J’aime #101

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Dimanche à Paris il faisait doux et bon, et ça n’était pas du luxe après les tombereaux de flotte qui nous sont tombés dessus toute la semaine dernière. Je (re)découvre un peu plus chaque jour le bonheur de vivre dans une maison, je guette la floraison de chacune des plantes du jardin et je profite du moindre rayon de soleil pour prendre mon thé dehors. Ce qui est pris n’est plus à prendre, comme dirait ma grand-mère. Voilà, dans le tumulte actuel du monde, je me surprends à me recroqueviller sur ces petits bonheurs égoïstes et je ne suis pas certaine néanmoins que ce soit très bon signe.

A part ça, j’aime…

4894359_7_fd99_elisabeth-badinter-le-1-juin-2015-a-tomblaine_dc9d652fa54a973ac2a5e8b1f8ddefa9(photo de Jean-Christophe Verhaegen/AFP)

L’intervention d’Elisabeth Badinter dans Le Monde à propos des stratégies actuelles de certaines marques comme Uniqlo, H&M ou Marks&Spencer, consistant à proposer des tenues « islamo-compatibles ». Je suis désolée, je vais à nouveau probablement susciter des réactions contradictoires, mais jamais, je dis bien jamais, je ne comprendrai que l’on puisse cautionner cet enfermement des femmes. Je sais bien que beaucoup le font volontairement, de leur propre chef, ou du moins le croient-elles. Mais si je comprends bien les enjeux commerciaux qui se cachent derrière ces annonces, je n’arrive pas à trouver quoi que ce soit de positif dans le port du voile, encore moins dans le fait qu’en France, pays laïc et républicain, de plus en plus de jeunes femmes s’y plient. Aucun des arguments que l’on me présente ne me convainc et quand le matin je croise des mères voilées intégralement, mon coeur se serre. Je ne suis pas tout le temps d’accord avec Badinter, mais sur ce sujet, je le suis à 100%. Je ne dis pas pour autant que je parviendrai à boycotter ces marques, je n’ai pas les moyens de m’habiller en faisant abstraction totalement du mass market, mais clairement, cela ne va pas m’encourager à y aller.

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Ce billet de Diglee, qui a fait le tour des réseaux sociaux mais au cas où il vous ait échappé… Il est encore une fois question de la représentation de la femme, qui lorsqu’on ne veut pas la voiler, doit être de préférence mince et bien gaulée (et blanche de préférence). Là encore, je ne peux qu’applaudir l’initiative de cette jeune illustratrice dont j’admire par ailleurs l’évolution. Elle a eu le cran de refuser de se plier aux exigences d’un éditeur et n’hésite pas à jeter ce petit pavé dans la mare. Je ne sais pas si cela fera vraiment bouger les choses, mais une chose est sûre, se taire n’aidera pas non plus.

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Mon forsythia, rayon de soleil de mon jardin.

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Ce cerisier du japon (enfin je crois) immortalisé hier dans la douceur du jour qui tombait à Paris.

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Et puis voir Rose jouer toute l’après-midi avec ce radeau de fortune en bambou bricolé par son père. Parfois je trouve qu’elle grandit trop vite, tirée vers la pré-adolescence par une grande soeur vénérée. Mais soudain, elle redevient une petite fille qui s’invente des histoires avec deux bouts de bâtons…

272 comments sur “J’aime #101”

  1. Daphné a dit…

    Tant que les enfants transformeront une mare en mer, un radeau flottant pour nous emmener à l’aventure, on peut garder espoir dans l’humanité, non ?

    La société envoie tant d’injonctions aux femmes – comme Diglee, ayons l’audace de créer notre propre représentation de notre corps et de notre liberté.

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    • levieacinq a dit…

      Merci! Ce commentaire va me redonner le sourire au cœur!
      Je suis comme Caro en ce moment…. J’ai une envie irrépressible de m’enfermer dans mon chez moi, entourée des miens…. Pas sur non plus que ce soi bon signe….

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  2. Berengere a dit…

    Ces photos mais ces photos. ..oh la la !!
    Je pense à du pommier du japon plutôt qu’un cerisier…non ? Le fleur est plus delicate je crois.
    Merci de relayer ici le coup de gueule de Diglee. …qui ne fera peut être pas bouger les choses ds l’édition mais ne pas se taire et soutenir ce type d’initiatives voilà ce qu’il faut faire !..
    La vie au jardin fait rêver. .surtout quand arrive le printemps….dans ces moments je trouve toujours notre balcon ridiculement petit….
    Bon lundi

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  3. Carole a dit…

    Lorsque on a acheté notre maison, j’ai beaucoup apprécier la 1ère année de la découvrir en fonction des saisons.
    Que de belles surprises !
    Bonne journée !

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  4. DOMINIQUE a dit…

    Vu que les réseaux sociaux et moi… merci de parler de Diglee. Je m’en vas farfouiller sur son site, son coup de gueule fait plaisir.
    Cette histoire de voile… j’ai du mal en effet, à voir ces femmes entièrement voilées. Elle me font pitié. Car souvent elles sont jeunes, et se conforment non pas à une religion, mais à une « mode », pour se trouver une identité. Je vais dire une énormité, mais je regrette une chose : que nous du coup on ne porte plus de foulard sur la tête, genre Grace Kelly en décapotable, ou plus prosaïquement, quand il y a du mistral ici. Pourtant, c’est joli. Quant à ces chaînes de vêtements, elles font leur boulot, mais là aussi j’ai du mal.
    Le radeau et Rose (et Jiji), c’est craquant. Si beau une petite fille qui se construit des histoires avec des fleurs, quatre bâtons et de l’eau. Enfin, je dis ça, mais elle s’est peut-être fait une histoire bien gore, avec naufrages et cannibalisme !

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    • Daphné a dit…

      Je suis soulagée Dominique, de savoir que je ne suis pas seule avec ce dilemne dont je n’osais pas trop parler…j’ai toujours aimé nouer des foulards sur ma tête, plus Birkin que Burqa, mais depuis l’été dernier je n’ose plus.

      Cheveux gras, chaleur, mistral, plein de bonnes raisons de s’enturbanner. Et les vêtements, c’est aussi fait pour s’amuser mais là, j’ai plus envie de rigoler avec ça.

      J’espère pouvoir me remettre un foulard sur la tête sans arrières-pensées.

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    • DoMi (Dorémi) a dit…

      Je n’étais pas très foulard, plutôt châle qui selon la météo me protégeait la gorge ou la tête, mais même ça je ne le fais plus depuis longtemps pour cette même raison. Comme Daphné, je suis contente de lire que je ne suis pas la seule.

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    • Selki a dit…

      Et les jours de pluie, comme aujourd’hui par chez nous, il y a toujours l’alternative du foulard en plastique porté dans les années 60/70 par nos mamies ; j’en ai retrouvé un en triant les affaires de Maman l’année dernière et il a fait hurler de rire mes filles ! (Chuis pas sûre de le porter par contre 😉 )

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    • Caro Bleue Violette a dit…

      Je me permets de répondre les filles, parce que ce que vous dites m’a interpellée. J’adore porter des foulards dans mes cheveux, que je noue en bandeau ou en fichu selon l’humeur du jour. Eh bien depuis quelques temps, j’ai remarqué que parfois les gens regardent ma tête avec insistance. C’est assez déconcertant. Je m’étais déjà demandé si c’est parce qu’ils pensent que c’est un genre de voile mais je m’étais dit que j’étais parano. Mais là vos commentaires m’y ont fait penser…

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  5. katutita a dit…

    Merci Caroline pour Diglee, c est absolument génial. Moi aussi je me sens triste et perturbée avec tous ces attentats. Je n’aurai jamais cru un jour ressentir autant d’incertitude pour le monde dans lequel on vit…mais il faut continuer a être heureux c’ est notre plus grande force. Belle journée

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  6. Rouletabille a dit…

    Quelle douceur cette matinée de vrai printemps hier sur Paris !
    Comme toi voir une femme voilée me fait me sentir instinctivement mal, comme si on les (nous) obligeait à considérer comme monstrueux ou gênant le corps féminin, le fait d’être une femme. On le cache comme on cacherait une difformité.

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  7. fanny a dit…

    Bonjour tout le monde.
    j’ai adoré le billet de Diglee, qu’une lectrice avait mis en commentaire il y a quelques jours.
    je suis un peu suisse sur la question du port du voile, et il est trop tôt pour disserter du sujet au réveil 😉
    j’aime ces deux bouts de bâtons qui semblent nous amener dans un pays lointain !
    et j’aime espérer qu’il se passe doucement des choses, avec les nuits debout à Paris notamment.
    (les panama papers, on en parle ou pas ?!)

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  8. Anne38 a dit…

    Jiji à l’air très intrigué par ce qui se passe. Y a-t-il des poissons dans ce bassin ? Chez moi mon chat reste frustré devant la vingtaine de poissons rouges de notre petit bassin (nos 2 du départ ont bien bossés).

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  9. Kaylee a dit…

    Moi, il y a une petite phrase de ton billet qui m’interpelle : « dans le tumulte actuel du monde, je me surprends à me recroqueviller sur ces petits bonheurs égoïstes et je ne suis pas certaine néanmoins que ce soit très bon signe. »
    Pourquoi « je ne suis pas certaine néanmoins que ce soit très bon signe » ? Je trouve au contraire que c’est très « Carpe Diem » de profiter et savourer l’instant présent. Un petit bonheur gratuit qui fait du bien, c’est toujours bon à prendre, non ?

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  10. marieal a dit…

    j’aime ce j’aime tout en paradoxe: tu dis être mieux centrée sur tes petits bonheurs ( et quand je vois tes photos de Rose, on imagine sans peine que c’est en effet de doux moments) , et ton billet nous présente deux coups de gueule qui font du bien 🙂

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  11. mammouth a dit…

    de retour de vacances hier (j’ai eu le bon goût de traverser la grande flaque le matin des attentats de bruxelles affolant du coup famille et amis – je passais par paris ceci dit), une des premières choses que j’ai faite est le tour du jardin pour voir ce qui avait commencé à pousser. Après trois ans dans notre première maison, je savoure toujours autant faire le tour de mon jardin. Je n’ai pas de point d’eau par contre. C’est très joli et très ludique.

    Je partage ta vision du voile. Il me met mal à l’aise moi aussi. Ça toujours été le cas. Mais comme toi, je ne suis pas certaine que l’interdire est la bonne solution.

    Sinon une de mes filles est soudainement plus grande que moi. C’est normal de pousser de quelques centimètres en 10 jours?

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  12. Geneviève a dit…

    Pour avoir élevé 3 enfants dans un grand jardin avec une mare, je confirme que c’est un bonheur…
    Mes enfants sont très sensibles à la nature, aux activités en extérieur et j’aime croire que ça leur procure du plaisir et un équilibre; j’aime croire que cela vient de leur enfance.

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  13. proff a dit…

    Pour la première fois, j’ai essayé des robes chez Uniqlo. J’étais trop contente parce qu’enfin j’allais voir de plus près ce graal si souvent vanté sur les réseaux. (Je suis un mouton).
    J’ai vite déchanté et suis ressortie du magasin les mains vides : en me regardant dans le miroir, avec l’encolure serrée et la longueur au mollet, je ressemblais à une nonne !!
    Sinon, j’adore Jiji qui surveille le radeau de Rose…

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  14. Smouik a dit…

    A vrai dire, j’y ai pensé tout le week end à cette histoire de marques qui proposent des gammes pour les femmes voilées. Posons les choses : je suis contre le principe des femmes voilées. Oui les marques ont un but : vendre.
    Maintenant, déclarer que les femmes voilées ne doivent pas avoir accès à la mode, est-ce que ce n’est pas les enfermer un peu plus ? Le message qu’on leur envoie est : « vous portez le voile alors allez vous habiller ailleurs ». Est-ce que les attirer dans ces antres de perdition que sont des magasins de mode ne serait pas au contraire un moyen de mettre un peu de futile et de plaisir (hou le gros mot !) dans leurs vies et par là-même les inciter à en demander davantage ? C’est très compliqué je trouve, lorsqu’on est d’une culture comme la nôtre, d’appliquer nos principes. Les changements doivent venir des gens eux-mêmes, pas imposés par les autres, ça ne fera que les renforcer dans leurs convictions….

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    • DoMi (Dorémi) a dit…

      Peut-être vaut-il mieux que ce jeunes femmes se rendent dans l’une de ces enseignes plutôt que par exemple rue Jean-Pierre-Timbaud. Mais concernant celles nées en Occident, je pense qu’elles partagent ou du moins devraient partager ne serait-ce qu’une partie de notre culture. N’ont-elles pas fréquenté les mêmes écoles, suivi les mêmes programmes scolaires que nous ? Leur culture – d’origine ou d’adoption – devrait être une richesse pour elles et un enrichissement pour nous mais leur soumission affichée à leur dogme les met à part, et c’est bien dommage…

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      • Caroline a dit…

        oui moi ce qui m’interpelle, au delà du coup marketing de ces marques, c’est pourquoi dans un pays où justement les femmes sont libres, celles-ci décident de se voiler. Je-ne-comprends-pas.

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          • DOMINIQUE a dit…

            Vu dans un grand magasin trois jeunes femmes : deux habillées comme nous, et la troisième… tout en noir, voilée jusqu’aux pieds, gantée. Elles papotaient, rigolaient ensemble. On ne voyait que son visage. Une volonté de se démarquer ? De revendiquer une appartenance ou une religion ?
            Quand je pense que les iraniennes, obligées, elles, de porter le foulard n’ont qu’un geste en rentrant chez elles : l’enlever, puis talons de 12, maquillage et décolleté. Elles doivent se tordre de rire en voyant les collections islamo-compatibles de ces magasins.
            En fait, ce que je ne supporte pas du tout, ce sont ces tenues de fantômes qui nient toute personnalité. Le foulard ? Pour les plus âgées une question d’habitude, pour les plus jeunes on peut penser que ça leur passera.

          • DoMi (Dorémi) a dit…

            « Tenues de fantômes » : c’est exactement comme ça que je les appelle. Et que dire de celles qui drapent leur voile à la façon de certaines bonnes sœurs ? J’ai envie de leur faire remarquer que ce mode vestimentaire est passé depuis quelques siècles, ici (à la base, au Moyen Âge, l’habit des religieuses était inspiré de celui des femmes laïques).

          • HeLN a dit…

            Bonjour,
            Ce qui est sûr, c’est que les mentalités évoluent. Ma fille de 12 ans ne voit aucun inconvénient à ce que ses copines arrivent voilées à l’entrée de leur collège (privé) ; elles enlèvent leur voile avant de franchir les portes, mais ma grande trouve ça parfaitement « normal » ou plutôt ne voit pas en quoi ça pourrait ne pas être « normal » (moi, c’est bien ça qui m’inquiète d’ailleurs!) Idem l’autre jour, la vendeuse chez H&M qui s’occupait des cabines d’essayage était voilée. Moi ça me choque, mais ma fille ne comprend pas que je puisse le relever.
            Sur l’offre « islamo compatible » de ces chaînes de vêtements, toute mon éducation républicaine me crie donc à la révolte, mais je me demande si ce n’est pas une question de génération, est-que je ne suis pas devenue la « vieille c** » de mon adolescence quoi (celle qui trouvait que les jeans troués c’était inadmissibles, que les créoles fluorescentes c’étaient mauvais genre, qu’écouter de la musique avec un walk-man dans la rue c’était dangereux autant qu’impoli etc…) même si je pense – quand même – que le terrain de discussion n’est pas tout à fait le même.

        • sofy a dit…

          Ton commentaire sur nos sociétés « où les femmes sont libres » me rappellent un commentaire que j’ai vu il y a peu, qui répondait à la dénonciation des diktats « islamiques » sur les femmes par « Si vous saviez le nombre de personnes davantage contraintes par les diktats occidentaux de la beauté que par la pratique d’une religion » que j’ai trouvé très joliment formulé. Parce qu’au final, quand on voit tant de jeunes filles de 14 ans qui ont « honte » de sortir sans maquillage, sans la dernière marque, sans le bon tour de taille, la bonne texture de cheveu, je me demande en effet dans quelle mesure ces jeunes femmes se sentent vraiment libres de choisir leur apparence (sans parler des ados qui semblent de nos jours complexer également sur la taille et la forme… de leurs petites et grandes lèvres… Genre y’ avait pas déjà assez matière à complexes avec les parties visibles du corps 🙁 …).
          Je me fais volontairement l’avocat du diable parce que bien sûr, je ne suis pas « pour » le port du voile dans l’absolu… mais je suis encore moins pour son interdiction, partant du principe que chacun est libre de ses propres choix. Et puis, j’avoue que je fais aussi une sacrée différence entre d’un côté un joli voile (qui pour le coup peut alors faire penser aux chics foulards des années 60 auxquels certaines font référence), ajouté à une tenue tout ce qu il a de plus « moderne », comme le font certaines femmes musulmanes avec même parfois un sacré sens du style, et de l’autre une tenue unie (souvent sombre) de la tête au bout des doigts, qui ne laisse pas un centimètre de peau découvert et encadre très très fortement le visage, comme le porte certaines jeunes filles, parfois juste par provocation si j’en crois le regard de défi qu’elles lancent au reste du monde et qui ne colle totalement pas avec l’humilité et la pudeur qui vont normalement de pair avec ce genre de tenue…
          Bref, tout ça pour dire que c’est un sujet complexe c’est certain. Et si j’ai par ailleurs un grand respect et une admiration certaine pour Mme Badinter, pour son esprit et nombre de ses combats, j’ai plutôt tendance à m’en éloigner sur ses positions « anti-islam » que j’ai du mal à ne pas trouver trop condescendantes voire colonialistes (« nous savons ce qui est bon pour vous mieux que vous ») et qui me mettent plutôt mal à l’aise… mais pas autant qu’une burqa, on est d’accord… Comme quoi oui c’est compliqué ;p

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          • Caroline a dit…

            En fait je crois que la limite de cette comparaison entre nos sociétés laïques qui mettent la pression sur les filles de manière insidieuses et les sociétés religieuses qui le font d’une autre manière, avec le voile par exemple, c’est qu’en France (je prends l’exemple que je connais le mieux c’est tout), on ne met pas les femmes en prison parce qu’elles ne sont pas maquillées comme il faut ou qu’elles ne correspondent pas aux canons de beauté. Certes, on subit des diktats. Mais à ma connaissance, on ne nous lapide pas sur la place publique si on se rend coupable d’adultère ou si on n’est pas vêtues comme il faut. On ne peut pas je pense tout mettre sur le même niveau. Je ne pense pas que je sais mieux que les autres en tant qu’occidentale, mais je sais que pour rien au monde je ne souhaiterais en tant que femme vivre dans des pays où l’islam fait loi. parce qu’il y a une différence entre se sentir contrainte d’être belle, mince, pas trop aguicheuse, etc et le fait de ne pas avoir les mêmes droits que les hommes, d’être interdite de prendre un café en terrasse, de montrer ses jambes ou de divorcer. J’ai adoré mes voyages en Tunisie et au Maroc. Mais je ne pourrais y vivre je crois, tant j’ai senti que le statut de la femme et de l’homme y étaient différents. Et je pense qu’il s’agit pourtant de pays musulmans très modérés comparés à d’autres comme l’Iran ou hélas la Syrie. Bref, je m’éloigne du sujet, mais ce que j’essaie d’exprimer, c’est qu’il me semble quand même un peu exagéré de mettre sur le même niveau la pression que nous ressentons et qui est réelle et ce qui est IMPOSÉ aux femmes par certaines religions.

          • sofy a dit…

            Et voilà, le temps que j’écrive ce commentaire, je vois que le sujet a été abordé, de façon un peu plus punchy un peu plus bas… Preuve s’il en fallait que le sujet est épineux et que comme beaucoup d’autres sujets de « société » actuels, la solution idéale n’existe probablement pas… mais je suis convaincue que cette solution réside en tout cas bien plus dans l’éducation que dans l’imposition. C’est plus long c’est sûr… mais à long terme sûrement bien plus efficace.

          • Claire a dit…

            Je me permets de participer à la discussion. Je lis régulièrement et avec plaisir votre blog mais ne le commente quasiment jamais.
            Je vis au Maroc depuis plus de 8 ans et suis mariée à un marocain, je vous donne donc un point de vue de femme vivant dans un pays mulsulman (modéré) pour celles que ça intéresse 🙂
            En arrivant ici, j’étais farouchement contre le port du voile et le prenait également comme un asservissement de la femme et un signe de soumission, de différence entre les sexes. Avec les années ma vision a changé. N’étant pas du tout religieuse je ne comprends toujours pas ce besoin de se couvrir la tête, mais en discutant avec des femmes voilées, finalement elles ne le vivent pas du tout (en grande majorité) comme une contrainte ou un signe de faiblesse vis à vis des hommes, mais plutôt comme un signe de respect envers dieu. Ca n’empêche d’ailleurs pas la plupart de ces femmes d’être coquettes, bien que leurs bras, jambes et têtes soient couverts. En tout cas aucune de celles vivant dans mon entourage (nounou, collègues ou belle-famille) ne voit le voile comme une contrainte ou ne le porte sur demande de son mari ou sa famille. Au quotidien, que ce soit au travail, dans la rue ou dans la famille, je cotoie aussi bien des femmes voilées que non-voilées et je dois dire que je n’y prête plus du tout attention, finalement on finit par faire complètement abstraction de ce bout de tissu et chacun est libre de croire à ce qu’il veut, du moment qu’il n’incite pas les autres à penser comme lui. J’ajoute quand même pour préciser que je ne cotoie pas de femmes en niqab et que je vis en plein centre de Casablanca dans un milieu plutôt aisé.
            Pour ce qui est des cafés en terrasse et des différences de traitement entre hommes et femmes, c’est bien sûr vrai dans les quartiers populaires ou dans certaines villes, mais encore une fois dans mon quotidien de femme active et plutôt privilégiée de Casablanca, je ne peux pas dire que je sente une différence entre hommes et femmes. Je travaille dans une entreprise marocaine où la PDG et plusieurs membres du comité de direction sont des femmes. Les cafés que je fréquente ne font pas de différences entre les sexes et je porte autant de robes que je veux. Pas de problème non plus à la plage lorsqu’on choisit les bonnes, sur lesquelles on peut même faire un pique-nique en plein ramadan.
            Bref, tout ça pour dire qu’on peut aussi vivre libre dans un pays musulman et qu’il ne faut donc pas généraliser, même si cette liberté n’est bien sûre pas étendue à tout le pays.
            Et sur le voile, je vous assure il est effectivement imposé aux femmes selon une certaine lecture de l’islam, mais ce qu’on voit comme une contrainte est vu comme un respect de dieu par une bonne partie des principales concernées, dans ce cas si chacun respecte la liberté de l’autre je ne vois pas où est le problème.

