Mois : juin 2010

Trois ans de mariage, c’est les noces de quoi déjà ?

IMG_0026

Il y a trois ans, le churros et moi on s'est mariés. Je garde de cette journée le souvenir d'un soleil providentiel, d'un jardin luxuriant, bichonné par ma maman des mois durant, de champagne qui coulait littéralement à flot, d'un baiser à la mairie sous les applaudissements, d'un discours surprise de mes deux grands, de rires qui raisonnaient dans la maison, d'un buffet délicieux, d'un bouquet de princesse, de mon père se déchainant sur antisocial, du DJ le plus génial du monde, d'une dernière danse sous les étoiles, toi et moi mon amour, sur l'air de Senorita dépêche toi.

Il y a des journées qui passent à la vitesse de la lumière, qu'on s'en veut de ne pas avoir assez goûtées et qu'on voudrait voir recommencer comme le jour sans fin d'un film adoré.

Trois ans après, je n'ai qu'un seul regret, que Rose n'ait pas été là. Peut-être une bonne raison pour se re-marier ? 

A l'époque j'étais pudique et n'avais pas mis de photos. Aujourd'hui, les revoir me plait, alors voilà une série prise par ma copine Fanny et qui sont pour moi les plus belles prises ce jour là, les plus drôles aussi !

IMG_9853 IMG_9855

Carte3
Carte2 

Edit: Si vous avez envie de revivre mes aventures de jeune fiancée, c'est par ici !

Fuck la guimauve

DSC_0016

Samedi, c'était, avec plus de deux mois de retard, l'anniversaire des grands avec les copains. Je passe sur l'aspect corvée du barnum, vive les jumeaux, même en restreignant à mort le nombre d'invités chacun – bonjour les immondes tractations au cours desquelles tu tentes de décourager tes enfants d'inviter ceux dont tu SAIS qu'ils vont pourrir la journée -, on arrive assez rapidement à 12 mômes déchaînés dans un appartement toujours trop petit. Dieu merci, le temps était de notre côté cette fois-ci ce qui nous a permis de délocaliser tout ce petit monde au parc où ils ont fait leur vie pendant que le churros, helmut et moi on glandait sur une couverture. Problème: les parents des gamins invités étaient pour la plupart eux aussi échoués sur les pelouses, témoins de notre manque absolu de bonne volonté en matière d'animation d'anniversaire.

Déjà qu'on avait marqué sur l'invitation "de 15h30 à 17h00", je crois que ça c'est vu qu'on allait la jouer service minimum.

Sans compter que cette année, la rigueur c'est pas que dans les cabinets ministériels. C'est tout juste si j'ai consenti à verser les bonbons low cost dans des coupelles. En même temps les enfants se foutent éperdument de la déco, j'ai mis 7 ans à m'en rendre compte mais là je peux prouver mes dires. Il faut dire que les pauvres n'ont pas encore de blog où poster des photos de shamallows vintages shootés avec en arrière plan flou la nappe en liberty.

Mieux, même, le fait qu'il n'y ait aucune recherche esthétique les pousse à être créatifs…

DSC_0023

Dans le lot y'en a qui vont finir designers c'est une évidence.

Pas de chasse au trésor non plus, en même temps je n'en faisais déjà pas quand ils avaient l'âge d'aimer ça, je ne vais pas m'y mettre maintenant que la seule chose qui les intéresse c'est de danser sur Sexion d'assaut en hurlant "Desolé".

La pêche à la ligne on n'en parle pas, je ne suis pas née avec l'option masochisme.

Pas non plus de sachets cadeaux à emporter en fin de journée, j'ai également pris la décision unilatéralement que c'était complètement 2009 et que par principe c'est totalement absurde. Je veux dire, l'anniversaire c'est pas celui des invités, non ? Et puis cette sur-enchère de produits de consommation, c'est pas super Grenelle de l'environnement.

Ok, en vrai, je ne me remets pas de l'air dégouté d'un copain de mon fils l'année dernière quand il a constaté que dans le dit-sachet il n'y avait QUE trois cartes Pokemon à moins de 210 PV. Le cancrelat s'est fendu d'une réflexion mesquine comme quoi chez Kevin il était nettement plus fourni le sac à goodies. Du coup, punition collective, plus personne n'aura rien et avec les sous économisés j'irai au soldes. Bande de petits crevards.

Au dernier moment quand même, on s'est dit avec le churros que pour bien avoir la paix, un investissement somme toute raisonnable dans une douzaine de pistolets à eau pouvait être une bonne idée.

Gagné, je crois qu'on a limite remporté la palme des parents les plus cool de l'année. Comme quoi, la politique du moindre effort paye plus souvent qu'on ne croit.

