Articles par : Caroline

Emmanuelle ? C’est moi.

Alors voilà, j'ai vécu la semaine dernière une expérience incroyable. Un photographe est venu chez moi pour me shooter.

 

Ouais.

 

Là, honnêtement, je crois qu'on peut dire que ça y'est, je suis devenue une célébrité. Bon, ok, c'est pour un article dans "Bien dans ma vie". Que personnellement je ne connais pas. Vous non plus j'imagine. M'en fous complètement, un professionnel de l'image, un photographe confirmé, est venu chez moi, payé pour m'immortaliser. C'est simple, je ne m'en remets pas. Je vous raconte ?

 

09h00: Ma fée Babou, baby-sitter mais aussi coach beauté, coiffeuse officielle pour mon futur mariage, habituée du Baron – rien à voir avec la choucroute mais je suis TROP TROP fière d'avoir une amie de moins de 25 ans qui en plus fréquente le Baron, la boîte la plus hype de Paris – et cinquième membre de la famille, arrive pour garder les enfants.

 

09h02: Ben oui, aujourd'hui on me photographie et là, mes cheveux "noirs et blonds" dixit ma fille, ce n'est pas envisageable. Donc je file vendre un rein avant de courir chez mon coiffeur pour qu'il redonne un peu de dignité à ma crinière.

 

09h12: Je n'ai pas du tout honte de laisser mes enfants un mercredi, jour de 4/5ème théoriquement consacré à la chair de ma chair.

 

09h14: En fait j'ai super honte.

 

09h17: J'ai super honte mais en même temps, je fais ça pour eux. Parfaitement. A votre avis, c'est bon pour des enfants que leur mère soit prise en photo avec des racines noires ? C'est le genre d'humiliation qui se transmet ensuite sur plusieurs générations.

 

10h00: Arrivée chez D….,  je montre au dieu David une photo d'Emmanuelle Seigner et je lui dis que elle, là, c'est moi dans deux heures.

 

10h02: David ricane.

 

10h03: David ne ricane plus, il comprend que ce n'est pas une plaisanterie.

 

12h04: Plus jamais je demande à un coiffeur de me transformer en rockeuse blonde et fatale.

 

12h05: J'ai exactement la même coiffure d'Emmanuelle Seigner.

 

12h06: Sauf que je ressemble à Courtney Love.

 

13h00: La fée Babou tente de me rassurer et m'assure que la frange me va très bien. Elle tente de me changer les idées en me demandant comment je vais m'habiller.

 

13h01: Je rigole, elle est trop drôle. Comme si elle avait pas vu que je porte MA robe noire mythique.

 

13h02: Babou trouve que ce n'est pas une très bonne idée de rester en noir, surtout que le photographe m'a demandé hier de mettre une robe d'été colorée.

 

13h03: Je suis désolée mais ma robe noire EST une robe d'été.

 

13h05: Babou me demande si je suis sûre que je n'ai pas un truc à fleurs.

 

13h06: Pourquoi pas un combishort à rayures ? Même sous la menace je mettrai pas un truc à fleurs.

 

13h07: J'explique à Babou que dès que je mets un truc à fleurs je ressemble à Maïté.

 

13h08: Je viens de trouver une robe tunique super estivale et colorée, noire à points blancs.

 

13h12: Babou n'est pas totalement convaincue par l'aspect coloré mais trouve que c'est quand même mieux.

 

14h00: L'interphone sonne. C'est Fabrice, le photographe. Dans ma précipitation je m'accroche à la table et je file mon collant.

 

14h01: Je laisse définitivement tomber Emmanuelle Seigner. Même Courtney Love à mon avis ne file pas son collant juste avant un shooting.

 

14h04: Fabrice entre chez moi et inspecte le salon pour décider de l'endroit où je vais me mettre.

 

14h05: Je regarde le salon en même temps et le bordel m'explose en pleine face.

