J’en ai déjà parlé ici mais comme je suis en train de regarder la saison 2, j’en profite pour en remettre une couche. S’il y a une série qui devrait être au programme des enseignements dans tous les collèges de France et de Navarre, c’est celle-ci: My mad fat diary. Pour ceux et celles qui ne connaissent pas, il s’agit d’une création britannique – les Anglais sont tout de même absolument incroyables – qui met en scène Rae, adolescente de 16 ans obèse et légèrement boulimique, dans les années 90. J’ai beau chercher, je ne trouve rien à critiquer dans cette fiction, tant tout y est d’une justesse inégalée. L’actrice est merveilleuse, elle incarne avec finesse, humour, tendresse, ce personnage borderline. Rae est brillante, blindée d’humour, mesquine à ses heures, en conflit avec sa mère, en quête d’amour, de popularité ou tout simplement d’invisibilité. Rae est grosse et regarde le monde à travers ce prisme là, celui des « différents », de ceux que l’on voit avant qu’ils arrivent.
Bien sûr, si je suis aussi touchée c’est parce qu’il y a dans les mésaventures de Rae des similitudes avec des souvenirs encore brûlants de ma jeunesse. Je n’ai jamais été aussi forte qu’elle, mais j’ai eu mes heures, croyez-moi. J’ai entendu des « la grosse » sur mon passage, j’ai vu les populaires pouffer à l’idée que je puisse imaginer un jour faire partie de leur bande, j’ai pleuré des rivières pour des garçons qui auraient alors préféré mourir que de s’afficher avec une 5/20. J’ai aussi été longtemps frappée du même mal qu’elle, une réticence à manger devant qui que ce soit, comme si quel que soit le contenu de mon assiette, il y aurait un jugement assassin.
Mais il y a plus que ça dans cette série, il y a un regard d’une perspicacité absolue posé sur l’adolescence et tous les personnages. Sur ce parcours semé d’embuches et pas seulement pour la fille qui n’entre pas dans du 52, sur les espoirs déçus, les folles joies et les amours cruelles.
Je crois aussi que si cela résonne tant, c’est parce que mes grands sont bel et bien désormais entrés dans cet âge que l’on dit ingrat, passionnant et terrifiant. Dans leur classe, il y a quelques jours, deux garçons ont eu cette idée brillante d’établir un classement des filles les plus canons. Une connerie vieille comme le monde, qui décime chaque année des dizaines de gamines moins ceci ou surtout plus que cela. Bien évidemment, la dernière de ce palmarès de crétins s’avère être la plus gironde du groupe. Fière, elle a ravalé ses larmes et tiré sur son pull, enfin je ne sais, pas, j’imagine, c’est ce que j’avais fait, moi.
J’aime que les filles, encouragées par la prof d’allemand mise au courant, aient à leur tour établi un classement, avec dans les premiers les garçons les moins swag du moment – qui s’avéreront probablement les bombasses de demain, on sait, nous, du haut de nos 29 ans, combien ces choses là changent – plaçant en bons derniers les caïds objets pour l’instant de tous les fantasmes. Mais cela ne m’empêche pas d’avoir le coeur brisé pour celle qui sera à jamais dans sa tête « la moins jolie fille de 4ème B ». Puisse-t-elle un jour comprendre que tout ça n’a aucune importance, que les populaires du collèges n’auront pas forcément la plus jolie vie, qu’en dépit de tout ce que l’on veut nous faire croire, le bonheur n’est pas forcément inversement proportionnel au poids.
En regardant le troisième épisode de la deuxième saison, j’ai pensé à ce texte que j’avais écrit il y a bien longtemps déjà. Je suis bien heureuse d’avoir, je l’espère, fermé définitivement la porte sur cette période de ma vie, mais je n’oublie pas…
Je garde un mauvais souvenir de mon adolescence, j’aurais bien aimé qu’on m’explique tout ce dont je me rends compte aujourd’hui … même si bien sur, je n’aurais rien écouté, et surtout rien entendu … ! je souhaite à tes twins de traverser cette période sans trop d’encombres, et malgré tout d’en profiter !
Je ne connais pas encore cette série, mais, je vais tout faire pour la trouver!!
J’ai un ado de 14 ans, qui commence aussi à vivre cette période délicate…..
D’autant que, comme toi, j’ai un très mauvais souvenirs de mes années collège…. un peu trop gironde aussi, pas très populaire,très peu sure de moi, toujours amoureuse du mauvais garçon….Et puis, dans le collège ou mon père enseignait…. (même si il était relativement populaire, tu reste la fille d’un prof!!).
Une période que j’ai détesté…… J’ai d’ailleurs bifurqué en fin de troisième vers un CAP librairie et ça a changé ma vie!!
Pour mon loulou, j’ai l’impression que ça roule pas trop mal (je pense qu’il fait plutôt parti des invisibles, ni swag, ni looser) même si je sens des fois que c’est dur, dur…. Il est petit pour son âge et je pense que ça doit pas être forcément évident tous les jours…. surtout que c’est un âge ou la cruauté existe, sans forcément qu’ils se rendent compte du mal profond qu’ils peuvent faire aux autres……
Une étape à passer, forcément. Mais, finalement, ce qui me rassure aujourd’hui, c’est que malgré ce profond mal être qui a été le mien pendant 5 ans (ah oui! Parce qu’en plus j’ai redoublé ma 5ème..!!), je suis finalement une femme plus sure de moi, plus du tout dans le regard des autres , maqué avec un mec que j’aiiiiiiime, j’ai choisi ma VIE!!!
Je ne connais pas cette sensation d’être la dernière du lot, mais ado, j’ai quand même toujours été dans les « impopulaires ». C’est dur, très dur parfois, qu’est-ce que j’aimerai dire (et surtout faire comprendre) à toutes ces ados en mal être que la popularité à l’école ne fera pas leur bonheur dans la vie, mais comprendront-elles? Comme ça résonne dans ma tête…. Ce diktat du poids est vraiment écrasant dans notre société!
Je plussoie totalement 🙂
Ca a l’air chouette. Est-ce à regarder avec les ados justement ?
écoute je pense, même si c’est parfois assez cru (rae n’hésite pas à parler de masturbation par exemple) mais personnellement je vais la faire regarder à mes enfants, je crois.
Ben, comment fait-on pour faire connaissance avec sa sexualité ? En restant les bras ballants ?
Je suis toujours hallucinée de voir aujourd’hui à quel point les filles « populaires » du collège ne le sont plus du tout. Dans ma petite ville de banlieue parisienne, elles faisaient valoir leur marques, leurs mecs et leur avis sur tout. 15 ans après, elles n’ont pas évolué ou si peu, ont fait peu d’études, se sont vite mises en ménage et ont fait des enfants tôt. Elles vivent tjs au même endroit. Bref, une vie qui me semble peu choisie pr la grande majorité.
Quand je vois certaines de mes élèves de lycée qui galerent côté popularité parce que différentes , j’aurais tellement envie de les prendre dans mes bras en leur disant de tenir bon, qu’elles verront comme la vie sera belle dans 10 ans
Bonne idée de la prof d’allemand by the way, de montrer aux filles qu’elles n’ont pas tjs à être un objet de classement et que la logique peut s’inverser!
By the way Caro, tes enfants n’ont encore jamais eu de prof lecteur assidu de ton blog?Il y aurait comme un petit moment étrange peut-être en réunion parents-profs non?
Je ne connais pas du tout cette série. je n’ai pas un souvenir merveilleux de mes années collège, même si je n’étais pas rejetée, c’est à l’intérieur de moi que ça se passait. Et j’aimerais tellement que ce soit différent pour mes louloutes. Tu la trouves où cette série ?
J’avais complètement oublié ces histoires de classement… mais merci, je viens de faire un voyage spatio-temporel et tout me revient… Même quand tu as un poids complètement lambda, le seul fait d’être une ado, si possible pas trop sûre de toi, avec les fringues qu’il ne faut pas, un peu d’acné sur le visage, ce genre de concept idiot te flingue complètement. J’applaudis à la réaction de la prof d’allemand !
