Adèle et l’amour, cet indispensable

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Hier, coïncidence ou karma – je ne crois pas vraiment aux coïncidences mais je ne suis pas non plus très calée en karma donc je ne sais vraiment pas – j’ai reçu LE livre sur l’amour, celui que vous êtes nombreux à avoir porté grâce à vos généreux dons, et je suis allée voir La vie d’Adèle. Hier, c’était donc une journée dédiée à l’amour. Et celles qui ont déjà l’ouvrage entre les mains et ont donc pu lire ma petite nouvelle, savent que cette dernière n’est pas sans rapport avec le film d’Abdelatif Kechiche. Ce qui n’était absolument pas voulu, ce texte étant une déclinaison de ce billet, écrit bien avant le festival de Cannes et l’explosion de la jeune Adèle.

Bref, hier c’était une journée dédiée à l’amour… fou. C’est ce que j’ai le plus aimé dans ce chef d’oeuvre (parfois il faut oser les superlatifs). Bien sûr, il s’agit donc de deux – jeunes – femmes, bien sûr le sexe y est cru et sans fard, bien sûr il y est aussi question de la différence, de la difficile affirmation de soi. Mais finalement, le réalisateur passe assez vite sur la complexité d’assumer son homosexualité, si l’on fait abstraction d’une scène assez violente à la sortie du lycée, où Adèle, alors qu’elle n’a pas encore consommé, se fait traiter de brouteuse de chattes sans que personne ou presque ne songe à la défendre.

C’est toute la force du film, de nous faire oublier, comme dans Brokeback Mountain en d’autres temps, le genre et le sexe des protagonistes. Le sujet, du moins celui que j’ai vu, n’est pas là, il est dans cet abandon de celle qui aime, dans ce déséquilibre à peine perceptible au départ des sentiments éprouvés, dans ce que l’on a à perdre et à gagner lorsque soudain un seul objet occupe toutes nos pensées. Le sujet c’est aussi ce passage, de l’adolescence un peu gauche à la féminité, dans la définition de celle que l’on veut être. Il y a aussi en trame de fond un discours assez engagé sur la lutte des classes, pour caricaturer, Adèle étant fille de prolos quand Emma vient des beaux quartiers de Lille, avec parents cultivés et amateurs de grands crus. Je pourrais parler des heures du film je crois tant je l’ai aimé, tant il est à tiroirs, tant il est fort. Je défie quiconque ayant éprouvé ce chagrin d’amour, celui qui nous laisse exsangue et sans larmes, de ne pas ressentir à nouveau au creux de ses entrailles cette déchirure. Adèle Exarchopoulos m’a évidemment rappelé Sandrine Bonnaire dans A nos amours, elle est comme tout le monde l’a dit, merveilleusement belle, éblouissante de naturel, d’une justesse qui rend le jeu de Léa Seydoux plus emprunté, mais cette dernière n’avait pas la tâche aisée non plus, son personnage étant par essence plus antipathique. Bref, je ne vais pas en dire plus parce que je ne voudrais pas vous gâcher la découverte si vous n’avez pas encore acheté votre ticket, mais c’est vivement que je vous le conseille. En revanche, pitié, si d’aventure les scènes de cul – appelons une chatte une chatte – vous heurtaient, gênaient, choquaient, sortez. Ou prenez votre mal en patience. Hier dans la salle, il y a eu des rires consternants à des moments où je n’avais tellement pas envie que l’on me sorte de ma bulle que j’aurais pu je crois en venir aux mains (j’ai un seuil de tolérance très bas au ciné, j’avoue, mais là c’était insupportable, j’imagine qu’il peut être difficile de se confronter à une sexualité différente de la sienne, mais merde, ce n’est pas comme si on n’était pas un peu prévenus, non ? (cf les 456 couv de Léa Seydoux et ses lamentations reprises partout, sur la difficulté du tournage).

Voilà, sinon vous pouvez donc si ça n’est pas déjà fait, acheter « l’Amour, l’indispensable », ici. Un joli cadeau pour vos ados, mais plus largement pour ceux que l’amour intrigue… Merci encore à Catherine et Jean-Marie. Pour info, je serai le 1er décembre à 15h sur le stand de l’Epicerie de l’Orage au salon du livre pour la jeunesse à Montreuil pour une séance de dédicaces. Je me dis que ce sera l’occasion de rencontrer certains, certaines, d’entre vous ! (marje ?)

105 comments sur “Adèle et l’amour, cet indispensable”

  1. leyleydu95 a dit…

    Caro, peux tu nous dire ou se tient le salon du livre de la jeunesse ? Je ne trouve rien d’autre qu’un salon en seine st denis du 30/11 au 05/12 sur gogole…

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  2. Cilou a dit…

    Bonjour,
    Oui ce film est très beau, j’ai aimé également. Je ne crois pas que je serai capable de le revoir avant longtemps mais il me laissera une très forte impression. Comme les autres films d’A. Kechiche d’ailleurs, l’esquive et la graine et le mulet étaient des chefs d’oeuvre, déjà.
    Effectivement, hormis les scènes de lit, et encore, on oublie vite qu’il s’agit d’une aventure homosexuelle. Le propos est ailleurs, la façon de filmer magnifique. Et enfin, voici un cinéma réaliste dans lequel les actrices ne sont pas maquillées (Léa Seydoux fait là preuve d’une beau courage) et pleurent pour de vrai (ah cette morve qui coule…).
    Vue sa longueur et certaines scènes, je conçois que ce film ne plaise pas à tout le monde mais le mieux pour en parler, c’est d’aller le voir !
    Bonne journée

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  3. Mahaut -Cremdemarrons a dit…

    Merveilleux film, incroyable, bouleversant. Des jours après j’y pense encore. J’ai pleuré toute la seconde moitié du film, quand Adèle ne sait plus faire que ça justement. Cela m’a rappelée cette période de ma vie, où tristement quittée, je me laissais aller aux larmes dès que je voyais un enfant, une paquerette, qu’on état gentil ou même qu’on m’adressait la parole… Une bonne claque ! Et I Follow dans la tête … Bonne journée

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  4. Niña a dit…

    J’ai trouvé ce film poignant et très beau… mais il a failli être gâché par mes voisins de droite, qui parlaient à voix haute et rigolaient chaque fois qu’ils étaient gênés. J’ai fait les « gros yeux » 2-3 fois parce que je déteste qu’on me sorte de mon film !!! Et en conclusion : qu’est-ce qu’elle est belle, Adèle !

