Mois : juin 2011

La belle histoire de Little Marcel (avec du sexe inside)

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Il était une fois une petite boutique de prêt à porter au Grau du Roi, tenue par Eric et Lynda. Un jour, Lynda, jolie femme blonde adepte de l'uniforme jean t-shirt blanc, s'est dit que c'était dommage, tout de même, que dans toutes les collections des marques qu'elle vendait, il n'y ait pas un bête marcel tout con. Alors ni une ni deux, avec son mari, ils font fabriquer une cinquantaine de t-shirts dos nageur. Des noirs et des blancs, sur lesquels ils écrivent "Little Marcel". Genre, "on verra bien et puis si ça ne marche pas, on les filera aux copains".

Le truc c'est que les marcels s'arrachent immédiatement comme des fougasses. Le nom, la forme, le principe du marcel tout con ou tout ça à la fois, le fait est qu'ils ont eu du nez et que les gens ils les attendaient, ces marcels. Même s'ils ne le savaient pas eux mêmes.

Alors Eric et Lynda en ont fait faire d'autres, en couleur. Et puis encore d'autres, à rayures.

 Et puis petit à petit, Little Marcel est devenue une marque de prêt à porter avec, 6 ans plus tard, des corners un peu partout, des points de vente jusqu'en Corée et plus de 40 salariés. Une success story comme je les aime bien, parce que c'est rassurant de constater que parfois, tout peut partir d'une toute petite et minuscule idée un peu folle.

Sauf que là où certains auraient pris le melon, se seraient installés à Los Angeles, parleraient d'eux à la troisième personne et deviendraient les parrains de Joy et Faith Hallyday, les patrons de Little Marcel ont préféré… rester chez eux. Au Grau du Roi, parce que c'est "là que tout a commencé". "C'est là aussi où on est heureux", explique Lynda. Surtout, collection après collection, ils avancent doucement mais sûrement, en bossant, bossant, bossant.

Tout ça, on me l'a donc expliqué pendant ce voyage de presse en Camargue. Un séjour organisé "pour vous montrer l'esprit dans lequel on travaille", nous a-t-on expliqué à notre arrivée. Au départ, mauvaise comme je suis et suspicieuse comme pas deux, je me suis dit "tu parles, ils disent ça mais on me la fait pas " (la fille qui a roulé sa bosse).

Et au final…  pas du tout. On n'a vraiment pas beaucoup parlé de la marque, j'ai dû quasiment tirer les vers du nez de la responsable de communication pour avoir des infos. Et quand est venue l'heure de nous montrer la collection printemps été 2012, on s'est entendues dire que "bon ben voilà, c'est dans cette pièce, vous faites ce que vous voulez, si vous avez envie de jeter un oeil, mais rien d'obligatoire". Un peu plus ils s'excusaient d'oser nous faire perdre notre temps. (c'est pas comme si on avait été invités)

Forcément, vu mon esprit de contradiction j'ai tout regardé, du coup. Et vous imaginez bien qu'il y a quelques modèles que j'ai immédiatement reluqués, notamment la gamme enfant et ces petites robes avec des étoiles. J'ai bien aimé aussi qu'ils essaient de dépasser les rayures du début pour aller vers une mode plus "femme".

Le truc c'est que n'étant pas rédactrice de mode et ne possédant pas forcément un goût toujours très sûr en matière de fringues, je ne vais pas me lancer dans une analyse très poussée de leur style. Je suis sûre que Cécile qui m'accompagnait durant ces deux jours – et avec laquelle on a jacassé comme des pies sans discontinuer – le fera beaucoup mieux que moi.

Moi je peux juste ajouter que j'ai vraiment apprécié la façon dont les créateurs de cette jeune marque conçoivent la vie: "rosé, soleil et famille" sont les mots que j'ai le plus souvent entendus. Et ce n'était pas que des déclarations d'intention. Outre des journalistes, étaient conviés durant ces deux jours les commerciaux et les patrons d'usine. Et pour ceux qui n'avaient pas pu laisser leurs enfants, des nounous avaient été réservées. Ça peut paraitre un peu anecdotique, mais je me dis que c'est ça aussi une entreprise qui prend soin de ses collaborateurs.

Bref à part ça, vingt rédactrices de mode qui se baladent en Camargue, ça donne beaucoup de sandales compensées, énormément de jeans à fines rayures blanches et bleues, très peu de cellulite, une multitude de lunettes king-size, des deux pièces noirs minuscules (la taille des maillots est inversement proportionnelle à celle des lunettes en somme) et une dizaine de panama qui vont bien.

