J’aime #86

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Depuis trois jours, on se faisait régulièrement la réflexion que ça sentait la merde dans le salon. Mais on avait beau inspecter nos semelles, vérifier notre haleine (ON SAIT JAMAIS) et regarder derrière le canapé, rien. On a même accusé le bouquet un peu fané, parfois les vieilles fleurs, ça sent pas la rose. On a fini par se dire que ça devait être la litière, pourtant dans la cuisine. Mais on avait quand même un doute. Et puis avant-hier, j’ai voulu allumer un lampadaire et pour ce faire je me suis penchée au dessus du ficus.

Aka la sanisette de Jiji, donc.

L’occasion de constater que les uns comme les autres, on a un sérieux problème d’odorat. Parce qu’une dizaine de cacas atomiques, ça aurait du nous faire défaillir, mais non, on a juste changé l’eau des fleurs. Je ne sais pas à partir de quelle quantité d’excréments on aurait vraiment commencé à sérieusement chercher d’où venait ce doux fumet.

Bref, oubliez tout ce que j’ai pu dire comme niaiseries sur cet animal, la vérité c’est qu’il est complètement demeuré. Ou alors c’est nous. D’après mon amie V., les chats ne salissent pas l’endroit où ils mangent. Or la litière de Jiji jouxte sa gamelle. Du coup, toujours sur les conseils de V, on a mis la gamelle à côté du ficus. Hyper raccord avec la déco. Force est de reconnaitre que depuis, plus un caca.

« Après, t’as toujours la bonne vieille méthode des cure-dents dans le pot » m’a glissé Z., plus adepte de la méthode forte que des thérapies cognitivo-comportementales.

Je n’exclus pas totalement de ne pas y avoir recours en cas de récidive.

A part ça, j’aime… En lire plus »

J’ai testé Simone (en tout bien tout honneur)

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Si mère nature ne s’est pas foutue de moi au moment de l’attribution des cheveux – sus à la fausse modestie – en revanche pour ce qui est des ongles, y’a eu maldonne. Striés, fragiles, cassants et poussant en corolle. N’en jetez plus la coupe est pleine. Tout ça sur des mains dont la croissance s’est arrêtée bien avant celle des oreilles, cherchez l’erreur. Il n’empêche qu’en dépit d’un capital quasi nul, j’aime beaucoup les vernir. Le vernis c’est un peu comme les talons pour les pieds. Je ne sais pas, c’est comme si une fois parés de rouge, mes doigts me semblaient un peu plus fins et longs. Je suis du genre à ne pas cesser d’admirer mes mains quand elles sont manucurées. Si ça se trouve je suis onaniste des extrémités ?

Bref, j’aime bien porter du vernis. Un peu moins le mettre, d’autant qu’en bonne gauchère des familles, je ne sais rien faire de la droite, du coup cette dernière est en général bien plus réussie que sa copine (vous suivez ?). Parfois, quand j’ai le temps ou un événement vraiment important (mon mariage) (le « parfois », donc, est un poil exagéré) je vais dans un institut pour que le résultat soit plus joli. Mais invariablement, je suis confrontée à la même difficulté: à savoir, comment payer avec un vernis encore moyennement sec ? Et pire, comment remettre son manteau ou chercher son pass navigo, sans ruiner tout le boulot de l’esthéticienne ? Je ne vais pas maintenir plus longtemps le suspense: je n’y arrive jamais.

D’où ma curiosité quand j’ai entendu parler de Simone, qui est comme qui dirait le Uber de la manucure/pédicure. L’appli est hyper simple d’utilisation, vous sélectionnez votre soin, prenez rendez-vous avec une professionnelle qui vient à domicile (vous voyez où je veux en venir, terminé le casse tête du porte monnaie au fond du sac ou de la parka à enfiler) et vous payez après le soin, via l’appli. En lire plus »

Arrêt de la clope: 1 – Kilos: … hum.

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Et avec la cigarette, alors, t’en es où ? Et bien nulle part. Je veux dire, un an et demi que je n’en ai pas touché une seule. Je continue à m’appuyer sur une cigarette électronique, dans laquelle je mets encore un tout petit peu de nicotine, mais comme j’ai tendance à la perdre tout le temps et à ne jamais vraiment en avoir une qui fonctionne correctement, c’est plus de l’ordre de l’objet transitionnel qu’autre chose. (et je ne désespère pas de m’en défaire un jour).

