Mois : mars 2011

Prise de tête

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Je ne sais pas si c'est le retour du temps pourri, l'accumulation de nouvelles plus désastreuses les unes que les autres partout dans le monde ou le stress des douze projets que j'ai sur le feu, mais c'est une semaine sans. Une semaine où on voudrait rester sous la couette et n'être là pour personne. Sauf que bien sûr, ce personne a des exigences et revêt tous les matins son costume de pervers polymorphe.

Résultat: migraine. Depuis samedi, je me la traine, avec les nausées qui vont bien, une tête de chien battu, les yeux qui dégoulinent et une energie inversement proportionnelle à celle des réacteurs de Fukushima.

Je dois en être à ma troisième boite d'ibuprofène en quatre jours (s'il y a un cancer du nurofen, il est pour moi, à moins que je ne succombe avant à celui du coca light) (quoi, la clope ?) et rien n'y fait. La salope est là, latente, ne demandant qu'à revenir frapper le côté droit de mon hémisphère. Même quand le médoc fait effet et calme la douleur, je la sens, tapie dans l'ombre, prête à bondir à la moindre accélération cardiaque, au premier escalier monté avec un peu trop de vigueur.

Bref, ça doit être un coup des hormones, une grève de mon stérilet Mirena qui pourtant faisait du bon boulot depuis deux ans, ou alors c'est la faute au panache. Si ça se trouve.

Ah oui, en période de migraine, je ne suis jamais très loin de retomber dans ce merveilleux monde parrallèlle de l'hypocondrie.

C'est la fête, en somme.

En plus, ma frange est trop longue.

Les sensations alimentaires et les grands-parents dans Psychologies Magazine

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Je passe en coup de vent vous dire que dans le numéro d'avril de Psycho mag, il y a deux articles signés de ma blanche main. Le premier concerne les grands-parents d'aujourd'hui et est titré, de manière un poil provocante, "Egoïstes les nouveaux grands-parents ?". Le second se penche sur la façon dont on peut retrouver ses sensations alimentaires.

S'agissant de ce dernier, j'ai eu l'occasion de discuter avec une psy, Michèle Le Barzic et une nutritionniste, Catherine Kureta-Vanoli, dont les propos plein de sagesse sur l'alimentation m'ont énormément appris. C'est rassurant de constater qu'en la matière, il n'y a pas que des charlatans ou des médecins véreux attachés essentiellement à nous faire maigrir à grand coup de privations insurmontables. C'est, je crois, ce que je préfère dans ce métier, la possibilité qu'il me donne et ce quel que soit le sujet, d'échanger avec des personnes de qualité. Voilà, un grand merci aussi pour hier, vos témoignages et conseils étaient fort riches, même si je ne suis pas beaucoup plus avancée aujourd'hui. Plus ça va et plus je me dis que comme à mon habitude, je vais tellement trainer qu'au final on ira là où on nous aura dit de nous parquer !

Edit: Pour les articles de psycho, vous pourrez les lire sur le site d'ici une quinzaine de jours à partir de ma page auteur, au cas où vous ne souhaiteriez pas acheter le magazine. Vous pouvez aussi ne pas les lire du tout, je vous tiens au courant mais ne fais pas de proselytisme, certains d'entre vous me demandent ce type d'info, d'où ce billet auto-promotionnel…

La carte scolaire: je suis pour (sauf pour mes enfants)

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C'est imperceptible. Des soupirs en guise de réponse à certaines de mes réflexions. Des portes qui claquent. La salle de bain occupée plus longtemps. Des mimiques devant le miroir. Des t-shirts de moins en moins souvent roses. Des mails envoyés en douce avec des noms de garçon dedans, j'en suis sûre.

Et voilà comment, samedi, j'ai acheté un gel moussant pour le visage spécial peaux jeunes.

Si seulement ça pouvait effacer TOUS les points noirs de ces années à venir…

Non parce que je sens que les comédons, ça n'est que la partie emmergée de l'iceberg à emmerdes qu'on s'apprête à percuter à grande vitesse. Qui dit adolescence dit en effet aussi passage en 6ème. Et qui dit passage en 6ème dit… choix du collège.

Enfin, non, pas choix du collège, puisqu'en l'occurence, la carte scolaire existe toujours, au cas où certains en douteraient. Seuls les motifs de dérogation ont été un peu modifiés mais je ne souhaite à personne de rentrer dans les cases, du genre "le thérapeute de mon enfant est situé à proximité d'un autre établissement". Changer d'affectation reste donc extrèmement difficile. Bien sûr, ça va de soi, en bonne gauchiste bobo parisienne, je suis à fond pour la carte scolaire. Attends, excusez-moi mais la mixité sociale, c'est mon cheval de bataille. Alors tout ce qui peut garantir cet équilibre, je cautionne sans états d'âme.

Sur le papier.