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Avec au milieu une fille pas très bien dans ses ballerines, serrée dans son short en jean et réalisant que l'habit fait tout de même souvent le moine. Mais qu'on se rassure, il n'a pas fallu beaucoup de verres de rosé à la godiche en question pour danser sur JobiJoba sur deux planches de bois à la fin d'un repas servi dans une manade. Et encore moins pour réaliser que ces filles presque parfaites n'étaient pas trop les dernières non plus pour aller shaker leur booty au son des guitares.

Il faut dire que ces hommes sur leurs chevaux avec tous leurs taureaux, ça dégageait une quantité de testostérone. Un coup à tomber en cloque rien qu'à les regarder.

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(et là c'était la fin) (imagine)

Le rapport avec jobijoba ? Je ne sais pas bien en fait. Ou si.

Voilà, je vous laisse avec quelques photos de ce coin merveilleux, d'autant plus qu'il n'était pas encore envahi par les hordes de touristes. Et je dis un grand merci à Elise, Anne, Belinda et Linda.

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(on aura compris que j'avais le seul maillot une pièce de couleur)

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(rahhhh, la robe à étoiles) (monomaniaque)

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"très isabelle", j'ai entendu (comprendre "esprit Isabelle Marrant")

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(oui bon ben après les étoiles ce que j'adore moi ce sont les marinières dans des cotons tellement fins qu'on croirait qu'on va les déchirer) (et aussi que tu les as achetés il y a douze ans) (alors que tu viens de lâcher une blinde pour une fringue qui a l'air d'avoir été passée à l'acide) (mais c'est ça qui te plait)

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J'ai mis un short. (tu as vu ?)

Call me Anna Wintour

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A l'heure où vous me lirez je serai dans un train en direction de Montpellier. Un saut de puce dans l'Hérault pour un voyage de presse impromptu. Whoo la guigne… Pas facile la vie.

Allez-y, jetez moi des pierres. D'autant que j'ai eu oui dire que je serais bien logée et que dans ce périple de bagnards une excursion en catamaran est prévue.

Juste après le défilé de mode.

Ah j'ai pas dit ? Je suis invitée à un défilé de mode.

Call me Garance Doré, ayé, j'y suis, I'm in the place, les enfants. Front raw, photo call et catwalk. Autant vous le dire franchement: je ne me sens plus péter.

En plus, j'ai envie d'un headband. Si ce n'est pas la preuve que je suis en train de me transformer en blogueuse de mode, que je sois pendue. Mais avec un headband.

Shourouk, le headband. Merci. Si y'a pas je prends le collier oiseau.

A part ça, je vous laisse avec deux liens chaudement – très chaudement – recommandables. Le premier vous mène à Zone Zérogêne, le site géré par Gaëlle-Marie. Elle y a notamment écrit un billet sur pourquoi et quand dire non à son gynéco. Je le trouve plein de bon sens et d'utilité publique. 

Le deuxième concerne un site de jolis gâteaux et de déco. Il s'appelle Griottes. Déjà j'aime le nom. Et puis surtout, quand je le regarde, bien qu'étant au bords des larmes parce que JAMAIS mon intérieur ne ressemblera au sien NI mes oeuvres culinaires d'ailleurs, j'ai systématiquement envie de bouffer mon écran. Seigneur, ces mini macarons avec des fraises et de la chantilly dedans. Seigneur. Allez-y, c'est vraiment chouette, en plus c'est bien écrit et tout et tout.

Voilà, c'est tout pour aujourd'hui. Ah si. Il est tout à fait possible que je ne sois finalement pas partie pour mon défilé. Il faudrait pour cela qu'on soit parvenu à me décoller de mon canapé. Avec les 38 degrés d'hier je me suis comme qui dirait échouée comme un gros cétacé sur mon sofa et je crains que mon épiderme et le velours n'aient fait plus qu'un. C'est ce qu'il y a de bien avec cette histoire de réchauffement climatique. Un jour d'été et tu pries déjà pour que ce soit l'hiver.

Edit: Par contre l'office du tourisme de Namibie ne m'a toujours pas envoyé mes billets pour que j'aille shooter l'air de rien deux trois paysages idylliques, histoire de vous influencer. C'est abusé.

 

Des super héros et d’autres choses

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Samedi, on est allés voir "X Men, first class" avec le churros et le machin.

A la sortie, j'ai eu droit à l'habituel décryptage du film. Sachant que père et fils ont bac + 12 en super-héros. S'il est un dieu que le churros vénère, c'est Marvel et pas un autre.