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    • Caroline a dit…

      c’est hallucinant ce manque de maturité et de respect. personnellement quand un film m’est insupportable, je sors ou je la mets en sourdine. en même temps ça en dit long sur le rapport au corps et au sexe de certains… personnellement les scènes de sexe ne sont pas ce que j’ai le plus apprécié dans le film, elles ne m’ont pas particulièrement « parlé », mais elles étaient je trouve complètement raccord avec le reste, ce n’est pas un film qu’il faut aller voir si l’on a envie de se faire quelques sensations saphiques et d’une certaine manière, tant mieux.

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      • Lavieacinq a dit…

        C’est pour ça que je vais attendre de pouvoir le voir tranquillement chez moi, sans voisins pour m’indisposer…..! C’est le genre de film pour lequel je n’ai aucune tolérance envers les cons!! Sinon, pour le moment, perso, mon film préfère de kechiche c’est la venus noire. Grosse grosse claque!!!! Visuelle, sensorielle et morale!! Merci pour ton billet!

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  5. Marje a dit…

    Cela fait deux jours que je dors devant ma boîte aux lettres en attendant l’Amour et particulièrement ta nouvelle ! J’espère vraiment l’avoir aujourd’hui ! Le Salon est The Moment de l’année … et j’avoue que j’espérais secrètement que tu sois présente !!! Moi je dis karma ou pas, c’est une belle journée !

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  6. Véro ... a dit…

    Merci Caro pour ce joli Post …
    Ce film m’a bouleversée au point de me laisser une grosse boule d’angoisse durant quelques heures après l’avoir vu … parce que oui on en arrive a ressentir ce que ressent Adèle, parce que oui on l’a tous et toutes plus ou moins vécu un jour …
    J’ai aimer que Kechiche ne rentre pas dans la caricature de la « lesbienne » … car bien souvent dés qu’un film traite d’homosexualité on y associe très vite « drogue », « alcool », « vie de débauche » « mascunalité pour les filles » « féminité pour les garçons » … tout un tas de clichés !!!
    J’ai également regretter d’avoir derrière moi 4 dindes qui ont gloussés durant les scènes de sexe … On se demande vraiment ce que ces gens la foute a ce moment précis dans cette salle ! surtout que oui le sujet est clairement annoncé !!! …

    Du coup j’ai vu ce film deux fois … et il rejoindra ma vidéothèque dés qu’il sortira en DVD … parce qu’au delà d’être un film qui traite de l’homosexualité, il est d’abord un film d’amour … Bonne journée

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  7. Magalou a dit…

    Merci pour ce billet, Caro, j’ai une soeur de 17 ans à qui je viens de trouver un joli bouquin à offrir !
    J’ai beaucoup beaucoup aimé le film La Vie d’Adèle moi aussi, son intensité, la douleur que l’amour peut engendrer… mais heureusement aussi la possibilité de grandir à travers et de poursuivre sa route, après. Je ne sais pas si on peut « moins » aimer quelque chose dans un film de ce niveau, c’est à dire ne pas le prendre dans son entier, tel quel – après tout, c’est ce que le créateur a choisi de nous montrer, et c’est à prendre ou à laisser – mais j’avais en sortant de la salle quelques réserves concernant les scènes de sexe… Non qu’elles m’aient choqué, mais j’ai trouvé qu’on sentait le regard masculin porté sur la sexualité féminine / lesbienne. Je me suis pas mal reconnue dans le commentaire qu’en a fait Julie Maroh sur son blog (http://www.juliemaroh.com/2013/05/27/le-bleu-dadele/) – dont j’ai par ailleurs adoré la BD. En revanche, elles démontrent bien la livraison totale qu’ont fait les actrices d’elles-mêmes à A. Kechiche. Bref, c’était ma petite contribution du matin, je crois que je n’ai jamais posté un commentaire aussi long sur ton blog… Encore merci pour tes billets et belle semaine à toi et à tes lectrices, Caro.

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    • Caroline a dit…

      oui, les scènes de sexe sont assez particulières, mais j’ai apprécié qu’elles ne soient pas non plus une version porno soft édulcorées des rapports lesbiens, faites pour exciter les hommes. après, je n’ai jamais couché avec une femme, je ne sais honnêtement pas « comment » ça se passe, mais je me dis aussi que ça doit être comme entre hétéros, à savoir qu’il y a sûrement autant de façons de baiser entre filles qu’entre hommes et femmes ou hommes et hommes, non ? et puis peut-être que kechiche n’a pas voulu montrer des scènes de sexe représentatives de ce que vivent les lesbiennes mais simplement représentatives de ce qu’il imaginait de ce couple là, Adèle et Emma ? et là, moi j’ai trouvé que c’était crédible, au vu de leur histoire, de leur rencontre. mais ça n’est que mon ressenti 🙂

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  8. Aix Parisienne a dit…

    Ah tu me mets un doute maintenant..Je ne voulais plus le voir à force d’avoir été soulée par le sujet, les couv, les débats etc….que ça a fini par me donner envie de ne pas le voir justement…Trop de bruit pour rien? Et là en lisant les comments, et ton post, me dit « merde..je passe à côté d’une jolie histoire »….