Comme 99% de mes congénères. Il suffit d'assister à la réunion "spéciale entrée en 6è" pour constater en effet que les plus actifs des parents délégués et consort sont aussi les plus prompts… à gruger le système. Avec, systématiquement, cette phrase sésame qui t'absoud de toutes tes petites compromissons : "Mes enfants n'ont pas à souffrir de mes principes". (à prononcer avec l'air contrit du parent qui souffre de cette entorse à ses règles fondamentales de vie mais qui est prêt à se sacrifier sur l'autel de la réussite de sa progéniture)

Honnêtement, la plupart du temps, on se demande un tout petit peu de quelle souffrance on parle. Celle d'être séparé du meilleur copain ? Celle d'être dans un collège qui ne fait "que" 80% au BEPC alors que celui d'à côté est à 87% ? Celle de ne pas avoir la possibilité d'apprendre le chinois dès la 6e avec option grec ancien ? Je ne sais pas, mais à en juger la façon dont certains se démènent pour changer d'affectation, c'est du lourd.

Stupéfiant, le nombre de "déménagements" effectués ces derniers jours chez cousins, soeurs ou même sombres inconnus soudoyés, habitant à proximité des meilleurs établissements du quartier.

Attention, je critique, je critique, mais je ne vais pas vous cacher que moi même, je m'interroge.

Impossible de ne pas se faire des noeuds au cerveau, sous peine d'ailleurs d'être regardée de travers par les vrais bons parents, ceux qui se soucient vraiment de l'avenir de leurs enfants. Sachant que la côte d'un établissement est aussi instable que celle du CAC40. Un jour c'est l'antichambre de pôle emploi (dans le meilleur des cas), le lendemain, finalement, le principal a changé et du coup, grâce à une équipe pédagogique hyper soudée, c'est l'assurance d'accéder dans dix ans à la meilleure des prépas. Enfin, ça c'est si tu as confiance dans la personne qui te confie généreusement cette info. Pour apprendre la semaine suivante qu'elle vient en réalité d'acheter une chambre de bonne à deux rues d'ici dans laquelle sera domicilié son aîné (de onze ans, donc) pour éviter à tout prix le collège en question (gaffe donc à l'intox pratiquée par les plus malins, probablement pour se réserver LA place dans l'école que tout le monde convoite).

J'ai l'air de bien prendre tout ça mais je ne vous dis pas l'état dans lequel je suis. A côté, le choix du duvet pour la colo, c'est plus zen qu'un séjour dans un ashram tibétain.

Je m'interroge, donc (= je mange dérogation, je dors dérogation, je baise, même dérogation).

Pour la simple et bonne raison que dans le collège où sont sectorisés mes enfants, il n'y a qu'une classe "bi-langue" (= "classe d'élite" en langage codé de l'éducation nationale, permettant aux meilleurs éléments d'apprendre l'anglais ET l'allemand, repoussoir à cancres, dès la 6e) (mais attention, il n'y a pas de classes de niveau dans l'enseignement public, ouh, tout doux bijou, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, surtout pas, vous voulez me griller ou quoi ?) et que par conséquent, je suis confrontée à un vrai dilemme: les mettre dans la même classe et vivre un enfer durant les quatre années à venir (ils se battent pour raconter en premier le menu de la cantine, je vous laisse imaginer les repas du soir s'ils partagent les mêmes profs) ou choisir qui de ma fille ou de mon fils aura accès à la classe des winneurs. Call me Meryl Streep.

Donc j'envisage de demander une dérogation pour le collège d'à côté, qui compte, lui, deux classes bilangues. Et en même temps, outre le fait que 1) ça ne correspond pas à mes idées (mais, mes enfants n'ont pas à souffrir, bla bla bla) (carte magique, je rappelle) et que 2) je suis nulle en dérogations/lettres officielles/démarches administratives, j'ai super peur de faire une grave erreur.

Parce qu'une maman bien intentionnée m'a prévenue: "fais super gaffe. Ta demande peut être refusée. C'est même probable. Etant donné que la raison que tu vas invoquer n'entre pas dans les cases de l'administration. Et là ma vieille, c'est double peine. Non seulement tu n'as pas le bon collège, mais en plus, et c'est arrivé à la mère du neveu de ma voisine, tu te fais SAQUER par le principal de l'établissement que tu as tenté de fuir. Et là tu peux te brosser pour la classe bilangue. Tes gosses, il vont se retrouver, au mieux, en 6è "basket"." A la mine qu'elle faisait, la 6è basket, c'est moche. Très moche.

