Mois : août 2015

J’aime #84

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Je sens que vous avez tous envie d’avoir des nouvelles de Jiji (ah non ?). Et bien il ne vomit plus. Et il semble grandir. Je ne vais pas jusqu’à le peser, non (mais j’avoue l’avoir envisagé) mais il me semble un peu plus lourd sur mes seins. Il passe à peu près les trois quarts de son temps à dormir et le reste à faire des conneries. Il ne supporte pas qu’on mange et lance des miaulements offusqués à chacune de nos bouchées. J’imagine que s’il pouvait parler, il nous lancerait qu’on est quand même des gros bâtards de se taper une côte de boeuf pendant que lui se cogne des croquettes au goût poulet.

Il a du se sentir à un moment ou à un autre offensé par les pieds de la table basse (RIP), ne daigne dormir qu’à un endroit précis du canapé, sur l’épaule gauche du Churros ou en écharpe autour de mon cou. Il ne semble par ailleurs avoir qu’un seul but dans l’existence: déjouer notre attention pour aller vivre sa vie dans le jardin, ce qui lui est formellement interdit tant qu’il n’aura pas été vacciné. Parfois, il essaie de rugir et c’est comme s’il nous rappelait qu’il est quand même un félin, merde. Dans la seconde d’après, il vient se blottir contre n’importe quel être humain en couinant comme un bébé. Pour repartir dans la minute qui suit chasser férocement un moustique (et parvenir une fois sur deux à le chopper, il faut le reconnaitre). D’une manière générale, il n’a pas beaucoup de suite dans les idées. On le voit parfois partir comme un dératé, poursuivi sans doute par un stylo qui traine ou les fameux pieds de la table basse, pour s’arrêter brusquement et se lécher le derrière, tranquillou, l’air d’avoir totalement oublié que deux secondes avant il avait une armée de terroristes à ses trousses. En fait c’est pas que c’est con un chat, c’est juste que ça passe vite à autre chose, quoi.

Voilà, à part ça, un j’aime du lundi, histoire d’oublier que cette fois-ci ça y’est, c’est la rentrée…

J’aime… En lire plus »

The five little things of the month #2

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C’est avec un air faussement contrit que je vous l’annonce: Jiji me préfère aux autres membres de la famille. Bon, ok, en réalité ce n’est peut-être pas tout à fait moi qu’il préfère. Jiji préfère mes seins aux autres membres de la famille. Je ne peux pas m’asseoir deux secondes sans qu’il rapplique et grimpe sur ma poitrine (enfin, grimpe, n’exagérons rien, j’ai été généreusement dotée, mais ce n’est pas non plus le Mont Blanc). Et d’y rester des heures solidement campé comme sur un promontoire ou, plus gênant quand même, s’acharnant à tenter d’y trouver du lait.

Je peux vous dire que ça ne m’aide pas à garder mes distances. Cet après-midi, je revois mon quelqu’un après presque deux mois d’interruption estivale. Et j’ai très très peur de n’avoir pour seul sujet de conversation… mon chat.

A part ça, un peu de culture s’il vous plait. C’est vendredi et ce sera le billet « Five little thing » (j’y tiens, je suis fluent). En lire plus »

Mémère à chat

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On ne va pas se mentir, je n’ai jamais été une fille à chats. J’en ai eu dans ma vie, mais je ne pourrais pas prétendre m’être attachée plus que de raison, à part peut-être à Pom, la chatte noire que ma copine Béa m’avait offerte pour mon anniversaire après l’avoir trouvée dans le parc de l’école, abandonnée et rachitique. La tête de ma mère ce jour là. J’avais développé une certaine relation avec cette chatte certes sauvage mais qui avait néanmoins besoin de moi pour l’aider à accoucher (je vous parle d’un temps où la stérilisation des animaux n’était pas un sujet très à la mode).

Bref, je ne suis pas une fille à chats, mais Jiji c’est pas pareil vous comprenez.

