Mois : octobre 2007

Le dindon du Mini Palais c’est moi

Bon je ne le fais pas souvent mais là, je vais user de mon grand pouvoir de nuisance – ben oui parait que quand on est blogueur on peut faire vendre, alors pourquoi que je pourrais pas aussi faire dé-vendre ? – pour décourager les quelques inconscients qui auraient dans l'idée d'aller dans the place to be du moment – quoique je crois que c'était surtout the place to be de cet été m'enfin c'est pareil -, je veux parler du "Mini Palais".

 

Le restaurant installé dans le Grand Palais, sous les arcades notamment.

 

Pourquoi que je vous le déconseille ?

 

Parce que c'est cher, pas très bon et qu'en plus on vous y prend un poil pour des cons.

 

 

Et pourquoi que ça m'énerve ?

 

Parce que personnellement je suis à 50 euros près, que lorsque que je fais garder mes enfants et que je prévois depuis le début de la semaine d'aller me sustenter dans un endroit chic et choc avec des amis à qui j'ai survendu le truc vu que le truc en question on en parle partout, et bien ça me met grave en pétard de m'apercevoir qu'on m'a prise pour un dindon.

 

Pourtant, ça avait drôlement bien commencé. L'endroit est vraiment magnifique, lustres gigantesques et disproportionnés, béton ciré sur les murs, vue sur les arcades d'un côté et sur la verrière du grand Palais de l'autre. Musique tout droit sortie du Costes et clientèle fashion trendy qui tue.

 

Bon, je sais, tout le monde n'aime pas ce genre d'atmosphère. Mais moi, parfois, j'avoue, j'aime bien me prendre pour Carrie Bradshow et avoir l'impression d'être à New-York alors que juste j'ai pris le metro.

 

Le problème, c'est que le reste ne suit pas.

 

Déjà, rapport qu'on était super contents de se retrouver nos amis et nous, on a commandé une coupette de champagne rosé. Et croyez moi, c'était pas le prix d'une grenadine.

 

Dans les deux secondes on a eu notre champagne. Accompagné de nos plats et de notre bouteille de pinard dans la foulée. Heureusement qu'on avait pas dit qu'on prendrait un café à la fin du repas parce qu'ils nous l'auraient apporté en même temps.

 

Là, déjà, tu comprends que l'objectif c'est pas que tu restes des plombes. C'est que le lustre il a coûté cher et qu'il faut le rentabiliser, ma pauvre dame.

 

Bon, on a bu notre champagne super vite mais pas assez pour que nos plats restent chauds. Faut dire qu'un ramequin de risotto ça refroidit vite. Et même si le risotto il est à 28 euros, et bien l'a pas été programmé pour se maintenir à température. Ni pour continuer de cuire correctement une fois mis sur la table.

 

On ne parle pas du tartare de l'homme. Rectangulaire le tartare. Grand comme un delice-choc. Au moins il était froid dès le départ ce qui était un bon point. Par contre, les "vraies" frites, elles étaient sûrement vraies mais elles étaient surtout deux. 14 euros la frite moi je dis c'est de la patate en pétrole.

 

L'homme à ce moment là j'ai bien vu qu'il commençait une dépression.

 

Mais le pire était à venir.

 

Les desserts.

 

Comme il était mort de faim, l'homme a commandé une ganache au chocolat. En se disant, encouragé par la serveuse, que ça le calerait. Alors forcément, quand il a vu arriver une sorte d'émulsion blanche parsemée de petits points noirs tout ça dans un dé à coudre, là il a décompensé.

 

Surtout que je n'ai pas pu m'empêcher de lui dire que ça y ressemblait vachement. A du sperme.

 

A voir sa grimace lorsqu'il y a goûté, ça en avait aussi le goût.

 

Voilà, après on a eu les cafés qui manifestement nous attendaient depuis qu'on avait réservé la semaine d'avant. Et on s'en est tirés à plus de 200 euros pour quatre.

 

Quand on est sortis il était 21h30 et on avait plus un sou.

 

Du coup on est allés boire des bières dans un rade pourri du côté du marché d'Aligre. Et savez quoi ? La bière elle était à 2 euros et elle était à la bonne température. Même qu'en plus y'avait des olives.

 

Edit1: Le seul bon point c'est que je ne devrais plus avoir à expliquer à l'homme d'ici un bon moment pourquoi son nectar, c'est no way, je le bois pas.

 

Edit2: Je sais, mon Edit1 n'est pas digne d'une femme Barbara Gould.

