Catégorie : Envie de livres ?

Spellman et associés

Ce n'est pas parce que je fais une fixette sur mon lino ou mes chaussures que je suis une truffe, faudrait pas croire. Alors rien que pour toi, voici une petite critique de livre. Histoire de relever le niveau, quoi.

 

Et pour l'occasion, j'ai envie de te parler d'un drôle de bouquin. "Spellman et associés" de Liza Lutz.

 

Il a l'allure de la chicklit, la couleur de la chicklit, mais ça n'en est pas. De la chicklit (littéralement "littérature pour poules", à savoir "livre pour fille" dans la lignée des Bridget et consort, sauf que franchement, Bridget, c'était limite du Flaubert comparé aux pales copies qui ont pullulé ensuite)

 

 

Bon, je t'arrête de suite, ce n'est pas du niveau des Frères Karamazov non plus, je ne voudrais pas t'induire en mistake.

 

Mais "Spellman et associés", c'est tout sauf un roman un peu sirupeux où tout se termine bien et pendant lequel l'héroïne finit par se rendre compte qu'elle n'est pas amoureuse de Dirk, bellatre branché et dragueur compulsif qui ne l'a jamais regardée mais bel et bien de John, son voisin depuis toujours qu'elle n'avait justement jamais regardée avant qu'il ne la récupère en larmes au Starbuck Café après une ultime humiliation de Dirk.

 

Non, ce n'est pas ça du tout. "Spellman et associés", c'est un roman policier avec comme personnage principal la déjantée Izzie, descendante d'une lignée de détectives tous aussi frappés du bulbe les uns que les autres. C'est un roman policier dans lequel finalement il n'y a pas vraiment d'intrigue. En revanche, les dialogues font mouche, les relations humaines, qu'elles se tissent entre soeurs, frères, ou père et mère sont dépeintes avec un humour ravageur et à la fin, on se surprend à être touché et émotionné comme si on venait de terminer un bon vieux roman d'amour ou un épisode de Greys Anatomy. C'est bien écrit, c'est innovant dans la forme, c'est un petit ovni et je ne l'ai pas laché du début à la fin.

 

Le petit plus ? Tout se passe à San Fransisco et on s'y croirait. Ah et aussi, Lizzie Spellman est un personnage féministe et moi, j'aime ça.

Paroles de femmes

Mercredi, juste avant de partir pour Bordeaux, j'ai reçu un colis.

 

Un livre.

 

Pas n'importe lequel, non. Le premier ouvrage littéraire auquel je participe, rien de moins.

 

Je veux dire, bien sûr, il y a eu les Courges et mes petites plasanteries sur ce qu'on peut faire "en cachette" et de 90 façons différentes. Et loin d'en avoir honte, j'en suis au contraire très fière parce que bien que légers et sans prétention, ces bouquins sont le fruit de longues heures à pianoter sur mon canapé. Ils m'ont amusée, ils m'ont payé une jolie robe de mariée, ils m'ont fait rigoler et je trouve que c'est déjà pas si mal.

 

 

Mais là, "Paroles de femmes", je dois dire que c'est autre chose.

 

Déjà, parce que l'objet en tant que tel est magnifique. Un bel ouvrage, comme on dit. La couverture notamment, est une photographie signée Boubat, un artiste que je vénère depuis que j'ai vu une exposition sur lui à la merveilleuse Maison européenne de la photographie.

 

Et puis, et surtout, parce que dans ces paroles de femmes, il y en a une qui vient du fond de moi. Ce fameux texte qui m'a valu un article dans "Femme actuelle" cet été et une séance photo avec Mike Tyson, rappelez vous…

 

Ce texte est l'un des premiers que j'ai écrits pour ce blog. Lorsque bloguer n'avait pour moi comme seule finalité de coucher sur un papier virtuel les états d'âme d'une ronde en souffrance. Lorsqu'il n'était question ni de régie pub, ni de concurrence acharnée, ni de wondermachin, loréaltruc ou autres "cadeaux" empoisonnés.

 

Dire que je regrette cette période serait faux et surtout la preuve d'une sacrée mauvaise foi puisqu'après tout il ne tiendrait qu'à moi de refaire le chemin à l'envers. Je ne nie pas l'excitation de faire partie d'une aventure collective, la naissance d'un média génétiquement modifié. Je ne crache pas dans la soupe aux euros des pavés publicitaires.