Bref, tout le monde était content, les gâteaux au yaourt cuisinés le matin par la chérie et le machin étaient ma foi pas si mauvais, quant aux oursons en guimauve et chocolat ils ont donc trouvé acquéreur en la personne d'Helmutator qui a profité de l'effervescence des arrivées pour aller se servir à la source. La tête qu'elle a fait quand on l'a prise sur le vif me laisse présager quelques problèmes d'autorité à venir. Dire qu'elle n'était pas impressionnée le moins du monde par mes gros yeux n'est qu'un euphémisme. 

DSC_0017

Ce qui est sûr en tous cas c'est qu'elle a probablement connu son premier émoi sensuel tant l'extase se lisait sur son visage. Monsieur Zermati, ne t'inquiète pas, la génération qui vient devrait t'assurer une retraite à la François-Marie Banier. Tu peux poser une option sur l'ile à Liliane.

Allez je vous laisse avec quelques photos de ce bel après midi et la preuve que chez les 10 – 12 ans aussi, le short c'est la nouvelle petite robe noire…

DSC_0049 DSC_0051 DSC_0053 DSC_0055 DSC_0056 DSC_0039

Mon rituel beauté ou conseils de maquillage pour Juliette

Lipstickred

Il y a quelques jours, je reçois un mail d'une jeune lectrice qui avait pour objet une bien curieuse requête pour qui me connait un peu: "Quels conseils de maquillage me donnerais-tu pour passer un entretien d'embauche ou de stage" ?

Comment dire ? Est-ce bien raisonnable de se tourner pour cela vers une femme dont le combo makeup (apparté: j'ai appris récemment deux nouveaux termes trèèèèès 2010 voire 2011, "combo" (dont le sens m'échappe un peu mais je crois que ça veut dire en gros, "ensemble de choses", en l'occurence de produits de makeup) et "outfit", se dit d'une tenue vestimentaire. Croyez-moi je vais les ressortir.)

Dont le combo makeup, disais-je, ressemble à ça ?

Combo
 

Ce billet pourrait d'arrêter là, les images parlent d'elles mêmes. Elles témoignent en l'occurence que je n'ai aucune légitimité pour répondre, tanche que je suis en thématique beauté. Mais premièrement, le mail de Juliette était adorable. Deuxièmement, j'avoue, le simple fait qu'une perdrix de l'année me lise me comble de fierté. ça n'est pas très reluisant, mais je crois qu'en gros, c'est comme si ça me déteignait dessus: si je parviens à intéresser les moins de 25 ans, c'est donc que quelque part, je suis encore dans le coup, non ?

Non.

Pour la bonne raison que personne un tant soit peu dans le coup ne dit encore en 2010 "dans le coup".

Il n'empêche que voilà, ça flatte mon ego, ce dernier étant du genre boulimique.

Troisièmement, et c'est toujours une question d'ego, Juliette me demandait ça, convaincue que j'avais, moi, une grande expérience en passage d'entretien, mais plutôt du côté employeur. (En fait je plais aux moins de 25 ans mais c'est sûrement mon côté maternel qui les rassure, je crois que je vais me pendre dans mon four et ensuite je reviens). Sur ce point, il faut néanmoins que je sois honnête au risque de casser mon image, je ne fais presque jamais passer d'entretien et c'est sûrement tant mieux, je suis du genre à vouloir tellement qu'on m'aime que j'embaucherais tout le monde.

Mais là n'est donc pas la question.

La question, et je tiens à y répondre, c'est: comment se maquiller pour un entretien.

J'aurais tendance à répondre, comme le reste de la semaine. Parce qu'à priori, le but, quand on passe un entretien ou autre moment pas nutella du tout, c'est de se sentir le mieux possible et sûrement pas déguisée. Il faut déjà déployer des trésors d'inventivité pour se vendre à tout prix, si en plus il faut faire ça avec dans un coin de la tête la crainte d'avoir du rouge à lèvres sur les dents rapport qu'on en a jamais mis et qu'on l'a fait à l'arrache, c'est difficile. Donc si on ne met jamais de red pupute, on évite de faire une tentative ce jour là. Idem pour le smokey eye, qui aux dernières nouvelles est complètement 2009 et qui en plus ne supporte pas la médiocrité.

Je déconseille également à Juliette de tenter de reproduire les maquillages ultra-perfectionnés qu'on voit fleurir sur les chaines Youtube ou les blogs des make up geek. C'est comme les macarons de Mercotte. ça semble un jeu d'enfant pour elle, mais vas-y pour obtenir le même résultat du premier coup. Personnellement ma seule tentative s'est soldée par un "ouéééé, maman a fait des langues de chat !" plutôt vexant.