Dire qu'ils étaient enthousiastes est un euphémisme. C'était à celui qui trouverait le plus de superlatifs pour décrire ce chef d'oeuvre qu'on venait de regarder. Le machin était comme possédé et marchait bizarrement "je ne sens plus mes jambes en fait, j'étais trop dans l'histoire" (= il avait grave flippé et s'était tellement contracté qu'il avait perdu la sensibilité de ses pieds).

Bref, contents et satisfaits, mes hommes. A un détail près.

"J'ai quand même noté une petite incohérence: à un moment, Magneto brise le cou d'Emma Frost avec des chaines en métal alors qu'elle s'est transformée en diamant. Or tout le monde sait bien que le diamant ne se taille qu'avec du diamant."

Approbation du machin qui avait bien sûr relevé ce fail scénaristique.

"Heu, en même temps, pardon les gars, hein, mais le film est un tout petit peu cousu d'improbable. Le fait que Magneto parvienne à extraire des fonds un sous-marin de 18 000 tonnes et à l'envoyer s'exploser sur une plage cubaine par la force de son esprit, dans le genre n'importe quoi, ça m'a limite plus étonnée que ton truc de diamants…"

Echange de regards consternés des deux experts et soupirs suitant le mépris.

"Rien à voir, tu n'y es pas du tout. Il avait tout simplement trouvé le point médian entre colère et sérénité et son pouvoir était donc à son apogée", m'a répondu le machin, avec une condescendance qui m'a donné envie de lui faire bouffer son jogging. "Evidemment ! ÇA c'était cohérent", a renchéri le churros, fort de son doctorat es comics.

Evidemment. Je suis con moi parfois.

A part ça hier il faisait 50° à Paris et nous avons fait preuve d'une originalité folle en allant chercher un peu de fraicheur au parc Montsouris. Malgré la foule et la cagna, c'était bon, comme un avant goût de vacances, grâce à la buvette, sa terrasse et son orgue de Barbarie. Un peu plus loin, sous le kiosque à musique, un orchestre à mille cordes chantait l'amour. Un tour de manège puis de poney, un caprice plus tard parce que même deux ça n'est pas assez, nous sommes repartis en longeant la merveilleuse cité universitaire internationale qui me fait penser à chaque fois que nous sommes quelque part dans un campus anglais. Le bonheur à pas cher, en somme.

Edit: Un coucou à la jeune femme de la Fnac, qui, non, ne me dérangeait pas, et à celle du parc Montsouris qui m'a saluée et gratifiée d'un grand sourire auquel j'ai répondu rapidement, j'étais de poney, voyez-vous… Et aussi, avec une semaine de retard, un clin d'oeil à Caroline de la gare de Bercy, qui, la pauvre, a supporté notre bruyante équipée tout le voyage, de Paris à Clermont, ou presque. En même temps, au retour cela fut dix fois pire…

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Une famille unie. Ou presque

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Billet pas moins décousu aujourd'hui, j'ai passé une bonne partie de mon après-midi d'hier à inscrire mes enfants au collège. Je ne saurais expliquer le stress dans lequel me mettent 56 formulaires x 2 à remplir, avec à chaque fois des questions ultra existentielles comme celles du nom que je mets en ce qui me concerne – sachant que je jongle déjà au quotidien entre mon patronyme officiel et mon pseudo.

J'ai en effet gardé mon nom de jeune fille au grand dam de mon époux. Je ne me vois pas m'appeller madame churros. De 1) c'est ridicule, de 2), madame churros pour moi c'est ma belle mère. Seulement dès qu'on entre dans les méandres de l'éducation nationale, il ne faut pas s'illusionner, être un tantinet attachée à sa propre identité nuit à la fluidité du quotidien (= pour l'école je suis madame churros) (pour le médecin aussi) (pour les activités extra-scolaires également). (pour ma gynéco par contre, non).

On rajoute à ça cette particularité gemelesque qui complique absolument tout et mon incapacité à écrire correctement dans les cases de l'administration et on a à la fin des gribouillis informes et des informations erronnées sur un questionnaire sur deux ("et merde, j'ai mis le numéro de mon ancien boulot et c'est du stylo". "Aïe, ils ne sont pas nés à Toulon, c'est moi". "C'est ma date de naissance qu'ils veulent là ou la leur ? Département de naissance… Je mets 75 et puis c'est marre. Ah. En dessous ils demandent le code du département. Donc au dessus fallait écrire le nom en toute lettres. Fuck. Non, Fuck ça ne rentre pas")

Bien évidemment en prime, mes dossiers n'étaient pas complets. Je n'avais pas le numéro de sécu du churros, or les enfants sont sur SA sécu. Je n'avais pas vraiment non plus – pas du tout en réalité – l'attestation CAF pour le tarif de la cantine.