          • Caroline a dit…

            merci pour ce commentaire. Vous faites bien de préciser qu’en effet les femmes ne sont pas « enfermées » partout dans les pays musulmans. Ma dernière escapade au Maroc était à Taroudant et dans le sud du pays il m’a semblé que les femmes étaient moins bien loties, mais ce n’est après tout qu’un regard de touriste, donc je n’affirme rien. Quant à l’argument du respect de dieu, oui, c’est en général celui qui est avancé par beaucoup de femmes voilées. Je le respecte, encore une fois, chacun fait ce qu’il veut, mais en tant qu’athée, je ne parviens pas plus à le comprendre; Je ne vois pas en quoi se couvrir est un signe de respect de dieu et encore moins pourquoi seules les femmes devraient le faire (même si les hommes parfois se couvrent aussi mais ça n’est pas systématique). Mais je l’entends. En réalité, je crois que le fond du problème pour moi c’est que certaines femmes soient contraintes. (à mon sens elles le sont toutes, d’une manière ou d’une autre, plus ou moins consciemment, mais il y a une différence entre se soumettre volontairement à une injonction religieuse et le fait d’être obligée de se voiler sous peine d’être emprisonnée ou pire). Le fait que dans certains pays ou certaines familles le voile soit utilisé ainsi le discrédite par le même coup totalement pour moi. Il devient du coup un symbole d’asservissement. Mais encore une fois, je suis aussi pour la liberté, absolue, donc je ne prônerai jamais l’interdiction. Mais je revendique le droit de ne pas comprendre 🙂 (je ne sais pas si je suis claire)

          • DoMi (Dorémi) a dit…

            Se soumettre à un diktat n’empêche pas de se soumettre à un autre : sous les voiles nombre de ces filles se maquillent, portent des vêtements dernier cri, ont le dernier smartphone, etc. Ce voile n’est là qu’un carcan supplémentaire 🙁

          • Claire a dit…

            Pour le diktat de la mode, c’est vrai pour les plus jeunes dans certains cas, mais pour les femmes plus âgées le voile est plutôt utilisé comme « cache-misère » et permet de sortir de chez soi sans se coiffer en nouant vite fait le foulard, ça a donc aussi un aspect pratique. Le combo djellaba + foulard, c’est un peu l’équivalent du jogging confortable + chignon vite fait sur cheveux crados du dimanche quand on doit juste sortir pour chercher du pain.
            A noter aussi qu’une bonne partie des femmes dans certains quartiers ou certaines couches sociales se voile plus par habitude ou convention sociale que par réelle conviction religieuse je pense, dans ce cas là je ne sais pas trop quel sens lui donner.
            Caroline j’entends bien l’argument sur le fait que le voile soit imposé dans certains cas le discrédite du coup dans l’absolu, mais pour moi ça revient à penser que l’islam est une religion horrible, sanguinaire et terroriste parce que certaines personnes en font une mauvaise interprétation et l’appliquent mal, ce qui est bien loin d’être le cas.
            En tout cas tout ça soulève beaucoup de questions sur notre rapport à l’autre, au respect de sa liberté et aux valeurs de chacun. Et j’ai beau écrire tout ça, j’aurais moi-même du mal je pense si un jour ma fille (franco-marocaine et musulmane uniquement sur le papier vu qu’on ne pratique aucune religion chez nous) décide de porter le voile. En théorie et en accord avec mes principes je devrais l’accepter, mais j’aurais quand même l’impression d’avoir raté quelque chose dans son éducation.

      • Sou a dit…

        Pourquoi devoir changer ces principe tout simplement parcequ on vie dans un pays où je crois que chacun est libre de faire ce Qu il veux on parle bien ici d un pays libre , en Afrique quand les européens y vont svp ils ne vivent pas comme les locaux ha non désolé ils ramène leurs mode de vie en Afrique les blâme t on pour ca ?? Non je crois pas , je crois qu on a le droit de faire ce Qu on veux de nos vies sans attendre d être pointé du doigt en retour vous … Vous avez le choix du sac à main que vous prenez pour sortir le Matin ou du docteur que je sache , toutes ses discrimination détruit notre monde et ç est dommage

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      • Graldine a dit…

        je passe rue JP Timbaud tous les jours. et hier j’ai remarqué le slogan d’un des magasins! « un voile de pudeur sur vos habits »……..

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  15. Corinne (Couleur Café) a dit…

    A défaut de pouvoir complètement le bannir, je limite au maximum le temps passé par mes enfants devant la télé pour que justement ils puissent développer leur imagination et leur créativité pour s’inventer des petites histoires à partir de rien, ou de se créer des jeux et jouets à partir de bambous, de bouts de papier ou de tissu. Chez nous ce week-end c’était tipi et tentes avec les serviettes et les draps 😉

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  16. Mitchka a dit…

    je ne savais même pas que ça existait des vêtements islamo-compatibles !! bonjour l’hypocrisie !!
    bref…

    sinon, ici aussi on profite du soleil, des fleurs, des petits oiseaux, des petits bonheurs …et ça fait du bien 🙂

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  17. Soeur Anne a dit…

    Je suis sans surprise moi aussi le coeur serré devant ces jeunes femmes voilées qui en plus croient sincèrement qu’elles sont ainsi exercé leur libre-arbitre.
    En revanche, tu as raison de profiter de ces « petits bonheurs » mais tort de les croire égoïstes, ou même d’imaginer que ce n’est pas bon signe. savoir savourer ces petits signes, ces toutes petites choses c’est au contraire ce qui permet ensuite de tourner vers les autres un regard apaisé, qui remet les choses à leur place. (Bon, je dis ça, mais ça n’est pas facile d’y arriver, le tout c’est d’essayer, à force ça finira bien par arriver).

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  18. DoMi (Dorémi) a dit…

    Dommage que l’article d’Élisabeth Badinter soit réservé aux abonnés (mais que penser de ça ? http://www.challenges.fr/monde/moyen-orient/20160401.CHA7117/comment-l-arabie-saoudite-entend-redorer-son-image-en-france.html)… Les histoires de petites filles (ou garçons) improvisées à partir de trois fois rien sont les plus chouettes 🙂
    Boycotter ces enseignes n’est pas compliqué, il suffit de ne plus se rendre dans leurs boutiques ou sur leurs sites… Ensuite, on peut choisir de privilégier la qualité à la quantité ou encore lorgner du côté des vêtements d’occasion s’ils sont trop chers en boutique : on en trouve souvent des neufs ou dans un état proche 🙂

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  19. Cec jeune mariee a dit…

    Je suis féministe, athée.
    Pendant longtemps je me suis sentie inconfortable face au voile – je ne peux évidemment pas être « pour », mais je sentais qu’ il y avait un peu plus matière à réfléchir que se déclarer contre a tous vents.
    Et puis on m’a éclairée, tout récemment.

    http://www.crepegeorgette.com/2016/03/30/defendre-femmes/#more-10042

    Si c’est un signe religieux : je n’ai aucune autorité pour le juger, pas plus que quelqu’un qui porte une croix, ou une kippa (d ailleurs, c’est marrant ça, la kippa est portée par les hommes, et elle n’est JAMAIS remise en question…).
    Si c’est un vêtement qui est juge : je refuse de juger, valider les vêtements portes par une femme – une minijupe n’excuse pas le viol, le voile n’excuse pas le racisme,

    Une restriction à la liberté des femmes ? Surement autant que toutes les restrictions moins visibles qu’ imposent toutes les religions aux femmes à ma connaissance – à part le bouddhisme peut être ?

    Les femmes qui portent le voile sont elle « enfermées » dans un contrôle, même si elles pensent l’avoir choisi ? Peut-être. Plus que moi qui suis obnubilée par mon poids dont on me fait sentir depuis toute petite, en permanence, qu’ il ne correspond pas au diktat actuel ? Peut-être pas.

    Je crois profondément que stigmatiser le voile, l’interdire dans certains lieux, ne sert absolument pas à libérer la femme portant le voile – il ne sert qu’ à l’exclure, encore plus.

    Quant aux enseignes elle-même, leur but a toujours été de faire le plus de profit possible, et de créer le buzz –de leur cote, rien de nouveau donc !

    Maintenant plus que jamais, nous femmes, devons a toutes les femmes de lire, se documenter, se renseigner avant de prendre une position sur des sujets très complexes, et montrer cette voie a nos enfants.

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    • amelstos a dit…

      Merci pour votre commentaire, vous y exprimez mieux que moi ce que je ressens. J’ai lu hier, en réaction aux propos d’Elisabeth Badinter, qu’être féministe ce n’était pas forcément CONTRE le voile (et POUR l’avortement) mais pour la liberté de choix. Je trouve les propos d’Elisabeth Badinter très très ostracis

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      • amelstos a dit…

        oups pardon, je disais très ostracisant et parfois un peu limite niveau islamophobie… Je pense à mes amies qui portent le voile et à leur malaise d’avoir à se justifier sans cesse, comme si l’on demandait aux autres la justification du port de la kippa ou de la croix. Je comprends bien que l’on considère que le voile « cache » la femme et l’embrigade mais je trouve que l’intolérance pointe souvent… Après très sincèrement, je suis aussi étonnée et déçue de la stratégie marketing d’uniqlo and co… Bref ce sont des sujets difficiles…

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        • Caroline a dit…

          oui ce sont des sujets difficiles, je suis bien d’accord. et que ça soit clair, la kippa ou la croix me posent également un problème, en bonne laïcarde que je suis. Mais ces objets ostensibles n’ont pas pour vocation de cacher la femme, c’est ça qui me pose problème, pourquoi la femme doit-elle se cacher ? Mais je ne demande jamais aux femmes voilées que je connais de justifier leur choix, j’ai juste de la peine qu’elles se sentent obligées de le faire, de la même manière que j’ai de la peine pour moi de vouloir encore, à mon âge, être mince 😉

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          • Estelle a dit…

            « Mais ces objets ostensibles n’ont pas pour vocation de cacher la femme, c’est ça qui me pose problème, pourquoi la femme doit-elle se cacher ? »

            Il y a aussi par exemple un certain nombre de femmes juives traditionalistes qui portent des perruques pour ne pas montrer leurs cheveux… Ca me paraît relever du même état d’esprit que le voile chez les femmes musulmanes (ce sont toujours les femmes qui doivent cacher leur corps) mais je n’ai pas l’impression que ça provoque les mêmes débats…

            Moi aussi j’éprouve souvent une certaine incompréhension au sujet des femmes qui portent le voile, mais j’ai l’impression que le débat actuel a tendance à se focaliser sur des détails (et parfois aussi il y a chez certains une tendance à mélanger tout et n’importe quoi, par exemple comme dans une récente caricature de Plantu pour qui en gros « femme voilée=terroriste kamikaze »…)

            Par ailleurs, je ne trouve pas que le fait que certaines femmes soient forcées de faire quelque chose dans d’autres pays entraîne forcément qu’il faille considérer cette chose comme forcément nocive ici. En France, pendant longtemps les femmes n’avaient pas le droit de mettre des pantalons et étaient obligées de porter des jupes, ce n’est pas pour autant qu’on critique aujourd’hui celles qui portent des jupes. 🙂

    • Caroline a dit…

      La blogueuse que tu cites est très forte en réthorique et fait partie de cette mouvance féministe relativiste, qui estime qu’on ne doit pas juger les cultures différentes de la nôtre. Cela se tient et je ne suis pas non plus pour une interdiction du voile. Mais cela ne m’empêche pas d’être heurtée par ces femmes fantômes et par le fait que comme par hasard, les religions ne couvrent que les femmes. Alors pardon mais moi ça ne me parait pas compatible avec le féminisme que de trouver ça pas plus grave que d’être obnubilée par son poids. C’est avec ce type de raisonnement que l’on en vient aussi à cautionner l’excision, en vertu d’une culture et d’une religion qu’il ne faudrait pas juger. Et bien moi désolée mais je ne vois pas pourquoi on devrait partir du principe que les droits des femmes peuvent varier en fonction des cultures. Et pour quelques femmes en France qui « choisissent » le voile, combien dans le monde qui sont forcées de se couvrir ? Doit-on trouver ça normal ? Pour ma part la réponse est non.

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      • cec jeune mariee a dit…

        Caro,
        Je sais que le sujet est chaud bouillant, mais je dois me retenir très très fort de ne pas employer un vocabulaire assassin quand tu en viens à écrire suite à mon commentaire que mes arguments pourraient amener à cautionner l’excision.
        Je ne pense plus commenter sur ce billet, car je ne suis pas suffisamment forte et structurée dans ma pensée pour ne pas m’emporter, mais pour la première fois sur ton blog, je ne me sens pas dans un espace libre et juste.

        Répondre
        • Caroline a dit…

          Cec jeune mariée, je ne t’ai pas accusée de quoi que ce soit, je dis juste que ces arguments relativistes sont les mêmes utilisés par certains pour justifier l’excision. Je ne comprends pas que lorsqu’on émet un avis contradictoire au mien et que j’y réponds, sans aucune agressivité, on puisse se sentir rejetée ou que l’on qualifie le blog d’un endroit qui ne serait ni libre ni juste. Le débat, il me semble, est permis et c’est ce qui compte non ? Je ne suis pas en désaccord avec tout ce que tu écris ou ce que crêpe georgette écrit. Et je le redis, je ne suis pas pour l’interdiction du voile (ou du foulard, qui est certes plus discret mais qui symboliquement veut dire la même chose pour moi, Dominique). Je suis juste interpellée par l’augmentation du nombre de jeunes femmes voilées et je ne comprends pas, en tant que femme, que l’on puisse accepter cette négation de la femme, son camouflage. De la même façon que je n’en peux plus non plus des injonctions à être plus féminines, moins aguicheuses, etc, en cela je rejoins crêpe georgette. Bref, je suis bien désolée que tu te sentes agressée (au point de vouloir employer un vocabulaire assassin) parce que telle n’était pas mon intention. Encore une fois, débattre n’est pas une mauvaise chose et je serais bien en peine que tu décides de ne plus venir juste parce que j’ai émis un avis, encore une fois qui ne t’était même pas destiné. Quand je lis dans le comm d’Amelstos qu’être féministe n’implique pas d’être « pour » l’avortement, c’est la même chose, les bras m’en tombent. Ne pas être « pour », certes, mais être POUR la liberté de choisir l’avortement, alors désolée mais pour moi, si.

          Répondre
          • amelstos a dit…

            Caro, c’est ce que j’ai voulu dire… être pour la possibilité d’avoir le choix, ce qui signifie pour moi évidemment être pour l’avortement en soi… Je ne comprends pas pourquoi les bras t’en tombent, je disais juste que j’étais pour la liberté de choix pour toutes les femmes, de se voiler ou non, d’avorter ou non, de faire 5 gosses ou zéro, et qu’on arrête de nous juger et d’être jugé. Bref je ne dois pas être claire, bonne journée.

          • Caroline a dit…

            je n’avais vu que la première partie de ton commentaire, d’où ma surprise. Oui, je suis comme toi pour la liberté de choix. Et qu’on arrête d’être jugées. On est donc d’accord <3

          • Cec jeune mariee a dit…

            C’est la méthode qui me choque : tu fais un amalgame grossier ( ne pas dénoncer le foulard peut amener à cautionner l’excision) pour discréditer un argument, et je n’ai pas l’habitude de voir ça ici.

        • Henriette a dit…

          Bonjour, je trouve que Caroline (qui bien entendu n’a pas besoin de moi pour se défendre:-) a répondu plutôt gentiment mais en défendant son point de vue qui est aux antipodes du vôtre, tel qu’exprimé dans votre message, puisqu’il s’agit de la vieille opposition entre universalisme et relativisme… l’allusion à l’excision est parfaitement logique sous l’angle du relativisme culturel et il faut savoir qu’elle de véhéments défenseurs y compris chez certaines féministes Africaines. Il ne faut pas non plus oublier qu’elle est loin d’avoir totalement disparu malgré son interdiction dans beaucoup de pays. Dès que l’on aborde les choses du point de vue relativiste TOUT est possible et c’est ce que je comprends dans la réponse de Caroline.
          Pour ce qui est des diktats de notre société sur l’apparence des femmes qui ne serait pas moins contraignant que le voile imposé, je trouve ce rapprochement excessif et surtout fallacieux car il omet une chose essentielle à savoir le libre arbitre, que je sache on n’a pas encore instauré de répression contre une femme qui choisirait de se rebeller contre la dictature de la minceur, alors qu’une femme qui ne mettrait pas sa burka en Iran ou en Afghanistan a toutes les raisons d’être inquiète pour son avenir voire sa vie.

          Répondre
          • Caroline a dit…

            AH MAIS MERCI. Ce commentaire exprime bien plus clairement que je ne saurais le faire ce que j’ai essayé de dire maladroitement sans doute !!!

      • DOMINIQUE a dit…

        Caroline, ta réponse est pleine de bon sens. Juste une question : on parle de « voile » ou de « foulard » ? Là, je suis paumée.
        Pour moi, le foulard est la version light : juste se mettre un fichu sur la tête, presque symbolique. Le voile est pour moi plus strict.
        Me trompé-je ?

        Répondre
        • Mimi_pompon a dit…

          Je crois que c’est la même chose. Et au sein du voile/foulard il y a plein de nuances : se cacher ou pas complètement le cou, laisser passer ou pas quelques cheveux, se cacher ou pas les mains….

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        • Caroline a dit…

          bien sûr que le voile est plus strict que le foulard. Mais au final, la symbolique est la même non ? Mais je me répète, je ne suis pas pour une interdiction du voile, même de la burka à vrai dire, parce que je suis convaincue que l’interdiction a des effets encore plus pervers. Mais la symbolique du voile et du foulard porté pour des raisons religieuses me heurte. Je ne vois pas pourquoi on devrait se couvrir, d’autant plus que les hommes, eux, n’ont pas à le faire.

          Répondre
          • DOMINIQUE a dit…

            Mais pendant longtemps, les femmes en France portaient un bonnet, un chapeau, enfin ne sortaient pas dans la rue sans un truc sur la tête. Comme les hommes des chapeaux. Ceci, hors de toute religion, mais par convention sociale.

          • Marion a dit…

            Sur ce sujet je conseille souvent la lecture de ce livre

            http://www4.fnac.com/livre-numerique/a8178533/Faiza-Zerouala-Des-voix-derriere-le-voile

            Faizaz est journaliste et a recueilli les témoignages de femmes qui portent le voile, celles qu’on écoute jamais. Même si je cautionne absolument pas les d’injonctions que donnent les religions aux femmes, et de toute façon les religions sont patriarcales, toutes autant qu’elles sont.
            Mais sur cette question je trouve que commencer par écouter les femmes qui portent un voile et essayer de comprendre leurs choix est un bon départ pour vivre ensemble sereinement 🙂

          • Caroline a dit…

            bien sûr que c’est un bon départ. Mais je n’en reste pas moins opposée au fait même que les religions aient décidé d’un commun accord que le corps de la femme devait être le plus invisible possible 🙂 Je ne doute pas une seconde que les femmes qui portent le voile le fassent souvent pour des raisons qu’elles trouvent valables et qu’elles croient vraiment être dans le vrai. Je souhaite juste avoir encore la liberté de pouvoir affirmer que selon moi les religions sont par définition hostiles aux femmes.

          • Marion a dit…

            Oui mais au final dire que les religions sont patriarcales c’est pas exactement la même chose que de montrer du doigt les femmes voilées (je dis pas que tu le fais hein, c’est juste un discours que je lis souvent) pour dire qu’elles sont opprimées, infantilisées et leur nier tout droit à la parole & à la crédibilité car elles portent un voile. A ce titre ce qui est arrivé à Latifa Ibn Ziaten est tout simplement odieux.

            http://www.lexpress.fr/actualite/societe/latifa-ibn-ziaten-huee-a-cause-de-son-foulard_1743887.html

            D’ailleurs je pense qu’il faut aussi distinguer les femmes voilées en Occident, qui le font majoritairement par choix religieux (que ça nous plaise ou non c’est aussi la base chez nous, la liberté reigieuse) et celles qui vivent dans des pays ou c’est imposé et où les femmes n’ont aucun droit.

            D’ailleurs chez nous on se marie en blanc, nombreuses sont les femmes qui prennent le nom de leur mari ou accolent quand le mari lui ne fait rien dans la plupart des cas. C’est par choix, c’est plus pratique, y’a les enfants, etc, et oui, elles sont libres de choisir le nom qu’elles veulent et tout et tout. Mais… ça aussi c’est un héritage patriarcal qu’on reproduit joyeusement tous les jours ! 🙂

          • Caroline a dit…

            ah mais moi y’a pas que le voile qui me heurte et personnellement, prendre le nom de mon mari, ben ça me traverse même pas l’esprit. Et oui, stigmatiser les femmes parce qu’elles portent le voile me débecte. Mais exprimer une incompréhension ne me semble pas être la même chose 🙂 bref je pense qu’on est à peu près d’accord !

    • Maïwenn a dit…

      Bonjour !

      Je crois que nous partageons à peu près le même avis sur le voile.

      Je veux juste préciser quelque chose sur le bouddhisme : c’est aussi une religion qui discrimine les femmes (les parties les plus sacrées de certains temples sont réservées aux hommes ; les religieuses sont beaucoup moins bien considérées que les moines, tout en devant se conformer à plus de règles qu’eux ; les moines ont interdiction de toucher les femmes, rien qu’être assis à côté d’une femme est interdit, trop de tentation, paraît-il…). Vu d’Europe le bouddhisme est très cool, mais il a aussi ses extrémistes et ses idées rétrogrades…

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  20. Chup's a dit…

    Comme vous je n’aime pas du tout les idées sexistes présentes derrière l’idée du port du voile ou de vêtements couvrants imposé par une religion pour les femmes. Je pense qu’il faut réellement dénoncer et combattre les structures et les idées patriarcales, dont les religions font parties.
    Cependant, jeter la pierre à ces femmes qui subissent le poids de mode ou de coutumes propres à leur groupe me semble injuste, surtout quand on est féministe et qu’on défend la liberté des femmes, et je suis assez mal à l’aise avec cette position « donneuse de leçon ». Sommes-nous réellement plus libres qu’elles, avec nos talons, nos jupes crayons, notre obsessions du 36 etc? Choisissons nous notre apparence avec davantage de libre arbitre, pour être considéré comme respectable (élégante/bankable/baisable) par notre groupe? Jusqu’à récemment dans nos sociétés occidentales il était normal de se couvrir la tête pour être élégant. De plus une tenue « islamo-compatible » (manche longue, tenue large et foulard donc) choque souvent davantage sur une personne « d’apparence maghrébine », je me méfie des idées sous jacentes.
    Je pense aussi que certaines se voile justement par « provocation », en réponse au rejet de leur communauté par la France, qui oublie parfois (souvent?) ses valeurs. Et je pense que le discours d’indignation face à ses marques elles le ressentent aussi comme une exclusion, et que ça ne va pas dans le sens du vivre-ensemble.
    C’est un peu confus, et je n’ai pas vraiment de solution cela dit…

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    • DOMINIQUE a dit…

      Entre une tenue imposée par toute une société, et une tenue que l’on peut choisir, comme le fait d’être mince ou pas, la différence est énorme. Le choix.

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      • amelstos a dit…

        Dominique, il est quand même un peu rabaissant pour les femmes musulmanes de considérer que toutes celles qui sont pratiquantes et portent le voile sont nécessairement des victimes des hommes. Evidemment que le fait d’imposer le voile aux femmes est choquant (je pense à l’Iran ou l’Arabie Saoudite) et je suis pour la liberté dans l’habillement. En revanche je trouve malsain d’estimer que femme voilée = femme soumise sans libre arbitre. C’est un raccourci un peu dangereux à mon sens…

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        • DOMINIQUE a dit…

          @ amelstos : ? mais je n’ai pas dit cela !!! Zut alors, je prends des gants, je fais gaffe justement pour ne pas heurter qui que ce soit, mais pour ouvrir le débat sans perdre mes convictions, et plof.