Dernier tuyau: anticiper les situations gênantes. Par exemple, moi qui ai la larme facile – très – j'évite tout eye liner ou fard à paupières pour les rendez-vous importants. La moindre poussière, le moindre mot de travers , même gentil, et pan, me voilà gentil panda. Idem si on a la peau qui brille avec le trac, on fait l'impasse sur le fond de teint glowy (encore un nouveau mot que je kiffe de connaitre) et on se rabat sur un "oil-free" pas super glam mais qui évitera d'avoir l'air de sortir d'une baraque à frites.

Par contre, moi, par exemple, j'ai appris aux alentours de la trentaine que ma bouche
supportait plutôt bien le rouge rouge, alors j'y vais à fond, je ne sais
pas, c'est con mais ça me donne la confiance.

Et là je crois que c'est le seul objectif, finalement de ce rite étrange consistant à nous peinturlurer la face. Se remplir de la confiance qu'on n'avait pas à l'origine à l'intérieur de nous.

Voilà Juliette, pas sûre malgré tout d'avoir été très utile, je ne saurais te faire un cours sur le nioude, ni te donner des règles aussi définitive que pas de mascara sur les cils du bas. Je ne vais pas non plus te dire que la terracota c'est le mal, que le fond de teint s'étale au doigt ou au pinceau ou que le blush, malheureuse, doit absolument être à angle droit avec l'arrête du nez.

Personnellement, je suis adepte du less is more, je trouve étrange cette mode des fards à gogo que tu crois tout le temps que les nanas se sont pris une blinde avant d'arriver. Mais j'ai envie de te dire que si tu ne te sens bien qu'avec la paupière rose fluo, alors ne change rien, be yourself et yes you can, quoi.

Tain, je sens que ce n'est pas avec ce billet qu'on va m'envoyer des cargaisons de crème de la mer, moi.

Edit: Le contenu de cette trousse de beauté ridicule qui a pour seul mérite de pouvoir être emmenée en cabine dans l'avion – à cause de la transparence – est le reflet exact de mon matos à maquillage. Le fond de teint, très bon marché, est assez bluffant même si la première fois tu as vraiment l'impression de te tartiner de maronsuiss. Ce qui ne me dérange pas vu que je me damne pour un maronsuiss. Sinon, je suis très Avène et j'ai perdu mon mascara qui est théoriquement un Smoky Lash de Makeup forever et dont je suis très contente.

Edit2: Demain, ce blog reprendra une activité normale.

Edit3: Juste, je voudrais préciser que même si ce n'est pas flagrant, j'adore les produits de beauté. Ceci n'est pas un appel du pied aux annonceurs ou autres Séphora, mais on sait jamais quand même.

Qui veut la peau de Zoé Shepard ?

Censure

Elle s'appelle Zoe Shepard (c'est un pseudo) et vient commenter ici sous le pseudo de la bureautière. Elle a aussi un blog mais qui n'est pas ouvert au public. Je ne la connais pas de vive vue, mais elle fait vraiment partie des premières lectrices, de celles avec lesquelles un échange s'est construit au fil des ans. Et de ce que je sais d'elle, c'est une fille bien.

Quand son bouquin est sorti, "Absolument débordée ou le paradoxe du fonctionnaire", j'en ai parlé ici parce qu'après avoir été quelque peu heurtée par le bandeau promotionnel – dont elle n'est pas responsable – j'en ai aimé le style, le sien, reconnaissable entre tous. J'ai admiré aussi le boulot, le fait qu'elle ait franchi le pas, avec tout ce que ça impliquerait pour elle.

Pas sûre qu'elle ait envisagé, ceci dit, d'être révoquée de la fonction publique.

Qu'on soit bien d'accord.

On peut être contre ce qu'elle écrit dans ce bouquin, même s'il ne s'agit pas d'un manifeste contre la fonction publique mais de la chronique de ses jours passés à travailler dans une collectivité. Une oeuvre littéraire, avec la subjectivité qui l'accompagne, avec sa part de fiction et d'autofiction.

On peut invoquer le devoir de réserve propre aux fonctionnaires et s'étonner qu'elle n'y ait pas pensé avant.

Certes.

Que Zoé Shepard, après avoir été lâchement "vendue" à sa direction par un camarade bienveillant, doive assumer les conséquences de ses écrits, pourquoi pas. Qu'elle écope d'un blâme ou de je ne sais quelle sanction pour avoir failli à ce devoir de réserve, why not. Personnellement je trouve ça déjà trop, encore une fois, personne n'est cité dans le livre et si on n'est pas un tant soit peu initié, il est strictement impossible de savoir de quelle collectivité il s'agit.