C’est Jiji. En lire plus »

Oléron, mes impressions

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Donc je suis plus ou moins censée avoir repris le boulot. La.grosse.blague. Essayez de reprendre le boulot avec trois enfants à demeure, plus un chaton. Lequel a vomi. Ce qui nous a tenus en haleine toute la journée. Est-ce que c’était grave, est-ce qu’il fallait appeler sos vétérinaires, et là quand même, il dort beaucoup, non, sur internet ils disent que s’il est hagard, c’est une urgence, je le trouve hag… noooon, pas le ficus, ok il n’est pas hagard, mais quand même, il a vomi et il parait que ça se déshydrate en un rien de temps à cet âge là, est-ce qu’il a bu, dis, Jiji, tu as soif, pourquoi il ne boit pas ce con, oh là là, il dort encore, tu crois qu’on le réveille, en même temps, c’est comme les bébés, faut pas les réveiller, ça casse leur rythme, en plus s’il est malade, il a besoin de se reposer, attends, Rose, bien sûr qu’on va aller acheter des fournitures, mais là tu comprends, on a un PROBLÈME.

Bref, le chaton a vomi et moi du coup j’ai rien foutu de mon lundi.

Quelque chose me dit que ma productivité va en prendre un coup. Toujours est-il que je vous avais promis une sorte de débrief sur Oléron et qu’à force ça va être daté. Non qu’on aie écumé les endroits branchés de l’île, hein, mais mes bons plans charentais en novembre, je sens que ça va vous faire une belle jambe. Je vais vous faire une sorte de Up and Down, ça ira plus vite, d’autant qu’au final, vous allez le constater on a pas non plus beaucoup bougé, par conséquent mon city guide ne va pas vous mener bien loin. En lire plus »

Jiji l’amoroso

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Si vous me suivez sur Instagram vous ne pouvez pas ignorer que notre vie toute entière tourne depuis 48h autour d’un astre nommé Jiji. 10 cm et moins de 100g je pense mais à peu près autant d’influence qu’une armée de blogueuses mode. Cette boule de poils aux proportions parfaites semble avoir été conçue pour lyophiliser d’emblée quiconque pose ses yeux sur elle. Et croyez-moi, ça n’était pas gagné gagné en ce qui nous concerne, le churros et moi même.

Je ne sais plus si je vous avais dit – je vous dis beaucoup de choses – mais donc pour mon époux, la question de l’animal était réglée, c’était non. Pas envie de s’emmerder avec les crottes, pas envie de se creuser la tête pour les vacances et de toutes façons, dans un appart, une bestiole, c’est malheureux, point barre. « Et en plus je sais bien qui c’est, au final, qui va se taper la litière ».

Et puis, à force de harcèlement en règle des trois enfants, il y a eu, un été, cette phrase en l’air, dont nous nous mordrons à jamais les doigts: « bon, ok, si un jour on a une maison, promis« . Ce qu’on avait pas dit. En lire plus »

Et soudain j’ai chu

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J’avais dit fin de semaine, nous y voilà. A la fin de la fin, oui, je sais.

Nous sommes rentrés mercredi et j’avoue que ces deux petits jours de presque vacances buissonnières – revenus mais encore un peu aux abonnés absents – ont une saveur particulière. On (re)prend nos marques dans la maison, on débroussaille un peu, on fait des machines – des tonnes et des tonnes de machines – on se délecte d’avoir à nouveau accès au dieu des internet (dans la voiture, le machin, pour consoler sa soeur qui se lamentait de quitter le soleil et la mer: « pense à cette grosse bouffée de wifi que tu vas te prendre »).

J’avoue, j’ai également depuis 24h tenté de booker une maison en Corse pour Août prochain et mis une option virtuelle sur un hôtel de dingue dans une île grecque. Je vous rassure, rien d’exceptionnel, chaque année lorsque la rentrée se profile, je me raccroche aux branches d’un prochain départ, histoire de me donner une raison de recommencer, encore et encore. Et puis les jours passant, je réalise que le quotidien vaut aussi son pesant de cacahuètes et que la vraie vie se joue surtout là. Mais il me faut ce sas de décompression, j’imagine. En lire plus »

