Catégorie : Leçons de mode

Ambre, Cuir and Red

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Hier Ambre et Zaz sont venues goûter. On s'est raconté notre vie, extasiées sur la chemise vintage d'Ambre en se demandant où elle avait mis ses seins quand même, on lui a fait manger des cookies parce que là ça va bien le style boyish, d'accord tu es bombasse, oui mais non, quoi. On a fait des essais de rouge à lèvres, si, Zaz, regarde, si tu le poses un tout petit peu au dessus du coeur de la bouche, ça te va super bien et vas-y Caro, fais la péter la robe en cuir, viens on va faire des photos de modasse, même que j'ai ma démo de "Sorry boy", on danse, Rose tu serais ma guitare et Lou, on s'en fout, t'as dix ans mais tu as le droit au rouge pupute parce que c'est mercredi. Hey jolie fleur du printemps, bouge ton corps pretty girl. Et t'en penses quoi d'une frange, pour moi ? Non mais moi je vais te dire, j'ai ABANDONNÉ mes cheveux. Une bonne fois pour toutes.

Et sinon, il reste des cookies ?

Hier donc, on a passé une après-midi 100% progestérone 0% neurones et c'était joyeux. Et ça tombait bien parce qu'hier je n'étais pas spécialement joyeuse.

Je vous tiens très vite au courant pour les prochaines dates d'Amber and the dude, possiblement un soir fin décembre dans un chouette lieu. Et je vous reparle aussi très vite de son collier, fait par une de ses copines qui semble avoir de l'or dans les doigts. En tous cas moi j'aime. Et j'aime aussi Zaz et Ambre.

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Edit: Non, l'appartement n'avait pas été cambriolé ou mis à sac quelques heures auparavant. Merci les moins de 4 ans.

Décompensée

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Outre le fait que mes pieds ont la forme d'un lego, ils sentent. Et pas la rose, si on voit ce que je veux dire.

Je sais que je brise un mythe et que les 5 garçons qui me lisaient (je parle des hétérosexuels, les autres ne devraient pas être affectés plus que ça) et nourrissaient quelques fantasmes inavouables à mon égard ne reviendront plus jamais.

Mais le fait est que c'est la triste et sordide vérité. Aucune paire de pompes ne résiste plus de deux ou trois mois à cette fatalité. Hier encore, Helmut, jouant avec mes derbies à talons achetés en septembre, a mis son nez dedans et s'est exclamée: "ahhhh, ça pue".

On notera au passage les progrès de langage considérables de cette brillante enfant.

"Quand tu sauras dire distinctement 'ça sent mauvais', je prendrai ta remarque en considération", lui ai je répondu un brin mesquine (elle m'avait blessée).

Hélas, je ne peux qu'admettre que ma fille bien que poussive intellectuellement, ne souffre d'aucun trouble olfactif. Mes derbies sont à deux doigts d'être bonnes pour la benne. Elles rejoindront au cimetière de mes pompes pourries une mémorable paire de baskets qui fit penser à tout mon groupe d'amis lors d'un week-end à la campagne qu'un fennec crevé s'était planqué sous un lit.

Jusqu'à ce que la vérité éclate au grand jour. Mes Nike quasi neuves s'étaient transformées en armes de destruction massive.

Bref, tout ça pour dire que contrairement à ce que beaucoup pourraient penser au vu de la colonie de chaussures qui squattent ma penderie, je ne suis pas particulièrement dingue des pompes. Je suis tout simplement CONTRAINTE de les faire tourner avant que ce ne soient mes proches qui tournent… de l'oeil.

Il faut en outre ajouter à ce capital odorifique un poil pesant, une jambe plus courte que l'autre qui me donne une très légère claudication (invisible à l'oeil nu, je tiens à le préciser, on a sa dignité) qui nique tous mes talons droits.

Tout ça pour dire quoi ?

Tout ça pour dire que je me suis acheté la semaine dernière (parce que j'y étais obligée, ne me forcez pas à revenir sur mon petit handicap) une paire de chaussures dont je suis tombée en amour. Elles ne m'ont provoqué aucune ampoule depuis que je les mets, elles sont chaudes ET à talons.

Et j'ai l'impression qu'elles pourraient être mises par Garance Doré (je sais, c'est pathétique de me demander désormais quand j'achète un truc si Garance le validerait ou non) (mais j'assume, je ne sais pas, ça doit être depuis que l'internet mondial sait que je sens mauvais des pieds, je suis désinhibée).