La belle endormie

Je n'étais pas revenue depuis ce jour de juin.

 

Alors quand dimanche, j'ai vu le jardin, avec ses couleurs d'automne, ses bogues de chataignes et ces feuilles mortes qui parsemaient la pelouse, j'ai eu du mal à croire que cette journée d'été avait existé. Le soleil était blanc et les odeurs de jasmin avaient diparu. Seul vestige du mariage, une armature de tivoli qui, inexplicablement restait appuyée contre un muret, comme si on ne s'était pas résigné à faire diparaitre tous les témoins de cette parenthèse enchantée.

 

Dans la maison aussi, tout était rentré dans l'ordre, les meubles entassés à l'étage pour que les robes des belles puissent tournoyer à loisir sur le parquet ciré avaient retrouvé leur place.

 

Envolées les guirlandes de papier, disparus les lampions…

 

Cela n'avait-il été qu'un rêve ?

 

Et puis je l'ai retrouvée, sans la chercher. En ouvrant la porte d'une armoire, pour y prendre un vêtement plus chaud. Elle gisait là, vaporeuse et assoupie, comme je l'avais laissée après qu'il m'eut délaçée. Un peu froissée, un peu tachée.

 

J'ai effleuré la dentelle.

 

Il m'a suffit de caresser la soie pour entendre nos rires, pour sentir les mains aimées et retrouver sur mes lèvres le goût de ses baisers.

 

J'ai pensé la plier ou la faire nettoyer.

 

Mais j'ai finalement renoncé à la déranger. Je me suis dit que ce repos, elle l'avait bien mérité.

 

Toute flétrie qu'elle était désormais, elle avait trouvé sa place. Dans la chambre de mon adolescence, avec ces autres souvenirs enfouis. Et puis après tout, ces taches étaient autant de preuves de ces danses, de ces bras enlacés et de ces verres qui avaient débordé.

 

Alors j'ai refermé la porte de l'armoire et m'en suis allée.

 

Ainsi vivent et meurent les robes de mariées…

Heu…

Bon, que les choses soient claires, je ne suis pas trop du genre vierge effarouchée comme fille. Je veux dire, les trucs de seske, je suis plutôt bonne cliente. Et je suis d'accord pour dire qu'il n'y a pas que le missionnaire dans le lit conjugal pour grimper aux rideaux. Même si franchement, la brouette sur le carrelage de la cuisine, ça n'est pas dans mon top five des moments nutella. Mais je m'égare.

 

Je disais donc, je ne suis pas trop coincée.

 

Que je croyais…

 

 

Oui, que je croyais.

 

Parce qu'en lisant le dernier Glamour j'ai été quelque peu… décontenancée.

 

L'article était sur ces petits trucs qui nous mettent le feu au granola sans vraiment qu'on ait prévu le coup. Sur le principe, moi je dis, pourquoi pas hein. C'est vrai, parfois, on peut être surpris par le potentiel érotique de situations qui à d'autres feraient l'effet d'une douche de bromure.

 

Mais franchement, à lire les témoignages recueillis par l'auteur de l'enquête, je crois que j'ai le potentiel fantasmatique d'un nourrisson.

 

Voyez plutôt par exemple ce que l'une des filles, Anne, 33 ans, nous confie:

 

"J'étais en voyage pour le boulot au Japon. Une nuit, j'ai fait un drôle de rêve. Une armée de pingouins me marchaient dessus et me massaient avec leurs palmes. C'était extrèmement sensuel. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a mise dans un état pas possible. Le lendemain, j'étais toute émoustillée. Je n'arrêtais pas de penser à des trucs de cul. Et les pingouins envahissaient ma tête".

 

Heu…

Le bel homme du vendredi

Bon, ok, ce n'est pas sa meilleure photo. Ok, on le reconnait à peine. Ok, Docteur Mamour alias Mc Dreamy, alias Derek Shepperd, est en couverture de tous les magazines. Et pour cause, la saison 4 de Greys Anatomy vient de recommencer.

 

D'ailleurs perso j'aime bien, si ce n'est que je n'y crois pas du tout moi à leur histoire, à Izzie et Georges. M'enfin à part ça, toujours les mêmes émotions dans les ascenseurs.

 

Mais l'info, la vraie, ce n'est pas tant qu'il ait été shooté une énième fois à son insu.

 

L'info, la vraie, elle se cache comme toujours dans les détails. Dans les pots de fleurs derrière qui ont un air de déjà vu. Dans la forme du camion et l'écriture qu'on devine sur sa devanture. Dans le béret qu'arbore Mc Dreamy qui pourrait en lui même être un clin d'oeil du facétieux docteur Shepperd.

