Mois : novembre 2013

Les chroniques de Marje, #12 (partie 1)

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Voici la nouvelle chronique de Marje, qui tombe pile poil pendant le salon du Livre pour la jeunesse qui se déroule à Montreuil – je serai dimanche à 15h au stand de l’Epicerie de l’orage pour dédicacer « L’amour, l’indispensable » et à quelques semaines de Noël, donc à mon humble avis, à point nommé. C’est aussi la dernière chronique sous cette forme aussi longue, à compter de janvier, ce sera plus resserré. Je publierai la suite demain ou la semaine prochaine mais vous pouvez d’ores et déjà télécharger ici la version complète en PDF : chroni12 et celle adaptée aux tablettes : minitablochroni12

Dernière chose, Marje a désormais son blog ! Plus de 500 bouquins y sont déjà répertoriés (ne me demandez pas comment elle fait, entre son boulot, ses quatre enfants et le reste, je pense qu’elle a un organisme particulier ne nécessitant aucun sommeil). Elle continuera à nous livrer ses analyses percutantes ici mais vous pourrez aussi la retrouver tous les jours dans son nouveau chez elle, ce qui est une drôlement chouette nouvelle non ?

Allez, à vos marques, partez, mais allez-y doucement, c’est à un véritable marathon livresque que vous êtes invités !

Edit: en cliquant sur les titres des livres vous accédez à leur fiche sur Amazon

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Perfect day (ou presque)

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Hier avait lieu la visite de contrôle chez l’orthopédiste pour vérifier que le corset de la chérie produisait les effets recherchés. Verdict: l’angle en bas de la colonne a quasiment disparu, celui du haut a diminué de moitié. Ceci bien sûr ne signifie pas que la scoliose a été éradiquée, mais qu’elle est contenue et qu’il n’est pas question de passer au port du corset 24h/24. Une bonne nouvelle s’il en est, venant récompenser des efforts quotidiens – 20 minutes d’exercices tous les jours et kiné trois fois par semaine – et une adaptation sans trop de mal à cet appareillage. Le traitement est loin d’être terminé, il ne fait même que commencer, mais savoir que ça marche aidera je pense à l’accepter. En repartant, je me suis dit que nous avions le coeur plus léger qu’en juillet, après notre première entrevue avec monsieur le grand ponte. On a traversé le pont du Garigliano à nouveau, on a regardé les bateaux et la tour Eiffel, et on a pris des photos. Peut-être que plus tard, dans bien longtemps, il ne lui restera de cet épisode douloureux que quelques doux souvenirs de ces vues de Paris, saison après saison. C’est bien ce que je nous souhaite en tous cas. En lire plus »

Idée cadeau #2 Une montre Marie Luv Pink « I have nothing to wear »

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Dans la blogo, j’ai quelques bonnes copines. Des filles que je n’aurais peut-être jamais rencontré dans la vraie vie sans cet espèce de réseau informel qui s’est créé au fil du temps et des années. On est toutes différentes, on ne parle pas des mêmes choses, mais petit à petit, des liens se sont créés, assez spéciaux, amicaux et professionnels mais sans cette dimension hiérarchique qui me pesait tant dans mon ancienne vie. On ne se voit parfois pas pendant des semaines, puis soudain trois ou quatre fois dans le mois au gré des « opé » comme on dit dans notre drôle de métier. Et si souvent ça bitche, parce qu’on n’est pas des enfants de choeur (enfin, moi, si mais les autres je ne vous dis pas), il y a un petit noyau dur où règne la bienveillance. Bref, Marie est l’une de ces blogocopines et lorsqu’elle m’a envoyé sa montre, réalisée avec la marque « Richgonebroke », j’étais drôlement touchée. D’abord parce que les montres un peu masculines comme ça, c’est exactement ce que j’aime. Et puis le petit message bien second degré, en mode « j’ai rien à me mettre », c’est tout elle et c’est aussi souvent moi. En lire plus »

Cookies aux framboises et chocolat blanc, ou comment rester proche de ses ados

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Hier après-midi on a emmené Rose voir les vitrines des grands magasins, sacrifiant à la tradition comme chaque hiver. Sauf que pour la première fois, les grands ne sont pas venus. Les deux dernières années on avait eu l’impression de leur infliger des sévices corporels en insistant pour qu’ils nous accompagnent. Bien sûr hier en revanche, lorsqu’ils nous ont vu partir tous les trois, ils étaient très offusqués qu’on ne leur ait même pas proposé (ils avaient des copains à la maison, ceci expliquant cela). Vive l’adolescence, ou cet âge étrange qui te fait regretter cela même qui te pesait quelque temps auparavant…