Le jour de l'achat, je suis rentrée trop fière et ai attendu avec une impatience non dissimulée le verdict du churros (il arrive juste après Garance Doré dans la liste des personnes dont j'aime bien avoir le feu vert) (en fait juste après Zaz mais je préfère qu'on ne le lui répète pas, il serait peut-être vexé) (l'avis de Chloé compte aussi, si j'y pense bien).

J'ai bien évidemment été servie.

– Tu as vu mes nouvelles chaussures ? Elles ne sont pas super canons ? (question comprenant la réponse, tactique bien connue des femmes qui veulent aider leur mari dans le déroulement d'une conversation qu'elles souhaitent voir rester amicale)

– (Sourire amusé du churros) Ouah, c'est le genre de chaussures qui semblent crier: "ma propriétaire lit le Elle".

Baoum. (Bruit de la fille qui s'évanouit de bonheur sous le coup de l'énorme compliment de son homme alors même qu'elle n'espérait qu'un "mmmoui").

– Tu… tu crois ?, Roh, arrête, tu exagères un peu, hein. Non ? (interrogation de pure forme, prononcée avec un air faussement emmerdé, sur le mode "c'est peut-être gênant d'avoir l'air si edgy de la chaussure, non, je veux dire, vis à vis du reste du monde, ignorant de la mode et des must have ?")

Puis, pour avoir confirmation de la beauté sans fin de mes compensées:

– En tous cas, tu les aimes, donc ?

– Mmmm…

– Mmmm… quoi ?

– Non c'est juste que moi je préfère les choses plus… plus…

– Plus passe-partout ? Plus classiques ? (ton méprisant de la fille qui se voit en train d'appeler son agent pour qu'il vire ce pauvre garçon qui lui sert de mari) (parce qu'avec des pompes pareilles on peut avoir un agent, on m'excusera).

– Non, plus… féminines.

Arghhhhhreglllehrrrrr. (Bruit de la fille qui s'étrangle de stupeur et comprend qu'elle est condamnée à être incomprise. Et qui réalise qu'elle n'a pas d'agent).

– Non mais en même temps tu sais, moi…

– Ouais c'est bon, je sais, ton truc c'est les seins.

– Ouaiiiiis. (Ricanement gutural d'un adolescent prépubère venant d'apercevoir la copine de sa grande soeur en sous-vêtements). Même qu'à poil avec tes chaussures bizarres, tu serais super bandante.

– Ecoute moi bien mon garçon (voix très aigue). Mes "chaussures bizarres" sont des Mellow Yellow. Et il m'a fallu en effet de longues heures à potasser de nombreux magazines féminins pour avoir la présence d'esprit d'acheter la DERNIERE paire du magasin, ce dernier ayant été dévalisé par des femmes au goût indiscutable ET TRES FEMININES. Quoi qu'il en soit, crois moi, tu n'es pas prêt de me voir à poil, avec ou sans talons d'ailleurs. Quant aux chaussures "féminines" (mot littéralement craché à sa figure) mon chéri, dont je suppute qu'elle doivent être dans tes fantasmes vulgaires des genres d'escarpins panthères de pute, laisse moi te dire que tu peux te les mettre ou je pense.

Le pire ? Le pire c'est qu'il a eu l'air un peu excité à cette idée. Les louboutins panthère. Où je pense. Je ne fais pas un dessin.

Salut.

Edit: Je vous laisse avec quelques clichés vraiment artistiques de cette paire de chaussures absolument pas bizarres et de toutes façons tellement confortables que vous pourrez bien les conspuer que ça n'y changera rien. Je les garderai jusqu'à ce qu'elles se mettent à fouetter.

Edit2: Je nie toute volonté d'augmenter ma crédibilité fashionesque en avec ce billet, dans le but d'augmenter mes chances au concours du Elle.

Edit3: Non, il n'y a aucun message subliminal dans l'Edit2. Ah, si, il y en a un en fait. Je sais que certains petits malins votent plusieurs fois par jour ou ont trouvé le moyen de le faire. Fanchement, ce genre de pratique ne servira pas ceux ou celles qui en ont "bénéficié", voire même ça risque de les disqualifier. (En l'occurence je parle de moi). Et je détesterais gagner de cette façon là, en plus, je n'y trouverais aucun intérêt. Donc merci à ceux et celles qui votent, c'est génial. Mais pas de zèle ni d'entourloupes. Merci.

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Edit4: I know, on aime beaucoup le lino.

De nos jolies jambes. Enfin… les vôtres.

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Hier il y avait chez moi ma cousine Steph. Une de celles dont je vous parlais récemment. Elle a des jambes immenses, un cul parfait et une poitrine généreuse.

On pourrait imaginer qu'elle est consciente d'avoir tiré le gros lot à la loterie de mère nature la truie.