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          • amelstos a dit…

            Alors excusez moi c’est vrai que le sujet est délicat et on s’emballe alors qu’au fond je crois que l’on est tous d’accord …

    • Caroline a dit…

      encore une fois, je ne suis pas pour interdire le voile, ce serait à mon sens catastrophique. Et il ne me semble pas incompatible d’être horrifiée par les injonctions faites aux femmes d’être plus féminines et minces et d’être dans le même temps également horrifiée par la banalisation du voile intégral. Ce que j’aimerais, franchement, c’est que les femmes puissent se vêtir comme bon leur semble et que personne ne vienne leur dire comment s’habiller. Alors vous allez me dire que c’est ce que je fais en critiquant le voile. Certes. Sauf que le voile est un vêtement prescrit par la religion. Et que même celles qui le portent « par choix » le font pour se conformer à cette religion, voilà ce qui me heurte. Mais moi non plus je n’ai pas de solution 🙂

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  21. tagadacat a dit…

    Bonjour Caroline,
    merci de relayer le billet de Diglee, que j’ai vu passer la semaine dernière et est vraiment très intéressant.
    Pour ce qui est de la question du voile, je ne saurais donner d’analyse, je n’ai clairement pas les compétences et ne sais pas toujours quoi en penser. Par contre je peux témoigner d’une chose qui m’horrifie : j’habite à Saint-Denis, où clairement beaucoup de femmes sont voilées, et où la gent féminine de façon générale n’est pas très présente dans l’espace public. Il n’y a qu’à regarder les cafés (pas les belles terrasses autour de la basilique, les cafés «popus» disséminés un peu partout : que des hommes!). Ce qui m’horrifie, donc, c’est qu’on croise assez régulièrement (et je trouve de plus en plus, mais peut-être que je les vois plus parce que les médias nous sensibilisent à ça?) de très petites filles voilées. Genre 6-7 ans. Loin de la puberté. Ca j’avoue, ça me met très mal à l’aise : mélange de colère, de culpabilité —mais de quoi je me mêle d’abord, serais-je intolérante? Dois-je réagir? Et pour dire quoi? C’est la liberté des parents tout de même. Bah oui et celle de la môme? Bref, tempête dans cerveau.
    J’en parlais justement avec une copine au parc hier, qui de retour de vacances dans sa belle-famille au Liban s’étonnait de ne pas avoir encore croisé de petite voilée. On n’a pas eu à attendre longtemps, celle-là avait peut-être 9 ans. Et était voilée toute entière –pas pratique pour jouer au ballon.

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    • Mimi_pompon a dit…

      Dans le même genre jai ete très choquée par ma petite nièce (mon mari est marocain) qui vit la bas, qui un ete jouait tranquillement à la piscine, avec les autres. Et puis pouf, un autre été, 13-14 ans, la puberté, et la, plus possible de rien faire !
      Evidemment personne ne voit le problème.
      Moi non plus d’ailleurs je ne sais pas toujours où me situer : les femmes sont opprimées, dominées partout dans le monde. Cette oppression est-elle pire que les autres ? Pire que la nôtre, pour la vivre de longues semaines quand je suis là bas, enfermée, à ne pas pouvoir aller au marché, à se cacher dans la maison pour éviter les hommes, ça c’est absolument certain !

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      • Mimi_pompon a dit…

        Et pour finir je ne peux pas m’empêcher de me dire que, quand ma fille de 5 ans rentre de l’école en me disant, entendu de la bouche de sa copine Aminah qui l’a elle même très probablement entendu de ses parents, que « je ne suis pas une vraie musulmane », putain de bordel de merde, j’ai envie de hurler !!!!!!!

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          • Phedia a dit…

            Et oui Mimi_pompon c’est là aussi un problème, « le fait de ne pas être pas une vraie musulmane car « tu n’as pas de voile. » Bibliothécaire, j’ai rencontré dans mon établissement des gamines de 12 ans voilées, cachées dans des vêtements sombres et qui m’affirmaient qu’elles portaient le voile car elles ne voulaient pas être impures,que c’était une question de bien et de mal !!! Donc je comprends votre votre envie de hurler.

    • eveange66 a dit…

      Ahh enfin, j’attendais un message de la sorte qui mentionnerais cela, les petites filles (voire plus jeunes encore, je vois de plus en plus souvent des fillettes (oui oui) de 3 ans en mine hijab, gantées et « enrobées ». Même pas pubère donc. J’habite aussi dans le 9-3, pas loin de St Denis. Près de cités. Ces petites filles, je les ai vu aussi à Paris. C’est un détournement manifeste, une interpretation plus que rigoriste, teintée d’un réel sexisme pour le coup, du Coran. Lequel, pour rappel, indique que les femmes peuvent être voilées si leur époux, frères pensent que cela les protégera (des regards inquisiteurs des hommes ?). Pardon je ne peux citer le texte exactement. Moi ces petites filles voilées, ça me fait vraiment mal au coeur. Les femmes peuvent être voilées à partir du moment où elles sont nubiles. Avant ça n’a pas de sens, religieusement parlant. Dans ce cas précis, on est vraiment devant un déni de la femme et une dévalorisation. Le voile pour les musulmanes religieuses, pourquoi si c’est vraiment leur choix et non pas une acculturation. Dans les années 70, quand je suis revenue en France, j’ai rencontré de nombreuses femmes recemment immigrées : beaucoup tombaient le voile pour s’acclimater. Tout en restant profondément attachées à leur religion. Idem dans les années 80. Qui se souvient de la marche des Beurs venant des Minguettes ? Porter le voile et être une femme active, dans le siècle, c’est leur choix et je n’ai pas à le remarquer. En revanche, se voiler de la tête aux pieds, mains gantés, rester assujettie à un homme, bof, pas trop. En Grande Bretagne, de nombreuses femmes voilées travaillent, des jeunes filles, des moins jeunes, sans problèmes. Elles sont actives, bougent et sont professionnelles.
      Sinon, pour ce qui est des marques qui se lancent dans la mode islamiques, les marchés du 9-3 et d’ailleurs proposaient déjà tout le nécessaire depuis des années. Là clairement on est dans une démarche marketing ridicule, je ne vois pas autre chose à dire. C’est de l’opportunisme, comme les marques qui se lancent dans le halal parce il y a une clientèle juste avant le Ramadan… Que l’on le veuille ou pas,consciemment ou pas, le voile est un obstacle visuel pour un contact immédiat, une sorte de carapace, un bouclier. Comme un uniforme.
      Ensuite, passé cela, le voile ne gêne en rien et la personne qui le porte est aussi un être humain.
      Tout cela aussi doit poser question sur le fait que nos sociétés tendent à devenir, finalement et de manière contradictoire, de plus en plus schizophrènes dans le discours sur/vers/pour les femmes, y compris en Occident, ce qui est encore pire.Quand j’entends le discours des filles de 16 ans autour de moi (voile ou pas, sur la minceur, les fringues, porter une jupe dans la cité, leur langage « masculin » pour se protéger) je me dis que zut, mes soeurs dans les années 70 qui se battaient pour s’émanciper étaient quasi plus libres… Quelle régression !

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      • Kaylee a dit…

        Ces petites filles voilées, pas encore pubères et certaines loin de l’être d’après leur taille, j’en vois de plus dans le Gard où j’habite, et ça me serre le cœur, je ne vois pas de visages joyeux mais un air grave et sérieux qui me fait mal, j’ai l’impression qu’on leur vole leur enfance 🙁

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    • eveange66 a dit…

      J’ai vécu 10 ans au Liban, avant la guerre civile, enfant.
      Et si le voile était porté, les femmes revendiquaient aussi une certaine « liberté » (relative hein, méditerranée, années 70…). C’est après que je sois rentrée en France et bien plus tard, dans les années mi 90, que j’ai vu cela

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  22. tagadacat a dit…

    Pardon, une autre chose : dans cette affaire de vêtements islamo-compatibles mis en vente par les grandes marques, ce qui m’a le plus interpelée, c’est qu’ils parlent de vêtements «pudiques» ou «modestes». Serions-nous toutes des impudiques?

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  23. Elsbeth a dit…

    Tellement tellement d’accord sur ce que tu dis sur le voile. Je ne le comprends pas non plus, et à chaque fois ça me désespère de voir des jeunes filles, nées en France, se cacher derrière cet objet. Je pense que bien souvent elles le font parce que c’est « à la mode ». Toujours est-il que ça me choque. D’une part, car c’est exprimer une appartenance à un groupe et du coup, montrer sa différence. Je le ressens comme une provocation. Et d’autre part, car elles s’enferment dans cet habit, et du coup montrent une soumission que je pensais derrière nous, en tout cas en Europe. Parfois, je me dis que nous, les filles nées dans les années 60 & 70, ont connues des libertés que nos filles connaîtront pas, et ça m’angoisse…

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    • eveange66 a dit…

      Tout à fait d’accord Elisabeth, sur la liberté des femmes qui se libéraient dans les années 70, c’est ce que j’évoque plus haut dans mon commentaire.

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  24. Chtip a dit…

    Je suis aussi très mal à l’aise sur cette histoire de voile. Plutôt pour l’interdiction du voile à l’école (pas question de parler de libre arbitre à ce sujet tant que les filles ne sont pas majeurs), et l’interdiction du voile intégrale… plutôt contre cet appel au boycott, cette stigmatisation des femmes voilées dans leur ensemble, et l’interdicti. Malala, qui porte le plus souvent un voile sur ses cheveux est-elle soumise? L’est-elle plus que celles d’entre nous qui portons occasionnellement des mini-shorts et petites robes moulantes (je m’inclue dans cette catégorie)? Pourquoi faudrait-il que toutes les femmes aient envie, pour revendiquer leur liberté, de se montrer? Ces questions sont volontairement provocantes, mais d’une certaine manière, je me les pose réellement. Je ne suis pas sûre qu’il n’y ait qu’une seule manière de s’affranchir en tant que femme.

    Je suis comme toi en ce qui concerne le relativisme culturel, j’y vois plein de dangers (certaines choses sont injustifiables, peu importe qu’elles soient de l’ordre de la tradition et de la culture…). Mais je ne voudrais pas tomber dans l’excès inverse. Pour ma part, je crois que le choix reste primordial, et c’est pour cela que la comparaison avec l’excision ne me parait pas forcément justifiée : le problème de l’excision, c’est justement que les femmes qui le subissent (la plupart du temps enfant) n’ont absolument pas le choix. En ce sens, je crois qu’un juste milieu serait à trouver entre l’universalisme français (un seul modèle de liberté pour toutes) et le modèle américain (relativisme trop poussé à mon goût, engeandrant du communautarisme, mais en même temps grande liberté). Bref, sujet complexe…

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    • Caroline a dit…

      j’ai uniquement parlé d’excision parce que certaines féministes relativistes le justifient au nom de la singularité culturelle. On est d’accord sur le fait que ça n’a rien à voir avec le voile (enfin, c’est aussi une négation de la femme, une négation de son droit à avoir du plaisir, mais c’est un cran au dessus…)

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  25. Lariska a dit…

    Bonjour,
    je vis loin en ce moment de la France et j’ai donc sans doute une vision un peu « décalée ». Mais je suis assez effarée par les polémiques actuelles en France. Je connais pas mal de femmes qui portent le voile, de l’ancienne nounou de ma fille à des collègues de travail qui ont fait de longues études. Je me mets à leur place et je trouve que le débat actuel est insultant pour elles. Pourquoi est-ce qu’on ne les laisse pas tranquilles? Pourquoi toujours leur lancer au visage leur voile, comme pour bien leur signifier qu’elles sont des citoyennes de seconde zone? La plupart galèrent déjà bien assez avec leur patronyme, le quartier d’où elles viennent, l’écartèlement entre plusieurs cultures. Alors oui, certes, dans l’absolu, je préférerais que personne ne porte le voile, symboliquement ça correspond effectivement à une culture patriarcale où les droits de la femme ne valent pas grand-chose. Mais ce n’est pas une raison pour insulter celles qui le portent et les accuser de cautionner le terrorisme! Si on ne les renvoyait pas sans cesse à cela (arabes, musulmanes, voilées), peut-être que les choses se passeraient de manière plus apaisée. Derrière les idéaux universalistes, je ne peux pas m’empêcher de voir de la xénophobie et le fantasme d’une société française « uniforme » qui n’existe pas (ou plus). Désolée pour le pavé, d’habitude je lis sans commenter mais là c’est vraiment un sujet qui m’a retournée et me fait terriblement craindre mon retour prochain en France.

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    • Caroline a dit…

      Je suis bien d’accord, il ne faut pas insulter les femmes voilées et promis si vous trouvez une seule insulte dans mes billets sur le sujet je la supprimerai ! Il y a une différence entre le fait de s’interroger sur le pourquoi de ces religions qui veulent à tout prix nous museler et nous rendre « modestes » et le fait d’insulter celles qui se plient aux exigences religieuses 😉

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      • Lariska a dit…

        Sur le principe et la critique de la religion dans l’absolu, je suis d’accord. Mais dans ces polémiques médiatisées, on peut très vite glisser de l’un à l’autre, surtout avec le climat d’anxiété actuel. En tous cas, de l’étranger, je vous promets qu’on ne voit que cela, et ça fait peur.

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        • Caroline a dit…

          Je sais, mais cela me navre que par peur de passer pour une islamophobe ou que sais-je, on ne puisse plus débattre de quoi que ce soit. Alors tant que je vivrai dans un pays où il est encore possible d’émettre un avis – sans la moindre insulte, j’insiste – j’userai de ce droit. Parce que oui, nous l’avons encore, ce droit, d’avoir un avis et de l’exprimer. C’est à mon sens ce qui fait, encore, de la France une démocratie. Alors j’en profite 🙂

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          • Lariska a dit…

            Loin de moi l’idée de ne pas parler des problème par politiquement correct ou autre. Ce que j’essaie de dire (mais je n’y arrive pas bien), c’est que le débat enflammé peut parfois tendre à crisper les positions et empirer le problème. En gros, pour caricaturer, si on ne s’indignait pas autant sur le voile, peut-être qu’il y en aurait moins. Mais il est possible que j’ai été contaminée par le relativisme culturel de mon pays d’adoption!

    • dom2 a dit…

      Pour ma part je ne vois pas du tout qu’on lance leur voile au visage des femmes voilées, ni qu’on les insulte, je vis dans une ville du sud de la France, où la population musulmane est fortement représentée, et je ne vois jamais, mais vraiment jamais, d’insultes, de remarques, ou quoi que ce soit de ce genre, a;ors que je vis dans u quartier très populaire. Et je travaille dans un quartier où, quand je m’y rends maintenant, les seuls cheveux féminins que je vois sont les miens, et où le vêtement habituel est devenu des grandes robes marron, bordeaux, noires, y compris pour des petites filles, et je suis loin de critiquer mais je ne sais pas comment dire, ça me rend triste, ça a changé

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  26. Justine Dauphin a dit…

    Atterrant de voir autant d’avis faussés sur le voile. Atterrant de voir Badinter encore prise en exemple quand son discours frôle (et je fais un euphémisme) l’islamophobie et surtout le mépris de toutes ces femmes qui le choisissent, ce voile.
    Il me parait très important de dénoncer une première erreur: porter le voile en Europe n’est pas la même chose que DEVOIR le porter en Iran par exemple. Stigmatiser le choix de nombreuses femmes, en France ou ailleurs (la question est tellement mieux traitée en Allemagne, pour de multiples raisons d’ailleurs qui laissent le débat ouvert, je vous l’accorde), c’est du sexisme, que vous le vouliez ou non. Qui êtes-vous (toi, en tant que blogueuse et les personnes qui soutiennent cette position) pour juger une femme selon les bouts de tissus qu’elle porte ou non sur la tête? Qui êtes-vous pour juger d’un choix? La laïcité n’a jamais eu pour définition de cacher les signes religieux (sauf dans certains lieux mais il me semble que la rue est encore un espace dans lequel chacune et chacun peut se sentir libre) mais de permettre l’expression et la pratique religieuse de tous-tes dans les meilleures conditions.

    Croire que le voile se résume à une provocation ou à une soumission, c’est un tel mépris pour les personnes qui décident de se voiler. Je ne vois personne questionner les talons, le maquillage et la mini-jupe qui nous auraient tant libérées, femmes occidentales. Ahem. Chaque femme à le droit de se réapproprier un élément de domination parce que c’est comme ça qu’on fait avancer nos sociétés. Je ne vois pas comment stigmatiser des personnes avec une position aussi ethnocentrée que celle de Badinter ou de Rossignol pourrait améliorer le vivre ensemble.

    Moi, petite athée, je tombe des nues de voir autant d’intolérance. Je me demande bien comment Diglee prendra d’apparaître juste après le discours nauséabond de Badinter.

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    • Caroline a dit…

      Bon, là en fait je n’ai même pas envie d’essayer d’argumenter, je n’ai ni jugé ni parlé de provocation, j’ai simplement exprimé mon incompréhension. Qui je suis pour donner mon avis ? Une femme qui estime avoir le droit de le faire, comme vous en somme. Et si Diglee est choquée d’apparaitre après Badinter dans mon billet, qu’elle vienne me le dire en personne, je supprimerai le lien vers son blog, aucun problème, je ne suis pas certaine que ce soit à vous de juger de cela. Je savais bien qu’en citant Badinter je m’attirerais ce genre de commentaires. Ce qui me heurte encore plus que le voile c’est l’agressivité de certaines féministes qui si l’on est pas de leur avis vous taxent d’intolérance et autres gracieusetés. Je viens de relire ce que j’ai écrit, je n’y vois aucune insulte et aucun jugement, je dis juste que je ne comprends pas l’enfermement, volontaire ou non, de la femme, au nom de religions que je conspue pour tout ce qu’elles engendrent comme violences depuis la nuit des temps (et j’englobe toutes les religions). POINT.

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      • DOMINIQUE a dit…

        Le tout est de savoir si le port du voile (ou du foulard, ou du machin intégral) est une pratique religieuse dictée par des textes précis.
        Là, j’ai un gros doute.

        Répondre
        • Caroline a dit…

          je crains hélas qu’on ait jamais la réponse, les musulmans eux mêmes ne sont pas d’accord, je crois que le Coran est une source inépuisable de sourates qui ne disent pas forcément la même chose et se contredisent elles mêmes. bref, je pense qu’on y trouve ce qu’on souhaite y trouver, comme d’ailleurs dans les évangiles ou la Torah… C’est pratique, en somme.

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      • Justine Dauphin a dit…

        Je me suis permis d’écrire en commentant commentaire + contenu de ton post du coup quand je parle de provocation c’est en référence à un commentaire, pardon pour le malentendu.

        Je ne suis pas sûre que je sois particulièrement agressive, tout au plus très froide, je te l’accorde mais Badinter fait beaucoup parler d’elle, à l’entendre elle voudrait libérer toutes les femmes (comprendre: toutes celles qui ne font pas comme elles, elle l’a maintes fois montrer concernant l’allaitement, ce qui aurait pu être un débat intéressant s’est transformé en conflits d’intérêts).

        Sur le fond, je peux te comprendre en lisant ton commentaire vis-à-vis de la religion mais prendre Elisabeth Badinter comme exemple, c’est vrai, je l’avoue, ça me donne pas envie d’être douce. Prôner la tolérance, la diversité et le choix pour ensuite dire que pour le voile, cette position marche pas, c’est contradictoire.

        Je suis très critique envers la religion mais celleux qui la pratiquent ont le droit d’être laissés en paix. Il y a une différence entre conspuer les religions et mépriser les croyants. A bon entendeur-se 😉

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        • Caroline a dit…

          ben tu vois déjà tu me donnes plus envie de te répondre. et si j’ai cité Badinter c’était pour enclencher le débat. Je ne crois pas qu’en disant que je ne comprends pas le voile je dérange ceux qui pratiquent. J’exerce simplement mon droit fondamental dans un pays laïc à critiquer la religion. En l’occurrence une interprétation de la religion qui veut que les femmes se cachent pour respecter dieu ou qui sais-je. Sur ce sujet, je ne changerai pas d’avis, ce qui ne m’empêchera pas de défendre une femme voilée qui se ferait agresser.

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    • Fofo a dit…

      Personne pour critiquer les talons hauts, le maquillage, l’épilation, les cheveux blancs teints, etc., toutes ces entraves et ces interdictions d’avoir un corps naturel qui ne concernent que les femmes ? Mais si, mais si. Quand vous voulez. Je déteste quasiment autant les talons hauts qui empêchent de marcher (les pieds bandés des Chinoises ne sont pas loin) (tiens, des femmes, là encore !) que le voile. La différence étant, comme le souligne Caroline, que personne ne m’a jamais forcée à en porter. Et j’ajoute que je peux détester les talons hauts sans mépriser les femmes qui en portent – heureusement, sinon je n’aurais pas beaucoup d’amies. Pareil pour le voile.

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        • Morgane a dit…

          Justement en France, aucune loi ne force les femmes à porter le voile (contrairement à d’autres pays, dans lesquels je condamne ces lois).
          Les femmes qui choisissent le voile le font, au pire, à cause de la pression sociale (tout comme de nombreuses femmes s’épilent et ne sortent pas de chez elles sans maquillage à cause de la pression sociale).

          J’aimerais voir Mme Badinter appeler au boycott des enseignes de maquillage, ou des publicités qui véhiculent des normes esthétiques inatteignables.
          Mais ces deux poids deux mesures risquent de perdurer tant qu’elle sera actionnaire principale du groupe de publicité Publicis…

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  27. Pastelle a dit…

    Merci pour l’article de Diglee que je découvre et que j’adore, et qui fait réfléchir. Les photographes ont des responsabilités aussi, pas seulement les dessinateurs.
    Je ne connaissais pas les vêtements islamo compatibles de H&M, j’avais juste vu une collection haute couture sur le thème.
    S’ils le font, c’est qu’ils ont la clientèle. Je n’arrive pas à avoir une idée claire sur le sujet. J’ai vécu au Maroc et là bas, ça ne m’a pas choquée, ça faisait partie de leur culture et voilà. Mais ici en France, c’est la multiplication de ces voiles qui m’inquiète. Je vais lire les commentaires maintenant.
    Et merci aussi de montrer une petite jeune fille qui joue avec un radeau et pas une console… Et les fleurs du jardin…

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  28. Tan a dit…

    Lu et partagé Diglee la semaine dernière (avant ma petite virée à côté de Charbonnières, que c’est joli !), son coup de gueule fait du bien. Est-ce qu’il servira, rien n’est moins sûr.

    Quant au voile, je te rejoins. Une interdiction serait une aberration qui n’aurait que l’effet inverse de ce qu’on chercherait à obtenir, mais autant je respecte, autant je n’arrive pas à comprendre ce besoin de cacher le corps des femmes. Sujet complexe…

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  29. Stecha a dit…

    Bref, toujours les mêmes polémiques: être contre le voile c’est être ethno-centré, et bientôt défendre le port du voile sera une position féministe.

    Bref, je trouve comme souvent qu’on se trompe de débat. Non le voile n’est pas le signe de l’islam, et être contre ce n’est pas être contre l’islam, faut arrêter: dans des tas de pays musulmans en Afrique, en Asie Centrale, et ailleurs, il n’y a pas la promotion du voile, et encore moins du voile intégral (qui est même interdit dans certains de ces pays). Donc j’aimerais bien qu’on arrête avec l’argument « être contre le voile c’est être islamophobe ». Merci, mais ça va, le voile n’est pas l’islam. C’est un signe identitaire revendiqué par beaucoup de gens qui sont dans un trouble identitaire et un vide religieux, c’est tout: les crêtes roses pour les rebelles qui se veulent punk, le voile parce qu’on veut revendiquer être musulman, pour des tas de raisons. Notez que ces dames en question pourraient aussi bien vivre autrement leur religion, mais aujourd’hui on est dans une époque de la religion identitaire, la religion sans culture, c’est la vie (excellent livre d’Olivier Roy à ce sujet).