Moi je le sais, depuis un moment et d'autres le savent également. Je ne souhaite pas dire le nom du "Don" ici, l'homme semble être procédurier et il ne mérite pas qu'on le cite. Je dirais juste mon regret qu'il soit un éminent socialiste et que la décision, donc, de RÉVOQUER Zoé Shepard de la fonction publique soit prise par ceux que je considère comme mes "amis" politiques.

Pour info, ni Gollnish, ni Notin, éminents révisionnistes et condamnés pour cela, n'ont été révoqués à vie de la fonction publique. C'est la sanction qu'on réserve en général aux pédophiles, aux assassins ou que sais-je.

Là, on s'apprête à briser la vie professionnelle d'une toute jeune femme simplement parce qu'elle a relaté son quotidien ubuesque dans un livre. Le plus cocasse ? La collectivité ne souhaite pas porter plainte pour diffamation, tout son argumentaire étant construit sur le fait qu'on les reconnait et que donc le devoir de réserve est brisé. Une façon, donc, d'admettre la véracité des écrits ?

Voilà, je ne peux pas faire grand chose d'autre que la soutenir ici. Je vous demanderai d'avoir la gentillesse de ne pas vous lâcher dans les commentaires, sur le président de la collectivité en question ou sur Zoé Shepard. On peut avoir des avis sur la question, être outré et le faire savoir. Mais tentons de ne pas apporter de l'eau au moulin des censeurs ou d'enfoncer une jeune femme déjà, vous vous en doutez, passablement à terre.

Tiens bon, ma bureautière.

Sex and the city: Carrie serait-elle un peu gâtée ?

Carrie

Hier soir je suis enfin allée voir Sex and
the city 2.

Et je suis bien embêtée parce que je
n'arrive pas vraiment à avoir un avis tranché. En même temps c'est
un de mes grands problèmes dans la vie, de trancher mes avis.

Mais là, franchement, entre toutes les
critiques lues et entendues avant le visionnage – et qui
m'influencent parce que je suis une dinde totalement perméable aux
opinions des autres – et mon attachement ultra irrationnel à l'un
des personnages de fiction les plus marquants pour moi de ma vie de
jeune adulte, et bien, donc, je ne sais pas.

Alors je vous le fais en up et down. Ça
changera.

Up. La mini bouteille de champ avec
vraies coupes s'il te plait apportées par Zaz dans la salle. Le pop
du bouchon au moment où le générique a commencé. Il faut
s'appeler Zaz pour penser à des trucs comme ça.

Up. Le générique justement, avec
New-York en pleine poire et puis instantanément la voix off de
Carrie, l'impression de retrouver une amie. Une vieille amie,
devrais-je dire.

Down. Le fait de retrouver une si
vieille amie. Et les pensées que ça provoque instantanément. Si
elle a mangé de la sorte, il y a fort à croire que moi aussi.

Up. La première heure du film, à
New-York, la cinquième copine de la bande, en somme.

Up. Le blues des deux années de
mariage qu'éprouve Carrie. Sa peur de voir son couple mythique
dégringoler sur le canapé trop confortable de son bel appartement.
Bien sûr qu'on ne peut pas s'identifier à tout. Mais j'aime bien
l'idée d'être allés voir après le « ils se marièrent et
n'eurent pas d'enfants ». Et si Big n'était qu'un beauf
amoureux de son écran plat ?

Down. La migration dans un faux Abou
Dhabi – que si t'es déjà allée à Marrakech tu ne te fais pas
avoir deux secondes – où les clichés sur le monde arabe sont
enfilés comme des perles. On peut y voir un refus du politiquement
correct, certes, mais personnellement, j'aurais aimé un peu plus de
subtilité.

Down. L'espèce de morale qui se dégage
du périple à Abou Dhabi: Si votre burka cache du Vuitton, Dior ou
Versace, il vous reste une chance de connaître malgré tout la
félicité. La libération par la marque, en gros. Bof.

Up. Samantha. Qui ressemble certes plus
à un travelo qui se serait perdu dans le désert qu'à la chaudasse
bling bling des débuts mais qui reste à mon sens la meilleure
actrice de la bande. J'ai aimé le parti pris du film de parler de sa
ménopause, tout en la maintenant dans son personnage de fille très
facile. Bien que flirtant – voire plus si affinités – avec la
vulgarité plus d'une fois, elle a quelques répliques qui font
mouche.

Up. Charlotte et Miranda qui s'avouent,
un cosmo à la main, que la maternité est certes pavée de roses
mais dont on n'a pas enlevé les épines.