Que nenni.

"Tu devrais mettre des jupes courtes avec ces jambes sa race que t'as", je lui ai lancé, en essuyant la bave au coin de mes lèvres devant ces guiboles d'1m12.

"Tu rigoles ou quoi ? Avec le VENTRE que j'ai ? Moi tu sais je tourne avec cinq jeans et toujours les mêmes. Sauf que les mêmes évidemment que celui qui te va à la perfection, tu ne le trouves jamais".

En apparté, c'est vrai, on ne retrouve JAMAIS le jean de la mort qui nous transforme en barraque à bites. Et ça c'est dommage.

Je précise que ma cousine ne dit pas "baraque à bites", ça c'est moi, tout le monde n'est pas vulgaire dans cette respectable famille.

Bref, mon propos, parce qu'il y en avait un, c'est que ma cousine devrait mettre des mini-jupes. Et probablement pas mal d'entre vous. Enfin je me comprends, par exemple moi mon point fort ce ne sont pas mes jambes (euphémisme pour parler de mon syndrome "grand buste"), donc la mini j'oublie.

Mais on m'aura comprise: quand est-ce qu'on va arrêter, bordel, d'être aussi sévères avec nous même ?

C'était mon quart d'heure nènèsse de la fesse.

Edit: Ma Steph, tu es une bombasse et va falloir finir par te le mettre dans ta petite tête choucroutée.

Les jolies robes d’Hân Nguyen

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Quand elle était petite et qu'elle habitait encore au Vietnam, Hân Nguyen dessinait des robes sur les murs que sa grand-mère cousait ensuite. Et puis un jour, il y a huit ans, alors qu'elle ne parlait pas un mot de français, elle es partie en France, à Paris, parce que c'est là qu'elle devait être pour vivre de sa passion.

Aujourd'hui, elle ouvre sa première boutique rue Saint Paul dans le Marais à Paris et elle maitrise notre langue quasi à la perfection.

Un tel destin me fascine et m'impressionne d'autant plus que je suis du genre à ne pas dormir pendant trois jours à l'idée de partir dans une ville inconnue. Je suis l'antithèse de l'aventurière, pesant le pour et le contre depuis des années d'un changement de direction professionnel, imaginant toujours le pire histoire de ne surtout prendre aucun risque. Alors forcément, ce petit bout de femme qui prend ses cliques et ses claques et qui tente sa chance dans l'univers impitoyable de la fashionerie, ça me laisse sans voix.

Du coup, quand William m'a envoyé un mail il y a quelques jours pour me proposer d'aller visiter la boutique d'Hân Nguyen, je me suis dit que ça rentrait carrément dans ce que j'aime faire ici, parler de parcours hors du communs, de femmes qui vivent la tête haute et bravent l'impossible.

Ok, j'étais également totalement flattée, pour une fois qu'on me proposait une "opé" modesque. Futilité, vanité, vacuité, toutes ces choses.

Je ne savais pas du tout ce que j'allais trouver, si j'allais aimer ou non, si Hân me plairait. Et il se trouve que j'ai été séduite par cette femme discrète qui s'anime en parlant des tissus liberty qu'elle chérit et de la vie qu'elle donne aux étoffes. J'ai également flashé pour un manteau rouge que j'ai laissé à regrets en partant, mais dont la légèreté sur moi et les formes aériennes m'ont ravie le temps d'un essayage. C'était un moment très gai, avec notamment Deedee qui porte si bien la petite veste kimono et son amie Adéjie, dont le ventre rond s'est lové automatiquement dans une robe que l'on peut fermer devant comme derrière, en laine d'un bleu qui évoque à Hân Nguyen les fleurs de lotus.

Voilà, une fois n'est pas coutume, un peu de mode sur ces pages, en espérant que les créations d'Anne rencontrent le succès qu'elle mérite. Entrez, entrez dans ce monde plein de poésie…

Edit: Les bijoux aussi sont fabriqués par Hân et si les vêtements ne sont pas donnés (tout est fabriqué dans un esprit "prêt à porter" en petite quantité), les colliers et bracelets sont très accessibles et merveilleusement gracieux.

Edit2: Ce que j'aime aussi dans les créations d'Hân, c'est qu'elle ne cède pas à la tendance pseudo "rock" quasi obligatoire désormais chez les nouveaux stylistes. Tout ne me correspond pas dans ce qu'elle fait mais il y a une authenticité qui me plait par dessus tout, une identité qui est la sienne.

