Mois : janvier 2015

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clés

Hier c’était une journée bien particulière. A 14h30, nous nous sommes rendus chez la notaire, qui manifestement nous avait pardonné notre léger oubli de chéquier il y a quelques mois lors du compromis – même si elle nous a littéralement marqués à la culotte toute la semaine dernière, surveillant l’acheminement des fonds comme le lait sur le feu – (en fait elle n’avait peut-être rien pardonné). Après relecture de tout un tas de documents très rassurants quant à la non présence de mérules (j’apprends beaucoup en devenant propriétaire), à des traces d’amiante solide sur un tuyau extérieur ou encore la chance qu’on avait de ne pas être situés sur une zone de carrière (mais pas bien loin non plus), on a paraphé environ 567 pages chacun, oublié deux ou trois signatures malgré notre vigilance légendaire et enfin reçu le sésame, littéralement, de la part du désormais ex-propriétaire, un peu ému de ce passage à témoin. Les yeux piquaient à la fin, il y avait dans cette petite pièce un entrelacs d’émotions contradictoires, des promesses de petits déjeuners sous le cèdre, des regrets, peut-être, de ceux qui ne pourraient plus y avoir lieu, des peurs, aussi (enfin moi surtout), de ce que posséder veut dire. En lire plus »

Bloom’s, dites-le vraiment avec des fleurs…

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S’il y avait un jour où me voir offrir des fleurs pouvait me faire du bien, c’était bien mercredi. C’est Violette qui me les a fait envoyer, via Bloom’s, une jeune société qu’elle avait repérée il y a quelque temps. Oui, on est comme ça entre blogueuses, parfois on se chie dans les bottes mais parfois, souvent, même, on se dit qu’on s’aime avec des roses. Et dans ce monde cruel, il n’y a peut-être rien de plus fort finalement que les fleurs. Si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce qu’honnêtement, vraiment, je n’avais jamais reçu des roses aussi belles. Et que le concept de Bloom’s m’a charmée, moi la fille aux deux mains gauches. Parce que Bloom’s, ce n’est pas un énième service de livraison de bouquets. A mi-chemin entre la box et le DIY, l’idée consiste à commander une sorte de fleurs. Celles-ci, directement achetées au producteur, et donc ultra-fraiches, vous sont apportées dans une grande boîte, en vrac, avec les feuillages assortis, du raphia et une petite carte explicative pour que vous les assembliez vous mêmes. Bien sûr, mon bouquet ne sera jamais aussi beau que ceux que me fait ma fleuriste perso de luxe, aka Zaz, la fille qui parlait aux pivoines et aux renoncules. Mais avec mes filles on s’est amusées à couper les tiges, à les assembler. L’eucalyptus nous a laissé un doux parfum sur les mains et depuis quatre jours, les boutons de rose ne cessent de s’ouvrir, se révélant plus belles à chaque matin. En lire plus »

Alors on marche

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Nous partîmes à 10 de Gare de l’Est, la fleur au crayon, convaincus d’arriver quelques heures plus tard à Nation. Des espoirs rapidement douchés, deux heures après, on atteignait péniblement la place de la République, noire de monde, que nous n’arrivâmes jamais à dépasser. La suite, ce furent des heures à piétiner sur le boulevard Poissonnière, à la faveur d’un itinéraire bis ou ter, dans une direction totalement opposée à celle du cortège officiel. Je mentirais en prétendant que mon coeur n’a pas fait des siennes quand soudain plus rien ne bougeait et qu’aucune issue ne semblait envisageable. Je préfère ne pas trop m’étendre sur ce moment de grâce, quand, pour échapper à la foule, nous avons décidé de grimper sur la contre allée. Autant le muret n’a pas été trop compliqué à escalader, autant la rambarde, elle, me laisse un souvenir… cuisant. J’ai vraiment cru que je resterais pour toujours dessus à califourchon, mes jambes ballantes d’un côté et de l’autre, trop courtes pour que je puisse en descendre en conservant ma dignité. J’ai fini par me jeter dans les bras de mon amie C., qui m’a gentiment assuré que non, je ne lui avais flingué le dos. On s’est tous dit – j’étais la plus pathétique dans cette tentative d’évasion, mais pas non plus seule à en chier – que la seule conclusion qui s’imposait à ce moment précis, c’est qu’il fallait qu’on reprenne le sport. En lire plus »

Le jour d’après

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Je ne sais vous mais moi j’ai du mal. Du mal à travailler, du mal à sourire, du mal à aimer, même, comme si le mot n’avait plus de sens. Je suis en boucle sur Inter ou I-Télé, je regarde avec une fascination presque morbide (mon quelqu’un va se RE-GA-LER) les témoignages des proches, de Patrick Pelloux, de Jeannette Boughrab. Je ne m’épargne aucun détail, je lis tout.

