Catégorie : Je vous raconte ma vie

On est dans l’Obs !!!!

 Hey ! Hey ! Hey ! On est dans l'Obs !!! Oui ! Le NOUVEL OBS ! Bon, d'accord, ces derniers temps, je ne peux pas dire que ce journal m'ait toujours agréablement surprise.

 

Mais quand même !

 

Page 132, ça parle de "Dans la peau d'une grosse". Et j'avoue, là, de suite, maintenant, c'est un peu la seule chose qui m'intéresse.

 

Je n'ai pas de scanner, donc je vous recopie le texte mais si une bonne âme a la possibilité de me l'envoyer en fichier, je lui en serai éternellement reconnaissante. Genre il ou elle aura une place gratos !

 

Donc voici le texte de la critique, signée par… François Reynaert, tout de même…

 

 

" A maigrir de rire"

 

La ronde, au serveur: "Une tarte aux prunes ! Non, aux poires ! Non ! Au citron ! Non, les trois" ! Et, se tournant vers le public: "Ah je suis comme ça moi, les cinq fruits et légumes par jour, c'est sacré !". Un horrible macho qui se moque des femmes fortes est puni par la déesse des Rondes: il devra passer une journée "Dans la peau d'une grosse". Tirée d'un blog à succès (de Caroline Desages) , interprêtée avec une énergie communicative par Stéphane Navarro, jouée dans une salle minuscule et souvent pleine, la pièce est du pur café-théâtre: ce n'est pas du Brecht, mais c'ets irrestistible de drôlerie. A recommander à tous ceux qui s'hystérisent pour deux kilos en trop: le rire fait maigrir, ça leur fera un excellent régime.

 

Edit: Merci Lilou pour le scan, comme ça vous voyez la photo de Stéphane en prime ! Même si lui ne s'aime pas dessus !

Le grain de beauté

Comme j'étais hier à Bruxelles et que je suis rentrée très tard je n'ai pas eu le temps d'écrire. Alors je vous propose un texte assez ancien. En fait j'ai repensé à ce texte après avoir lu toutes ces choses sur la chirurgie esthétique. Et comme vous pourrez le constater, je suis loin d'être réfractaire à toute modification de mon apparence physique…

 

Edit: Forcément, le grain de beauté de Cindy n'a pas grand chose à voir avec ce dont je vais vous parler…

 

      Lorsqu'elle se regarde dans la glace le matin, elle voit la petite marque. Une petite griffe d'un centimètre de long, fine et blanche, invisible pour qui ignore son existence. Loin de lui poser un problème, cette minuscule cicatrice à mi-chemin entre sa lèvre supérieure et l'arrête du nez lui est chère. Comme la marque secrète d'une époque révolue…

 

"Vous verrez, c'est tout petit et pourtant ça changera tout", lui avait dit le chirurgien. Sur le moment, elle ne l'avait pas vraiment cru. Après tout, se faire oter un grain de beauté même bien mal nommé, quoi de plus anodin ?

 

30 ans qu'elle vivait avec cette légère protubérance. D'une tête d'épingle charmante elle était devenue au fil des années une pointe d'allumette pour atteindre depuis quelque temps la taille d'un petit pois. Le grain de beauté eut été foncé, il eut peut-être eu plus d'allure. Mais là, l'affreux naevus était à peine plus foncé que le reste de sa peau, tout juste tacheté de brun en son extremité. Tant et si bien qu'il se rapprochait bien plus de la verrue que d'un quelconque attribut.

 

Souvent, elle voulut le faire enlever. Mais toujours elle "oubliait", freinée peut-être par les vestiges d'une éducation judéo-chrétienne selon laquelle on ne change pas ce que la nature divine a créé. Un jour, un dermatologue l'avertit qu'une intervention laisserait immanquablement une trace, peut-être plus voyante encore que l'excroissance détestée. Il lui conseilla de passer à l'acte le jour où elle ne pourrait plus cesser d'y penser. Alors elle continua à tourner la tête de l'autre côté sur les photos de vacances et à éprouver cette gêne impalpable lorsqu'elle croisait son reflet.

 

Et puis le jour arriva où elle ne pensa plus qu'à ça. Il lui semblait que la proéminence n'en finissait plus de grossir, envahissant son visage. Elle aurait juré que dans son dos, on ne parlait plus que de ça.

 

Rendez-vous fut donc pris. Le chirurgien plasticien installé dans les beaux quartiers effectua l'ablation en quelques minutes. Un peu groggy en raison d'une légère anesthésie, elle repartit chez elle à la fois soulagée et inquiète du résultat.

