Inhibitions…

Je me faisais la réflexion récemment que si j’avais un peu progressé en assurance – je suis la grande gueule de mon groupe d’amis mais je me ratatine comme les cornes d’un escargot dès que je sors de ma zone de confort – ça n’était malgré tout pas encore ça. En témoignent les messages désespérés envoyés à B. avant une soirée pourtant très bon enfant organisée par la production de la série pour laquelle je travaille. Alors que j’avais calé mon heure d’arrivée sur la sienne pour être certaine de ne pas entrer en solo dans l’arène, je me suis retrouvée, comme d’habitude, très en avance devant le bar privatisé pour l’occasion, dans lequel il n’y avait pour l’instant que quelques comédiens. S’il n’avait pas fait moins douze degrés et si le seul endroit où attendre sans être vue n’avait pas été une sorte de local à poubelles malodorant, il est fort possible que j’y serais encore (dans le local à poubelle, donc) (OKAY j’y suis restée jusqu’à ce que je réalise que les effluves de viande avariée risquaient d’imprégner mes vêtements, ce qui ne contribuerait pas à me faire sentir plus à l’aise).

J’ai donc finalement vaincu ma timidité, priant pour que le temps que j’enlève mon manteau (trèèèèèès doucement) et que j’aille faire un tour aux toilettes, les quelques personnes que je connaissais fassent leur entrée. Ce faisant, je me collais mentalement des claques. Cinq ans après la première soirée du même acabit, durant laquelle je m’étais saoulée pour masquer ma nervosité (spoiler alert: très mauvaise idée), ce sentiment d’imposture ou tout au moins d’illégitimité me colle toujours à la peau.

Grace au ciel, petit à petit l’endroit s’est rempli et j’ai finalement trouvé à qui parler. Sans pour autant me défaire de cette crainte de parfois me retrouver seule avec mon verre et d’inspirer une vague pitié à l’assemblée. Assemblée qui soit dit en passant avait autre chose à faire que de me regarder. Finalement, l’alcool aidant (oui, j’ai plus ou moins remis ça), j’ai peu à peu récupéré un peu d’aisance et cédé à l’appel de la piste de danse. Pour en repartir bien plus tard que prévu initialement. Tout ça pour ça me direz-vous, sans doute déçus que rien de très folichon ne se soit passé (on ne peut pas à chaque fois se distinguer en déclarant sa flamme d’une voix pâteuse à l’acteur principal du show). Oui, tout ça pour ça, mais une énergie considérable dépensée à tourner autour de mon nombril névrosé, en redoutant d’être ennuyeuse, pas assez drôle, trop familière ou pas assez enjouée. Sans parler des innombrables gaffes que j’ai généralement en réserve et qui ne demandent qu’à sortir, plus le trouillomètre est à son maximum.

Alors que je dansais, je regardais les autres, ceux qui, à mon sens en tous cas, transpiraient la décontraction par tous les pores – resserrés – de leur peau. Et je me disais que ça devait être tout de même sacrément agréable, de ne pas avoir ces entraves. Mais peut-être qu’eux aussi, finalement, tentaient de faire taire cette petite voix nasillarde moquant leurs pas de danse, leur répartie moyenne ou autre carence sociale. Ou pas…

Bref, tout ça n’est pas gagné.

Edit: juste avant, il y avait eu un coucher de soleil à Paris incroyable. Voici ce que j’en voyais de ma fenêtre. Il doit y avoir une explication, mais les sunsets d’hiver sont toujours les plus spectaculaires, non ?

75 comments sur “Inhibitions…”

  1. O. a dit…

    Tu dansais, ils dansaient… Danser (quelle que soit la forme que l’on veuille donner à cette chorégraphie des corps) me terrifie 🙂

    Edit: peut-être parce qu’au cœur de l’hiver le soleil a quelque chose de plus inespéré?

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  2. Soa a dit…

    J’ai l’impression de me lire ! Je suis exactement comme çà, à 42 ans, à me sentir comme un éléphant dans un magasin de porcelaine dès que je sors de ma zone de confort. Et pourtant, en famille et avec ma bande de copains, je passe systématiquement comme l’animatrice, celle sans laquelle une soirée ne pourrait être une réussite !!

