Sur le fil

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La semaine dernière, mon fils est parti pour un camp d’éclaireurs – en gros les scouts mais sans les bondieuseries – dans le sud de la France. Cette fois-ci, comme il s’agissait d’un séjour consacré uniquement aux « ainés » (= 400 ados de 15 ans et plus en mode retour à la nature avec à la louche 4 adultes censés surveiller la circulation des joints) (c’est mon interprétation un poil alarmiste, bien sûr, mon fils hurlerait à la diffamation s’il me lisait) nous avions gentiment insisté avec son père pour avoir des nouvelles (« c’est simple, pas de texto pour nous dire que tu es bien arrivé, plus jamais d’éclaireurs ») (les deux mamelles de la parentalité sont le chantage et… le chantage). Curieusement il a obtempéré (ah, le sentiment de satisfaction qui étreint la mère quand elle trouve enfin le moyen de rétorsion qui fonctionne).

En revanche, pour nous prévenir de l’heure du retour qui avait lieu vendredi devant le Château de Vincennes – difficile de faire plus loin de notre nouveau chez nous – ce fut plus compliqué. Sur les coups de 20h, alors que nous étions au restaurant avec des amis, il a consenti à nous envoyer un long message plein de tendresse: « 23h30 si tvb ». En lire plus »

Questionnaire de Woolf (emprunté à Causette)

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Je vais faire quelque chose de très très 2007 aujourd’hui. Je vais m’auto-interviewer en prenant le prétexte d’un questionnaire trouvé dans le magazine Causette paru cet été (je ne lis pas souvent Causette, je l’avoue, je devrais mais souvent ça me tombe des mains, comme toute la presse magazine en ce moment d’ailleurs et croyez moi que ça m’interpelle moi qui suis journaliste. Mais je suis évidemment admirative de ce que tente d’accomplir Causette). C’est Fanny Ardant qui se collait aux réponses et j’avais bien aimé. En réalité je dois le confesser, j’adore les questionnaires de Proust et tout ce qui s’en rapproche, j’adore lire les réponses des personnes qui s’y prêtent et comme je suis évidemment très auto-centrée, je suis toujours très flattée d’être interviewée. Même par moi même.

Et puis Woolf, quoi (dit la fille qui n’a jamais rien lu de Virginia Woolf). En lire plus »

Tartinée

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Hier, alors que je regardais par le plus grand des hasards le Grand Journal – je fais partie de ceux qui aimaient Maitena Biraben avant qu’elle ne parle du discours « de vérité » du Front National – j’ai entendu Vincent Dedienne, un humoriste que j’aime bien, citer Baudelaire pour justifier le fait que son spectacle était largement autobiographique: « le premier venu, pourvu qu’il sache amuser, a le droit de parler de lui ».

J’aime bien.

Je n’ai pas la prétention de toujours parvenir à amuser – d’autant moins qu’à l’heure où j’écris ces mots, je suis censée avoir écrit au mois quatre ou cinq sketchs pour Parents mode d’emploi et que… hum (zéro) – mais bon, je m’en rappellerai les jours où j’aurai des scrupules à raconter ma vie ici.

Voilà, à part ça, et bien pas grand chose, nous sommes sans enfants, j’ai mal à l’oreille – je ne veux pas dramatiser mais je crois qu’en fait je suis condamnée à enchainer les otites ad vitam – et j’éprouve une difficulté certaine à ne pas me croire moi même en vacances. C’est l’un des gros problèmes je crois de la vie d’une mère free lance. Elle s’invente parfois qu’elle est calquée sur le rythme de ses enfants. Et du coup, toutes les sept semaines environ, bam, c’est le drame. En lire plus »

Five little things

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Déjà, merci pour vos rires hier et aussi vos conseils et liens vers des articles super intéressants. Je sais désormais ce qu’est une VMA et, plus important encore, qu’il ne faut pas dépasser les 60% de ladite VMA si on veut brûler du gras et pas du sucre. Seul problème: compte-tenu de ma VMA (en gros la vitesse moyenne) si je cours à 60 % de cette dernière, à mon avis c’est même pas du surplace que je vais faire. Je vais RECULER. Si ça se trouve, sur mon canapé, là tout de suite, je BRULE DU GRAS.