Quant aux dates des vaccins, je ne vais pas y aller par quatre chemins, j'ai carrément inventé. Parce que bien que munie de la photocopie des carnets de santé, j'ai été bien incapable de déchiffrer mon honorable médecin – je ne veux pas imaginer la gueule des fiches d'inscription en 6è de ses propres gamins – et quelque chose m'a dit en outre que la date du dernier rappel DT Polio – aux alentours de 2002 – n'allait pas faire marrer l'infirmière scolaire.

J'ai donc inventé, honteusement. Il me fallait déjà avouer l'omission de la CAF et du numéro de sécu, c'en était trop d'admettre que si mes enfants venaient à malencontreusement marcher sur une vieille punaise, ils se retrouveraient paralysés en moins de dix secondes, rapport à l'ancienneté du dernier vaccin – dont je ne suis même pas convaincue qu'il ait existé.

Dire que mon estime de moi même au niveau de tout ce qui est maternité ne s'en est pas trouvée grandie est bien en deça de la réalité.

Résultat, histoire de me défouler, j'ai pourri le churros ou du moins sa messagerie. Quatre coups de fils en une heure avec l'espoir qu'il daignerait décrocher pour me cracher son numéro de sécu. Ça m'aurait fait ça en moins à mon actif. Que dalle.

Du coup ça a donné ça.

– 13h45: Salut c'est moi, je suis en train de remplir les formulaires, là, et c'est tout con, j'ai oublié de prendre ton numéro de sécu, c'est de ma faute, désolée. Tu me rappelles ? J'en ai pour douze heures de toutes façons, j'ai tellement écrit notre numéro de téléphone que je ne suis plus tout à fait sûre que ce soit le bon. Gros poutous.

– 14h15: Dis, j'ai bien avancé, là, mais ton numéro de sécu, je ne vais pas l'inventer, j'ai déjà pas mal mythonné à vrai dire (les vaccins, je te raconterai, ils sont paranos dans cette école) mais je me vois mal improviser sur ton numéro de sécu. Merci, à plus.

– 15h12: Heu, je te préviens que si je viens de me cogner 312 formulaires à la con pour rien, tout ça parce que tu n'as pas DAIGNÉ me laisser les infos nécessaires avant de partir et que je suis manifestement QUANTITÉ NEGLIGEABLE vu ton empressement à décrocher ton PUTAIN de téléphone, tu peux te brosser pour que je me retape la queue lundi. Limite on pourrait penser que c'est normal, hein. Mon boulot tu t'en fous, en fait. Si j'avais su que je signais pour faire la bonne, j'aurais réfléchi à deux fois. Bye.

– 15h45: Encore moi. C'était juste pour te dire qu'à la case "représentant légal", j'ai barré ton nom. J'ai également coché "vit avec sa mère" pour la situation familiale. N'y vois rien de personnel, c'est pour gagner du temps pour l'inscription de l'année prochaine.

– 15h48: Juste, si j'étais à l'hosto, là, ce serait même tarif, je pourrais CREVER – ou un de tes enfants, tu sais ceux qui sont sur TA SECU ?

A 16h13, il m'a rappelée, il était dans une salle qui ne captait pas. Tout miel. Il n'avait pas eu mes messages. J'étais tellement contente d'avoir finalement réussi à fourguer tous mes papiers et n'avoir écopé que d'un gros soupir pour la CAF – merci à la dame devant moi qui n'avait ni photos, ni photocopie du livret de famille et qui n'avait pas l'air convaincue d'avoir un enfant -, que j'ai été toute guillerette. Genre "c'est pas grave".

Bon, depuis il a écouté mes messages.

Voilà, sinon je suis à la recherche d'un ingénieur en logistique.

Pour la liste des fournitures.

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Là j'avoue, je ne pense pas pouvoir relever le challenge.

Edit: La charlotte orange – chocolat, la recette elle est chez Zaz. Une tuerie super facile à faire. Juste, Zaz ne le précise pas mais il faut faire prendre la mousse au choc avant de monter le gâteau.

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Elle était super bien montée, non ?