 

Oui, l'info, mes chéries, c'est que cette photo, prise hier, a immortalisé Mamour… à Paris.

 

Et moi, je ne sais pas, savoir que dans les rues de ma ville se promène un sex toy qui n'a même pas besoin de piles, ça me met en joie.

 

Et en plus on est vendredi.

 

C'est peut-être ça le bonheur, non ?

 

Edit: crédit photo: www.people.com

 

Mac c’est ma came

Aujourd'hui ma poulette, j'ai envie de te parler de mon fond de teint.

 

Oui, je sais, je brise un mythe, tu as probablement cru jusqu'à maintenant que j'étais le genre de fille super nature qui n'a pas besoin d'artifices pour séduire.

 

Et bien ma chérie, au risque de te décevoir, ce n'est pas le cas.

 

 

Pour la simple et bonne raison que sans fond de teint, j'ai non seulement une mine de bidet mais également une peau… difficile. Enfin, moi je dirais plutôt une peau de merde mais les esthéticiennes, elles, disent "difficile", voire "mixte". Les plus gentilles disent "réactive".

 

En gros, j'ai hérité du genre d'épiderme qui fait qu'à 36 ans j'en suis toujours à acheter mon maquillage en pharmacie. Au rayon Lutsine. Qui n'a aucun secret pour moi.

 

Le genre qui fait aussi que jamais je n'ai pu acheter autre chose au Club des créateurs de beauté que les produits Cosmence. Alors que mon rêve c'était l'embellisseur abricot de chez Agnès B. Que j'ai testé une fois. Pas deux je vous le garantis.

 

Bref, depuis l'arrivée, en cinquième, de mes seins 95 C et de mes règles dans la foulée, je suis accompagnée de mes petits copains les comédons qui une fois par mois voir plus, sont en floraison. Et du coup, tous mes produits de beauté portent un nom avec "ac" dedans. Comme acné.

 

Et pour ma peau "difficile" qui ne se contente évidemment pas d'être grasse de partout mais qui se paie en plus le luxe d'être sèche et irritable en certains endroits histoire de bien compliquer les choses, un fond de teint est indispensable.

 

Mais attention, bien sûr, pas un fond de teint lambda, ce serait trop simple. Un fond de teint sans gras. Non comédogène et sans parfum. Glamour comme un bas de contention. Un fond de teint orthopédique. Les Chanel, Dior, Lancôme et compagnie, tu oublies. Non, moi, la seule marque avec laquelle mes hormones génétiquement modifiées ont décidé de s'entendre, c'est Clinique.

 

Clinique. Rien que le nom déjà, ça sous-entend que tu as un problème. Le packaging est à l'avenant, plus sobre tu meurs. Et les textures sont tellement pas comédogènes que si tu laisses le flacon ouvert plus de dix minutes, ça se transforme en platre. M'enfin je ne crache pas dans le fond de teint, avec Clinique je n'ai pas de boutons et je n'ai pas l'air de m'être nettoyé le visage avec ma plaquette de beurre dès la mi-journée.

 

Enfin ça c'était jusqu'à il y a quelques mois. 

 

Parce que figures-toi que j'ai la sensation que quelque chose se passe dans mon corps. Attention, ne t'emballe pas, je ne me retrouve pas subitement avec la peau lisse et veloutée d'une jeune fille en fleurs. 20 ans d'acné, ça laisse des souvenirs à vie. Surtout quand on est une warrior du bouton et qu'on a toujours éprouvé une drôle de jouissance à transformer la moindre tête d'épingle en cratère boursouflé.

 

Mais tout de même, cela fait deux fois de suite que je vais dans un beauty center – t'as vu comme je maitrise le grand-briton ? – et que l'hôtesse beauté ne m'envoie pas direct acheter du bi-actol . Pour la bonne raison qu'à part deux trois petites imperfections, mon visage est quasi vierge de boutons.

 

Bon, je suis contente mais je ne saute pas au plafond parce que m'est avis que si mes hormones hytériques ont raccroché leur tablier c'est probablement pour mieux préparer leur prochain coup: la ménopause. Mais comme je suis néanmoins d'un naturel plutôt optimiste, j'ai décidé de profiter de cette petite fenêtre de tir. Je sais, je sais, à 36 ans on est loin de la ménopause. Mais vu la période post-puberté que je viens de me taper je n'exclus rien et préfère me préparer psychologiquement aux bouffées de chaleur dès 38 ans.

