La dernière fois avec Vio’, on a été invitées au restaurant pour découvrir le travail d’un jeune chef, Lucas Felzine, qui, in my opinion, n’est qu’au début d’une très longue carrière. L’endroit: UMA. Un restaurant tout en bois précieux et lumières tamisées, qui abrite une cuisine dite Nikkei, mariant jusqu’à la perfection les influences japonaises et péruviennes. Une alliance qui ne me serait personnellement pas venue à l’esprit spontanément et qui pourtant sonne comme une évidence quand on goûte aux plats qui vous sont servis. Le principe d’UMA, c’est d’ailleurs de partager les mets, pour ne rater aucune saveur. L’énoncé des plats est en lui même une invitation à partir direct en voyage, jugez plutôt:
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Ceviche de lieu jaune tiger milk aji amarillo (Un délice absolu)
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Bouillon tiède de maïs émulsion aux herbes (Mon plat préféré je crois, pourtant je ne suis pas spécialement soupe)
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Gyoza de canard et foie gras, jus à l’amarillo et umeboshi (à tomber par terre)
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Tiradito de thon fumé, curry vert du Pérou, condiment ail noir et marmelade de tomates (jamais mangé un thon aussi fondant)
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Tacos de volaille confite, guacamole, feta, laquage groseille (sans doute ce que j’ai le moins apprécié, mais ça restait délicieux)
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Carrelet de ligne grillé, picorino, kumquat et jasmin (l’acidité du kumquat et la finesse du poisson, dingue)
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Sphère au chocolat figue et safran (incroyable, que ce soit gustativement et visuellement) (ceci est une figue en trompe l’oeil)
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Cigare fraise et miel de sarrasin, sorbet yaourt miel (mon dessert préféré, régressif à souhait)
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Abricot coriandre chocolat blanc, sorbet au sésame (ce sorbet, MANDIEU)
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Oui, rien que ça (mais on était trois et on a partagé) (OK J’AI DÉZINGUÉ LE DESSERT QUASIMENT TOUTE SEULE). Honnêtement, je n’avais pas ressenti une telle émotion culinaire depuis des lustres. Je ne cours pas tous les restos de Paris régulièrement, mais j’ai souvent la sensation malgré tout que ce petit monde se divise en deux actuellement: les endroits ultra branchés conçus essentiellement pour être instagrammés et sans réservation possible où tu manges généralement des burgers et des pizzas à 15 ou 20 euros (SCANDALE) ou des bistros un peu chichiteux qui revisitent mollement la blanquette et te la font payer là aussi à prix d’or. Je caricature mais pas tant que ça. Là, au contraire, j’ai découvert des associations complètement inédites, parfois déroutantes, parfois sublimes. Et j’ai adoré ces quelques mots de ce chef un peu timide: « je ne veux pas être une copie de qui que ce soit ». Pari gagné.
Edit: je vous conseille cette table à midi, c’est évidemment plus abordable que le soir. Mais vraiment, si vous êtes adeptes des découvertes, n’hésitez pas. (si vous n’aimez pas sortir des classiques, ça n’est peut-être pas votre came).
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Çà titille la curiosité en effet !!
OMG ! C’est pourtant plutôt l’heure du café mais je bave…
Ouf, ce midi je vais me réglaer à l’Etoile du nord, restau de Thierry Marx à gare du nord, je vais pouvoir combler ma frustration ! Déjeuner de départ car je quitte physiquement ma boite, pour un télétravail longue durée.
Je ne sais pas si tu te souviens, je vivais à l’Ile Maurice lorsque vous avez séjourné à Balaclava toi et le Churros. Dans 15 jours, nous repartons pour un voyage, en commençant par quelques mois à l’île Maurice. Si d’aventure le côté on plaque tout et on recommence t’intéresse j’ai pondu un nouveau blog. J’ai un genre de Gilles de la tourette qui fait qu’à chaque moment important de ma vie je ponds un blog !)
bien sûr que je me souviens ! c’est génial d’avoir cette énergie !
C’est fou comme l’énergie vient toute seule quand naît un projet de vie! Projet voyage et professionnel. D’ailleurs ton parcours pro m’a beaucoup inspiré. Il faut parfois oser se lancer, même si ça fait peur (et j’ai un parachute). Ca n’enlève pas les questionnements ni les doutes, mais au moins pas de regret de ne pas avoir essayé !