 

14h06: Je tente l'air de rien de dissimuler un trognon de pomme qui traine sur la table basse et j'ordonne en chuchotant aux enfants de jeter leurs pots de yahourt du petit déjeuner.

 

14h08: Fabrice me jure que ce n'est pas grave qu'il y ait "un peu de vie" dans l'appartement

 

14h10: Fabrice est un gentleman.

 

14h12: Personnellement je pense quand même que le fait qu'un soutien gorge traine dans le couloir  à côté de ma paire de santiags montre surtout que je suis une souillon.

 

14h15: Fabrice m'explique qu'on va y aller doucement, que je ne dois pas m'inquiéter, et que je peux prendre deux minutes pour changer mon collant et me maquiller.

 

14h16: Je SUIS maquillée.

 

14h17: Babou me propose de repoudrer le nez. Dans ses yeux il y a de la pitié.

 

14h20: Dans la salle de bain, Babou prend les choses en main et me demande de lui donner ma trousse de maquillage.

 

14h21: Je lui donne ma terracota.

 

14h22: Babou me demande calmement le reste de mon maquillage.

 

14h23: Je la regarde avec un air probablement désespéré parce qu'elle me dit tout doucement que ce n'est pas grave si je ne retrouve pas mon ombre à paupières et mon rouge à lèvres. La seule chose dont elle a besoin c'est un crayon de khôl.

 

14h24: Je n'ai pas de khôl.

 

14h25: Babou devient très pâle.

 

14h26: J'appelle Fabrice pour qu'il m'aide à réanimer Babou.

 

14h28: Babou se reprend mais dans ses yeux quelque chose est mort.

 

14h30: Je console Babou en lui promettant que dès demain j'achète un khôl. Babou ne me parle plus, elle me badigeonne frénétiquement de Terracotta. Je crois qu'elle est dans un état post-traumatique.

 

14h32: J'ai de la terracotta partout.

 

14h33: Je demande timidement à Babou si c'est indispensable de me mettre de la terracotta sur les oreilles.

 

14h34: Babou me lance un regard sans vie et me répond qu'elle refuse de se justifier auprès d'une femme de 36 ans qui n'a pas de khôl et qui ressemble à Courtney Love.

 

A suivre…

Lisbonne, spécial maigrir et Nouvelle star

Bon, ceci est un non billet. C'est un non billet parce qu'à l'heure où vous me lisez je suis dans un avion pour Lisbonne. Donc, à l'heure où je vous écris, à savoir hier soir - sauf que pour moi c'est maintenant hier soir, si vous me suivez – je suis juste dans un état lamentable à la perspective du décollage.

 

A côté, Turin, c'était la fête du slip.

 

Du coup, je ne vais pas arriver à écrire quelque chose de cohérent. Pourtant sérieux, j'ai matière. Au hasard, le Elle "Spécial maigrir". Franchement, de quoi crier comme une bête qu'on égorge. Mais là, je peux pas crier, j'ai une grosse boule, là, juste là.

 

Allez, bon, d'accord, je ne pousse pas mon grand cri mais juste quand même, je ne résiste pas à vous livrer une petite perle. Qu'on soit bien d'accord, sur les 346 pages – au moins – consacrées à nos vilains capitons, des occasions de se marrer, il y en a des tonnes. Mais ce qui m'a fait le plus rire, c'est le coup du "Régime gourmand" proposé pour perdre genre cinq kilos en trois semaines – et les reprendre avant l'été avec les intérêts.

 

Ce régime, il est super génial, parce qu'on peut le MODULER. Un jour on choisit le menu "liberté", et on mange "copieux", un jour on prend l'option "TGV" et là on se restreint. Bon, jusque là, tout va bien, en tout cas, rien d'hilarant. Attendez, attendez… C'est là que ça devient drôle. Je ne vais pas avoir besoin d'en faire des tonnes en plus, vous allez voir. Juste vous donner un exemple de repas trop de la liberté qui tue: Salade de betterave, blanc de poulet grillé et… et… THE dessert, THE pétage de plomb gourmand: UN carré de chocolat. Noir.