J’ai vécu l’enfer pendant mes années d’adolescence, vilain petit canard qui se faisait taper dessus par ses camarades. Mon amoureux (on a grandi à 800kms l’un de l’autre)non plus ne faisait pas partie des canons mais franchement quand je nous vois je me dis qu’on fait partie de ces personnes qui embellissent en vieillissant contrairement à certaines filles hyper mignonnes et certains mecs canons à l’adolescence et qui ne sont vraiment pas dans le haut du panier aujourd’hui. En tout cas je mets la série dans mes « à voir » , je suis curieuse 🙂
Très envie de voir cette série, le sujet me touche.
Cet article tombe à point. J’ai croisé hier mon premier chéri du collège, je n’avais d’yeux que pour lui et lui me méprisait. J’ai savouré de le voir la faire ses courses tout seul, bouffi et en jogging, achetant du chocolat en poudre. Ah ah ah la roue tourne.
Merci pour ce billet, Caroline, tellement vrai. J’ai vu la série et accroché moi aussi. Et maintenant je reconnais l’actrice: c’est elle la fan n°1 dans la série Sherlock, celle qui imagine une histoire d’amour entre lui et Moriarty ! Très bonne actrice.
Mais oui, la meilleure série sur l’adolescence, de loin! De toute façon, je trouve ces anglais vraiment fortiches en série…que ce soit misfits, this is england, shameless hit and miss pour le coté dark, la musique qui dépote, l’accent vif, les images brutes, la banlieu londonienne souvent et l’humour sous jasent mais qui dépote, ou dans un autre style leur séries comiques genre Miranda, où l’absurde y est maitre, ou encore la où ils excellent, les séries d’époque, genre downton abbey… Vraiment, ils sont au top de la production de séries.
Quand j’ai voulu faire découvrir la série à une copine, on a regardé une bande annonce, il s’avère que c’était la bande annonce de la saison 3 que j’avais pas encore commencé….la LOOSE!! J’y ai appris des choses que je ne voulais pas savoir…mais bon, très bonne série en tout cas!
L’an dernier, j’ai eu une classe de 3ème affreuse. Vraiment affreuse. Le caïd de la classe, rugbyman beau gosse vénéré de tous, avait instauré une ambiance terrible, au point qu’on a convoqué tous les parents en décembre. Ce qui n’a pas changé grand chose, les parents des dominateurs n’ayant aucune conscience de ce qui se jouait. J’ai fait un assez long discours à la classe à la fin de mon cours sur la Seconde Guerre Mondiale. Je leur ai dit que les élèves se demandent souvent comment ils auraient agi à cette période, beaucoup s’espérant résistants. Je leur ai dit « Vous avez de la chance, vous, vous savez . Vous vivez dans un régime totalitaire, avec un chef vénéré, avec un parti unique, avec sa cour, avec son chef de la SS qui opprime, qui torture et humilie, et sa loi du silence. Il y a, ici, des juifs et bien peu de résistants. Je veux dire aux juifs de cette classe: vous avez de la chance, vous savez que nous, les adultes, la communauté internationale, on ne vous laissera pas seuls, vous savez que la guerre finira et vous savez même quand. Vous savez qu’à la fin de cette année, dans quelques mois, quelques semaines, le chef vénéré ne sera plus rien, ne pourra plus rien contre vous. Et je vous garantis, moi, que ceux qui sont les stars du collège ne sont plus les stars au lycée, quand ils y vont, que ceux qui étaient adulés au collège le sont rarement à l’âge adulte. Je veux juste dire aux juifs de cette classe que tout cela aura une fin et qu’ils peuvent compter sur nous et à la majorité silencieuse qui se terre en espérant échapper à la répression, qu’il est toujours temps d’entrer en Résistance. » C’était ridicule, grandiloquent et un peu vain. Mais le regard de gratitude de certains que j’avais appelé « juifs » m’a assuré que parfois un peu de ridicule et de grandiloquence, c’est exactement ce qu’il faut.
C’est rassurant en tout cas de voir que les profs ne sont pas dupes. J’ai le souvenir d’un prof au lycée qui entrait à fond dans le jeu de l’adolescence en vénérant la fille la plus jolie de la classe…
Voilà pourquoi RIEN ne remplacera un professeur.
Dominique, tu as raison, je dirai même que Voilà surtout pourquoi rien ne remplacera jamais l’éducation…
Aucun n’est dupe je pense, mais faut croire que certains profs n’ont pas encore suffisamment grandi. J’avoue que les éclopés me touchent plus que ceux/celles qui misent tout sur le physique et qui me semblent plus pathétiques qu’autre chose. Mais à 13 ans, c’est quand même plus pardonnable qu’à 35…
joli! bravo!
Oh non, ce n’est ni ridicule, ni grandiloquent, ni certainement vain… C’est ce qu’on attend, nous parents d’élèves, d’un professeur de collège, un regard attentif, une parole rassurante et bienveillante, un guide, une aide, un soutien… Bravo !
Si, si, je t’assure, ce moment un peu solennel, debout, seule dans le silence face à ces 30 élèves, c’était grandiloquent. 😉 Cette comparaison avec l’Etat totalitaire était sans doute aussi un peu ridicule, mais j’étais démunie face à l’influence de ce pervers narcissique de 14 ans, et je n’ai pas trouvé d’autre moyen. Sans doute y en avait-il d’autres, peut-être plus efficaces, mais c’est tout ce que j’ai trouvé, et au moins, ceux que je visais vraiment, c’est à dire ceux qui étaient en souffrance, ont bien reçu le message. Je crois que je me souviendrai longtemps de leurs regards. Au fond, c’est parce qu’on a une âme de Don Quichotte qu’on devient prof aussi, non?
Ou la vocation…
D’où le « aussi »…
Vididi, je suis particulièrement touchée de ton commentaire…
Je suis prof aussi, je me suis déjà trouvée dans la même situation que toi, et dans ces cas-là, j’enrage de ne rien pouvoir faire de vraiment efficace… Car même si je m’entête à recadrer, expliquer, rappeler des principes simples qui me semblent essentiels (à base de : est-ce que vraiment tu voudrais que quelqu’un te fasse ce que tu es en train d’infliger à ton camarade ? Nan ? Ben change!), je sais bien que les ados passent 8 heures par jour ensemble et que mes discours, même s’ils ont le mérite d’exister, égratignent tout juste la loi du groupe. Et il m’arrive souvent de me faire beaucoup de soucis pour ceux et celles que je sens en souffrance.
Tu as bien fait. Peut être que c’était grandiloquent et bourré de points godwin mais tu as raison : une classe menée par un leader et suivie par des imbéciles est un état totalitaire.
La seule chose avec laquelle je suis en léger désaccord, c’est que tu penses que les parents des leaders étaient inconscients. Je pense qu’ils n’étaient pas inconscients : c’est pire, ils étaient FIERS !
Sinon, dans le genre américain brushé manucuré, il y a « pretty little liars » qui, tout en étant parfois discutable, montre à quel point les populaires sont haïs par leurs victimes et parfois même par leurs alliés….
A la base je ne commente pas trop souvent ici et je ne sais pas bien. A la base, je ne suis pas du tout séries non plus mais celle-là, la manière dont tu en parles, ça me donne envie de la regarder, peut être parce que je suis toujours un peu en conflit avec mon image, peut être parce que ça me rappelle des souvenirs, mais aussi parce que ça a l’air intelligent comme série.
Donc, merci Caro, je sais quoi regarder maintenant 🙂
J’ai regardé les deux saisons en moins d’une semaine, vraiment cette série est très bien. J’ai ri, j’ai (beaucoup) pleuré, mais vraiment elle est chouette.
Merci encore pour le conseil Caro, merci !
C’est rare de ne pas se reconnaitre dans tes propos. J’ai eu moi aussi une adolescence difficile, harcelée par un mec de ma classe qui me répétait sans arrêt que j’étais moche, plate et que je ne ferais jamais « bander personne ». Ca m’a marquée au fer rouge et c’est vrai que ça a modelé ma personnalité: éternel manque de confiance en soi… Je suis déjà angoissée à l’idée que mes filles doivent en passer par là, et je trouve (mais c’est peut-être ma façon d’observer à travers ce prisme là) que ça commence déjà à l’école le culte de l’apparence… Mais restons optimistes, puissent nos ados comprendre que le bonheur est ailleurs!