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  3. Marieal a dit…

    Je reconnais ce genre de soirée, mais moi j’appelle ça , en ce qui me concerne, de la timidité.
    Cette peur d’être observée et dévoilée, cette peur surtout d’être rejetée, qui m’empêche d’aller au devant des inconnus. Je sais que ça a à voir avec mon surpoids, sans que je sache exactement pourquoi ni comment
    Je me rappelle d’un congrès international en Belgique, où je présentais des résultats d’une étude; paradoxalement la prise de parole en public, en anglais,le premier jour ne m’a rien fait mais je n’ai adressé la parole à personne pendant les 3 jours suivants, on était coincé dans un espèce de centre de vacances au milieu des bois, les repas et les soirées étaient sur place, je n’ai osé tissé de lien avec personne: beaucoup de ces gens se connaissaient et en plus étaient pour une grande partie neurochirurgien-nes alors que je suis réanimatrice. J’en suis revenue avec un sentiment de dépression profonde, de nullité, d’être une pauvre grosse fille.
    Je ne pars plus jamais en congrès sans m’assurer que je vais y retrouver quelqu’un que j’y connais. Ou j’amène mon mari qui lui, par contre, n’a aucune inhibition pour parler à des inconnus: partout où on va, il finit toujours par nous faire boire un verre ou nous installer à table avec des inconnus.
    Je sais aussi que c’est pour ça que j’apprécie autant ma bande de copains, où je n’ai plus rien à prouver, qui me connaissent et donc ne vont pas me rejeter.

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    • Marieal a dit…

      rien à voir mais j’ai un congrès à Lyon la semaine prochaine ( j’y vais donc avec monsieur et on y reste 2 jours de plus)
      deux questions à la lyonnaise que tu es:il y t’il des bons plans, des trucs à faire absolument ? j’ai prévu de suivre les visites de ce site: http://www.lyon-visite.info/lyon-en-2-jours/ mais j’imagine que tu as des adresses à conseiller?
      et est ce qu’un hôtel situé au niveau de la cité des congrès donc du parc de la tête d’Or n’est pas trop excentré? désolée je ne connais pas cette ville et comme tu en as vanté les mérites à de nombreuses reprises , je tente ma chance auprès de toi et de ton rade!

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      • Caroline a dit…

        alors je suis très mauvaise pour conseiller les gens sur Lyon parce que j’ai quitté cette ville il y a trop longtemps et que quand j’y vais je reste chez mes parents. Donc les bons restos, je ne les connais pas par exemple. Mais il faut à minima que tu ailles te promener dans le quartier saint jean et voir la cathédrale, que tu montes à fourrière en funiculaire pour regarder Lyon de haut, que tu traverses la passerelle saint george pour rejoindre le quartier d’ainay et pourquoi pas voir la place bellecour, fierté lyonnaise. Le parc de la tête d’or est très beau et oui, c’est un peu excentré mais Lyon n’est pas immense non plus et bien desservie en transports en commun donc à mon avis ça ira. de mon temps, le quartier où sortir le soir, c’était les pentes de La Croix rousse, je pense que c’est toujours assez animé. Et il parait que le musée de la confluence est chouette. pour les restos, évite ceux de la rue saint jean, très attrape touriste.

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          • johanna a dit…

            Bonjour, j ai testé pour la première fois la villégiature à Lyon l’été dernier , et je recommande le restaurant  » aux trois maries  » ( rue des trois maries, facile ) ou alors un repas ( de midi ) directement aux halles Paul Bocuse, on ne peut faire plus immersif dans la gastronomie lyonnaise
            Mention spéciale pour le musée des miniatures et du cinéma rue Saint jean… Bon séjour !
            ( nb : On a tout fait en vélin, c etait super )

          • Carolumette a dit…

            Hello ! Moi aussi j’ai quitté ma vie d’étudiante lyonnaise il y a bien longtemps, mais si j’ai besoin à l’occaz de trouver un resto sur Lyon (et je ne vais jamais dans un resto sans l’avoir consciencieusement choisi !), je me plonge dans « Le Petit Paumé ». Jamais été déçue. Bonne visite !

      • Jenny Jane a dit…

        Alors moi j’ai plein de bons restos à te conseiller et je dirais qu’en tête de liste, il y a l’Institut Bocuse. c’est le restaurant des étudiants en formation de Bocuse, il est en plein coeur de la ville (place bellecour). Par contre il faut réserver bien en avance (40€ pour un menu complet). C’est vraiment délicieux et pour le coup une véritable institution. Si pas disponible, je te recommande la Brasserie (Bocuse aussi) Le Sud, vraiment très bien. Enfin aussi très très bien et typiquement lyonnais, le restaurant le Comptoir d’Abel. Bon séjour!