    A partir de ce moment, je ne vois pas le problème à dire qu’on est contre: j’ai pas le droit de trouver que les crêtes roses de ma voisine je vois pas l’intérêt? Si vous répondez à cette question par « c’est pas pareil », je vous répondrai « c’est pas pareil quoi? C’est une religion et c’est au-dessus de toute contestation? » Je suis désolée, mais une religion est une opinion, et elle peut être discutée, comme n’importe quelle opinion, ou autre religion. Le christianisme est aussi critiqué, et c’est aussi la religion de gens discriminés (les Roms, les Philippins, et compagnie). Et y’a aussi des chrétiens qui ont fait des trucs super, qui sont morts pour défendre des choses, et alors? Ce n’est pas un problème. Et puis mince, y’a aussi des musulmans athées, des femmes musulmanes athées: pourquoi on parle que des religieux? Les autres, ça fait pas vrai, ça fait pas assez authentique?

    Et sinon, si on discute les talons et la minijupe depuis les débuts du féminisme. Notez que si je veux étendre l’argument relativiste à fond, je peux dire aussi que l’avortement c’est sympa pour les Blanches, mais on a aussi forcé des femmes afro-américaines, indiennes à être stérilisées, donc du coup la lutte contre l’avortement est ethnocentrée. Bref, c’est sans fin.

    Tout ça pour dire que à titre personnel, les grands trucs identitaires à base de voile, grande croix catho, et tee shirt « Je suis rebelle », ça me fait plutôt marrer, et rien ne m’empêchera d’ironiser dessus. L’interdire, non, ne rien dire dessus, non plus. Et sinon, y’a d’autres combats féministes à mener avant la défense de la liberté de porter le voile. Et je vous invite à lire le livre de Wassyla Tamzali « Une femme en colère: lettre d’Alger aux Européens désabusés ».

    Désolée pour ce long message, Caro, mais là, bon, je bouillais derrière mon ordi.
    Je te remercie pour la découverte de Diglee.

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    • Estelle a dit…

       » Et puis mince, y’a aussi des musulmans athées, des femmes musulmanes athées »

      Ah ? Ca veut dire quoi pour toi ?
      (Pour moi ça a aussi peu de sens que si tu disais « il y a des catholiques athées » par exemple… Ou alors, pour toi, « musulmane » c’est une question d’origine, et pas une religion ??)

      « C’est un signe identitaire revendiqué par beaucoup de gens qui sont dans un trouble identitaire et un vide religieux, c’est tout: les crêtes roses pour les rebelles qui se veulent punk, le voile parce qu’on veut revendiquer être musulman, pour des tas de raisons. »

      Il peut y avoir aussi des cas où c’est surtout une habitude culturelle (comme les femmes de la génération de mes arrière-grand-mères pour qui une « femme bien » ne sortait pas sans chapeau), du moins en ce qui concerne les femmes âgées.
      Sur mon lieu de travail, à peu près toutes les femmes de ménage ont l’air d’être d’origine maghrébine ou turque, ce sont des dames d’un certain âge que l’on croise en général le soir en partant et qui ont quasiment toutes un foulard (pas un voile intégral). Franchement, j’ai surtout l’impression qu’elles ont un foulard parce qu’elles ont toujours fait comme ça, et ça me paraîtrait bien exagéré de voir une revendication politique derrière.

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      • Stecha a dit…

        Mais quelle habitude culturelle Estelle quand on te parle de filles nées en France, et élevées en France?
        Sinon je suis catholique athée: j’ai été baptisée catholique, et je suis athée. Et rien à voir avec l’origine. Donc s’il te plaît, laisse tomber les insinuations de racisme, je suis vraiment pas la personne à qui il faut dire ça.

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      • Valicka a dit…

        La tradition culturelle de ne pas « sortir sans quelque chose sur la tête » a aussi une origine religieuse (je vous parlerai une prochaine fois de ma belle-famille catholique très traditionnelle, chez qui les femmes n’entrent pratiquement jamais à l’église sans chapeau ou quelque chose sur la tête). Chez les orthodoxes, le port d’un voile/fichu dans l’église est aussi extrêmement codifié. Donc, oui c’est culturel mais c’est un culturel lié au religieux (parce que bon, la religion, c’est un truc assez culturel, on sera tous d’accord là-dessus) !
        Le fait de se couvrir la tête est finalement un paramètre commun aux trois grandes religions monothéistes (kippa et perruque, voile et chéchia, chapeau et fichu). Cela ne veut pas dire que tous les pratiquants de ces religions portent ces couvre-chefs, ni que ce sont des « signes religieux » (rien n’est jamais si simple en théologie et, surtout, en sociologie) mais personnellement, en tant qu’anthropologue, je trouve que c’est hyper intéressant comme question.
        Voilà.
        Ma superbe participation à ce débat.
        Je reviendrai demain pour parler d’anthropologie du bambou, croyez-moi, ya du dossier !

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  30. Sarah a dit…

    Cultiver les petits bonheurs me semble indispensable et je ne les qualifie pas d’égoïstes car, s’ils sont bonheur, c’est qu’à un moment ils sont partagés, soit en tant que tels, soit pour faire passer un peu de ces bonheurs à tes proches et moins proches, en en parlant/en les écrivant. Merci à toi.

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  31. Sibylle a dit…

    Très sincèrement, merci Caroline de soulever le débat, je trouve les commentaires passionnants et instructifs…
    Je me souviens d’une très bonne amie, lorsque nous étions jeunes étudiantes, qui était partie à NY dans une famille juive très pratiquante. Elle m’avait raconté que la mère de famille lui avait confié que lorsqu’elle a ses règles, elle n’a pas le droit de toucher son mari, et que cela avait été très dur pour elle car il se trouve qu’elle a perdu son père alors qu’elle avait ses règles et n’avait pas pu serrer son mari dans ses bras. Je ne connais pas bien (du tout) la religion juive, mais, au même titre que le voile islamique ou que l’interdiction du mariage des prêtres catholiques, ce qui me dépasse, à titre personnel, c’est que l’on puisse considérer qu’une religion ait la possibilité de nous interdire une liberté élémentaire (de serrer quelqu’un que j’aime dans mes bras, de s’habiller légèrement si ça nous chante, de vivre en couple si l’on est amoureux/se). Dans le brillant livre co-écrit par Matthieu Ricard, Christophe André et Alexandre Jollien, il y a un chapitre très intéressant sur la notion de liberté qui bien sûr ne consiste pas à faire « tout ce dont on a envie », mais en tenant compte avec compassion et bienveillance des autres. Or il me semble que rien ne justifie de telles restrictions, rien, si ce n’est l’interprétation que font certains hommes de la religion. Je renvoie à la lecture du Grand Inquisiteur de Dostoeivski qui explique très bien, à mon avis, comment la religion est manipulée par l’être humain pour contrôler les masses et les contraindre. Il n’est plus question ici de liberté ; accepter ces restrictions, de mon avis personnel, c’est donner un pouvoir à la religion que cette dernière n’est pas censée avoir dans nos vies…
    Je ne sais pas si je suis claire, mais si chacun gérait sa religion seul avec soi-même avec son être profond pour seul guide (je suis de plus en plus claire ;-)) il me semble que la religion prendrait tout son sens… et perdrait son « pouvoir de contrôle » des êtres (ce qu’aucune religion n’est censée faire).

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    • Caroline a dit…

      si tu es très claire et tu me donnes envie de relire Dostoeivski en plus ! Totalement d’accord avec ce que tu exprimes et merci de me re-donner l’occasion de répéter que je ne conspue pas que l’Islam mais tout ce qui dans les religions est une entrave à la liberté individuelle, que cette entrave soit « intégrée » ou subie.

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  32. Géraldine a dit…

    Prof dans une petite ville de province où vivent assez peu de musulmans et où, en tout cas, on ne voit quasi pas de femmes voilées, l’une de mes élèves de 16 ans dont les parents ont émigré de Turquie avant sa naissance m’a dit qu’elle aimerait mettre le voile. J’en suis restée bouche bée. Sa maman a renoncé au voile en arrivant en France pensant qu’il lui serait plus facile de s’intégrer. C’est une famille très ouverte et cette jeune fille est l’une des meilleures de la classe. Pour moi, rien ne la différencie des autres filles du lycée. Quand je lui ai dit mon étonnement et mon émoi, elle m’a répondu gentillement que c’est une question intime, qui concerne sa foi et que ça ne regarde personne d’autre qu’elle. Il ne s’agit pour elle en rien de rejeter nos valeurs ou de se soumettre à une obligation, c’est son cheminement personnel. Nous avons de grandes conversations avec cette jeune fille et je dois dire que mon sentiment est peut-être en train d’évoluer. Pour l’instant, elle ne met pas de voile car elle sait qu’elle ne peut le mettre au lycée et car elle craint d’être stigmatisée. Alors je ne peux supporter que des femmes se cachent mais je ne peux supporter non plus qu’elle ne se sentent pas libres d’agir comme elles le souhaitent.

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  33. Nanette a dit…

    RIEN A VOIR AVEC LA CHOUCROUTE : Je vois que tu as des bambous dans ton jardin. J’ai très envie de changer ma haie de buis contre une haie de bambous mais on me dit que ça se multiplie vachement et dans tous les sens (un peu comme les poils pubiens quand on les rase. Hum.) Les tiens sont disciplinés ou pas ? (ce commentaire est improbable je sais).

    Voilà. J’ai aimé ton billet (ce bassin est tellement charmant je trouve).

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    • Caroline a dit…

      écoute, ils poussent de manière assez hallucinante, je pense qu’un jour ils vont toucher les nuages. mais ils ne se reproduisent pas partout. Après, on m’a dit que c’était en effet pas génial pour le terrain parce que ça a des racines profondes, mais franchement moi je les adore !!!

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    • MarieG a dit…

      Le bambou a une racine traçante, donc suivant les espèces on peut trouver de nouvelles pousses à quelques mètres. Deux solutions:
      – délimiter la haie avec une plaque d’aluminium enterrée jusqu’à environ 80 cm
      – bien surveiller le jardin et arracher immédiatement toute nouvelle pousse de bambou

      Répondre
      • DOMINIQUE a dit…

        Ou faire un trou, y mettre une poubelle en plastique dont on a ôté le fond, et y planter les bambous. Les racines traçantes ne pourront pas franchir cette barrière.

        Répondre
        • Mélisse a dit…

          Le front de libération des bambous s’insurge haut et fort.
          Des actions lourdes de sens suivront (peut-être même une pétition sur change.org … Ça va chier !)

          Répondre
  34. Anonyme de 40 ans a dit…

    Bonjour,
    Je ne commente jamais mais te lis tout le temps.
    Je te remercie pour avoir poser des mots sur mon ressenti : si je pouvais écrire aussi bien (donc merci en quelques sortes d’être mon porte-parole sur ce sujet)…. ……. à savoir: je ne pense pas que les femmes voilées soient libres de le faire, et oui je voudrai boycotter ses marques mais je ne le ferai probablement pas…..
    bon je suis pas toujours d’accord avec toi mais là OUI…..100 fois : oui.

    Répondre
  35. Dola a dit…

    Je vais faire un parallèle peut-être un peu tiré par les cheveux avec la femme au foyer. ( je sens que cela ne va pas plaire à tout le monde …)
    Personnellement je trouve qu’être femme au foyer est une aliénation et une mise volontaire en situation de dépendance.
    Et quand on me dit que c’est choisi, je le crois mais je demande de quoi découle ce choix : Différence de salaire et de possibilité de carrières entre les hommes et femmes, injonction de la société qui te dit que si les enfants ont besoin d’une présence elle est surtout maternelle, meilleurs acceptation du rôle de mère au foyer que celui de père au foyer car c’est dans l’ordre des choses… ?
    Si les salaires homme femme étaient équivalents on pourrait imaginer que chacun prend un mi-temps et qu’il y ait une présence parentale à 100% du temps Seulement les salaires sont rarement équivalents, et en France en tout cas l’acceptation d’un temps partiel par son entreprise est difficile (hors cadre des trois ans du congé parental) . Et puis quand il faut accepter un poste mieux payé et partir, qui suit ? À la louche et vu de mon œil d’expatriée: à 90% les femmes . C’est bien simple j’étais la seule dans le cas inverse, j’avais l’impression d’être une extra-terrestre et je me suis pris dans les dents 2-3 réflexions de maman d’élève comme quoi je ne venais pas souvent à l’école récupérer les enfants (c’était le rôle du papa, ils n’étaient pas à la rue hein..)
    Bref je pense que c’est un ensemble de facteurs qui poussent les femmes être mère au foyer. Et que la plupart relèvent de plusieurs siècles de conditionnement et des circonstances qui en découlent.
    Pour autant qui-suis-je pour juger, pour critiquer pour remettre en cause ces choix si l’épanouissement de la personne concernée est réel ? Qui suis-je pour nier ses choix, son ressenti propre ? Si finalement elle y trouve son compte, de quel droit devrais-je m’en mêler ? Au nom du féminisme ? Mais être féministe n’est-ce pas accorder à toutes la liberté du choix ? Quand bien de mon point de vue c’est un enfermement volontaire ?
    Alors voilà à titre personnel le port du voile me gêne, mais je ne me sens pas d’invoquer mon féminisme pour le critiquer ou le juger et je ne me sens pas de prendre position contre le voile.

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    • Lariska a dit…

      Je suis tout à fait d’accord. Et pour les femmes au foyer, j’ai une théorie toute personnelle. Peut-être que certaines se disent que, quitte à faire tout le boulot et porter toutes les responsabilités à la maison, autant que les choses soient claires et que ce soit Monsieur seul qui ait la responsabilité de rapporter l’argent de la famille. Bon, c’est un autre sujet, et pas beaucoup plus reluisant question féminisme :))

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        • Henriette a dit…

          Certes, mais combien de femmes qui travaillent restent avec leur conjoint car elles n’ont pas les moyens de partir? elles sont aussi prisonnières que les femmes au foyer…

          Répondre
        • Mélisse a dit…

          pas que.
          C’est aussi, en termes de transmission éducative implicite, l’idée que pour une femme la carrière n’est pas forcément nécessaire…

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  36. mimi la petite souris a dit…

    Alors voilà : je suis athée, et je me fiche royalement de l’apparence des gens, qu’ils soient beaux, moches, gros, petits, jaunes, bleus, verts, tatoués, ou plein d’acné (avouez, certains cumulent …)J’ai essayé d’élever mes enfants ainsi (‘ »c’est comme si l’on était aveugle », et  » on ne fait jamais de reflexion sur le physique des gens »). Ca a plutôt marché, mes ados et jeunes adultes ne m’ont par exemple jamais demandé une fringue de marque (que j’aurais bien les moyen de leur acheter) ni qualifié d’aucun adjectif quelqu’un d’obèse, de rachitique ou ravagé de psoriasis. Voile intégral ou pas, kippa, peut m’importe.
    Je crois que le problème est ailleurs.
    Dans mon enfance, on voyait encore assez souvent des nonnes en habit (et en 4L !!) et ça ne choquait personne. Imaginons par contre que plein de nos jeunes femmes se mettent à entrer dans les ordres et à revêtir l’habit, et qu’il y ait tout à coup des curés à tous les coins de rue.
    Et bien ce qui est flippant, à mon sens, c’est qu’en ce début de XXI siècle, alors que l’éducation avait bel et bien fait régresser (l’obscurantisme) le religieux, et ben non, telle religion (entendons nous : je me fiche qu’il s’agisse de celle-ci plutôt que de celle-là) progresse, notamment auprès des jeunes. Du coup, s’affrontent les anti ceci ou cela, et le seule chose qui en sorte grandie c’est l’intolérance, le communautarisme, le racisme.
    Bref, retour en arrière, fini le progrès, les combats pour se libérer, l’envie de faire un monde meilleur, plus libre, ensemble.
    Quand on revoit cette vidéo de Nasser des années 50 sur le voile, ben on a du mal à rire avec eux, non ?https://www.youtube.com/watch?v=D-DZUnh8-Ro&feature=player_embedded#t=0

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      • Diamantina a dit…

        Merci pour cette vidéo.

        Ce qui est quand même intéressant dans le discours de Nasser de l’époque, c’est qu’à aucun moment il ne dit que c’est absurde et qu’il est contre mais qu’il ne voit pas comment il arriverait à imposer cela aux femmes 🙁

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  37. Cécile Garnier-Abou a dit…

    Merci Caroline pour vos mots qui viennent conforter les miens, ce billet de Diglee et cette polémique sur les propos d’Elisabeth Badinter sont mon quotidien de réflexions et de recherches d’informations depuis quelques jours. Alors, lire vos mots qui disent simplement ce que moi aussi je pense me fait du bien. Je suis profondément féministe et je ne peux comprendre le port du voile. Je ne peux non plus comprendre les arguments de « tolérance » qui sont brandis pour défendre une « tradition » qui, justement, est fondée sur une intolérance faite au corps des femmes, non? Ce matin, j’ai croisé une petite fille voilée, avec sa maman. Comme vous le dîtes simplement, moi aussi cela m’a serré le cœur.

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  38. Saha a dit…

    Bonjour, merci pour ces débats toujours riches. Un point que je n’ai pas vu (j’ai peut-être lu les commentaires trop vite) : nous sommes un pays laïc (ouille cela va faire resurgir les débats sur la laïcité !) : donc pour moi la religion est un sujet privé et intime (nous avons la grande liberté de croire en qui nous voulons, et même de ne pas croire) qui ne doit pas empiéter dans l’espace public. C’est peut-être une position simpliste mais dans ces temps troublés il faut revenir aux fondamentaux !

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    • amelstos a dit…

      Saha, il me semble qu’on peut envisager la laïcité de deux manières : positive ou négative. De mes vieux souvenirs de droit constit, la laïcité positive c’est le fait que chacun peut exprimer et pratiquer librement sa religion dans l’espace public (le cas dans les pays anglos saxons il me semble) et la laïcité négative, concept selon lequel la religion est une affaire privée et que dans l’espace public on ne la tolère pas (le cas en France même si on a un peu le cul entre 2 chaises). Perso j’aime beaucoup la manière qu’on les allemands ou les anglais d’envisager les choses : globalement à Londres ou à Berlin, on s’en fout qu’une femme sorte en culotte ou en voile intégrale, j’ai l’impression (pour y avoir vécu) que les gens ne se jugent pas, ont plus de tolérance en tout cas sur l’apparence physique et la manière de s’habiller. A Paris et en France de manière générale je trouve (ce n’est que mon opinion) les gens se regardent, se jugent, se jaugent et c’est dérangeant. J’y crois moi, à la possibilité de ne pas avoir à cacher ses croyances et a une vie en bonne intelligence entre athée, catho, juif et musulman. En tout cas je veux y croire !

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  39. Nathalie a dit…

    Ton billet, Caroline, m’a fait beaucoup de bien. Oui, moi aussi je n’arrive pas à comprendre le choix d’une femme de se cacher et que nous devions justifier ici même notre questionnement. Et en plus merde, on a quand même le droit de rejeter les religions ? de les critiquer et de les vomir surtout quand elles institutionnalisent une volonté d’oppression des femmes…du début à la fin… que ce serait il passé si « Dieu » avait choisi de s’incarner dans un corps de femme?? de transmettre son message par la bouche d’une femme??? mais non dans les textes déjà la femme est cachée dans son rôle d’épouse ou de mère de.
    et oui je trouve que ces marques qui font leur pub sur ces tenues de couverture me donnent envie de vomir. Oui ça me navre de voir que mes filles ne sont pas attristées de voir des filles voilées et surveillées ( chaussettes et gants). Et je ne réduis pas les musulmanes a ça parce que heureusement il y a aussi beaucoup de croyantes musulmanes non voilées.des bises et des bises et des bises

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  40. MarieG a dit…

    Ravie de voir que Jiji est un vrai chat, à savoir qu’il surveille ce qui se passe dans SON jardin. Les nôtres font pareils.

    20 ans que je sors dès que possible faire un petit tour du jardin, un mug à la main. Petits bonheurs égoïstes ? Peut-être… Mais surtout une formidable source de ressourcement, qui donne des forces pour aller de l’avant dans le monde extérieur.
    Aussi un lieu que l’on peut partager avec d’autres, que l’on peut prêter le temps des vacances (c’est pratique: le jardin est arrosé, le chat nourri et les citadins ravis d’avoir eu un coin de verdure quelques semaines).

    THE big subject: le voile. J’admire la tolérance que je perçois dans vos commentaires. Je pense être plutôt ouverte, en tout cas très curieuse de découvertes, j’ai bien voyagé et je continue, mais le voile ne passe pas. Du tout. Ni en Europe, ni dans les pays musulmans.

    Lorsque je suis dans un pays musulman, je respecte. Et je fais le poing dans ma poche. Parce qu’il y a des endroits où être une femme rend certaines choses difficiles, des actes tout simples, que l’on fait chez soi sans y réfléchir, mais que mon mari a parfois dû accomplir à ma place.

    A vrai dire, ici aussi je respecte. Sauf dans le service public. J’ignore comment c’est en France; en Suisse nous avons eu plusieurs polémiques, et on tend à légiférer pour que les postes en contact avec le public soient occupés par des collaborateur-trice-s totalement laïcisé-e-s. C’est la moindre des choses.

    Et je fais aussi le poing dans ma poche. Mais je déteste, je ne comprends pas du tout, du tout. Se protéger du regard concupiscent des hommes ? Soit. On pourrait éduquer les hommes à changer de regard, non ? Pourquoi est-ce aux femmes de se protéger contre l’animalité du mâle ?

    En fin de compte, ma fureur (parce que c’est bien de celà dont il s’agit) envers le voile est probablement liée au fait que je suis une inconditionnelle de la séparation entre l’Etat et l’Eglise et de l’Etat de Droit, deux concepts que l’on retrouve peu dans les pays islamiques (et pas seulement chez eux du reste). Et chaque voile me rappelle cet état de fait.

    Belle journée

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  41. Charlotte a dit…

    Voir aussi la polémique actuelle quant au port du voile ou non par les hôtesses d’Air France en Iran. Je retranscris ci-dessous l’avis de Céline Pina sur facebook (en accès public)

    Céline Pina shared ‎My Stealthy Freedom آزادی یواشکی زنان در ایران‎’s post.
    7 mins ·
    Après l’annonce du refus des hôtesses de l’air d’Air France de porter le voile en Iran, la réaction enthousiaste de My Stealthy freedom, site iranien où les femmes s’affichent têtes nues est explicite:
    Elles comprennent ce positionnement comme une marque de soutien pour leur lutte pour leur liberté et leur émancipation et elles remercient les hôtesses d’Air France.
    Pendant ce temps, on nous explique doctement en France qu’il faut se plier aux coutumes du pays sauf atteinte à la dignité humaine.
    Je comprends donc que priver une femme de l’égalité des droits, en faire une éternelle mineure et la réduire à son sexe pour en faire un être impur qui doit être caché, ce n’est pas porter atteinte à la dignité humaine…
    J’imagine que par souci de respecter les coutumes locales, du temps de l’apartheid en Afrique du Sud on devait faire des portes pour les noirs et d’autres pour les bancs, non?
    Non! Me répondra t’on parce que ce serait bafouer la dignité humaine. Et on aura raison de réagir ainsi: créer des différences de droits et de statuts au nom des différences ethniques, c’est remettre en cause notre humanité commune.
    En revanche, quand il s’agit des femmes, on n’est pas en face d’une atteinte à la dignité humaine mais en face d’une coutume locale folklorique à respecter… De qui se moque t’on?