Down. L'allure totalement décharnée
de Carrie qui par instants est tout simplement vilaine. Il faut
s'alimenter ma chérie. Si, vraiment.

Up. Le retour à New-York et le
charisme de Big qu'on ne voit finalement pas assez. Le sentiment
alors éprouvé que malgré tous les downs du film, on voudrait
vraiment qu'il y en ait encore un autre. Même si dans deux ans, les
liftings seront un peu plus criants et qu'il y a fort à parier
qu'aucun scénariste n'aura les couilles de les déshériter un peu,
histoire de bousculer nos héroïnes légèrement… gâtées.

Up and Down parce qu’on le vaut bien, hein, Liliane ?

M

Au départ je voulais écrire un billet girlie, sur le maquillage, parce qu'une adorable jeune fille m'a envoyé un mail pour me demander des conseils sur le sujet. Ce qui, j'en conviens est savoureux. Pourquoi ne pas demander à Eric Woerth des tuyaux pour frauder le fisc, tant qu'on y est ?

Quoi que.

Bref, promis, je reviens très vite vers toi mon public et surtout vers vous, douce Juliette, pour faire un point make up. Mais là de suite, j'ai le up and down qui me démange. Et pas qu'un peu. Surtout le down, tu me diras.

Down. Le renvoi de Porte et Guillon parce que, je cite Jean-Luc Hees, l'humour à Inter ne doit pas appartenir à quelques petits tyrans. En réalité, je ne trouve pas trop mes mots pour dire tout mon dégout. Hees se sent insulté par cette tranche matinale, soit. Personnellement, ce qui m'insulte quotidiennement, c'est que Woerth reste au gouvernement alors que sa femme était chargée jusqu'alors de gérer la fortune de Liliane Bettencourt. Cette chère Lilianne qui manifestement a une conception bien à elle de l'intégrité fiscale. Ce qui m'amène à mon deuxième down.

Down. Les compétences en gestion de biens de madame Woerth. Qui, donc, était chargée de veiller au grain de la fortune de Lili Bettencourt, mais qui promis juré craché ignorait tout des comptes en Suisse et encore plus de l'ile aux seychelles de madame Loréal. Je dis ça je dis rien mais je ne ferais pas appel à madame Woerth pour gérer mes actifs. Pas même mon codevi anorexique.

Up. La fibre grand-maternelle de Lili Bettencourt. Qui, qu'on se le dise, a certes des comptes en Suisse mais uniquement parce que la grande dame a souscrit à une assurance vie pour son petit fils. J'en ai les yeux qui piquent, putain. C'est beau l'amour.

Up. La promesse de Liliane, toujours, de se remettre en règle très vite au niveau des impôts. Bon ben ça va alors, elle va pas nous chier un cake, Eva Joly, alors que la dame s'est excusée, franchement. J'en profite pour avouer que moi aussi, j'ai quelques actifs planqués aux Îles Caïmans. Et que pour prouver ma bonne foi, mon mari démissionnera dès demain de son emploi. Ah, non, merde, il s'est fait virer, y peut pas démissionner.

Up. L'article consacré à l'affaire Boulin dans le Elle de cette semaine. Pour une fois que ce magazine nous propose autre chose qu'une enquête sur comment fait Gwyneth Paltrow pour concilier sa vie de famille et sa carrière de mannequin pour Estee Lauder ou un reportage sur comment être aussi rock and roll qu'Ines de la Fressange (réponse: en ne mettant surtout pas de mascara sur les cils du bas), on va pas bouder notre plaisir. Sans rire, la lecture de ce papier m'a fait froid dans le dos. Plus de vingt ans après, des pièces du dossier disparaissent encore, preuve qu'il reste aujourd'hui des gens qui n'ont aucun intérêt à ce qu'on découvre que non, le ministre du travail de Giscard ne s'est pas suicidé dans 50 cm d'eau. Heureusement que Michelle Alliot Marie veille au grain et vient d'annoncer le lancement officiel d'une enquête administrative sur… la disparition des scellés. Ouf.

Down. La façon dont certains personnages publics, qu'il s'agisse de Finkielkraut, Le Pen ou députés de l'UMP se sont légèrement oubliés quand il a s'agit de fustiger l'équipe de France de foot. Ok, les bleus étaient mauvais, ok, ils ont doublé leur médiocrité d'un comportement détestable. Mais de là à y'aller de doux noms tels que "petites frappes", "merdeux", "racailles" et j'en passe, bof. Comme si d'un coup, tout était permis, même les pires relents racistes.