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Reboostée

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Avant de me marier, je n'aurais jamais imaginé porter une robe bustier. Dans mon esprit, c'était pour les meufs à Victor Newman ou Ridge Forrester. Voire pour la mère de ce dernier. Complètement nineties, quoi.

Surtout, exposer mon gras de bras, merci bien, il y a des limites à l'humiliation volontaire. Et que personne ne vienne me dire que j'exagère pour tout ce qui est gras de bras. Il y a trois ans, je pesais 10 kilos de plus dont les 3/4 dans ce qui fait office chez moi de biceps. Sachant qu'il ne faut pas rêver, quand le gras s'en va, les manches chauve-souris sans pull arrivent.

Bref, on m'aura comprise, les robes bustier, ce n'était pas pour moi, no way, Never of my life me alive.

Et puis j'ai rencontré Olivier Freine. Le couturier qui aimait les femmes. Toutes les femmes.

Il n'y a pas été par quatre chemins, Olivier. Il m'a gentiment mais plutôt fermement expliqué que sur des épaules dodues, mieux valait ne rien mettre plutôt que des bretelles. Pourquoi ? Parce que quelque chose de très fin posé sur un support très spacieux, ça ne fait finalement que mettre en évidence tout ce qui est AUTOUR de la bretelle. Sans compter que la chair étant molle, tu lui colles une bretelle, pof, elle se laisse aller et lui creuse son lit. Résultat, des bourrelets sur les épaules. La cerise sur le gâteau du gras de bras.

Bref, je me suis laissée faire et j'ai accepté la robe bustier pour le jour J (en vrai je n'ai pas eu le choix, Olivier a l'amour vache).

Et je n'ai pas regretté, je ne me suis jamais sentie aussi vamp que ce jour là, esprit de Rita es-tu là. 

Par la suite, j'ai remarqué que Stéphanie aka BigBeauty usait sans retenue de ce type de robe et qu'à chaque fois je me disais que ça, oui, j'aimais.

Du coup, dès que je tombe sur quelque chose qui ressemble à un bustier, j'achète, c'est devenu de l'ordre de l'obsessionnel. Récemment encore, dans ma folie dépensière, j'ai acquis cette petite chose en liberty-like chez monoprix, rien que parce que les bretelles étaient amovibles. La taille étant bizarrement placée, entre l'empire et la vraie taille, (à moins, mais ça m'étonnerait, que mère nature cette truie m'ait mal bâtie), j'y ai collé une ceinture, en me disant qu'au pire ça dédramatiserait mon outfit.

Bref, je me suis prise tout le week-end pour Scarlett Johansson. Et je me suis demandé si par hasard je n'avais pas trouvé mon style.

En tout cas si ce n'est lui, c'est à mon avis son frère.

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Edit: Pour celles qui veulent lire l'histoire de ma robe de mariée c'est en trois épisodes, ici, et là.

Mon rituel beauté ou conseils de maquillage pour Juliette

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Il y a quelques jours, je reçois un mail d'une jeune lectrice qui avait pour objet une bien curieuse requête pour qui me connait un peu: "Quels conseils de maquillage me donnerais-tu pour passer un entretien d'embauche ou de stage" ?

Comment dire ? Est-ce bien raisonnable de se tourner pour cela vers une femme dont le combo makeup (apparté: j'ai appris récemment deux nouveaux termes trèèèèès 2010 voire 2011, "combo" (dont le sens m'échappe un peu mais je crois que ça veut dire en gros, "ensemble de choses", en l'occurence de produits de makeup) et "outfit", se dit d'une tenue vestimentaire. Croyez-moi je vais les ressortir.)

Dont le combo makeup, disais-je, ressemble à ça ?

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Ce billet pourrait d'arrêter là, les images parlent d'elles mêmes. Elles témoignent en l'occurence que je n'ai aucune légitimité pour répondre, tanche que je suis en thématique beauté. Mais premièrement, le mail de Juliette était adorable. Deuxièmement, j'avoue, le simple fait qu'une perdrix de l'année me lise me comble de fierté. ça n'est pas très reluisant, mais je crois qu'en gros, c'est comme si ça me déteignait dessus: si je parviens à intéresser les moins de 25 ans, c'est donc que quelque part, je suis encore dans le coup, non ?

Non.

Pour la bonne raison que personne un tant soit peu dans le coup ne dit encore en 2010 "dans le coup".

Il n'empêche que voilà, ça flatte mon ego, ce dernier étant du genre boulimique.