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  42. isa a dit…

    Bonjour à toutes,

    au-delà des convictions personnelles de chacun-e , ce qui me heurte le plus c’est que l’islamophobie soit assimilée au racisme : l’islam n’est pas une race mais une religion, une croyance en quelque-chose de surnaturel, comme certains croient aux esprits, aux fantômes ou à la réincarnation.
    Il y a des islamistes « blancs », « noirs », asiatiques…et des Arabes, des Maghrébins, des Africains athées…

    Personnellement je déteste les sectes et les religions, je suis donc islamophobe, christianophobe, judaïsmophobe, hindouistophobe, temoinsdejehovatophobe, scientologicophobe…

    Et je déteste AUSSI les racistes et les antisémites ( qui sont plus nombreux chez les croyants que chez les athées que j’ai connus dans ma vie).

    Je viens d’une famille catholique, j’ai été baptisée bébé, je me suis fait débaptiser adulte, je suis une apostate qui a la chance de vivre dans une démocratie où ce choix est possible, je sors dans la rue parfois habillée court et maquillée, parfois en jogging et les cheveux gras, je sais que je ne risque rien de la police quelque soit ma tenue .

    Quand je vois une femme en burqa ou un homme barbu/djellaba/survêtement, ça me rappelle les skinheads que je croisais ado dans le rer, j’ai le droit de ne pas aimer ces gens et de l’exprimer sur un blog ou dans la vie.

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    • Juliette a dit…

      Isa, ce que tu dis m’interpelle… Tu t’es faite débaptisée ?! Je ne savais pas que c’était possible ? Quelles sont les démarches ? Je trouve que c’est un acte fort !

      Répondre
  43. F.D. a dit…

    Bonjour Caroline,
    Une réaction contradictoire au sujet de l’interview de Badinter. Je suis comme vous opposée à toute aliénation des femmes (et des humains, en général) mais concevoir le port du voile comme tel (d’autant plus lorsqu’on appartient pas à une culture islamique) revient trop souvent (c’est le fonds de commerce de Badinter en tout cas) à s’ériger en tant que chevalier blanc défenseur de la laïcité qui, lui, sait ce qui est bon ou pas pour ces femmes voilées et vient les infantiliser en leur ôtant toute capacité de réflexion.
    Pour vous, ces femmes doivent-elles rester dans « leurs » boutiques ? Doivent-elles subir une double double violence avec celle (supposée) du port du voile et celle du rejet de la société laïque (rappelons quand même que la laïcité n’est pas la disparition des signes religieux mais la liberté de culte et la séparation du religieux et de l’état) ?
    Et si l’on parle d’enfermement du corps des femmes, il faudrait alors boycotter toutes ces boutiques qui vendent des talons qui détruisent les genoux et le corps, des robes qui tuent les femmes qui s’affament pour essayer d’y rentrer ? Où est la limite ? Nous sommes dans une société dans laquelle toutes les femmes se voient imposer des codes violents (minceur, jeunesse, épilation…) alors pourquoi ne pas plutôt voir les similitudes dans un combat qui devrait être commun plutôt que toujours stigmatiser et dissimuler le racisme sous un vernis de « libération » aux relents colonialistes ?
    Il y a mille raisons pour boycotter les marques que vous citez : la plupart des grandes enseignes de prêt-à-porter sont régulièrement pointées du doigt car elles font, directement ou non, travailler des enfants. Pourtant, c’est la mise en vente de tenues « islamo-compatibles » qui fait pousser des hauts cris et je ne peux pas m’empêcher d’y voir un racisme plus ou moins conscient.
    Désolée pour les éventuelles redites, j’avoue ne pas avoir pu lire l’intégralité des très nombreux commentaires ci-dessus.

    Répondre
    • Caroline a dit…

      mon erreur est sans doute d’avoir cité Badinter, mon propos était juste de m’insurger contre la banalisation du voile, mais à vrai dire je crois que la marque « modeste » me crispe encore plus, parce que vraiment symptomatique de ce qu’on essaie de nous vendre, toutes religions confondues, à savoir la nécessité de faire profil bas, de gommer au maximum nos attributs féminins. Je ne suis ni pour une pression à la minceur et hypersexualisation, ni pour le contraire, je suis pour qu’on nous laisse tranquille et accessoirement que l’on ne nous fasse pas croire que montrer nos cheveux, visages ou autre est une insulte à je ne sais quel dieu ou pudeur masculine. ça n’a rien à voir avec le racisme ni le colonialisme, ce qui le serait je pense c’est de considérer que c’est ok qu’une partie des femmes dans le monde soient voilées parce que c’est « culturel ». Pour moi toutes les femmes devraient avoir le droit si elles le souhaitent de se vêtir comme elles le veulent. c’est encore le cas en France, ça ne l’est pas partout, et ma crainte c’est que ça devienne compliqué en France, à force.

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      • Mel (une autre) a dit…

        Merci à toi, Caroline, et à certaines commentatrices qui ont su si bien exprimer à la fois mon ressenti et mes convictions. Dans le quartier ou j’ai grandi, dans les années 70 et 80, le voile était parfois porté par les mères ( c’était d’ailleurs plus une tradition culturelle — en voie de disparition — à l’époque que religieuse) de mes copines, qui elles, jamais au grand jamais n’en auraient porté. Et cela me met très mal à l’aise de croiser à présent, dans le même quartier et ailleurs dans la ville, de très jeunes femmes intégralement voilées. Je ne pense pas que l’on puisse mettre cette violence symbolique sur le même plan que d’autres dictats comme celui de la minceur.

        Répondre
      • F.D. a dit…

        Merci pour votre réponse,
        Je ne suis pas d’accord avec vous sur le fait qu’en France les femmes peuvent aujourd’hui se vêtir comme elles le souhaitent : entre une ministre sifflée à l’Assemblée, des adolescentes sanctionnées pour cause de jupes trop courtes, des femmes méprisées par des policiers lors de dépôts de plainte car habillées trop « sexy » (et ce, malgré des injonctions publicitaires qui incitent justement à être toujours plus sexy), les contre-exemples sont malheureusement nombreux.
        Nous partageons sans doute le même point de vue vis-à-vis des pressions liées à la minceur ou à l’hypersexualisation. Ce que je note, c’est que ce type de pressions sont moins promptement dénoncées que les pressions (supposées – car il existe des musulmanes voilées et féministes qui, je pense, sont plus légitimes pour débattre sur la question) liées au port du voile (au contraire, les pressions liées à la minceur ou la jeunesse sont encouragées par la société via la publicité notamment et ça ne révolte pas grand monde) et c’est pourquoi je me permets de parler de racisme latent. Même dans un monde sans religion, le patriarcat serait toujours en place pour exercer sa pression sur le corps des femmes. S’il ne s’agit plus de préserver la pudeur des hommes, il s’agira de contenter leurs désirs de minceur, jeunesse, sexualisation du corps et c’est, à mon sens, ce « grand ensemble » contre lequel il faut lutter, plutôt que de blâmer systématiquement l’islam.

        Répondre
        • Caroline a dit…

          oui bien sûr qu’on essuie des sifflements, des moqueries ou des reproches; Mais on ne se retrouve pas battues ou enfermées. C’est là pour moi la grande différence. Après, bien sûr que certaines choisissent le voile volontairement. Beaucoup le choisissent aussi pour ne pas subir les remarques sexistes des garçons, pour disparaitre en quelque sorte et là on se rejoint, le problème plus global c’est le regard que l’on pose sur la femme, quelle qu’elle soit…

          Répondre
          • F.D. a dit…

            En fait, si. En France, aujourd’hui, les femmes (plus d’une centaine chaque année) meurent sous les coups de leurs maris (http://www.interieur.gouv.fr/Actualites/Communiques/Morts-violentes-au-sein-du-couple-118-femmes-decedees-en-2014) et sont victimes de viol toutes les 40 minutes en moyenne (http://www.lesechos.fr/11/08/2015/lesechos.fr/021255679213_le-nombre-de-viols-en-france-en-forte-hausse.htm). On compte aussi 230 000 personnes (dont près de 90% de femmes) touchées par l’anorexie. Ce n’est pas directement lié aux tenues vestimentaires mais c’est partie de la même dynamique patriarcale. Donc, pour moi, pointer les violences liées au port du voile en « oubliant » celles qui se passent chez nous, c’est établir une frontière entre le « nous », les bons blancs, et « eux », les sauvages barbares. C’est un biais raciste. J’ajouterai que, selon moi, vouloir dicter aux femmes comment elles doivent se vêtir, ce n’est pas du féminisme mais une forme de sexisme.

          • Mélisse a dit…

            Ça me gêne cette hiérarchie entre « battue et enfermée » et (je cite peut-être de travers) « juste » moquée ou dénigrée.
            Ça me gêne qu’on doive prouver de sa tolérance envers un mouvement d’enfermement. Que ce mouvement soit motivé par une idéologie religieuse ou par la pression sociale, me concernant, en bonne féministe intégriste et intolérante que je suis c’est : no way. Je ne suis pas tolérante et j’assume. Je précise tout de même que mon intolérance ne s’exprime pas dans la rue, ni à voix haute face aux concernées.
            J’ai vraiment beaucoup apprécié les commentaires de Stecha, Mimi et Marie G.
            J’envisagerai l’intolérance le jour où je n’aurai plus à me justifier d’être une féministe laïque.

  44. Justine a dit…

    100% d’accord avec ton premier « j’aime ». En lisant l’article de Mme Badinter l’autre jour, j’ai justement pensé à toi.

    Répondre
  45. Ninapia a dit…

    Malgré tous mes efforts, je n’ai toujours pas réussi à comprendre le lien entre une religion et une tenue vestimentaire …Mon instit de primaire était une bonne soeur en « habit » robe et voile noirs, Je n’ai pas oublié avec quel bonheur elle a jeté son habit par dessus bord dans les années 70 quand l ‘ église les a libérées de ce carcan et qu’ elle s est pointée un matin cheveux au vent !!! .Et le fait que je croise de plus en plus d ‘ ados ou de jeunes filles voilées me donne la désagréable impression que nous avons régressé de plusieurs siècles et d ‘ être en train de perdre les acquits chèrement obtenus par nos aieules …la liberté pour ne pas dire la libération de la femme et ça m ‘ attriste … m ‘ énerve. ..et m ‘ inquiète .
    Alors ces marques qui proposent des vêtements « pudiques et modestes » ,je crois que ce sont leurs termes…mais au secours quoi …..on est toutes des impudiques , c est ça ? …
    Ceci dit , je t ‘ admire d ‘ aborder et d ‘ assumer ce point de vue qui n’est pas franchement socialement correct et est en général confondu avec islamophobie et intolérance. ..ce qui m ‘ énerve aussi !!!

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  46. Stéphanie a dit…

    Merci à toi Caroline et à toutes tes lectrices de permettre un débat respectueux et constructif sur ce sujet sensible. Il n’y a que chez toi que je prends plaisir à lire tous les commentaires en plus des articles. Très belle journée à toutes

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    • Caroline a dit…

      oui franchement j’ai eu un peu peur ce matin mais finalement c’est chouette, as usual. Franchement je n’ai pas de certitudes et ça ne m’intéresse pas que ça finisse en foire d’empoigne, ça ne mène à rien, je ne demande qu’une chose, que ce genre de billet suscite des commentaires qui fassent bouger les lignes et qui me remettent en question et c’est une nouvelle fois le cas. Je n’en peux plus de ces pseudos débats sur la toile qui ne sont que des prétextes pour chaque camp pour aiguiser les couteaux et sortir des dogmes inébranlables. c’est stérile et épuisant, alors une fois de plus merci à tous et toutes pour cette modération et cette subtilité dans les avis – contradictoires – qui sont postés.

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  47. Nine a dit…

    Merci pour ce post et les commentaires : je crois que j’arrive à comprendre tous les points de vue mais comme souvent, je ne suis pétrie d’aucune certitude…J’ai néanmoins bien pensé à vous à midi, lorsque je suis partie faire une course en voiture, branchée sur France Info, radio qui racontait que certains personnels navigants féminins d’Air France refusaient le port du foulard à l’arrivée à Téhéran en prévision de la reprise des vols vers l’Iran. Le consultant ‘spécialiste aéronautique’ (un homme) n’avait pas l’air de comprendre pourquoi certaines ne voulaient pas se prêter aux coutumes locales…
    Sans transition : je ne sais pas pourquoi, j’avais toujours cru que votre bassin était tel une mare un peu sauvage mais il me semble plus domestiqué : une joie pour les enfants effectivement. Le mien qui a à peu près l’âge de Rose peut rester des heures auprès du lavoir avec une planche, un bâton et un arrosoir…

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    • Mélisse a dit…

      Merci pour ce lien et ce com. En effet la polémique actuelle fait oublier que d’autres religions et sectes veulent cacher le corps des femmes.

      Répondre
  48. Cremdemarrons a dit…

    Bonjour à toutes
    Quel débat passionnant! J’y ai moi-même pensé une bonne partie du week-end, et mon avis oscille souvent. Je me permets de laisser un article de Patric Jean qui essaye de faire une synthèse du problème en trois points : droits des femmes, liberté de conscience et laicité et qui change un peu de ce que l’on a pu lire
    https://blogs.mediapart.fr/patricjean/blog/030416/le-voile-la-ministre-et-les-negres-un-probleme-si-mal-pose

    Bonne journée

    Répondre
  49. nostrovia a dit…

    exactement Charlotte !
    j’ajoute qu’être féministe aujourd’hui à mon sens c’est avant tout défendre les droits et les libertés des plus fragiles d’entre-nous . Désolée pour la comparaison osée mais ça me rappelle le débat sur la pénalisation de la prostitution ,en gros les arguments c’était :
    au nom du droit de la minorité de femmes les plus émancipées qui militent pour vendre leur corps sans entrave ,on jette un voile (!) pudique sur la misère qui pousse à cette « alternative  » ,l’esclavage sexuel et autres joyeusetés .
    Et oui je suis persuadée que faire reculer les religions dans la sphère privée et les lieux de cultes est une bonne chose pour la liberté des femmes et contre le repli identitaire .
    J’assume: féministe ,laïque ,et de plus en plus convaincue que la fermeté sur cette question est nécessaire .
    Et bien sûr merci pour cet espace de liberté et de débats ,j’adore .

    Répondre
    • Estelle a dit…

      « au nom du droit de la minorité de femmes les plus émancipées qui militent pour vendre leur corps sans entrave ,on jette un voile (!) pudique sur la misère qui pousse à cette « alternative » ,l’esclavage sexuel et autres joyeusetés . »

      En ce qui concerne E. Badinter, dans ce domaine, elle fait justement partie de ceux qui réclament une légalisation de la prostitution en considérant que c’est une activité professionnelle « comme une autre »… Elle n’en est pas à une contradiction près.

      Répondre
  50. Selki a dit…

    Bonjour Caro et les radieuses,
    Merci pour ce j’aime, merci pour tous vos commentaires qui font ressortir toutes mes contradictions, merci pour la tolérance et la bienveillance qui sont présentes malgré la sensibilité du sujet. Ce qui me vient à l’esprit après vous avoir toutes lues (hormis le fait que ma PAL s’est allongée 😉 ), et cela n’engage que moi, c’est que dans cette France où j’ai la chance d’être née, j’ai le droit de sortir acheter mon pain en pyjama ou en robe du soir, en pantalon ou en jupe, avec un foulard ou le cheveux gras, en pantoufles ou en basket sans craindre de me voir mettre en prison ou d’être lapidée, et même, si comme beaucoup d’entre nous, cela me hérisse au plus haut point de voir une femme voilée, je crois pouvoir affirmer que je serais capable de me battre pour que les femmes (et les hommes aussi d’ailleurs !) aient le droit de choisir leurs vêtements, que ce soit le voile ou la mini-jupe.
    Bonne semaine à vous

    Répondre
    • Marie a dit…

      Je ressens la même chose, lire tous vos commentaires me fait passer par l’enthousiasme, la perplexité, l’adhésion la plus vive mais aussi me questionner fortement.. et au final je n’ai qu’une seule certitude: je veux que nous puissions continuer à être libre, et je me battrai pour cela. Merci à toutes et à toi Caro comme toujours pour ce lieu aux échanges si précieux. Pouvoir échanger c’est déjà si important…

      Répondre
  51. Summertime a dit…

    Merci Eléonore pour l’édito de Laurent Joffrin , si juste . Moi aussi je suis en plein questionnement sur ce problème épineux du voile . Il y a différents voiles et différents courants dans l’Islam , je ne prétends pas tout connaitre (même en lisant beaucoup). Je peux donc admettre l’idée que des jeunes femmes se voilent volontairement par conviction religieuse mais je comprends mal qu’elles revendiquent ainsi leur liberté alors justement que cet accessoire la restreint (essayez donc de manger ou de boire en public avec un niqab pour ne citer que ce cas de figure !) . Personnellement je vois cela comme un enfermement volontaire dans la relation étroite à leur dieu qui les éloigne de la réalité qui est que cet enfermement est voulu par les hommes pour mieux asservir/soumettre/nier les femmes. Après les attentats du 13 novembre nous avons eu ici au rade une française émigrée au Canada pour poursuivre ses études religieuses et qui se vantait de porter le niqab comme symbole de son désir de pureté. Bizarrement elle ne semblait pas se poser la question de savoir si son visage dérobé aux regards de son bébé n’aurait pas des conséquences néfastes sur le développement de celui-ci et pourtant ! Mais plus que tout, ce qui me choque dans cette démarche c’est son égoïsme : je me voile parce que tel est mon bon vouloir et tant pis si cela cautionne tous ceux qui voilent les femmes de force ! Cette indifférence totale à l’égard de leurs millions de soeurs de par le monde , cette absence de solidarité sur un sujet aussi grave ( l’obligation de porter le voile étant le point de départ de la privation des libertés essentielles) me donnent vraiment à réfléchir sur la pertinence d’une religion supposée de bonté et d’amour …. Alors non , par respect et solidarité envers toutes ces femmes et petites filles voilées contre leur gré , je ne peux pas accepter qu’on donne encore plus de visibilité au voile . Oui au boycott sévère de ces marques !!!
    Et merci Caro d’être toujours si juste dans tes propos .

    Répondre
    • Selki a dit…

      Contente de te « revoir » Summertime ! Même si en te lisant je me retrouve à me prendre pour une girouette par rapport à mes propos précédents (pfffffff !) ; et pourtant, je me surprends à penser que ce n’est pas forcément en boycottant ces magasins qu’on vaincra la négation et l’enfermement de la femme, mais peut être qu’en mélangeant réellement le voile aux mini-jupes (oui je fais un raccourci) et non pas en créant un rayon voiles comme on a créé un rayon « grosses » (stigmatisation ?!!!) que le dialogue entre femmes pourra s’installer de façon « naturelle » (c’est ce qui se passe dans les petites boutiques qui présentent sur un même rayonnage les tailles du XS au XXXXL 🙂 ) et pourquoi pas nous faire réfléchir les unes les autres en réalisant la chance que nous avons ici dans un pays démocratique et laïc d’avoir LE DROIT DU CHOIX et de tous les choix qu’ont énoncés les radieuses concernant le port des talons, de l’épilation etc.
      Je suis certainement un peu (beaucoup) naïve mais tant pis. En tout cas, merci Summertime pour le triturage de la cervelle 😉
      Bonne nuit Caro et les radieuses

      Répondre
    • Lor a dit…

      Je ne te connais pas mais j’approuve ton commentaire, dont le fond est proche de celui que je viens d’écrire. Manger en public avec le niqab, très pratique en effet !! Quant au bébé… Je ne veux même pas y penser… Quelle désolation.

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    • so a dit…

      merci Summertime pour ce commentaire, je n’avais jamais envisagé la réflexion sous l’angle de l’égoïsme de celles qui se voilent par choix, sans tenir compte du message qu’elles envoient au reste du monde.

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  52. Maca a dit…

    Rien à voir avec le sujet du jour mais après avoir exprimé ma frustration d’avoir des photos format timbre poste, je ne pouvais qu’exprimer ma satisfaction de les voir revenues à un format normal ( à part É. Badinter et le cerisier du Japon ). Merci, même si je redoute une réponse du style « je n’ai pourtant rien fait de spécial  » qui me ferait craindre pour les prochaines photos.

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  53. Ariane a dit…

    C’est l’un de mes premiers commentaires et je voudrais témoigner sur ce que je vois à Marseille chaque jour : non seulement des femmes (? impossible à savoir) entièrement voilées, seuls les yeux sont visibles mais des femmes, jeunes filles et fillettes en foulard. Il n’est pas rare de voir des gamines de quatre ans avec un foulard, voire des manches longues et une robe longue en plein été. Vu aussi à Carpentras, un magasin de niquabs avec un mannequin dame et un mannequin (toute) petite fille.
    Alors je veux bien que chacune soit libre de cacher son corps ou pas mais est-ce laisser libre que d’obliger une toute petite à se cacher ? Prendra-t-elle sa décision librement quand elle sera majeure ?
    J’aimerais beaucoup discuter avec l’une de ces dames mais je n’ai jamais osé les aborder.

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  54. Natacha a dit…

    Mon regard sur le voile a pas mal changé après un séjour d’un an en Iran.
    Pendant 13 mois, j’ai été obligée de porter le voile dès que je mettais un pied dehors. J’ai vécu le voile comme un genre de déguisement imposé (avec le port du « manto » iranien, ce manteau qui complète la panoplie et qui doit arriver au minimum aux genoux pour cacher les formes féminines). Mais bon, je connaissais la règle du jeu en décidant d’aller vivre en Iran et surtout, je savais que cette obligation n’aurait qu’un temps pour moi.
    Du coup quand ma mission en Iran s’est terminée, j’étais partagée entre plusieurs sentiments :
    – le soulagement de retrouver ma liberté vestimentaire
    – la tristesse à la pensée de toutes ces femmes iraniennes que je laissais derrière moi et pour qui ce déguisement était non pas une parenthèse mais la réalité de toute une vie
    – la nette impression d’être « toute nue » dans la rue. Et pourtant mon corps n’a eu que quelques mois pour s’habituer à être couvert. Du coup, je comprends très bien toutes ces femmes qui ont vécu des années avec le voile et pour qui c’est une véritable violence de l’enlever, un peu comme si on nous demandait de nous promener en ville en maillot de bain.
    Pour les jeunes filles qui décident de le porter alors qu’elles ont été élevées dans une famille où on ne portait pas le voile, il s’agit d’autre chose, on est d’accord.

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  55. DOMINIQUE a dit…

    Je vais faire ma « vieille », il me revient une chose. Jusqu’à Vatican II, c’est-à-dire en 1962, les femmes devaient se couvrir la tête en entrant dans une église. Par respect pour Dieu. Les hommes devaient ôter leur chapeau pour la même raison.
    Ces obligations ont été supprimées par ce concile, mais la coutume est restée longtemps ancrée dans les esprits.
    Comme le poisson le vendredi, coutume qui reste vivace encore de nos jours.
    On voit bien dans ces détails que religion et société sont intimement liées.
    Pour ma part, j’avais une mantille blanche en plumetis que j’aimais, car ressemblais à une mariée (j’avais environ 6 ans !).