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      • violette.b a dit…

        Hello , suis lyonnaise , pas d’hôtel à coté du Parc de la Tête d’or , c’est calme certes mais trop triste , vide et ravitaillé par les corbeaux , le parc est splendide mais là il n’y a plus de feuilles ….
        Pour le calme , je suis allée voir l’hôtel FOURVIERE l’autre jour , cela a du cachet et vous serez au dessus des ruines romaines et du vieux lyon , juste à cote de la basilique , sur « la colline qui prie »
        Bon séjour , j’adore ma ville

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  4. Pastelle a dit…

    Je suis toute pareille. C’est peut être pour ça que je vais à ce genre de soirée avec un appareil photo. Ca me donne à la fois une contenance et une occupation. 🙂
    Et ton ciel est effectivement magnifique.

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  5. mammouth a dit…

    la lumière, je dirais.

    Pour le reste, je me retrouve assez sur ce malaise qui m’habite quand je ne connais personne à une soirée, je ne sais pas où me mettre et, surtout, « cette crainte de parfois me retrouver seule avec mon verre et d’inspirer une vague pitié à l’assemblée ». C’est fou, hein? Le plus étrange, c’est que je ne suis pas timide de nature et j’ai suffisamment d’entregent et de la facilité à discuter, mais aller vers les gens que je ne connais pas quand j’ai l’impression que tout le monde se connaît, je ne sais pas comment faire pour entrer en contact, j’ai l’impression de m’imposer et là je ne me sens pas à l’aise du tout.

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  6. Marie Bambelle a dit…

    Je ne sais pas répondre pour la timidité. Du haut de mes 28 ans, je suis du genre « timide qui en fait des tonnes pour faire rire la galerie » et je me planque derrière ça (ce qui fait que si vous demandez à quelqu’un de mon entourage si je suis timide, on vous rira au nez. Pourtant, des fois je ne vais pas acheter le pain parce que dire bonjour à la boulangère me semble trop pour la journée (bonjour, j’ai 5 ans).

    Sinon, pour les couchés de soleil d’hiver, il y a effectivement une explication. Si on voit la lumière changer au cours de la journée (en gros, rouge/rose le matin et le soir et blanche la journée), c’est en fonction du nombre de couches d’atmosphère que la lumière doit traverser. A la verticale, ça fait la lumière « blanche » qu’on connait. Plus le soleil est bas sur l’horizon, plus la lumière traverse de « couches » d’atmosphère et ça décompose la lumière « blanche » pour ne plus laisser passer que les longueurs d’ondes les plus basses (rouges, orange, rose). Et comme en hiver, le soleil est plus bas qu’en été et qu’on est plus loin du soleil, ils sont plus « flamboyants ».

    Enfin j’ai beaucoup raccourci, mais c’est ça l’explication. J’espère que c’était clair.

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  7. Geneviève a dit…

    Le ciel est magnifique…

    Autrement, cette timidité de « la grande gueule », la « rigolote », la bavarde, je connais bien… et j’ai 29 ans (+ 30 et très bientôt 29+31 !!!)
    Au printemps, j’ai participé à un festival de lecture; je lis pour les enfants et cette fois c’était pour les petits. Les lecteurs pour les plus grands étaient des « pointures » (que j’aime tellement en plus).
    J’ai MANGÉ à la même table que ces personnes que j’admire en plus de les aimer et j’ai été INCAPABLE de leur parler de lecture, de passion, de ce qu’ils peuvent m’apporter bref… Incapable de leur parler d’une manière personnelle: j’avais envie de me mettre des claques ou de « filer en cuisine » au lieu d’être à table avec eux.
    Même en le racontant là, j’en suis malheureuse: ne jamais savoir saisir l’occasion, avoir toujours ce sentiment de n’être pas à la hauteur, quel dommage !

