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Bye bye la grosse

 Il y a un an presque jour pour jour, on commençait une belle histoire. Avec Stéphane Navarro, on donnait vie à Cindy la grosse.

Grâce
à Fabrice Herbault, Marie-Aline Thomassin, Coco, Jean-Luc et surtout
Stéphane, j'ai fait l'expérience incroyable et unique de voir mes mots
mis en scène, d'entendre des rires pour de vrai suscités par des
répliques nées dans ma petite tête parfois un peu barrée.

Avec le talent et la folie de mon Navarro chéri, Cindy a pris corps et pas qu'un peu. Et au fil des représentations, elle s'est installée, elle a investi le Lieu, ce théâtre de poche au rideau rouge qui donne sa chance aux troupes de bric et de broc.

 

 

Mais aujourd'hui, on a décidé d'arrêter. D'abord parce qu'un an, c'est beaucoup de lundi soir à vomir d'angoisse avant de monter seul sur scène, c'est beaucoup de semaines à se demander si la suivante il y aura encore du monde, c'est beaucoup d'énergie dépensée à ne pas perdre d'argent. On ne parle pas d'en gagner, dans ce milieu il faut en avoir déjà beaucoup pour espérer se faire du blé.

Surtout, Stéphane a d'autres aventures à vivre, une autre pièce à monter, qu'il a écrite lui, cette fois-ci. Quand ce sera bien abouti, je vous en parlerai évidemment. On ne désespère pas non plus de réaliser cette mini série sur la grosse dont le premier épisode avait fait couler un peu (trop) d'encre ici. Bref, des désirs et des envies il y en a encore beaucoup mais pour l'instant, Cindy remballe son gros costume et va faire ses cochonneries avec son pot de Nutella loin des sunlights. Mais je suis sûre, au fond de moi, que ce n'est qu'un au-revoir. Et qu'elle reviendra, ailleurs, plus médisante que jamais, plus gourmande et vindicative encore.

Alors voilà, Stéphane, tu as été merveilleuse et je n'oublierai jamais cette première, mon iroquoise encore tapie au fond de moi et tous mes amis et proches se serrant sur les bancs pour t'applaudir.

Merci à vous qui êtes venus, les anonymes et les fidèles, merci parce que cette aventure c'est aussi la votre…

Edit: Les photos sont de la Fée Chocolat, merci à toi aussi…

N’ayez pas peur

Allez, un petit billet de l'homme, my guest et my love, je sais que vous en voulez encore. Si. Vous en voulez. Encore.

Mes poulettes. La vie de couple vous réserve des surprises. Tenez, par exemple,
l'autre matin, avant de partir au boulot, ma moitié me lance d'un air
très détaché "mon chéri, pourrais-tu passer à la pharmacie m'acheter
mon stérilet ?".

J'ai dû faire une drôle de tête parce qu'elle ajoute en me regardant, les yeux suppliants, "il fait trop froid pour sortir Rose". Je commence à ouvrir la bouche pour protester. Elle glisse, perfide, "et puis après tout, la contraception, c'est une affaire à deux, non ?". Là, je rougis de colère. Elle m'assène alors le coup de grâce : "tu ne voudrais quand même pas agrandir la famille…". Battu à plates coutures, je sors sans un mot. Il pleuvait bien entendu. Je me dirige vers la pharmacie en maugréant. L'officine est, comme il se doit, bondée de grand-mères. Je tends la prescription à la pharmacienne. J'attends sa réaction. Rien. Elle part à la réserve et reviens avec… un énorme paquet.

Et vous savez ce qu'elle me dit ? "N'ayez pas peur, c'est impressionnant comme ça. Mais en fait, c'est pas si long en réalité. D'ailleurs, je ne sais pas pourquoi ils font un emballage aussi grand." J'ai envie de me cacher sous la moquette. Mais le cauchemar ne s'arrête pas." Ne craignez-rien, tout va bien se passer " Les grand-mères me regardent carrément avec un drôle d'air.

"Vous voulez un sac ?" "Oui, s'il vous plaît, c'est pour offrir".

A ce moment-là, je crois qu'une mamie en a avalé son dentier.

Le pire, c'est que la pharmacienne n'a même pas cillé.

Maudit, je vous dis.