 

Donc, samedi, comme j'étais au printemps, je suis allée chez MAC. Ok, on ne rigole pas, j'ai trouvé le moyen de me diriger vers une marque avec "ac" dedans. Mais c'est un hasard. Si j'ai choisi MAC c'est parce que ça et là je lis que c'est le must. En plus, tout ce packaging noir, ça me change. Un peu comme si tu avais mis des scholl toute ta vie et que d'un coup tu te retrouves avec des Louboutin.

 

La vendeuse, elle m'a regardée et de suite elle m'a dirigée vers un fond de teint compact qu'elle m'a convaincue d'acheter avec un pinceau parce que franchement, c'est "une hérésie de se maquiller à l'éponge, qu'au pinceau c'est beaucoup plus uniforme et que chez MAC c'est un peu la marque de fabrique". De toutes façons, elle aurait pu me raconter que les pinceaux étaient très bons pour la digestion je l'aurais crue tellement j'étais excitée et flattée à l'idée d'entrer dans le club très fermé des femmes MAC.

 

Donc, et je sais que je suis abominablement longue, j'ai acheté ces merveilles – 60 euros tout de même le fond de teint plus le pinceau en poils de cul d'ours blanc ou un truc comme ça – et à peine rentrée chez moi je me suis attelée à la tache.

 

Bon, le coup du pinceau c'est juste une arnaque. Peut-être que les vraies filles, celles dont l'adolescence n'a duré que les cinq années réglementaires, savent se peindre la figure correctement mais personnellement, je suis ni plus ni moins pas programmée pour. A part me coller un poil dans l'oeil je n'ai pas vaiment réussi à faire quoi que ce soit avec.

 

En revanche, appliqué à l'éponge – fournie avec le boitier ce qui confirme mon intuition selon laquelle le coup du pinceau c'est louche parce qu'à quoi bon prévoir une éponge si c'est si nul ? – je dois avouer que le résultat est bluffant. C'est simple, je SENS que ma peau est douce sans même la toucher. Etrange impression. Comme si j'avais un voile en soie qui gommerait toutes mes imperfections. Et tout au long de la journée, ça ne bouge pas. En plus, la teinte est parfaite, de la couleur même de ma peau mais en mieux quand même. Ben oui, acheter la nuance "bidet", ça ne fait pas rêver, hein.

 

Bref, voilà, mon conseil beauté c'est – et reprends ton souffle c'est bientôt terminé – celui-ci: si t'as un peu de sous et que tu veux perdre dix ans sans te faire piquer entre les deux yeux, achète-toi un fond de teint de qualité. Moi je te parle de MAC, mais après tout, je suis bien persuadée qu'ailleurs ils en font des biens aussi. Le principe, c'est toujours le même, se traiter comme une princesse, de temps en temps. Et s'offrir parfois, le meilleur.

 

En revanche, tu peux faire l'impasse sur les poils de cul d'ours polaire.

 

Edit: Je me souviens que Deedee avait parlé du pinceau et qu'elle n'avait pas du tout été convaincue non plus…

La reine des flans

Je ne sais pas vous mais personnellement en ce moment, je mangerais toute la sainte journée.

 

Du sucré.

 

J'aurais adoré pouvoir dire comme certaines copines "non, moi je ne suis pas très sucré, les gâteaux je m'en contrefiche, ce qui me fait kiffer c'est la fricassée de girolles". C'est vrai, j'ai toujours trouvé ça super chic, de ne pas être "très dessert".

 

Chic et pratique.

 

Surtout lorsque le simple fait de regarder une religieuse au chocolat vous la fait migrer direct dans les fesses.

 

Mais bon, pas de bol, en plus d'avoir bien déconné avec mon métabolisme, dame nature m'a dotée d'un palais sucré. Le chocolat me fait l'effet du tranxène, la pate d'amande me donne des palpitations, la frangipane me met des papillons, la nougatine des frissons, et je ne parle même pas de la crème de marrons parce que là c'est interdit aux moins de 18 ans.

 

Tout ça pour dire qu'en ce début d'hiver, je pourrais être sous perfusion de Nutella.

 

En fait, pas de Nutella.

 

Parce que lorsque j'ai VRAIMENT envie d'un gâteau, il y en a UN tout particulièrement qui me ferait traverser Paris.

 

Non, pas les macarons. Pas que je les snobe hein. Bien sûr que j'adore ça. Mais ma madeleine à moi, mon doudou alimentaire, c'est quelque chose de finalement beaucoup moins parisien.