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  8. Yokoflo a dit…

    Je n’ai pas du tout cette inhibition car je ne me sens l’inférieure (ni la supérieure) de personne : c’est comme cela que je me motive quand j’ai peur. Et si je parle poliment et en les respectant, il n’y a pas de raison pour que ça se passe mal (en revanche, je garde toujours le contrôle et ne bois jamais trop, c’est la règle 😉 ).
    Je me souviens encore quand à 13 ans, j’avais remise à sa place une chanteuse qui avait refusé de signer un autographe sur le poster (pas cher) que j’avais pu acheter pour l’occasion alors qu’elle signait (sans rechigner) les CDs (à l’époque…) chers (trop pour moi) des autres. Je lui avais dit calmement qu’elle chantait l’égalité et le respect de tous et qu’elle ne l’appliquait pas et que ce n’était pas parce que mon poster ne valait rien qu’elle ne pouvait pas prendre le temps de la signer. Eh bien, elle m’a dit que j’avais raison, elle s’est excusée et… elle a signé tous les posters (dont le mien).
    Depuis, je n’ai plus aucun problème pour parler aux personnes satellisées (par la gloire, l’argent, le pouvoir) dans les « hauteurs » de la société…

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  9. Christelle a dit…

    ce billet me fait penser que n’ai aucun soucis sur le coup, je parle facilement aux gens (quand ça m’intéresse, si ça m’intéresse pas, je suis quasi malpolie, je sais pas faire semblant). en revanche moi c’est après que ça se corse. Quand je rentre chez moi, je refais la soirée et là je suis la pire conne qui existe : et ça tourne en boucle dans ma tête : « j’aurais pas du dire ça, ça c’était nul, mais pourquoi j’ai fait ça, ils ont dû me prendre pour une débile, j’espère que je l’ai pas blessée avec ma blague…. »

    Et hier soir justement j’ai été très maladroite, enfin je crois, alors là je vais me fendre d’un SMS à la personne pour lui présenter mes excuses, alors même que elle n’a pas peut-être rien remarqué.

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  10. DOMINIQUE a dit…

    Toujours fui les réunions, groupes, inaugurations et autres festivités. Pas ma place ni mon envie. Si j’étais obligée, transformation immédiate en plante verte. Là où je me sens bien, même avec des inconnus, c’est à table. Je ne sais pas pourquoi, mais dans ces cas là je suis à l’aise : si on se sent seule, on a toujours la possibilité de se concentrer sur son assiette.

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  11. Fred b a dit…

    On est bien souvent son pire ennemi et c’est bien dommage. Et quand, pour une fois au retour de ce genre de soirée, je ne suis pas en train de me torturer, mon mari se charge en général d’appuyer là où ça fait mal…charmant.

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  12. matinbonheur a dit…

    Ton billet tombe à pic!
    J’ai une petite soirée vendredi, chez quelqu’un que je ne connais pas.
    Je devais rejoindre des amis avant et finalement j’irai direct. Je flippe! Et en plus je suis enceinte donc je ne bois pas…

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  13. Carson a dit…

    Kalimera !

    Tout pareil que vous les filles, je me sens moins seule du coup !
    Pour me donner une contenance lors des soirées/évènements où je ne connais personne, je prends souvent un plateau pour faire le service et passer au milieu des convives avec ma blague pourrie « j’ai fait l’école hôtelière ». Des fois ça fait sourire, voire rire si quelqu’un a un coup dans le nez et ça m’évite aussi de m’empiffrer au buffet (double effet kisscool).

    Cette stratégie marche plutôt bien parce que la piste de danse, merci bien : je danse comme un parcmètre !

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  14. Pétunia a dit…

    Au contraire je peux passer pour quelqu’un de super à l’aise qui ne se pose ce genre de question Je suis celle qui parle (trop) fort, rit (trop) fort, a de la répartie. Et idem une fois la soirée finie je me refais le film et me flagelle. Mais pourquoi je l’ai ouverte ?! Pourquoi je ne parle pas à voix basse ? Pourquoi ne suis-je pas plus discrète ? J’ai la désagréable sensation de prendre toute la place.
    Chaque nouvelle fois j’y vais avec de bonne résolutions : j’observe, je ne ris pas à gorge déployée. Mais chassez le naturel… Et je n’ai même pas besoin de boire pour être comme ça !

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  15. Sarah a dit…

    Je me reconnais bien dans ce sentiment d’imposture ! Je suis aussi la grande gueule de mon groupe d’amis, mais je suis en fait timide et très mal à l’aide dans les événements où je ne connais personne. Je ne sais pas comment aborder les gens ni démarrer une conversation et j’ai toujours peur de passer pour la pauvre fille/la lourdingue/la looseuse. J’ai souvent le sentiment d’être invisible. Le pire, c’est quand tous les autres se connaissent déjà !