Quand on est rentrés, on a trouvé la joyeuse troupe affalée sur les canapés. Deux garçons, trois filles, beaucoup de ricanements et comme un parfum d’hormones sous amphétamines. On s’est retrouvés comme deux clampins dans la cuisine avec le churros et on a compris qu’un truc étrange venait de nous tomber sur le coin de la figure: bizarrement, alors qu’hier encore c’étaient nos propres parents qui soupiraient de nous voir trainer en bande organisée, on était dans la place. Le truc qui ne trompe pas ? Quelques heures auparavant j’avais lancé à la chérie qui venait de me prévenir (à 12h34) qu’elle ne déjeunait finalement pas avec nous cette phrase, LA phrase qui te fait basculer dans une nouvelle dimension, celle des vieux cons: « C’est pas l’hôtel ici ».

Vingt ans dans ta face. (j’ai ajouté: « on va peut-être faire le point sur quelques règles essentielles de savoir vivre ») (le déambulateur est proche en somme). En lire plus »

Idée cadeau #1: un bijou Tiny Om

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Je vous avais promis du glamour, en voici en voilà… Je ne sais pas si vous vous souvenez de cette marque de bijoux Tiny Om dont je vous avais parlé il y a quelque temps. Virginie, la créatrice, travaille à partir des signes symbolisant les chakras et façonne des bagues, des bracelets et des colliers en or rose ou blanc. J’aime l’esprit très épuré de ces bijoux et le collier que je vous avais montré n’a pas quitté mon cou depuis. Il est si fin qu’il m’évoque un tatouage.

Et puis depuis quelques semaines, je porte cette bague, nommée « Sahasrara« . Elle est venue rejoindre le cercle très fermé de celles que je garde sur moi en permanence. Là encore, elle est si légère que je ne la sens pas et son système de fermoir légèrement coulissant me permet d’alterner le doigt auquel je la mets. Je cherchais une bague longue comme celle-ci depuis longtemps mais mes doigts étant assez petits (et pas vraiment longilignes), toutes celles que j’avais essayées jusque là faisaient penser à un accessoire SM sur moi. Et puis je ne sais pas si c’est cette histoire de chakras, mais la regarder me fait du bien. Ça doit être la rosace, ce côté sans fin, je ne sais pas, mais en un mot comme en cent, je l’adore. En lire plus »

Sakho-mence bien (désolée)

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Mardi soir, j’ai longuement hésité avant d’allumer le poste de télévision. Depuis le coup de boule de Zidane, je suis en désintox du foot, mais c’est encore très fragile. La coupe du monde en Afrique du Sud a bien manqué me faire rechuter, mais je n’ai à vrai dire pas eu le temps d’y croire qu’ils étaient remontés dans leur bus – à moins qu’ils n’en soient jamais descendus ? Cela faisait donc bien longtemps que je ne m’étais pas laissée tenter par un bon vieux match, les jambes écartées sur le canapé, une bibine dans une main et l’autre à me gratter les couilles. Et puis je ne sais pas, un espoir insensé, cette impression que ces gamins conspués avaient peut-être besoin du soutien de tous, ou simplement la fièvre qui ne m’a pas trop quittée de la semaine ? Le fait est que j’ai mis la une.

Et pof, j’ai replongé direct, un peu comme Huck qui aurait finalement cédé à la tentation de se taper une petite séance de torture (phrase dont la portée métaphorique n’est accessible qu’aux initiés de Scandal) . Le plaisir est revenu intact, les larmes ont monté dès la première marseillaise, j’ai commencé à voir des pénaltys partout, à lancer des insultes de vieille poche et à trouver que ma foi, le Sakho, voilà quoi. ET JE NE PARLE PAS D’OLIVIER GIROUD, LE FOOTBALLEUR LE MIEUX COIFFÉ DE L’HISTOIRE DU BALLON ROND. A un moment je crois par contre que j’ai déçu mon mentor. En lire plus »

Gravité

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Samedi soir je suis allée voir Gravity et j’en ai pris plein les yeux. J’ai suffoqué avec Sandra Bullock, je me suis laissée bercer par la voix de Georges Clooney, j’ai ouvert et fermé des cockpits de stations spatiales abandonnées, éteint des incendies, vérifié le taux d’oxygène dans ma combi et manqué m’évanouir à force d’inhaler du CO2. Pas une seconde en revanche je ne me suis dit que j’aimerais bien tenter l’aventure, la terre ferme reste décidément ma tasse de thé. Il n’empêche que c’est un sacré spectacle et que bizarrement depuis samedi j’ai tout de même un peu l’impression d’être en apesanteur. Ou alors c’est à cause de la crève de chien que je me traine depuis trois jours. En lire plus »