Alors que faire, bordel de merde ? Tenter le coup de la dérogation atypique et condamner mes gosses à jouer au ballon pendant que les autres, ceux qui n'auront pas été pris la main dans le sac du détournement de carte scolaire, partiront en classe verte en Bavière ? Me soumettre à ma sectorisation et passer les quatre prochaines années à faire la police à table dès que l'un aura balancé la connerie qu'a fait l'autre en cours de maths ? Décrocher le sésame du collège à deux classes bi-langues mais qui pendant l'été aura vu sa réputation s'effondrer comme l'indice Nikkei ?

Ce qui, cela dit, sera peut-être finalement un moindre mal. Si si. C'est une autre mère bien renseignée et sûrement très bien intentionnée elle aussi qui me l'a confié sous le sceau du secret.

"Attends, être dans un collège de merde, ça peut se révéler un pari sacrément gagnant. Réfléchis: si ton gamin est dans un établissement pourri et qu'il est plutôt bon. Il a toutes les chances, en fin de 3e, de finir premier de sa classe avec une moyenne qui déchire. Et là, c'est le passeport pour Henri IV. Parce que figure-toi que le lycée, c'est sectorisé mais pas que. Et que le premier critère, ce sont les notes. Or ici, dans le 13e, on est sur le secteur d'Henri IV et de Louis Legrand. La crème des lycées parisiens. Donc ton gosse, il peut passer devant un autre bien meilleur mais qui, parce qu'il est d'un collège plus côté, a une moins bonne moyenne. Et là, c'est qui qui est baisé ? Celui qui a fait des pieds et des mains cinq ans auparavant pour entrer dans la fabrique à génies".

"Ah ouais quand même", j'ai dit.

Après, une fois la crise d'angoisse jugulée, je me suis demandé si je n'allais pas demander à ce qu'on me mette sous tutelle. Non parce que moi, là, j'en suis tout juste à réaliser que mes enfants l'année prochaine auront plusieurs enseignants et gavé de boutons sur le front. Et je sens que je ne suis absolument pas au niveau pour tout ce qui est de leur orientation.

Bref, je vous souhaite bien du courage, vous les heureuses mères d'enfants encore en âge de faire pipi dans leur culotte. Parce que ça se confirme que ça se complique, après. Je vous laisse, je vais consulter les taux de réussite à l'ENA des gamins du 13e arrondissement.

Edit: La prochaine fois je vous parlerai de l'autre option. Le privé. Je sais, c'est contre mes principes. Mais rappelez-vous, j'ai ma carte magique. "Mes enfants ne sont pas là pour essuyer les platres de mes convictions". C'est cool quand même, ce joker qui te permet de faire tout ce que tu avais juré que tu ne ferais jamais, non ? Là je vous laisse, j'ai un double appel, et je ne voudrais pas le louper, j'attends un coup de fil de l'Ecole alsacienne. Le must, parait.

Trop de sécurité tue la sécurité

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Dimanche, j'écoutais cette excellente émission sur Inter, qui s'appelle 3D. Animée par Stéphane Paoli, que je n'apprécie guère au demeurant mais qui semble vouloir expier sa complaisance passée lorsqu'il était à la matinale. Enfin c'est mon appréciation, elle n'engage que moi et ce n'est pas le sujet. Le sujet, c'est que l'émission était consacrée au projet de loi sur la psychiatrie discuté en ce moment. Un projet de loi que je ne connais pas très bien, mais qui, si j'ai bien compris, prévoit de rendre plus facile l'internement d'office de toute personne qui serait déclarée folle. Il y a actuellement une levée de boucliers des psys, qui dénoncent la dimension répressive et liberticide de ce texte et regrettent qu'on ne se penche pas plutôt sur la prévention, la thérapie et toutes ces choses qui coûtent de l'argent sans rapporter une voix lors des élections.

Bref, les débats étaient passionnants et à un moment, l'un des participants a parlé de cette culture de la peur, de plus en plus prégnante dans notre société. Peur des roms, des arabes, des musulmans, des fous, etc. Il a eu ces mots qui on résonné en moi: "La culture de la peur, c'est ce qui peut faire basculer une démocratie vers un régime totalitaire. Les gouvernements de régimes démocratiques n'ont pas besoin, théoriquement, de jouer sur la peur de leurs citoyens". C'était mieux dit, mais j'ai trouvé ça très juste.

Après, un autre participant – ou peut-être était-ce le même – a expliqué que les lois sécuritaires qui se multiplient depuis quelques années créent paradoxalement de l'insécurité. A savoir qu'elles sont conçues pour protéger une partie de la population, ou tout au moins lui faire croire qu'on la protège, faute de pouvoir répondre à ses vraies inquiétudes (pauvreté, chômage, vieillissement, santé, etc) mais que dans le même temps, elles rendent plus précaires l'existence de ceux qui sont pris pour cible de ces lois. En l'occurence, là, les personnes souffrant de maladie mentale.

Ces personnes n'étant pas forcément dangereuses en permanence et n'étant, avec cette loi, appréhendées que par le prisme de leur maladie et plus du tout comme des êtres humains.