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  16. bea a dit…

    comme ça me parle tout ce que je lis, et j’hésite pour mon cas, entre un gros problème de manque de confiance en moi ou une trop grande estime de moi !!! pffff ! ça m’épuise !

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  17. Thalie65 a dit…

    Merci pour çà! lisant les commentaires je me sens moins seule. Et je ne bois pas et ne danse pas donc une soirée de ce type est pour moi interminable. Mais il y a-t-il du bien à se faire du mal? avec l’âge j’assume plus ce qui me convient ou pas donc j’évite les moments qui vont me mettre trop mal à l’aise. Je comprends aussi qu’on puisse devoir assumer certaines contraintes dans son travail mais par chance professionnellement parlant je n’ai pas à me plier à ce genre d’évènement. En même temps j’aimerais parfois me sentir moins gauche, moins nunuche ou plus intéressante… quand j’avais 17-18 ans Cabrel chantait « je suis quelqu’un de l’intérieur » j’avais l’impression qu’elle avait été écrite pour moi!
    Bonne journée

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  18. Géraldine. N a dit…

    Ben oui. Tout le monde (à part mes très très proches) me voit (à 46 ans) comme quelqu’un de très sûre de moi. J’ai une fois même un collègue qui me l’avait reproché en me disant que ce n’était pas facile pour lui du coup de s’affirmer avec moi dans les discussions. ça m’avait estomaquée, moi qui au contraire me trouve tellement moins « consistante » que les autres, moins à l’aise en groupe, et plutôt « chancelante « en confiance en moi. Dieu sait que j’y travaille, mais je me fais une raison je ne serai jamais cette personne classe en toute circonstance, qui a toujours le mot juste et la répartie fine, le sourire fédérateur et la sérénité de ne pas repasser les évènements en boucle dans sa tête après coup en se demandant si elle a dit ce qu’il fallait, bien réagi et été supportable! Ah j’oubliais! Et qui danse avec confiance en elle et classe!!
    Quant à ce coucher de soleil, en effet il est boooooo!!

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  19. Marie a dit…

    (Comme j’ai l’âme commentatrice aujourd’hui…) Perso pour ne pas me sentir mal à l’aise je pense d’abord au fait que les personnes autour de moi sont fondamentalement…aussi humaines que moi : elles se sont peut-être engueulées avec leur conjoint·t avant, ont changé de chemise trois fois pour en avoir une pas trop tâché, stressent en vue de leur rdv avec la banquière ou la dermato, pensent à leur mamie à aller voir ce WE. En gros même avec quelques différences d’appartenance sociale toutes ces personnes sont juste des humains qui se dépatouillent avec le quotidien, dont ce soir là.

    Ca m’aide à être bienveillante avec elles et moi-même, et surtout à pas prendre toute réaction pour argent comptant : le manque apparent de sympathie de cette personne a probablement rien à voir avec moi! Donc à limiter le vélo post soirée.

    L’autre chose c’est de me dire que j’ai le droit de pas être parfaite !! En fait ont va être plein à faire des bourdes, à pas dire exactement ce qu’il faudrait, et il n’y a pas de raison pour que j’y pense sans arrêt. On tâtonne, on se rattrape, on fait de son mieux, c’est la vie.

    Si vraiment je stresse, je me rappelle que si c’était une copine qui était à ma place je lui rappellerait comme elle est trop forte et que les personnes autour ont de la chance de partager du temps ensemble, alors pourquoi pas moi aussi ? : ))
    Bonne journée à tou·tes !

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  20. Carole Nipette a dit…

    Je pense que quand j’étais plus jeune (c’était autorisé en intérieur !) je fumais juste pour me donner une contenance et avoir un truc à faire si je ne connaissais personne… 🙂 beaucoup de commentaires vont dans le même sens que nous sommes un peu tous pareil… mais il y en a qui quand même ont une aisance naturelle partout et c’est clair que je les envie !

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  21. Cha a dit…

    Moi ce qui me gêne, ce n’est pas tant de rencontrer des personnes inconnues que de ne pas savoir comment « me présenter » auprès d’elles. Il n’y a pas longtemps j’étais à un diner de gala et finalement, placée à table, je n’ai eu aucun mal à discuter avec mes voisins. Je suis quasiment sûre que si cela avait été un buffet je ne leur aurais jamais parlé… Quand on est dans un groupe assez grand, comment lier connaissance ?

