Catégorie : Je vous raconte ma vie

« La ronde, c’est moi »

Alors voilà. Il y a quelque temps, j'évoquais la possibilité que ce
blog débouche sur autre chose, sur un projet fou, un truc de dingue
auquel je n'aurais jamais osé rêver. Une pièce de théâtre. A ce moment
là, on en était à l'aube du début d'un commencement.

En fait, tout a commencé par un délire avec Stéphane.

Stéphane, vous allez me dire, c'est qui ? Au départ, c'est un
lecteur de ces pages. C'est aussi un acteur à ses heures. Même plus
qu'à ses heures en fait. Si je réfléchis bien, Stéphane c'est en
réalité une autre fée de la blogosphère. Pas celle dont je vous disais
que je vous parlerais bientôt, non, une autre. Oui, je sais, je suis
méga super gâtée, des fées y'en a un paquet autour de moi en ce moment.
Même que ça me fait presque peur parce que bon, la seule nana que je
connaisse qui en a eu autant au dessus de son berceau, elle a fini par
se piquer le doigt sur un truc à coudre dont le nom m'échappe là tout
de suite et elle a ronqué pendant 100 ans. Donc bref, ça me fait un peu
peur. Mais la peur, là, on va la faire dégager parce que croyez moi ça
empêche sacrément d'avancer dans la vie d'avoir la trouille. Et j'en
sais quelque chose. Si si, je suis championne du monde de la peur, donc
je vous assure que là-dessus j'en connais un rayon.

Donc, bref, Stéphane, un jour, il me contacte, et il me dit que tous
ces textes sur la ronde, une fois mis ensemble, une fois retravaillés,
et bien ça pourrait donner quelque chose qui pourrait ressembler à une
pièce de théâtre. Et il me dit aussi que cette ronde qui serait
l'héroïne de cette pièce, et bien voilà, c'est lui.

Oui, je pense qu'on peut dire que ça a débuté comme ça. Un jour, un
homme m'a dit: "la ronde, c'est moi. Je veux la jouer, je sais que
c'est moi".

Qu'est-ce qu'on peut répondre à un truc aussi dingue à votre avis ?

Exactement.

Et c'est bien évidemment ce que j'ai répondu. Un grand oui.

Et à ce moment là, je crois qu'on peut vraiment dire que tout a commencé…

à suivre…

Le jour où j’ai trompé Marc avec Jean-Louis

Jeudi, à Bruxelles, j'ai été infidèle. A Marc. Lavoine, bien sûr, "what else", comme dirait Georges ? Et bien oui, Marc c'est comme ça, je suis super désolée mais jeudi, à Bruxelles, je t'ai trompé. En pensée. Mais comme on n'a jamais vraiment fait l'amour autrement qu'en pensée toi et moi il me semble que je me devais de te le dire. En même temps, je m'en veux un peu mais pas tant que ça. Pour la simple et bonne raison que je t'ai trompé avec Jean-Louis. Murat. L'homme des montagnes auvergnates.

Je te raconte, mon Marco ?

8h30: Je me lève dans cette chambre d'hôtel impersonnelle d'un Sofitel belge et j'entends la pluie qui tombe en trombe.

8h31: Comment ai-je pu dire ou penser un jour que j'aimais Bruxelles ? Je ne PEUX pas aimer un endroit où il y a la fois la mousson et le froid.

8h34: Je me traine lamentablement jusqu'à la salle de bain. J'ai sommeil, je veux mes bébés, je veux mon homme, je veux mon Paris, je ne veux pas cet hôtel sinistre. Je veux que la journée soit finie.

8h45: Je descends dans la salle du petit déjeuner en espérant ne croiser personne du colloque tellement j'ai pas envie de parler à quelqu'un. Surtout pas en anglais.

8h46: Une participante autrichienne me saute dessus et me parle direct en anglais.

8h47: Quelque chose me dit que la journée va être bien merdique.

8h48: Pour me remonter le moral je remplis mon assiette de pains au chocolat, de croissants et de plein de choses belges qui m'ont l'air délicieuses. Je tente de m'asseoir en douce au fond de la salle.

8h50: L'Autrichienne me fait des grands signes, elle m'a réservé une place. La journée va VRAIMENT être merdique.