Un rouge pupute et ça repart

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Un peu fatiguée ces derniers jours, inquiète pour une personne que j'aime, légèrement débordée et censée m'occuper des procédures d'inscription diverses et variées à l'école, au tennis, à la colo et j'en passe. Je sens que la chérie va se retrouver à l'escalade et le machin au modern jazz. Tant que Rose n'apparait pas sur les listes d'admission en 6e, tout ira bien.

Par conséquent, un billet sans queue ni tête, à l'image de mon état d'esprit, on s'en excuse. On étant un con, hélas.

– Soit je suis en train de devenir malgré moi une adepte de la décroissance, soit je suis en pré-dépression, mais je n'ai aucune envie de dépenser un centime pour ces soldes, alors même que ma penderie est en souffrance de tenues d'été. Je ne rêve en réalité que d'une seule robe, vue sur ma copine L. à mon anniversaire, une tuerie marine à pois blancs avec dentelle noire dans le dos, cintrée à la taille et évasée comme celles des bombasses de Mad Men. Marque "Ange ou Scarlett Roos", m'a dit ma copine. Pfff, c'est vague. Avis de recherche, en somme.

– Je suis tombée à pieds joints dans une nouvelle série, après avoir fait genre ici que franchement, c'était terminé cette fuite fictionnelle addictive. Il s'agit de The Wire. Au fil des saisons (j'en ai déjà avalé presque trois), sur fond d'enquêtes policières, se dessine un portrait en creux de la ville de Baltimore au début des années 2000. Où l'on découvre la misère de cette métropole américaine gangrénée par le trafic de drogue et la corruption. C'est intelligent, brillant, même, les acteurs sont géniaux et on apprend plein de choses. Il faut s'accrocher un peu par moment, c'est en effet parfois plus proche du documentaire que de la fiction. Mais ils sont forts ces ricains, décidément.

– Je maintiens mon avis bof bof sur le Vargas, toujours pas terminé alors que je suis du genre à bouffer les livres qui me plaisent avec autant de rapidité qu'une barre de chocola Milka. Au lait.

– Je rêve de la possibilité d'une plage et du bruit du ressac.

Le machin est parait-il amoureux. "Il s'y prend mal, t'as pas idée", m'a glissé sa soeur, jamais avare d'une médisance (c'est à nouveau ma préférée).

– Pour l'anniversaire du churros, je lui ai préparé une tortilla, des poivrons marinés et une charlotte orange chocolat.

– Christine Boutin va se présenter à l'élection présidentielle de 2012. C'est pas qu'elle en ait envie, hein. C'est que l'état de la France l'y oblige.

– Je n'arrive pas à trouver quelque chose de drôle à dire au sujet de Christine Boutin qui va se présenter à la présidentielle de 2012. Elle a mis la barre trop haut en fait.

– Je kiffe à mort l'eau de mousse nettoyante micellaire pour le visage aux trois roses de chez Nuxe. Ça me fascine cette texture mousseuse (d'où le nom, en même temps, hein) avant même qu'on l'émulsionne. Et puis ça sent bon et ça laisse ma peau douce. Et je l'ai achetée, au cas où vous vous le demanderiez.

– J'ai acheté aussi un nouveau vernis Mavala, "french cancan". C'est un vrai rouge qui claque, j'adore. Ainsi qu'un rouge à lèvres coco chanel, "Scarlett".

– Je ne suis pas encore totalement dans la décroissance à bien y réfléchir.

– Je suis au taquet pour tout ce qui est propositions de voyages, je prends tout, la Creuse, le Val de Marne et même les Seychelles. Si on insiste.

– Rose va rentrer à l'école en septembre. Et mes grands en 6e. Et j'ai eu trente-dix ans.

Je vais bien, tout va bien. La preuve, je mets du rouge pupute partout.

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T'as vu, j'ai aucune ride. Je veux épouser Toycamera.

Happy birthday, El Churros

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15 ans d'amour et son anniversaire qui tombe en même temps. Enfin, moi je date de ce jour là le début de notre relation, parce que le premier mois fut un peu cahotique. Monsieur sortait d'une histoire difficile, il n'était "pas certain de vouloir s'engager" (= si tu m'envoies un micro signe qui pourrait me laisser imaginer que tu vas t'installer chez moi, je déménage et je change d'identité). On a cassé, donc, et puis à grands renforts de stratagèmes grossiers ("Allo, je sais que c'est terminé, mais j'ai 'oublié' une bague chez toi, j'y tiens à mort, elle appartenait à mon arrière-grand mère qui la tenait elle même de son aïeule (cadeau Blancheporte, 1992) on se retrouve ce soir, tu me la rends et adios, ok ?"), je suis parvenue à le récupérer in extremis. (apparté: merci mère nature d'avoir fait les garçons un peu cons)

S'en est suivie une quinzaine de jours pendant lesquels on était ensemble, d'accord, mais on le garde pour nous. "Mais tu viens tout de même à ma fête d'annif, juste pour l'instant je préfère que mes amis ne sachent pas, trop compliqué avec mon ex".