 

La part de flan. Nature.

 

Je sais, c'est un peu quiche d'adorer le flan. Mais voilà, la part de flan, c'est un peu ma quête du graal. Parce que les meilleures du monde, je les mangeais à 10 ans, avec ma maman, et qu'on allait exprès les acheter dans une boulangerie à dix kilomètres de la maison.

 

Depuis, je la cherche, ma meilleure part de flan du monde. Et à force, je crois pouvoir me vanter d'avoir un executive MBA en part de flan. Capable de dénicher la perle rare rien qu'en la regardant. Pate feuilletée ? No way. The part de flan est préparée avec de la pâte sablée.  Brillante sur le dessus ? Même pas la peine. Rien de pire qu'une part de flan poisseuse et caramélisée. Il faut que la peau dessus soit douce et juste dorée.

 

Ensuite, dès la première bouchée je sais si c'est nécessaire de poursuivre l'expérience. Ah parce que oui, si elle n'est pas bonne, même pas je la finis. J'ai des principes moi madame. Et le premier d'entre eux c'est qu'on ne grossit pas inutile. Donc si c'est mauvais, on jette.

 

ça ne marche pas pour les légumes verts en revanche.

 

Bref, neuf fois sur dix, donc, je suis déçue. Mais parfois, rarement certes, c'est le bonheur. Le flan est moelleux et ferme à la fois, le goût est crémeux mais pas trop vanillé, la pate juste assez cuite mais pas trop non plus, le principe de la part de flan est que tout soit d'une tendreté parfaite, une fusion entre le dessous et le dessus.

 

Voilà, c'est dit, je suis une flanmaniaque et mon grand drame c'est qu'à Paris, je n'ai pas encore déniché la reine des flans.

 

Rassurez-moi, vous aussi vous avez ce genre de toquade qui vous ferait parcourir la ville à pied, hein ?

 

Edit: Si jamais vous partagez ma bizarrerie et que vous savez où se planque le diamant de la part de flan, n'hésitez pas à me donner l'adresse. Même si j'ai bien conscience que c'est un peu comme les champignons, ce genre de truc… D'ailleurs, même pas sûre que je vous filerais le tuyau, moi…

 

Edit2: Spécial dédicace à Fanny, reine du flan sans pate cuit au bain marie. Une tuerie.

Jack and I…

Bon, allez, je finis cette histoire. Vous risquez d'être déçus parce que vous le verrez, en fait de Johnny, je n'ai vu… que Jack. Mais pas celui que vous pensez…

 

Sans rire, je ne suis pas partie convaincue et je suis revenue conquise. Un très joli moment de musique, grace à la présence gracile et gracieuse de Vanessa Paradis et au génie de Matthieu Chédid qui se donne sans compter pour celle qui semble être son âme soeur.

 

Allez, c'est parti !

 

 

20h30: La salle est pleine et tout le monde appelle Vanessa. Zaz croit que je l'ai pas vue mais elle a les yeux tous mouillés.

 

20h33: C'est bien gentil toute cette émotion mais moi je suis quand même venue dans un but bien précis. Donc avant que les lumières s'éteignent, je scrute dans tous les coins pour dénicher mon grrrrr… Johnny.

 

20h34: Juste au dessus de nous, il y a un balcon et une petite fille blonde se balance. On dirait un ange. On dirait…

 

20h35: Je vais m'évanouir.

 

20h36: Cette enfant a dans ses veines le sang de Jack Sparrow, j'en suis sûre.

 

20h37: Ok, c'est surtout le portrait craché de sa mère.

 

20h38: Je dis à Zaz que juste au dessus d'elle il y a Vanessa Paradis à 7ans.

 

20h39: Avec Zaz on vient de repérer le petit frère de Vanessa Junior. Jack.

 

20h40: On est conscientes que fantasmer sur un enfant de quatre ans c'est louche.

 

20h41: Ok, c'est passible de prison.

 

20h42: Mais c'est le fils de son père, ça doit se défendre devant un tribunal, non ?

 

20h43: Je ne peux pas m'empêcher de dire à ma voisine que là juste au dessus, ce sont les enfants de Vanessa.

 

20h44: Toute la salle est maintenant au courant que là juste au dessus, y'a la marmaille à Johnny.

 

20h45: Zaz me dit que je pourrais respecter l'intimité de Vanessa. Elle trouve que c'est trop beau ces petits qui attendent leur maman.

