Le portnawak du vendredi

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Hier Jiji a passé sa première après-midi tout seul à la maison. Je ne vous cache pas que j’avais une légère appréhension quant à son comportement. Je n’aurais pas été super étonnée de retrouver un canapé lacéré, une table basse revisitée et du pipi sur les oreillers. S’il est très propre, Jiji a déjà par deux fois pissé sur le sac de la chérie ainsi que sur celui d’un copain du machin. A mon avis – oui désormais je suis convaincue que les chats pensent – c’est une façon 1) de prévenir ma fille qu’elle n’a pas intérêt à s’en aller et 2) à mon fils que son seul ami, c’est lui.

Quoi qu’il en soit, non seulement le petit amour n’avait pas fait une connerie mais en plus il attendait sagement derrière la porte qu’une présence humaine fasse son apparition. Quand la chérie est arrivée, il s’est littéralement jeté sur elle et l’a embrassée. Oui, embrassée. C’est ainsi, nous avons un chat qui fait des baisers, qui pleure et qui parfois, même, se marre. Vous pouvez vous foutre de moi si vous voulez, il n’y en avait qu’un comme ça et nous l’avons trouvé. La seule chose qu’il ne sait pas faire à vrai dire, c’est se nettoyer le cul. Ce qui pose malgré tout un léger problème.

Voilà, à part ça, le portnawak du vendredi… En lire plus »

J’ai lu le dernier Delphine de Vigan et…

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… je l’ai descendu en à peu près une journée. Et encore, mis bout à bout, je pense que je l’ai avalé en trois ou quatre heures. Est-ce que c’est en soi un critère de qualité, je n’en sais rien, j’ai cessé depuis longtemps en vérité de me demander si ce qui me plait est une grande oeuvre, je suis capable de me plonger avec délices dans des choses extrêmement légères et peu exigeantes. Mais Delphine de Vigan a depuis son dernier opus, « Rien ne s’oppose à la nuit », une caution littéraire. Elle est estampillée « chef d’oeuvre », donc à priori, on est loin du thriller facile et bien huilé. Sauf que ça se lit comme un thriller bien huilé. Mais qu’une fois refermé, on y réfléchit, on se demande à quel moment on s’est laissé berner, à partir de quelle page on a compris qu’en plus d’être en effet le récit d’une rencontre étouffante, d’une amitié qui tourne au drame – un schéma largement exploité par nombre de romans et films, dont le plus célèbre reste pour moi « Jeune fille cherche appartement » – ce livre était une métaphore. Celle du Je qui est toujours un autre, celle de la fiction qui n’en est probablement jamais vraiment une, de même que l’autobiographie ne sera jamais le reflet total de la Vérité. En lire plus »

Fail maternel

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Je n’allais pas vous laisser sans vous rassurer quant à l’état des enfants après cette journée de rentrée. Figurez-vous que tout s’est en effet bien passé pour Rose. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça n’est pas grâce à moi. Avec mon sens inné de la psychologie – ça vaut bien la peine que je balance 60 euros par semaine – je n’ai rien trouvé de mieux, à quelques minutes de partir, de tenter de lui faire apprendre notre nouvelle adresse. Je ne sais pas, j’ai du me dire, « tiens, et si je la faisais stresser un bon coup au pire moment ? ».

A ma décharge, tout partait d’un bon sentiment (comme l’enfer en est pavé). A savoir que je me suis souvenu que son frère avait un peu – totalement – calé sur cette question lors de sa visite chez le véto – Jiji va beaucoup mieux, merci, si ce n’est qu’on s’interroge assez sérieusement sur son état mental – (on préférait quand il était amorphe en fait) (je pense qu’il va parvenir à lacérer la télévision à ce rythme là). Et je me suis dit que si ça se trouvait, dans cette nouvelle école, les enfants de CE1 qui ne connaissaient pas leur adresse étaient peut-être lapidés sur la place publique, allez savoir. En lire plus »

It’s a new day…

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C’est peut-être parce qu’on y est arrivés au premier jour des vacances scolaires, mais cette nouvelle maison nous apparait depuis qu’on y est installés comme un lieu de villégiature avant tout. A tel point qu’hier soir, aucun de mes trois enfants ne croyait réellement à cette histoire de rentrée. Je ne vous dis pas les négos pour les convaincre de se coucher à une heure décente. Il faut dire qu’ils n’avaient jusque là jamais connu ça au quotidien: les repas dehors, les escaliers qui craquent, le jet d’eau quand il fait trop chaud. Quant à nous, nous avons beau avoir vécu tous deux « en maison » durant notre enfance, nous avions un peu oublié, j’imagine.