Moi j’avais des seins énormes et j’ai entendu la même chose…genre « pour sortir avec elle, faudrait que le mec ait de la merde dans les yeux », ce genre de chose…..
C’est malheureux de se laisser marquer par ce genre de conneries surtout que je me flatte que beaucoup d’hommes depuis aient eu de la merde dans les yeux……
Mais pourtant, alors qu’objectivement, je sais que je suis une jolie femme, que j’ai un homme amoureux, des enfants bien dans leur peau, des amis extras et un boulot que j’aime, je reste l’ado à gros seins qui pleurait dans son coin parce que les mecs se fichaient d’elle et que les filles ne voulaient pas d’elle car elle était « trop bizarre. »
Je viens de lire ton texte « Shoot de bouffe », je ne sais pas pourquoi, j’étais passé au travers. Il décrit en tout point la succession d’émotions que je ressentais lorsque je faisais ces crises de boulimie sauf que moi non plus j’ai jamais pu me faire vomir et moi aussi le lendemain, je commencais un régime et un carnet de bord sur lequel j’inscrivais à chaque fois: « Le premier jour du reste de ma vie ». Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu d’épisodes de ce genre, à ma grande joie. Je ne saurais me rappeler du déclic, peut-être ma première relation sérieuse. Mais en tout cas ton blog et le récit de tes RDV Zermatiens m’ont aidé au-delà de mes espérances, j’ai presque fait la paix avec moi-même, bon j’te dis pas qu’il n’y a pas des jours sans évidemment, mais dans l’ensemble, ça va (c’est moi qui n’ai pas osé venir te parler dimanche au vide-dressing, j’avais envie de te dire tout cela, mais je ne me sentais de m’épencher comme ça devant tout le monde). Donc ô combien tes mots de réconfort à cette jeune fille de 4ème B résonnent en moi car j’aurais envie de dire la même chose à mon moi de 6ème qui se faisait traiter de tous les noms par les garçons de la classe. Si Facebook est un tant peu soit utile aujourd’hui s’est bien de voir que finalement les premiers seront les derniers et les derniers seront les premiers. Voilà, donc juste merci Caro.
Oh j’ai dû zapper la première couche alors…. En tous cas tu en fais une description très sympa, je devrais aller voir ça de plus près.
Surtout que j’étais une ado Très Laide (avec des majuscules), et que finalement je me bonifie avec l’âge !
Et que du coup, à 30 ans passés, j’en ai profité pour coucher avec le beau gosse du lycée (celui que je n’aurais jamais pu avoir à l’époque), le rendre fou et ne pas le rappeler !
Mi-fantasme Mi-vengeance 🙂
Ah je vois qu’on a toutes eu les mêmes débiles au collège.. (moi j’étais tellement invisible à l’époque, que je n’avais même pas été inscrite sur la liste en question). L’adolescence, je n’y retournerai pour rien au monde ! (et je tremble à l’avance pour ma fille)
Je suis en tout cas très curieuse de voir cette série, je vais essayer de la trouver sur le net 😉
Ne pas oser manger devant les autres, il n’y a que peu de temps que je n’y fais plus attention.
Mais manger un sandwich dans une gare m’était insurmontable, je préférais avoir faim que d’être la fille qui « se goinfre » alors qu’elle a déjà des grosses cuisses !
Hum… Juste un passage en coup de vent pour dire que j’avais été ravie de voir que j’avais fait l’objet des faveurs du Churros pour le concours Galénic.
Du coup, et lisant que l’une des heureuses gagnantes ne s’était pas manifestée, j’espère que tu as bien reçu mon mail…
De toute façon, moi je te lis tous les jours.
So, what.
Bonne journée.
Quand j’étais enfant, je n’étais pas grosse, mais j’étais quand même bonne dernière de ces fichus classements, que ce soit ceux des garçons ou des filles (oui, les filles se jugeaient entre elles). Pourquoi ? Je cumulais la tare d’être l’intello de service, et en plus, j’étais considérée comme moche (rousse, avec beaucoup plus de taches de rousseur que maintenant…).
J’essayais de passer outre tout ça mais j’étais quand même blessée, car je savais notamment que si j’avais le malheur de tomber amoureuse mes sentiments ne seraient jamais réciproques. Heureusement pour moi, je ne suis tombée vraiment amoureuse que plus tard, et ce fut réciproque. Cependant je me rends compte que ceux qui ont partagé ma vie ont toujours été des oiseaux blessés, eux aussi, d’une manière ou d’une autre. A croire que les « différents » s’attirent.
J’ai cessé de m’en faire lorsque j’ai réalisé que quoi que je fasse, je serai toujours différente des autres ^^
Si cela peut m’aider à accompagner mes ados pendant cette période compliquée. Ma fille ainée traverse cette période sans trop de difficulté, mais mon fils a plus de mal : sa voix, ses poils, ses boutons, sa grande fatigue…Merci Caro. J’ai aussi mis la main sur la saison 6 de Mad men, là c’est pour mon plaisir à 150 %.
Oh comme ce texte me parle.. justement aujourd’hui ou ma fille, 14 ans, très jolie (oui je suis objective) mais super studieuse (parce que apparemment maintenant être studieuse c’est nul) justement se plaint que ses copines trouvent qu’elle s’intéresse trop à ses études et pas assez aux garçons…..ou les fameuses copines, ne sont pas des bonnes copines…ou tu as juste envie d’aller leur péter la gu** à ses gamines mais tu peux pas………..je me disais, jamais je voudrai avoir à nouveau 14 ans, ou alors en sachant tout ce que je sais maintenant!!!!!!!!!!!
Bisous
je suis aussi très série anglaise, je n’ai jamais été déçue contrairement aux américaines. Cette série est bien top !
C’est très émouvant comme billet…Quand je passe devant les collèges, je me dis que la vie est mille fois mieux quand on en est sorti! Mais il n’y a pas que les jeunes filles en surpoids qui s’y sentent mal, je pense que tous les ados le sont. Effectivement les canons et populaires d’hier ne le sont plus du tout aujourd’hui. Un jour j’ai croisé l’ex beau gosse du collège, qui m’a interpellé, le mot pour le décrire était « dévasté » je crois…c’est à ce moment là que j’ai réalisé que la page était bien tournée et tant mieux.
Que ça fait du bien de te lire Caroline, merci car tu montres que l’on peut réussir sa vie même si on ne rempli pas tous les codes, et qu’il suffit de se faire confiance de temps en temps, et de profiter des beaux moments. J’aimerais vraiment te ressembler plus tard ( même si je sais bien que tu ne montres pas tout).
Ces souvenirs de l’adolescence, des complexes et des moqueries des autres adolescents me touchent encore beaucoup. Alors je ne vais pas comparer mes souffrances aux tiennes ou à celles de cette camarade de classe de ta fille, mais je ne permettrai à personne de dire qu’elles n’ont pas existé et que je me plains pour rien. J’étais loin d’être gironde, bien au contraire, j’étais plutôt très mince. Pour moi, je n’étais pas anormale, j’étais plutôt bien dans ma peau, jusqu’à ce que je découvre (à 13/14 ans) que je ne convenais pas du tout et même que je devais avoir honte de moi : les « planche à pain », les « grand poireau monté en graine », les « t’es plate, c’est moche », les regards méprisants, les « ça doit être dur avec les garçons », les « canne de serin », « jamais tu ne trouveras de copain / mari / tu ne pourras jamais avoir d’enfants »… que de gentillesses ! Mes proches ne m’ont pas soutenu davantage, ne perdant pas une occasion de me faire des remarques assassines sur mon physique, me disant que si je mangeais ceci ou cela, je ne serais pas si maigre et, surtout (apparemment la grande affaire) : je plairais aux garçons. Bref, on m’a foutu la paix, quand, en vieillissant, j’ai fini par grossir. Donc, contrairement à ce que j’entends toujours (genre minceur = bonheur, les minces = toutes des garces super heureuses), Karl Lagerfeld ne vous attend pas à la sortie de votre collège avec un contrat de mannequin, parce que vous êtes grande et maigre, les garçons ne vous aiment pas tellement et les filles populaires ne veulent pas non plus forcément de vous dans leur groupe. Il n’y a pas de discrimination que pour les filles « girondes », il y en a pour toutes celles qui sortent un tant soit peu de la norme.