 

Je vous laisse imaginer l'orgie des jours TGV.

 

Voilà, sur ce je vous laisse mes petits chéris parce que c'est pas tout ça mais là je tente de noyer mon angoisse devant la Nouvelle Star et on en est au moment où les 15 candidats finaux sont sélectionnés. Honnêtement, je me soupçonne de couver une dépression nerveuse parce que quelle que soit la réponse du jury, je pleure. Bruyamment.

 

La Cachette, un nom bien trouvé

C'est un endroit qui porte bien son nom et qui s'appelle donc "La Cachette". Un petit théâtre. Planqué dans une résidence à laquelle on accède par une porte grillagée depuis la grande et impersonnelle avenue d'Italie dans le 13ème arrondissement de Paris. Déjà, quand on arrive dans la cour, on sent que tout va bien se passer. Parce que la grande et impersonnelle avenue d'Italie on l'a déjà oubliée.

 

La Cachette, donc, c'est un théâtre. Pour enfants. Mais qui est conçu comme un théâtre pour adultes parce qu'il n'y a pas de raison que les petits soient moins bien installés que les grands. Donc la scène est grande, et il y a de vrais gradins. Et bien sûr un beau rideau rouge.

 

A la Cachette, les spectacles qui sont joués sont toujours poétiques. D'une simplicité incroyable, avec en général un(e) seul(e) comédien(ne) et une ou deux marionnettes. Les histoires racontent un enfant qui tombe amoureux d'une sirène, un clown qui se pâme devant une équilibriste ou un anniversaire auquel ne seraient pas invités certains indésirables parce que trop "différents".

 

En ce moment, à La Cachette, on peut voir "Le bel oiseau" qui est une très belle allégorie sur la vie et la mort, sur les rêves qui parfois deviennent réalité.

 

Voilà, La Cachette c'est notre madeleine à nous quatre, l'homme, les enfants et moi, parce que depuis trois ans on ne loupe aucune représentation. A la fin on peut même acheter le livre et la cassette et constater que oui, vraiment, les textes qu'on a entendu sont de la pure poésie.

 

Pour en savoir plus: http://www.la-cachette.com/

Et si tu te promenais toute nue ?

La scène se passe dans une chambre un matin. Elle est torse nu et cherche un haut dans son armoire.

 

– Lui: Mmmm…

 

– Elle (mi-amusée, mi-gênée): Quoi ?

 

– Lui: Non, rien, t'es sexy avec juste ton jean.

 

– Elle: Arrête, mes seins tombent, ils sont atroces. Ne me regarde pas.

 

– Lui: Si, j'aime bien moi…

 

-Elle: Non, je te dis, laisse moi m'habiller, en plus j'ai…

 

– Lui: … grossi, oui, on sait. (Après un silence) J'aimerais te voir nue plus souvent…

 

– Elle: Tu me vois nue tous les soirs, ça va quand même…

 

– Lui: Non, quand je vois une moitié de cuisse le temps que tu la glisses sous les draps c'est que j'ai de la chance. Tu détiens le record du monde de vitesse de déshabillage. Je ne te vois jamais nue comme ce matin. Et encore, tu es à moitié nue… Tu te rends compte ? Au bout de dix ans, je pourrais compter sur les doigts de la main les fois où je t'ai vue nue, debout, comme ça.

 

– Elle: C'est parce que j'ai peur.

 

– Lui: Peur ?

 

– Elle: Oui. J'ai peur que si tu me vois nue, tu finisses par ne plus m'aimer.

 

 

– Lui: Pourtant c'est le contraire. C'est à force de ne plus jamais te voir nue que je risque de ne plus t'aimer…

 

Voilà, je n'ai pas trouvé de chute drôle. Je crois que c'est parce que c'est un dialogue un peu triste en somme, non ?

 

Dépistage, utérus et foire du Trône

Aujourd'hui, je veux vous raconter une petite histoire. Une petite histoire qui vous donnera peut-être envie d'aller à la Foire du trône le 30 mars. Ou chez votre gynécologue.