 

Mais ce livre, lourd et débordant de témoignages de femmes de tous âges et de toutes conditions m'a rappelé l'essentiel: ce que j'aime, c'est écrire. Et lorsque cette écriture, avec toutes les insuffisances stylistiques et les maladresses qui la caractérisent, touche quelques âmes égarées sur ces pages, je SAIS que les heures passées à trouver le bon mot n'ont pas été vaines.

 

Oui, ce livre m'a remis en quelque sorte sur la bonne voie, celle du plaisir d'écrire, tout simplement. Et puis il m'a rendue fière. Fière d'être l'une de ces femmes qui parlent, fière que cette "sortie de l'eau" cotoie d'autres textes, poignants, émouvants, amusants.

 

Voilà. J'avais envie de partager ça avec vous, vous dire merci pour ce chemin que nous faisons ensemble. Merci d'avoir fait vivre mes mots, tout simplement.

 

Edit: Je ne suis pas sûre que ce soit nécessaire de le préciser mais comme je ne veux pas qu'il y ait un quelconque malentendu, la participation à ce livre ne m'a pas rapporté un centime et ne m'en rapportera aucun quel que soit le nombre d'exemplaires vendus. Et vous savez quoi ? ça n'en a que plus de valeur. Ce qui ne veut pas dire que gagner des sous soit pour moi sale ou dévalorisant, on est bien d'accord.

THE liste de livres pour l’été

Alors alors alors… Voici dans le désordre et sans véritable classement quelques livres qui selon moi garantissent de passer de bons moments. Attention, il ne s'agit pas nécessairement de grands classiques de la littérature parce que l'été, on a peut-être pas assez de cerveau disponible pour ça. En revanche je me refuse également à faire de la pub pour de la chick-lit de bas étage du genre "Coup de foudre chez Manolo Blahnik", "Divorce à Manhattan" ou autres. Ces resucées de Bridget Jones n'ont en général aucun intérêt et si vraiment vous aimez ça alors achetez le Elle cet été, comme le dit Garance dans son billet drôlissime, les nouvelles sont probablement écrites par des stagiaires, la dernière en date de Michèle Fitoussi fait honte à celle qui l'a écrit, sauf si elle a moins de 16 ans et encore.

 

Bref.

 

Livres de filles (oui j'ai dit pas de classement mais je change d'avis si j'ai envie).

 

Au cas où certains n'auraient pas lu Bridget Jones, alors voilà, très franchement, dans le genre c'est tout ce même celui qui m'a fait le plus rire. Alors certes vous n'êtes probablement que deux sur cette planète à ne pas avoir succombé mais dans le doute…

 

 

 

 

 

Pareil, là encore pas sûre que grand monde n'ait pas déjà dévoré Les Chroniques de San Fransisco. Je les ai lus personnellement pendant les quatre mois durant lesquels je fus échouée sur mon canapé, avec dans le ventre deux machins qui aujourd'hui mesurent un peu plus d'un mètre mais qui à l'époque dieu merci n'étaient que deux crevettes. Rien que pour m'avoir permis de m'évader de ce canapé vers San Fransisco des heures durant je vénère Amisted Maupin. Et pour tout le reste aussi, les larmes, les rires, les rêveries. Friends en livre avant l'heure.  

 

 

 

 J'ai du mal à choisir parmi les livres de Laurie Colwin tant j'aime cet auteur mais "Une épouse presque parfaite" est ce que j'ai lu de plus subtil et fin sur le déchirement d'une femme qui aime son mari mais aussi… son amant. Tout Laurie Colwin est merveilleux.

 

 

 

 

Il y a aussi en quelque sorte la grand-mère de Bridget, Sheila Levine, qui est morte mais vit à NY. Je ne développe pas j'en ai déjà parlé.

 

 

 

 

 

Livres qui se passent à New-York (sauf que bon, y'en a plus haut qui se passent aussi à NY, voilà pourquoi je voulais pas faire de classements)

 

"Tout ce que j'aimais". De Siri Hutsveld qui en plus d'avoir un nom imprononçable est la femme de Paul Auster. En fait on s'en fiche parce que personnellement je n'aime pas tellement Paul Auster alors que ce livre là, il m'a conquise à le deuxième ligne. Je ne suis pas celle qui en parle le mieux, allez plutôt voir ce qu'en dit Julie dans son blog décédé. S'il n'y en a qu'un à lire c'est celui-ci.

