Un mois. Un mois que j’ai arrêté de fumer. J’ai cru comprendre que cela pouvait en intéresser certain(e)s que je narre ici mes impressions et mes galères de sevrage, dont acte. Honnêtement, je ne vais pas y aller par quatre chemins, c’est dur. Je veux dire, je ne suis pas en dépression, je n’ai pas – encore – pris dix kilos et je n’ai pas remplacé cette addiction par une autre encore plus bizarre, comme celle consistant par exemple à manger le bulbe de mes cheveux (ça existe). Mais ça ne va quand même pas tout le temps bien fort.
Je suis à mon avis « médicalement » sevrée, au sens où je n’utilise presque pas ma cigarette électronique – je la garde en gros pour les moments dits de « sociabilisation », ceux où la tentation est la plus forte – (mais comme je suis au fond du trou je ne vois quasiment plus personne, donc en gros je ne l’utilise pas trop) et qu’en plus j’y mets désormais la plupart du temps du liquide sans nicotine. Mais, et je le savais pour être déjà passée par là, finalement la dimension purement biologique du tabagisme n’est pas la plus chienne. C’est bien sûr tout l’attachement psychologique qu’il faut briser et là on n’est pas rendus (en tous cas moi). La semaine à la montagne fut à ce sens très symptomatique. Parmi mes clopes préférées (et on est d’accord, les plus connes) il y avait celle du télésiège (bonjour, j’adore l’idée de cramer encore un peu plus violemment mes poumons en fumant à 2700 mètres d’altitude, en plus c’est tellement sympa de perdre un gant en cherchant mon fucking briquet). Allumée en général à dix secondes d’arriver, après une guerre du feu gagnée de haute lutte (avec quelques dommages collatéraux, donc, RIP mon gant droit et mon bâton gauche), elle avait ce goût incroyable des vacances, de l’interdit, me faisait tourner la tête aussi, mais je n’en avais cure, ponctuant ma première taffe d’un « putain c’est bon », soufflé en même temps que ma fumée. En lire plus »