Cordialement…
J’ai découvert cette série grâce à toi l’an dernier et je l’ai partagée avec mes ados dont ma fille aînée que j’ai surnommée Raemundo depuis 😉
J’ai regardé les 3 premiers épisodes de la saison 2 lundi et mardi… Et c’est toujours excellent et si vrai !
Le truc c’est que je retrouve un peu de mon adolescence et de ce mal être pas bien digéré encore parfois…
J’avais téléchargé la première saison quand tu en as parlé ici même il y a quelque temps mais je ne l’avais pas regardée, sans doute parce que c’était encore un peu tôt pour moi par rapport à ce que ça pourrait me renvoyer de mon adolescence si douloureuse parfois.
A lire ton post d’aujourd’hui et surtout ton texte de 2007 qui résonne si fort en moi, je me dis que j’ai avancé et que je suis (presque) en paix aujourd’hui avec l’adolescente que j’ai été et que je peux regarder tendrement en mesurant le chemin accompli.
Tu m’as aidée aussi dans cette démarche comme sans doute beaucoup d’autres ici alors merci à toi.
Et vive les séries anglaises 🙂
Je ne sais pas comment écrire ce que ce texte m’inspire.
banalement, toutes les différences dérangent. De mon côté, j’étais trèèèès grande et trèèèès mince (1.61m à 10 ans) au collège mais ce n’est pas ce qui m’a posé problème. J’avais aussi un profil en « demi-lune » qui m’a régulièrement valu cette question remarquable : « tu es passée sous un rouleau compresseur ? ».
On m’a aussi lancé des cailloux parce que, ma mère étant décédée pendant l’été, la proviseur m’attendait à l’entrée du collège à la rentrée et donc, pour eux j’étais « du côté » de l’oppression. Comment dire que j’aurais préféré l’anonymat… Et j’en passe.
Bref, encore une fois, la peur de la différence provoque bêtise (méchanceté) et souffrance de part et d’autres. Et malheureusement, il me semble que cela n’évolue pas.
A toutes les mères d’ados, courage !
J’aurais pu écrire ce qu’a écrit Jenny Jane… Je ne connaissais pas ton texte « Shoot de bouffe » mais il résonne tellement avec mes années étudiantes…
Ce qu’il faut dire à la fille « la moins canon de la 4èmeB », c’est que les plus belles à 15 ans ou 20 ans ne le seront plus forcément à 40… et que nous sommes nombreuses à être bien mieux dans notre peau (et plus belles aussi, osons-le !) à 40 ans qu’à 15 ans… Moi j’aime croiser par hasard dans la vraie vie ou dans les réseaux sociaux celles que j’ai tant enviées au cours de ces années là… c’est très rassurant !
Et il faut dire aussi que ces souffrances adolescentes sont une vraie richesse pour le reste de la vie : la sensibilité, l’empathie et l’intelligence sociale naissent aussi dans ces détresses là…
Bonjour,
Tu me donnes très envie de découvrir cette série…et je tremble pour ma fille, en 5ème, discrète, réservée et terriblement sensible, toujours amoureuse et toujours de garçons qui ne la regardent pas. Et tellement silencieuse que j’ai peur de passer à côté d’un de ces chagrins ravageurs dus à ces remarques mesquines tout aussi ravageuses. C’est ma grande angoisse : ne pas savoir ni voir qu’elle ne va pas bien
Ce billet réveille également en moi des souvenirs amers.
Les années collège, suivies par les années lycée, tout aussi pénibles au niveau des relations garçons-filles.
J’étais ronde, grande et n’intéressait personne (amoureusement parlant); c’était l’horreur tellement je me sentais différente.
J’ai compensé par de bons résultats scolaires, et j’étais de bonne compagnie avec de vraies bonnes copines, mais cela ne suffisait pas (évidemment, j’aurais mieux aimé que le beau gosse daigne me regarder pour autre chose que de me demander un coup de mains pour son devoir de maths).
Cela m’a poursuivi, cette affaire.
Longtemps et encore maintenant je crois bien.
Il y a toujours quelque part en moi l’adolescente mal dans sa peau, qui n’ose pas, et surtout pas faire comprendre à un homme qu’il lui plait, de crainte de prendre un ricanement dans les dents.
Même à l’âge adulte, où l’on sait plus faire la part des choses (normalement), cette appréhension ne me quitte pas.
L’idée de la prof d’allemand m’a rappelé une anecdote de lycée: une copine avait appris que certains garçons de la classe avaient fait ce genre de « classement » des filles (sans que nous sachions le résultat), avec mon groupe de copines nous avions fait notre propre classement (au physique et au moral) et évidemment ce n’étaient pas les bellâtres prétentieux qui étaient en tête, mais plutôt le pitre de la classe qui faisait rire tout le monde tout en restant toujours sympa…
Mais ça c’était au lycée, en général c’est une période moins pénible que le collège.
Bon courage à tes enfants, je trouve que c’est souvent une période assez ingrate… Je me souviens d’avoir eu un sentiment de soulagement en arrivant au lycée, où l’ambiance était vraiment différente, moins d’agressivité, moins de « clans », etc.
« Ce qu’il faut dire à la fille « la moins canon de la 4èmeB », c’est que les plus belles à 15 ans ou 20 ans ne le seront plus forcément à 40… et que nous sommes nombreuses à être bien mieux dans notre peau (et plus belles aussi, osons-le !) à 40 ans qu’à 15 ans… »
Et peut-être aussi qu’à 40 ans on se rend compte qu’il n’y a pas qu' »être belle » qui est important dans la vie (et qu’il faut arriver à faire abstraction du regard des autres et ne pas se définir en fonction de l’opinion d’autrui…)
« Moi j’aime croiser par hasard dans la vraie vie ou dans les réseaux sociaux celles que j’ai tant enviées au cours de ces années là… c’est très rassurant ! »
Je ne voudrais surtout pas avoir l’air moralisateur, mais bon, je trouve ça un peu dommage le côté « revanche » qu’il y a dans pas mal de messages (au sujet des anciens camarades de classe qui sont devenus gros/ bouffis/ etc.) Le malheur des uns ne fait pas le bonheur des autres non ? Et il n’y a pas de raison d’aller penser en termes de « compétition » 20 ans après…
je suis d’accord, ES, j’ai justement essayé de ne pas utiliser ce genre d’arguments dans mon billet parce que ça n’est pas le propos. J’ai voulu dire surtout que l’on peut être « belle » et malheureuse, « moche » et malheureuse, « moche » et heureuse ou « belle » et heureuse. Je crois sincèrement que même si la beauté facilité bien des choses et ce depuis tout temps, elle n’est pas non plus un passeport pour le bonheur. J’ai connu des personnes très belles à l’adolescence qui le sont toujours aujourd’hui, j’ai aussi connu l’inverse. Ce n’est pas le propos à vrai dire, ce qui l’est c’est que parfois, ce que certains crétins pensent n’être qu’une plaisanterie de rien du tout (ces classements pas exemple) font beaucoup plus de mal qu’ils ne peuvent l’imaginer. C’est tout 🙂 Mais sur le fond je suis d’accord, je ne suis pas très à l’aise moi non plus avec l’idée d’opposer les uns contre les autres. Surtout, ces choses vont vite. En 6è, ma fille avait été classée dernière. Trop petite, trop sage, pas assez branchée… Cette année, elle est première. D’une certaine manière, je crois que ça l’a aidée d’avoir été dernière en 6ème. Parce qu’elle a pris sa première place avec une relative indifférence et quand elle me l’a raconté, m’a immédiatement dit: « Je sais ce que c’est d’être dernière, je ne vais pas me mettre à aimer ce classement maintenant que je suis première, c’est trop dégueulasse pour les autres ».
bref, la roue tourne, pour tout le monde, oui. Mais en effet, l’idée ce n’est pas de souhaiter tout le malheur du monde aux « populaires » d’un temps, plutôt d’espérer que les martyrisés finissent par trouver leur place et comprendre que personne n’a le droit de les mettre plus bas que terre.