Troisièmement, et c'est toujours une question d'ego, Juliette me demandait ça, convaincue que j'avais, moi, une grande expérience en passage d'entretien, mais plutôt du côté employeur. (En fait je plais aux moins de 25 ans mais c'est sûrement mon côté maternel qui les rassure, je crois que je vais me pendre dans mon four et ensuite je reviens). Sur ce point, il faut néanmoins que je sois honnête au risque de casser mon image, je ne fais presque jamais passer d'entretien et c'est sûrement tant mieux, je suis du genre à vouloir tellement qu'on m'aime que j'embaucherais tout le monde.

Mais là n'est donc pas la question.

La question, et je tiens à y répondre, c'est: comment se maquiller pour un entretien.

J'aurais tendance à répondre, comme le reste de la semaine. Parce qu'à priori, le but, quand on passe un entretien ou autre moment pas nutella du tout, c'est de se sentir le mieux possible et sûrement pas déguisée. Il faut déjà déployer des trésors d'inventivité pour se vendre à tout prix, si en plus il faut faire ça avec dans un coin de la tête la crainte d'avoir du rouge à lèvres sur les dents rapport qu'on en a jamais mis et qu'on l'a fait à l'arrache, c'est difficile. Donc si on ne met jamais de red pupute, on évite de faire une tentative ce jour là. Idem pour le smokey eye, qui aux dernières nouvelles est complètement 2009 et qui en plus ne supporte pas la médiocrité.

Je déconseille également à Juliette de tenter de reproduire les maquillages ultra-perfectionnés qu'on voit fleurir sur les chaines Youtube ou les blogs des make up geek. C'est comme les macarons de Mercotte. ça semble un jeu d'enfant pour elle, mais vas-y pour obtenir le même résultat du premier coup. Personnellement ma seule tentative s'est soldée par un "ouéééé, maman a fait des langues de chat !" plutôt vexant.

Dernier tuyau: anticiper les situations gênantes. Par exemple, moi qui ai la larme facile – très – j'évite tout eye liner ou fard à paupières pour les rendez-vous importants. La moindre poussière, le moindre mot de travers , même gentil, et pan, me voilà gentil panda. Idem si on a la peau qui brille avec le trac, on fait l'impasse sur le fond de teint glowy (encore un nouveau mot que je kiffe de connaitre) et on se rabat sur un "oil-free" pas super glam mais qui évitera d'avoir l'air de sortir d'une baraque à frites.

Par contre, moi, par exemple, j'ai appris aux alentours de la trentaine que ma bouche
supportait plutôt bien le rouge rouge, alors j'y vais à fond, je ne sais
pas, c'est con mais ça me donne la confiance.

Et là je crois que c'est le seul objectif, finalement de ce rite étrange consistant à nous peinturlurer la face. Se remplir de la confiance qu'on n'avait pas à l'origine à l'intérieur de nous.

Voilà Juliette, pas sûre malgré tout d'avoir été très utile, je ne saurais te faire un cours sur le nioude, ni te donner des règles aussi définitive que pas de mascara sur les cils du bas. Je ne vais pas non plus te dire que la terracota c'est le mal, que le fond de teint s'étale au doigt ou au pinceau ou que le blush, malheureuse, doit absolument être à angle droit avec l'arrête du nez.

Personnellement, je suis adepte du less is more, je trouve étrange cette mode des fards à gogo que tu crois tout le temps que les nanas se sont pris une blinde avant d'arriver. Mais j'ai envie de te dire que si tu ne te sens bien qu'avec la paupière rose fluo, alors ne change rien, be yourself et yes you can, quoi.

Tain, je sens que ce n'est pas avec ce billet qu'on va m'envoyer des cargaisons de crème de la mer, moi.

Edit: Le contenu de cette trousse de beauté ridicule qui a pour seul mérite de pouvoir être emmenée en cabine dans l'avion – à cause de la transparence – est le reflet exact de mon matos à maquillage. Le fond de teint, très bon marché, est assez bluffant même si la première fois tu as vraiment l'impression de te tartiner de maronsuiss. Ce qui ne me dérange pas vu que je me damne pour un maronsuiss. Sinon, je suis très Avène et j'ai perdu mon mascara qui est théoriquement un Smoky Lash de Makeup forever et dont je suis très contente.

Edit2: Demain, ce blog reprendra une activité normale.

Edit3: Juste, je voudrais préciser que même si ce n'est pas flagrant, j'adore les produits de beauté. Ceci n'est pas un appel du pied aux annonceurs ou autres Séphora, mais on sait jamais quand même.

Question de poi(d)s


Pois

"En fait Caro, je voulais te poser une question. Tu étais ronde, avant ?", m'a demandé hier une personne avec qui je bosse depuis peu sur un projet (suite de ce machin si important dont je ne pouvais pas parler et dont je ne peux toujours pas d'ailleurs mais bref, ça suit son chemin).