Up. La réactivité de notre président de la République, toujours sur la brèche quand il s'agit de sujets d'intérêt national. Ainsi, alors qu'il sortait d'une rencontre avec les autorités russes, il n'a pas hésité deux secondes à se prononcer sur le caractère inadmissible des débordements verbaux d'Anelka. Et ça, moi je dis, ça s'appelle un homme d'Etat. D'autant que je vous arrête tout de suite mais "Va te faire enculer" c'est tout de même d'un autre level en vulgarité que "casse toi pauv' con".

Up. Ou down. Ou up. Ou je sais pas. "L'année bissextile", film mexicain auquel m'a trainée quasi de force le churros samedi dernier, au prétexte que tu vas voir, c'est super chaud, parait. Bon alors c'est chaud, c'est vrai. Mais également mortellement glauque. Sur le mode no hope, la vie ça craint et l'espoir tu te le mets bien profond dans ton fondement. A part ça, personnellement, je crois pouvoir me passer d'expérimenter golden shower, pains dans la gueule ou brûlures de cigarettes pendant l'amour. Je précise néanmoins que c'est un très bon film, de ceux qui te restent en tête, ce qui est aussi l'objectif, non ? Par contre, je préviens, la fille est mal sapée, y'a pas un naperon dans le salon et tu peux te brosser pour un visuel de cupcakes. Blogueuses modeuses, passez votre tour.

Down. Ou alors up. Ou les deux. La décision de Nicolas Sarkozy de passer à la trappe la garden party de l'Elysée cette année. Non, je veux dire, qu'est-ce qu'on fait du prestige de la nation française ? Tout ça pour économiser 732 000 euros. Une misère, quoi. C'est d'un mesquin. La seule bonne nouvelle c'est qu'on va nous épargner les airs empruntés de madame nunuche en ballerines sur le perron du château. Mais quand même, la garden party qui disparait, c'est la fin d'une époque. Ou pas.

Edit: La photo c'est le grand-machin devant le premier match des bleus à la coupe du monde. Assez révélateur, croyez-moi…

Une femme avec une femme

CIMG0128
Ce matin je me suis réveillée en sueur après un cauchemar particulièrement réaliste dans lequel j'étais poursuivie par une serial killeuse. Elle menaçait de me couper en morceaux et de mettre mes organes dans des bocaux. Egalement visée par cette foldingue, ma fille ainée, que je tentais de cacher dans les toilettes alors que la psychopathe montait l'escalier.

C'est à ce moment de suspense insoutenable que le réveil a sonné et pour une fois je n'en étais pas mécontente.

Mais même après avoir ouvert les yeux, j'étais encore à mort sur mes gardes. Des fois que l'autre malade se planque dans la salle de bain.

J'ai bien sûr fait part de mes ennuis nocturnes au churros.

Que les choses soient claires, je n'attendais pas non plus qu'il me serre dans ses bras comme si j'avais deux ans.

Mais comment dire ?

Je me remets difficilement du fait qu'il n'ait vu dans ce remake du silence des agneaux que l'incarnation évidente de mes fantasmes lesbiens.

Je crois que je pourrais rêver d'un horodateur qu'il y trouverait une dimension éminemment saphique. A se demander pourquoi on s'emmerde à trouver des idées de cadeaux de 40 ans alors qu'il suffirait que je touche les seins d'une copine devant lui pour en faire un homme comblé.

Happy birthday mister Churros

Churros

Aujourd'hui le churros a 40 ans. En même temps, il dit qu'il a 40 ans depuis qu'il en a 37 environ, convaincu que la pilule sera plus facile à avaler. Sur ce coup là, on est assez différents, moi jusqu'à la veille de mon anniversaire je refuse d'inscrire un an de plus au compteur.

A l'arrivée, le résultat est le même, mais voilà, j'imagine que ça doit vouloir dire un truc. Au niveau de tout ce qui est se voiler la face ou bien affronter les choses, bonnes ou mauvaises. Moi je suis professionnelle de la politique de l'autruche. Lui il serait un poil trop partisan de la prise en pleine poire de la réaité. A nous deux, on forme un ensemble relativement paré pour les coups durs, cela dit.

Mon amour a 40 ans, donc et, clin d'oeil de ce crevard de destin, il est depuis hier un homme libre. Pas libre de moi, entendons-nous bien. Libre du joug du patronat.

Lui il dirait qu'il est au chômage, mais c'est comme cette histoire d'âge, c'est juste une question de point de vue.

40 ans et des pages entières à ré-écrire.

40 ans et des peut-être, des j'espère, des projets fous, des attentes, des nouvelles qu'on attend.

Quelque chose me dit que le meilleur est à venir, que le plus dur est passé, que la roue tourne, que le beau temps après la pluie, que plaie d'argent n'est pas mortelle.

40 ans et 14 printemps très exactement que je t'aime, toi l'homme.