8h52: L'Autrichienne est visiblement du genre macrobiotique. Elle coupe des morceaux de poire dans du lait et regarde mon assiette 100% cholestérol avec un drôle d'air.

8h53: Ces morceaux de poire qui flottent dans le lait me donnent envie de vomir. Je me lève pour aller me servir un verre de jus d'orange.

8h54: Je remplis mon verre et regarde machinalement le type qui se sert des céréales en face de moi. Il a un gros pull qu'on voudrait se blottir contre. Et aussi une écharpe qui fait trois kilomètres. Il a les cheveux longs un peu sales. Il a les yeux bleux marine.

8h55: C'est Jean-Louis Murat.

8h56: Putain c'est Jean-Louis Murat.

8h57: Je sens que cette journée va être trop mortelle.

8h58: Le jus d'orange déborde de mon verre.

9h00: Je ne peux pas détacher mon regard de lui. Ces yeux sont les plus bleus que je n'ai jamais vu de toute ma vie.

9h01: Il finit par me regarder.

9h02: Je lis dans l'océan de ses yeux qu'il sait que je sais.

9h03: Je prends mon air détaché de la fille qui se fiche éperdumment des chanteurs et qui même ne saurait pas vraiment qui il est. D'ailleurs plus tard quand on se parlera je ferai comme si je ne savais pas qui il était. Après il racontera aux journalistes que c'est pour ça qu'il est tombé raide dingue de moi. Parce que j'ignorais tout de lui.

9h04: Je crève d'envie de lui dire que j'aime ses chansons. Surtout celle avec Mylène Farmer.

9h05: Je préfère malgré tout faire comme si le voir là, dans cet hôtel, Bruxelles, ville magique de l'amour, c'était complètement normal.

9h06: Je retourne à reculons à ma place.

9h07: Je maitrise à fond mon air détaché.

9h08: Je suis quand même super excitée et je me précipite sur ma copine autrichienne en lui disant le plus discrètement possible: "It's Jean-Louis Murat !!! He's very famous in France you know…"

9h10: L'Autrichienne ne connait pas Jean-Louis Murat. Elle ne connait même pas Johnny. Moi je vous dis l'Europe c'est pas gagné gagné. Les Autrichiens, va peut-être falloir faire un effort pour connaître vos voisins. Au cas où vous le sauriez pas, on est alliés, maintenant, si si…

9h12: Je demande à l'Autrichienne si elle veut bien changer de place pour que je puisse regarder Jean-Louis plus tranquillement.

9h14: Il trempe ses tartines dans son café.

9h15: Regarder Jean-Louis Murat tremper ses tartines dans son café c'est un peu comme être au cinéma.

9h16: L'Autrichienne arrête pas de me parler d'acteurs autrichiens complètement inconnus. Elle voudrait en plus me faire croire que Schwarzneger est autrichien. Mais on me la fait pas. Je finis par lui dire de la fermer, elle me gache le spectacle. Ces Autrichiens sont d'une arrogance…

9h18: Je retourne prendre des croissants rien que pour passer devant Jean-Louis.

9h25: Si je me cache derrière le pain de mie, là, comme ça , je pense qu'il ne me voit pas. J'adore le bruit qu'il fait quand il déglutit. J'adore qu'il fasse la gueule même quand il trempe ses tartines.

9h30: En fait, si, il me voit. Il dit quelque chose à son copain. Je pense qu'il est en train de craquer. Pour une fois qu'il ne tombe pas sur une greluche prête à tout pour un autographe. Là il doit sentir qu'il a affaire à quelqu'un comme lui. Une femme vraie, qui se fout éperdument de sa notoriété.

9h31: Il se lève. Jean-Louis, partons, là, maintenant, à Clermont-Ferrand. On fera des trucs fous dans les montagnes. On se blottira l'un contre l'autre dans ta bergerie.

9h33: Il se ressert un café et bloque sur mon assiette remplie pour la troisième fois de croissants.

9h34: Je sens qu'il trouve ça sexy une femme qui n'a pas peur de manger devant l'homme qu'elle aime. Jean-Louis c'est un mec, un vrai. Les obsédées des régimes, très peu pour lui à mon avis.