Compliqué d’ailleurs aussi pour moi, je l’avoue, de trouver mes marques et mes repères pour travailler. Je teste différentes pièces, différentes positions. C’est le même canapé, oui, mais bizarrement je ne m’y cale plus comme avant, lui préférant mon lit et le calme de ma chambre. Je me sens prête pour un bureau à vrai dire, j’ai l’illusion d’y écrire différemment, d’autres choses. En lire plus »

J’aime #84

felin

Je sens que vous avez tous envie d’avoir des nouvelles de Jiji (ah non ?). Et bien il ne vomit plus. Et il semble grandir. Je ne vais pas jusqu’à le peser, non (mais j’avoue l’avoir envisagé) mais il me semble un peu plus lourd sur mes seins. Il passe à peu près les trois quarts de son temps à dormir et le reste à faire des conneries. Il ne supporte pas qu’on mange et lance des miaulements offusqués à chacune de nos bouchées. J’imagine que s’il pouvait parler, il nous lancerait qu’on est quand même des gros bâtards de se taper une côte de boeuf pendant que lui se cogne des croquettes au goût poulet.

Il a du se sentir à un moment ou à un autre offensé par les pieds de la table basse (RIP), ne daigne dormir qu’à un endroit précis du canapé, sur l’épaule gauche du Churros ou en écharpe autour de mon cou. Il ne semble par ailleurs avoir qu’un seul but dans l’existence: déjouer notre attention pour aller vivre sa vie dans le jardin, ce qui lui est formellement interdit tant qu’il n’aura pas été vacciné. Parfois, il essaie de rugir et c’est comme s’il nous rappelait qu’il est quand même un félin, merde. Dans la seconde d’après, il vient se blottir contre n’importe quel être humain en couinant comme un bébé. Pour repartir dans la minute qui suit chasser férocement un moustique (et parvenir une fois sur deux à le chopper, il faut le reconnaitre). D’une manière générale, il n’a pas beaucoup de suite dans les idées. On le voit parfois partir comme un dératé, poursuivi sans doute par un stylo qui traine ou les fameux pieds de la table basse, pour s’arrêter brusquement et se lécher le derrière, tranquillou, l’air d’avoir totalement oublié que deux secondes avant il avait une armée de terroristes à ses trousses. En fait c’est pas que c’est con un chat, c’est juste que ça passe vite à autre chose, quoi.

Voilà, à part ça, un j’aime du lundi, histoire d’oublier que cette fois-ci ça y’est, c’est la rentrée…

J’aime… En lire plus »

The five little things of the month #2

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C’est avec un air faussement contrit que je vous l’annonce: Jiji me préfère aux autres membres de la famille. Bon, ok, en réalité ce n’est peut-être pas tout à fait moi qu’il préfère. Jiji préfère mes seins aux autres membres de la famille. Je ne peux pas m’asseoir deux secondes sans qu’il rapplique et grimpe sur ma poitrine (enfin, grimpe, n’exagérons rien, j’ai été généreusement dotée, mais ce n’est pas non plus le Mont Blanc). Et d’y rester des heures solidement campé comme sur un promontoire ou, plus gênant quand même, s’acharnant à tenter d’y trouver du lait.

Je peux vous dire que ça ne m’aide pas à garder mes distances. Cet après-midi, je revois mon quelqu’un après presque deux mois d’interruption estivale. Et j’ai très très peur de n’avoir pour seul sujet de conversation… mon chat.

A part ça, un peu de culture s’il vous plait. C’est vendredi et ce sera le billet « Five little thing » (j’y tiens, je suis fluent). En lire plus »

Mémère à chat

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On ne va pas se mentir, je n’ai jamais été une fille à chats. J’en ai eu dans ma vie, mais je ne pourrais pas prétendre m’être attachée plus que de raison, à part peut-être à Pom, la chatte noire que ma copine Béa m’avait offerte pour mon anniversaire après l’avoir trouvée dans le parc de l’école, abandonnée et rachitique. La tête de ma mère ce jour là. J’avais développé une certaine relation avec cette chatte certes sauvage mais qui avait néanmoins besoin de moi pour l’aider à accoucher (je vous parle d’un temps où la stérilisation des animaux n’était pas un sujet très à la mode).