Voilà, ce n'était pas un billet très glamour pour un lundi, mais ça m'a pas mal fait cogiter, cette émission. Je me suis dit qu'on courait un vrai danger, à force de se laisser faire, à force de se dire que les cameras partout, c'est pour notre bien, la stigmatisation des autres, de ceux qui ne sont pas comme nous, c'est vilain mais après tout, tant que ça ne nous concerne pas, pourquoi s'en faire plus que ça ? Outre le fait que ce n'est pas très altruiste, c'est surtout très con. Parce qu'à force, à un moment ou à un autre, on risque d'entrer dans une de ces catégories dites "à risque". Parce qu'on sera vieux, gros, moche, pauvre, pas d'accord avec les grands de ce monde, malade, dépressif… pas dans le moule, en somme.

Il est plus que temps, je crois, de s'opposer à la culture de la peur. Et de chercher des raisons d'espérer. Parmi celles-ci, je vous conseille l'excellent billet de Dame Despé, sur ces jeunes qui, si si si, ont des pensées. Pour peu qu'on leur laisse l'occasion de s'en rendre compte.

Edit: L'émission est en ligne ici et si vous avez un peu de temps, je vous conseille vraiment de l'écouter. Il y a des moments comme ça où on se dit que grâce à d'autres, on est devenu un peu plus intelligent. Hier, c'est ce que j'ai ressenti.

Edit2: La photo, c'est parce que j'ai découvert douze ans après tout le monde l'appli "histamatic" sur Iphone et que faute de Reflex, je mange des merles. (non, pas des pigeons, merci). Et je ne sais pas, ce clair obscur, je me suis dit que ça pouvait illustrer mes propos un peu maladroits de ce jour.

Up and down du printemps

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L'intérêt notamment de la vie de free lance, c'est cette faculté que j'ai désormais de faire parfois des choses à contretemps, quand le reste du monde est affairé à fabriquer de la croissance économique. Ça me rappelle mon congé maternité et les séances de ciné que j'enquillais en douce, à l'heure de la pause déjeuner. En réalité, en deux mois je me suis accordé deux fois ce plaisir, on ne peut pas vraiment parler d'une habitude. Mais finalement, plus que de le faire, ce qui compte, je crois, c'est de savoir que c'est possible, non ?

Allez, un peu de up et de down en ce vendredi, en espérant que le plus gros des up, à savoir l'arrivée, enfin, de températures clémentes, perdure pour le week-end…

Down: Les premières déclarations de celui qui parait-il est désormais notre ministre de l'intérieur et qui voit des musulmans barbus partout. Une sorte de joueur de flûte qui n'aurait retenu qu'une chanson, celle du FN, et qui tenterait d'apâter tous les rats du pays avec. C'est bien, le précédent ministre est parti notamment en raison de ses condamnations pour racisme et le nouveau explique calmement que les Français ne se sentent plus chez eux, tout en vantant les mérites de notre "croisade" en Lybie. Oh, ça va, hein, qui se souvient aujourd'hui qu'en d'autres temps, les croisades évoquaient ces guerres de l'occident contre la barbarie africaine, hein ? Vous chipotez, c'est fatiguant.

Up: Le nouveau mot trouvé par les communiquants pour parler du nuage radioactif. On ne dit donc pas "nuage" (caca, sombre, inquiétant, tchernobyl), on parle du "panache" (vachement plus cool, positive attitude, courage, etc). C'est assez génial, comme avec un mot on peut calmer tout un peuple ? Non ? Vous chipotez.

Up: La suite du "Mec de la tombe d'à côté", qui s'appelle donc "Le caveau de famille". Comme promis, je reviens vous en parler pour vous en dire… du bien. L'auteur a réussi à continuer sur le même mode que le précédent, tout en axant son histoire sur un angle encore plus social que dans le premier tome. C'est aussi la photographie d'un mariage, la peinture sans concessions de ce qu'être à deux implique. On rit beaucoup, parce que ce couple est toujours aussi mal assorti, on pleure, parce que la vie est dure quand on n'est pas né du côté des nantis et on vibre aussi, parce que l'amour, quoi. A lire, en somme.

Up: Le Mama shelter, où m'a emmenée le churros le soir de mon anniversaire. Décoré par Starck, en haut de la rue de Bagnolet et en face de la Flèche d'Or, c'est un repère de branchés cosmopolites. Il faut aimer ce côté bobo m'as-tu-vu pour y aller. Mais comme je suis à mes heures une vraie connasse de parisienne, j'ai adoré me retrouver dans cette atmosphère super new-yorkaise, avec le barman qui la joue Tom Cruise en envoyant en l'air son shaker (avec quelques ratés, fou-rire quand un des clients s'est prix un gros shoot de glace pilée en pleine poire), les cocktails qui déchirent et une assiette ma foi délicieuse bien qu'un peu chère (on paie l'endroit, c'est un fait). Big big up à leurs profiterolles, servies pour deux, avec sauce au chocolat chaude à part et glace vanille maison. J'en re-veux. Là, tout de suite.