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    • Caroline a dit…

      honnêtement, ce serait dommage de passer à côté uniquement parce que les médias nous ont en effet saoulés. parce que ce qui reste à la fin, c’est ce film, qui est selon moi l’un des meilleurs vus depuis des années.

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      • Geneviève a dit…

        Ca me saoûlait un peu aussi et, finalement, je suis ouvreuse ce soir-là dans ma petite ville (ouvreuse ça fait partie de ma nouvelle vie) alors je vais voir le film et tu en dis tellement de bien… J’avais adoré « La graine et le mulet » alors …

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  9. armelita 17 a dit…

    Étrange coïncidence, je l’ai vu hier aussi, ce film, qui m’a beaucoup touchée, brassée, questionnée…. Pas de rires dans la salle, quelle chance, juste un malencontreux portable appartenant à un couple un peu âgé qui visiblement se demandait ce qu’il faisait là! Au retour, gros débat entre les 4 membres de la famille qui avaient vu le film: des divergences d’interprétation, des émois, des critiques…Mais en un mot, un gros coup de foudre pour Adèle! Et un fils qui en est définitivement tombé amoureux!!!!

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  10. anne a dit…

    j’ai encore un train de retard mais sur les conseils de notre influenceuse préférée, j’ai loué Les beaux jours que j’ai adoré.
    donc, c’est dit. je vais aller voir ce film dont la durée me faisait un peu peur.

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  11. Philomene a dit…

    Je seraî en visite au salon du livre car ma soeur y sera aussi pour des dedicaces, je crois meme que c’est sur le stand de l’epicerie de l’orage !!! Bon lendemain de journee de l’amour ;))

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  12. Kalix a dit…

    Pas encore vu le film mais ça ne saurait tarder. En revanche j’ai écouté Adéle en interview et j’adore … son intelligence, sa finesse, sa justesse, sa simplicité …. et son timbre de voix. Et elle a tout juste 19 ans … Oh My !

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  13. Natacha a dit…

    Alors moi je n’ai pas aimé ce film. Clairement.
    J’ai eu l’impression qu’Abdellatif Kechiche ne savait pas exactement ce qu’il voulait nous montrer, et j’ai trouvé ça très impoli de sa part de nous infliger 3 heures de divagations et de scènes beaucoup trop longues… J’ai aussi trouvé assez agaçant le côté hyper larmoyant des personnages, et très caricaturale la représentation des deux familles (la famille huîtres et la famille spaghetti, merci bien la nuance).
    Heureusement, Adèle Exarchopoulos est sublime, lumineuse et naturelle, et elle pourrait presque sauver le film à elle toute seule.
    J’étais contente d’avoir découvert cette actrice, mais en ce qui concerne le cinéma d’Abdellatif Kechiche, je préfère rester sur l’excellent souvenir de la graine et le mulet.

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    • Caroline a dit…

      c’est fou comme on peut voir un film différemment ! je comprends très bien ton ressenti, je pense que si on n’adhère pas c’est en effet long et insupportable, moi je n’ai pas vu passer le temps. je te rejoins néanmoins sur la dimension un peu caricaturale des familles huitres et spaghettis !

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  14. CaroleC a dit…

    j’ai reçu hier mon « amour # indispensable »,super.
    et hier soir je suis allée voir en avant-première « Guillaume et les garçons, à table », que j’avais déjà adoré au théâtre. Un film exceptionnel qui n’aura pas bénéficié du même battage (ça existe, « soulage »?) médiatique,alors que la performance d’acteur, la finesse du jeu, la pudeur,l’humour, la poésie et L’AMOUR, en font un film rare . VRAIMENT.

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  15. citygirl a dit…

    Arf, du coup moi aussi je doute. Ayant lu la BD et l’ayant appréciée mais sans plus, je n’ai pas spécialement envie de voir le film (et pourtant, je m’intéresse à l’art de l’adaptation d’oeuvres écrites/BD au cinéma, et rien que cet argument suffirait à m’envoyer le voir au ciné). Mais toute cette affaire sur-médiatisée, sur-polémiquée m’a vraiment lassée ! J’avoue que je ne supporte plus la tête et le jeu de Léa Seydoux… finalement je trouve qu’elle ne joue pas si bien que ça.

    En même temps, quand tu sais (ou crois ?) que les techniciens du film ont été un peu traités comme de la merde, tu réfléchis vraiment à 2 fois avant d’aller claquer ta thune au ciné, pour potentiellement cautionner financièrement le travail du réalisateur. Mais je ne suis pas sûre qu’il y ait eu de preuves irréfutables de ces abus, donc condamner le travail d’1 artiste uniquement sur des rumeurs ou des aveux, c’est un peu limite.
    Et ce serait totalement hypocrite de déverser l’opprobre sur Kechiche et pas sur ces dizaines autres metteurs et scène et réalisateurs qui se prennent pour des dieux et osent demander l’impossible à leur équipe. (j’ai bossé dans le milieu du spectacle vivant, et j’ai vu des comportements odieux qui auraient été immédiatement dénoncés dans une entreprise privée, mais pas dans le milieu de l’intermittence du spectacle, où la pression est très forte).

    Je n’ai vu que Vénus Noire de Kechiche, j’ai détesté toute la 2ème partie du film, le moment où le personnage sombre dans une prostitution dégradante totalement subie. C’est la façon de filmer que je juge – pas le sujet – j’ai trouvé que c’était dégoulinant de voyeurisme presque sadique, j’ai eu l’impression que le réalisateur s’était trouvé un sujet noble pour avoir l’excuse de faire un ‘porno’ immonde. Comme s’il se complaisait dans une façon perverse de filmer. J’en avais conclu que Kechiche avait vraiment un GROS problème avec la représentation de la sexualité, et de l’humiliation. (je sais pas , vous l’avez vu ce film ? c’est moi qui délire ou…? ).