Bref, je ne suis pas une fille à chats, mais Jiji c’est pas pareil vous comprenez.

C’est Jiji. En lire plus »

Oléron, mes impressions

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Donc je suis plus ou moins censée avoir repris le boulot. La.grosse.blague. Essayez de reprendre le boulot avec trois enfants à demeure, plus un chaton. Lequel a vomi. Ce qui nous a tenus en haleine toute la journée. Est-ce que c’était grave, est-ce qu’il fallait appeler sos vétérinaires, et là quand même, il dort beaucoup, non, sur internet ils disent que s’il est hagard, c’est une urgence, je le trouve hag… noooon, pas le ficus, ok il n’est pas hagard, mais quand même, il a vomi et il parait que ça se déshydrate en un rien de temps à cet âge là, est-ce qu’il a bu, dis, Jiji, tu as soif, pourquoi il ne boit pas ce con, oh là là, il dort encore, tu crois qu’on le réveille, en même temps, c’est comme les bébés, faut pas les réveiller, ça casse leur rythme, en plus s’il est malade, il a besoin de se reposer, attends, Rose, bien sûr qu’on va aller acheter des fournitures, mais là tu comprends, on a un PROBLÈME.

Bref, le chaton a vomi et moi du coup j’ai rien foutu de mon lundi.

Quelque chose me dit que ma productivité va en prendre un coup. Toujours est-il que je vous avais promis une sorte de débrief sur Oléron et qu’à force ça va être daté. Non qu’on aie écumé les endroits branchés de l’île, hein, mais mes bons plans charentais en novembre, je sens que ça va vous faire une belle jambe. Je vais vous faire une sorte de Up and Down, ça ira plus vite, d’autant qu’au final, vous allez le constater on a pas non plus beaucoup bougé, par conséquent mon city guide ne va pas vous mener bien loin. En lire plus »

Jiji l’amoroso

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Si vous me suivez sur Instagram vous ne pouvez pas ignorer que notre vie toute entière tourne depuis 48h autour d’un astre nommé Jiji. 10 cm et moins de 100g je pense mais à peu près autant d’influence qu’une armée de blogueuses mode. Cette boule de poils aux proportions parfaites semble avoir été conçue pour lyophiliser d’emblée quiconque pose ses yeux sur elle. Et croyez-moi, ça n’était pas gagné gagné en ce qui nous concerne, le churros et moi même.

Je ne sais plus si je vous avais dit – je vous dis beaucoup de choses – mais donc pour mon époux, la question de l’animal était réglée, c’était non. Pas envie de s’emmerder avec les crottes, pas envie de se creuser la tête pour les vacances et de toutes façons, dans un appart, une bestiole, c’est malheureux, point barre. « Et en plus je sais bien qui c’est, au final, qui va se taper la litière ».

Et puis, à force de harcèlement en règle des trois enfants, il y a eu, un été, cette phrase en l’air, dont nous nous mordrons à jamais les doigts: « bon, ok, si un jour on a une maison, promis« . Ce qu’on avait pas dit. En lire plus »

Et soudain j’ai chu

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J’avais dit fin de semaine, nous y voilà. A la fin de la fin, oui, je sais.

Nous sommes rentrés mercredi et j’avoue que ces deux petits jours de presque vacances buissonnières – revenus mais encore un peu aux abonnés absents – ont une saveur particulière. On (re)prend nos marques dans la maison, on débroussaille un peu, on fait des machines – des tonnes et des tonnes de machines – on se délecte d’avoir à nouveau accès au dieu des internet (dans la voiture, le machin, pour consoler sa soeur qui se lamentait de quitter le soleil et la mer: « pense à cette grosse bouffée de wifi que tu vas te prendre »).

J’avoue, j’ai également depuis 24h tenté de booker une maison en Corse pour Août prochain et mis une option virtuelle sur un hôtel de dingue dans une île grecque. Je vous rassure, rien d’exceptionnel, chaque année lorsque la rentrée se profile, je me raccroche aux branches d’un prochain départ, histoire de me donner une raison de recommencer, encore et encore. Et puis les jours passant, je réalise que le quotidien vaut aussi son pesant de cacahuètes et que la vraie vie se joue surtout là. Mais il me faut ce sas de décompression, j’imagine. En lire plus »