Quand vient la fin de l’été…

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La rentrée approche pour nous à grands pas. Encore deux petites journées chez nos amis à Montalivet, haut lieu de villégiature de notre jeunesse et ce sera la transhumance inverse, back to Paris, enfin, Brooklyn, je veux dire. Mais en attendant, je déguste les dernières heures d’insouciance. D’autant que ce n’est pas sans émotion que nous avons remis les pieds après douze ans d’absence dans cette petite station balnéaire connue principalement pour sa proximité avec un des plus grands campings naturistes (j’ai raconté mon expérience ici et ici) et son marché de compétition internationale (aaaah, les sangrias au rosé de Nico et ses paninis tomate mozarella, les beignets de calamars, les frites maisons et les lassi framboise banane…). Il y a ici comme un goût de Californie et d’enfance perdue, il y manquera pour toujours son rire à elle, si emblématique de la liberté de « Monta ». Je la revois encore, dans sa nudité sans entrave, ses cheveux en guise de paréo. Je nous revois, flanqués de nos twins de trois mois, refaisant le monde dans des maisons de fortune dont chaque centimètre carré était squatté par un matelas, parce que plus on était de fous, plus on était heureux. En lire plus »

J’aime #83

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Je repasse en coup de vent, à la faveur d’une halte au désormais cultissime Domino’s bar, où le wifi est certes très capricieux mais a l’immense mérite d’exister. Je vous ferai un billet complet sur Oléron quand je serai rentrée, mais avant ça, quelques cartes postales déclinées sous la forme d’un J’aime parce que tout de même, les vacances, ça s’y prête, à aimer. Comme je le confiais à mon churros, je crois que rien ne pourrait rivaliser dans mon coeur avec la Corse et ce petit bout de plage sur laquelle nous avons passé tant d’heures à lézarder. Mais paradoxalement, je me sens ici plus sereine que je ne l’avais été depuis très longtemps. Je réalise à quel point l’été dernier j’étais paralysée par des angoisses irrationnelles et pathologiques. Tout était parfait, de la température de l’eau au temps immuable, mais la leçon de tout ça, c’est que rien ne compte lorsqu’on a la sensation de sombrer dans un monde parallèle, tétanisée de peur au moindre battement de coeur irrégulier. Bref, ici je me baigne avec pas mal de réticences, moyennement fan des méduses xxl, des algues ou des 18° de la mer, je guette les nuages qui parfois nous gratifient d’un grain capricieux, mais j’ai pourtant la sensation de revivre, débarrassée – ou presque – que je suis – pour l’instant – de ces angoisses. Rien que pour cela, je place Oléron au panthéon de mes destinations préférées. Sans compter les soirées bien avinées avec nos amis N et R, qui crèchent à quelques centaines de mètres et tout ce que je découvre de mes enfants devenus grands. Allez, ce coup de vent est finalement bien long, je vous embrasse et donc, j’aime… En lire plus »

L’âge de raison

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Brève carte postale depuis la belle île d’Oléron qui se distingue par ses plages immenses et ses salines qui scintillent au soleil couchant mais aussi par sa pénurie de 3G. C’est à une véritable cure de désintoxication que nous sommes contraints, enfin, surtout la chérie et moi, junkies du wifi que nous sommes. A l’heure où je vous écris, nous sommes réfugiées au petit bar du village, unique spot wireless, où se retrouvent tous les accros du net, pianotant compulsivement sur des claviers ensablés et balançant du snap à tout va. Bon à la vérité, ça me fait du bien. J’avais besoin de me vider la tête, de ne penser qu’au prochain verre de rosé et à me concentrer sur de vrais problèmes – ma lucite estivale en pleine bourre. La vraie vie, c’est bien aussi. Mais chassez le naturel, il revient au galop, et je ne résiste donc pas à l’envie de vous envoyer quelques nouvelles salées. Hier, c’était l’anniversaire de Rose et comme chaque année, on l’a donc fêté au soleil. Son frère et sa soeur lui avaient offert un carnet de bons en guise de cadeau – bon pour une tresse africaine, bon pour une glace, bon pour un câlin, etc. Et l’après-midi, acrobranche. On a tous savouré sa joie, conscients que sept ans c’est aussi la fin programmée des joues à bisou, des éclats de rire non maitrisés et des petits pieds qui se mettent sur la pointe pour atteindre le premier palier de l’échelle. En lire plus »