Je m’interroge, beaucoup.

Qu’est-ce qui relève dans cet état post-traumatique dans lequel je me sens, de la véritable tristesse, qu’est-ce qui relève justement d’une certaine « complaisance mélancolique » (encore une formule chère à qui vous savez) ?

Hier, j’ai fait ma minute de silence toute seule, en essayant de percevoir à ma fenêtre le glas de Notre Dame, en vain. Et puis je me suis dit que de toutes façons, si Charb et cie sont quelque part (ce dont je doute, j’essaie, mais je n’y crois toujours pas), ils doivent bien se marrer à l’idée qu’on donne des messes pour eux. Non parce que moi, bien avant les caricatures de Mahomet, celles qui me faisaient rire, c’étaient celles du pape. Mention spéciale à celle du pontife en train de sodomiser une taupe. En lire plus »

Not Afraid

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Je reviens de la Place de la République. J’y suis allée avec une amie, B, et j’y ai retrouvé par hasard d’autres proches, MC, JC, V. Je ne vais pas vous faire de longs discours, ce que je ressens aujourd’hui n’a pas grande importance et je n’ai pas plus de mots que tous ceux qui se sont égrenés sur les réseaux sociaux et les chaines de télévision. Je ne suis pas spécialement du genre à brandir ma carte de presse, j’ai bien conscience que je pratique un journalisme confortable et léger, je n’ai jamais imaginé concourir pour le Pulitzer. Mais aujourd’hui, je ne m’étais jamais sentie aussi fière de ce numéro, 100 092. Et je me dis que le moins que je puisse faire est de ne pas taire mon indignation, même si c’est bien peu de chose.

Sur la place de la République, le mot Liberté était scandé, entrecoupé d’applaudissements. Par moment, le chagrin semblait submerger les uns et les autres, comme une vague qui vous surprend, vous nouant la gorge et inondant vos yeux. Ensuite, nous avons marché, lentement et en silence, vers l’hôtel de ville, passant à quelques mètres des anciens locaux de Charlie Hebdo, ceux qui furent incendiés.

Aujourd’hui, des enfants ont perdu un père, des femmes leur compagnon, des parents un enfant. Aujourd’hui, c’est le rire que l’on a fait saigner, c’est notre pays, celui des droits de l’homme et de la liberté, qui a été fusillé. Je ne sais pas comment on fait pour continuer, ce n’est pas la première fois que je me pose la question mais je suis de moins en moins sûre d’avoir une réponse. Les journalistes de Charlie Hebdo n’avaient pour arme que leurs crayons HB. Le policier qui est tombé, tué à bout portant, s’appelait Ahmed. Rien de tout cela n’a de sens, rien.

Sur ces pages, au fil des ans, se sont construites des amitiés virtuelles, des débats enflammés se sont tenus, démentant tout ce qui peut se dire sur l’impossibilité d’avoir de vraies conversations sur Internet. Je crois fermement que seul l’amour peut venir à bout de cette horreur. Alors voilà, continuons à nous aimer, même si nous avons le coeur en miettes ce soir.

 

Parait que c’est les soldes

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Partenariat

Il parait que ce sont les soldes. Je ne sais pas vous mais je crois que je ne suis pas entrée dans un vrai magasin à l’occasion des soldes depuis des années. D’une part parce que je déteste la foule et l’hystérie collective ces jours là, d’autre part parce que je me suis habituée à commander sur Internet. Je connais ma taille, je sais ce qui me va et au pire je renvois (hum, ça c’est un peu faux, rapport à ma phobie administrative). Pour cette sélection sur le site des Galeries Lafayette, je suis un peu passée du coq à l’âne, j’avoue, mais c’est parce que je fonctionne vraiment comme ça pour les soldes, j’en profite en général pour acheter des valeurs sûres, comme cette cocotte Le Creuset, probablement l’un des objets que j’utilise le plus au quotidien et dont je ne regrette pas un instant l’investissement (hum, je crois à bien y réfléchir que c’est ma mère qui me l’a offerte) ou comme ces crèmes Clinique ou Clarins, qui soldées me font grave de l’oeil, surtout les Clarins d’ailleurs, qui promettent une peau parfaite. Et puis ce caban Petit Bateau, encore une valeur sûre, le genre de vêtement que je détestais gamine (ma mère m’achetait des kabick je trouvais que ça grattait) et que j’adore aujourd’hui, va comprendre. Bref, voilà, je vous laisse, j’ai des paniers virtuels à terminer.