Up: Le duo à venir Catherine Deneuve / Julien Doré dans Taratata. J'aime la chanson, j'aime le garçon et j'aime cette femme, malgré le côté freaks d'aujourd'hui.

Up ou Down: La vidéo promotionnelle de Frédéric Lefebvre, sur le mode "j'ai changé, la preuve j'ai coupé mes cheveux, je mets des lunettes et en plus j'écris un livre". "Mais par contre, je suis toujours un peu rock and roll, mate la photo de Gainsbourg dans mon bureau". Pauvre Serge, merde, pauvre Serge. Bouffon.

Up: L'anticernes de la marque UNE, acheté pour pas grand chose et qui, j'ai l'impression, cache assez bien la misère. D'une manière générale, j'aime bien cette marque, pas chère, pas tape à l'oeil et dont tous les produits pour lesquels j'ai craqué m'ont grandement satisfaite. Je dis ça, je n'ai pas d'actions, hein. Ah et tant qu'on y est dans la beauty, j'ai lu que Bourgeois allait sortir un vernis qui tient 10 jours. Je demande à voir, mes ongles niqués ne conservent pas plus d'une journée ce que je leur mets dessus, donc 10 jours, je prends.

Allez, sur ce, je vous souhaite un beau week-end…

La photo ? Bah, ce sont les couleurs qui me plaisent. Et puis je n'ai plus mon appareil, alors je racle les fonds de tiroir. Et puis rose aussi, kiffe le vernis… Ci après, quelques clichés pris au mamma shelter, mais avec l'iphone, bof bof…

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Souviens toi, l’été dernier

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Mon mémoire de Sciences-Po portait sur Mankievicz. Un cinéaste fabuleux des années 50 et 60. Qu'on ne s'y trompe pas, si j'avais choisi de suivre le séminaire "Cinéma" pour ce travail de fin d'études c'était en grande partie parce qu'il rassemblait tous les branleurs de ma promo et que le prof était réputé pour te foutre une paix royale, voire te filer un 17, quel que soit le boulot fourni.

Mais j'étais cinéphile, souvenez-vous. Oui, surtout pour essayer de conclure avec le mec qui me faisait tourner en bourrique depuis des années et qui, je ne le sus que bien plus tard, ne risquait pas de se pencher un jour sur autre chose que mon esprit affuté. Mais quand même, j'adorais le cinéma. Et Mankievicz en particulier.

Histoire de raccrocher le wagon de mon mémoire à la nature même de mes études, à savoir la science pipo, je l'avais anglé sur la manipulation politique dans l'oeuvre du cinéaste. En me concentrant tout particulièrement sur deux films: Jules Cesar et Cléopatre.

L'occasion pour moi de tomber en amour pour Liz Taylor, impeccable et tragique en reine d'Egypte, dans Cléopatre, film qui failli ne jamais aboutir et qui ruina son producteur. Une oeuvre sous-estimée en son temps dans laquelle Liz Taylor crève l'écran et incarne son personnage, comme personne n'aurait pu le faire. Les excès de la vie commençaient à se lire sur le visage mais la rendaient, paradoxalement, encore plus magnifique. Et puis il y avait Richard Burton, son amant terrible. Impossible de regarder le film sans voir la tension entre eux et sans penser à leur histoire à eux, si… hollywoodienne.

Je me suis également passé et repassé "Soudain l'été dernier", du même Mankievicz, avec Liz et Montgomery, chef d'oeuvre que je vous conseille à tous également. Cela parle du deuil, de l'oubli et de la mémoire et de l'amour qui fait mal. C'est je crois le film dans lequel sa beauté explose littéralement. Quel homme n'a pas fantasmé sur ce maillot de bain blanc et sa pose langoureuse sur la plage ?

Voilà, Liz Taylor est morte hier et avec elle, c'est un peu cet été là justement, celui de mes 20 ans et quelques qui s'est envolé. Ces mois à taper sur un antique PC un mémoire dont je me doutais qu'il ne m'ouvrirait probablement aucune porte d'établissement prestigieux et qui venait entériner le fait que bien qu'ayant adoré ces trois années à Sciences Po, j'avais peut-être choisi la mauvaise voie.

Cet été là, j'ai fait l'amour pour la première fois. Ce n'était ni bien ni moche, c'était avec un ami, dans une chambre minuscule par une chaleur caniculaire. Après, je me souviens, je m'étais réfugiée dans le lit de ma copine Béa qui dormait à côté, soulagée d'être enfin entrée dans le club de celles qui l'avaient fait, mais déçue, un peu, qu'il y ait eu si peu d'amour, justement.