 

Non, je vous jure, je n'ai pas picolé, jamais le lundi matin.

 

Allez, assez trainé, ma petite histoire qui en réalité va être un peu longue, la voilà.

 

On est en 1995. J'ai 24 ans et j'ai rencontré l'homme depuis quelques semaines. Je n'ai encore jamais pris la pilule parce que mes relations amoureuses ont été jusque là tour à tour sporadiques, lamentables et sans espoir. Donc préservatif et basta.

 

Du coup, mes visites chez le gynécologue se comptent alors sur les deux doigts d'une main. Et je n'ai jamais fait de frottis. D'ailleurs je ne sais pas ce qu'est un frottis.

 

Mais en ce mois de juin, je viens de rencontrer sabre laser et je sens que cette fois-ci, ça pourrait durer un peu plus longtemps. Alors je prends mon courage à deux mains et je prends rendez-vous chez le médecin des zézettes. Avec une appréhension pas croyable parce que bon, on en a déjà parlé mais les étriers et tout le tintouin, ce n'est pas franchement la joie.

 

Une fois dans le cabinet médical, tout se passe bien. La dame, très chic, me prescrit la pilule et me fait un frottis. Je repars avec la sensation d'être une femme libérée et responsable à la fois. Barbara Gould peut aller se rhabiller.

 

Et puis quelques jours après, je reçois un coup de téléphone. La dame très chic a un ton un peu inquiet et me demande de revenir la voir parce que le laboratoire d'analyse "a décelé quelques anomalies". Entre cette brève conversation et le deuxième rendez-vous, le mot "anomalie" tourne et retourne dans ma tête, jusqu'à ce que j'aie l'impression de n'être moi même qu'une énorme anomalie. J'en parle un peu à l'homme mais pas trop parce que maladie et début de relation amoureuse ne font pas forcément bon ménage. Barbara Gould n'est plus qu'un lointain souvenir.

 

Au deuxième rendez-vous, la dame très chic m'examine plus attentivement, fait des prélèvements qui me donnent l'impression d'être transpercée de part en part. Elle m'explique qu'il y a des années j'ai du contracter un virus, au joli nom de "Papilloma" et que ce virus a manifestement endommagé le col de mon utérus.

 

J'apprends dans le même temps que mon utérus a un col et qu'il peut être pour ainsi dire grignoté par un virus sexuellement transmissible. En même temps je n'arrive pas à être très inquiète parce qu'un papillon ça ne peut pas être bien méchant.

 

Je réalise aussi qu'on peut avoir eu la vie sexuelle d'une bonne soeur et réussir l'exploit de choper une mst. Je me dis que ça se confirme, j'ai légèrement la poisse.

 

Re-attente, re-coup de fil, re-ton inquiet en pire. "Il faut prendre rendez-vous très vite avec le docteur X à l'Institut Fournier à Paris pour pratiquer une intervention, mademoiselle".

 

A partir de là, les choses s'accélèrent, je rencontre un médecin italien magnifique de beauté que j'aurais rêvé aborder autrement qu'avec un col de l'utérus en chou fleur. Il m'explique avec un accent charmant que je suis en phase pré-cancéreuse. Je me fais la réflexion que le mot cancer prononcé à l'italienne fait tout de même très peur.

 

Il m'explique qu'il va vaporiser mon col  au laser pour brûler les cellules malignes. Il dit que ça ne fera pas mal parce qu'auparavant il aura pratiqué une anesthésie locale. Je ne ne sais pas ce qui me fait le plus peur: être passée au napalm, avoir un cancer ou la perspective d'une anesthésie LOCALE…

 

Voilà. La suite, elle n'est pas très intéressante. Le bel italien a fait ce qu'il avait à faire, dire que ce fut agréable serait exagéré. Après cinq ans à être suivie scrupuleusement tous les six mois, je peux un peu baisser ma garde et ne faire un frottis que tous les ans. Surtout, depuis, j'ai eu la confirmation qu'avec Sabre laser, c'est une affaire qui marche. Et que quelque part, il m'a sauvé. Parce que le bel italien me l'a dit, c'était une question de mois avant que les choses ne prennent une toute autre tournure.