 

20h46: Le problème c'est que moi, le côté femme parfaite, maman parfaite, épouse parfaite, je ne marche pas. Jai beau essayer, je ne suis pas émue. Et puis désolée mais je vais voir une artiste, pas une maman, là.

 

20h52: A tous les coups Johnny est derrière ses rejetons.

 

20h53: L'homme me prévient que si je continue à l'écraser comme ça en essayant de voir Johnny, il me vomit ses accras dessus.

 

20h56: Les lumières s'éteignent. Tout le monde se met à hurler le nom de Vanessa. C'est dingue cette hystérie collective. Dommage quand même que je ne sois pas fan. M'enfin je ne vais pas me forcer.

 

20h57: Les cris se font encore plus fort.

 

20h58: Bon d'accord, c'est quand même impressionnant.

 

20h59: C'est pour être solidaire avec Zaz que je pleure. C'est tout moi ça.

 

21h00: Vanessa arrive avec Matthieu Chedid.

 

21h01: Elle est toute petite et lui très grand. On dirait qu'il veut que tout soit tout doux autour d'elle. Je crois que je comprends pourquoi elle m'énerve. C'est parce qu'elle est du genre des filles qui sont encore plus belles quand elles pleurent. Et que les garçons ont toujours envie de consoler.

 

21h02: Comme ma copine Béa en 3ème.

 

21h06: Moi quand je pleurais on me mettait une grande claque dans le dos et on me lançait "pleure ma vieille, tu pisseras moins".

 

21h09: Putain Vanessa est en train de me faire remonter des trucs super forts.

 

21h12: Elle chante Divinidylle.

 

21h14: Elle a la voix qui tremble mais elle y va, la fille. ça m'énerve mais moi aussi je voudrais que ça soit tout doux autour d'elle.

 

21h17: Elle chante "Dis lui toi que je t'aime". Je la connais par coeur.

 

21h19: Tandem aussi.

 

21h22: Joooooooe, vas-yyyyyy Jooooooooooeeee !!! Vaaaaaaas, yyyyyyyyyyy, foooooooooooonce ! C'est toute ma jeunesse qui défile.

 

21h34: Zaz me dit qu'on a compris que je connais tout Vanessa par coeur.

 

21h45: Elle chante "Les revenants" de son dernier album. La voix est grave, assurée. J'ai toujours su que cette fille était une diva.

 

21h55: "Elle chante bien hein ?" je dis à l'homme. "Oh ouais elle a un beau cul !", il me répond.

 

21h58: Leçon n°3 sur le mariage: quand on est mariés on ne parle plus le même langage.

 

22h00: Vanessa n'arrête pas de regarder vers le balcon. Je trouve ça trop beau cette communion de l'artiste et de la mère. ça me rappelle l'épisode de Sissi à Venise quand elle court dans les bras de sa fille et que tous les méchants italiens qui voulaient pas d'elle crient "viva la mamma".

 

22h02: L'homme me demande pourquoi je sanglote. Il me promet que même si elle a un cul d'enfer, je suis son grand meaulnes à lui.

 

22h04: Je préfère ne pas lui expliquer que je pleure parce que je suis une grosse italienne aigrie et que j'ai envie de crier "viva la mamma".

 

22h23: Entre deux chansons, le petit jack crie "Mummy !"

 

22h25: Toutes les mamans que compte la salle sont en larmes.

 

22h27: Avec Zaz on pleure aussi mais c'est parce qu'on n'en peut plus des accras.

 

22h35: C'est la fin. Vanessa fait encore deux rappels. Elle dit qu'elle nous aime mais avec zaz on sait que c'est à son johnny qu'elle pense. Son "because of the why", comme elle dit.

 

22h37: J'avertis l'homme qu'il n'a pas intérêt à se moquer et qu'insinuer qu'elle pourrait prendre des trucs c'est juste pas classe.

 

22h40: Jack et Lili Rose applaudissent à tout rompre.

 

22h42: Quand je pense que j'étais à deux doigts de briser une famille.

 

22h43: Vas-y Johnny, tu peux te montrer. Même pas je te regarde. Juste si je peux… ta… Bon d'accord, je sors.