Voilà, Liz s'est éteinte, et je repense à ma première fois. C'est là le pouvoir des icônes, je crois, d'être si loin de nous, et pourtant tellement proches.

Edit: J'ai eu 18. A mon mémoire.

Et donner à bouffer à des pigeons idiots

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Hier, rendez-vous avec un employeur potentiel, je pars à la bourre après avoir checké ma tenue, mon maquillage un poil filé, mon téléphone, mes clés, mon cahier, mon stylo, les papiers pour le rencart suivant et… merde mes clés, ok, mes clés c'est bon. Un foulard, ouais, celui-ci, trop beau, c'est cool, mon portable, j'ai, l'adresse du rendez-vous, dans mon portable, c'est bon, merde, mes clopes, briquet, demain j'arrête, allez, c'est parti, j'y vais, j'ai tout, mes clés, mes lunettes de soleil, tiens je les mets de suite, allez, hop hop hop, go.

Je file, il fait beau, j'adore les dix minutes de trajet avant d'entrer dans le métro, je longe le square, le soleil sur ma peau, tiens j'en allume une – demain, promis -, et si j'écoutais un bon morceau en même temps, raaah, c'est le bonheur, ma vie est parfaite, cet instant est l'essence même du bien-être, et puis je suis… pas mal. Pas canon, ok, pas super jeune, mais ce petit blouson en gomme, pétard, je ne voudrais pas me la ramener mais franchement… pas maaaaal. Avec ce pantalon kaki qui tombe pile poil, ces nouvelles shoes, j'ai la wine. Si je voulais, je ferais un blog mode. D'ailleurs demain j'achète un pied pour mon appareil et je me shoote myself. Dès que mon reflex rentre de l'hosto. Finis les complexes à la con, il est temps de grandir et le fait est que je suis… pas mal. Je vais te déchirer ce rendez-vous, putain. C'est ça, j'ai la grosse confiance. Tout va très bien se p…

Plof.

Gné ?

Nan.

Naaaan, ça n'est pas ce que je crois que c'est.

Limite ça m'a fait mal quand c'est tombé sur ma tête. Un bruit sourd de marron qui chute. Donc c'est un marron.

CQFD.

Ok, ce n'est pas la saison mais c'est un orphelin, qui n'est pas tombé en décembre, un con de marron à la bourre. D'ailleurs pour le prouver, je passe ma main de bombasse dans ma putain de crinière de lionne et je…

Et j'en ai PARTOUT.

De la chiasse de pigeon PARTOUT. Dans mes cheveux, dans la capuche de cette saloperie de blouson qu'on a pas idée d'avoir une capuche qui fait RESERVOIR à fiante, dans mon cou, putain dans mon cou, sur ma… Non pitié pas elle. Si. Tout mais pas ça. Le reste je peux supporter. Mais pas ÇA.

Pas ELLE.

Pas ma FRANGE.

Sur ma FRANGE. J'ai de la merde de pigeon plein MA FRANGE.

Et je n'ai pas de kleenex. Pas de gel hydroalcoolique. Même pas un tampax.

J'ai…

J'ai juste un foulard.

Ok, on ne panique pas, on rentre à la maison, on se lave les cheveux, on les sèche et… on arrive avec une heure de retard à ce rencart calé depuis un mois.

On reprend. J'essuie ce que je peux avec ce foulard – une chance que je n'ai pas pris un bandana, ce connard de piaf n'avait pas chié depuis deux ans au bas mot -, je choppe un élastique de Rose miraculeusement échoué dans mon sac et je fais une sorte de chignon merdeux en priant pour que ça ne se voit pas.

Voilà, je me suis donc pointée à mon rendez-vous avec une gerbe pas possible et l'impression qu'on pouvait me suivre à la trace. Inutile de vous dire que j'ai été d'une efficacité à tout épreuve. D'autant que pour couronner le tout, j'avais eu beau checker douze fois mes affaires, j'avais juste un peu oublié de ranger mes lunettes de vue dans mon sac.

J'ai donc passé un rendez-vous entier à faire semblant d'arriver à lire les docs que le gars me mettait sous le nez. Ce qui était à l'instant présent le cadet de mes soucis, ma seule obssession étant que le caca de pigeon soit bien planqué dans mon chignon.

Dieu m'est témoin que parmi les dix trucs que je veux faire avant de mourir, "tuer un pigeon" est en tête de liste.

Juste avant "récupérer ma confiance perdue quelque part sur un trottoir de l'Avenue d'Italie".

Edit: en photo Iphone, feu le foulard et un gilet Monop' de mémère que j'adore, en laine très très fine et tout loose. Ça tombe bien. Je veux dire, au niveau de la loose. Ça tombe bien.