 

Ainsi s'achève ma petite histoire.

 

Bon, d'accord, mais pourquoi tout ceci vous donnerait envie d'aller à a Foire du trône ? Patience, je vais vous le dire. D'abord, le 30 mars, pour 25 euros, on peut avoir accès à tous les manèges en avant-première avec même la possibilité de croiser sur le grand-huit Marc Lavoine, Anne Roumanov, Francis Huster ou Baffie, parrains de l'opération. Et le petit plus, c'est que l'intégralité de la recette sera reversée justement au centre Pierre Huth de dépistage précoce des cancers de l'institut Alfred fournier. L'opération est organisée par Philippe Campion, le boss de la foire du trône et Pierre Huth, tous deux se battant depuis des années pour que le dépistage soit de plus en plus généralisé.

 

Donc je résume: en y allant on fait une bonne action et on multiplie ses chances de faire un jour du train fantôme avec Marc Lavoine. Si toutefois vous n'êtiez pas tentés, que la Porte Dorée soit trop loin de chez vous ou que non, vraiment, la fête foraine ce n'est pas votre truc, vous pouvez faire autre chose.

 

Quoi ? Oh, pas grand chose…

 

Juste vous demander à quand remonte votre dernier examen gynéco. Si vous n'arrivez pas à vous en souvenir… prenez rendez-vous.

 

Foire du Trône, Pelouse de Reuilly,  12ème arrondissement, ligne 8 métro liberté ou Porte dorée, Bus PC2 ou 46. Billets en vente à la Fnac, Carrefour, Auchan, Virgin et Ticketnet

 

Petit récap du week-end, épisode 2

Pendant que certains se la coulent douce, figurez-vous que d'autres bossent. Héééééééééééééé oui !

 

Donc à l'heure d'aujourd'hui je peux vous annoncer que tous les billets de la catégorie "La ronde et l'homme" sont en ligne. Pourquoi ceux là d'abord ? Ben c'est évident non ? Non ? Ecoutez, je ne vais même pas essayer de vous embobiner, si j'ai rapatrié ceux-ci en premier ou presque c'est parce qu'ils parlent de S-E-X-E. Et que pour l'audience, coco, y'a pas mieux.

 

Sinon, toutes mes diatribes contre les nutritionnistes ainsi que mes témoignages poignants sur les régimes ont définitivement intégré leurs nouvelles pénates. Là aussi, bien évidemment, il y a une stratégie marketing, on est une pro ou on ne l'est pas. Vous ne la voyez pas ma stratégie ? Rohhh, faut tout vous dire aujourd'hui, hein ? Facile, pourtant ! On approche de l'été, les rédactrices en chef des féminins sont en transe pré-diététique, les vitrines des magasins nous agressent avec leurs combishorts réservés aux pos-adolescentes rachitiques, donc forcément, on risque d'être tentées. C'est donc le moment idéal pour vous faire une petite piqure de rappel et vous ôter l'envie de bouffer ne serait-ce que la moitié d'un sachet protéiné…

 

Voilà, actuellement sinon sont en transit les "Instants douloureux et petites humiliations". Oui, ça aussi c'est calculé, les trucs un peu maso, les gens adooooooooooorent.

 

Edit: à nouveau un grand merci à Hélène qui à ses heures perdues – et elles n'en a pas beaucoup – prend ses petites mimines et va récupérer vos commentaires les uns après les autres, tout ça parce que vous le valez bien…

Edit n°2: Dimanche 17h49, les "Instants douloureux et petites humiliations". ont franchi la frontière sans problèmes, suivis de près par les légendaires Coups de calcaire de la ronde

Quand la ronde rêve de plaire à son médecin

Aujourd'hui, j'ai eu envie de republier un vieux billet en date du 24 mars 2006. Vous pourriez penser que c'est par manque d'inspiration, voire par paresse. Et bien évidemment vous ne seriez pas loin de la vérité.