En face, ma copine Lud, qui ne me connait pas non plus depuis très longtemps mais assez pour savoir qu'en effet, avant – et ce dans un passé assez proche – je n'étais pas vraiment mince, m'a lancé amusée: "C'est bon ça, non ?"

Bon… oui, on va pas se raconter des salades, hein. Déstabilisant aussi. Parce qu'autant être claire, je suis toujours ronde. Dans ma tête, pour commencer. Sur la balance aussi, beaucoup moins qu'il fut un temps, certes, mais pour n'importe quel Dukon, j'ai encore une dizaine de kilos "en trop".

Mais manifestement, pour cette personne – qui est immédiatement devenue ma meilleure amie pour la vie -, je suis tout simplement à ranger dans la catégorie passe partout, ni mince ni grosse, en tous cas pas assez pour justifier le titre de mon blog (c'est ce dernier qui a suscité son interrogation).

Pourquoi je raconte ça, outre le fait que j'ai un besoin certain de m'en vanter ? Parce que ça m'a fait prendre conscience que parfois, on a besoin que la vérité vienne de l'extérieur. De quelqu'un de pas impliqué, qui vous verrait pour la première fois et qui vous décrirait sans le poids (ha ! ha !) du passé, sans être influencé par un quelconque souvenir de vous AVANT. Parce que si je suis sincèrement persuadée d'être encore bien gironde malgré l'évidence de ma nouvelle taille 42, je suis également assez certaine que dans les yeux de mes proches, je le reste aussi. Comme ces derniers sont pour moi ce qu'ils sont à l'instant présent mais aussi ce que j'ai intégré qu'ils sont depuis que je les connais.

Ok, je vous perds, là, désolée, j'ai bouffé un Jean-Claude Van Damme au petit déjeuner et depuis, je le digère pas.

Non, sérieusement, en fait, je n'ai pas trop de message à faire passer, si ce n'est que oui, en six mois, j'ai changé. D'enveloppe. Et comme me l'a souvent suggéré docteur Z., ça n'a pas révolutionné ma vie. Je ne suis pas plus ou moins heureuse, pas plus ou moins aimée.

Après, je ne vais pas mentir, je n'ai pas mais alors pas du tout envie de reprendre mes kilos. Pourquoi, si je ne suis pas plus heureuse ? Pour toutes les raisons énoncées ici. Et aussi parce que jamais auparavant je n'aurais acheté une robe bustier à gros pois blancs. Ce qui est peut-être une mauvaise raison. D'autant qu'en passant, le churros, la voyant, n'a rien trouvé de mieux à dire que: "si, c'est joli, mais pourquoi tu la mets avec un t-shirt ?".

Ce que je n'aurais pas forcément mal pris si j'avais en effet décidé de mettre un t-shirt. Sauf qu'en l'occurence, c'est la robe qui est faite comme ça, en trompe l'oeil, on va dire.

Repasse au deuxième tour mon chéri, pour ta gâterie.

Mais revenons à nos moutons.

Je sais aussi pertinemment que ma terreur de regrossir est en soi une menace de reprise de poids. Cela dit, mine de rien, mine de crayon, j'ai l'impression de naviguer un peu moins à vue, d'être dans un rapport à la nourriture plus simple, dépassionné, disons.

Je me surprends encore parfois, les jours de grosse fatigue, à engloutir le contenu de mon assiette comme si une armada d'affamés étaient à deux doigts de me la voler. Quand je réalise que j'ai à peine gouté à ce que j'ai empiffré et que mon repas tient plus du remplissage que de la dégustation, j'arrive en revanche plus qu'avant à ralentir le processus. Et si je n'y parviens pas, je me dis simplement que j'attendrai que la faim soit réelle pour manger à nouveau.

Régulièrement, je fais un truc que je m'interdisais avant: m'acheter un super gâteau, part de flan ou mille-feuille, mes deux hits à moi. Ce jour là, le mercredi en général, je ne mange quasi rien à midi, pour me le savourer, mon péché.

Je continue à manger mon pain au chocolat sur le trajet du boulot, je continue à croquer mes deux carrés de milka après chaque repas. Et fait incroyable, j'ai en permanence une tablette dudit milka dans mon bureau, une tablette qui me dure en moyenne une dizaine de jours, voire plus. Jamais jusque là, je ne suis tombée dedans au point de lui faire un sort en trois minutes.