 

Dès les premiers jours, alors que les points cousus de fil bleu étaient pourtant plus apparents que le grain de beauté, les réactions de l'entourage furent unanimes.

 

Certains ne savaient pas pourquoi, mais elle avait changé. Dans les mois qui suivirent, on lui demanda souvent si elle avait fait un truc à ses cheveux, et même si elle n'avait pas maigri. En tous cas, elle semblait "en pleine forme", il y avait "quelque chose de plus doux sur son visage", etc.

 

Le plus drôle, c'est qu'en même temps, peu de gens s'apercevaient de la disparition du petit pois.

 

XXXXXX

 

"C'est tout petit et ça changera tout"… C'était il y a trois ans. Depuis, elle a osé les cheveux blonds, elle marche un peu différement et se laisse capturer de face par les objectifs. Et le matin, souvent, elle passe le doigt sur l'invisible trace, ravie de ne plus y rencontrer que le velouté d'une peau presque neuve.

 

On dit qu'on ne s'aperçoit jamais tant qu'on a aimé que lorsque l'objet de cet amour nous échappe. Mais il en est de même pour tout ce nous pèse. Il faut parfois en être débarrassé pour mesurer le poids de ces touts petits rien qu'on supportait jusqu'alors…

Et puis et puis et puis…

Bon alors ! Vous savez je suis comme les enfants lorsqu'ils sont allés au cirque et qu'ils veulent raconter mais que tout se bouscule dans leur tête et que les mots viennent dans le désordre, sans vraiment de cohérence. On s'attend à ce qu'ils parlent du lion et non, ce qui a retenu leur attention c'est l'énorme sucette qu'on leur a offert à l'entracte. Et puis y'avait le clown et aussi le cheval qui était plein de bijoux et aussi les monsieurs dans l'air et puis et puis et puis…

 

Et puis y'avait Stéphane qui était tout blanc quelques minutes avant. Alors qu'on était dans la loge (= les 10cm² derrière le rideau de la scène) et qu'on tentait de faire le minimum de bruit pour le laisser se concentrer il s'est mis à hurler qu'on le faisait chier à lui poser toutes ces questions. Genre il était zen, un vrai bonze.

 

Et puis y'avait le théâtre tout petit avec ses bancs rouges mais qui semblait fait pour nous. En fait il l'était.

 

Et puis il y avait mes enfants assis dans un petit coin dont le rire cristallin a réussi à faire s'envoler mon trac dès les premières secondes.

 

Et puis y'avait tous ces visages, ceux des amis de la vie d'avant le blog, ceux des blogueuses qui me suivent et que je suis depuis presque le début, ceux des lecteurs et lectrices déjà rencontrés, ceux, inconnus, de petites souris qui viennent ici sans laisser de trace et qui tout aussi discrètes se sont évaporées avant que je puisse les remercier encore (oui, vous les deux petites blondinettes… 😉

 

Et puis y'avait mon papa et ma maman.

 

Et puis y'avait Clairemm venue de Munich, merci ma douce.

 

Et puis y'a eu cette arrivée de Stéphane sur la scène. Ces quelques secondes de silence avant que tout commence. L'heure zéro, ce temps suspendu où tout peut arriver, où on n'est pas encore dans l'après et plus dans l'avant. Ces quelques secondes de noir absolu, pendant lesquelles un bras s'est posé sur mon épaule, léger comme peut l'être celle à l'origine de ce geste. Merci Garance…

 

Et puis tout s'est enchaîné et je n'en raconterai pas trop parce que je ne veux pas gâcher le plaisir de tous ceux qui nous feront l'honneur de venir. Mais on a ri, ri, ri. Et aussi un peu pleuré. Enfin surtout moi, à la fin. Et un peu pendant.

 

Et puis c'était fini, et j'ai su que ça avait été bien en regardant les yeux brillants de tous ces visages aimés.

 

Bien sûr ce n'est pas parfait. Bien sûr c'est parfois un peu gros (hin hin hin). Mais gros comme le coeur de Cindy, y'a pas mieux.

 

Alors voilà, merci à tous ceux qui ont permis que cette soirée soit ainsi. Merci à toi mon bel acteur, merci à Marie et Fabrice, magiciens du verbe et du geste, merci à Sébastien pour toutes ces petites choses qu'il fait en silence et pour son rire aussi, merci à Marie P qui nous rejoint pour nous aider avec la presse, merci à Marylin pour l'affiche, merci aux propriétaires du Théâtre "Le lieu".

 

Et merci à vous pour ce soutien jusque dans ces commentaires hier soir que je découvre ce matin.

 

Edit: Princessevarda, je t'ai donné une dédicace je crois adressée à une autre, j'étais dans un état proche de l'ohio hier soir, pardonne moi !