 

 

 

 

 

 "30 ans et des poussières" C'était à Manhattan, dans les années 80. Corrine était courtière en Bourse ; Russell éditeur. Ils avaient trente ans et des poussières. Leurs amis les trouvaient beaux et spirituels. Mais … Mais Corrine a voulu des enfants et Russell n'était pas prêt. Jeff s'est remis à prendre de la dope, Trina Cox est arrivée, et soudain, tout s'est mis à déraper.

 

 

 

"La Belle Vie". C'est la suite de 30 ans et des poussières et ça se passe durant les quelques jours qui suivent le 11 septembre. Corinne et Russell ont 10 ans et des poussières de plus. Je ne vous en dis pas plus pour ne pas trahir les secrets du premier tome. L'une de mes plus grandes émotions littéraires de cette année, Jay Mc Ierney est un génie de la comédie romantique en livre.

 

 

 

 

 

Littérature gay et lesbienne (mais si bien sûr que Les chroniques de San Fransisco c'est gay et lesbien. Puisque je vous dis que les classements c'est de la merde.)

 

"Week-end" de Peter Cameron et aussi les autres livres de cet auteur merveilleux. L'histoire se passe en été, entre Manhattan et la campagne le long de l'East River. C'est humide, c'est torride, c'est entre deux hommes.

 

 

 

 

"Caresser le Velours" de Sarah Waters. Là aussi c'est du lourd. Une histoire d'amour entre deux femmes dans l'Angleterre victorienne. ça se passe dans le milieu du music hall, ça parle aussi de la passion de Nancy petite écaillère d'huitre, cendrillon anglaise, pour Kitty, chanteuse qui se déguise en homme dans un numéro célébrissime. C'est plein d'aventures, on dirait du Dumas sauf qu'il est aussi beaucoup question de sexe et que personnellement j'ai été très… excitée. (Oh l'homme ça va, calme toi, ça ne veut absolument pas dire que tu aies une quelconque chance de pouvoir réaliser un jour ton fantasme absolu hein.

 

 

 

"L'objet de mon affection" de Stephen mc Cauley. Il y a eu un film avec Jenifer Aniston et croyez moi le livre est bien mieux. Voilà le pitch comme dirait Thierry A.: Nina et George partagent un appartement à Brooklyn et forment un couple hors du commun. Nina attend un bébé d'Howard qu'elle refuse d'épouser et souhaite élever son enfant avec George. Homosexuel affranchi, George a fait la rencontre de Paul qui lui demande à son tour de venir habiter avec lui dans le Vermont. C'est très bien écrit, c'est drôle, c'est gay, c'est à New-York. Oui, ok, comme 99% des bouquins conseillés.

 

 

 

Livre OVNI (faut bien que je m'arrête un jour alors encore un et puis c'est tout, si vous en voulez d'autres des listes j'en ferai, je suis aussi fondue de polars).

 

"Le chameau Sauvage" de Philippe Jaenada. La seule fois de ma vie où j'ai dû poser le livre pour reprendre ma respiration tellement j'étais littéralement pétée de rire. On pleure aussi.

 

 

 

 

 

 

 

Edit: je suis à la bourre alors je chiaderai la présentation plus tard mais pou Annedusud je me suis dépêchée !!!!

Message à caractère informatif

Voici un billet sur moi, ma vie, mon oeuvre et mes chakras. Non, je ne sais toujours pas ce que sont les chakras, mais je sens que de bonnes vacances me permettraient certainement de les ouvrir un peu.

 

Bref, ami lecteur, admirateur de moi même à tes heures, te voilà prévenu, si tu t'en bas les nichons de ma carrière, tu as le droit aujourd'hui de passer ton chemin.

 

Premièrement, parlons de la pièce de théâtre. Autant le dire tout de suite, là maintenant, ce n'est pas gagné gagné. Disons que du côté du Petit Gymnase y'a comme qui dirait un léger problème rapport au fait que le patron est pour ainsi dire furax que notre gros lourdingue de producteur lache l'affaire. Beh oui, du coup il est caramel pour septembre et ça le fait moyennement rigoler. Alors certes il n'a rien contre nous personnellement mais présentement il n'a manifestement pas trop envie d'entendre parler de nous. Enfin, c'est au moment où il nous a dit "c'est décidé j'attaque en justice" qu'on s'est dit qu'il avait besoin de prendre un peu de recul avec nous. Du coup on a détalé.