 

Sauf que. Sauf que si je republie ce billet, c'est aussi en raison d'un commentaire ajouté récemment par Raphaëlle. Un commentaire qui montre s'il en est besoin que rien n'est simple et que dans la vie, tout n'est pas noir ou blanc. Il y a beaucoup de rose aussi. Alors voilà le billet, suivi du commentaire.

 

Comme me le faisait remarquer récemment une amie qui revenait d'une énième "première visite" chez un nouveau médecin, il se produit lors de la rencontre entre la ronde et le nutritionniste un phénomène assez particulier.

 

Après s'être répandue en confidences intimes, après avoir offert son corps à la balance et au centimètre, après s'être en général entendue dire que l'amaigrissement était nécessaire, voire urgent, voire salutaire et après avoir scrupuleusement écouté les conseil du nouveau diététicien, la ronde est saisie d'une sorte d'euphorie, accompagnée d'un espoir insensé.

 

Cette fois-ci, se dit-elle quasi systématiquement, mais oubliant qu'elle en avait déjà été sûre la fois d'avant, c'est le bon. Ou la bonne. Il ou elle va voir ce qu'il va voir. La ronde se sent pousser des ailes, elle va respecter à la lettre toutes les consignes et à la prochaine visite, le nutritionniste sera impressionné. Le mot est laché. La ronde veut lui en mettre plein la vue. Elle veut que son nouveau mentor soit fier d'elle. Elle veut peut-être même lui plaire. Se transformer, comme le crapaud devient prince. Se révéler à cet être qu'elle ne connaissait encore pas hier. Elle veut qu'il la félicite comme le faisaient ses professeurs au collège lors d'une dictée sans faute. Il lui a fixé comme objectif de perdre deux kilos en trois semaines ? Elle s'affamera s'il faut mais c'est délestée du double qu'elle se présentera à lui au prochain rendez-vous.

 

C'est là le problème. Et c'est probablement pour cela justement que ça ne marchera pas… Tant que la ronde aura besoin du regard d'un autre pour perdre son poids, elle n'y arrivera pas. Parce que le coup de foudre de la première séance ne dure jamais. Et que fondamentalement, le médecin en question se fiche pas mal de ses prouesses. Alors, déçue et vexée comme une amante éconduite, la ronde se réfugiera une fois de plus dans les douceurs du sucre et du beurre…

 

Derrière la figure emblématique du médecin, la ronde sait bien qu'une autre se cache. Mais s'avouer à son âge que c'est sa mère qu'elle voudrait impressionner n'est pas chose aisée…

 

Réponse de Raphaëlle:

JE vais avouer un truc terrible, qui va, je le sens, me faire bannir à tout jamais de ton blog. Comment dire une chose pareille?

Alors voilà, euh… je suis fille de nutritionniste. Pour être plus précise, d'un médecin généraliste, spécialiste des maladies du métabolismes et par extension, nutritionniste. Voilà, je l'ai dit, je suis née d'un antéchrist

Au delà de ce scoop o combien intéressant, ce que j'ai envie de raconter rapido, c'est l'envers du décor; Ou comment un nutritionniste se nourrit lui-même.

1- Mon père cache des bonbons, des tonnes de bonbons dans son armoire, sous ses chemises d'homme responsable et digne ( quand tu es gamine et que tu trouves la cachette du trésor, c'est juste le Pérou). aujourd'hui, à 60 ans et après des problèmes de santé divers et variés, il a remplacé les car en sacs and co par des bonbecs sans sucre, mais l'idée de la transgression folle du sucré reste la même.