 

Edit2: je reviens plus tard pour donner les noms de tous ceux et celles qui étaient là, mais je suis un peu à la bourre…

 

Edit3: Bon c'est pas tout ça mais maintenant on a une fortune à se faire. Donc si tu veux venir faut réserver ici: http://www.billetreduc.com/15450/evt.htm . Et si tu as aimé il faut le dire et l'écrire à la même adresse…

 

Edit4: Alors, comme promis. Hier en blogueuses y'avait: Garance, Londoncam, Eliiiise, La Belleiloise, Fyfe, Marie, ClaireMM, Princessevarda, Clyne. On attendait Ron l'infirmier mais il a eu un empêchement. La semaine prochaine peut-être.. Je suis sûre que j'en oublie alors les délaissées, manifestez-vous ! En lectrices, je note les blondinettes (dont une me semble-t-il était La belliloise), Sofiso, les copines de ClaireMM dont le prénom m'échappe mais qui étaient charmantes, les hommes de Sofiso et de Fyfe et aussi Camille une amie de Londoncam. Bon, je sèche un peu, donc pareil, dites mois si je m'est trompée ! Et puis toute ma bande, toujours fidèle au poste, que j'embrasse tendrement.

Le bons sens pas trop près de chez vous

Tu te rappelles la pub à un moment pour je ne sais plus quelle banque où le type, il appelait toutes les dix minutes son conseiller financier pour qu'on lui répète le montant – positif – de son compte et qu'à la fin le conseiller financier il perdait son calme et lui demandait d'arrêter de le harceler ? Le mec à ce moment là il explosait et il lui balançait que lorsqu'il était à découvert, ça ne le défrisait pas le banquier, de l'appeler tous les jours pour le lui dire. Tu te rappelles ?

 

Le slogan ça faisait genre "Machintruc, votre banque vous doit des comptes".

 

Moi je me rappelle parce que je l'adorais cette pub. Rapport que j'en étais encore à la phase où – attention, euphémisme à venir – ce n'était pas trop moi qui tentais de joindre ma conseillère financière mais plutôt l'inverse même qu'à l'époque on n'avait pas tous les mouchards de maintenant sur les téléphones et qu'à chaque fois je décrochais et que rien qu'à entendre sa voix j'avais des suées pas possibles. Même que souvent, non contente de me menacer tous les mois de fichage à la banque de France, elle appelait AUSSI mes parents – alors que j'étais majeure mais que la perverse elle avait gardé mes anciennes coordonnées – pour les prévenir que tout de même, pour quelqu'un presque sans revenus je me permettais pas mal de petits écarts, genre deux paires de chaussures la semaine dernière ou un week-end en Normandie pas donné donné.

 

Non mais sans rire, ils sont pas tenus au secret médical les banquiers ?
 

 

Donc la pub, je l'aimais bien parce qu'évidemment, je me le rêvais ce moment où je pourrais genre débouler dans le bureau de cette salope en tailleur pied de poule et lui annoncer la tête haute que oui, en effet, ma situation venait de changer considérablement en raison de cet héritage d'un vieil oncle canadien qui m'avait toujours adorée sans pourtant me connaitre et que non, elle n'aurait pas la chance de gérer cette nouvelle fortune vu que j'avais justement décidé de cloturer mon compte pour aller à la concurrence, because la façon INHUMAINE avec laquelle j'avais été traitée jusque là.

 

Après je serais partie comme un prince sans me retourner. Et elle pendant ce temps là elle se serait mordu les doigts d'avoir bloqué deux mois avant TOUTE POSSIBILITE DE RETRAIT BANCAIRE ALORS QUE JE ME TROUVAIS A CHANG MAÏ AU NORD DE LA THAILANDE.

 

Bon, inutile de te dire que ça n'est jamais arrivé. Le rêve a bien existé mais il est resté à l'état de rêve. Bien rangé avec celui de quand tu revois le mec sur lequel t'as bavé comme un chien devant un morceau de sucre pendant toute ta terminale et qui lui ne voyait que ta copine Cassandra et que là, dix ans après tu as perdu 22 kilos et autant en boutons et qu'il te reconnait et se traine à tes pieds pour que tu acceptes de lui laisser ton numéro de téléphone histoire qu'un jour peut-être. Evidemment tu refuses en lui apprenant que non merci, tu es enceinte de Richard Berry – ouais, en terminale j'étais raide de Richard Berry. Dans le genre il y a également le rêve où tu reviens voir ce tyran de prof de maths qui faisait rien qu'à te coller des prunes en seconde avec un 19/20 obtenu au bac S. Le mec il est super mal et il te demande de lui pardonner ses insuffisances pédagogiques et finit par admettre qu'il a toujours su que tu étais précoce.