J’avoue en éprouver une certaine fierté, fierté que j’entretiens jalousement d’ailleurs, parce qu’en vérité, il n’y a qu’à cette autosatisfaction que je peux me raccrocher quand je pense à tous les kilos gagnés avec cette petite plaisanterie. Je ne suis pas totalement revenue à la case départ d’avant Zermati, mais on ne va pas se cacher derrière notre petit doigt, arrêter la clope, c’est le passeport assuré pour un cul boudiné un an plus tard. Certain(e)s semblent parvenir à limiter la casse, manifestement ça n’est pas mon cas, à chaque fois que j’ai tenté de décrocher de cette cochonnerie, mes bourrelets s’en sont frotté les mains. Je ne peux pas vous dire combien, j’ai arrêté de me peser en même temps que j’ai jetté mes briquets. Mais je n’ai pas besoin d’une balance pour avoir la confirmation que mes jeans me serrent. J’imagine que ça doit avoisiner les dix kilos.

Prétendre que je le vis très sereinement serait au delà du mensonge, évidemment je geins tous les jours en passant devant ma glace.

Mais. En lire plus »

Belle de fer

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Hier je me faisais la réflexion qu’un déménagement tout de même, ça n’est pas rien. Nous n’avons finalement bougé que de quelques kilomètres, nous sommes restés sur la même ligne de métro et je mets environ 15 minutes de plus qu’avant pour aller à Châtelet. Sauf que. Je ne vais presque plus à Châtelet, à moins d’y être obligée (ce qui était plus ou moins le cas avant, cela dit). Mais je m’égare. Un déménagement comme celui-ci, donc, ça n’est pas rien. Nous sommes toujours les mêmes mais pas tout à fait. Le fait que chacun ait désormais son espace a considérablement dilué les motifs de crispation (« dégage de ma chambre, bolosse » est l’une des phrases qu’on entend beaucoup moins). Paradoxalement cela dit, le salon est plus que jamais finalement LA pièce la plus fréquentée de la maison (ne vous excitez pas trop à vouloir absolument donner des chambres à vos enfants, la vérité c’est qu’ils n’en ont rien à foutre, ce qu’ils veulent, eux, c’est squatter VOTRE place sur le canapé). A titre personnel, je crois que je suis peut-être celle qui ressent encore plus fortement ce changement. Travaillant à la maison, je m’en imprègne tout au long de la journée, je me familiarise avec ses bruits et ses lumières, qui changent au gré des heures. Je connais désormais toutes les caissières de Monoprix, ai mes habitudes à la boulangerie et la maison de la presse, repéré le meilleur fromager du marché et connais la carte du japonais par coeur. Je ne sais pas si ce sont mes souvenirs d’enfance qui remontent, si tout cela était inscrit dans mon ADN sans que je le sache, mais je suis subjuguée par l’apaisement que me procure le fait de vivre dans un lieu qui fleure la province. Ma nouvelle ville n’est pas particulièrement jolie, mais j’en adore la place de la mairie et la médiathèque à deux pas de chez moi. Entendre les cloches de l’église, emprunter ce passage plus étroit que le chas d’une aiguille pour emmener Rose dans sa nouvelle école, commencer à croiser des visages plus familiers… Trois fois rien et pourtant la sensation de faire ma place. Et, cerise sur le gâteau, la possibilité, si j’en éprouve le besoin, de me frotter à nouveau en un coup de métro à l’effervescence parisienne. Je dis souvent qu’on ne réalise à quel point tout va plus vite à Paris que lorsqu’on s’en échappe. Je crois que j’étais arrivée à un stade où je ne pouvais plus, où tout me semblait trop haut – le 13ème est en plus un arrondissement à très forte densité urbaine – trop bruyant. Je ne suis pas à la campagne, loin s’en faut, mais cet entre deux me va bien, mieux encore que je ne l’imaginais. En lire plus »