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  56. Madame H a dit…

    Si Dieu existe (ce qui pour moi relève de l’improbable, mais c’est une autre question …), en quoi le fait de pouvoir contempler mes cheveux (qui sont ravissants il faut bien l’avouer en toute modestie, j’ai une très belle crinière frisée héritée de mon père égyptien) lui cause offense ? Ne m’a-t-il pas faite ainsi (avec l’étroite collaboration de mon père et ma mère évidemment …) ?
    Ou alors Dieu serait totalement abruti et on m’aurait menti ?

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    • Mathilde a dit…

      Je me suis déjà posé cette question ! Pareillement, à quoi ça sert de mettre « des habits du dimanche », quand on va à l’église ? Est-ce qu’il y a une fashion police des anges, façon Cristina Cordula, qui distribue des bons et des mauvais points selon les tenues des fidèles ? J’avais posé cette question à l’un de mes oncles, quand j’étais à l’école primaire (Cristina n’existait pas encore, mais l’idée était là). Mon oncle m’avait doctement dit que j’étais « de la mauvaise graine » et que j’avais des idées « parasites ». Bizarrement, ça m’a pas trop plu. Bizarrement, je ne suis plus trop allée à l’église le coeur en fête (alors que bon, l’idée principale c’est plutôt ça). (Et j’éprouve un malin plaisir à porter un jean quand je suis de corvée de baptême ou de mariage). (Alors que dans la vraie vie j’ai une passion pour les robes trois trous).

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      • so a dit…

        je pense que Dieu s’en fiche de la manière dont on s’habille, perso je dis à mes enfants de se faire beaux pour la messe, parce que pour moi le dimanche est un jour de fête et que j’aime qu’on soit élégants pour faire la fête .
        Bon en vrai, parfois à l’heure de partir, on ne trouve que les baskets et le jean de la semaine … tant pis. Dieu nous prend comme on est.

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  57. Carole Nipette a dit…

    C’est mon troisième printemps dans ma maison et je suis toujours à la recherche des nouvelles pousses et à m’émerveiller devant ce qui recommence à pousser chaque année comme les tulipes par exemple !
    sinon d’accord avec le reste du billet, j’ai juste envie de dire que je ne pense pas que les gamines de 5 ans ou 8 ans que je croise tous les matins dans le RER ont fait le choix de se voiler pour aller à l’école coranique… … bref… comme toi je ne comprends pas beaucoup de choses sur le sujet…
    pour moi la religion n’a pas forcément à voir avec la croyance en dieu… dieu n’a pas besoin qu’on lui montre autre chose que ce qu’on a dans le cœur (et je ne suis pas croyante) non ? ce sont les hommes qui disent le contraire… les hommes au masculin, pas les hommes en général, étonnant non ?!

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  58. Frenchie au Canada a dit…

    Rose est tellement mignonne avec son rad en bambou et Jiji qui veille 🙂
    Et je suis contente de l’arrivée du printemps ici qui me permets de passer du temps au jardin.
    Quant au voile, dans ma province d’adoption il n’y a pas vraiment de débat (contrairement au Québec). Pour ma part je suis athée et c’est vrai que j’ai du mal avec les signes religieux, surtout lorsqu’il s’agit d’entraver nos libertés. Et autant un foulard ne me choque pas, autant les « femmes fantômes » me choquent vraiment. Après, je suis tout aussi mal à l’aise devant un foulard que devant une kippa ou une croix géante.
    Je fais une formation en ce moment et le « prof » est chrétien, tout comme pas mal des autres élèves. Et bien des qu’ils font une blague « chrétienne » je ne peux m’empêcher d’être en colère…
    Quant au fringues « modestes » (je suis d’accord avec les autres commentaires, ça veut dire que je suis immodeste?), aux US et un peu au CA aussi ça se vend déjà mais pour les chrétiens et les mormons et autres fondamentaliste. On trouve par exemple des espèces de hauts qui arrivent sous le soutien-gorge mais couvrent le décolleté et l’intégralité des bras. Comme ça les femmes peuvent acheter des habits « normaux » mais continuer à « être modeste »….

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  59. Sofinet lov Guisane a dit…

    Pour ma part, je vais rester « légère » en cette journée et m’émerveiller devant Rose et son radeau.
    Elle est magnifique et je trouve ça tellement important d’avoir su lui inculquer cela, s’occuper avec 3 bouts de bambous et quelques fleurs…
    Ce WE mes filles ont été au jardin. Elles s’ennuyaient un peu, je les ai laissées en espérant qu’elles s’occupent seules, puis je ne les ai plus entendues. Elles avaient ramassé tout un tas de choses (herbe, pétales, terre, branchettes, feuilles, …) et avaient composé une sorte de mandala sur leur petite table de jardin.
    C’était magnifique et j’ai aimé qu’elles puissent finalement s’occuper de la sorte, et toutes les 2, comme ta Rose et son radeau.
    Elles font parfois aussi des bouquets flottants comme je les avais vu faire là
    http://www.ritalechat.com/2013/05/%E2%9C%BF-diy-merefille-bouquet-flottant-thai-%E2%9C%BF/
    et là :
    http://www.marjoliemaman.com/2013/06/03/bits-pieces-3/
    Désolée… je reste sur le futile aujourd’hui, juste besoin de sentir ces petites choses du quotidien…
    Merci Caro et au rade pour les échanges du jour

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  60. dom2 a dit…

    En fait, je crois que je sais ce qui me rend si triste dans tout ça, moi qui ai grandi dans les années 70 et ai été une jeune femme dans les années 80 c’est tout dire, c’est, d’une manière générale, le retour de la religion, et ce quelle que soit la religion. On en parle énormément, en tous cas dans les médias que j’écoute et qui sont réputés culturels, et ce de manière normale comme si c’était devenu normal qu’elle soit devenue si présente dans notre société et que tant de sujets la traitent, et elle devient effectivement très présente, et on peut même se retrouver gênée de dire qu’on est soi-même une athée convaincue « pure et dure ». Pour moi c’est une régression, et je vois dans ces vêtements un des symboles les plus visibles de cette régression, ça tombe sur cette religion en particulier mais ça me fait le même effet quand je reçois des messages tous plus barges les uns que les autres d’une de mes contacts facebook qui est une américaine évangéliste ou quelque chose du genre, et ça c’est ancré en moi, en-dehors de notions de racisme ou islamophobie, qui n’appartiennent pas à ma « sphère de références », et je crois qu’aucun argument féministe, de tolérance, ou autre, ne m’enlèvera ça de l’esprit: cette idée de régression, en rapport avec cette résurgence des religions.

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  61. violette.b a dit…

    Bonsoir ,

    Je n’ai pas lu tous les commentaires , il y aura peut être redite . Je suis passionnée de mode mais aussi par la cause féminine puisque malheureusement il faut encore se défendre .

    Je suis allée voir la collection UNIQLO et j’ai découvert comment se déclinait le modest- wear , hallucination que ce concept que je n’aurais même pas envisagé , mais il ne s’agit pas de voile il s’agit d ‘une manière de se vêtir plutôt sans voile , un peu comme en Indonesie . Je ne parle pas du burkini , autant interdire la baignade aux femmes c’est plus simple .

    Je suis donc allée de fil en aiguille sur des blogs de mode « islamique  » . Elles sont magnifiques ,porte des talons de 10 cm, maquillées , colorées , chics mais couvertes ( sans voile) , gasp !, ras le cou , ras les mains et les pieds,pas de cheveux apparent, pourtant la séduction transparait ( plus rien de véritablement modeste en fait) .

    Alors je me dis que toutes les femmes sont de la même essence même si on les bride, les musèle , les enferme;
    ( annecdote: au fin fond du désert mauritanien , un campement le long de l’unique voie ferrée, les femmes me demandaient du maquillage alors qu’il leur fallait des antiseptiques , cela m’a fait réfléchir en me disant elles sont comme moi finalement)
    ( certains diront aussi frivoles , je m’ en moque)
    Sur les blogs ces jeunes femmes floutent leurs cheveux s’ils apparaissent dans une photo privée………

    Je vois ce concept ( pour moi c’est un concept) « modest » comme un asservissement à l’HOMME , un respect qui n’a aucune justification. Ensuite la pression communautaire ,comment être différente sans être bannie?

    Maintenant pour les marques de vêtement de la World Compagnie , un tiers du globe ne s’habille pas comme nous , pourquoi n’auraient ils pas accès à des lignes de vêtements qui leur correspondent ? Je m’interroge quand même?
    Nous même adoptons une apparence suivant notre ressenti , ce qui m’inquiète un peu c’est que l’on a pensé pour elles .

    Pour finir c’est simple, le voile ( celui qui cache) m’offense , il nie ma qualité de femme , mais surtout d’individu libre et égale. .

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  62. marieal a dit…

    tout à fait d’accord avec toi sur le sujet du port du voile, la video de Nasser et de l’assemblée qui rigole m’interpelle: comment est on passé en quelques années des éclats de rire à l’idée de l’atteinte à la pudeur des femmes dans ce même pays?
    sinon, deux réflexions:
    – je trouve personnellement que les tenues islamocompatibles ont un effet tout à fait contraire à celui recherché: à chaque fois que je vois une femme voilée, je me pose bien plus de questions sur le corps que la tenue tente de cacher que lorsque je croise une femme en pantalon. Serai je la seule à avoir ce genre de démarche intellectuelle? et donc, ce genre de tenue ne serait-il pas un moyen de rappeler sans cesse aux hommes l’idée que le femme est source de péché, de maintenir cette idée que nous, les femmes, serions des tentatrices?
    – j’ai été frappée lors de mon séjour au Liban de voir se côtoyer aux tables des cafés ou marchant dans la rue en rigolant des jeunes femmes en pantalons moulants , cheveux aux vents avec d’autre voilées de la tête aux pieds dans leur niquab, parfois dans des groupes avec des hommes. Ici, une femme ainsi vêtue s’exclut quasiment toujours de la compagnie de ceux ne partageant pas ses convictions religieuses, et ça me dérange car il est signe d’intolérance… là-bas il n’est parfois que le signe d’une appartenance religieuse sans rejet des convictions des autres: ce choix là, je le respecte.

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  63. Valérie de haute Savoie a dit…

    Mais qu’est ce qu’il en a à foutre ce bon dieu qu’on ne sait même pas s’il existe de voir ou ne pas voir les cheveux, les mains, les chevilles des femmes ? Il a pas mieux à faire que ça ? Ben franchement, il me fait penser à un gros beauf devant sa télé qui ne fait rien qu’à critiquer !

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  64. Lor a dit…

    Ces débats pour ou contre le voile me laissent perplexe… Pour avoir été hôtesse de l’air pendant mes études et avoir vu des femmes aux Emirats monter dans l’avion plus ou moins voilées, aller aux toilettes et en ressortir en tailleur jupe ou pantalon, maquillées et avec un grand sourire, voire dire « enfin ! », je n’arrive même pas à croire que l’on puisse trouver « bien » ou « pas bien » le port du foulard, du voile (ou pire). Je pensais que la BD de Marjane Satrapi avait suffi à ouvrir les yeux de tout le monde. Non mais, sérieusement ? Avez-vous déjà lu / entendu les témoignages de femmes que l’on force à porter ces attributs qui les cachent, entendu des mamans musulmanes à la sortie de l’école dire à quel point elles sont contre et trembler de voir leurs filles subir cette oppression (moi oui) ?

    En prenant le bateau de la Corse, l’an dernier, nous nous sommes aperçus que dans la voiture à côté de nous, un grand monospace, la fille aînée était assise à droite du père alors qu’elle n’avait qu’une dizaine d’années, et que la mère, assise derrière avec les enfants plus jeunes, avait… la seule vitre teintée de la voiture. Faut-il en débattre, trouver le pour et le contre, penser que cela peut être un choix de la femme, que c’est valorisant pour elle en tant que personne et adulte ?

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    • ES a dit…

      « Je pensais que la BD de Marjane Satrapi avait suffi à ouvrir les yeux de tout le monde. Non mais, sérieusement ? Avez-vous déjà lu / entendu les témoignages de femmes que l’on force à porter ces attributs qui les cachent, entendu des mamans musulmanes à la sortie de l’école dire à quel point elles sont contre et trembler de voir leurs filles subir cette oppression (moi oui) ? »

      Mais tu peux aussi trouver des femmes qui portent le voile sans être forcées et le revendiquent… Ca me paraît un peu simpliste de considérer que toutes celles qui portent un voile ou un foulard sont forcément forcées par leur famille ou leur conjoint.

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      • Lor a dit…

        Certes, mais quelle motivation dicte ce « choix » ? Est-ce culturel, traditionnel, est-ce par conviction religieuse ? Pourquoi ne pas le porter chez soi, comme certaines le font (ce que je respecte tout à fait) ? Je rejoins Summertime, pour moi c’est aussi le point de départ de la privation des libertés essentielles et le porter en public et constamment comporte une part d’égoïsme ou d’ignorance. (C’est mon avis, je ne cherche pas la polémique…)

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  65. Jane B. Root a dit…

    Je suis d’un temps où les femmes ne devaient pas courir (sportivement) sur la voie publique http://www.aeifa.com/aeifa/articles/articles-disciplines/hors-stade/mainColumnParagraphs/018/document/HISTORIQUE%20FEMMES%20FFA%20E.LACROIX.pdf
    Où elles devaient obtenir l’autorisation de leur mari pour travailler.
    Où les grandes écoles étaient fermées aux filles etc.

    Ce n’était pas avant hier, ni hier, mais bien l’heure précédent la nôtre à l’aune de notre histoire de France.

    Alors oui ça me troue la rate et me brûle les rétines de voir des linges destinés initialement à protéger des sables du désert sur les têtes des femmes vivant dans mon pays. Oui. Et ce n’est pas une question de liberté. C’est une question d’HISTOIRE !

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  66. Wafa a dit…

    Je ne me voile pas, ma mère non plus et sur ses photos d’ados elle et sa soeur sont en bikini sur la plage alors que ma grand-mère l’âge venant portait un voile typique de la ville où elle est née. Ce n’était ni une obligation de mon grand-père qui acceptait sans problème les bikinis et mini-jupes de ses filles, ni de la société. Elle n’était pas soumise ou infantilisée.
    Aujourd’hui les filles qui font ce choix alors qu’elles sont nées ici le font pour plusieurs raisons. Soit parce qu’on leur impose évidemment (et c’est terrible), soit par provocation (c’est nul mais bon la plupart lâcheront l’affaire rapidement) soit parce qu’elles imaginent que la religion l’impose (et là désolée mais si on laissait une place digne à l’Islam dans ce pays elles n’apprendraient pas la religion par des ignares auto-proclamés imams), soit pour se protéger des mecs de leurs quartiers et ne pas être harcelées (et la aussi c’est de notre faute et l’éducation est primordiale dans les cités). Mais quelques soient leurs raisons, on peut les aider en leur montrant qu’elles ont d’autres choix mais les stigmatiser et les traiter comme de pauvres filles à la place desquelles ont doit penser c’est indigne. et surtout ça renforce le sentiment de rejet et de repli sur soi. Quand je vais chez mon coiffeur, des clientes viennent coiffer leur perruques, elles sont rasées par conviction religieuse. Sont-elles de pauvres petites idiotes? Non. Ce discours même si venant de certaines personnes part d’un bon sentiment, me mets drôlement mal à l’aise. Parce que derrière il y a tout de même un grand sentiment de « notre culture est la bonne et les autres ont besoin d’être éduqués ».
    Je ne parle pas de toi Caro, tu t’en doutes. Et puis on confond un peu trop voile et foulard. Pour finir je dirais si les grandes marques s’engouffrent dans le marché, Mazel Tov au moins elles pourront être à la mode et porteront autre chose que des tenues horribles achetées dans des boutiques salafistes.
    Désolée pour le pavé

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    • DOMINIQUE a dit…

      Wafa, tu m’intéresses : pourrais-tu me donner la différence entre voile et foulard ? Parce que m’échine à essayer de comprendre, or l’un ou l’autre mot sont employés indifféremment.

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      • Wafa a dit…

        J’ai écrit un peu vite Dominique je voulais dire voile ou niqab. Mais c’est vrai qu’on a tendance à tout mettre dans le même panier, je vois beaucoup de filles se couvrir la tête mais être en slim. J’ai un souvenir assez délirant d’un couple d’ados à Londres, (elle avec un foulard), se roulant une pelle dans un parc en plein mois de Ramadan. Mais que les choses soient claires parce qu’en me relisant je n’en suis pas certaine. Je ne suis pas du tout pour le voile ou autre, je ne comprends pas qu’on puisse le porter mais je ne juge pas et je trouve contre productif le discours ambiant.

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    • Mehl a dit…

      Merci pour ton commentaire Wafa (j’adore ton blog en passant!).
      Je pense tellement pareil. Surtout sur le fait que les occidentaux pensent toujours avoir une culture « supérieure » aux autres alors que nous avons également des problèmes similaires dans notre société.
      Ce qui me choque beaucoup c’est le discours « je ne comprends pas qu’on puisse porter le foulard… » bah renseigne toi! Quand je ne comprends pas quelque chose et que cela me dérange, je fais tout pour APPRENDRE, me renseigner, échanger, tout sauf juger quoi… sinon cela frôle le racisme. La religion est quelque chose de tellement intime, c’est fou que cela devienne un sujet politique! Et que des gens qui se prônent tolérants remettent le sujet sur la table, c’est jouer le jeu des politiques qui n’ont rien trouvé de mieux que de nous faire croire que les musulmans sont le plus gros problème actuel en France… Chacun interprète les livres sacrés à sa manière, se rapproche de Dieu de la manière dont il le souhaite, pratique comme il l’entend non ? tant que ça ne remet pas en cause la sécurité nationale ou que ça ne heurte pas la liberté d’autrui bien évidemment. Ca marche aussi pour les gens qui me disent que je ne pratique pas bien la religion parce que je ne vais pas à l’Eglise tous les dimanches et que je bois de l’alcool -_-
      Moi ce que j’ai du mal à saisir c’est pourquoi on fait tout un plat des femmes voilées. Je fais partie de ces minorités toujours montrées du doigt (et non ce n’est pas de la paranoïa, merci) c’est peut etre pour cela que ça me touche de lire ce genre d’article. Même si je ne suis pas musulmane, j’en cotois tous les jours, elles sont tout aussi éduquées que vous, portent le foulard le week-end, l’enlèvent la semaine pour le travail pour certaines, ne se sentent pas soumise face aux hommes, portent même parfois la culotte dans l’intimité, sont indépendantes, fortes… pas si différentes de vous 🙂 si seulement il suffisait de ne pas porter le foulard pour ne pas subir « l’oppression des hommes ».
      Je suis hyper brouillon mais pour une fois je voulais m’exprimer moi aussi dans les commentaires, ça me tient à cœur.

      J’aime bcp ton blog sinon Caroline, quel beau travail, merci bcp pour tes ces articles.

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  67. Marion a dit…

    J’arrive bien après le débat, mais j’ai eu du mal à verbaliser ce qui me gêne.
    Avant tout, pour mettre les choses au clair: je suis athée. « Athée intégriste » diraient certains de mes proches.
    De culture catholique, j’ai très vite opéré un mouvement de repli envers cette religion en particulier, mais toutes en général.

    Cependant, je trouve qu’on oublie souvent les notions de respect et de tolérance. Je veux dire par là que je ne suis pas chrétienne, mais quand je visite une église, je veille à ne pas être épaules nues ou short-jupe trop courte. Quand je visite une mosquée, je mets systématiquement le voile ou le foulard ou le tissu proposé à l’entrée. Quand je visite un autre pays, de culture différente de la mienne, j’essaie au maximum de mes possibilités de me conformer à la culture dans laquelle j’évolue, même si elle ne me convient pas forcément. Je n’irais pas demander des chipolatas dans un pays musulman, et je me suis déchaussée au Japon avant de rentrer dans un temple shinto.

    Bref. Je pense rester tolérante et ouverte à la religion des autres. Et voyager m’aide beaucoup. Et j’apprends ça à ma fille.

    Alors, quand je vois des gens qui imposent leur mode de pensée, parfois au détriment même des libertés individuelles, dans un pays où (on aura beau me dire le contraire) la liberté de culte, de se vêtir, de se mouvoir, de penser, fait partie des valeurs fondamentales et où (on aura beau me dire le contraire) on évolue dans une culture chrétienne, ça m’enrage.
    Qu’il s’agisse de voiles, de fêtes, de vêtements, de nourriture, d’agissements, peu importe.

    Je vis en France, j’aime mon pays, sa culture, sa mixité, sa liberté, je vote à gauche, je suis contre l’exclusion, la discrimination, la fermeture des frontières, la démagogie et le populisme. Mais je suis aussi contre les entraves et les coups de couteaux donnés à la liberté et aux droits de l’homme et surtout de la femme.

    Je suis confuse, peu claire, mais bref, je suis d’accord avec toi, Caroline.
    Merci pour ton post.

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    • Mélisse a dit…

      Bien contente d’avoir pris le temps de lire les cols jusqu’au tien Marion : tout pareil (sauf mon vote qui oscille de gauche à droite en refusant les 2 extrêmes)

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      • Marion a dit…

        En même temps, j’ai de plus en plus de mal à cerner où est la gauche et où est la droite en ce moment… (je mets à part les extrêmes, bien entendu). Du coup, mon vote reste stable mais mes convictions oscillent parfois!!

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  68. armelita 17 a dit…

    J’arrive un peu tard pour une anecdote qui n’amènera rien au débat mais à laquelle je repense souvent en souriant.
    Londres, Harrod’s, 16h. Je traine derrière moi une palanquée d’élèves ébahis par tant de luxe. Au bar, deux femmes voilées… A l’heure du Tea Time, en rigolant comme des tordues, elles sont attablées devant 2 homards….et un verre de coca!!!

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  69. nothing a dit…

    Bonjour,
    moi aussi j’arrive après la bataille, avec ma petite anecdote perso…
    Avril 2015, je commande en ligne sur le site de Zara : tiens, elle a l’air bien cette belle robe longue, soyeuse, couvrante tout en étant manifestement « d’été »…Je la reçois, l’essaye dans ma salle de bain, et oui, bien sûr je vois tout de suite que je ressemble à quelques unes de mes voisines.
    Tout ça pour dire qu’en fait cette modest-fashion existait déjà depuis un certain temps dans ces enseignes, mais sans le voile sur la pub, celui-ci venant peut-être parfaire simplement la campagne de communication.

    Et je voudrais dire aussi que le téléscopage dans ton post de ce sujet avec le coup de gueule de Diglee (que j’avais lu aussi) m’a plongée dans des réflexions sans fin : peut-être que tout ça n’est que les deux faces d’une même médaille, non ? Ceux qui nous veulent uniquement comme objets sexuels disponibles, et ceux qui, nous craignant telles, veulent nous voiler ?
    Dans les deux cas il est question de savoir sortir d’un « asservissement « (désolée pour le grand mot) sexuel, mais sans vouloir annuler le sexe. Bonjour la métaphysique, et les noeuds au cerveau…Pffiou !