La fois où je suis allée voir quelqu’un

DSC_0471
Le week end dernier, j'étais donc dans
le midi. Et pour m'y rendre, j'ai pris un avion. Sans vouloir me
vanter – mais quand même un peu – il semblerait que je sois en train de
venir à bout de ma plus grosse angoisse, à savoir voler.

Attention, je pèse mes mots, ce billet pourrait s'avérer être un message d'espoir pour tous les phobiques quels qu'ils soient, que
l'objet de leur aversion soient les canards, les pigeons, les crottes
de nez, le vomi ou bien encore les craies contre un tableau.

Ça m'émeut.

Sans rire, je suis à deux doigts
d'aller remercier le « quelqu'un » que j'étais allée
voir il y a de ça trois ans, après avoir annulé à deux reprises
un voyage de presse en donnant des prétextes à la noix du style que
mon fils avait choppé la malaria. Juste pour ne pas avoir à entrer
dans ce qui était alors pour moi un cercueil volant.

La démarche n'était pas évidente,
j'ai reporté le rendez-vous une dizaine de fois et quand je suis
entrée dans le bureau du gars, je pleurais avant même de prononcer
mes premiers mots. Qui furent, dans un sanglot: « Je ne pense
pas avoir vraiment besoin de voir un psychologue, c'est juste que
j'ai peur de l'avion ».

Trois minutes après je parlais de ma
petite enfance et de cette fois où ma soeur m'avait mesquinement piqué mon pain au chocolat.

A la fin de la séance – 25 minutes
environ – je ne voulais plus partir, enivrée du plaisir de pouvoir
parler de moi, de moi et encore de moi à un professionnel qui avait
l'air, je vous assure, totalement subjugué.

Quand à la question "combien je vous dois" il a répondu 105 euros, j'ai mieux compris son air épaté.

A ce prix là on peut avoir l'air concentré.

Je me suis en allée en ayant
toujours aussi peur de l'avion.

La seconde fois, je me suis bien
recentrée, histoire de rentabiliser ce qui représentait à peu près
la moitié du prix de mon canapé Ikéa que je ne me décidais pourtant pas à acheter depuis six mois. Après que je lui ai
expliqué que j'en étais à mettre ma carrière en danger par des
stratégies d'évitement dignes d'un enfant de quatre ans, il a eu
cette phrase digne d'un thérapeute fort d'une dizaine d'années
d'études: « La peur n'évite pas le danger ».

ça fera 105 euros.

La troisième et dernière fois, il a
ajouté 1) que ma phobie ne ferait que grossir si je ne l'affrontais
pas et qu'au rythme où ça allait, dans deux ans j'étais incapable
de prendre un ascenseur. 2) toutes ces choses dont j'étais
persuadées qu'elles allaient m'arriver quand j'entrais dans un
aéroport ou lorsque j'arrivais à une tribune pour m'exprimer en
public (tant qu'à flinguer mon PEL j'avais pris la décision de
prendre le package multiphobique) n'étaient que le fruit de mon
imagination et non de la réalité. Je ne me souviens
plus très bien mais je crois qu'il a à nouveau répété que la
peur n'évitait pas le danger. Ensuite il a encaissé.

Moi aussi mais pas très bien.

Il n'y a pas eu de quatrième fois
parce que je suis de la famille des velléitaires et que j'éprouve
une certaine difficulté à aller jusqu'au bout des choses.

J'avais par ailleurs reçus entre temps quelques coups de fil angoissés de mon banquier, désireux de savoir si ces
chèques de 105 euros allaient se répéter toutes les semaines,
auquel cas il allait falloir songer à un deuxième emploi pour
survenir à mes besoins.

C'est là que prit fin ma deuxième
tentative psychanalytique. Je vous raconterai un jour la première
qui fut encore plus brève.

Inutile de préciser que je n'ai pas
vraiment constaté de progrès concernant mon petit problème les mois qui ont
suivi. Mais – ça me fait mal de l'admettre – les deux ou trois
phrases assénées par cet escroc se sont peu à peu frayées un chemin
dans mon cerveau récalcitrant. Et j'ai commencé à reprendre
l'avion.

Aussi j'avais épuisé mon stock d'excuses et à moins de m'attaquer à la mort de mes grands-parents – parade à laquelle j'ai renoncé dans un sursaut de maturité – je ne voyais plus trop comment faire pour échapper à l'inéluctable

Et là aussi ça me fait mal mais le
fait est que plus je prends ce engins de malheur et moins je panique. Comme si ma peur
que je visualisais auparavant comme une espèce de montagne massive et obscure
rapetissait à chaque atterrissage réussi.