 

Pour autant rien n'est perdu et même si on est totalement au fond du seau avec Stéphane, on arrive à tenir le cap. Autant le dire, notre moteur c'est la haine.  La haine du lourdingue, bien sûr. Ce n'est pas très chrétien mais mine de rien ça marche. Quoi qu'il en soit on est en train de réfléchir à des solutions de remplacement. Forcément, le théâtre risque d'être un peu plus petit que prévu et moins prestigieux. Surtout, vu qu'on va tenter de financer tout ça avec nos fonds de poches – et dieu sait qu'elles ne sont pas super remplies – si ça se fait ça sera de bric et de broc. M'en fous, perso, j'adore le bric et encore plus le broc. Surtout tu sais, lecteur, ce qu'on se disait avec Stéphane ? On se parlait à peu près dans ces termes: "Ok, on est grave dans le caca. Mais on est libres". Oui, libres. Libérés d'un vilain personnage qui n'investissait pas pour les bonnes raisons dans notre projet. Et notre liberté de penser, avec Stéphane, on y tient encore plus que Florent Pagny. C'est pas peu dire, crois moi, public.

 

Bref, promis, on te tient au courant.

 

A part ça, juste quelques mots d'autosatisfaction parce que c'est important surtout en période de loose – ben oui, ne nous voilons pas la face, on a la niaque mais on est tout de même en vraie période de loose, Stéphane et moi. Et aussi tous les gens qu'on a entrainé avec nous dans notre fiasco.

 

Premièrement, "Libido en berne" marche plutôt pas mal d'après l'éditeur. En deux mois y'aurait pas loin de 5000 exemplaires qui se seraient vendus. Alors merci, public.

 

Deuxièmement, "Mère indigne" se vend sûrement bien mais j'en sais rien, c'est trop tôt pour le savoir. N'empêche que dernièrement, une amie l'a vu chez une de ses copines, comme ça, sans que la fille ne sache de qui c'était. Elle l'avait acheté par hasard. Quand on me l'a raconté, je me suis dit qu'Harry Potter ça avait sûrement commencé comme ça.

 

Troisièmement, je me dois de vous avouer que deux autres livres vont sortir. Ouais, je sais, je ne la ramène pas trop sur ce coup là. Et pour cause. Disons que les "Courges" à côté, c'est du Flaubert. Là, clairement, public, je vais probablement te décevoir. M'enfin si tu crois qu'un mariage ça se paie avec des poèmes, tu te plantes. Et le champagne, ça chiffre vite, crois-moi. Donc voici les titres de ces deux merveilles. Je les dirai qu'une fois et t'es pas du tout obligé de les acheter parce que de toutes façons, les droits d'auteur là dessus à mon avis c'est peanuts. En même temps on sait jamais alors en fait, achète les, je t'en prie. ça paiera les costumes de Stéphane. Et peut-être même sa nourriture. En plus il mange énormément.

 

Allez, j'arrête de tourner autour du pot: le premier c'est "90 façons de baiser en cachette" (la classe) et le second c'est "90 façons de grignoter en cachette" (à première vue ça semble abject, je sais, mais en vrai c'est un pamphlet contre la dictature de la diététique).

 

Z'avez pas entendu ? Ben tant pis pour vous.

Edit: L'illustration c'est de la pub pour moi, totalement assumée. En plus elle est énorme. En même temps après tout, merde. "Aide toi et le ciel t'aidera", ça marche plutôt bien. T'as qu'à voir la masturbation, ça repose totalement sur ce principe et c'est pas si mal.

Bien mieux que Bridget Jones, Sheila Levine

"Sheila Levine est morte et elle vit à New-York". C'est le titre d'un livre avalé goulûment ces derniers jours entre préparatifs du mariage et autres réjouissances.

 

Ecrit en 1973.

 

Franchement, je crois avoir trouvé en lisant cet ouvrage l'inspiratrice des Bridget Jones et consort. C'est simple, c'est à se bidonner. En plus ça se passe à New-York et je dois vous avouer que j'ai une passion dévorante pour tous les livres qui situent leur action à Manhattan. Je sais, c'est idiot mais c'est comme ça, je ne me suis pas remise de la fin de Sex and the city, les Woody Allen je les regarderais en boucle et Harry et Sally sont mes amis, j'ai d'ailleurs versé une larme devant THE fameux restaurant où Meg fait le coup de la simulation d'orgasme lors de mon dernier voyage à NY.