J’aime #41

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Depuis mercredi je suis donc à Lyon. J’ai embarqué Rose dans mes valises, cette semaine étant comme qui dirait minée à l’école, avec grèves reconduites au dernier moment, qui par les animateurs qui par les enseignants. Ne comptez pas sur moi pour m’exprimer sur le sujet, pas tellement envie que les commentaires deviennent des tranchées où les pour et les contres cette réforme s’affrontent, d’autant que j’ai personnellement beaucoup de mal à me positionner, Rose n’étant en tous cas nullement traumatisée par son nouvel emploi du temps et nous non plus, mais ce n’est que notre cas particulier.

Je suis à Lyon, donc, et j’ai l’impression d’avoir à nouveau 16 ans. Mon père me trimballe matin et soir, étant comme vous le savez sans doute à force, une handicapée du volant – je n’en ai pas touché depuis près de dix ans. Quand je rentre le soir à la maison, seule la présence de Rose me rappelle que les années ont passé depuis le lycée. Hier soir, j’ai diné chez mes plus vieux amis Paul et Béa, ma presque soeur, copine de primaire, complice de toutes mes premières fois, l’inverse étant également vrai. Nous ne nous étions pas vues depuis presque trois ans je crois mais comme à chaque fois, on a repris la conversation là où on l’avait laissée ou presque. Leurs enfants ont grandi eux aussi, quasiment alignés sur les miens. Leur nouvelle maison est la plus belle je crois jamais vue, à leur image. On a bu du prosecco avec un peu d’Aperol, et soudain nous étions à Venise, un Spritz à la main. On s’est dit qu’on était idiots de laisser passer tout ce temps, on s’est dit qu’il faudrait partir ensemble en Grèce à Kiffos chez notre amie commune – si tu nous lis, M. – on s’est dit qu’on avait changé mais finalement pas tant que ça. On s’est rappelé nos soirées alcoolisées, les « tas » que nous finissions toujours par faire, ce besoin de contacts charnels dont notre bande alors si soudée avait tant besoin. On s’est dit que c’était étrange, que nos enfants ne semblaient pas si demandeurs, eux, de ces mélanges pas toujours très catholiques, on s’est demandé si ça n’était pas parce qu’aujourd’hui ils se font virtuellement, que l’on peut faire une fête depuis son lit en s’envoyant des snapschats et des MP sur Facebook. On ne s’est pas dit qu’avant c’était mieux, peut-être un peu plus roots.

Je n’aurais jamais pensé ce jour d’entrée en CM1, quand cette petite brune bouclée, mon exact contraire, mince comme un fil, peau mate et yeux d’ébène, était venue m’aborder, m’assurant m’avoir croisé quelques semaines auparavant dans les montagnes, que nous ne perdrions plus jamais le contact. Je n’aurais jamais imaginé que trente ans plus tard nous continuerions à nous appeler deux fois par an, le 24 octobre et le 20 mars, pour célébrer les années qui passent. Je suis riche aussi de ça, me suis-je dit hier soir. Je suis riche aussi de mes parents, toujours si prompts à rendre tout plus facile. Il est bon parfois de s’en rappeler. Voilà, sinon, un tout petit « J’aime », emploi du temps surchargé oblige… En lire plus »

Vanessa en demi-teinte

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Lundi soir je suis allée voir Vanessa Paradis au Casino de Paris. Je n’en étais pas à mon premier concert de la demoiselle, initiée il y a des années par ma copine Zaz, une inconditionnelle, presque sa jumelle cosmique, j’ai pris goût au magnétisme de la chanteuse. Je n’ai pas été fan de la première heure, mais sa voix a pris un grain qui m’émeut, je l’aime particulièrement lorsqu’elle s’aventure dans les graves. Et puis elle a une façon de danser, d’onduler, qui fait de ses concerts des moments un peu suspendus, pleins de délicatesse. Lundi cependant c’est une Vanessa en toute petite forme que nous avons vue. Dès la première chanson j’ai eu l’impression qu’elle oubliait quelques paroles, puis très vite sa voix s’est cassée, au point d’ailleurs que nous avons pensé qu’elle allait s’interrompre. En lire plus »