2- Mon père est un dingue de la bouffe. Il est né dans une famille pleine de femmes cordons bleus, spécialistes de la patisserie au miel. Chaque réunion familiale est l'occasion pour lui de s'avaler des dizaines de cigares aux amandes etc. Cela, évidemment, après un repas conséquent genre couscous. Mais il trouve toujours de a place. Et si, après, il y a un macaron qui traîne, il ne dit pas non.

3- Mais mon père est aussi un grand dingue de son poids. Forcément. Alors après ses périodes d'éclatade calorique, régime. façon militaire, genre une pomme et un fromage blanc le matin, et un sachet protéiné midi et soir. Il peut s'imposer ça pendant des semaines. Quitte à se niquer les reins, mais on a un problème psy ou on ne l'a pas. Inutile de lui faire remarquer qu'il aurait crucifié n'importe quel patient qui se serait imposé un truc pareil, il le sait. Inutile de lui dire qu'il ferait aussi bien de bouffer du blanc de poulet, par exemple, il le sait aussi.

Voilà, je suis la fille d'un incube. Mais d'un incube que je trouve très touchant dans sa névrose. Et puis, c'est pas un méchant, il est tombé raide dingue fou amoureux de ma mère, délicieusement ronde et "moelleuse", comme dit Bubblecannelle, parce qu'elle lui faisait penser à un personnage d'Ingre. Et je ne l'ai jamais rien entendu dire sur mon poids. En fait si : quand je suis au régime, je suis sûre d'entendre : " t'es trop maigre". Ce qui, entre nous, est gravement faux.

Ce que je voulais dire, donc, avant de m'interrompre sottement par des détours autobiographiques qui n'intéressent que moi, c'est, certes, que j'aime mon papa et que tous les nutritionnistes ne sont pas des enfoirés. Mais ça, tu dois le savoir. JE voulais dire aussi qu'il faut avoir soi même un léger problème avec la bouffe pour bosser dans ce domaine si particulier.

Et je suis bien contente, aussi, que tu aies l'air de te sentir suffisamment bien avec toi même pour en avoir fini avec la tournée de cette profession.

 

Edit: Sur le billet du 24 mars, il y a aussi un commentaire de Lafaby extrèmement touchant.

Ta mère à La Nouvelle Star

Alors hier, je regardais la Nouvelle Star. Oh ça va, vous pouvez rigoler si vous voulez, m'en fiche complètement. La Nouvelle Star, ça fait cinq ans que j'en croque et franchement, non seulement j'assume mais j'en tire même une certaine fierté.

 

Oui, une certaine fierté. Absolument. Parce que maintenant, même dans Libé ils disent que c'est branché. Alors que moi, dès l'année où c'est ce pauvre Jonatan Cerrada qui a gagné, je le pressentais que ça deviendrait branché. Non, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, je n'ai jamais imaginé que Jonatan Cerrada serait hype un jour. Mais la Nouvelle Star, oui.

 

Bref, je vais vous épargner mes commentaires sur Dove Attia qui dit "ui" et qui se plante à tous les coups, sur Manu Katché et son caractère de chien, sur André Manoukian que je trouve sex à mort alors même qu'il a des bras minuscules ou sur l'immense Marianne James que j'aime inconditionnellement, notamment – voire surtout - parce qu'elle est complètement folle.

 

Je vous épargnerai également mon avis sur les gagnants d'avant et sur ceux de cette année pour lesquels j'ai d'ores et déjà craqué. Et je ne vais même pas essayer de vous convaincre que la Nouvelle star ça n'a rien à voir avec de la télé-réalité et qu'à côté, la Star Ac c'est du crottin.

 

Non, ce qui m'est venu à l'esprit hier soir, c'est autre chose. Ce qui m'a interpelé, comme les autres années, c'est ce qui motive ces gamins, voire jeunes adultes, par dessus tout. Ben la célébrité, vous allez me dire. Oui mais pas que. La musique ? Bien sûr mais pas seulement. La compétition ? Sûrement, mais pas exclusivement.

 

Quoi alors ?

 

Leur maman.