Vanessa, Johnny et moi

Alors la semaine dernière, ma copine Zaz, l'homme et moi sommes allés voir Vanessa Paradis pour un concert en AVANT-PREMIERE dans une petite salle même pas dans Paris. Bon, j'aimerais bien vous raconter que tout ça c'est grace à ma notoriété mais faut bien se rendre à l'évidence, je ne suis pas encore entrée dans les listings d'Universal et cie. La vérité c'est que ma copine Séverine, celle qui avait eu de gros problèmes de plomberie, rappelez vous, elle travaille un peu dans le show-bizness et que du coup elle avait eu l'info rapport au concert. Après, on a pris nos places comme tout le monde et on les a payées. Même que pour avoir le droit d'y assister il fallait aussi prendre une option pour un autre spectacle. A Marne la Vallée quand même. Juste au moment où on a vendu notre caisse pourrite. Mais bon, vous avouerez que pour aller voir Johnn… heu, Vanessa, rien n'est trop beau…

 

Allez, je vous raconte ?

18h00: Je pars en trombe du boulot, ce soir j'ai rendez-vous avec Johnny Depp.

 

18h03: Bon, y'aura aussi sa femme mais vu qu'elle sera sur scène, elle ne devrait pas trop nous déranger en même temps.

 

18h06: De toutes façons, personnellement, Vanessa, j'ai rien contre hein, mais voilà, quoi. Je connais à peine ses chansons et puis j'ai toujours été Charlotte, moi. En fait j'y vais surtout pour faire plaisir à ma copine Zaz.

 

18h12: Je préviens l'homme qu'il peut venir mais que je ne peux rien lui promettre. Je lui explique que coucher avec Jack Sparrow, ce n'est pas tromper.

 

18h15: L'homme répond qu'il veut bien fermer les yeux si la finale de rugby il peut la voir tranquille avec jef.

 

18h18: En fait un mariage réussi, c'est très facile. Il suffit de faire quelques concessions ça et là.

 

19h00: Nous voilà partis pour Marne La Vallée. Vanessa se produit à "La ferme du buisson". Mmm, Johnny, j'espère que tu n'es pas allergique au foin, parce que toi et moi on va en avoir partout, crois moi…

 

19h04: Ma copine zaz est super émue, c'est la quatorzième fois qu'elle voit Vanessa.

 

19h06: Zaz me prévient que si je fais encore une allusion au fait que Vaness' elle prend forcément des trucs pour être aussi maigre, elle ne se met pas à côté de moi pendant le concert.

 

19h10: Moi je m'en fiche de ce qu'elle prend, je lui dis. C'est pour Johnny que ça me fait de la peine, c'est tout. Avec moi il n'aurait pas tous ces soucis.

 

19h45: On trouve enfin la Ferme du Buisson. Pour les foins faudra repasser mon Johnny. C'est une ancienne halle hyper belle en briques. Il y a des loupiottes partout, on se croirait dans le Grand Meaulnes. Je trouve ça super poétique. Je fais un calin à l'homme et je lui dis que Johnny ou pas c'est lui mon grand Meaulnes.

 

19h50: L'homme répond qu'il a faim.

 

19h55: Le mariage en fait c'est de la merde.

 

19h57: L'homme ne voit pas du tout en quoi cinq gauffres lilloises fourrées à la cassonade et dix chouquettes avalées entre Paris et Marne La Vallée auraient dû lui couper l'appétit. Il dit que les voyages ça le creuse.

 

20h00: Les gens font déjà la queue pour entrer dans la salle et être bien placés. Le public est super fan je le sens. Pauvre Johnny, il doit se sentir complètement dévalorisé.

 

20h03: L'homme prévient que si on ne va pas d'abord à la buvette pour manger, il retient sa respiration.

 

20h05: On réanime l'homme qui n'a jamais eu beaucoup de souffle et on laisse tomber l'idée du premier rang. Direction la buvette.

 

20h06: L'homme est trop content, pour dix euros il a droit à un repas complet. Avec Zaz on commence une dépression nerveuse.

 

20h08: Dans le menu y'a des accras.

 

20h09: L'homme n'a jamais digéré les accras.

 

20h12: Avec Zaz on essaie de trouver un moyen de semer l'homme.

 

20h15: L'homme a mangé la moitié du buffet de la buvette. On peut enfin entrer dans la salle. On trouve des places devant mais sur le côté. Je sens que Zaz va mettre longtemps à pardonner le coup des accras.

 

20h18: Je dis à Zaz que quand même, faire un concert en avant-première avec M à la guitare, c'est la classe.

 

20h20: Zaz, elle dit que pour Vanessa, ça doit être juste normal vu que quand même, elle suce la bitte à Johnny tous les jours.

 

20h22: On est d'accord avec Zaz pour dire que ça c'est vraiment la classe.