Pédagogie de bac à sable

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Dimanche, à la fin de notre promenade dans notre bien aimé parc Montsouris nous avons croisé un couple qui tentait de faire face à la colère bruyante de leur fille (deux ans et des poussières à vue de nez, imaginez). Je passe sur ce sentiment de jouissance inavouable qu'éprouve tout parent lorsque l'enfant d'autrui se roule par terre (que celui qui ne s'est jamais félicité que pour une fois ce ne soit pas le sien me jette la première pierre). Je passe donc sur cette pensée moyennement chrétienne mais ô combien délectable pour m'attarder deux secondes sur ces quelques mots prononcés par le père alors que nous les dépassions et qui définissent à eux seuls  je crois tout ce que "parentalité" veut dire.

Pendant que sa femme tentait de convaincre sa fille de remonter sur son vélo plutôt que de racler le bitume avec ses dents tout en résistant à la tentation de a) partir en courant et prendre le premier vol pour Sidney b) s'exercer au lancer de nain sur la voie ferrée toute proche, le père fouillait avec l'énergie du désespoir dans la poussette. Au moment même où nous les doublions, nous avons alors saisi au vol cette supplique de l'homme à terre: "Tu sais où est le D-O-U D-O-U ?" (pour saisir la dimension comique du récit et au cas où ce ne soit pas évident, le mot en question était épelé histoire que l'enfant n'entende pas le "D-word" et redouble de hurlements).

 "A la maison", a répondu la mère sans desserer les dents.

"Merde, putain", s'est contenté de répondre le père. Après, je ne serais pas prête à le jurer parce que malgré notre curiosité pareille à celle du quidam qui freine sur l'autoroute pour mater l'accident sur la voie d'en face, nous étions déjà un peu loin, mais j'ai cru entendre un sanglot. Et ça ne venait pas de la furie pleine de morve par terre.

Voilà, avons nous pensé le Churros et moi, tout auréolés de notre sagesse multipare et gonflés d'amour pour notre propre petite si docile en ce bel après-midi: rien ne sert de potasser des millions de bouquins pour devenir parent. La seule compétence nécessaire est de savoir quand et comment épeler certains mots stratégiques tels que "bonbon", "doudou", "docteur", "médicament", "télé", "manège" ou pour notre part, "M-A-R-C-O", à savoir le prénom du baby-sitter dont on ne tient pas toujours à ce que pupuce soit avertie de sa venue parce que tout emplis de notre courage, nous l'avons couchée AVANT qu'il arrive*.

Savoir épeler, donc, mais SURTOUT, garder à l'esprit qu'il vaut toujours mieux oublier sa carte bleue, son iphone ou son passeport plutôt que ce putain de D-O-U-D-O-U.

Je vous rassure, notre condescendance a vite été punie. Cinq minutes après en effet, Rose a décidé de faire l'étoile de mer sur les rails du tramway tant qu'on ne lui aurait pas fait refaire un tour de manège. C'est là qu'on a réalisé, nous les surdoués de la pédagogie, que nous avions oublié la T-E-T-I-N-E. Quand ils nous ont à leur tour dépassés, les parents de la mini-godzilla ont très clairement ricané.

La mesquinerie des gens m'étonnera toujours.

* Oui, ça c'est mal. Mais la fois où nous avons dérogé à la règle, elle a tellement pleuré quand on est partis qu'elle s'est vomi dessus. Ainsi que sur le baby-sitter. Et le canapé. Elle a ensuite réitéré dans son lit. Puis le nôtre. Pour se venger, le baby-sitter nous a appelé vers 21h45 pour nous annoncer que c'était Bagdad dans notre appart. Forcément, le repas a eu du mal à passer. Soirée de merde. D'où la dissimulation désormais.

Edit: J'avoue, la tétine en question est chelou.

 

Auto-analyse

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Deux mois ou presque que je suis partie de mon ancien job et que je n'ai toujours pas récupéré mon solde de tout compte.

On peut y voir un bel acte manqué, mais j'y vais tout à l'heure, enfin. Le fait est que j'ai eu comme une appréhension à remettre les pieds en étrangère là où j'étais encore un peu chez moi il y a peu. Même si la page s'est tournée avec une facilité déconcertante.

Etrange comme on peut se déshabituer en quelques jours d'une routine pourtant ancrée depuis des années. J'avais peur que passés les premiers temps, les semaines soient longues et que mes repères sacrés, à savoir le vendredi qui rit et le lundi qui pleure ne signifient plus rien. Finalement, mes journées filent, selon un rythme qui leur est propre, parfois langoureuses, parfois aussi stressantes qu'auparavant. Le silence de mon salon l'après-midi est parfois pesant mais finalement moins que je ne l'appréhendais, une ermite se cachait peut-être en moi sans que je m'en doute. Et puis je suis à la lettre les conseils de mes compagnons d'indépendance: prévoir des déjeuners, professionnels ou amicaux, conserver son pass navigo, oser le ciné en pleine journée quand l'emploi du temps le permet, sortir, au moins une fois dans la journée, même pour rien, ne serait-ce qu'acheter le pain. Du coup, la solitude ne dure jamais et quand elle est là, je crois que d'une certaine façon, elle me plait.