Oui, j’avais bien compris que tu n’étais pas du tout dans cette optique-là, c’était à certains commentaires que je réagissais (cela dit, je comprends tout à fait que parfois il y ait une certaine satisfaction à voir que les « bourreaux » d’autrefois aient perdu de leur superbe… C’est humain !)
Ta fille a beaucoup de maturité, je trouve. Et j’espère que dans sa classe il y aura suffisamment de solidarité pour que les « dernières » de cette année ne prennent pas tout cela trop à coeur.
Bonsoir ! L’idée n’était surtout pas celle de la revanche… Mais plutôt de se dire que l’on peut guérir de ses blessures. Et que c’est plutôt enthousiasmant de se dire qu’on est souvent mieux dans sa peau à 40 qu’à 20 ans. Désolée pour le malentendu.
Le collège, mauvais souvenir. Maintenant c’est ma fille qui souffre, plus grande que la moyenne, plutôt gironde (avec des formes, quoi), et dont les meilleures amies sont anorexiques (ce n’est pas un jeu de mot….Elle font moins que picorer et abhorrent beaucoup d’aliments….Pour leurs parents, elles sont justes « difficiles »…), donc forcément, elle à côté….Pas une semaine sans qu’elle ne se fasse traiter de grosse vache par des abrutis, que je l’encourage à contre -attaquer sur le plan de l’intelligence ( du genre « le physique on peut toujours essayer de l’améliorer, toi par contre, tu n’auras jamais plus que tes deux neurones »). Mais c’est dur pour elle, et moi, ça réveille de mauvais souvenirs. Je lui conseille d’être patiente, si c’est comme moi, au lycée ça changera….
Malheureusement, les classements des plus beaux/plus belles ne s’arrêtent pas à la porte du collège…là où je travaille quelques hommes ont fait dernièrement le classement des plus belles filles…ça peut faire sourire et à 40 ans on ne dit plus aux dernières du classement qu’elles le sont (dernières), mais je constate amèrement que les mentalités ne changent pas toujours entre le collège et après. Bref, j’ai souvenir d’avoir fait partie de la majorité silencieuse de mon collège, celle dont on se foutait (ni belle ni moche bref banale) et finalement ça ne fait pas de mal à cet âge. Je ne suis pas sûre non plus que les supers populaires (en général assez méchants) de mon collège aient été des ados très épanouis alors que moi oui ! Bises
Je crois que quelque soit son physique et son tempérament, l’adolescence est une période douloureuse, avec des expériences facheuses, des déceptions, des prises de conscience. C’est un moment où l’on prend de sévères claques dans la gueule, les jeunes n’étant vraiment pas tendres entre eux…
Vididi j’aurais aimé t’avoir comme prof. J’ai pleuré d’émotion à ton commentaire.
Encore trop douloureux pour moi de parler de mon adolescence même à bientôt 30-10 ans !
J’aimerai bien voir cette série mais comme je pleure déjà devant « tchoupi » ou » la petite maison dans la prairie »,je ne suis pas sure d’être prête!
Hello Caro!
« Je sais ce que c’est d’être dernière, je ne vais pas me mettre à aimer ce classement maintenant que je suis première, c’est trop dégueulasse pour les autres ».
Comme elle est mature ta fille, et comme ton billet résonne en moi et combien de cauchemards sont venus perturber mes nuits d’ado pensant que même en tirant dessus comme une forcenée mon pull ne sera jamais assez long.
Tu avais déja du en parler de cette série car j’ai vu la saison 1 et attendais la 2 avec impatience.
Même si l’on ne se connait pas « en vrai », j’ai vraiment l’impression d’être moins seule grace à toi. Et ce n’est pas de la léche que de te dire que j’appprécie énormément de venir ici.
A demain ou a tout à l’heure….
L’
Merci pour ce billet Caro, j’aime tellement la série ! Sur Dailymotion, je regarde les nouveaux épisodes en anglais (je crois qu’ils sortent même avant la diffusion TV) et j’ai tellement détesté tout ce qui se passe dans l’épisode 5 que j’avais foutrement envie de chialer ! Bref, pas de spoil ! J’espère que la série va continuer ! Bises
J’adore cette série aussi et elle me touche aussi pour beaucoup de raison similaires.
Je n’étais pas aussi gironde que Rae a l’époque mais je suis tombé amoureuse d’un des « bad boy » de l’époque moi l’intello et « le pire » pour ce système établi de classement et de jugements c’est que c’était réciproque…
Pas facile a vivre ni pour moi ni pour lui mais ce genre d’experience a un age ou on est malléable nous rend bien plus fort!
En tout cas très belle série que j’aime beaucoup
Et pour un peu de superficialité quel canon ce Finn!
Quelque chose dont certains n’ont pas parlé, et qui est terrible: quand on souffre et qu’on est harcelé, on peut avoir la facheux réflexe de dominer quelqu’un d’autre, pour changer.
J’étais moquée, insultée (« je te fais pas la bise, t’es moche » « t’as du barbelé sur les dents, t’as pas honte? Ahah! »), et je me suis retournée un temps contre une fille dans la détresse. Je l’appelais « Alien » et lui ai même envoyé d’horribles lettres anonymes. Quelle honte!
Aujourd’hui, je raconte ça à ma fille, je lui dis le cercle vicieux et la culpabilité, je lui dit que j’ai fait pleurer par plaisir sadique une pauvre jeune fille qui ne s’en est peut être jamais remise.
Et je explique qu’effectivement j’ai été un vilain petit canard, mais qu’au delà de l’apparence, c’est surtout ce qu’on veut faire de sa vie qui nous fait avancer.
Très émouvant ton billet…
bonjour Caro, merci pour ce conseil , même si je ne suis pas très séries…
depuis mardi,date de ma dernière visite chez une psy-diet du GROS, je sais que mon adolescence de « grosse » me poursuit encore dans mes décisions d’aujourd’hui, à 45 ans! c’est ma faille, celle où il suffit de s’engouffrer pour me faire vaciller et me faire perdre toute contenance…que de souffrances trimballées au travers des années, j’ai pourtant une vie bien sympa, j’ai fait de bonnes études, mais quand même un certains nombres de mes « choix » ( fuites..?) ont été conditionnés par cette souffrance et tout faire pour l’éviter…et aussi parce que je n’avais pas le choix: un certains nombre de mes petits copains n’ont pas vraiment été choisis….c’est horrible, non, de faire ce constat?
Gros flashback en lisant ton billet… Enfant, ado, j’ai moi aussi eu le droit à « la grosse », « je ne sors pas avec un boudin » pendant que tes copines du collège, elles, enchaînent les conquêtes… Sans oublier la mauvaise place au classement des plus canons… Heureusement j’étais dans celui des plus sympas, histoire de se consoler (celui-là ne doit plus exister) ! Conséquences à 20 ans : une estime de soi réduite à zéro et les incessantes courses vers le supermarché…
Mais ouf, l’amour avec un grand A est arrivé et en quelques années un tas de choses a changé, laissant tout ça derrière moi ; à l’approche fatidique des 29 ans 😉 j’essaie d’être plus douce avec moi-même, j’ai pris confiance en moi, je me suis affirmée et physiquement… On va dire que je me suis bonifiée ! Mais comme toi je n’oublie pas…
Je garde enfoui le souvenir de mon année de 4° au collège, année de la sortie de l’Exorciste. Un frère et une soeur n’arrêtaient pas de me chanter « je suis laide, je suis laide car le démon me possède ». Ne me trouvant pas jolie du tout j’avoue en avoir souffert mais je me consolais en me disant que je n’étais pas plus laide qu’eux ne l’étaient. Et puis je faisais partie d’une petite bande à mille lieux de ce genre de bêtise.