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  70. Estelle (une autre) a dit…

    By Adam Shatz

    In No Name in the Street, James Baldwin describes how, not long after he settled in France in 1948, he ‘had watched the police, one sunny afternoon, beat an old, one-armed Arab peanut vendor senseless in the streets, and I had watched the unconcerned faces of the French on the café terraces, and the congested faces of the Arabs.’ With a ‘generous smile’, Baldwin’s friends reassured him that he was different from the Arabs: ‘Le noir américain est très évolué, voyons!’ He found the response perplexing, given what he knew of French views about the United States, so he asked a ‘very cunning question’:

    “If so crude a nation as the United States could produce so gloriously civilised a creature as myself, how was it that the French, armed with centuries of civilised grace, had been unable to civilise the Arab?”

    The response was breathtakingly simple: ‘The Arabs did not wish to be civilised.’ They, the Arabs, had their own traditions, and ‘the Arab was always hiding something; you couldn’t guess what he was thinking and couldn’t trust what he was saying. And they had a different attitude toward women, they were very brutal with them, in a word they were rapists, and they stole, and they carried knives.’

    Aside from ageing veterans of the French-Algerian war, no one in France talks about ‘the Arabs’ any longer. Instead they speak of ‘the Muslims’. But France’s Muslims are the descendants of that Arab peanut vendor – and, all too often, targets of the same racist intolerance. Like the racism Baldwin encountered among his Parisian friends, it often wears an ennobling mask: anti-terrorist, secular, feminist.

    Charlie Hebdo’s recent editorial ‘How did we end up here?’ is a case in point. The terrorist attacks in Paris and Brussels ‘are merely the visible part of a very large iceberg indeed,’ the cartoonist Laurent Sourisseau (‘Riss’) writes. The less visible parts of the ‘iceberg’ include the Swiss Muslim thinker Tariq Ramadan, who has been accused of speaking a ‘double language’, pretending to be a moderate but secretly lobbying for the imposition of sharia in Europe. To be sure, Riss jokes, he ‘is never going to grab a Kalashnikov with which to shoot journalists at an editorial meeting’, or ‘cook up a bomb to be used in an airport concourse. Others will be doing all that kind of stuff.’ And we shouldn’t forget the ‘veiled woman’ on the street, or the local baker who no longer makes sandwiches with ham or bacon. No terrorist attack ‘can really happen without everyone’s contribution’. Like the Arab in Baldwin’s time – or the Jew in an earlier era – the Muslim of today is ‘always hiding something’, either a terrorist plot or a plot to Islamicise France, or both. He preys on the bien pensant ‘dread of being treated as an Islamophobe or being called racist’.

    The notion that the road to an Islamic France is being paved by tolerance and cultural relativism is an old argument, going back to the early days of Algérie Française. Its most articulate contemporary proponent is the philosopher Alain Finkielkraut, who was recently elected to the Académie française. Anti-racism, Finkielkraut says, is a dangerous ideology that ‘will be to the 21st century what communism was to the 20th’, and the most pernicious form of anti-racism is opposition to Islamophobia. […] Finkielkraut’s claims have also been echoed by a number of prominent figures on the Socialist left, including the prime minister, Manuel Valls, who, in 2013, described Islamophobia as ‘the Trojan Horse of the Salafists’. More recently, the feminist philosopher Elisabeth Badinter, who once compared allowing the hijab in French schools to the Munich Agreement, has called for a boycott of fashion brands that manufacture headscarves and other Islamic clothing, and denounced the ‘Islamo-left’ for its indulgent attitude toward the hijab. The accusation of Islamophobia, Badinter said recently in Le Monde, is a ‘weapon that the Islamo-leftists have offered to extremists’. To attack Islam is not only not racist, on this view: it is a defence of French values, above all laïcité and the protection of women’s rights. It is an expression not of oppression, but of emancipation: the liberation of all French citizens, not least Muslim women who suffer under the tyranny of their fathers, brothers and neighbours in the banlieues.

    […]

    They deploy a tactical ambiguity, not unlike those who deplored the influence of Judaism in French life in the late 19th century, and accused anyone who denounced anti-Semitism of suppressing free speech. (Edouard Drumont’s anti-Semitic magazine, founded in 1892, was called La Libre Parole.) Very few of them express old-fashioned ‘biological’ racism; instead, their ‘cultural racism’ portrays Muslims as an irremediable, jihadist fifth column. Their fear of Islam has less to do with the religion than with the people who practise it.

    Badinter’s case is more complicated. She couches her positions in the outwardly progressive language of secular feminism. In her classically Jacobin conviction that all citizens are potential French republicans like herself, not natural-born cultural pariahs, she is an anti-racist. Faced with a Muslim woman in a hijab, she does not see a potential soldier in an Islamic invasion. Yet she can’t fathom that a woman might choose to wear the hijab; she can see only a subjugated woman who must be forced to be free, like those ‘nègres’ supporters of American slavery invoked, for similar reasons, by Laurence Rossignol, the French minister for families, children and women’s rights. (Badinter defended Rossignol: ‘The minister chose an unfortunate word … but she was perfectly right at the core.’) The desire to liberate Muslim women fits into a long history of ‘white men saving brown women from brown men’ (as Gayatri Spivak put it): a colonial project that is now being reimagined, in France, as a defence of secular values in the ‘lost territories of the Republic’.

    It isn’t clear whether France’s values are being upheld or perverted by such a far-reaching defence. As Arun Kapil put it to me, ‘the laïcards are the new fundamentalists.’ The 1905 law on the separation of churches and the state, which established laïcité, was based on the neutrality of the state towards religious institutions; it not only stripped the Catholic Church of its powers, it also freed Jews and Protestants to practise their faith more freely. Today’s defenders of laïcité, on both the right and the centre left, have abandoned any pretence of neutrality. It’s no wonder that, for many Muslims in France, including the silent majority who seldom if ever set foot in a mosque – Charlie’s ‘very large iceberg’ – it seems like a code word for keeping them in their place.

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  71. Estelle (une autre) a dit…

    En attendant que mes autres partages soient publiés …

    Par Marwan Muhammad
    Directeur exécutif du CCIF, collectif contre l’islamophobie en France. Ancien conseiller spécial auprès de l’OSCE, en charge des questions de luttes contre les discriminations, dans les 57 pays membres de l’organisation.

    « Tous unis contre la haine »

    Il est peut être temps, à l’occasion de cette campagne, de se livrer collectivement à un exercice d’autocritique en évaluant comment, en vérité, chacun-e à notre échelle, nous contribuons à la continuation d’injustices et de stéréotypes racistes. A cet exercice, il n’y a pas de perdants, car aucun d’entre nous n’est immunisé contre ses propres préjugés.

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  72. Zéphine a dit…

    C’est marrant, mais depuis mon pays de Bisounours (La Terre du Milieux, aussi appelée Nouvelle-Zélande), je tombe des nues que ce sujets soit aussi sensible.

    Ici, des marques d’appartenance à une ethnie (j’utilise ce mot parce que sur tout les formulaires administratifs se trouve la question « quelle est votre ethnie? ») et/ou une religion, j’en vois partout, tout le temps. Que ce soit les Sikhs avec leur turbant (des hommes! pour une fois que la religion ne couvre pas les femmes!), les Hindoux avec leur bindi sur le front, les Koréen(ne)s et leur look vestimentaire improbable et super court, les Juifs et leur Kippa, les Fidjien(ne)s et Samoan(ne)s et leur jupe en tapa, les Maoris et leur moko, les Musulmannes et leur foulard/voile, les pastafaristes et leur passoire métalique sur la tête (Je n’invente rien, une recherche Google vous instruira sur cette croyance qui me plait beaucoup),… Je pourrais continue la liste encore longtemps, tellement Auckland semble être un melting-pot de religions et de cultures.

    Jamais au grand jamais je ne me suis sentie mal à l’aise face à toutes ces marques de religions. Et je ne me serait jamais questionnée sur cette absence de réaction si il n’y avait pas eu ton article.

    En fait, ce qui me dérange dans tous les signes d’appartenance à une religion/ethnie, c’est le caractère obligatoire, forcé et anhilisant de la chose. Mais comme ici tout le monde fout une paix royale à son prochain, que le respect de la liberté de l’autre est primordiale et que les droits des minorités (droit des femmes – bordel, ça me fait mal d’inclure ça dans la cathégorie minorité alors qu’on représente 50% de la population-, des minorités ethniques, de la communauté LGBTQIA -ils y ajoutent les Queers, Intersexuels et Asexuels-, …) est un sujet pleinement acquis, ça ne me dérange pas de voir ces signes d’appartenance* c’est pas pire que le port de la barbe, du noeud pap’, du short et des grosses lunettes pour montrer qu’on est un Hipster).

    Maintenant, je me dis que cela fait un moment que je ne suis plus en Europe, et ça m’effraye un peu de lire des commentaires parlant de jeunes enfant couvert d’un Niqab de la tête au pied… Je respect le choix de montrer son appartenance à une ethnie/religion tant qu’il est PERSONNEL et LIBRE. Exit donc les enfants, les personnes sous l’emprise d’une autorité qui leur dicte leur conduite.
    Je dois dire que certains commentaires (oui, j’ai presque tout lu) m’ont un peu choqués par ce qui me semblait un manque de tolérance. Mais je me rends compte que je ne suis pas du tout au courant de la situation en France, et que ma vision des choses tient beaucoup au grand nombre d’ethnies/religions présentes autour de moi. Je ne sais pas comment l’expliquer, mais ça semble « diuler le problème » alors qu’en France totu semble se cristaliser autour du voile/foulard qui sont les signes d’appartendance à une ethnie/religion prédominant (très probablement avec la croix chrétienne, sans doute moins visible parce que cachée sous le col du chemisier).

    Bref, tout ça pour dire que j’aimerai dire « tout le monde à bien le droit de faire ce qu’il lui plait, de porter le voile ou non », mais je me rends compte que c’est plus complexe que ça…

    * Bien sur, je ne me voile pas complêtement la face (haha, quelle jeux de mot!): je sais que même si la population Néo-Zélandaise est globalement libre de faire ce qu’elle veut, il y a très probablement des personnes qui se trouvent forcée de porter le voile, le bindi, le turbant ou que sais-je. Mais dans l’ensemble, mon sentiment est qu’ici chaque décision est personnelle, et je suis entièrement d’accord avec ça!

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  73. Estelle (une autre) a dit…

    Comme les articles que j’ai partagé ne sont plus, maybe because from journalists who denounce racism and islamophobia, maybe because it implies to question oneself too much, je vous propose une autre source.

    Par Aude Lorriaux

    http://www.slate.fr/story/106363/actes-anti-musulmans-misogynie

    Le dévoilement de l’indévoilable

    «Il s’agit bien sûr d’actes misogynes», commente la chercheuse Christine Delphy, chercheuse au CNRS sur les questions de genre, et leur lien avec les notions de race et de classe. «Les agresseurs expriment le sentiment qu’ils peuvent imposer aux femmes ce qu’ils veulent. On continue de décréter ce que les femmes doivent pouvoir porter. C’est évidemment une mainmise sur la liberté des femmes», estime la chercheuse.

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    • Caroline a dit…

      je crois qu’on a compris Estelle, ce blog n’est pas non plus un forum sur lequel on poste des dizaines de liens. D’autant que la plupart du temps tes commentaires se mettent en indésirables en raison justement des liens. Que chacune donne un avis, défende son point de vue, ok. Mais là je dois en être au cinquième commentaire de ta part consistant en une liste de liens vers des articles allant évidemment dans le sens de ton opinion. Je pense que ça n’est pas indispensable de continuer, je n’ai pas non plus l’intention de démarrer une thèse sur le voile, je crois que je me suis suffisamment exprimée sur le sujet, j’ai répété que je n’étais pas pour l’interdiction, je reste très sceptique quant à la « liberté » de chacune de le porter (quid des petites filles par exemple), mais j’avoue être un peu lasse, je crains que de toutes façons on ne soit jamais d’accord.

      Répondre
        • Caroline a dit…

          ils sont dans les indésirables (pas de mon fait, mon antivirus a tendance à bloquer les commentaires comprenant trop de liens extérieurs) et pardonnez moi de ne pas avoir que ça à faire de valider manuellement chaque commentaire que vous publiez. Surtout, je n’ai pas eu le temps de lire ce que vous linkez et comme je ne veux pas faire de liens depuis mon blog vers quoi que ce soit qui serait un peu trop prosélyte, j’attends d’avoir été vérifier avant de valider. Encore une fois, désolée mais ce blog n’est pas un forum appartenant à ses lecteurs mais un espace dont je suis juridiquement responsable. Je fais donc en sorte de vérifier ce qui est linké.

          Répondre
  74. Estelle (une autre) a dit…

    Comme je suis interdite de parole sur votre blog Caroline (ou avez-vous déjà oublié que je suis une quasi terroriste à vos yeux qui veut manipuler par sa parole sirupeuse?), je me permets donc de donner la parole à d’autres … ceux et celles qui sont contre le racisme et l’islamophobie. Ceux et celles qui expliquent comment et pourquoi nous nous trouvons devant tant de haine aujourd`hui quand nous parlons de femmes musulmanes.

    Sachez que j’étais vraiment attachée à votre blog, et ce, depuis la naissance de Rose.

    Ici, vous parlez de « moi », la femme qui porte le voile (surtout dans les commentaires) – mais dans le meme temps, hors de question d’écouter notre in-put.

    C’est plus facile de caricaturer les choses (les petites filles en burka) (oui oui bien sur c’est la norme en Islam, n’est-ce pas ?) que d’avoir une vraie conversation.

    Mais encore faudrait-il avoir plus que vos voix a l’unisson mesdames (Caro et le rade). Il faudrait le désir de faire participer celles dont vous parlez.

    A ce jour, a propose de ma personne (car voulant dialoguer), vous et/ou le rade avez dit:

    – que je cherchais a vous manipuler
    – a vous forcer d’accepter mes convictions
    – que je traumatise mon enfant
    – que je suis egoiste

    Sans parler du fait que mon intelligence soit remise en question, puisque voyons une femme musulmane ne choisie jamais vraiment (qu’elle en soit plus ou moins consciente ou pas).

    Alors oui, je vous envoie des liens pour m’exprimer dans les limites que vous m’imposez.

    Je suis sidérée que vous ne puissiez pas vous remettre en question une seule seconde sur ce sujet.

    Bref, je ne suis pas devin mais j’imagine trés bien que vous allez encore me dire d’aller voir ailleurs si j’y suis.

    Pas de place pour la femme musulmane voilée sur Pensées by Caro, n’est-ce pas ?

    Répondre
    • Caroline a dit…

      Pas de place pour le prosélytisme religieux, quel qu’il soit, Estelle, en revanche je pense que les lectrices musulmanes sont nombreuses ici et que je n’ai jamais dit quoi que ce soit qui puisse être assimilé à un rejet des musulmans. Cessons donc la victimisation, vous n’êtes interdite de rien, je ne vous censure pas, j’ai simplement un jour exprimé le malaise que j’éprouve quand vous vous faites systématiquement la messagère de votre pratique religieuse, ce qui est une fois encore le cas. Et non, de même que vous ne vous remettrez jamais en question quant à votre religion (ce que je respecte), je ne me remettrai jamais en question quant à mon rejet des religions, toutes confondues. C’est mon droit, comme c’est le vôtre de croire en votre dieu et de vous couvrir intégralement. La tolérance doit aller dans les deux sens, il me semble. Je ne nie pas votre droit à vous vêtir de la façon dont bon vous semble, je ne vous empêche de rien et me battrais même pour que vous puissiez pratiquer votre religion, mais je continuerai à clamer mon athéisme et mon incompréhension face aux dogmes. Bref, j’aimerais bien que vous n’anticipiez pas mes paroles, je n’ai jamais dit à qui que ce soit d’aller voir ailleurs si j’y suis, mais oui, parfois, je me permets d’exprimer mon désaccord voire ma gêne quand à certains commentaires.

      Répondre
      • Estelle (une autre) a dit…

        Vous persistez donc dans l’hypocrisie. Je n’ai jamais imposé quoique ce soit a quique ce soit et j’ai toujours ouvertement indiqué que j’étais 100% pour VOTRE liberté a faire ce que bon vous semble.

        Mais si bien plus facile pour vous de me diaboliser.

        Votre malaise … lorsque vous riez de moi avec vos commentatrices ? Je parle de vos sous-entendus apres m’avoir indiqué la porte.

        Je suis terriblement décue. J’attendais tellement plus de vous Caroline, et de vous mesdames.

        Au passage, mes liens ne sont pas religieux. Ils sont républicains et/ou universitaires.

        J’essaye de faire monter le débat face au déversement islamophobe et raciste des commentaires.

        Répondre
  75. Estelle (une autre) a dit…

    En conclusion, je vous souhaite d’avoir une vie heureuse. Je ne peux vous forcer a me respecter mais au moins je peux vous offrir mon respect. Je quitte cet espace en espérant que vous réfléchirez avec plus de profondeur a ce sujet et a la facon dont vous avez dialogué (mot mal choisi puisque de dialogue il n’y a pas eu). Peut-etre visionnerez-vous la présentation de la doctorante canadienne sur les femmes, les féminismes et les Islams ? C’est bien la le seul « mal » que je vous souhaite. Salam (qui veut dire aurevoir et paix)

    Répondre
    • Caroline a dit…

      je n’ai jamais ri de vous. Encore une fois, arrêtons la victimisation, c’est insupportable. J’ai fait part de mon agacement face à certains commentaires qui j’insiste étaient à la limite du prosélyte, quoi que vous en pensiez. Je ne vois pas où est l’hypocrisie dans tout cela. Bref, au revoir et paix également. Sincèrement.

      Répondre
  76. Summertime a dit…

    Bonsoir Estelle , je me doutais bien que tu viendrais .
    Mais je ne pensais pas que tu réagirais aussi violemment et …. injustement !
    Si tu as lu tous les commentaires, tu auras constaté que la majorité des lectrices de Caro est en plein questionnement sur la question du voile . Alors comment peux-tu dire que personne ici « ne se remet en question une seule seconde » ? Pourquoi affirmer qu’il est « hors de question … d’avoir une vraie conversation » alors que tu t’es exprimée autant que tu le voulais en novembre dernier et que le dialogue s’est engagé ? Pourquoi te prétendre interdite de parole alors que ce sont juste tes liens qui ne passent pas ?
    En un mot : pourquoi te faire passer pour une victime alors que personne ne t’a agressée ??
    Parce que la meilleure défense quand on n’a pas d’arguments c’est l’attaque, la culpabilisation et la victimisation ?
    C’est un peu facile !
    Non , Pensées by Caro n’est pas un repaire d’islamophobes et tu le sais très bien !
    Des quatre éléments que tu dis t’être vu reprocher, pour ma part je n’ai pas relevé les deux premiers et c’est moi l’auteur des deux derniers . Mais je n’ai pas dit que tu « traumatisais » ton bébé , pas plus que je n’ai dit que « tu » étais égoïste.
    Pour ton enfant je te laisse le soin de lire les publications sur le développement du bébé , elles ne manquent pas sur le net !
    Mais pour la seconde question où j’ai dit que la démarche me paraissait égoïste , j’aurais aimé avoir une autre réponse que de me voir traiter de raciste ou d’islamophobe. Là , j’aurais effectivement aimé avoir ton avis et que toi tu te remettes un peu en question si cela t’est possible … Parce que je regrette (et ô combien , si tu savais !) mais les petites filles voilées n’ont rien d’une caricature pas plus que les millions de tes soeurs opprimées et réduites en esclavage au nom de ta religion.
    Je ne crois pas me tromper en disant que dans l’Islam les croyants s’appellent frères et soeurs, n’est ce pas ? Et une soeur c’est quelqu’un d’important , quelqu’un qu’on ne laisse jamais tomber, non ? Moi , si ma soeur était en grande souffrance , je n’aurais pas l’idée de me vêtir de la raison de son malheur et de m’en glorifier , faisant ainsi le jeu de ses bourreaux ! Au contraire je ferais tout pour que cesse son martyr !
    Si tu n’étais pas née en France , un pays démocratique et laïque , tu n’aurais pas connu la liberté dont tu as disposé .
    Si tu étais née dans un pays islamique tu n’aurais pas choisi de te voiler : on te l’aurait imposé et ton avis sur le voile aurait certainement été tout l’opposé de ce qu’il est aujourd’hui ….
    Elle est là la remise en question .
    Et puisque tu demandes qu’on laisse la parole aux femmes musulmanes , pas de souci , voilà un très beau texte qui mérite d’être lu ainsi d’ailleurs que le commentaire assez long qui le suit :
    http://information.tv5monde.com/terriennes/pourquoi-donc-les-hommes-ne-se-voilent-ils-pas-2741
    Enfin j’insiste sur un dernier point : Caro est maitresse chez elle lorsqu’elle dit ne pas vouloir démarrer une thèse sur le voile et c’est bien son droit mais elle n’a nullement dit qu’il n’y avait pas de place pour toi ici (et elle n’a pas supprimé tes commentaires), personne ici n’a exprimé la moindre haine envers les femmes musulmanes , personne ne t’a traitée de « quasi-terroriste » ou de « manipulatrice à la parole sirupeuse » . Si tu veux que l’on accorde du crédit à ta parole, ne déforme pas celle des autres.
    Salâm aalaykoum .

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    • Estelle (une autre) a dit…

      J’avoue avoir hésité a vous répondre. Entre victimisation et mensonge, c’est que je ne m’en sors plus !

      Plus sérieusement, vous dites :

      personne ici n’a exprimé la moindre haine envers les femmes musulmanes , personne ne t’a traitée de « quasi-terroriste » ou de « manipulatrice à la parole sirupeuse » . Si tu veux que l’on accorde du crédit à ta parole, ne déforme pas celle des autres.

      Je suis tout a fait d’accord! Voyons donc cette parole des autres:

      1) quant a ma personne :

      – @Nan “Le lendemain des attentats de novembre Estelle avait déjà tenté de nous manipuler avec sa grande courtoisie et ses phrases si bien alambiquées! »

      J’étais donc polie et je répondais aux demandes de certaines commentatrices sur le pourquoi de mon choix vestimentaire. Bien sur, je ne pensais pas alors ces demandes n’était que le moyen de faire mon procés. Et j’ai eu la bétise de chercher a me justifier quant a mes libertés personnelles.

      – @Caroline « Vous avez toujours un ton extrêmement agréable, mais vous défendez des thèses qui même si vous vous en défendez, sont à la limite de l’extrémisme. »

      Mes théses : répondre donc quant on me demande pourquoi je me couvre (expliquer un choix = chercher a l’imposer bien sur) + expliquer qu’un marriage forcé n’est pas la meme chose qu’un marriage arrangé. Sur le post en question, je renvoie au film ‘Arranged’ de Stefan Schaefer a comparer au film `Mustang` de Deniz Gamze Ergüven pour bien comprendre la différence. La différence étant le consentement. Avoir le choix ou pas.

      – @Caroline « Par conséquent, je vous remercie par avance de cesser de tenter de répandre votre bonne parole insidieusement »

      Ou comment indiquer la porte mine de rien

      – @Mélisse “j’ai vu que – magistralement, courtoisement et [insérer ici un autre adverbe qui claque l’admiration sans faire fayotage] – Caro avait prié quelqu’un au discours ambigu de passer dans un autre lieu….« 

      Mélisse avait bien compris cela elle aussi pour son plus grand plaisir.