 

New-York, c'est pour moi un fantasme, un décor de cinéma, le lieu des possibles et de Tiffany, un repère d'executive women qui boivent du café fumant dans des verres en polystirène. C'est aussi la ville de Bill Cosby et d'Arnold et Willy quand même.

 

Le pire c'est que je dois l'admettre, je préfère presque mon New-York imaginaire à la vraie ville. Toujours est-il qu'un bouquin qui s'y passe a déjà toute mon attention.

 

Il se trouve que "Sheila Levine" n'est pas qu'un livre qui se déroule à New-York et que finalement, la grosse pomme n'y est même pas particulièrement mise à l'honneur.

 

En revanche, c'est une histoire de fille, la lettre d'une jeune juive trentenaire à sa mère dans laquelle elle explique les raisons pour lesquelles elle s'est suicidée.

 

Dit comme ça, ce n'est pas drôle, ok. Sauf que l'humour transpire par toutes les pages. Sheila Levine s'est suicidée parce qu'elle ne s'est pas mariée alors que depuis sa naissance sa mère ne souhaitait que cela pour elle. Elle s'est suicidée parce qu'elle est passée à côté de sa vie à force de ne poursuivre qu'un seul but: mettre le grappin sur un homme qui plaira à sa mère.

 

Parce qu'on est toutes un peu des Sheila Levine, il faut lire ce livre. On y rit et puis parfois on a les larmes aux yeux. Et personnellement, c'est ce que je préfère, passer du rire aux larmes.

 

Allez, je ne résiste pas à l'envie de vous livrer un petit extrait:

 

" Maman, je vais suivre ce régime

– T'es sûre de manger suffisamment ?"

Oui maman, je suis sûre que je mange suffisamment, je suis sûre que je mange plus que suffisamment. Pendant mon existence, j'ai mangé suffisamment pour nourrir toute la ville de Trenton, New-Jersey, Maman. Si tu mettais tous les Chinois du monde en rang par quatre, ils auraient pas mangé autant que moi au buffet de ma dernière Barmitzvah. Si j'arrêtais de manger l'espace d'une journée seulement on pourrrait nourrir tous les gens qui meurent de faim en Inde. Et tu me demandes si je mange suffisamment ? Pourquoi c'est maintenant que tu poses cette question maman ? T'aurais dû la poser quand j'étais bébé et que tu me gavais sans arrêt. Quand j'étais bébé tu pleurais si je mangeais pas (…)

(…) Mes huit kilos en trop je les ai perdu au moins sept fois dans ma vie. ça fait plus de cinquante kilos. Mais ils reviennent toujours. Il reviennent toujours parce que j'attends des applaudissements, à chaque fois que je mange".

 

Je l'admets, j'ai choisi un extrait plutôt grave. Mais promis, quand Sheila raconte comment elle a perdu sa virginité, c'est juste à se tordre.

 

Edit: sur l'image c'est la couverture américaine, je la trouve trop classe. Mais je vous rassure, je l'ai lu en français…

Edit 2: J'embrasse tout particulièrement Marionnette qui à l'heure qu'il est a sûrement dit oui elle aussi. Tous mes voeux de bonheur, jolie Marionnette, pour ce mariage et pour le bébé à venir…

Et toi, tu jouis ?

C'est un joli petit livre, avec sur la couverture deux appétissantes
cerises. Le titre ? "Les deux extases sexuelles: la jouissance et
l'orgasme". Il m'a été envoyé par une fidèle lectrice, qui se demandait
si éventuellement je pourrais le "chroniquer" – j'adore dire
"chroniquer", j'ai l'impression d'être Michel Field, c'est trop trop
cool de se la péter comme ça -, parce que c'est un de ses amis qui l'a
écrit.

Je ne suis pas, contrairement aux apparences qui certes jouent
contre moi, une spécialiste du sexe. Du coup, la lecture a été très
instructive.

J'aime l'idée défendue par l'auteur, selon laquelle on peut jouir
sans parvenir à l'orgasme et inversement avoir un orgasme rapide sans
jouissance avant ou après. j'aime l'idée que certaines ont besoin de
jouir avant d'accueillir l'homme et que d'autres justement voient dans
la petite mort un aboutissement.