Voilà, c'était un billet totalement décousu, écrit parce que ça fait plus d'un mois que je n'ai pas vu Zermati. Un rendez-vous annulé, des jours de congés, et puis je ne sais pas, l'envie de prendre mon téléphone n'est pas assez forte. Probablement la tentation de faire une pause, de voir ce qui va se passer si je continue en cavalier seul, un peu de paresse, un come back en fanfare aussi de la velléitaire qui sommeille en moi.

Je vous tiens au courant bien sûr, de la suite des événements…

Edit: Au cas où la robe de betty boop ferait des émules, elle vient de chez Naf Naf.

J’ai attrapé un coup de soleil

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"Attends, t'as des seins, t'as une taille, qu'est-ce que tu demandes de plus à la fin ? Donc tu arrêtes un peu et tu me la marques, cette taille. Parce qu'une taille marquée = Fé-mi-ni-té", m'a asséné récemment une amie, Lud de son petit nom.

Que les choses soient claires, depuis que je suis en âge de choisir moi même mes vêtements, la taille j'ai décidé qu'elle se situait sous mes seins. Et que par conséquent, sortie de la fameuse coupe "empire", point de salut.

Non parce que tout de même, qui dit ceinture, dit ventre ET fesses.

Et puis dans ma quête désespérée d'un imprimé liberty ou tout au moins fleuri (si quelqu'un trouve par hasard ma personnalité perdue entre Place d'Italie et Opéra, prière de me contacter assez rapidement, je suis à deux doigts d'acheter des sabots, c'est dire s'il y a urgence), voilà que je tombe sur cette robette chez Monop (where else).

Là, forcément, me reviennent en mémoire les propos de Lud Cordoula.

Après tout, pourquoi n'essaierais-je pas, me dis-je, puisqu'en plus ma môman m'a offert pour mon anniversaire une carte cadeau chez mon city market préféré ?

Ni une ni deux, je l'essaie et comment dire ? J'ai attrapé un coup de soleil, un coup d'amour, un coup de je t'aime.

Depuis je ne la quitte plus, j'ai très nettement l'impression d'être la fille naturelle de Scarlett Johanson et de Sophia Loren.

Non mais c'est un truc de fou, je vous jure, le fait d'avoir la taille marquée me fait rouler du cul. Limite j'en suis gênée. Les hommes sur mon passage également.

Je frôle à chaque pas la luxation de la hanche mais en même temps je ne m'étais pas sentie si féminine depuis un bail. Voire jamais.

Ok, on va pas épiloguer sur le fait que d'avoir perdu du poids m'a aidée à franchir le cap de la robe ceinturée à la taille. Mais il se trouve que très franchement, je ne pense pas que cette coupe me flatte particulièrement. Seulement je crois que Lud a raison.

On a des fesses, on a une taille, on a des seins. And so what ?

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Edit: La robette coûte 39 euros et va jusqu'au 46. Sachant que là c'est du 42 et que je m'y sens à l'aise, alors que je suis encore plus proche du 44 normalement.

Edit2: Je sais, y'en a marre, je pourrais parler d'actualité un peu, aussi. Allez, juste pour le plaisir, qui a dit: "Je m’ennuie follement dans la monogamie, même si mon désir et mon
temps peuvent être reliés à quelqu’un et que je ne nie pas le caractère
merveilleux du développement d’une intimité. Je suis monogame de
temps en temps mais je préfère la polygamie et la polyandrie
."

Réponse: Carla Bruni, 2007. Moi je propose qu'on lui retire son permis de conduire. Des fois qu'il lui prendrait l'envie de mettre une burka, en plus.

Be my Venus

Venus

Salut les égéries*.

(*Petite piqure de rappel pour vous dire que c'est la dernière ligne droite pour candidater au concours des égéries venus)

Parce que bon, vous vous
rappelez qu'il y a quelques semaines je vous ai annoncé un partenariat
avec Venus, le rasoir des femmes overbookées, n'est-ce pas ? Outre le fait que donc on a
bien compris, je suis une femme non pas à barbe ni barbante mais bel et
bien à rasoir – me suis récemment renseignée pour une épilation laser
du maillot, zone que je n'arrive pas trop à gérer de quelque façon que
ce soit, il me couterait tout de même la bagatelle de 1000 euros pour
avoir le frifri dégagé

"A ce prix là, on prend en charge les quelques
poils qui pourraient malgré tout revenir,
évidemment
", m'a rassurée la patronne de ce qui est à mon avis un
business bien rentable. Encore heureux que pour 1000 euros on veuille
bien arracher trois récalcitrants, hein. Non parce qu'après m'être délestée d'une somme pareille, je n'aurais même pas de quoi m'acheter un rasoir jetable, encore moins une pince à épiler. C'est tout juste si mes enfants pourront encore avoir de quoi manger. Surtout Helmut qu'il vaut mieux avoir en photo qu'à table.