 

Mais revenons à cette histoire de banquière. Donc disais-je, le vieux au Québec, il est toujours pas mort si toutefois d'aventure il existe. Toutefois.

 

Oui, toutefois.

 

J'ai tout de même légèrement grimpé dans la hiérarchie de la vie et désormais je peux me vanter de n'être à découvert que quelques malheureux jours dans le mois, juste avant ma paye. Un découvert d'un montant qui n'est plus, comme il le fut, égal voire supérieur à la dite paye ce qui a pour conséquence que le 3 du mois tu est déjà à moins 200. Euros, bien sûr.

 

Donc disais-je, je ne suis évidemment pas devenue fourmi pour autant et à part un codevi qui s'appelle maintenant livret de développement durable ou un truc aussi crétin que ça – sérieux, ils ont fait des études dans les banques pour sortir des appellations pareilles ou bien ? – et que je vide aussi vite que je le remplis pour un oui ou pour un non, je n'ai RIEN. Pas de PEL, pas d'actions, de trucépargne et j'en passe. Mais je ne dois plus être identifiée comme client indésirable dont il faut se débarrasser d'une façon ou d'une autre vu que la dernière fois qu'on m'a téléphoné c'était pour m'informer qu'on avait augmenté mon découvert autorisé en raison d'une amélioration de mes revenus. J'avoue, ce jour là, j'ai quand même mouillé ma culotte.

 

Du coup je me sens assez invincible. Et le coup du mec qui appelle rien que pour faire chier son banquier, ça me tente vachement depuis quelques jours.

 

Pourquoi depuis quelques jours ?

 

Parce que putain, je suis à la Société générale. Et que tout de même, merde, mes découverts à moi ils n'ont JAMAIS dépassé les 2000 euros. Et que si j'avais su nom d'un chien, que CINQ MILLIARDS c'était rien qu'une petite erreur de fonctionnement, mais je ne me serais pas contenté de l'Ibis à l'époque, à Deauville. Bordel. Ah et puis pour info, m'sieur Bouton, à Chang Maï quand tu ne peux pas retirer d'argent et que tu parle pas le thai T'ES VRAIMENT COMME UN CON.

Aujourd’hui… pas grand chose

Beh ouais, c'est comme ça, pas grand chose. Quelques pensées tout de même, parce que ce n'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut la fermer, non plus.

 

Allez, c'est parti pour un bon vieux truc en vrac et pas dans l'ordre…

 

 – Je n'arrive pas trop à m'en remettre mais ma copine J. – je préfère conserver son anonymat – a rêvé la nuit dernière qu'elle couchait avec Sarkozy. Bon, elle a un léger souci avec l'alcool mais de là à partir en sucette comme ça, non je ne vois pas. Je suis très inquiète.

 

– Cécilia se répand partout dans plusieurs livres sur son ex. Ok, j'avoue, forcément, quand elle dit qu'il a "quelque chose de ridicule", ça me fait un peu plaisir. Mais le problème c'est qu'elle semble tellement vide et vaine que ça aurait presque tendance à rendre son ex sympathique. Un comble. Pourvu que la nuit prochaine ce ne soit pas mon tour, merde.

 

– Parait que le Nico, il a offert une bague à sa Carla qu'il avait déjà achetée pour sa Cécilia. Je vous avais dit qu'il pourrait faire pire.

 

– Pendant tout ce temps, le Medef est en train de négocier sec avec les syndicats sur le contrat de travail et l'idée, genre, c'est quand même que les périodes d'essai soient portées à six mois renouvelables. Et aussi qu'on puisse licencier sans raison moyennant une indemnité. Dont le montant n'est pas précisé. Heu… Peut-être qu'on s'en fout de cette histoire de bague, non ?

 

– Bertrand a fait un malaise au château. Si, Bertrand c'est le candidat de la Starac que quand tu le regardes tu es gêné.

 

– La côte en bourse de TF1 n'a jamais été aussi haute. En même temps, vu que France 2 va refiler à sa copine tout son budget pub, on comprend. A part ça, que celui qui soupçonne un cadeau d'un ami à un autre ami a vraiment les idées mal placées. Voire il est populiste. Voire il a qu'à se demander si ça ne lui arrive pas de prêter sa bagnole à un pote.

 

– Ma fille m'a demandé au détour d'une conversation sur les soustractions si j'allais nourrir le bébé avec le biberon ou avec mes seins. A part ça, cette histoire ne la travaille pas du tout.