    Bref tout ça pour dire qu’après ça, je n’ai pas très envie de voir sa vision de la sexualité lesbienne !
    Mais comme j’ai toute confiance en ton esprit critique, Caroline, j’irai quand même m’ouvrir l’esprit en empruntant ce film à la médiathèque quand il y sera. (mais pas question d’aller le voir au ciné)

    Aaaaaah, rien à voir mais : mon grand soulagement de la journée >>> dans Google recherche, quand tu tapes « la vie d » tu tombes D’ABORD sur La vie de Brian, ENSUITE sur La vie d’Adèle ! Ouf !

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  16. carlotta a dit…

    Ca y est j’ai moi aussi Caro sur ma table de nuit depuis hier soir;-) le livre est très sympa. Pas encore vu « La vie d’Adèle » mais je conseille à tous le dernier film de Dupontel, d’une drôlerie incomparable (j’ai failli faire pipi dans ma culotte!!!) Bonne journée

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  17. Cécuke a dit…

    Pas encore vu La vie d’Adèle, mais ça ne saurait tarder. Je fais fi des multiples commentaires qui ont entouré la promo du film. J’ai juste envie de le voir parce que, quand même et malgré tout, il me semble que la critique du film (indépendamment de ce qu’est le réalisateur) est plutôt bonne. Ce qui n’exclut pas un regard critique sur l’homme. A part ça, je guette ma boîte aux lettres car je fais partie de celles et ceux qui ont contribué à la parution du livre « L’amour, l’indispensable ». 1) parce que j’aime l’idée du rassemblement et de la solidarité pour aider à la parution d’un livre, l’idée des petits ruisseaux qui font les grandes rivières. 2) parce que le sujet me parle (et on doit être nombreux, hein…). 3) parce que ma blogueuse préférée (sans flagornerie aucune) fait partie des auteurs. Belle journée à tous !

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  18. Caro d'ardèche a dit…

    J’ai vu ce film samedi et depuis il ne m’a pas vraiment quittée. J’ai été abasourdie par l’intensité de de film, les larmes, l’amour, le chagrin, l’amitié, le désir …. Adèle est d’une intensité et d’une sincérité qui m’a beaucoup touchée. Rien n’est édulcoré la peau et ses défauts, les nez qui coulent, les joues rougies, les visages parfois un peu grimaçants et pas toujours esthétiques dans le plaisir.
    Elle aime comme elle mange : avec gourmandise et en même temps on sent que c’est vital, c’est ce qui m’a le plus parlé.
    Je te rejoins sur le fait que c’est surtout un film sur une histoire d’amour entre 2 personnes, j’ai oublié très vite le fait que ce soit 2 femmes. Bref j’ai adoré ce film.

    Sinon je suis admirative pour ta nouvelle.

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  19. Jade a dit…

    Je suis super contente de lire ta critique du film car je suis entièrement d’accord avec !
    Je suis d’accord avec le fait que l’on s’identifie totalement quelque soit son sexe et sa sexualité.

    En revanche je ne trouve pas que le jeu très « nature » d’Adèle rende plus emprunté celui de Léa Seydoux, il s’agit bel et bien d’un jeu différent mais qui je trouve lui donne un côté mystique, la fille qu’on a envie d’admirer voire d’idolâtrer comme le fait Adèle. Ces deux jeux s’accordent à merveille !

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  20. Floflo a dit…

    Je n’ai pas vu ce film mais ma fille a adoré !! En revanche, j’ai vu Brokebake Mountain 7 fois. C’est rare que j’aille visionner un film plusieurs fois mais ce film m’a bouleversée au plus haut point. Et j’ai pleuré à chaque fois. Merci à toi pour ce très joli post.

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  21. Katutita a dit…

    J’ai beaucoup aimé le film et surtout ça m’a bouleversé et pendant plusieurs jours après j’ai eu comme une furieuse envie de vivre et de consommer mon amour pleinement car on a toujours peur que tout s’arrête…

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  22. Edith (de Savoie !) a dit…

    Trouvé à midi dans ma boite à lettres, l’enveloppe de l’épicerie de l’orage ! Vais regarder de plus près dès ce soir… Et j’ai encore plus envie d’aller à Montreuil maintenant ! Je n’ai pas vu « La vie d’Adèle », mais je viens de voir « Blue Jasmine » et j’ai adoré !

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  23. Stephanie Q. a dit…

    J’ai vu ce film la semaine dernière et je l’ai moi aussi aimé ! On ne voit pas passer les 3h de film. Je n’ai pas eu droit à de gloussements pendant les scènes (et tant mieux), mais je trouvais ça drôlement gênant de partager les scènes de lit, comme si on y était !
    On pleure quand elles se séparent, on revit avec elle la douleur de la séparation d’un grand amour, ça, c’est vraiment intense. On revit ce grand amour, on arrive à s’identifier malgré la différence.

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  24. Laluciole a dit…

    Complètement d’accord.
    Ai vu le film hier, et le mot chef d’oeuvre m’est venu à l’esprit.
    Ai failli piler des gamines chuchottantes ( mon niveau de tolérance au ciné est à moins 15 ;-))

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  25. reine a dit…

    Pas vu « Adèle » .Pense pas aller le voir, trop d’infos/intox ….
    Je viens de regarder en DVD « Le refuge » d’Ozon…film hyper fort sur l’amour,la maternité et le deuil de plein de choses ….Isabelle Carré juste fabuleuse …je ne sais pas à quoi je pensais,où j’étais (absence spatio-temporelle? ) quand ce film est sorti…..
    Sinon,là je regarde une émission sur le paranormal et je me fais peur…je suis seule à la maison (hou…les fantômes…)