Et moi, partagée entre l'envie de l'envoyer chier une bonne fois pour toutes – être la fille qu'on cache, mon ego ne s'en remettait pas trop – et celle d'écouter cette petite voix qui me murmurait qu'il y avait moyen de faire un bout de chemin avec ce garçon aux cheveux longs, j'ai finalement rappliqué à sa sauterie.

Je me souviens de cette première partie de soirée à se reluquer, à se frôler, tout en prenant garde à ne pas se faire pincer.

Et puis sur les coups de minuit, dans ce studio où la fête battait son plein, alors que j'étais plantée au beau milieu de ses copains, El Churros m'a roulé le plus long patin de l'histoire du patin.

Voilà pourquoi je date nos débuts de ce moment là. Aussi parce qu'en vérité, je ne suis pas sûre du jour où on s'est embrassés pour la première fois. Mais ça, merci de le garder pour vous, ça fait quinze ans que je le pourris parce qu'il est infichu de s'en souvenir, alors que moi, bien sûr, je SAIS.

Bon anniversaire, Churros chéri.

"Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? Maintenant ? On voyage…"

Il reste des portes à ouvrir

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Ces derniers temps, j'apprends. J'apprends une autre forme d'écriture, pour un projet dont je ne sais pas vraiment s'il se concrétisera un jour mais qui m'accompagne depuis un bon bout de temps déjà et qui me tient pas mal à coeur.

Je ne suis pas seule sur ce coup là, il y a une belle personne, "tombée" – du ciel – sur ce blog par hasard, qui m'accompagne, me porte même parfois et qui, je crois, y croit.

La preuve en est qu'elle m'a permis de travailler à cette écriture différente avec une personne dont c'est le métier. Et cette dernière m'apprend, donc. On ne se voit pas beaucoup, mais nos deux trois séances ont été plus profitables que n'importe quel cours magistral.

Quand je suis ressortie la dernière fois d'une de ces sessions studieuses, je me suis sentie comme nourrie. J'avais, il me semblait, compris des choses, ouvert des portes de mon esprit, structuré des idées.

Au delà de mon espoir infini que ce projet puisse voir le jour, je suis surtout ravie de cette opportunité qui m'est offerte d'explorer ces terres inconnues.

Heureuse aussi d'avoir l'occasion de bosser ces derniers temps – qu'il s'agisse de ce dossier classé top secret ou de mes collaborations journalistiques – pour des personnes inspirantes que j'ai envie… d'épater.

J'ai bien conscience de ce que cela peut révéler de mon côté "petite fille qui veut plaire à la maitresse", mais j'ai toujours eu besoin de me trouver des mentors. A l'école et à l'université comme au boulot. Quitte à les idéaliser d'ailleurs. Ou pas. Ceux qui ont joué ce rôle depuis 15 ans que je bosse ont en effet rarement dégringolé de mon panthéon personnel, alors que ceux avec lesquels j'ai dans l'instant su que ça ne collerait pas, n'ont jamais gagné ma considération.

L'idée du billet, au cas où ça n'était pas clair, c'était de me réjouir qu'à 40 ans on puisse encore éprouver cette vertigineuse sensation de bénéficier d'une certaine marge de progression. Je découvre probablement le fil à couper l'eau tiède mais il se trouve que je n'en étais pas certaine jusque récemment.

J’avais une ferme en Auvergne

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Quand j’étais petite, je voulais être fermière. C’était dû en grande partie au fait que l’été nous passions souvent une semaine ou deux dans une maison de famille en Saône et Loire, accolée à une ferme. Je peux encore sentir l’odeur du lait que nous allions chercher tous les soirs avec ma soeur et que ma mère faisait bouillir. Mon père mangeait la peau qui remontait à la surface en s’extasiant, pendant que nous faisions la moue parce que c’était dégoutant.

J’avoue, ma vocation n’était pas sans rapport non plus avec le béguin que j’éprouvais alors pour le fils aîné du paysan, qui du haut de ses quinze ans me paraissait aussi torride que Patrick Swayse (bien que ce fut avant Dirty Dancing, je suis hélas un poil plus vieille que je n’en ai l’air). Je ne vous dis pas la fierté quand il me baladait derrière sa 103 dans la cour de la ferme. J’étais Lady Di.