J'aime aussi l'idée qu'un homme s'intéresse au plaisir de la femme
et tente d'en faire le tour, au point d'en écrire un livre. Dans lequel
il parle aussi des hommes, parce que sans ça ce ne serait pas très
intéressant.

Non mais vraiment, on apprend plein de choses dans ce petit ouvrage.
Par exemple que le clitoris a disparu des manuel d'anatomie vers 1900
et qu'il a fallu attendre 1998 et les travaux d'une urologue
australienne pour retrouver la description anatomique complète de notre
petit bouton qui en vrai n'est pas si petit puisqu'il se prolonge de 10
cm à l'intérieur de notre corps à nous.

A la fin du XIXème siècle, le mot clitoris avait également
complètement disparu du vocabulaire, ce qui fait dire à l'auteur qu'on
a finalement assisté à une excision psychique des femmes à ce moment
là. Avec une conséquence: la disparition de l'orgasme féminin. Faut pas
s'étonner qu'on soit encore un peu compliquées à ce niveau là, moi je
dis. On a pas mal de temps à rattraper, non ?

Bon, bref, voilà, Jean-Claude Picquard est l'auteur d'un livre
d'utilité publique, qui retrace l'histoire de la jouissance, qui
réhabilite notre droit à prendre du plaisir et pas forcément grace au
sacro saint sabre laser de nos hommes des bois.

Ben oui, désolée, mais quand il s'agit de nous faire grimper aux
rideaux, parfois, nos doux agneaux redeviennent des hommes de bois.
Parfois pour notre plus grand plaisir, parfois… non.

Pour en savoir plus: http://www.piquard.eu/presse_piquard_deux_extases_sexuelles.html

Je vends ma soupe. Ou plutôt celle de mes copines

Quitte à faire un peu genre je fais la promo de mes copines – mais
après tout j'assume à mort – , je voulais porter à votre connaissance
l'excellent billet de Julie sur le livre d'Hélène ainsi que l'interview de Pomme rédigée par la non moins excellente Joëlle sur son site Bookmates. Joëlle
avait d'ailleurs fait passer Hélène sur le grill la semaine dernière et
devrait publier mes réponses à ses questions lundi prochain.

Outre le fait que pour faire fortune – notre rêve à tous, soyons
honnêtes – il faut qu'on en vende minimum trois millions chacune et que
par conséquent tout publicité est la bienvenue, je vous invite surtout
à aller chez Julie et Joëlle tout simplement parce que j'aime
infiniment ce qu'elles font. Sachant que Julie, en ce qui la concerne,
est la preuve vivante que ce qui est rare est cher…

Futur Papa: Le livre… et le concours !

Pendant neuf mois, il a écrit sur un blog toutes ses impressions.
Ses impressions sur quoi ? Sur ce qui se passait d'étrange, de drôle,
de flippant et d'émouvant dans et autour du ventre de son amoureuse.
Enceinte. C'est ça le pitch, comme dirait Ardisson. Fabrice allait
devenir papa et parce que tout ça lui paraissait incroyable et énorme,
il a décidé de raconter jour après jour cette histoire qui est à la
fois la plus banale et la plus extraordinaire au monde: la venue d'un
bébé.

Le plus drôle, c'est qu'il n'a rien dit à sa chérie, le centre de
son monde pendant neuf mois. Et il lui a offert ses mots, à la fin. Je
crois que c'est ce qui me touche le plus, un cadeau pareil, c'est tout
de même beaucoup d'amour, non ?

Petit à petit, la sauce a pris et le blog "Futur papa" a attiré de
plus en plus de lecteurs et lectrices, avec parfois même des pics à
4000 par jour. Et puis le bébé est né. Et comme un bonheur n'arrive
jamais seul, un éditeur s'est intéressé à ces petits textes.
Aujourd'hui, c'est donc le livre qui sort. Et Fabrice m'a proposé de
participer à un concours pour vous faire gagner un exemplaire dédicacé
de son oeuvre.

Pour participer, il vous suffit d'aller ici

Franchement ça vaut le coup, le bouquin est super
joli, il se lit très vite parce qu'on a beau connaître la fin, c'est
plein de ces petites choses qu'on a tous et toutes vécues sans vraiment
les dire. C'est aussi un chouette cadeau à offrir à tous les futurs
premiers papas que vous connaissez.