Uma.. Je connais bien car j’ai la chance de bosser pas loin. Bizarrement j’adore cet endroit alors que je suis la personne la moins aventureuse culinairement. Le seul bémol: les desserts sont trop peu copieux…
Mais c’est un lieu qui en effet sort du cadre parisien bobo-branché-scandinave, et cela fait beaucoup de bien.
d’une manière générale ça n’est pas ultra copieux. Mais comme nous avons eu droit à un menu dégustation – du gros avantage d’avoir été invitée – , ça ne m’a pas gênée, je suis ressortie repue. Et je trouve que ces saveurs sont tellement dingues que du coup ça rassasie. Mais je ne sais pas si en tant que client « lambda » on a autant à goûter, j’avoue.
C’est juste que je suis hyper gourmande niveau desserts… Mais en effet les saveurs sont telles que l’on n’a pas du tout une sensation de radinerie sur les plats.
je comprends je suis moi aussi un bec sucré 😉 (mais il faudrait presque que je commence par le dessert parce qu’après un repas avec plusieurs plats, j’ai rarement de la place)
d’où le fameux proverbe : la vie est trop courte, commençons par le dessert !
Olala ça donne envie! Les assiettes me font penser à celles d’ Adeline Grattard.
Oh mon dieu ça a l’air divin!! Cher, mais divin!
Mais ça me donne faim !!
Juste pour la culture, la cuisine nikkei (fusion Perou-Japon) n’est pa une invention ex-nihilo mais correspond à une histoire : https://www.peru-excepcion.com/guide-voyage/cuisine-peruvienne/cuisine-nikkei. Et Uma, c’est pou Uma Thurman mais l’umami, la saveur typiquement japonaise, qui n’est ni sucré, ni salé, ni amère, ni acide (mais tout ça en même temps)… C’était mon étalage de confiture 😉
merci pour ces précisions !!!
C’est justement le genre de mélange de saveurs que j’apprécie dans mon resto préféré, mais le mien est sur la côte basque!
des plats que tu es incapables de faire toi-même, sauf à être extrêmement inventif mais aussi très bien achalandé ( du genre la pincée de poudre de réglisse ou la fleur de bourrache qui apportent cette petite touche de saveur supplémentaire).
oh mandieu les fôtes! commentaire parti un peu trop vite!
J’ai une passion pour la cuisine Nikkei, passion très frustrée parce que dans ma ville aucun restaurant n’en propose. Si jamais, à Londres il y a Coya, fantastique (cher mais si on prend le brunch du samedi ou dimanche midi – qui est en fait un lunch, pas trace de croissant ni de muesli dieu merci – on s’en sort à très bon compte).
Mon fin gourmet de mari Chef cuisinier adorerait cet endroit. Je note l’adresse précieusement pour un prochain city trip à Paris
Découvert la cuisine nikkei à Séville il y a deux ans … pour celles et ceux qui passent par là le Nazca ! Excellent avec une petite pointe ibérique et surtout des prix Sévillans donc très abordables ! Un coup de foudre culinaire !!!
Tout à fait le genre que j’aime 🙂 gastronomie abordable, jolie et bonne !
cette association de cuisine japonaise et péruvienne est liée à la forte diaspora japonaise au pérou (NIKKEI). Un livre vient d’ailleurs de sortir sur ce sujet. et sur ce site tout est bien expliqué http://www.nippon.com/fr/views/b01702/
ce restau me semble divin !
Putaing ca fait envie! (excuse my french)
Wahhh, ça me fait rêver ! J’aime, plus que tout, manger ce que je ne saurais jamais refaire chez moi. Sinon, j’ai du mal à payer cher pour un plat qui ne me fait pas découvrir de nouvelles associations, ou une cuisson de foufou, ou des ingrédients jamais vus. Bon, du coup, je ne vais pas souvent au resto (je confesse également un côté radin, car qd tu cumules babysitter + note dudit resto, ça a intérêt à être bon ;-)). Dans le genre, pour celles qui passent ou sont en Bourgogne, il y a ce super resto : https://www.facebook.com/AuxTerrasses/ Il y a des photos sur Trip Advisor pour celles qui voudraient se donner envie. Il vaut le détour, voire le déplacement !
Jamais l’énoncé d’un menu et des photos culinaires ne m’ont donné autant envie… Ça a l’air sublime. Merci 🙂