Quand j’ai vu ma fille souffrir du collège, mise à part, moquée, parce que sa façon d’être et de penser ne rentrait pas dans le moule, j’ai souffert pour elle et taché de l’épauler un maximum même si je ne connaissais que le dixième – et encore – de ses déboires.
Je m’ajoute aux voix en tant que collégienne grosse (et dix fois moins grosse qu’aujourd’hui mais 10 fois plus malheureuse), puis en tant que prof aujourd’hui. Juste avant les vacances, nous avons fais un goûter américain et une demoiselle a fini en larme car un garçon lui avait fais une réflexion sur le fait qu’elle soit grosse (le pire c’est qu’elle ne l’est pas du tout !!!). Je reflechissais justement au laïus que j’allais faire à la classe à la rentrée (car le demoiselle n(est venu m’expliquer qu’à la fin du cours). Mais a elle je lui ai dis 1° D’abord qu’elle n’était pas grosse 2° Que même si jamais un jour elle le devenait, ça ne l’empêchera pas de trouver un métier, un amoureux, d’avoir des enfants, bref de construire une vie qui soit la sienne et non celle que les autres ont décidé pour elle…Et je voyais sa souffrance et j’essayais de l’apaiser comme j’aurais aimé que l’on apaise la mienne…Cela dit, cette adolescence là m’a aidé à développer d’autres trucs comme l’empathie, une forme de sensibilité et d’attention aux autres qui me servent aujourd’hui à faire attention à mes élèves si fragiles parfois…
Allez, un commentaire pour voir la suite !
à l’adolescence, je n’étais ni moche , ni grosse, loin de là. Mais j’étais tellement mal dans ma peau que ça revenait au même et que je n’étais jamais choisie, ni dans les équipes en sport (l’horreur absolue.. ) ni ailleurs.
Je crois que c’est avant tout le regard qu’on pose sur soi-même qui conditionne le regard des autres. Les filles les plus populaires n’étaient pas les plus jolies, mais les mieux dans leur peau. Elles avaient confiance et dégageaient une espèce d’assurance que peu avaient. Aujourd’hui, je suis classée parmi les obèses (quelle horreur ce mot) mais je me sens tellement mieux … j’ai construit une vie qui me rend heureuse et j’ai la chance d’avoir épousé un beau gosse…. je vois souvent la surprise dans les yeux de celles qui me connaissent et le découvrent. « mais comment / qu’est-ce qu’elle a fait « ?
Et forcément, en ayant souffert autant à l’adolescence, je suis devenue prof en collège. D’allemand 😉 parce que c’est une langue qu’il faut défendre. Et que j’ai passé ma vie à réparer les injustices….
Il n’y a pas de hasard. Moi, je ne le crois pas.
On est ce qu’on choisit d’être. Et à l’âge où on doit décider de l’adulte qu’on veut devenir, c’est bien difficile de ne pas hurler avec les loups pour ne pas se faire remarquer. C’est bien difficile d’assumer sa différence quand on est encore un petit d’Homme. Je fais super attention dans mon métier avec les jeunes qui me sont confiés. Parce que sous leur dehors bravaches, ils sont tellement fragiles…. tous… je crois aussi que je suis capable d’enseigner avec du sentiment (et merde à ceux qui pensent qu’il faut s’en défaire quand on est enseignant) parce que je suis passée par toutes ces souffrances d’ado. Pour moi, il n’y a pas eu pire. Et la seule revanche que je cautionne, c’est celle que j’ai voulu prendre sur la vie qui n’était pas tendre. Pas sur ceux qui furent si durs. De toute façon, la vie se chargera de leur renvoyer l’ascenseur.
Et c’est en développant la tendresse envers les autres et parfois envers moi (mais ça c’est le plus difficile….) que je m’approche régulièrement du bonheur. En tous cas, que je le reconnais quand il est là.
Merci pour cette info sur cette série qui m’intéresse au plus haut point. Je vais la faire découvrir à ma collègue d’anglais, qui sait ?
Bonne journée
C’est pour des commentaires pareils que j’aime aussi ton blog Caroline, tu attires les belles plumes.
merci
Moi aussi je suis prof d’allemand, actuellement en thèse, mais tu me donnes envie de retourner en collège sauver du petit ado! Powaaaa!
Je crois n’avoir jamais posté de commentaires, ou peut-être si un, il y a longtemps…mais là effectivement, ça me parle, comme à beaucoup d’après ce que je viens de lire! J’ai 25 ans, le collège c’était il y a 10 ans mais c’est comme si c’était hier…j’étais plutôt mince, plus que maintenant, mais j’étais moche, c’est-à-dire moche pour les collégiens : lunettes + acné, et un visage pas conforme aux canons de beauté actuels, et bien sûr lors de ces classements j’étais la dernière. Pfff rien que d’en parler ça réveille des souvenirs…pourtant je devrais me dire, ce n’est pas grand-chose, c’était il y a longtemps, mais comme pour d’autres, cela m’a profondément marquée dans mon évolution et ma vie d’adulte, je me vois toujours comme moche, même si certains jours, ça va, je suis passable. Au collège, mon surnom c’était laideron!
C’est fou comme de petites choses peuvent marquer durablement. Surtout qu’en ce moment je traverse une période de remise en question professionnelle et personnelle qui ne m’aide pas trop à augmenter ma confiance en moi. De savoir que d’autres personnes ont mal vécu le collège, c’est « rassurant », même si je préférerais que personne ne vive ça.
Et le pire, c’est que j’ai presque développé une méfiance envers les personnes « trop » belles, qui pour moi seront forcément des personnes méchantes, rapport à mes anciens « tortionnaires »…
En tout cas My Mad Fat Diary est une très bonne série, et tes posts, Caroline, me touchent, que ce soit un post sur la mode ou un voyage, ou encore le mal de vivre au collège…beaucoup plus que d’autres blogs, je ne sais pas, un recul, une certaine conscience de l’autre? J’ai du mal à l’expliquer, et je ne voudrais pas que ce soit mal interprété, je n’ai rien contre les autres blogs. C’est un bienfait de te lire.
Beaucoup de choses ont déjà été dites… en effet, c’est dès qu’on sort un peu de la norme qu’on est montré du doigt à l’adolescence, j’étais et suis toujours très fine, on m’a fait des remarques qui auraient pu être assassines si je n’avais pas eu pour contrebalancer tout ça un entourage, famille, amis qui ont été bienveillants. il faut dire que mes parents ne parlent jamais JAMAIS du physique ou du poids des gens. Il ne m’ont pas inculqué de regarder ça en premier chez les autres… J’ai grandi comme ça et je pense que ça a été une base hyper solide pour l’estime de moi et le regard que j’ai porté sur mon physique depuis toujours… Tout ça pour dire que oui, à l’adolescence c’est trash, les jeunes entre eux sont dégueulasses disons le clairement, mais beaucoup de choses vont aussi dépendre des adultes autour, à commencer par les parents. Quand je vois certains qui parlent régime, sport pour être bien, beau etc…faut pas s’étonner après que leur gamine de moins de moins 10 ans commence déjà à complexer sur son bidon!! (et je pense à quelqu’un en particulier) elle a bien intégré que c’était pas « beau » d’avoir du ventre…..!! il y a aussi toutes les remarques anodines que font les adultes et que les gosses intègrent et digèrent…. Donc au final, si les adultes et parents sont focalisés sur le physique, pas étonnant que les jeunes aussi… Voilà voilà…
La roue tourne ! J’étais la dernière du lot très certainement en 4ème 3 et du haut de mes 29 ans, je suis bien satisfaite d’avoir patienté un peu plus longtemps pour découvrir plein de jolies choses 😉 J’étais dans une classe de 43 minettes ultra précoces, j’arrivais en France après avoir vécu dans un pays moins libéré, étais en décalage complet. Alors je vais me jeter sur cette série qui va certainement me rappeler bien des moments et oui je confirme Delphine et Stéphanie, les bombasses ont une vie que je n’envie pas aujourd’hui. J’ai pu les rencontrer toutes ces bombasses de collèges 15 ans après et j’ai rigolé en douce (je sais c’est pas bien…). Je leur souhaite d’être heureuses aussi ! Sans rancune les bombasses hein ;-))
Bonjour Caro! Fidèle lectrice au quotidien (première page que j’ouvre!) depuis des années je ne commente que très rarement. Mais l’article d’aujourd’hui m’a touchée.