 

– L'Assemblée nationale vient de voter un texte qui permet d'enfermer à vie des gens potentiellement dangereux même si ceux-ci ont purgé leur peine de prison. Moi je dis on a qu'à revenir à la bonne vieille méthode du bucher pour les sorcières.

 

J'ai peur d'être un jour diagnostiquée comme potentiellement dangereuse.

 

Edit: La photo c'est juste pour le plaisir. Et aussi parce que je n'ai même pas envie d'en parler. Mais que oui, d'accord, c'est plus agréable pour ceux qui fument pas. Et vraiment pas cool pour ceux qui fument. Une fois qu'on a dit ça, je me demande si ça vaut vraiment le coup d'en débattre.

« Je m’voyais déjà, en haut de l’afficheeee… »

 

Bon, vous n'allez pas y croire. D'ailleurs c'est simple, moi je n'y crois pas. A bien y réfléchir, Stéphane n'y croit pas non plus, pas plus que Marie ou Fabrice, les metteurs en scène.

 

Et pourtant, c'est vrai. On a finalement trouvé LA salle. Celle dans laquelle à partir du 4 février prochain se jouera le futur succès théatral français, que dis-je, mondial, je veux parler de THE piece of Theater, "Dans la peau d'une grosse".

 

Ceux qui me suivent depuis un moment maintenant savent que ce projet est dans nos valises depuis près d'un an. Ils savent qu'on a cru longtemps que les gentils producteurs existaient ( et ). Et que nous allions être en haut de l'affiche dans un des plus fameux théâtres parisiens. Et puis patatras, boum badaboum, la réalité, la dure réalité nous a explosé en pleine figure. Notre soit-disant producteur était véreux. Voire c'était comme qui dirait un vrai bâton merdeux. Qui nous a laissés tomber comme de vieux slips sans sommation.

 

Alors on est repartis, enfin surtout Stéphane, Fabrice et Marie, parce que moi j'avoue, je n'ai pas beaucoup de temps, faire la tournée des petits théâtres parisiens dans l'espoir d'en trouver un qui veuille bien de nous et qui surtout ne demande pas de minimum garantie faramineux. Parce que oui, figurez-vous qu'il ne suffit pas que le texte plaise – sur ce point, on n'a pas eu trop de problèmes – mais qu'il faut aussi pouvoir comme qui dirait avancer les recettes des soirées. Et là forcément, y'avait malaise, rapport qu'on est ni les uns ni les autres très fortunés. 

 

Et puis après pas mal de pérégrinations, nous avons trouvé "Le lieu".

 

The place.

 

To be.

 

The place to be, quoi.

 

Et en vidant nos fonds de poche, en se serrant un peu la ceinture, en bricolant les costumes, en raclant les fonds de tiroir, on est parvenus à faire que ce soit possible. Grace aussi à la propriétaire du Lieu qui a décidé de nous faire confiance et de nous donner notre chance. Moi je dis, merci.

 

Alors voilà. Pour commencer, ce sera juste une fois par semaine, le lundi à 19h00. Je sais, ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique. Je sais aussi, le lundi, souvent, on n'a qu'une envie, rentrer chez soi et se glisser sous sa couette. En même temps, c'est un mauvais calcul, parce que sortir ce soir là, c'est un peu lui dire "je t'emmerde" au lundi. Non ? Et puis après, en plus, si ça marche, on aura d'autres soirées.

 

Inutile de vous dire qu'on vous attend nombreux et nombreuses. Inutile de vous dire qu'on a très peur. Très. Enormément même. De vous décevoir, de ne pas être prêts, d'oublier le texte, de… de tout en fait. Mais en même temps, on est drôlement contents de partager ça avec vous…

 

Edit: Pour réserver, vous pouvez appeler le numéro inscrit sur la bannière. Vous pouvez aussi écrire directement à Stéphane, the star, qui s'occupera personnellement de vous, juste parce que vous êtes des fidèles. Son adresse: danslapeaudunegrosse@hotmail.fr

 

Edit2: Ah et on a créé une page myspace, rien que pour la pièce. Elle est en construction, mais ça vous donnera une idée…

Là où on se dit Bonne année

Bon alors au risque de n'être pas originale pour deux sous, je vous souhaite évidemment une bonne et merveilleuse année. Je sais, ces voeux ont quelque chose d'assez dérisoire parce qu'entre nous, au nom de quoi à compter du premier janvier on commencerait un nouveau cycle, hein ?

 

Ben au nom de rien.

 

Il n'empêche que je suis comme tout le monde et que chaque année, j'ai cette sensation probablement factice qu'une nouvelle page blanche s'offre à moi. Alors voilà, je vous souhaite que cette page blanche soit aussi la votre. Que vous puissiez y écrire une nouvelle histoire, pleine d'amour, de sexe et d'argent.