Edit de la ronde: Et en plus voilà que "ça" LE pique…

Edit2: Ce soir c'est la dernière de "Dans la peau d'une grosse". En tous cas pour 2008 Si vous voulez réserver: http://www.billetreduc.com/15450/evtcrit.htm?crit=1&tri=G

Roulez jeunesse

 


 

Allez, hop, un billet de l'homme. On fait genre qu'on l'attendait depuis des jours et des jours siouplait. Parce qu'un homme qui perd sa confiance en soi… c'est un homme qui perd sa confiance en soi. J'me comprends.

Il m’est arrivé un truc incroyable, l’autre jour. Je me baladais
tranquillement dans la rue. Soudain, je me retrouve entouré d’une
myriade de jeunes garçons et de jeunes filles (je devais être aux
abords d’un lycée). Je stoppe net.
 

Totalement fasciné.

Ces jeunes gens n’étaient ni beaux, ni laids. Ils étaient plutôt « fashon ». Mais comme tous les « D’jeunes », pas plus, pas moins. En fait, si j’étais si stupéfait, c’est parce que j’étais frappé par l’énergie qu’ils dégageaient sans s’en rendre compte. Je me suis surpris alors à penser : « c’est ce qu’on appelle la JEUNESSE ». J’ai eu envie ensuite d’aller les voir, un à un, leur crier « vous avez de la chance, profitez-en, tant qu’il en est encore temps, ça passe si vite ».

Et puis je me suis réfreiné, conscient que j’aurais fait figure de vieux con. Ce que – je ne suis pas idiot – je suis clairement en train de devenir. Bref, je me prépare une « middle life crisis » pas piquée des hannetons, ai-je conclu après avoir raconté ma petite histoire à miss ronde, alors que l’on se promenait dans la rue bras dessus, bras dessous, et que l’on venait de croiser un groupe de jeunes gens.

C’est alors que ma douce se tourne vers moi et me dit : « ça me fait cet effet aussi depuis quelque temps. On vieillit. C’est sûr, j’aimerais bien avoir 10 ans de moins. Mais ce ne serait pas pour être plus jeune. Ce serait pour revivre ces 10 ans avec toi et recommencer tout exactement pareil. »

Je vais bientôt avoir 40 ans et je suis un sacré veinard.

Edit de la ronde: Photo prise en 1996, lors de notre premier voyage en amoureux dans l'Île de Beauté. En fait à bien y réfléchir, peut-être que je changerais un léger détail… Sauras tu deviner lequel ?

Edit2: C'est vrai, c'est moche de ne pas t'avoir prévenu

Edit3: Mais en même temps qu'est-ce que c'est drôle d'imaginer ta tête en te découvrant ce matin…

« Dans la peau d’une grosse » épisode n°1

Alors aujourd'hui, on essaie un truc nouveau. Autant vous dire qu'avec Stéphane Navarro, ma muse et mon actrice favorite, on a un peu peur. Parce qu'avoir un jour une idée brillante consistant à créer une sorte de "minute ronde" dérivée de la pièce et mettre en oeuvre cette fameuse idée ça fait deux.

D'abord parce que moi je suis du genre à avoir des idées et puis après, pfiouuut.

Heureusement Stéphane, lui, il est du genre à saisir la balle au bond et à ne pas la lacher. En plus, sur notre chemin, il y a eu Mathieu Brassier, régisseur de la pièce de théâtre et réalisateur, aussi. 

A nous trois, on a bricolé et on a fait ce petit bout de truc. Je me dois de vous avertir que c'est de l'humour noir, que c'est un extrait de la pièce – si le format vous plait, on fera ensuite des sketchs à partir de billets qui ne sont pas, eux, dans le spectacle – et que forcément, il faut prendre ça au 56ème degré.

Malgré tout, je sais que la fin peut heurter, je pense pour ma part qu'on peut rire de tout surtout avec vous et j'aime bien que Cindy soit méchante et de mauvaise foi à ses heures. Donc j'assume. Mais voilà, âmes très – trop – sensibles s'abstenir.

On attend vos avis, ils peuvent bien sûr être négatifs, s'ils sont constructifs c'est encore mieux, si vous adorez c'est le pied.