Je retiens aussi qu’à priori on ne maigrit pas en faisant du sport. Bon à mon avis, ça dépend d’où on part, aussi. C’est toujours pareil, j’imagine, un corps déjà relativement svelte ne va en effet pas fondre en s’activant. Mais quand on a quelques kilos en trop (hum), bouger tout en conservant la même alimentation fera forcément fondre quelques capitons. SI. A minima ça tonifie. SI. (je vous en supplie, ne me dites pas que non, même pas, parce que même si on est d’accord que l’objectif premier c’est de se sentir bien, j’ai quand même besoin de m’imaginer que ce qui se passe à l’intérieur va se voir à l’extérieur (et je ne parle pas ici de l’amélioration du transit intestinal) (je suis traumatisée par le commentaire n°38 déposé sous le billet précédent).

Allez, cinq petites choses, donc… En lire plus »

Running, saison 12 épisode 1

 

joggJe l’évoquais ici modestement – vous me connaissez je déteste me mettre en avant – j’ai repris la course. (j’ai couru trois fois en deux semaines, je crois qu’on peut parler d’une habitude). Je ne veux préjuger de rien mais il n’est pas impossible que je devienne accro. Ni que je sois super gaulée d’ici peu.

Certes, j’y vais piano. Mais après avoir réitéré samedi en changeant mon itinéraire (à savoir en ne me contentant pas de tourner comme un hamster dans un parc de douze mètres carrés) j’ai eu la confirmation qu’en réalité je ne courrais pas SI lentement et qu’à priori l’appli Runtastic pédale dans la semoule si les distances parcourues le sont dans un périmètre limité. Il n’empêche que ça n’est pas si simple le running. On a coutume de vous expliquer que c’est un sport facile, qui ne nécessite aucun équipement particulier, gratuit et à la portée de tous. MAIS BIEN SUR. C’est sans compter les vingt mille dilemmes qui très vite s’emparent de la coureuse qui dès l’aube part à petites foulées chercher son nouveau cul (ah parce que oui, au risque de perdre un peu de mon aura, la perspective de laisser sur le bas côté un peu de mes vilaines graisses blanches et cotonneuses (pour comprendre, c’est ici) entre un peu en compte dans ma récente nouvelle addiction) (ça et bien sûr l’amour du sport).

Bref, voici à peu près comment ça s’est passé AVANT… En lire plus »

L’hiver arrive

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Vous trouvez vous aussi que le froid a une odeur ? J’aime bien. J’aime bien l’odeur de la terre froide, celle de l’air qui pique un peu les poumons quand on prend sa première respiration dehors. Je sais pertinemment que dans trois jours je vais pleurer que je n’en peux plus de cette saison de merde et de la nuit qui tombe à midi. Mais hier, alors que je m’en allais chercher des pizzas (on a déjà fait le japonais la veille et je suis déjà arrivée au bout de l’offre de bouffe à emporter dans ma petite bourgade, ON EST MAL), j’ai senti ce petit parfum d’avant-noël. Et je me suis dit qu’on ne perdait jamais l’enfant qui est en nous, parce que malgré moi, j’étais un peu émue à l’idée de ces premières fêtes dans notre nouveau chez-nous, un chez-nous qui ressemble plus à celui de mon enfance que les appartements dans lesquels nous avons habité depuis si longtemps.

Il faut dire qu’en plus Rose est déjà en pleines répètes du spectacle de Noël du centre de loisirs et chante en boucle « Enfants de Palestine, ou enfants d’Israël… » Et je pleure A CHAQUE FOIS. En lire plus »

Up and Down d’octobre

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Comme je le disais hier sur Facebook…

Tu crois que tu as enfin trouvé ton équilibre, que tu sais exactement doser l’énergie que tu consacres à ta famille et celle que tu mets dans ton travail. Tu es persuadée que ça y’est, tu les vis tes plus belles années, que la thérapie fonctionne et que tu es devenue cette femme zen et épanouie, qui pratique la pleine conscience les doigts dans le nez, qui n’élève plus jamais la voix et qui surtout croit en un avenir radieux. Certains matins, même, en dépit de tout, tu te trouves jolie, voire… bonne*

Et puis ton lave-vaisselle te lâche.

Bref, pardonnez-moi mais du coup ça me rend chafouin cette histoire (et accessoirement ça va me faire grossir parce que ma solution à cette avarie est toute trouvée: pizzas, japonais, chinois et mac do).

Du coup je vous colle un up and down rapide (j’ai de la vaisselle à terminer) (oui, essentiellement des verres mais quand même).