 

Ben quoi, vous voyez autre chose d'important vous ?

 

La santé, on est d'accord.

 

Mais curieusement, quand on est amoureux et pété de thunes, il semblerait que la santé suive… Ah mais je ne plaisante pas, l'espérance de vie est meilleure quand on est riche et en couple. C'est moche, je sais. Mais quelque chose me dit que ce n'est pas avec le gouvernement qui est le notre que ça va s'améliorer.

 

Je vous semble cynique ? Bah, c'est probablement sans rapport avec le fait que 2008 soit à priori l'année des franchises médicales, de la suppression de la durée légale du temps de travail – heu, mais alors, on m'aurait menti rapport aux heures sup' ? Non parce que si y'a plus de durée légale du temps de travail, les heures sup', elles commencent quand ? – de l'allongement des cotisations pour la retraite et j'en passe.

 

En même temps, ça pourrait être pire, on pourrait avoir un président de la république qui se déplace dans les avions des grands patrons – que en même temps faut pas exagérer, pour Bolloré, prêter son jet c'est comme prêter sa bagnole, ni plus ni moins, c'est un copain de Nico qui l'a expliqué – avec la chemise ouverte, les lunettes miroirs et la rolex au poignet. Voire il pourrait faire tout ça en mettant la main aux fesses d'une coureuse notoire. Et ça dans un pays musulman plutôt chatouilleux sur ce genre de comportement.

 

Juste après avoir présenté Bigard au pape. Et avoir ni plus ni moins piétiné devant un Vatican qui n'en demandait pas tant les principes de laïcité qui sont le fondement de la démocratie française.

 

Ouais, ça pourrait être pire.

 

Ben si, je suis sûre qu'on peut trouver. Enfin, ne vous inquiétez pas, si nous on trouve pas, j'en connais un qui le fera.

 

Bref, voilà, je voulais juste vous souhaiter la bonne année et voilà que je me mets à faire du mauvais esprit. Va falloir vous habituer, parce que je crois que 2008 va être l'année du mauvais esprit.

 

En plus d'être l'année:

 

– Du chèche parce que ayé, j'en ai acheté deux chez H&M et que ouah, en fait j'adore ça même si j'ai conscience d'être un poil en retard sur la tendance. Et aussi de ne pas être non plus méga classe avec. Pas grave je suis fachione et ça, franchement, ça n'a pas de prix. Surtout quand on met un pantalon de grossesse à même pas trois mois.

 

– Du gaspacho Alvalle qui déchire sa race et que plus jamais tu te fais suer à en faire toi même rapport que ça sera jamais aussi bon. En plus t'arrives jamais à enlever toute la peau des tomates et du coup y'a des morceaux de peau dans ton gaspacho et ça gache.

 

– De "Private Practice" parce que ça me rappelle Melrose Place, que c'est moins gore que Greys Anatomy et qu'il y a un gars, Peter, qui pourrait bien dammer son pion à Derek.

 

– Du Mac Do parce que – c'est malin – ça fait partie de mes envies de grossesse de m'avaler des Royal Cheese à tous les repas. C'est Zermati qui va être content.

 

– De "Millenium" de Stieg Larsson, que si tu l'as pas commencé t'as trop de la chance vu que c'est un polar suédois qui tue et qu'en plus c'est en trois tomes du coup t'en as pour un bon moment.

 

– De l'autre Bruni, la seule qui personnellement m'ait jamais plu, à savoir Valeria. Son film, Actrices, est un concentré d'humour et de réalisme sur la difficulté d'être une femme de 40 ans dans une société où si tu n'as pas procréé tu n'es rien. En plus dans la vraie vie elle est avec Louis Garrel l'homme au grain de beauté plus hot tu meurs, de 15 ans son cadet. Valéria, c'est notre Demi Moore à nous, le talent en plus.

 

Voilà, je pense qu'on peut difficilement faire plus décousu comme premier billet de l'année. A croire qu'être enceinte ne me rend pas forcément très musclée du bulbe. Et puis après une longue pause comme celle-ci, il faut que je retrouve mes marques !

 

Edit: J'ai bien conscience que ce billet est gravement apolitique de gauche. Mais j'ai décidé que 2008 sera aussi l'année des convictions assumées. Avec, je le sais, le risque de déplaire…

Là où on se dit bon Noël

Et oui, voilà, ça fait 21 jours qu'on ouvre les petites fenêtres de notre calendrier de l'Avent, 21 jours que les rues brillent, 21 jours qu'on se dit que merde, on a toujours rien fait niveau cadeaux.