Et sachez que si on continue, ce sera parfois trash, parfois tendre, parfois les deux…

Merci à Stéphane et Mathieu en tous cas…

Allez, maintenant je me tais et je vous laisse regarder.

 

Voici donc "Dans la peau d'une grosse". En vidéo.

 

 

Up and Down « couillu, poilu »

Ben voilà, je crois que l'homme est atteint de bloguite aigüe. Bref, voici avant le week-end un billet 100% testostérone…  Allez, je laisse la parole à l'Homme !

 

Eh oui, moi aussi, j’ai décidé de vous déballer, là en vrac, mes
gazelles, ce qui me fait kiffer grave et ce qui me casse les burnes
menu-menu. Je crois que la ronde, qui sommeille en moi, se réveille
méchamment…

 Up : L’autre jour, devinez sur qui je tombe, dans mon Club Med Gym : Michel Houellebecq, himself ! Je ne sais pas si j’étais le plus étonné de voir l’auteur de « Plateforme » (un de mes plus grands chocs littéraires) dans MON club de sport ou de savoir que cet être visiblement si mal dans sa peau, si malingre, si craintif fait… du SPORT. (Et oui, un mythe s'effondre, l'homme n'a pas ce corps d'apollon sans effort, loin de là. Il fait partie de ces cohortes masochistes qui paient l'équivalent de deux ou trois Paris-New-York pour voir se dessiner des plaquettes de chocolat sur leur torse viril*…)

Down
: Les députés ont amendé en catimini   comme d’hab’   le projet de loi sur l’audiovisuel public, en abaissant de 3% à 1,5% la future taxe sur le chiffre d’affaires des chaînes privées. La taxe en question était censée pourtant au départ compenser le manque à gagner de la suppression, à partir du 1er janvier 2009, de la pub après 20h00 sur France Télé. Mieux : ces pauvres TF1 et autres M6 seront taxées uniquement si leurs revenus publicitaires sont en hausse. Dis Nicolas, il est tellement en manque d’argent que ça, ton pote Martin ? D’ailleurs, à propos, elle en est où la quatrième licence de téléphonie mobile ? (ça c'est un sujet qui l'énerve considérablement mon cheum, faut pas le chauffer sur les licences téléphoniques, je te préviens)

Up : Le dernier disque de Grace Jones. La panthère noire est (enfin) sortie de sa tanière et elle n’a pas perdu de son mordant.

Down : La carte de fidélité « Le Club des Mamans » que les vendeuses du DPAM (Du pareil au même), situé à côté de mon taf, s’évertuent à me fourguer quand je vais acheter des pyjamas (ils sont top doux) pour ma tripotée d’enfants. Moi, je dis, chez DPAM, c’est pas comme ça qu’ils vont attirer les PAPAS dans leurs magasins.

Down : L’autre matin, Nathalie Kosciusko-Morizet, notre si photogénique secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie, expliquait sur Inter qu’il fallait que les femmes enceintes et les enfants évitent les produits chimiques, parce qu’on sait jamais. Par exemple, a-t-elle détaillé, les futures mères pourraient éviter de se maquiller. Ou à la rigueur acheter de la bio-cosmétique. Monsieur L’Oréal a dû en avaler son croissant de travers. Moi je dis, encore une bonne raison pour les nanas, de pas faire la vaisselle et le ménage. Trop sympa la ministre top modèle.

Up : le gâteau au chocolat de ma chérie et puis aussi son pain perdu, son cheese cake, son crumble, ses crêpes, ses gaufres, sa tarte chocolat-bananes et puis aussi son pot-au-feu, ses lasagnes, son hachis-parmentier, sa salade aux endives… Toujours accompagnés d’un lapidaire « trop salé », « trop cuit », « trop sec » de la part de ma perfectionniste cordon bleu adoré. Suivi irrémédiablement d’un « mais paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas du toooooooooooooooooooooouuuuuuuuuuuuuuuuuuuut » de votre serviteur et du fiston, aussi gourmand que lui. Et vous savez, quoi : je suis persuadé qu’elle sait qu’elle cuisine comme un chef. (Mais oui, t'inquiète pas mon coeur, t'en auras du pot-au-feu, promis, pas la peine de me passer la brosse à reluire, va…)