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  22. Smouik a dit…

    Ne t’en fais pas, en général, il n’y a que soi pour se trouver nulle. Personne ne le voit et les gens sont en général aussi mal à l’aise voire plus.
    Et puis, il n’y a que toi qui le sais. Enfin, nous aussi maintenant mais tu sais bien qu’on est des tombes…

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  23. Jade a dit…

    C’est drôle que tu en parles maintenant, de ce fameux manque de confiance qui me parle tout particulièrement ! 6ème année d’études dans le milieu du cinéma, et toujours peur de ne pas être digne d’étudier dans l’école où je suis, toujours peur que personne n’ait envie de travailler avec moi, toujours peur avant de commencer un stage, et toujours peur de ces fameux pot de début de tournage, oui ! (Alors que les fêtes de fin de tournage sont tellement géniales une fois que tu connais tout ce petit monde !)

    Ce milieu est intimidant et parfois tellement bizarre. Parfois je me dis (du haut de mes trois pommes d’encore étudiante…) que ce manque de confiance en moi, s’il est parfois handicapant, peut aussi être très utile dans ce milieu. Tout plutôt que devenir une cinéaste capricieuse dont les pieds ne touchent plus le sol. Je préfère garder mon manque de confiance et avec lui mon humanité !

    Nos inhibitions sont aussi notre force, même si parfois elles nous font lanterner quelques minutes de trop dans un local à poubelle… J’en suis sûre. 🙂

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  24. Anneso a dit…

    Ahah,mais c’est de MOI dont tu parles!
    Hyper à l’aise et déconneuse avec mes amis et autres proches et terrifiée à l’idée d’être jugée,jaugée dès que je sors de ma zone de confort.
    Bon, du coup,je n’en sors jamais.
    La scène où tu retires ton manteau leeeentement et va tout douuuucement aux toilettes pour gagner du temps,non mais je l’ai vécue de nombreuses fois (moi,dans cette situation,j’ai « envie d’aller aux toilettes » toutes les 20 minutes,étrange,non?)

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  25. MarieG a dit…

    deux cas de figures:
    a) je fais partie de ceux qui invitent: un vrai poisson dans l’eau, évoluant avec aisance d’une personne à l’autre, avec toujours un mot pour l’un ou l’autre, présentant les gens entre eux, bref la parfaite hôtesse. J’ai fait ça notamment dans mon avant-dernier job, avec le « gratin » de ma ville, toujours dans une petite robe noire, bien habillée, mais pas trop (il ne s’agirait pas de concurrencer les tenues des invitées), capable de parler de choses et d’autres, intéressantes ou véritables sornettes jusqu’à 2 heures du matin, sans coup férir, sans m’ennuyer, juste parce que c’était une partie de mon job que j’adorais et que je jouais un rôle pour mon job. Je me suis toujours étonnée de le faire plutôt bien.
    b) je suis invitée dans ce genre de soirée ->je décline. Je hais le small talk, les conversations creuses que je supportais pour mon job m’insupportent totalement à titre privé. Je ne me flagelle pas en me disant que je devrais faire mieux, être plus sociable, plus polie; je n’y vais tout simplement pas, je n’ai plus suffisamment de temps à vivre pour le gaspiller à m’ennuyer.
    Expérience faite, avec des inconnus, mon format idéal est 10 à 20 personnes. Plus, je reste chez moi.
    Belle soirée.

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  26. La semaine d'une gourmette a dit…

    J’ai été si timide dans mon enfance et mon adolescence, et j’ai trouvé ça si douloureux, que je m’en suis guérie moi-même en me poussant au c… de manière violente et répétée à l’aube de la vingtaine. Depuis, plus de problème (sauf… au téléphone ! Je déteste téléphoner à des inconnus, sauf pour le boulot où ça ne me pose aucun problème).
    Par contre, la où je vis les gens sont plutôt méfiants, et je me suis retrouvée parfois dans des soirées où j’essayais vainement de parler à des gens qui me souriaient d’un air coincé en se demandant comment ne pas parler à cette inconnue qui les « agressait ». Ca c’est pénible. En France, en Italie ou en Angleterre, aucun problème de ce côté là (les Anglais gagnent la palme de l’amabilité et du small talk sympa avec les inconnus, de mon point de vue).