 

20h24: En pleine digestion, l'homme ouvre un oeil torve et dit que si ça peut aider il est ok pour qu'on l'appelle Johnny

 

20h26: Zaz répond que ce qui peut aider c'est qu'il mange un chewing-gum

 

A suivre…

Paroles de femmes

Mercredi, juste avant de partir pour Bordeaux, j'ai reçu un colis.

 

Un livre.

 

Pas n'importe lequel, non. Le premier ouvrage littéraire auquel je participe, rien de moins.

 

Je veux dire, bien sûr, il y a eu les Courges et mes petites plasanteries sur ce qu'on peut faire "en cachette" et de 90 façons différentes. Et loin d'en avoir honte, j'en suis au contraire très fière parce que bien que légers et sans prétention, ces bouquins sont le fruit de longues heures à pianoter sur mon canapé. Ils m'ont amusée, ils m'ont payé une jolie robe de mariée, ils m'ont fait rigoler et je trouve que c'est déjà pas si mal.

 

 

Mais là, "Paroles de femmes", je dois dire que c'est autre chose.

 

Déjà, parce que l'objet en tant que tel est magnifique. Un bel ouvrage, comme on dit. La couverture notamment, est une photographie signée Boubat, un artiste que je vénère depuis que j'ai vu une exposition sur lui à la merveilleuse Maison européenne de la photographie.

 

Et puis, et surtout, parce que dans ces paroles de femmes, il y en a une qui vient du fond de moi. Ce fameux texte qui m'a valu un article dans "Femme actuelle" cet été et une séance photo avec Mike Tyson, rappelez vous…

 

Ce texte est l'un des premiers que j'ai écrits pour ce blog. Lorsque bloguer n'avait pour moi comme seule finalité de coucher sur un papier virtuel les états d'âme d'une ronde en souffrance. Lorsqu'il n'était question ni de régie pub, ni de concurrence acharnée, ni de wondermachin, loréaltruc ou autres "cadeaux" empoisonnés.

 

Dire que je regrette cette période serait faux et surtout la preuve d'une sacrée mauvaise foi puisqu'après tout il ne tiendrait qu'à moi de refaire le chemin à l'envers. Je ne nie pas l'excitation de faire partie d'une aventure collective, la naissance d'un média génétiquement modifié. Je ne crache pas dans la soupe aux euros des pavés publicitaires.

 

Mais ce livre, lourd et débordant de témoignages de femmes de tous âges et de toutes conditions m'a rappelé l'essentiel: ce que j'aime, c'est écrire. Et lorsque cette écriture, avec toutes les insuffisances stylistiques et les maladresses qui la caractérisent, touche quelques âmes égarées sur ces pages, je SAIS que les heures passées à trouver le bon mot n'ont pas été vaines.

 

Oui, ce livre m'a remis en quelque sorte sur la bonne voie, celle du plaisir d'écrire, tout simplement. Et puis il m'a rendue fière. Fière d'être l'une de ces femmes qui parlent, fière que cette "sortie de l'eau" cotoie d'autres textes, poignants, émouvants, amusants.

 

Voilà. J'avais envie de partager ça avec vous, vous dire merci pour ce chemin que nous faisons ensemble. Merci d'avoir fait vivre mes mots, tout simplement.

 

Edit: Je ne suis pas sûre que ce soit nécessaire de le préciser mais comme je ne veux pas qu'il y ait un quelconque malentendu, la participation à ce livre ne m'a pas rapporté un centime et ne m'en rapportera aucun quel que soit le nombre d'exemplaires vendus. Et vous savez quoi ? ça n'en a que plus de valeur. Ce qui ne veut pas dire que gagner des sous soit pour moi sale ou dévalorisant, on est bien d'accord.

T’es où tonton ?

Je suis à Bordeaux mes chatons. J'essaierai de poster dans la journée mais ce n'est pas sûr, rapport à mon emploi que j'ai.

 

C'est pas une vie moi je dis.

 

Non mais c'est vrai, il est où ce vieil oncle censé mourir et me léguer sa fortune alors que je l'aurais même pas connu ?

 

Hein ? t'es où tonton ? Non parce que là, c'est maintenant que ça serait intéressant, vois-tu ! Tu vois pas qu'il a perdu mes coordonnées ? Quel boulet je te jure…

 

Allez, à plus tard mes lapins !

 

Edit: Je le sais que c'est pas Bordeaux sur l'image, je te ferais dire. C'est juste que là tout de suite, une maison sous le soleil, ça me botterait. Pas toi ?