Au secours, mon fils est féministe

Attention, ce billet est écrit par l'homme. Je ne suis pas encore arrivée à lui donner un statut d'auteur invité, donc même si c'est signé "Caroline", c'est bien The Man qui en est l'auteur… Rassurez-vous, je ne suis ni malade, ni en train d'accoucher et si l'homme sévit encore aujourd'hui c'est parce que… Parce qu'il y prend goût. Je sais, je suis pas dans la merde…

Allez, laissons lui la parole et rions un peu… Hein, quoi ? Les photos, qu'est-ce ? Ben yes he can, qu'il m'a dit, et pan, le voilà en collants. Limite il a eu l'air d'y prendre goût. Je sais, je suis pas dans la merde.

Allez, cette fois-ci, je me tais. Si je peux. Yes. I. Can.

Juste, le flash ne rend pas hommage à la verdeur des bas.

 

L’Homme a un problème de taille, les filles : il est sans cesse entouré
de femmes. Malheureusement, comme la photo – que ma douce moitié a
gentiment diffusé sur son blog sans me prévenir en profitant
lâchement du fait que j’étais au labeur afin de subvenir aux besoins du
foyer – vous l’a montré, ce n’est pas parce que je suis un Apollon.
Loin de là. Non, si j’ai toujours eu une armada de femelles sur le dos,
c’est parce que je pense que dans une autre vie, j’ai dû faire quelque
chose de très mal et que maintenant, je le paye.

Ca a commencé dès mon enfance. Non content d’avoir une mère castratrice, j’ai eu une grand-mère faisant office de seconde maman et pas moins de TROIS sœurs toutes plus hystéros les unes que les autres. Le père, lui, était toujours barré (tu penses, pas con le type).

A l’adolescence, j’ai commencé à m’intéresser aux filles. Pensant que, comme j’en avais pleins de spécimens à la maison, j’avais un avantage sur la concurrence. Erreur. Je comprenais tellement bien les filles que je devenais rapidement leur « meilleur ami ». Genre, « c’est agréable avec toi, on peut parler, t’es pas comme les autres qui veulent juste nous sauter » Tu parles ! J’en crevais d’envie, moi aussi !! Longtemps, j’ai pensé que, sur le long terme, ma stratégie était la bonne. Jusqu’au jour où j’ai compris que plus mes potes étaient lourds et plus ils emballaient. Or, non seulement moi je ne « levais » rien, mais en plus, fallait que j’écoute des heures durant mes « copines » me raconter leur histoires de… mecs.

Bref, j’étais entouré de gonzesses mais pas vraiment comme j’aurais voulu. Arrivé dans la vie active, rebelote. Le métier viril et synonyme d’aventures que je m’étais choisi petit garçon, s’était entre temps largement sédentarisé et… féminisé (je suis journaliste).

Aujourd’hui, je partage un « open space » avec TROIS nanas, à la personnalité bien trempée. Faut les entendre parler à leur mec au téléphone…

Quant à la maison, vous avez compris, la ronde, elle est pas du genre à se laisser faire. Et je vous rappelle que depuis peu, je n’ai pas une mais DEUX filles.

Mais je me consolais en me disant qu’au moins, j’avais un fils et qu’on serait solidaire face aux harpies.

Jusqu’au jour.

Jusqu’au jour où j’ai fait faire (chose rarissime, j’avoue) ses devoirs à l'héritier. Et là, sur la couverture de son cahier de correspondance, je lis « Junior Dubois-Desages » (*). Vite, je fouille son cartable et je prends un à un tous ses cahiers. Pas loupé : sur chacun d’eux, écrit avec application, le même « Junior Dubois-Desages ». Or, mes chéries, sachez que mon fiston s’appelle, comme mes autres enfants, DUBOIS et non DUBOIS-DESAGES. Etonné, voire légèrement déstabilisé, je me tourne alors vers ce renégat qui me sert de fils et lui demande – en essayant d’être le plus calme possible – pourquoi il stipule comme ça également le nom de sa mère qui – je lui rappelle – alors même qu’elle est mariée avec moi, refuse obstinément de prendre mon NOM.