Je suis prof de français contractuelle en collège, j’ai notamment une classe de 3ème. Il y a les populaires souvent perturbateurs, les discrets, les bizarres…Les soit disant « winners » m’énervent au plus haut point! J’essaie de ne pas faire de différences bien sûr, tout ce qui m’intéresse est le caractère de l’élève.
Mais dès que je peux, j’insère des messages subliminaux dans mes cours, sur l’acceptation de soi, sur le lycée, le futur… Je tente de leur montrer, à tous, que ce qu’ils vivront jusqu’au bac n’est pas le reflet de leur avenir!
J’étais une élève vraiment moche (j’ai même fait refaire mon nez dès que j’ai pu), timide, avec un petit cercle d’amis, ni populaires ni loosers, mais à part, un peu décalés dans leur mode de pensée. Heureusement qu’il n’y a jamais eu de liste dans les classes où j’étais car sinon je me serais encore plus dénigrée!
Dernière chose, je me suis reconnue au mot près dans ton texte « Shoot de bouffe ». Il est superbement bien écrit déjà, mais surtout tu y décris mon quotidien depuis des années… Bien qu’heureuse en couple et n’ayant pas de réelle raison de me plaindre, ce mal ne passe pas mais ton expérience me rassure…
Désolée pour la longueur du texte!
Bonne soirée!
Je ne savais pas qu’il y aurait une saison 2 ! C’est super, j’ai été moi aussi touchée au fond du coeur par cette série et la b.o est géniale également. Le collège m’a traumatisée moi aussi, à un point qu’on ne peut imaginer, ça me fait plaisir ce sujet, merci !
Pou!!!!! Je viens de lire le post de Caroline et les coms . Quelle émotion dans tous ces mots…et quel courage d’en parler…. Je n’ai pas connu les listes , sûrement que ce n’était pas encore l’époque…. Et puis j’habitais dans une ville balnéaire Du sud où plusieurs mois par an ,on est à la plage à côté du facteur ou de la directrice de la banque et des parents des copains .. Tous presque à poil et pas forcément des canons….. Donc habituée aux différents physiques… Je me dis que c’est peut-être pour ça que durant ma scolarité il n’y avait pas cette férocité…. J’étais une grande bringue plate pas féminine ni « mignonne » pour deux sous mais du genre fêtarde insolente alors populaire avec les mecs…
Ah!! Et oui cette série est top !!! Merci Caroline de nous l’avoir fait découvrir…. Comme d’autres series d’ailleurs…. D’ailleurs ça me rend fainéante… Je ne cherche meme plus …j’attends que tu decouvres pour nous…:))
Juste un mot, pour dire merci.
Pour m’avoir fait découvrir cette série il y a un an, j’avais oublié de te remercier.
Je suis à fond dans la saison 2. Je regarde les épisodes plusieurs fois, j’aurais voulu attendre la fin pour tout compilé mais je ne peux pas m’empêcher de les voir au fil de leur diffusion sur E4.
J’ai 30 ans. Je me demande si j’ai un problème, pourquoi je bloque à ce point.
Bon, je suis un peu Finn-addict, mais j’ai grandi qd même. Pourquoi j’ai envie de les voir et revoir?
Pour toutes les raisons citées par toi et les commentaires qui me précèdent.
Cette série est d’une justesse… Sans être Rae, j’ai vécu le même rapport avec mes bourrelets (relatifs, tjs à ma propre vision de mon corps, mais tout de même).
Les ficelles ne sont pas grosses, les acteurs sont bons, la musique (au mon Dieu, je les connais toutes, je voyage en adolescence dès que je les entends) au poil, la morale tjs la bonne sans nécessairement sortir les violons (elle s’analyse avec du recul, pas tjs par les protagonistes de l’histoire donc…).
Oui c’est parfois cru et dure. C’est l’adolescence quoi. (fais-toi ta propre opinion de l’épisode 5 avant de montrer à tes twins tout de même. C’est toi qui les connais le mieux).
Merci donc, de conforter aujourd’hui mon sentiment et mon blocage de ces derniers jours.
Bises
à mon age et sans enfants, je ne suis pas certaine de pouvoir m’interesser à une serie mettant en scene une ado. Par contre aucun problème à ziauter quelques rediffs de Hartley coeurfs à vif, serie australienne des annees 90 qui reste pour moi la référence des series « de lycée »
Je suis impatiente de voire cette série….ou pas, il y a des souvenirs que je préfère laisser bien bien au fond du fond!
Ah non pas de série … Je ne veux pas broyer l’organisation familiale … J’attends déjà la saison 3 d’Homeland comme le messie ! A demain peut-être …
Je ne suis pas certaine d’approuver la réaction de la prof d’allemand, réagir à un classement par un autre, même « à l’envers », ne démonte pas suffisamment le truc pervers.
As-tu lu « le chant de Dolores » (« She’s come undone »), de Wally Lamb ? On y retrouve des échos de tout ça… Je crois que ça te plairait.
Cette série me fait envie depuis la première fois que tu en as parlé ! J’attends les vacances d’été pour me la procurer et me l’engloutir en toute bonne conscience
(parce que même si de toute manière je ne trouverai pas le courage de voir tous les sans doutes géniaux mais interminables chef d’oeuvres de Lean que je dois voir pour mon prochain partiel, si en plus de ça je les remplace par une série ma conscience va pas être contente…)
Ah et puis les fameux classements… En fin de liste au collège, à présent que je suis à la fac j’ai découvert que je faisais partie de la liste (orale et officieuse) des élues nana craquantes de l’amphi… La roue tourne !!!
(Hum oui j’enchaîne mon 3ème commentaire d’affilée… Mais au fil de ma lecture des commentaires l’inspiration vient)
Beaucoup de commentaires fustigent ces classements de beauté mais d’un autre côté il faut avouer que c’est jouissif d’en faire aussi… Et je dis ça en ayant été classée dans les dernières lors du collège, donc pareil je sais ce que ça fait. Mais c’est toujours un plaisir un peu peste de faire ce genre de choses, même si bien sûr, ce genre de discussions « biatch » que j’ai pu avoir avec mes amis sont toujours restées entre nous et jamais divulgués à d’autres.
La différence, peu importe comment elle s’exprime dans les années collège, peut nous donner une telle force et un tel caractère à l’âge adulte, que je ne regrette pas d’en avoir été, malgré les années de souffrance intense. Elles me permettent aussi toute l’empathie et la patience qui me servent au quotidien, personnellement et professionnellement.
Et mon compagnon qui a toujours été le canon de service n’est toujours pas complètement sorti de la carapace de douleur qu’il traîne depuis son enfance. On s’est bien rencontrés quelque part…
<3
Cette série est incroyable, je suis fan depuis le premier épisode, je regrette juste qu’il n’y en ai pas plus. Je la conseille à environ tout le monde.
Je suis aussi un poil amoureuse de Finn… et je suis allée voir son âge sur Wikipédia. Il est né en 1991, bordel.
Pareil. La claque.
Je constate que c’est mon premier commentaire ici… mais c’est vrai que l’adolescence, qu’est que c’est un âge ingrat.
Moi je n’étais pas une fille jeune et jolie, j’étais un garçon manqué, rempli de boutons, une coupe courte, une barre de sourcils à la Chain, une interdiction formelle de me maquiller et une envie de tuer tout le monde qui osait me regarder dans les yeux.
Du coup, aucun garçon ne voulait sortir avec moi car un nombre impressionnant avait soit des bleus soit des points de suture.