Après, ça m’est passé, d’autant que mon amoureux de CM2 (pas le fermier à moto, celuis de mon âge) (le ringard) était asthmatique. Il m’était donc apparu évident que nous ne pourrions pas réaliser mon rêve de céréalière dans la Beauce.

C’est en outre à ce moment là que j’ai reçu l’appel de Dieu et que j’ai entamé ma période « je veux devenir bonne soeur ». En lire plus »

Recalés et autres histoires de baguettes toutes molles

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Semaine un peu hachée avec ce lundi de pentecôte et ce vendredi où on file en douce avec le churros et toute notre portée pour un week-end auvergnat dont on reparlera.

Le temps de vous dire deux trois choses et je me carapate, je suis déjà en retard…

– Mes twins n'ont pas été retenus pour leur dérogation, visiblement, le fait qu'ils soient jusqu'en 3e dans la même classe (je tiens à ce qu'ils apprennent l'allemand en 6e, langue qu'ils ont commencé à apprendre au primaire) ça ne pose aucun problème à l'Education nationale. C'est un poil incohérent avec le discours qui m'a été tenu depuis la première année de maternelle, discours avec lequel j'étais on ne peut plus raccord, d'ailleurs. Bref, après m'être demandé si je faisais le forcing, si j'allais camper au rectorat ou si j'en appelais à mon influence de blogueuse (quoi ?), j'ai décidé… de ne rien décider. En cohérence avec mes principes, donc, je respecte la décision supreme et me plie à la carte scolaire, mes enfants iront là où le découpage administratif les porte et c'est peut-être très bien comme ça. Si l'un vient en revanche à assassiner l'autre pour une conne histoire de moyenne plus basse, je me servirai de ce billet pour trainer l'Académie de Paris devant la justice.

– Je souhaiterais que ces crevards de graminés et autres pollens débiles cessent de squatter ma cornée. Je ressemble à Philippe Seguin, paix à son âme.

– Depuis que l'une d'entre vous a déposé dans les commentaires la recette des muffins avec coeur de chocolat blanc, j'en fais deux fois par semaine, c'est devenu une addiction. Rose ne les mange que pour le morceau de galack à l'intérieur. Qui ne fond pas d'ailleurs. Il faudra m'expliquer POURQUOI le chocolat blanc ne fond pas. Ce ne serait donc pas du beurre ? Whoooo.

– Mon père, actuellement en vacances dans le midi, s'est enquis auprès du boulanger de la raison pour laquelle sa baguette devenait toute molle le soir depuis deux jours. Devant une dizaine de personnes, le commerçant, facétieux, lui a répondu que mon bon monsieur, "que voulez-vous, à nos âges, c'est normal, essayez plutôt le matin". Le temps de comprendre et mon innocent papa, écarlate, n'a rien trouvé de mieux que de lui répondre qu'il essaierait encore aujourd'hui mais que sinon, il changerait de crèmerie. "C'est une solution, mais je vous assure, l'âge y est pour beaucoup", a insisté le boulanger. Ma mère en a encore des crampes à l'estomac.

– A part ça je lis le dernier Vargas et je sais pas… je m'y ennuie un peu.

– A part ça encore, je m'étais emmêlé les pinceaux, l'interview de moi même c'était cette semaine dans MBV. Où de très chouettes sacs sont en vente.

– J'ai également reçu des mails pour me demander d'où venait mon sac en liberty dans la vidéo d'hier, c'est le fameux Catherine Membré, que j'adore.

– Et enfin, après c'est terminé, aujourd'hui vous pouvez aussi me lire chez "La taille mannequin c'est démodé"…

Edit: la photo ? N'importe quoi.