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  26. La Sariette a dit…

     » Je défie quiconque ayant éprouvé ce chagrin d’amour, celui qui nous laisse exsangue et sans larmes ».
    (Mais quand même avec l’envie de lui péter les genoux, on a le droit ?)
    Pardon, je sors.
    Merci pour cette phrase admirable, la taulière. De celles qui nous font nous précipiter tous les jours sur votre blog. En tout cas moi.
    Un immense poutou

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  27. DOMINIQUE a dit…

    Pas envie d’aller le voir. Scènes d’amour explicites, trop pour moi. Quelquefois, juste un effleurement, deux mains jointes suffisent. Et puis trois heures. Boudu, sait-il pas ce que sont les ciseaux ? L’élision, la suggestion ?
    L’étalage dans la presse des multiples prises des scènes d’amour, là aussi, m’a déplu. D’une, que ce fait soit étalé et commenté, de deux comment peuvent vivre cela de jeunes actrices ? Ou des actrices tout court, d’ailleurs.
    J’imagine que je serais prise par l’intrigue, les personnages, le chagrin, mais non. Il y a quelque chose de malsain, ne serait-ce que le comportement des récipiendaires lors de la remise de la palme et dans le bruit médiatique interminable qui me rebute vraiment.
    Le temps remettra les choses en place, je suppose.

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    • ladymarlene a dit…

      D’après ce que j’ai entendu de la part de gens qui l’ont vu, Kechiche a juste mis dans les scènes de sexe le fantasme de l’hétéro de base qui veut s’éclater avec des scènes lesbiennes. Donc, déjà, ça me déplait.
      Ce qui me déplait encore plus, c’est d’avoir déjà essayé de regarder « l’esquive », et prenez moi pour une prolo mangeuse de nouilles et raciste mais je paie pas une place de cinéma pour entendre parler comme en bas de chez moi…;…Alors, si « la vie d’adèle » c’est le même genre, bof…en plus j’ai détesté « à nos amours…. »

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  28. Elosyia a dit…

    Je me tâte d’aller le voir. Je dois dire que les polémiques sur le film m’ont gênées, mais en même temps je me dis que ce serait dommage de louper ce film. Donc j’irais.
    Pour le livre et la dédicace c’est cool, j’essaierais de passer :-).
    Ps : je commente moins souvent, pas trop la tête à ça, mais je passe toujours avec plaisir sur ton blog 🙂

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  29. Anne [De tout et de liens] a dit…

    Après un temps d’hésitation, j’aimais ce film. Je suis contente d’être passée (un peu) à côté de la polémique pour l’apprécier. C’est sûr ce film est proche du chef d’oeuvre (par contre je suis moyen convaincue de « l’utilité » de la longueur des scènes de sexes 😉

    Bravo pour le livre !

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  30. Madame Pivoine - Natacha a dit…

    Je ne peux pas nier que les déclarations des 2 jeunes actrices soient étrangères au fait que j’ai vraiment envie d’aller voir ce film. J’avoue que la curiosité me titille(malsaine, vous avez dit?) : voir comment on s’en sort en temps qu’actrice lorsque la caméra est à 20 cm et que le réalisateur crie « vas-y, jouis, maintenant »….
    Pour les gloussements je mettrai des boules Quiès (pffff, ok je sors)

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  31. Morgan a dit…

    Hum, pas vu le film et pas l’intention de le voir, je préfère en rester à l’excellente BD. Mais si vous me le permettez, un petit coup de gueule (non dirigé contre vous ou toute personne ayant aimé le film, hein, juste un coup de gueule perso).
    Ça me dérange un peu le « oh, on oublie que ce sont deux filles, c’est une histoire d’amour universelle… ». Ben flûte… pour UNE fois qu’il y a un film sur une relation lesbienne (terme avec lequel les deux actrices semblent avoir un mal fou), faut que cet aspect soit bien effacé et que ça devienne juste universel. Oulala, vite, vite balayons toute problématique liée à la spécificité de ce type de couples surtout. Et tant pis pour tous les couples de filles qui une fois encore sont foutus de côté, niés, gommés parce qu’un réal hétéro s’est approprié une œuvre plutôt militante pour en faire un truc « universel ».
    Il y aurait des centaines d’autres films mettant en scène des couples lesbiens, OK, mais non, c’est rare, et qu’ils aient un tel retentissement mondial, c’est même inédit. Alors, c’est rageant, vraiment. Surtout quand on s’est pris pendant des mois des injures pour le vote d’une certaine loi dont certains ont bien profité pour nous cracher leur haine à la tête.
    Et ne parlons pas des scènes de sexe à rallonge, complètement surréalistes (pour ce que j’en ai compris, selon les réactions très vives de spectatrices lesb), qui vont encore bien alimenter le fantasme mâle hétéro classique puisqu’apparemment, deux filles dans un lit, c’est juste là à exciter les mecs.
    Alors je ne dis pas que le film est nul, je n’ai pas d’avis sur cette question (ne l’ayant pas vu mais je ne suis de toute façon pas du tout fan du cinéma de Kechiche) mais tout ça me laisse un goût très amer en bouche, après des mois de colère et de fatigue…
    (Et je le redis, je n’attaque vraiment personne ici, c’est juste le ressenti perso d’une nana qui en a gros sur la patate côté invibilisation des lesb.)

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    • DOMINIQUE a dit…

      Morgan, il est bien connu que les lesbiennes sont « invisibles », de par leur discrétion et de par le regard des gens. Je connais deux vieilles dames (80 et des poussières) qui ont vécu 50 ans ensemble.
      Je discutais d’une d’elles avec une dame du Secours Catholique, en mentionnant « sa compagne », elle m’a reprise en disant « son amie » d’un petit ton sec.
      Quant à une de mes amies, elle ne disait plus qu’elle était lesbienne, car elle se trouvait avec une meute de mecs qui voulaient la « guérir ». Je caricature, mais c’est un peu ça.
      Mais n’ayant pas vu le film, je ne peux pas me prononcer.