La vie de free-lance se solde donc plutôt positivement pour l'instant. J'aime ces montées d'adrénaline quand un boulot tombe, quand je rends un papier sur lequel j'ai sué ou lorsque la perspective d'une collaboration excitante se profile. J'apprécie aussi ce rapport différent avec mes employeurs, qui, certes, ont la possibilité de me jeter comme une merde si l'envie leur prend mais en retour ne se placent pas dans une relation hiérarchique comme celles que j'ai connues durant quinze ans. J'ai utiisé le terme de "collaboration", c'est exactement celui qui me semble correspondre le mieux, avec tout ce que ça implique d'échanges et de respect mutuel.  Enfin, je parle des personnes avec lesquelles je travaille aujourd'hui, je me doute que ce n'est pas l'Ile aux enfants partout…

Le revers de la médaille, parce qu'évidemment il y en a un – on ne peut pas TOUT avoir, jeune padawan -, c'est cette peur qui me prend souvent par surprise, de manquer d'argent, de vivre dans l'illusion qu'il est possible de travailler différemment, de me retrouver seule un jour et de n'avoir pas assez pour subvenir aux besoins de mes enfants, etc etc etc. On ne se refait pas et je suis désormais renseignée (vive la maturité): je ne changerai jamais sur ce point et la sérénité n'est envisageable qu'en pointillés.

Mais à chaque fois que je doute, je pense à cet énorme avantage que je retire aussi de tout ça. Je veux parler de cette nouvelle façon d'être maman, que je découvre: être là le soir quand les grands rentrent, ne pas avoir la boule au ventre à l'idée de téléphoner au bureau pour annoncer que oui, pour la troisième semaine consécutive je prends un jour enfant malade, préparer des repas – je veux dire des vrais, avec genre un LEGUME inside – autrement qu'en panique. Là non plus tout n'est pas rose, ça se saurait. Les grands ont en effet du mal à accepter ce concept d'une maman là mais pas tout à fait, Rose n'en parlons pas. Quant au Churros, la rapidité avec laquelle il a lâché l'affaire au niveau de ses horaires du soir me fait penser qu'à un moment ou à un autre il va falloir le remettre d'aplomb (demain, je pense).

Voilà, hier donc, j'ai changé de dizaine et il m'est venu à l'esprit que cette journée aurait certainement été différente si je n'avais pas pris cette décision, ce fameux 7 janvier dernier.

Merci à tous et toutes pour vos messages adorables et repartons si vous le voulez bien pour une nouvelle décennie. Sans photos pour l'instant hélas, en effet, histoire de prouver que ma maladresse, elle, n'a pas pris une ride, j'ai flanqué par terre mon appareil photo hier et je vous confirme qu'un reflex, c'est fragile. Très. Par un miracle comme il n'en arrive que les premiers jours du printemps, j'ai néanmoins retrouvé la facture et la garantie et j'ai un maigre espoir qu'un chirurgien de chez Nikon le réanime. Sinon, je suis bonne pour en racheter un, d'autant que mon cadeau des 40 ans de ma famille, c'est, je vous le donne en mille, un nouvel objectif… Nikon. Yeah. Le boulet, c'est moi.

Edit: Du coup, je sens que ma carrière d'autoportraitiste que je sentais pourtant en plein essor vient de s'arrêter net. Enjoy ce cliché, dans quelques années il sera collector.

C’est le printemps, je suis le printemps…

Montre

Un ami m'a dit récemment: "mais ma chérie, tu n'auras jamais 40 ans, enfin, seuls les sénateurs ont 40 ans". D'une certaine manière je suis assez d'accord, je ne me sens pas vraiment différente d'il y a dix ans. Et en même temps, je crois que l'acceptation de soi commence très certainement par là.

Alors si, on peut tourner virer, dire qu'on a trente-dix ans (piqué à Armelle), restée coincée à 39 voire un peu avant (tant qu'à faire), le fait est qu'il y a 40 ans, je naissais, le jour du printemps. Et depuis, j'entends tous les ans dans la bouche de ma maman que je suis son printemps, justement.

Un grand merci à tous les messages reçus, par mail, twitter ou FB, j'ai cette impression fabuleuse d'être très entourée pour franchir ce cap et je me dis que la vie est belle. Que ce premier jour du printemps soit doux pour vous.

En photo, mon cadeau de 40 ans du Churros, qui a trouvé ma montre parfaite, pas chichiteuse, pas trop grosse mais pas trop petite, pas "it-montre" qu'on voit partout, pas Rolex non plus mais ça c'est un peu tant mieux.

A demain !