 

21 jours à penser que de toutes façons, Noël ce n'est plus ce que c'était, cette overdose de fric, de biens de consommation, de désirs qu'on nous crée même qu'on nous Carla brun… heu Claudia Shiffer et tout et tout.

 

21 jours qu'on se prend grave la tête pour savoir où qu'on le fête cette année. Non parce que si on fait le 24 au soir à Lyon mais que le 25 on doit être chez ta mère à Bordeaux et le 26 au Noël de Mémé vers Vesoul, va falloir que tu m'expliques quel moyen de transport on utilise, tu vois ? Et puis je te rappelle que l'année dernière on a ouvert les cadeaux le 25 au matin chez ta soeur. Alors que tu sais pertinemment que pour moi Noël c'est justement le 25 au matin. Pas le 24 au soir, pas le 25 à midi, non, le 25 au matin. Or chez ta soeur, j'ai bien senti qu'ils le vivent pas super intensément, le 25 au matin. Rapport qu'ils l'ont fait à 14h. Personnellement ça m'a tout gaché. Et me dis pas que c'était pour que ta mère soit là. Parce que ça figures-toi que j'avais bien remarqué que c'était elle le noeud du problème. A ce propos je te préviens que si elle me refait encore une fois le coup de m'acheter une nuisette taille 36 rien que pour que je lui dise qu'elle s'est trompée de dizaine, je lui fais bouffer ses perles.

 

Bref, 21 jours qu'on est en pleine magie de Noël. Je ne sais pas vous mais moi je crois qu'en réalité le meilleur dans Noël, c'est l'attente. Parce que le jour même, donc, on est rarement super détendus du kiri. Que de toutes façons, les cadeaux, tout le monde les ouvre, tout le monde crie que c'est super et ensuite tout le monde les laisse en plan. Même – voire surtout – les gamins. Qu'en plus avec les cadeaux techno, tu te tapes deux heures à déchiffrer un mode d'emploi en japonais – même en français il est en japonais – à t'engueuler avec au choix ton frère/ton mec/ton beauf qui a tout mieux compris que toi, tellement bien qu'il arrive au final à te verrouiller le super organiseur Blackpurple à 3000 euros que tu as ENFIN réussi à te faire offrir. Le lendemain tu vas devoir appeler douze numéros de hot line pour qu'un mec te file enfin un code de déblocage. Qui ne marchera pas.

 

Je ne te parle même pas du chateau playmobil qui t'a coûté un I-phone, qu'à côté un meuble Ikea c'est avec deux doigts que tu le montes et à l'envers les yeux fermés si t'as envie. Chateau avec lequel tes moutards ne joueront absolument jamais. Probablement parce qu'il est tellement criant de vérité que leur imagination, elle ne peut plus s'exprimer. En tous cas beaucoup moins bien que quand le chateau c'est le bac à linge sale. Pour ton plus grand plaisir.

 

Bon, voilà, on fait l'impasse sur le saumon fumé qui s'est tellement démocratisé que t'en bouffes tous les jours de l'année et que du coup, en voir à Noël c'est un peu comme si on te servait des knakis pour la saint sylvestre. Motus évidemment sur la buche qui sera de toutes façons dégueu rapport que la buche c'est mauvais vu que c'est fourré à la crème au beurre et que ce truc pas super digeste ne supporte pas la chaleur et encore moins les estomacs déjà pleins.

 

En revanche, niveau conversations, moi je dis on devrait être un poil plus sereins que l'année dernière. Beh oui, on aura déjà pas à se prendre en pleine face que notre soeur, celle avec qui on a partagé la même chambre pendant des années, mangé les mêmes pates les soirs de disette, regardé l'école des fans dans le nuage de gitanes de pépé, celle là même, va voter Sarkozy "parce que lui au moins on sent qu'il veut vraiment faire avancer les choses". Bon, je ne te cache pas que sarko risque malgré tout d'occuper les foules mais ce sera plus glamour, tu vois ? Genre, est-ce que tu crois qu'il la paye toi, la chanteuse ? Non parce que je ne veux pas dire mais moi j'avais des infos super sérieuses sur la présentatrice télé. De toutes façons, c'était pour nous faire oublier le coup de Khadafi tu penses. C'est arrangé leur histoire. Comme Claudia Shiffer et David Copperfield. Pfff, tu sais tout toi hein ? Il peut pas juste être VRAIMENT être amoureux ? Non ? En même temps ça ne m'étonne pas de toi. Ce que je veux dire par là ? Tu sais très bien ce que je veux dire par là. Un coeur de pierre. Voilà ce que tu es. Je sais, ça ne fait pas plaisir. Mais parfois il faut aussi appeler un chat un chat. Et si ce n'est pas ta soeur qui le fait, je me demande bien qui. Et puisque que tu ne me le demandes pas, je te le dis quand même. Oui j'ai vraiment voté pour lui. Et non je ne le regrette pas un instant. Et oui je trouve qu'on a qu'à bosser le dimanche si on veut plus de fric. Des questions encore ?