 

Oui, leur maman. Qu'ils perdent ou gagnent, leurs premiers mots sont pour leur maman, de temps en temps leur papa. Plus grave, certains se demandent même si leurs parents vont les aimer malgré leur échec. Voilà. Au bout de tout ça, au bout de ce tunnel d'épreuves, au bout de ces humiliations, de ces déceptions mais aussi de ces grandes joies, il y a l'estime de leur maman.

 

Et moi, ça, ça me fait peur. Plus peur que le bac qu'ils n'auront peut-être pas. Plus peur que le chômage, plus peur que les chagrins d'amour. Alors pour clore le chapître de ce qu'est une bonne mère indigne, et bien je crois que tout est là. Une bonne mère, c'est celle qui fait comprendre à son enfant que sa fierté est acquise pour toujours. Et qu'aucun concours n'y changera rien.

Terracotta mon amour

Forcément, passer de l'adoption à la Terracotta y'en a qui trouveront ça osé. Voire indécent. Voire d'une grande superficialité. Vous savez quoi ? Je suis absolument d'accord.

 

Mais en fait, ce grand débat sur l'adoption m'a fait comprendre une chose: on peut sans le vouloir du tout blesser certaines personnes en parlant de choses qu'on ne connait pas. Alors si je ne reviens pas sur ma position en ce qui concerne toutes ces beautiful ladies qui se toquent de petits bambins de l'autre bout du monde, je regrette d'avoir pu heurter des femmes dont le chemin vers la maternité est long et douloureux.

 

Bref, tout ça pour dire qu'avant d'attaquer l'euthanasie ou la peine de mort, je vais me recentrer sur des sujets légèrement plus consensuels. Ah oui, parce que j'oubliais, en fait je préfère que tout le monde soit d'accord avec moi, je crois que la polémique finalement ne m'intéresse que si j'ai raison.

 

Donc, revenons-en à nos poudriers. Il se trouve que pour mon nanniversaire – c'était hier mais pour ceusses et celles qui l'auraient oublié, je prends encore les voeux et cadeaux jusqu'à la fin de la semaine – une douce amie m'a offert une petite merveille. D'ailleurs, si j'en parle aujourd'hui c'est autant pour vous vanter les mérites de la dite merveille que pour faire un clin d'oeil à la douce amie que je n'ai pas assez remercié parce que c'est difficile de remercier comme il faut. Enfin moi en tous cas j'ai tout le temps l'impression de ne pas avoir assez dit merci.

 

La merveille en question, c'est la dernière petite trouvaille de Guerlain. La "Terracotta tan booster" qui non seulement donne bonne mine – jusque là rien de neuf – mais prépare également la peau au bronzage ET par dessus le pompon, PROLONGE le bronzage. Bref, la Terracotta Tan Bronzer c'est plus fort que toi. Tout ça grace à un procédé extrèmement compliqué que ma douce amie vous expliquerait bien mieux que moi mais en gros ce que je peux vous dire c'est que dans la poudre se cachent des petits enzymes proches de ceux qui se trouvent dans les gélules type oenobiol solaire.

 

Je peux vous assurer que l'invention est miraculeuse puisqu'elle a réussi l'exploit de changer mon teint gastro-entériteux en léger hâle qu'on dirait que je reviens de Palma de Majorque.

 

Bon, je dois vous avouer que je ne suis pas très objective parce que la Terracotta est la seule poudre que ma peau – de merde il faut bien le dire – accepte sans se rebeller et fabriquer ces adorables petites bestioles appelées comédons. Mais je trouve que cette version est encore plus facile à appliquer que l'autre, se fond à la peau et en plus sent merveilleusement bon. Je passe sur le boitier d'une grande élégance qui va super bien avec mon diamant. Et puis il faut le dire, c'est un soulagement de ne plus avoir à tenter désespérément de récupérer quelques milimètres de poudre entre les rainures de carrelage de ma salle de bain.

Edit: pour comprendre cette hilarante chute, il faut aller relire ce petit billet, là