      Sur le voile. Commentaires sur ce post uniquement.

      @Dominique «j ’ai du mal en effet, à voir ces femmes entièrement voilées. Elle me font pitié. »

      @Smouik « Posons les choses : je suis contre le principe des femmes voilées. […]Est-ce que les attirer dans ces antres de perdition que sont des magasins de mode ne serait pas au contraire un moyen de mettre un peu de futile et de plaisir (hou le gros mot !) dans leurs vies et par là-même les inciter à en demander davantage ? »

      Oui, ma vie est si terne et dénuée de plaisir. Merci Smouik de vouloir me (nous) sauver !

      @Smouik « Les changements doivent venir des gens eux-mêmes, pas imposés par les autres, ça ne fera que les renforcer dans leurs convictions… »

      Donc voila, encore une fois, la liberté qui est la votre est la seule liberté qui existe. Il n`y en a pas d’autre. Merci de me l’expliquer, j’ai tellement de mal a réfléchir par moi-meme …

      @Caroline « oui moi ce qui m’interpelle, au delà du coup marketing de ces marques, c’est pourquoi dans un pays où justement les femmes sont libres, celles-ci décident de se voiler. Je-ne-comprends-pas.”

      Et quand on essaye de vous expliquer Caroline, nous sommes (moi en l’occurence) a la limite de l’extrémisme ! Plus bas, je note aussi que vous dites que je pense choisir mais qu’en réalité non … mais je n’en ai pas conscience …

      @Caroline “et je suis bien consciente qu’on doit être responsables de ça, que la société française ne sait plus justement vendre cette valeur de liberté. »

      Encore une fois, votre liberté est la seule.

      @Dominique « Quand je pense que les iraniennes, obligées, elles, de porter le foulard n’ont qu’un geste en rentrant chez elles : l’enlever, puis talons de 12, maquillage et décolleté. »

      Effectivement, je ne porte pas mon niqab a la maison. Vous portez votre veste ou manteau chez vous ? Et oui, je ne maquille, je m’habille selon la mode si je veux, tout ca … J’imagine que concernant les musulmanes qui se voilent, c’est une sorte de crime. Double peine ! Voilée dehors et coquette chez elle.

      @Dominique «En fait, ce que je ne supporte pas du tout, ce sont ces tenues de fantômes qui nient toute personnalité. Le foulard ? Pour les plus âgées une question d’habitude, pour les plus jeunes on peut penser que ça leur passera. »

      Oulala, trop a dire. Fantome, habitude, cela passera. Hum. Je vois qu’en effet les commentatrices se posent beaucoup de questions.

      @Domi (Doremi) « « Tenues de fantômes » : c’est exactement comme ça que je les appelle. Et que dire de celles qui drapent leur voile à la façon de certaines bonnes sœurs ? J’ai envie de leur faire remarquer que ce mode vestimentaire est passé depuis quelques siècles, ici (à la base, au Moyen Âge, l’habit des religieuses était inspiré de celui des femmes laïques). »

      Je m’arrete la, tant de haine, cela me donne le tournis. Et sinon, merci Caroline de veiller a ce que ne paraisse pas de commentaires racistes ou islamophobiques, sinon qu’est-ce que cela serait !!

      Notons au passage quand meme car c’est énorme :

      @Soeur Anne « Je suis sans surprise moi aussi le coeur serré devant ces jeunes femmes voilées qui en plus croient sincèrement qu’elles sont ainsi exercé leur libre-arbitre. »

      @Caroline « En réalité, je crois que le fond du problème pour moi c’est que certaines femmes soient contraintes. (à mon sens elles le sont toutes, d’une manière ou d’une autre, plus ou moins consciemment »

      Et voila comment et pourquoi ma parole est niée. Je ne suis pas maitresse de mon esprit ! Je suis sous le controle des hommes et de la religion patriarcale que j’ai choisi. Attendez … vous dites que vous etes féministes ?

      Et sinon …

      @Je ne vois pas en quoi se couvrir est un signe de respect de dieu et encore moins pourquoi seules les femmes devraient le faire (même si les hommes parfois se couvrent aussi mais ça n’est pas systématique).

      Caroline, le voile n’est pas systématique non plus (France, USA, Europe). Vous parlez des pays musulmans ? La non plus. Sauf Arabie Saoudite et Iran. Et oui, les hommes se couvrent aussi, demandez a mon mari !

      Pour en revenir a vous Summertime, que vous répondre alors que vous nagez dans vos fantasmes a mon égard ?

      – mon enfant traumatisé peut voir mon visage 90 % du temps. Et quand nous sortons (oulala quotidiennement) il se glisse en dessous de mon niqab pour me faire des bisous et nous jouons ‘il est ou le bébé’ avec ce voile, etc. Mais comment pourriez-vous imaginer que je sois une mére un temps soit peu attentionnée ?

      – Ne pas me voiler en soutien aux femmes oppressées : vous parlez des femmes Rohyngas ou de Centre Afrique ? Ah non, de celles qui sont forcées de porter le voile. OF COURSE je dénonce. Le voile est un choix ou n’a pas de valeur. C’est une relation a Dieu pas aux Hommes (grand H). Mais cela reste une croyance que j’ai le droit de choisir ne vous en déplaise.

      Je vais arreter la ce commentaire deja bien trop long.

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    • Estelle (une autre) a dit…

      Ah quand meme, gros bonus, Summertime vous dites :

      Pourquoi affirmer qu’il est « hors de question … d’avoir une vraie conversation » alors que tu t’es exprimée autant que tu le voulais en novembre dernier et que le dialogue s’est engagé ?`

      Il faudrait me relire et ne pas modifier ma parole. Je DEMANDE le dialogue. J’en reve. Mais je ne le vois pas présent ici a mon plus grand regret. Il n’y a qu’un sens a cette conversation, qui DOIT etre le votre sinon cela tourne en rond « extrémisme, victimisation, injustement, blabla bla ».

      Et notons que ne pas etre une raciste ne veut pas dire ne pas etre capable de développer des idées racistes. Idem pour l’islamophobie.

      Les deux termes (racisme et islamophobie) sont malheureusement liés en France plus que partout ailleurs, merci le colonialisme !

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      • Henriette a dit…

        Le colonialisme français? Le nouveau point Godwin. Même si, même sans vos liens, on sait qu’il y a de nombreux chercheurs qui se sont penchés sur la questions sérieusement et pertinemment…. Mon père a fait la guerre d’Algérie, contraint, forçé et malheureux. Je n’ai JAMAIS, JAMAIS ,JAMAIS entendu un mot péjoratif à l’égard des arabes bien au contraire. Le mot bounioule nous a été expliqué et INTERDIT! Maintenant les témoins et acteurs de cette époque sont vieillissants ou morts. Pourtant sans vouloir interdire le foulard, ni vouloir agresser qui que ce soit le portant, je me pose des questions et n’ai pas de réponse.
        Oseriez vous renvoyer un jeune allemand au nazisme? Ras le bol finalement vous faites exactement ce que vous nous reprochez: penser à notre place. Désolée Caroline je suis en colère!

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        • Estelle (une autre) a dit…

          Si le sujet vous intéresse, vous pouvez lire l’article suivant :

          http://contre-attaques.org/magazine/article/le-devoilement

          ou

          Par Thomas Deltombe

          L’islamophobie est à l’évidence un instrument de pouvoir. Il s’agit d’une façon relativement récente – elle date de deux ou trois décennies – de reformuler le racisme d’antan. Il s’agit, en d’autres termes, d’un encodage. Là où l’on parlait des « Arabes », on parlera des « musulmans ». Là où l’on disait vouloir défendre la « civilisation chrétienne », on privilégiera désormais les supposées « valeurs de la République française ». Toute une série de grandes « valeurs », un peu trop facilement qualifiées de « françaises », sont ainsi mobilisées – au sens quasi militaire du terme – pour ériger et maintenir une barrière symbolique qui sépare « eux » et « nous » : la laïcité, la condition des femmes, la liberté d’expression, etc. Tout ce discours, qui a émergé dans les années 1980, au moment où les élites françaises découvraient les « Français issus de l’immigration », systématiquement décrits comme des Français de seconde zone car « culturellement différents », fonctionne comme un code qui permet de dire le racisme sans le dire explicitement. Cet encodage, cette façon de dire sans dire, est la marque de fabrique de l’islamophobie : c’est cela qui a permis de régénérer le racisme dont on disait, dans la période qui a immédiatement suivi la décolonisation, qu’il était condamné à disparaître.

          Le refoulement renvoie évidemment à la façon dont les élites françaises regardent le passé. La France est un pays qui a beaucoup de mal à regarder son histoire en face. Il a fallu des décennies pour que l’on prenne conscience de l’ampleur de la collaboration du régime de Vichy avec les nazis. Nous luttons aujourd’hui pour faire reconnaître le passé colonial de la France. Les choses ont un peu avancé depuis une quinzaine d’années en ce qui concerne l’Algérie, mais il reste dans l’histoire coloniale de la France d’innombrables zones d’ombre que nos dirigeants refusent encore de reconnaître. Il y a cinq ans seulement, un Premier ministre français [François Fillon, pendant la présidence de Nicolas Sarkozy] est allé déclarer au Cameroun que la guerre que la France a menée dans ce pays dans les années 1950-1960 – guerre qui a fait des dizaines de milliers de morts – était une « pure invention » ! Vous voyez où on en est…

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      • Caroline a dit…

        Si ce qui se passe ici là maintenant n’est pas une conversation je ne sais pas ce que c’est. En réalité, j’ai l’impression que par dialogue ou conversation, tu entends un échange qui se terminerait par « tu as raison ». Je comprends, moi aussi j’aime bien avoir raison. Je suis navrée que tu te sois sentie méprisée, ça n’est pas le cas. Mais encore une fois, pour moi, être à ce point guidée par la religion est une chose incompréhensible parce que tout simplement je ne crois pas un mot de tout ça. C’est probablement le biais dès le départ, du coup forcément tout me parait complètement incongru. Pourquoi se voiler, pourquoi vouloir garder sa virginité, pourquoi vouloir que l’époux soit choisi par son père ou sa mère, etc, au nom de quoi ? Et cela ne concerne pas que l’Islam, j’ai les mêmes interrogations avec les chrétiens ou les juifs, tout ça me semble être une immense affabulation. Ce n’est pas toi et ton voile, elle et sa perruque, elle et sa mantille, que je critique. Ce sont ces dogmes, qui n’ont pour moi pas grand chose à voir avec la foi et qui dictent aux femmes une façon de se comporter qui se doit d’être modeste. Mais moi je n’ai pas envie d’être modeste. Et je n’ai pas envie que mes filles puissent penser que c’est ça le féminisme. de la même façon que je n’ai pas envie qu’on leur dise de se maquiller de telle façon, d’être gaulées de telle façon, etc. Je voudrais juste que nous soyons traitées comme les hommes, en être libres et capables de penser par elle même. Bref, pour quelqu’un qui se sent indésirable et qui ne veut plus entendre parler de cet endroit, j’ai la sensation que tu t’y sens finalement pas si mal. Donc encore une fois cessons de nous envoyer à la figure ce qui a été dit là et puis là et puis là aussi.

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        • Estelle (une autre) a dit…

          Effectivement, j’aime ce blog lorsqu’il parle deco, cuisine, livres, voyages, de Paris, de Jiji, etc …. mais comprenez que lire – dans ce qui me semble etre un cycle sans fin – que la femme musulmane voilee n’a ni libre arbitre, ni liberte (et le reste que j’ai a peine repris plus haut) … et bien cela lasse.

          Oui, cela me manque de pouvoir commenter une recette. Cela me manque d’ouvrir votre page quotidiennement.

          Mais je ne me sens plus la bienvenue et si je commente encore c’est parce-que 1) votre point de vue m’importe 2) j’aimerais tellement que l’on se comprenne !

          Je ne veux pas ‘avoir raison’. Personne n’a raison ici. Il s’agit d’accepter l’Autre dans sa différence. Accepter que sa voisine porte une mini jupe et une autre un voile. C’est vivre ensemble. C’est accepter de ne pas comprendre les valeurs de l’Autre sans dans le meme temps lui dire que ses choix ne sont pas valides car asservis … aux hommes ?

          Sans parler de sujets evoques comme le marriage arrangé (ou la femme – et l’homme – ne font que demander des conseils aux aines ; ou la femme a le mot final ; ou l’on se voit certes proposés des candidats mais ou l’on peut aussi dire que l’on prendra un tel ou une telle) qui, lorsque le sujet n’est pas étudié de facon theologique ou sociologique, n’a aucune valeur ajoutée au débat sinon que d’envenimer les choses.

          Alors oui, il y a partout (dans le monde, dans les religions, dans les catégories sociales) des maris violents, des peres autoritaires, des familles qui sont oppressives, etc.

          Est-ce la faute de ma religion ? De votre voisine voilee ? La mienne ?

          Dois-je cristalliser les crimes des autres a cause de mon apparence ?

          Et encore une fois, je n’exprime par mon voile qu’un choix personnel – une croyance qui est mienne. Je suis totalement pour que vous ayiez la jouissance de ce droit egalement. C’est ca la beauté de la laicite dans son sens originel, la séparation des pouvoirs pour que chacun puisse s’exprimer selon son systeme de valeur : athéisme, religieux, scientifique … que sais-je !

          Encore un mot, apres les attentats, j’ai pris le temps de vous inviter a me rencontrer via Skype. Peut-etre n’avez-vous pas le temps de me répondre ni de faire cette rencontre mais je la réitere ici une fois encore. Mon intention n’est pas de vous convertir, pas de vous imposer a vous, mais de vous offrir la possibilité d’une rencontre amicale pour tuer dans l’oeuf les préjugés (de part et d’autre d’ailleurs).

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          • Caroline a dit…

            Alors en effet je suis navrée mais je n’ai pas le temps de faire des rencontres skype, j’ai déjà du mal à m’occuper de mes enfants, autant vous dire que c’est chaud. Je ne sais pas où vous avez vu autant de billets sur le voile, à ma connaissance j’ai du en écrire deux en dix ans. Et ce que vous prenez par exemple pour une attaque était à la base la critique positive d’un film réalisé par une réalisatrice turque, dénonçant le traitement réservé à des petites filles en Turquie. Je n’en avais pas fait une généralité, n’avais pas prononcé le mot islam, juste parlé du coup de poing que fut ce film. Ce qui me gêne voyez vous c’est que là dessus, pas un mot de votre part, votre commentaire parlait des mariages arrangés et du fait que les musulmans n’étaient pas l’ennemi. Ce que je n’avais jamais écrit. Vivre ensemble, ok. Mais cela ne veut pas dire bannir tout esprit critique. Je continuerai à l’exercer, qu’il s’agisse des prêtres pédophiles, des femmes opprimées en Iran, aux Emirats ou ailleurs, du colonialisme israélien qui me fait horreur ou des défenseurs du front national. J’essaie d’être cohérente avec moi même et franche. Et donc oui, il y aura encore parfois des coups de gueule, qui susciteront des débats. Mais me faire ce procès d’intention, prétendre que je ne cesse de critiquer les musulmans alors que je ne le fais jamais, qu’après les attentats tout ce que j’ai écrit allait dans le sens justement d’une non stigmatisation, je trouve ça injuste et insupportable. Vous vous sentez blessée, je le suis aussi. Maintenant, je vous propose une chose: soit vous vous trouvez à votre aise ici et vous y restez, mais vous cessez de multiplier les commentaires dans lesquels vous expliquez que vous ne vous sentez plus la bienvenue etc, soit en effet, vous tirez les enseignements de votre sentiment d’exclusion. Mais je ne peux pas passer mes journées à ne répondre qu’à l’une d’entre vous et je ne vais pas non plus supporter ces accusations d’islamophobe et de raciste une seconde de plus.

  77. Summertime a dit…

    Eh bien Estelle , quelle virulence !! Alors oui , je te présente mes excuses : certains commentaires en novembre m’avaient échappé et l’on t’a effectivement reproché d’essayer de nous manipuler. Je ne l’avais pas vu , sorry .
    Mais à lire tes réponses ce matin , je comprends mieux pourquoi : tu es effectivement passée maître dans l’art de retourner la parole de l’autre et de la détourner à ton avantage .
    Car lorsque je lis la longue liste des commentaires supposés te stigmatiser , je ne vois rien de tel .
    Notre lecture n’est pas la même apparemment ….
    C’est ce que l’on appelle un dialogue de sourds et je comprends mieux pourquoi Caro t’a conseillé de ne pas insister : si tu refuses d’entendre ce qui est dit vraiment et que tu le retournes systématiquement à ton avantage, on n’arrivera à rien !
    D’autant que tu te montres beaucoup plus agressive que quiconque ici, ce qui n’est pas vraiment agréable.

    Je ne vais pas te faire l’injure de reprendre tes contre-commentaires un par un , cela n’a aucun intérêt.
    Sache juste que je ne « nage pas dans les fantasmes » à ton égard , quelle étrange idée, mais que je reste bouche bée devant ton accusation d’hypocrisie à l’égard de Caroline lorsque je vois ta réponse à ma question au sujet du voile imposé !
    Oser dire que tu dénonces le voile alors que tu le portes , n’est-ce pas le comble de l’hypocrisie ? !!
    Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais …
    Les catholiques ont une image très parlante à ce sujet :
    « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil à toi ! Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l’œil de ton frère. »
    Évangile de Luc, 6, 41

    Si tu dénonçais vraiment le voile , non seulement tu ne le porterais pas, mais tu t’impliquerais pour essayer de faire bouger les choses !
    Voilà ce que font les musulmanes qui dénoncent le voile :
    http://www.marianne.net/les-femmes-voile-accusent-100235239.html

    Et l’une d’entre elles parle clairement des personnes comme toi qui se voilent volontairement :

    « A : Certaines disent qu’il s’agit d’un choix, elles le défendent comme tel, comme une liberté.

    N. O.-K. : Bien sûr, elles se défendent avec la liberté, elles utilisent la laïcité et disent que c’est leur choix. Si ces femmes sont convaincues, c’est leur problème. On peut être femme et rétrograde – ce sont généralement les femmes qui perpétuent les inégalités sur les femmes. Pour elles, c’est une liberté, pour nous, c’est un consentement à un système. Mais qu’elles ne disent pas que c’est ça l’islam. Parce qu’elles sont une minorité. Mais quand elles prennent la parole, elles disent « c’est ma relation à Dieu, donc je suis musulmane et tous ceux qui critiquent sont islamophobes », donc elles détiennent l’islam. »

    Tout comme dans l’article que j’ai proposé hier soir , ce sont bien des musulmanes qui parlent . Vas-tu aussi les accuser d’islamophobie ?

    Ne t’inquiète pas , je n’attends pas de réponse à cette question car je crois sincèrement qu’il n’est pas nécessaire de poursuivre : nous n’aboutirons à rien .
    Je te souhaite donc de vivre en paix avec tes contradictions. Salâm.

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    • Estelle (une autre) a dit…

      Je ne dénonce pas le voile, je dis que cela doit etre un choix. Mais merci d’écouter. Et vous pouvez reprendre les coms que j’ai donné, cela ne va pas m’injurier que vous m’expliquiez en quoi c’est normal d’etre traitée de fantome, de faire pitié ou de me dire que je me victimise ou aggresse dés que j’émet un mot.

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  78. Summertime a dit…

    Caroline : au cas où je ne l’aurais pas déjà fait , permets-moi de t’exprimer ici tout mon respect et toute mon admiration !

    Répondre
  79. Milky a dit…

    Je suis … circonspecte, sur la question du voile. Je crois que j’aimerais simplement que ce soit un non-sujet mais bon, ce n’est pas le cas. J’entends beaucoup de choses qui vont dans tous les sens, et je suis épatée que tant de gens semblent avoir les idées si claires sur ce qui est bien et ce qui est pas bien (je me trouve normalement intelligente, mais je n’ai toujours pas réussi à avoir de position simple sur ce sujet qui ne l’est pas. Il faut que je bosse encore).
    Ce qui est certain en revanche, c’est que Badinter sur coup-là je ne la sens pas trop, cf. cet article : http://www.metronews.fr/info/lutter-contre-le-voile-et-etre-chargee-de-la-com-de-l-arabie-saoudite-le-troublant-melange-des-genres-d-elisabeth-badinter/mpde!vpd3bjn54L5uA/.
    En revanche j’aime assez le discours de Joann Sfar sur le sujet. Je mets le lien vers tout l’article en-dessous mais je rajoute d’abord cette citation (les majuscules sont de moi) :
    « Aller expliquer chaque jour à la télé que les jeunes filles qui portent le voile sont dans l’erreur, c’est PEUT-ÊTRE vrai, mais ça ne fait qu’aider ceux qui leur répètent qu’elles ne seront jamais chez elles dans ce pays. »
    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=10154023777278211&id=801503210

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  80. Caroline a dit…

    Merci pour les sujets abordés et pour le débat offert ici…
    Pour avoir habité dans un pays où se pratique la charia (les Emirats), je soulignerais que là où j’étais, les femmes restaient très coquettes sous et à côté de leur voile et qu’il existe tellement de foulards, niqab, voiles, abaya, burqa (mais ça, je n’en ai jamais vu en vrai) qu’il est difficile d’avoir un jugement global à ce sujet.
    Aussi, je trouve ce papier de Nadia Daam sur Slate très bien :
    http://www.slate.fr/story/116293/mode-islamique-debat-voile?

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  81. Asma a dit…

    Bonsoir,
    Caroline, j’ai lu ce billet il y a déjà quelques jours et je dois avouer qu’il m’a vraiment contrarié.
    Je suis une fidèle lectrice de ton blog depuis quelques années déjà, musulmane et… voilée.
    Je suis vraiment perplexe face aux réactions du moment face au voile en particulier en France. Bien sur que dans le monde, il y a des femmes forcées de le porter. Il y a aussi des femmes forcer de se mettre en mini jupe et de faire le trottoir, faut-il pour autant interdire la mini jupe ? Non je ne crois pas, d’ailleurs on ne se poserait même pas la question.

    Je suis fondamentalement pour la liberté de chacun. Je me fiche de savoir si la personne en face de moi est blanche, jaune, noir,e de telle ou telle confession, de telle ou telle orientation sexuelle même si cela se voit. Et je demande la même chose en retour. J’en ai marre qu’on me balance ce truc en pleine gueule sans cesse en me parlant des autres personnes. Cela me donne vraiment l’impression qu’on cherche à m’enlever mon libre arbitre (et c’est mon sentiment du moment vu toutes les « bombes » qu’on se prends). Quand notre ministre du droit des femmes se permets de dire  » « Bien sûr qu’il y a des femmes qui choisissent, il y avait aussi des nègres américains qui étaient pour l’esclavage (…) » sans que ça choque pas grand monde, je suis horrifiée. Nan mais what the fuck ? je n’ai pas de cerveau, c’est ça ?

    Là, j’ai juste envie de dire : stop, on a autre chose à faire de parler du voile, je crois qu’il y a des problèmes plus graves dans la vie. Laissons les gens vivre leur vitre. Oui, on est des cibles marketing comme les autres avec un pouvoir d’achat comme les autres, en quoi ça pose un problème ?

    Je pense être aussi féministe que toi, d’une autre manière mais oui, il y a plusieurs formes de féminisme. Je ne me permettrais jamais de juger les parcours de chacun, je te demande la même chose en retour (car oui même si je ne te penses pas du tout islamophobe, là comme ça, je me sens jugée).

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