Bref, je reviens à mes
moutons – non, je ne suis pas en train de comparer mon frifri à un
ovidé, je fais simplement une transition, les égéries – et je me
concentre sur l'objet de ce billet.

Je vous laissais entendre la
dernière fois que devenir égérie de l'overbooking impliquerait non
seulement d'avoir sa photo dans les magasines mais également quelques
autres avantages. Il est temps d'en dire un peu plus. La future égérie
gagnera un relooking total, une séance de photo par un pro, MAIS AUSSI
tout un tas d'activités en compagnie de… sa marraine.

Égal… moi.

Autant
vous dire que j'ai écarté d'un revers de la main tout ce qui
s'apparentait à du sport, merci bien je me remets tout juste de ma
désastreuse séance avec Greg le coach.
Je n'exagère pas, il y a encore des mouvements que je ne peux pas
faire, du type un créneau. Et le fait que je n'ai pas de voiture n'est
pas une raison pour minimiser le préjudice.

Bref, hors de
question de se faire du mal, l'égérie et moi on ne se fera que du bien:
massages, cours de cuisine, spa, et j'en passe.

Je dois vous
avouer aussi que bien que légèrement vexée au départ que chez Venus ils
n'aient pas du tout vu la séductrice qui sommeille en moi mais plutôt la
débordada bordeline, je suis aujourd'hui plutôt très soulagée
d'échapper à la leçon de pole dance que gagnera madame séduction.

Enfin,
l'égérie débordée et overbookée aura le privilège de créer son blog sur
aufeminin pour raconter toutes ces aventures incroyables. Et pour
l'aider, ce sera qui ? Et bien bibi, tiens ! Parce que quand on est
marraine, on ne fait pas les choses à moitié…

Edit: Oui, sur cette photo il est absolument évident qu'il se passe quelque chose de torride entre Venus et Gertrude. Elle me déçoit, sur ce coup là, Gertrude.

Billet sponsorisé

Tendances de la netterie

Onglesbleus

Je reviendrai peut-être dans la journée avec une deuxième salve de sponsorisé Venus, parce que oui, je n'avais pas prévenu mais ça va se faire en épisode cette histoire. Un genre de saga.

Mais j'avais quand même envie de vous tenir au courant de deux ou trois tendances modesques qui, le temps d'arriver jusqu'à moi ne sont pas encore tombées dans le domaine de la désuétude.

– Il faut manifestement COUPER son jean et surtout ne PAS faire d'ourlet si tu veux être dans la trendytude. Je sais pas vous mais pour moi c'est une nouvelle pareille à celle qui déclarerait les pantalons usés à l'entrejambe hyper facheune. J'entends par là que j'ai une bonne vingtaine de jeans et autres en souffrance dans mon armoire que je n'ai jamais eu le temps/courage d'emmener à la retoucheuse. Sachant que le thermocollant et moi on ne s'est pas super bien entendu. Me reste donc à trouver un ciseau qui tranche et bonjour le nouveau dressing opulent.

– Le sweet mickey délavé qu'on trouve (plus) chez H&M est un vrai hit, une sorte de blockbuster de la tendance. On aime, on aime pas, on s'en fout à la rigueur, pour l'instant, il est tout à fait dans le vent. Et bien sûr j'en veux un alors que je clamais il y a deux mois à peine que jamais de la vie. C'est là où on voit que je suis une followeuse, en somme, pas une before.

– Il semblerait qu'à l'instar des vidéos des spécialistes de la beauté qui t'apprennent en général en dix minutes comment ressembler à un travelo/sapin de noël/bonbon arlequin/camion volé, les vidéos de modeuses fassent leur apparition. Ou comment se filmer à ne rien faire ou dire pendant deux plombes sur une musique trop edgy, en alternant la pose "je suis étonnée" avec celle de "Je réfléchis mélancoliquement" et enfin celle du "Et si je me caressais langoureusement l'épaule" ? Parfois, la bloguerie tourne légèrement en rond, isn'it ?

– On note un retour en force du corail au niveau du make up. Dommage pour toutes celles qui venaient ENFIN de dégoter le famous vernis taupe de Chanel, vous pouvez vous le mettre où je pense. L'été 2010 sera corail ou ne sera pas. Et que personne ne vienne me dire que corail c'est un genre de orange. Parce qu'alors, le tangerine, c'est quoi ? Du poulet ?

Sinon tu as l'option vernis bleu bien scratché à la amber way of life, qui sera ce soir sur la scène de Baltard même que moi j'ai trop trop peur pour elle…