J’aime #85

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Ce week-end au festival de La Rochelle, Parents Mode d’Emploi a été sacré meilleur programme court. Et a également remporté le prix des collégiens, ce qui est peut-être même encore mieux. Je ne suis qu’une auteure parmi une vingtaine d’autres de cette série, mais ça ne change rien à la fierté ressentie. Si un jour on m’avait dit ça, je ne l’aurais pas cru. Je veux dire, que mon travail consisterait à faire vivre des personnages et d’être payée pour leur faire faire et dire des conneries. Tout ça en côtoyant des gens un peu fous, drôles, délicats et névrosés (enfin, moi, surtout). Je le dis souvent mais mon mantra est depuis longtemps celui-ci: « la vie a plus d’imagination que toi ». Guess what ? C’est vrai.

Je profite de cette minute d’autosatisfaction pour vous annoncer que les 26 minutes seront diffusés le 30 septembre. Je les vois tout à l’heure – je m’étais un peu avancée la semaine dernière, les calendriers ce n’est pas mon fort -, je vous raconterai mes impressions. (j’y vais, mais j’ai peur).

Voilà, à part ça samedi c’était « l’anniversaire avec les copines » de Rose. Pour la première fois je crois depuis que j’ai des enfants, j’avais préparé quelque chose (il était temps). Une chasse aux trésors. Qui aurait du se dérouler dans le jardin, sauf que coup de bol, il est tombé des containers de flotte toute la journée. ça s’est donc terminé en parcours fléché des toilettes à la salle de bain en passant par la cuisine et la litière du chat. C’était vraiment génial. Quand la fête a pris fin, je m’attendais un peu, j’avoue, (même si bien sûr je ne l’avais pas fait pour ça, c’est pas mon genre) à ce que ma fille se jette dans mes bras, la truffe humide et les yeux mouillés pour me décerner le titre de la  meilleure maman de tous les temps. Au lieu de quoi je me suis entendu dire que l’année prochaine ça serait quand même mieux que le coffre au trésor soit vraiment enterré.

Je peux vous dire que l’année prochaine ce sera surtout « Jacques a dit » et « jeu de la statue ».

En plus j’ai mangé tous les chocobons.

Sans parler de cet instant vérité dont je me serais volontiers passée. Alors qu’elles étaient en train de goûter, Rose se fait complimenter sur sa tresse colorée qu’elle garde précieusement depuis Oléron, pour la montrer à ses copines. Et Rose de répondre, un peu désolée et très gênée: « ouais, je l’adore, mais bon, ma mère veut que je la coupe parce que… parce que bon, à l’intérieur elle dit que y’a plein de… (voix basse) vous voyez, quoi, des… poux. » Et là, l’hystérie. « Han mais moi pareil, j’en ai PLEIN ! » « Moi j’en ai plus que toi, ma mère en a encore vu deux sur le chemin ! » « Moi j’ai surtout des lentes ! » Un peu plus et on votait pour la miss poux de la journée.

Depuis, donc, je me gratte.

A part ça, j’aime… En lire plus »

La misère du monde

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Depuis des jours, je me demande. Comment parler de tout ça. Est-ce que ma voix peut compter ? Est-ce que glisser quelques mots indignés changera quelque chose ? Ou bien est-ce que cela ne servira qu’à apaiser ma mauvaise conscience d’occidentale bien tranquille dans sa maison fraichement rénovée ? Je n’ai pas la réponse. Je n’ai pas parlé à chaud de ce tout petit enfant qui semblait dormir la tête dans le sable. Parce que tout ce que j’essayais de coucher sur le clavier me semblait indécent. L’image m’obsède comme elle doit vous obséder. Mais une fois dit ça, je fais quoi ? Est-ce que je suis prête à accueillir dans ma maison fraichement rénovée une famille de réfugiés ? La réponse est non, je ne vais pas vous la jouer Marc Lavoine et sa clique de people, dont l’indignation est bien sûr louable, mais dont je doute qu’ils vont ouvrir les portes de leurs maisons secondaires probablement vides hors saison. Alors j’ai dans un premier temps décidé de me taire, parce que je reste convaincue que ces choses là doivent se régler au plus haut niveau. Que si Barack Obama ne l’avait pas fait à l’envers à Hollande au moment où ce dernier voulait dégommer Bachar, on n’en serait pas là. Qu’aujourd’hui, les frappes en Syrie vont certes tuer des islamistes mais aussi des rebelles légitimes dans leur volonté de faire tomber ce dictateur – accueilli à bras ouverts chez nous par Sarkozy il y a quelques années, SHAME ON US. Que pleurer cet enfant et les autres, c’est le moins qu’on puisse faire mais que ça leur fait une belle jambe à l’arrivée. En lire plus »