Où je vous emmène dans les coulisses de Mamma Mia (Mon #Puzzle, épisode 1)

 

Il y a quelque temps, je vous avais narré ces deux jours improbables avec William et JB à Stockholm, sur les traces de Bjorn, l'un des quatre compères d'Abba (épisode 1 et épisode 2). Objectif: tourner un épisode de la désormais famous émission #Puzzle de OFF TV

Je ne reviendrai pas sur ma performance (au sens artistique) d'intervieweuse native. Non, je n'y reviendrai pas. Ce que je ne vous ai pas dit en revanche, pour vous ménager mes petits effets, c'est qu'avant de prendre ces douze avions pour rejoindre le pays d'Ikea et des rollmops, j'avais eu l'immense privilège de pénétrer – non, pas Bjorn – les coulisses de la comédie musicale Mamma Mia qui cartonne à Paris depuis des mois…

Bon, au cas où je ne me sois jamais étendue – non pas sur Bjorn – sur la question, le film avec Meryl Streep, je l'ai kiffé tellement que je dois l'avoir vu quatre ou cinq fois. Quand aux chansons d'Abba, elles occupent depuis toujours une place de choix dans mon coeur de mélomane avertie. En fan de comédies musicales ET d'émissions type Popstars – ah, Maxim Nucci, avant son virage indé pop folk – j'étais en outre surexcitée de voir en vrai, backstage, un groupe soudé à la vie à la mort avant de monter sur scène.

Et je n'ai pas été déçue. Je veux dire, on peut être plus ou moins sensible à la traduction en français des textes originaux, on peut être allergique au principe même des "musicals". Mais je mets au défi quiconque de ne pas être conquis par la sincérité de ces artistes qui tous les jours se défoncent, tout simplement parce que c'est leur vie, leur nécessité, leur seule raison d'avancer.

La vérité, c'était encore mieux qu'être à Baltard. Parce que là, mis à part ce jour ci précisémment, pas de caméras, pas de prime, juste le show, qui go on, again and again. Quand on est arrivés, Will, JB, alias Jean-Baptiste Brégon et moi, la troupe était en "warm up", à savoir l'échauffement (dans l'entertainment pardon mais on est assez fluent). Je me suis assise sur une chaise et je les ai regardés s'étirer, des doigts de pieds à la nuque, en musique. Parmi les comédiens, tous adorables et confondants de simplicité, certains sont avant tout danseurs et leur corps est une oeuvre d'art (tribute to Pepper, l'homme au cul céleste, que Will et moi avons regardé sans modération. Sans se rappeler non plus que j'étais munie d'un micro et que JB, à l'autre bout de la salle ne perdait pas une miette de nos appréciations aussi fines qu'un DSK au sortir de la douche ), d'autres sont surtout chanteurs et ce sont eux peut-être qui m'ont le plus bluffée, s'adaptant aux exercices et aux pas de danse sans broncher.

Quand ils se sont mis à chauffer leur voix et que leurs "a, e, i, o, u" ont empli la pièce, les yeux m'ont piqué, bien sûr. Un peu plus et je mettais mon tutu.

Voilà, vous verrez que dans ce premier numéro de mon #Puzzle à moi (oui j'ai droit à deux épisodes et le plus beau c'est qu'on est en train de réfléchir à un concept de série qui tournerait entièrement autour de ma petite personne, Pascal Nègre est hyper partant) (it is a joke) (même si bien évidemment je dis oui immédiatement, j'accepte même les caméras planquées dans mes toilettes tellement j'ai kiffé l'idée qu'on me filme pendant que je raconte mes conneries). Vous verrez, disais-je, ou plutôt vous entendrez, que j'ai un petit peu de difficultés à dire autre chose que "ouais" et "d'accord" aux personnes que j'interviewe. A tel point que depuis le visionnage quand on me parle je reste bouche cousue, la perspective de m'entendre répondre encore un "ouais" me donne envie de me lapider moi même.

Le pire c'est qu'on s'était mis d'accord Will et moi, qu'il me ferait un signe de la main à chaque ouais. Le problème c'est qu'il a lâché l'affaire et que deux mois après il en a encore une tendinite. Limite il envisage de faire passer ça en accident du travail.

Plus sérieusement, ces quelques jours de tournage, à Paris et à Stockholm, ont été pour moi comme un apprentissage. Comment tourner des images, comment raconter une histoire, comment poser des questions ouvertes… Toutes ces choses, venant de la presse écrite, je ne les maitrisais pas. J'ai eu aussi cette impression inestimable lorsqu'on travaille la plupart du temps seule, de faire partie, ponctuellement, d'une équipe. Et j'ai pris conscience que c'était probablement ce qui me manquait le plus dans ma nouvelle vie. Un grand merci, donc, à Will, qui… qui m'a fait du bien.

Edit: Juste, quand je dis "ça fait partie des quelques théâtres parisiens que je n'ai pas visités, c'est du second degré. ça ne se sent peut-être pas, parce que c'est monté, mais je jouais à la connasse de blogueuse. Je préfère préciser, on sait jamais.

Edit2: un grand, un énorme merci à Justine et Jean-Baptiste pour leur regard bienveillant.