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      • Morgan a dit…

        Ah mais je ne dis pas le contraire. Mais on ne devrait plus en être là. Et justement, ce genre de film aurait pu aider… sauf que c’est une histoire d’amour universel donc… Aujourd’hui encore, dire ouvertement qu’on n’a pas besoin d’homme dans sa vie amoureuse et sexuelle, ça a du mal à passer.

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        • ladymarlene a dit…

          D’autant que la bd, (qui est magnifique et bouleversante) c’est clairement une histoire d’amour lesbienne avec tout ce que ça comporte. Et le côté social (pour caricaturer : les prolos homophobes et intolérants, les bobos tolérants et gays friendly) beaucoup moins présents.

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          • Morgan a dit…

            Tout à fait !! Alors c’est d’autant plus déconcertant. Après, le réalisateur fait bien ce qu’il veut, hein, mais bon, c’est un peu rude…

        • Caroline a dit…

          le discours du film ne consiste absolument pas à dire qu’on a besoin d’un homme dans sa vie amoureuse. et le film est tout de même très « engagé », scènes de gay pride hyper émouvantes, couples de femmes qui ont un enfant, le personnage de lea seydoux qui est clairement assumé en tant que lesbienne, etc. Après, une histoire d’amour entre femme qui est universelle moi ça me semble plutôt oeuvrer pour une visibilité des couples lesbiens, non ?

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        • Anneso a dit…

          Le film est une oeuvre d’art pas un doc militant.Kéchiche n’a pas à « aider » à changer l’image des lesbiennes,ce n’est pas son propos.

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    • Caroline a dit…

      ah ben non, alors vraiment ce n’était pas le sens du propos, mais je comprends la grogne, je voulais juste expliquer que c’était avant tout une histoire d’amour, point barre. Ce n’est pas un film « sur l’homosexualité », si ça avait été le cas ça ne m’aurait pas du tout gênée, mais là à mon sens c’est avant tout un film sur une histoire d’amour. Mais je l’ai peut-être vu ainsi parce que d’une manière générale pour moi le sexe des protagonistes d’une histoire m’importe peu, un couple est un couple, non ? Pour les scènes de sexe, honnêtement je pense vraiment qu’elles n’ont justement pas été conçues pour exciter les hommes, d’ailleurs tous les hommes que je connais qui l’ont vu n’ont pas été émoustillés une seconde, justement parce que c’est assez cru, pas esthétisé du tout. Après, encore une fois, perso je n’ai pas d’expérience en la matière, je ne peux pas dire si c’est comme ça qu’on fait l’amour entre femmes, mais je sais aussi que chaque couple a sa propre façon de faire l’amour, donc ces critiques là me semblent un peu étranges, comme s’il y avait un « code » du sexe lesbien.

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      • Morgan a dit…

        Ce que je ne comprends pas, c’est pourquoi Kechiche est allé acheter les droits d’une BD clairement militante pour en sortir un film qu’il dit lui-même pas du tout politique et dont l’histoire n’a qu’un lointain rapport. C’est quand même ballot.
        Ce que je ne comprends pas non plus, c’est que pour une fois qu’on a un film centré sur une relation entre deux femmes, on se sente apparemment obligé de dégainer le « mais c’est une histoire d’amour universelle », chose que je ne crois pas avoir entendu pour une histoire hétéro (même si on a bien dû le dire une fois ou deux parmi les milliers d’histoires).
        Personnellement, je ressens ça encore comme une négation, une invisibilisation de l’amour lesbien. On n’existe pas en tant que tel. Il y a des milliers de films d’amour hétéro, il y a quelques rares films d’amour lesbien et quand un sort et fait du bruit, même le réal dit clairement « ah non c’est universel, que ce soit deux femmes n’a pas d’importance ». Aïe. Quand une nana va voir sa mère pour lui annoncer la peur au ventre qu’elle est amoureuse d’une autre femme, je ne vois pas trop en quoi ça va l’aider.
        Il ne faut quand même pas oublier qu’on vit dans un monde hétérocentré, que TOUT autour de nous nous ramène constamment à ça, que c’est en permanence étalé absolument partout alors on est forcément un peu à l’affût du moindre petit truc qui sortira un peu de ça. Un couple est un couple, certes… mais constamment les seuls couples qu’on nous montre c’est un homme et une femme et ça a son importance. Quand on grandit dans un monde hétéro en étant lesb, qu’on tente de se construire notamment avec cette partie de nous différente du moule habituel, un couple c’est un couple… mais quand ce sont deux nanas ensemble, ça n’a quand même pas la même signification, pas la même portée. L’hétéro qui grandit a des guides en permanence autour de lui, des modèles, des repères (parfois foireux et lourdingues, hein, je ne dis pas), l’homo doit se démerder tout seul et tout écrire lui-même, en étant bombardé de trucs qui vont bien lui faire comprendre qu’il sort de la norme établie. S’il existe des quartiers homo, des bars homo, etc., ce n’est pas par dégoût ou mépris des hétéro, mais par besoin viscéral de se retrouver dans un endroit où cette norme hétéro ne nous sera pas bombardée en permanence dans la tête. Parce que ça use à force. C’est même épuisant.
        (Et ouf, je vais arrêter ma tartine militante à deux balles :))
        Quant aux scènes de sexe du film, j’ai cru comprendre qu’elles réussissaient le tour de force de ne pas montrer le truc de base (non parce que ok, il y a autant de manières de faire que de couples, c’est sûr, mais il y a quand même une base assez commune que je ne détaillerai pas ici mais pas besoin de beaucoup d’imagination pour trouver, c’est quand même assez basique).
        (Et ok, je me tais :))

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        • Mel a dit…

          Je trouve ton point de vue vraiment intéressant et important, Morgan. Le fait qu’en insistant sur la dimension universelle, A. Kechiche contribue à invisibiliser une fois de plus les couples de lesbiennes (en cela il s’inscrit dans une histoire assez longue).
          Par ailleurs, la polémique autour du film ne m’a pas donné envie de le voir parce que je ne tiens pas à cautionner ce réalisateur. J’ai suivi le lien posté par Maodun (dans les réponses au com’ n°9) et ce que j’ai lu fait bien le point sur le sujet. J’avoue que je suis souvent choquée quand on me sert la fameuse affirmation que l’art justifierait tout, y compris un comportement humain dégueulasse.