9h35: En même temps je commence à avoir un peu envie de vomir à force d'aller chercher des croissants. Je me demande s'il ne va pas finir par croire que je suis boulimique.

9h36: L'Autrichienne me dit qu'il est "time to go".

9h37: La France et l'Autriche ne seront jamais amies, je vous le dis.

9h38: Je téléphone à ma copine Zaz et je chuchote que devine pas qui est pas en train de déjeuner devant moi. Elle devine pas.

9h39: J'envoie un texto à toutes mes copines: "g déjeuné avec JL murat. Hot hot hot".

9h40: Ma copine Stéphane me répond immédiatement: "Bon appétit ma chérie".

9h41: Ma copine Delphine me répond: "Salooooope".

9h43: Ma copine Laurent me répond: "T'as trop de la chance Murat il pue le cul".

9h44: Ma copine Maud me répond: "Reprends toi, tu ne peux pas faire ça à Marc".

9h45: Elle a raison. J'appelle l'homme pour lui raconter que j'ai failli tromper Marc avec Jean-Louis. Je ne sais pas pourquoi ça ne le fait pas trop rire.

9h46: Jean-Louis passe devant moi et sort de l'hôtel sans m'accorder un regard. Franchement, ma copine Laurent a trop raison.

Les filles au chignon impeccable

Hier, dans son bureau surchauffé, la ronde sentait ses cheveux –
assez longs ma foi, sa seule fierté – se coller le long de son cou
trempé de sueur. Ne trouvant pas d'élastique pour les attacher, elle se
mit en quête d'un long crayon pour se bricoler un chignon. Et comme à
chaque fois, elle eu beau s'y reprendre à dix fois, le chignon en
question s'écroula. Pas moyen d'entortiller en deux coups de cuiller à
pot le stylo dans la masse de cheveux roulés en boule. Elle s'en sortit
avec une écharde enfoncée dans le crane et pas mal de cheveux arrachés.

chignon

Pourquoi raconter cette anecdote aussi insignifiante ? Juste parce
qu'elle est pour la ronde révélatrice d'une vérité incontestable. Elle
n'a pas le gène. Le gène de la fille. Le monde des filles se divise en
deux, selon elle. Celles qui sont capable, en deux secondes et dans un
geste élégant de piquer une aiguille, une baguette ou tout autre objet
oblong dans leurs cheveux, laissant ainsi place à une coiffure
délicieusement négligée, agrémentée de quelques mèches tombant en
ondulant sur un front lisse et parfait. Les autres, celles qui n'ont
pas le gène, parviennent tout juste à retenir deux trois cheveux, ou
pire, font une sorte de chignon de coté, la moitié de la chevelure
refusant catégoriquement de se laisser emprisonner. Si cela se limitait
à une histoire de chignon, la vie de la ronde n'en serait pas plus
affectée que ça.

Seulement voilà…

Les filles au chignon impeccable sont de celles qui se souviennent
de la date de leurs règles, qui n'ont jamais mauvaise haleine et qui ne
puent pas des pieds. Les filles au chignon impeccable pleurent sans
faire couler leur rimmel, sans que leurs yeux ne rougissent et sans que
leur visage entier ne finisse par gonfler tout en se couvrant de
plaques d'urticaire. Les filles au chignon parfait savent déposer sur
le bord de leurs paupières un trait d'eye liner droit et sans bavure.
les autres, comme la ronde, tremblent toujours à cet instant précis, ne
parvenant jamais à créer la symétrie parfaite. Pire, une réplique du
trait en question se dépose systématiquement sous le sourcil pour un
effet "oeil au beurre noir" des plus plaisants.

La liste est longue…

Les filles au chignon parfait ne marchent pas non plus dans la
merde, elles ne coincent pas leur talon dans une bouche d'aération, ne
tombent presque jamais dans un escalier, ne déchirent pas leur pantalon
à l'entrejambe avant un rendez-vous important. Elles se font les ongles
sans dépasser et savent attendre assez longtemps pour ne pas saccager
le vernis cinq minutes après la pose.

Les filles au chignon impeccable ont toujours un soutien-gorge assorti à leur culotte.

Aucune fille au chignon impeccable ne serait tétanisée à l'idée d'entrer dans une boutique de robes de mariées…

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