*(oui bon ça c’est pour les besoins narratifs)

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Les dix endroits où je rêve d’aller un jour…

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Oui, encore un billet de feignasse. Mais il faut me pardonner, je me suis remise à courir (jeudi dernier) (une fois). La vérité c’est qu’à l’heure où vous me lisez, normalement, je suis justement en train de gambader avec mes deux copines de running. Je ne veux pas m’avancer mais je crois que je suis en train de devenir accro (deux fois, quoi). Bref, à l’heure où blanchit à nouveau la campagne et après avoir commis l’erreur, hier, de sortir avec un trench ultra léger, j’ai forcément des envies d’ailleurs, si possible des ailleurs où il ferait plus de 22°. Je vous ai déjà listé mes endroits préférés dans le monde, en France et à Paris. Mais bien qu’étant plutôt vernie niveau voyages depuis quelques années, il reste dans ma dream list quelques lieux que j’espère vivement voir un jour. Sans avoir la certitude que ce soit possible, essentiellement à cause de l’argent. Mais en tous cas, si jamais la fée des miles se penchait sur moi, je voudrais trop me rendre… En lire plus »

Le club des cinq à Marseille

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Ce week-end avec mes copines, on est allées s’encanailler à Marseille. J’ai toujours aimé cette ville d’amour, déjà parce qu’enfant elle marquait le point de départ des vacances en Corse. Je n’y voyais alors que le port où nous attendions parfois de longues heures caniculaires pour embarquer dans les entrailles du Napoléon, mais malgré tout, Marseille était auréolée de cette atmosphère du large que l’on prend l’été. Et puis petit à petit je l’ai connue un peu mieux, j’y ai passé des week-ends chez E.

E. n’est plus là et revenir à Marseille a toujours ce petit goût aigre doux, celui des souvenirs si bons qu’ils font un peu mal.

Ce week-end, le temps était encore estival et ces 48h ont filé à la vitesse de la lumière. Toutes les cinq, nous nous connaissons si bien que nous aimons chacune de nos bosses, de nos pleins et de nos déliés. On sait les douleurs, on sait les joies, on sait les doutes et les peurs. On sait jusqu’où on peut aller trop loin, on se prend le bras quand la pente est trop raide, on laisse passer les silences quand ils sont la seule réponse à l’indicible. On monte la garde quand il n’y a pas de verrou aux toilettes, on connait le parfum des unes et des autres, on se pardonne nos humeurs et nos maladresses. On parle cru, on parle trop, on écoute aussi, on a compris que c’est sans doute souvent la seule chose qui importe. ça et sucer les têtes des gambas avant de les décortiquer, parce que sinon on s’en met partout. On rit, surtout, à en pleurer des larmes grosses comme les sardines qui bloquent l’entrée du vieux port. Ce week-end, toutes les cinq, on a bu des cocktails sur le toit du Sofitel, on s’est baignées dans les eaux cristallines de la petite calanque de Malmousque, on a mangé des paninis au vallon des auffes, on s’est extasiées devant le Mucem, construction démente et démesurée, dentelle de béton sur la grande bleue. On est montées – en bus – à la Bonne mère, on a goûté au calme de la Vielle Charité et on a mangé chez un Corse au Panier. Quand on est reparties les joues rouges de soleil et un peu fourbues, on avait le coeur un lourd. Et puis on s’est dit que si ça faisait mal que ce soit la fin, c’était parce que ça avait été bien. Un des nombreux lieux communs qui font du bien qu’on a égrenés pendant le week-end. En lire plus »

C’est dans la boite…

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Partenariat

J’ai déjà du vous en parler, je suis celle dans la famille qui prend les photos. Au point sûrement d’agacer parfois mes ouailles à force de les mitrailler. Mais c’est plus fort que moi, j’imagine que je mène une course perdue contre le temps qui passe et que j’ai l’illusion de figer pour l’éternité tous les instants marquants de mon existence. Je m’aperçois qu’au fil du temps, probablement biaisée par le blog, aussi, j’ai ce réflexe de toujours imaginer le cliché que je pourrais faire de tel ou tel point de vue, de tel reflet du soleil sur la façade d’un immeuble, d’un motif de street art ou de quoi que ce soit qui retienne mon attention. Certains y verront la dérive des réseaux sociaux, une façon finalement de regarder le monde à travers un filtre, je ne sais pas, j’ai l’impression personnellement que la vie a plus de saveur lorsqu’on tente de voir du beau même là où il n’y en a pas. Mes talents de photographe ne sont néanmoins pas à la hauteur de l’amour que je porte à cet art. Ce qui ne m’empêche pas de persévérer, après tout personne n’interdit à qui que ce soit de chanter faux sous sa douche. En lire plus »