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          • Caroline a dit…

            Perso ça ne rentre pas en ligne de compte dans mon choix de voir un film, je pense que de nombreux réalisateurs sont despotiques, seulement eux on n’en parle pas…

        • Caroline a dit…

          Ben non ne te tais pas moi ça m’intéresse 🙂 et je comprends, je regrette même d’avoir écrit ça, je l’ai fait pensant, bêtement que c’était ce a quoi aspiraient les couples de filles, être considérées juste comme des couples. Mais j’entends ce que tu écris et je crois que je comprends. Et honnêtement j’ai vu dans ce film l’histoire d’Adèle et Emma. Qui m’a rappelé des histoires d’hétérosexuels mais qui avait cette singularité d’être celle de deux femmes.

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          • Morgan a dit…

            Il n’y a pas à regretter d’avoir écrit ça, bien sûr, je ne te visais pas, c’est plutôt le système de la société en général qui nous formate ainsi qui m’agace.
            Et puis, je pense aussi que dans l’absolu, un couple, c’est un couple et que chaque couple est de toute façon différent, chacun a ses spécificités au delà du sexe de ceux qui le composent. Mais dans notre monde actuel, il n’en reste pas moins que deux filles ou deux mecs qui se baladent dans la rue main dans la main avec un petit smack de temps à autre prennent des risques (ce qui est quand même, quand on y réfléchit, hallucinant !!). Donc peu le feront. D’où le peu de visibilité, sans compter que gayphobie et lesbophobie ne reposent pas exactement sur les mêmes choses. Alors un petit modèle positif de temps à autre, ça ne fait pas de mal, malgré ce qu’en diront les outrés qui pensent que l’homosexualité n’est qu’une affaire privée quand l’hétérosexualité s’étale constamment en public (et ça se comprend, quand on aime, on peut vouloir le montrer à tout le monde… et quand on ne le peut pas, quand on doit le cacher, c’est une douleur effroyable).
            Sinon, tant mieux si le film plaît après tout : vu le prix d’une place de ciné, autant en sortir content de ce qu’on a vu 🙂

  32. maaarie a dit…

    Souvent la première séance évite les commentaires ou les rires qui m’auraient sortie de ma bulle.
    Je me suis réservée la séance pour moi toute seule : sans mari sans enfants. Il y a des films et celui ci en fait parti, que je ne veux pas partager.Je l’ai gardé longtemps et pense le revoir avec mari et enfants dont ado de 13 ans parce que maintenant j’en peux plus il faut que j’en parle avec eux (de l’amour la transmission le choix, Marivaux…..)
    J’ai ressentie les mêmes émotions que votre commentaire. A une nuance près : je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un film dans lequel l’amour physique déploie autant d’énergie et de vitalité pour atteindre le plaisir.
    Simple curiosité : y êtes vous allée avec votre fille ?

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    • Madame H a dit…

      Ma fille de 15 ans l’a vu toute seule, parce que je ne voulais pas l’accompagner, non pas que le sujet me déplaisait (sinon, je n’aurais pas autorisé ma fille à y aller), mais simplement parce que je n’aime pas du tout le cinéma de Kechiche …
      Tous les gens autour de moi ont été choqués de savoir qu’elle l’avait vu, m’expliquant que les scènes de sexe étaient très crues …
      Je lui ai posé la question, elle m’a dit que ça ne lui avait pas posé de problème …d’autant qu’elle avait vu la BD qu’elle avait beaucoup aimée, et qu’elle savait donc à quoi s’attendre …
      Cependant, je me demande si le fait que l’on m’ait posé cette question est en lien avec la crudité de scènes de sexe ou le fait qu’il s’agisse de scènes de sexe lesbien …Je ne sais pas …
      Toujours est-il que je me dis que si un jour ma fille doit venir me voir pour me dire qu’elle aime une femme, j’espère qu’elle n’aura pas peur de ma réaction.

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  33. Anneso a dit…

    C’est effectivement un film magnifique.C’est bien de savoir à quoi on s’attend: un film de 3 plombes (il faut avoir mangé,fait pipi etc) et des scènes de cul quand même hardcore (et trrrrès longues,c’est aussi ça qui dérangeant,le spectateur étouffe un peu,le réalisateur ne le lâche pas et c’est voulu) mais si on est prévenu,on retient sa respiration et voilà,on n’est pas pris en traître.
    Je trouve que Kéchiche a été inélégant avec Léa Seydoux en se vengeant de ses plaintes (peut-être justifiées quand même,les techniciens aussi ont dit qu’il était un tyran,le talent n’excuse pas tout,je suis désolée) et en critiquant son jeu: s’il l’avait castée,on pense bien que ce n’est pas grâce à sa filiation avec Jérôme Seydoux (même si ça aide à passer des barrières,ok) ,vu l’exigence du mec,il devait la trouver bonne dans ce rôle et d’ailleurs,elle l’est: Adèle Exarchopoulos est géniale (et rappelle effectivement Bonnaire,souhaitons-lui la même carrière) mais Seydoux est parfaite dans un rôle plus ingrat .Je trouve qu’il n’y a pas de comparaison à avoir,les rôles sont différents,Adèle est la « gentille » et Emma (Seydoux,donc) la « méchante ».
    Quand aux critiques des lesbiennes sur les scènes d’amour,qu’un hétéro ne peut pas savoir,que c’est même pas comme ça qu’elles font gnagna: quelle arrogance et quelle étroitesse d’esprit (un comble à première vue,mais finalement,pourquoi être gay rendrait meilleur? non bien-sûr): y a -t-il UNE SEULE FACON de faire l’amour chez les hétéros? non,alors,chez les homos non plus,j’imagine.Les gays sont pluriel(les) aussi,évidemment!