 

Etc etc etc…

 

Mais vous savez quoi ?

 

Malgré tout ça, malgré tout ce qu'il y aura probablement de pire que ça, j'arrive encore à y croire.

 

A quoi ?

 

Ben à la magie de Noël pardi.

 

Et ce Noël, je vous le souhaite merveilleux, chaleureux, généreux mais aussi un peu dégueu, un peu neuneu, et surtout sans goût de trop peu.

 

Et je vous dis à très vite, dès que ces vacances auront pris fin, dès que l'année sera terminée. Je vous dis merci aussi pour tout, pour ces mots si doux.

 

Edit: La photo du film c'est parce que pour moi c'est THE film de Noël par excellence. J'aurais aussi pu mettre Sissi, le petit Lord Fauntleroy, Harry rencontre Sally, Star Wars – ouais nous tous les noël on se fait les six épisodes – Tiffany's breakfast ou n'importe quelle connerie qui passe sur M6 et qui met en scène un SDF qu'en vrai c'est le père Noël. Mais La vie est belle, c'est tout simplement MON esprit de Noël. Voilà.

Pas prévu…

Parfois, il arrive des événements imprévus.

 

Ce blog par exemple. Quand je l'ai commencé il y a deux ans ou presque, c'était juste pour trouver un moyen de me débarrasser de toutes ces douleurs ressenties à force de ne pas aimer ce corps trop gros. Et puis il y a eu un premier commentaire. Puis un second. Puis un troisième. Et à force, écrire ici est devenu une drogue. Lire vos mots aussi. Mais ça n'était pas prévu que cela devienne aussi important.

 

Ecrire une pièce de théâtre, ça non plus ce n'était pas prévu. Se faire enfler par un soit-disant producteur véreux et pervers non plus. Qu'une solution se profile finalement et qu'on puisse peut-être enfin la jouer sur une toute petite scène parisienne encore moins. Mais je n'ai rien dit hein. Parce que tant que ce ne sera pas totalement sûr, je préfère faire genre que c'est foutu. Oui c'est de la superstition. Et aussi une certaine conscience du ridicule.

 

Me casser la figure trois fois dans la journée vendredi, ce n'était pas programmé. Faire cramer les steacks hachés non plus.

 

Passer un mois de novembre à avoir l'impression d'être frappée d'un mal mystérieux, n'en parlons pas.

 

Voir un trait bleu apparaître à l'endroit où j'étais bien persuadée qu'il n'y avait aucune raison qu'il en apparaisse un, autant vous dire que "pas prévu" est un sous-évalué comme terme.

 

Ouaip. Ce n'était pas prévu.

 

Mais à priori, ce week-end là, à Trouville, après que je sois sortie ivre morte des Vapeurs suite à une surconsommation évidente de calvados, les spermatozoïdes de l'homme ont décidé de faire un gros doigt à la méthode Ogino. Voire de jouer à Koh Lanta. Et de genre attendre patiemment pendant SIX jours qu'un ovule se pointe.

 

A ce jeu là il y en a un qui a manifestement gagné.

 

Le pactole.

 

En gros, voilà un week-end qui n'a pas fini de nous coûter bonbon. D'ailleurs autant vous dire que l'homme a définitivement rayé de la carte toute la région allant grosso-modo du Touquet à Grandville et qu'à peine le mot Normandie est prononcé son visage se couvre de pustules purulentes.

 

Bref, voici ce qui depuis quelques semaines m'empêchait d'être totalement ici. Entre les nausées permanentes, la fatigue proche du coma et les mille et une questions qui m'assaillent en permanence, j'ai un peu de mal à rassembler mes idées. Mais aujourd'hui, cette étoile de 8,9 mm a trouvé sa place. Dans ma tête. Non parce que dans mon corps autant dire que l'intrus a déjà bien pris ses aises. Limite on pourrait penser qu'il s'est aménagé un loft si j'en crois les gens qui se lèvent dans le métro SPONTANEMENT alors que THEORIQUEMENT a 8 semaines de grossesse, on n'est pas censé voir quoi que ce soit…

 

Voilà, huit semaines c'est peu et c'est beaucoup. Huit semaines c'est plein de peut-être, de pas sûr et de on verra bien. Mais je ne me voyais pas non plus vous le cacher encore quatre longues semaines. Quatre semaines à l'issue desquelles on sera certains que le têtard s'est définitivement accroché…