Mais bizarrement, même si je rêvais de sortir avec un beau gosse, j’étais plus quelqu’un qu’on respectait que se dire, « tiens je sortirais bien avec elle » alors un classement n’en parlons même pas.
Bon il faut avouer que le beau gosse du collège a osé me lancer les portes battantes dans la tronche et que mes copines ont du me retenir en lui suppliant de s’enfuir pour que je le tue pas.
On va dire que cela n’aide pas!((
Mais maintenant je pense à ma fille, ma fille heureuse, savoir comment elle va gérer cette période où elle va vouloir être la plus belle/la plus forte/ la plus intéressante/ la plus intelligente…. et hélas je n’ai pas de réponse… je me dis qu’il me reste encore 5 ans avant que je découvre ce monde impitoyable.
Pour moi, mon adolescence, c’était surtout être dans mon monde intérieur, je voyais peu les interactions entre les différents groupes, les garçons, les filles. J’avais quelques amies (pas tant), je m’entendais vaguement avec les autres, j’ai été un peu la tête de turc d’une fille en 3e mais ça glissait sur moi. Et je n’étais pas amoureuse. Je ne me sentais pas très jolie, pas très à l’aise en me disant « vivement que ça finisse ». Une des meilleures séries aussi sur l’adolescence, Les années collège, série canadienne, avec Joey, Spike, Snake, Wills… Très juste, très réelle. Du coup, je pense que je vais regarder cette série, My mad fat diary, qui me semble, d’après ce qui est dit ici de la même qualité. Une série anglaise, comme Skins (les deux premières saisons que j’ai vues en tout cas), je suis preneuse !
Calice a écrit:
« Une des meilleures séries aussi sur l’adolescence, Les années collège, série canadienne, avec Joey, Spike, Snake, Wills… Très juste, très réelle. »
Ah, voilà qui me rappelle des souvenirs (et qui ne me rajeunit pas 😉 ) . C’est vrai que c’était une série qui parlait de sujets pas très souvents abordés à l’époque (vers 1988-90) dans les séries pour ados (ados enceintes, avortement, enfant de parents alcooliques, violences conjugales au sein des couples d’ados, etc.) Bon, ça a sans doute pris un coup de vieux depuis.
Magali a écrit:
« il faut dire que mes parents ne parlent jamais JAMAIS du physique ou du poids des gens. Il ne m’ont pas inculqué de regarder ça en premier chez les autres… J’ai grandi comme ça et je pense que ça a été une base hyper solide pour l’estime de moi et le regard que j’ai porté sur mon physique depuis toujours… Tout ça pour dire que oui, à l’adolescence c’est trash, les jeunes entre eux sont dégueulasses disons le clairement, mais beaucoup de choses vont aussi dépendre des adultes autour, à commencer par les parents. »
En lisant ce commentaire, je me rends compte que je n’ai pas vraiment le souvenir d’avoir pâti de commentaires désagréables sur mon physique en collège ou lycée (je me sentais très isolée en collège, mais c’était surtout parce que j’étais un peu l’archétype de la « première de la classe qui a 2 ans d’avance et qui est toujours le nez dans ses bouquins » et je n’avais pas vraiment les mêmes centres d’intérêt que beaucoup de mes camarades, et en gros on me fichait la paix parce que n’avais rien contre me laisser copier dessus en interro et que je ne la ramenais pas… sauf en sport où j’étais toujours celle dont aucune ne voulait), en revanche à partir de 14-15 ans les commentaires négatifs de la part de mes parents ont commencé à pleuvoir, les comparaisons blessantes (« si tu continues tu vas finir comme Melle X », Melle X étant une de mes profs qui avait 55 ans, était obèse, célibataire depuis toujours, coiffée comme Jeanne d’Arc et terrorisait tous ses élèves, bref la comparaison qui fait bien plaisir à 16 ans), les régimes plus ou moins imposés pendant les vacances, mon père qui a toujours parlé (même maintenant) des personnes obèses avec un air dégoûté, ma mère qui me faisait des remarques du style « je t’ai faite avec de beaux yeux, un beau teint et de jolis traits, et toi tu gâches tout en mangeant trop », etc. Maintenant ils ont fini par me laisser à peu près tranquille sur le sujet (bon j’ai presque 40 ans, euh je voulais dire presque 29 ans, il serait temps) mais je sais très bien que sur ce plan-là ils seront toujours déçus par mes kilos en trop. Et ils ne se sont sans doute jamais rendu compte de l’effet profondément destructeur que leur comportement a eu sur ma confiance en moi (de plus, je pense que quand ma mère a commencé à me prendre la tête au sujet de mon poids, celui-ci était tout à fait normal, j’étais juste une ado avec quelques rondeurs, et un peu de ventre mais toutes les femmes de ma famille maternelle en ont, y compris celles qui sont maigres partout ailleurs… Mais ça n’a fait que me pousser à manger en cachette, manger plus quand elle n’était pas là pour me surveiller, me tourner vers la nourriture pour me remonter le moral, etc.)
Désolée du hors-sujet, mais il y a tellement peu d’endroits où aborder ce genre de sujets…
Je ne suis pas impatiente du tout que mes filles abordent l’adolescence (là l’aînée est en CP), j’espère tellement qu’elles ne souffriront pas trop de cette période…
En ouvrant la page du blog, je suis frappée par la ressemblance des 2 profils: le tien et celui de la chérie!
Très joli!
Ce que je perçois globalement après lecture des commentaires, c’est une sorte d’appréhension des parents face à cette période de la vie que leurs enfants vont devoir traverser (y a pas le choix !!).
Est-ce que je me trompe ?
Je ne pourrai pas regarder ça.
J’en serais malade.
Merci je vais regarder alors.
Salut,
Je vais aller voir cette serie aussi ça m’intéresse. C’est fou comme le collège a été une periode de merde pour bon nombre d’entre nous… J’ai jamais vu ce genre de classements quand j’y étais par contre j’étais aussi dans la categorie invisibles pour cause de bonnes notes mais physique passe partout… Donc c’est plutot la solitude que je ressentais plutot que la mechanceté… J’ai aucune idée de ce que sont devenus les caids de mon college, ce serait marrant de savoir 🙂
A+
Karine
comme dit plus haut, les populaires du collège ne sont pas les plus « réussis » de l’âge adulte… sans parler de revanche, ça relativise d’autant plus le caractère éphémère de ce genre de classements (explicitements écrits ou non.)
de mon côté ce qui m’a le plus frappé c’est le côté professionnel. La plupart des populaires de mon collège n’ont pas l’air d’aller bien loin
Je l’ai attaquée hier soir grâce à ton engouement (comme par ailleurs True detective) et suis touchée par le personnage de Rae, sa copine Chloé mi-copine mi-peste, Archie, le dr je-ne-sais-plus-quoi… Vivement mon temps de procrastination (hors lecture de blogs et cie) !
J’ai trouvé ma prochaine série !
Hello,
ça me fait tellement plaisir de lire cet avis sur My mad fat diary autre part que sur un site dédié aux séries car cette série mérite d’être plus connue. Je l’ai découverte il y a très peu de temps et regardé d’une traite et je suis tellement surprise à chaque fois que mes ami(e)s adeptes de séries ne sachent pas de quoi je parle.
Je ne sais pas si tu as visionné la saison 3 depuis mais c’est aussi un des aspects que j’ai apprécié, à chaque fin de saison, « tout’ va bien et on sait très bien que si on continue, ça risque de foirer à nouveau, mais en même temps, les personnages sont tellement… attachiants (parce que oui, j’ai passé 1 saison et demi à avoir le coeur serré pour Rae mais à avoir envie de lui donner des claques aussi au bout d’un moment. Pas parce qu’elle ne s’en sort pas, car je sais à quel point il est difficile de se sortir des problèmes d’estime (et je n’ai jamais eu de troubles alimentaires) mais parce qu’elle se regardait beaucoup (trop ?) le nombril). Et la fin… Elle est moins douce sans doute que celle de la saison 2, mais tellement plus glorieuse… Et même si c’est dur d’abandonner les personnages, c’est une vraie fin.