Et ce félon de me répondre : « mais je comprends maman, je vois pas pourquoi d’abord elle prendrai ton nom. Elle en a un de nom et même qu’il est très joli. Et pis d’abord on est pas la famille DUBOIS, on est la famille DUBOIS-DESAGES. C’est pas que toi qui décide. »

Je suis maudit, je vous dis.

(*) Les noms ont été modifiés

Edit : au fait, tant que j’y suis, je voudrais que l’on m’explique pourquoi les hommes doivent absolument faire la cuisine, le ménage, les courses, la lessive, le repassage, s’occuper des enfants et les femmes dites « libérées » seraient dans l’incapacité quasi physique de, allez au choix, sortir les poubelles, emmener la voiture au garage, monter une étagère ou même changer une ampoule. Hein, pourquoi ?

C’est quoi, cette boîte de lait ?

Vous l'avez réclamé à corps et à cri : et me voici ! Je rempile, mes
biquettes !! Allez, calmez-vous, mes choupettes. Je vous rappelle que
c'est de l'intérim. Et puis, faudrait pas trop s'habituer aux bonnes
choses. Pensez à votre blogueuse adorée qui pourrait prendre ombrage
(là, elle peut pas trop parler avec son scotch sur la bouche et ses
mains liées dans le dos). Donc, faîtes moi plaisir : pas trop de com
enthousiastes. Faut la préserver. La pauvre, elle traverse un moment
pas facile, facile. Pensez, un interne de 12 ans des urgences de la
Pitié lui a dit hier, en examinant sa gorge, "c'est pas joli" et "on
voit que vous avez fait beaucoup d'angines, vos amydales (amyGdales, mon chéri, ndlr*) sont
déchirées (déchiquetées, il a dit. C'est pire)". Alors, ni une, ni deux, pour lui mettre du beaume (hum. L'orthographe, mon coeur, l'orthographe te perdra…) au coeur,
je lui ai proposé à peine les portes de l'hôpital franchies, d'écrire
son billet, histoire de la soulager un peu. Vous pouvez imaginer à quel
point elle était ravie…

Bref, tout ça pour dire que, puisque vous avez été sages mes bichettes, voici un "Elle & Lui" version couillu-poilu :

La nuit, entre 1h12 et 3h46 du matin (on sait plus très bien) :

Elle : Rose pleure, tu peux lui préparer un bib. Avec la fièvre carabinée que je me paye, faut pas que je lui donne le sein
Lui : Tu as raison, bien sûr, ça tombe sous le sens, je m'en vais de ce pas, ma mie, préparer à cette chère enfant son brevage
Elle : au lieu de dire des conneries, remues tes fesses fissa
Lui (2,3 dixièmes de secondes plus tard) : voilààààà. Et un biberon pour la princesse. C'est cool, je vais pouvoir lui donner à manger. C'est important pour notre relation père-fille
Elle : ce serait mieux que ce soit moi, tu sais. Elle est habituée à ce que je la nourisse. Déjà que le lait maternisé, c'est dégueulasse
Lui : t'en sais rien. T'en as jamais goûté
Elle : parce que tu crois, toi, qu'un produit chimique peut être meilleur que le lait de sa propre mère
Lui: oh là, oh là. Je disais juste ça comme ça
Elle : au lieu de dire des conneries, file moi le bib. A force de jacasser, cette saloperie va refroidir. Déjà qu'elle va pas aimer ça…
Lui : _ _ _
Elle : Qu'est ce que je disais, tu vois, elle le prend pas
Lui : c'est parce que tu lui as pas mis la tétine dans la bouche
Elle : quand on est pas fichu d'avoir des nibards qui font du bon lait, on se la bouche !
Lui : – – –
Elle : non mais regarde, ça coule de partout. Ca va pas. Et puis, t'as regardé sur la boite, si le lait, il vient pas de Chine. J'ai pas envie de lui donner à manger du plastique, moi. Et puis, t'as vu, son dernier rhume comment elle lui a fait sa fête. C'est grâce aux anticorps que je lui ai donné. Et le reflux. Est-ce que tu l'as vu une seule fois cracher ? Ca me rend malade de filer du fric à ces salauds de fabricants de lait en poudre. T'as jamais remarqué que les cacas des bébés nourris au lait en poudre sentent plus mauvais que…
Lui : t'inquiètes pas Caro, ta fille, elle a besoin de toi et elle aura encore longtemps besoin de toi.
Elle (dans un sanglot): Je s-s-s-sais. Mais à ce rythme là, d-d-demain c'est la puberté. Et moi j'ai bientôt cinq-qu-qu-ante aaaans…

Edit
: le début du sevrage de Rose qui aurait dû démarrer la semaine prochaine est officiellement repoussé à mi décembre.