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    • Anneso a dit…

      Je parlais des propos tenus par des gays (parlant de la vision forcément « hétéro » de Kéchiche,seule une lesbienne pourrait parler de l’amour entre deux femmes apparemment) dans des articles que j’ai lu,pas spécialement de ceux de ce post.
      Quand à la bédé,mais je m’en tfiche un peu (beaucoup) que le film ne soit pas fidèle! Kéchiche s’en est inspiré,c’est tout,il fait ce qu’il veut de sont Art!

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  34. Madame Pivoine - Natacha a dit…

    @Morgan : je comprends parfaitement ton point de vue et je tiens à préciser que je n’ai pas encore vu le film.
    Je pense que finalement c’est pas plus mal que ce film soit moins militant que la bd. Le risque aurait peut-être été une marginalisation par les médias et les critiques dans la catégorie « film homo » qui ne concerne qu’une minorité.
    Peut-être que l’on devrait considérer ce film comme une étape vers la banalisation des couples homos (même si ce n’est pas le propos de Kéchiche). C’est un pas de plus. Paris ne s’est pas construit en un jour…
    Je t »envoie des paquets de patience … ça va venir, t’inquiète 😉

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    • Morgan a dit…

      Il est clair que si le film avait été fait plus dans une optique militante, ou plus connoté très nettement « lesbien », il aurait eu du mal à se faire produire, il n’aurait sans doute pas été à Cannes et ne serait sans doute pas sorti du milieu. Comme la grosse majorité des autres films de ce genre. C’est aussi de savoir ça qui participe un peu au ras-le-bol, un mélange un peu bizarre, un peu flou de sensation de gâchis (mot un peu fort, je le concède volontiers), de perte d’une occasion, d’avoir loupé un truc… Difficile à expliquer. Mais il faut voir aussi le contexte de la sortie, la même année qui a vu des centaines de milliers de gens défiler dans la rue dont un certain nombre pour nous dire clairement à quel point nous sommes des abominations à leurs yeux. On ajoute là-dessus Léa Seydoux qui balance qu’elle s’est parfois sentie « nettement moins belle ! On dirait un peu une lesbienne. » et c’est la goutte d’eau 🙂

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      • Madame Pivoine - Natacha a dit…

        Non, Morgan, ne pense pas que le truc soit loupé ou l’occasion manquée. Le film est là, l’histoire d’amour est lesbienne même si les sentiments sont universels. Et c’est ça qui est bien : que les gens puisse visualiser que les sentiments, le coeur sont les mêmes quelque soit notre orientation sexuelle (est-elle définie à vie, d’ailleurs?). C’est déjà un grand pas. Personne ne crie au scandale finalement. Tu vois on avance… lentement mais on avance.
        Après que les deux actrices jouent les coconnes dans les ITW … laisse tomber… on ne retiendra pas cela.

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  35. Madame Pivoine - Natacha a dit…

    Ah et pour les gens qui pensent que tu es abominable … as tu vraiment que faire de leur avis?
    S’il te plait, ne retiens QUE les avis des gens qui s’en foutent carrément de avec qui tu couches….on est plus nombreux et on les emmerde 😉

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    • Morgan a dit…

      Certes mais il suffit d’une insulte au milieu de 10 sourires pour tout gâcher. Même si on ne risque pas forcément grand-chose dans certaines situations, il y a une peur intériorisée, toujours là. « Et si… ». Perso, ça me met en colère, mais je pense aux plus jeunes, qui se découvrent à peine, en pleine construction d’eux-mêmes, fragiles, cachés, terrorisés, risquant de se faire virer de chez eux et qui entendent, lisent qu’ils sont pervers, malades, à enfermer (le pseudo-anonymat du net permet à certains de se lâcher avec une violence incroyable).
      Bref… j’arrête de squatter la tribune, Caro 🙂

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  36. DOMINIQUE a dit…

    En fait, quand je pense que l’on a fait subir des électrochocs à Lou Reed pendant son adolescence, afin de le « guérir » de son homosexualité… Les mentalités ont quand même fait des progrès, même si ce n’est pas encore gagné.

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  37. Linda a dit…

    Hello!
    Réaction une fois le train passé mais en l’occurrence, c’est juste pour te dire que j’ai moi aussi reçu les deux exemplaires de »# l’amour, cet indispensable », ce matin. Oui oui je suis comme çà moi deux d’un coup!! Non, en fait c’est que je te fais confiance les yeux fermés au niveau du choix de tes lectures (sauf pour le chameau sauvage…là j’ai besoin d’un supplément d’info. Je n’ai pas du tout accroché bref…) j’ai anticipé l’achat d’ un cadeau prochain. Tout ceci pour te dire qu’ils sont vraiment trop mignons chez « L’épicerie de l’Orage ». Il y a avait dans mon paquet un joli « marquetapage » , et un petit joli badge. Voilà!
    Ah si pis un aut’ truc aussi. Je n’ai pas encore vu le film, mais ayant adoré la BD, je me demande….qu’en dis tu??
    Voili voilà Caro, belle nuit
    L’

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  38. ladymarlene a dit…

    Ca y est, j’ai vu « la vie d’adèle » et j’ai adoré !
    Et bizarrement, je me suis sentie proche du personnage d’emma..moi aussi, je suis un peu pédante, condescendante et frimeuse avec une tolérance de plus en plus réduite pour l’ignorance. Mais à part ça, un magnifique film et une très belle palme d’or. Et vlan pour mes a priori !

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