#1 Boots Léopard – #2 Coffret gommage peau parfaite Clarins – #3 Cabas Vanessa Bruno – #4 Pull marinière Armor Lux – #5 Caban Petit Bateau – #6 Coffret Superdefense Clinique – #7 Ballerines paillettes Topshop #8 Cocotte Le Creuset #9 Cabas Buci Gérard Darel – #10 Robe en jean Topshop – #11 Sweat Topshop – #12 Eau de cologne Acqua du Parma #13 Baskets New Balance – #14 Pull à coeurs Topshop – #15 Boots à boucles Galeries Lafayette

Ah et pour les churros, quelques petites choses également. Chaque année j’achète une ou deux chemises The Kooples à mon homme parce que ce sont celles qui lui vont le mieux et que soldées, elles sont accessibles. Et le sweat Superdry, c’est autant pour lui que pour mon fils, il n’aura sûrement pas échappé aux mères d’ados que c’est le must have du moment !

hommes#1 Parka Sandro – #2 Sweat Superdry – #3 Sweat Sandro – 4 Doudoune Pepe Jeans – #5 Chemise The Koople – #6 Gilet Gant

J’aime #65

fauteuil

Un grand merci pour vos mots hier, c’est à chaque fois un baume au coeur pas possible de vous lire, d’autant plus au retour de vacances, ce moment si difficile quand on est free lance, où il faut se convaincre, à force d’une volonté surhumaine, que ça y’est, c’est le moment de s’y remettre, même si aucun vilain boss n’est là pour nous faire les gros yeux. Hier j’ai rivalisé de mauvaise foi avec moi même en matière de procrastination. J’étais à deux doigts de me lancer dans le nettoyage des vitres, voire de la recherche des couvercles de tupperware perdus, plutôt que de me mettre sérieusement à bosser. Et ce n’est pas comme si j’avais douze articles à terminer d’ici le 10 janvier (date qui me paraissait hyper éloignée dans le temps avant les vacances et qui, cette petite garce, s’est dangereusement rapprochée de demain).

Bref, tout ça pour dire que vos encouragements et vos voeux me sont allés droit au coeur. Et puisqu’on est dans la mièvrerie, je vous propose un petit J’aime de 2015, histoire de rester dans le ton.

(PS :pour ceux et celles qui sont au travail, avant de cliquer sur la suite, coupez le son, j’ai inséré une vidéo qui semble s’enclencher toute seule, je n’ai pas trouvé le moyen de la mettre en pause)

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Je voudrais être un roseau

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Cette semaine entre amis à Mortagne sur Gironde, je l’attendais comme le messie. J’avais compilé avec C. les sites de locations et lorsque nous étions tombées sur cette bâtisse immense pouvant accueillir avec ses sept chambres près de 20 personnes, nous avions immédiatement su que c’était la bonne (ok, il n’y en avait que deux dans la région qui soient aussi grandes et l’autre était partagée avec la propriétaire, ce qui nous semblait assez dangereux étant donné notre potentiel sonore). Parfois, on se fait une joie d’un événement à venir, tant et si bien qu’à l’arrivée, ce n’est pas aussi bien qu’espéré. Parfois, la mayonnaise (que je fais fort bien) ne prend pas vraiment, parfois, la magie n’est pas au rendez-vous. D’ailleurs j’ai pour habitude, moi et ma manie de vouloir conjurer le sort, de me préparer toujours au pire, voire de m’interdire de me réjouir à l’avance de quoi que ce soit, histoire de ne pas tenter le malin. Mais là, je ne sais pas, peut-être par la grâce de mon quelqu’un, peut-être parce que j’étais trop fatiguée pour écouter ma petite voix pénible, j’avais exclu l’éventualité que cela ne se passe pas comme dans mes rêves. Et… Et ce fut la meilleure mayonnaise jamais goûtée. (au sens propre, j’ai, je crois, un véritable talent en la matière). En lire plus »