Edit de la ronde: A part ça je suis totalement contre la Leche league et tous les intégristes de l'allaitement. Et je suis loin, très loin de tout ce qui pourrait s'apparenter de près ou de loin à de la fusion.

* les passages en italique sont des ndlr (notes de la ronde)

Le H de L’Homme

A y est ! Enfin !! Depuis le temps que j’attendais ça !!! Et oui mes petites chéries, c’est moi, l’Homme – le seul, le vrai, l'unique – qui vous parle aujourd’hui. Bon, en fait, si votre blogueuse préférée a consenti à me laisser le clavier, c’est parce qu’elle est totalement HS (merci l’angine). Je vous rassure tout de suite les filles : votre ronde adorée reprend du poil de la bête, grâce notamment à Manou appelée à l’aide et rappliquée dare-dare de la Capitale des Gaules à Lutèce pour s’occuper de l’iroquoise (merci belle-maman).

Mais cessons un peu de parler de votre gironde adulée : après tout, c’est mon moment de gloire à MOI.

Et comme, contrairement à ma douce, je n’ai rien d’intéressant à dire, je vais vous raconter le concert d’Arthur H. Bon, OK, je sais, vous vous en tapez comme de votre dernier legging, mais pour moi, c’est important parce qu’Arthur, je le kiffe grave.

Or, je te rappelle, ma poule, c’est moi qui décide aujourd’hui.

Donc, samedi, me voilà à l’Elysée Montmartre avec mon cuir (qui me va troooooooooooooooop bien d’après ma moitié) et mes Ray-Ban (de vue parce que les lunettes noires le soir, c’est moyen-moyen).

Tout se passe bien. Trop bien même.

Mon pote avec qui j’avais rendez-vous est à l’heure. A peine entrés dans la salle, il m’offre une bière. Immédiatement servie, en dépit du bar bondé. Le concert débute à l’heure pile. Et là, paf ! H Man déboule sur scène en blouson lamé doré digne des 80’s avec élastiques aux poignets et non seulement je ne le trouve pas ridicule, mais je trouve qu’il assure comme une bête.

Je l’avais déjà vu 3 fois auparavant. La première fois, il ya plus de 10 ans, dans un café du quartier Oberkampf – (le satellite café, mon amour, sois précis je te prie, ndlr*) où il a fait une reprise en duo mémorable de « paroles et paroles » (c’était lui qui jouait Dalida). Une deuxième fois à un concert à l’Olympia organisé par M au profit d’une assoc’, où lorsqu’il a chanté, j’ai chialé comme un gamin. La troisième fois à la Cigale , où il fêtait en compagnie de son père, sa mère, sa sœur et quelques copains ses 40 ans (mon préféré à moi, pardon, promis je me tais, ndlr). Le concert de samedi soir n’a pas opéré la même magie que les précédents. Loin de là. Trop de sketchs apolitiques de gauche à mon goût (« Dancing with Madonna » transformé en « Dancing with Obama », une femme au nom royal lui demandant d’aller couper la tête des éléphants…). Reste que le bonhomme bouge très bien son corps et possède une élégance naturelle que je lui envie. Bref, pour la première fois de ma vie, j’ai compris comment les nanas peuvent trouver beau un mec pas terrible (en fait tu as eu un crush pour un homme, c'est ça que t'essaies de nous expliquer ? Ce n'est pas grave, mon lapin, moi j'ai grave craqué sur Mlle K, on n'en fait pas un fromage).  Et ça, moi je dis, ça valait bien un billet.

 Non ? Si, mon coeur.

Edit: Femme, me demande pas pourquoi, mais je confirme: les collants de couleur, ça me fait un effet boeuf. Genre taureau qui voit rouge. Alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire, mes coquines…

Edit2: Confidences pour confidences, rien de plus sexy que le couple robe + bottes 
 

* ndlr: note de la ronde