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  27. sophie Caroline de Montreil a dit…

    « On ne peut pas à la fois coucher avec Thierry Lhermitte et vivre au Kremlin Bicêtre …  »
    Caro que je ne connais pas (mais dont j’ai lu religieusement chaque billet et que j’adorerais croiser dans un local poubelle, où victime d’à peu près des mêmes démons, je me trouverais avec une clope, un plateau, un appareil photo, vêtue de 3 manteaux à enlever trèèèès lentement) … c’est vous l’auteur de cette vanne qui mériterait une place au Panthéon du follement drôle. Et ce n’est qu’une petite vanne extraite au hasard, parmi des milliers d’autres. Une vanne qui reflète comme tous vos textes une connerie pétillante très très haut de gamme !
    Caro, Madame, vos écrits sont brillants, virevoltants et à moins qu’ils vous coûtent chacun 12h de pénible labeur, 38 brouillons et l’assistance technique de google, il m’est impossible de vous laisser douter de la sorte de votre inestimable valeur intrinsèque ! En plus, moi PMDE ça me fait juste grincer de rire !
    Allez Caro, un petit bêta bloquant (le propanolol est mon ami aussi ) et on y va …. Même plus peur !

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  28. violette.b a dit…

    OH comme cela est bien raconté as usual , mais bien décrit , je suis pareille , trop drôle et sympa dans ma zone de confort , trop naze en free style , une huître sur laquelle on verserait du citron par petite goutte , je me sens si con , plus d’idée , les seules qui me viennent me paraissent insignifiantes…..je deviens muette et bien sur la gaffe ou le lapsus ..
    J’adore sortir , converser et pourtant c’est le désastre , déjà dans la cour de récréation …..ce malaise me ramène à l’enfance et hop je psychote .
    Je reste persuadée d’être passée à coté d ‘une partie de ma vie avec ce comportement , avec un peu d’entrainement pourtant je pourrais devenir opérationnelle avant la maison de retraite , autre lieu de socialisation .
    En effet les autres font illusion aussi mais certains sont réellement naturels …..et je les jalouse …

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  29. Blanche Neige a dit…

    J’étais tellement comme toi avant. Au point même d’attendre dans ma voiture quand j’avais rendez-vous avec des potes dans un bar ou un resto, incapable d’y rentrer seule et de m’installer seule à une table.
    Pour me guérir j’ai décidé à 30 ans de partir à l’aventure seule aux states. J’ai tout quitté, appart, boulot et je suis partie vivre à Miami (sans papiers œuf corse). J’étais bien obligée là-bas de me faire violence pour ne pas passer ma vie toute seule, pour bosser etc.
    J’ai beaucoup plus d’assurance maintenant, ça m’a fait un bien fou dans ma confiance en moi.

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  30. Thalina a dit…

    « Mais peut-être qu’eux aussi… »
    Bien sûr qu’eux aussi ! et dommage qu’en être pleinement conscient ne suffise pas toujours à calmer la névrose : )))
    Un truc qui aide bien c’est l’âge et la sagesse qui parfois l’accompagne… depuis que j’ai dépassé les tuithans je sens que le regard des autres à moins de prise sur moi.

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  31. Reine a dit…

    Merci Caroline, pour ce post , qui m’a fait beaucoup réfléchir pourquoi , moi, je ne connais pas (ou peu) d’inhibitions de ce genre…je crois que j’ai peut-être un début de réponse (psy de comptoir , évidemment, mais bon ça me va) .
    Bref , bien contente et merci à mon histoire . Au moins pour ça.

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  32. La parenthèse psy a dit…

    Hello ! Je crois qu’on a tous nos limites, tous nos craintes, nos failles, nos blessures selon les expériences qu’on a rencontré et notre vécu personnel. On aperçoit parfois des personnes qui nous semblent libérées de cela mais elles aussi, ont leurs petits trucs cachés et tant mieux, cela fait aussi parti d’un certain charme 😉
    https://la-parenthese-psy.com/

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  33. busycaro a dit…

    C’est hyper familier ce que tu decris. Poutant je suis l’image meme de la confiance en soi… personne ne se douterait que je suis parfois petrifiee d’aller a un cocktail de boulot. Moi, si gaie, si bavarde, tellement a l’aise en public.
    Je crois que tout le monde est petrifie a sa facon… Ca me rassure un peu de me dire ca.

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