Illuminée

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Partenariat

Je me souviens, quand les travaux de la maison se sont achevés, mon architecte – j’aime énormément dire « mon architecte », je trouve ça encore plus chic que d’avoir une styliste – m’avait dit: « maintenant, tu fais comme tu veux mais je serais toi, je mettrais le paquet sur les luminaires. Tu n’as pas idée à quel point une simple applique peut donner de la personnalité à un séjour, idem pour les lampes de chevet ou toute autre source de lumière ». Comme je suis une bille en déco, j’ai suivi scrupuleusement ses conseils et doté mon salon notamment d’un superbe double-lampadaire mural qui éclaire la table et le mur jaune. Mais j’avoue que pour le reste des pièces, à part mon truc en plumes au dessus de l’escalier, j’y étais allée mollo (à cause de l’argent, essentiellement). C’est dire si j’ai sautillé de joie (vous ne voulez pas vraiment me voir sautiller) quand les filles de Lightonline, un « pure player » de luminaires en ligne m’ont proposé un « coaching lumière ». Avec à la clé, la possibilité de garder l’une des pièces prêtées pour me faire une idée de ce qui irait bien avec ma maison (guess what, j’ai décidé de ne plus répondre à leurs coups de fil, je veux tout garder finalement). Plus sérieusement, je sais désormais ce que je vais demander au père Noël. Parce qu’en effet, rien ne donne plus de chaleur et de caractère à des pièces par ailleurs plutôt très simplement meublées qu’une guirlande lumineuse, un nuage chamallow rose ou un lampadaire dont je volerais volontiers l’abat jour pour m’en faire une robe (ben quoi). Mais mieux que des mots, laissez-moi pour l’occasion vous guider un peu dans ma maison… En lire plus »

Option j’tembrouille

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Alors déjà, je voulais vous remercier pour l’accueil réservé au billet d’hier, c’était chouette d’entendre vos rires. D’autant que sur instagram la veille, j’avais senti que je n’étais pas loin de la lapidation publique, donc je ne vous cache pas que j’avais un peu peur que certain(e)s ne voient pas d’un très bon oeil ma boulette.

Sinon, pas grand chose à raconter aujourd’hui – dieu merci, Jiji n’a pas à affronter un plongeon dans la mare ou un empoisonnement au vermifuge tous les jours. Ah si, tout de même, après seulement deux jours de lycée, j’ai eu le plaisir de faire connaissance – au téléphone mais c’était déjà trop – avec la CPE de mon fils. « Oui, bonjour madame, je me permets de vous déranger pour vérifier quelques points avec vous. Votre fils vient de me justifier son absence hier à son premier cours de latin par son obligation d’aller chercher ce jour là sa petite soeur à l’école, vous confirmez ? » En lire plus »

Le jour où j’ai failli tuer Jiji

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Je dois vous avouer que je vois se profiler la semaine à venir avec un certain soulagement. Depuis que je suis rentrée de vacances en effet, il m’était difficile de me remettre sérieusement au travail. Même si les enfants ont grandi et n’ont plus tout à fait les mêmes besoins que lorsqu’ils étaient plus petits, travailler en leur présence relève quand même de l’exploit. Tout particulièrement la semaine de la rentrée, qui implique des demandes de fournitures au fil de l’eau, des larmes à sécher pour cause de pas de copines dans la nouvelle école, des soupirs quant aux emplois du temps forcément de merde, et j’en passe.

Ceci étant dit, je me félicite d’avoir offert une oreille plutôt attentive à toutes leurs confidences et récriminations, gagnant au passage quelques points. Parce que vendredi, j’ai dégringolé de mon piédestal de mère. A l’heure où j’écris ces mots, je me sens d’ailleurs encore clairement en probation.

Parce que vendredi, j’ai failli tuer Jiji. En lire plus »