Voilà, tout ça est très fragile,
j'en veux pour preuve que la semaine dernière, j'ai tout de même
réussi à oublier dans l'avion la carte d'identité de grande
chérie.

Ce qui aurait été tout juste chiant
si ce week-end mes deux grands n'avaient pas été censés partir à
Londres avec mes parents, ces derniers leur offrant une immersion
britannique pour leurs dix ans.

Je profite de ce long étalage de ma vie privée pour vous livrer, après cette incroyable
leçon de vie, une deuxième information à toutes fins utiles: il
est strictement impossible de faire refaire une pièce d'identité
sur le pouce à moins d'avoir un proche en train de mourir ou une
raison professionnelle majeure du genre une menace de licenciement.

Mes enfants sont donc restés à Paris,
mes parents aussi et je n'en finis pas de m'autoflageller depuis.
D'autant que je me souviens très précisément avoir glissé névrotiquement la
carte d'identité en question dans la pochette du siège devant moi lorsque
l'hôtesse m'a demandé de rabattre la tablette de ma fille avant
l'atterrissage. Et qu'il y a fort à parier que si je n'avais pas
obtempéré en deux secondes telle une possédée – des fois qu'une
tablette rabattue en retard crée des interférences avec la tour de
contrôle – en ramassant tout ce qu'il y avait dessus et le
bazardant dans un endroit que j'oublierais à coup sûr de vérifier
une fois l'avion posé, mes enfants et mes parents seraient à
l'heure actuelle en train de chercher leur direction dans
l'incompréhensible métro londonien. En baragouinant les deux mots
d'anglais qu'ils connaissent ("a plate" et "a glass"). Qui je le crains ne sont d'aucune utilité
lorsqu'on veut aller à Picadilly circus et qu'on se trouve à
Hammersmith. Genre.

Edit: je précise que ce billet n'est en rien une diatribe anti-psy, je suis juste pas forcément très bien tombée et n'étais surtout pas prête. Mais je sais qu'un jour où l'autre, j'y reviendrai si le besoin s'en fait sentir…

Venus: Echappées belles avec la déesse overbookée

IMG_3184

Bon alors, où en sommes-nous de cette
histoire de marrainage Vénus ? Je sens que vous brûlez
littéralement de le savoir. Il faut dire qu'on ne va pas avoir des
vies faciles dans les prochaines semaines, avec Marie-Sophie, alias
la déesse overbookée aux jambes lisses comme un IPad grâce à la
technique hautement révolutionnaire de Venus Oceana.

Un jour
un soin du visage, un autre un massage – à moins que ce ne soit
l'inverse – le lendemain, cours de cupcake ou encore coaching sportif
au long cours avec probablement un dieu sur pattes.

Et le
pompon dans tout ça, donc, c'est qu'en qualité de marraine,
j'accompagne Marie-Sophie dans ces activités harassantes offertes
par Venus à ma filleule débordada.

Enfin, dans QUELQUES
activités.

Non parce que je ne sais pas pourquoi, mais quand
l'a fallu cocher les trois de mon choix, mon doigt a ripé et pof, le
coach est passé à l'as.

Dois-je rappeler que la dernière
fois j'avais faillu mouru
?

Bref, je vais donc apprendre à
fabriquer des cupcakes et ça, voyez-vous, ça m'émoustille. Même
si je redoute un peu que mes tentatives ressemblent assez rapidement
à tout sauf à ces petites merveilles qu'on voit fleurir ça et là,
surtout sur les blogs de fashionistas fans de vintage et de photos
sépias. Promis, bien sûr, je les immortaliserai. Ainsi que le
massage. Parce que le but c'est évidemment qu'on vous fasse un
compte-rendu de ces échappées belles. Va y'avoir du minute par
minute, je ne dis que ça…

Ah et j'oubliais !

J’ai
invité Marie-Sophie à vous adresser quelques mots …..

« 
Ma marraine et moi allons vous faire vivre nos expériences, toutes
les plus trépidantes les unes que les autres ! Je ne vais pas
manquer le plaisir de vous les illustrer avec des photos délirantes.

Ce
sont de véritables pauses de bonheur dans nos emplois du temps
ultra-chargés. Il faut bien se détendre, non ? D’ailleurs,
j’arrive et je repars en courant… ça me prépare au coach
(quoique…) Et je ne vous cache pas que ces instants délicieusement
extra, je vais les vivre en très bonne compagnie avec Caroline !!

Je
vous invite à suivre nos activités
cours de cupcakes (so fashion &
girly) mais pas que : cours de cuisine, moments « relax »
and co.

Je
ne vais pas tout vous dévoiler je laisse un peu de suspens …. »

Opération sponsorisée