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T’as qui toi, cette année ?

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D'abord, je voulais vous remercier pour cette gentillesse hier, je n'avais pas mis ces photos pour une telle moisson de compliments mais bien sûr, c'est bon à prendre et je prends.

Une réflexion m'est venue: si vous me trouvez belle ainsi, ça signifie une chose, que d'autres vous trouvent belles ou beaux aussi, sur des clichés qui vous font pourtant pleurer.

Et ça, finalement c'est une bonne leçon, non ?

A part ça, petit post aujourd'hui, c'est la rentrée et qui dit rentrée dit extrême nervosité du côté de grande chérie exacerbée par le flegme outrancier du machin.

Lequel a quand même mis ses affaires de peinture hier soir dans… le sac de plage. Ne voyant pas du tout où était le problème. Ok, un peu grand mais bon, ça fera l'affaire, non ?

Non ? Ah, bon, d'accord. Pas contrariant le machin, en même temps…

Voilà, c'est reparti pour une année de trafic international de tubes de colle, de protège-cahiers indigo introuvables, de bics rouges perdus, de stylo-plume qui fuient, de sacs de piscine auto-nettoyants qui finissent par sentir le rat crevé, de goûters oubliés, de cantine payée en retard, de réunions de parents organisées à 17h15 le mardi histoire d'arranger tout le monde, de ruptures amicales, de cartes Pokemon échangées à contre-coeur après avoir été emportées sous le manteau et j'en passe.

Et ce matin, je vais sûrement pleurer encore un peu de les voir si grands entrer dans ce monde dont je ne suis pas, s'avançant dans la cour de l'école le ventre forcément serré par l'inconnu d'une année qui commence. J'aurai envie de les remettre alors dans le mien, de ventre, même s'il faut se rendre à l'évidence, le grand machin trouverait le moyen d'y perdre quand même toutes ses affaires.

Edit: un petit message personnel à mon ami Jeff, qui m'a envoyé le plus joli mail de rentrée que j'aie reçu. Quelle bonne idée j'ai eu d'en faire le parrain de mes twins…

Le sac de plage parfait existe-t-il ?

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Au départ, il y a un sac de plage de parents parfaits. Avec la couche, le biberon d'eau, les livres de chacun – qui ne seront pas ouverts – les serviettes sèches et pliées, le paquet de cigarettes planqué mais accompagné de son fidèle briquet, des lingettes pour essuyer les mimines de bibiche quand celle-ci voudra peut-être boire un peu de son eau. Sans oublier ses lunettes de soleil (qui serviront essentiellement à l'occuper jusqu'au hurlement réglementaire avertissant que ça y'est elle s'est pincée le doigt dans la branche), les douze crèmes solaires ou une seule c'est selon les années, le paquet de canistrelli – je suis en train de me transformer en canistrelli géant – et le téléphone dont certaines touches sont d'ores et déjà condamnées, merci le sable.

Bref, au départ, il y a un sac parfait et des enfants qui ne le sont pas moins.

A l'arrivée, il y a ça.

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A croire que les pompiers de la plage l'ont fait péter dans un caisson histoire de vérifier que c'était pas un colis piégé.

Quand au bébé parfait – alias le caisson du pompier si tu m'as suivie – il a subi lui aussi une transformation quasi-immédiate et n'est pas plus appétissant qu'un brugnon entammé que tu aurais laissé tomber par inadvertance dans le sable.

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Et en plus c'est content de soi, ces bestioles. Voire que ça en redemande. Du sable.

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Ne parlons pas de ton paquet de cigarettes écrasées voire balancées à la baille, – par contre pour ce qui est des mégots  vintage 2006 ça va merci,
d'autant que le machin s'est réincarné en Nicolas Hulot, j'adore – de ton bouquin sacrifié – ça occupe Helmut cinq minutes de le déchiqueter, c'est toujours ça de pris – des canistrelli qui n'ont jamais été si… croustillants et des serviettes qui sont mouillées, froides et ensablées au bout de trente minutes de playa. Non mais vivement l'école et la nounou, quoi.

Je pose la question: comment font ces familles qui arrivent avec le sac et les enfants parfaits et qui repartent, à 19h, dans le même état ? Tout ça en deux temps trois mouvements, alors que bibi bien sûr, met environ la demi-journée à préparer la smala – au moins on évite les heures les plus chaudes – et tout autant à tout rappatrier dans le cabas qui à 19h n'est plus qu'un immense prop'sac bon à coller à la benne ?

Ces mères idéales sont-elles les mêmes qui prévoient toujours la date de leurs règles, qui font des chignons avec leur crayon, qui bricolent un repas équilibré en moins de deux avec un fond de placard ou qui ne ruinent jamais ni un collant, ni un vernis ?

Allez, à part ça en effet, finalement cet exode un peu tardif a du bon, j'avoue…

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Edit: la connexion que je pirate allégrement au péril de mon intégrité physique est de moins en moins fiable. Ce qui explique le peu de réponses aux commentaires. Mais je vous lis !

Mouton qui s’assume

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C'est la deuxième année de suite que je pars en vacances à la toute fin de l'été. Si il y a un an c'était par la force des choses, Helmut étant née juste à temps pour qu'on puisse quand même faire un coucou à la mer, là c'est un peu le hasard, en réservant la location je n'ai pas fait très attention, sauf au fait que c'était moins cher pour cette quinzaine ci.

Toujours est-il que je crois que je n'aime pas trop ça, en fait, m'en aller quand pour beaucoup c'est la fin. Comme si du coup mon séjour allait prendre un goût de trop tard. Je sais bien qu'il y aura moins de monde et qu'en soi c'est merveilleux. Oui mais moi j'aime bien, je crois, la transhumance de l'été, l'effervescence du début du mois d'août, tous ces possibles qui ne se concrétisent jamais vraiment mais qui donnent à l'air une légèreté unique.

A côté de ça j'apprécie aussi de ne pas avoir ma serviette collée à celle de mon voisin de métro. Mais pour ça, il suffit en général de marcher quelques mètres, l'aoutien étant fainéant, c'est bien connu.

Je crois qu'en réalité, ça se confirme, mon côté mouton. Il ne me reste plus qu'à acheter un boyfriend jean des spartiates à talons et un sac Jérome Dreyfuss qui s'appellerait Nestor. Sans oublier le Reflex pour parfaire la panoplie de la face-hunter qui se respecte.

Sans blague, je n'ai jamais su partir en septembre ou en juin, je n'ai jamais soupiré sur l'obligation de prendre mes vacances pendant les congés scolaires. Je ne suis pas faite pour vivre à la marge, je suis une enfant de l'A7 embouteillée et même ces souvenirs des bagnoles cul à cul par une chaleur de gueux avec tension maternelle à son pic dans l'habitacle sont pour moi de délicieuses madeleines.

A bien y réfléchir, c'est sûrement cette obsession d'être "dedans", de me conformer à je ne sais quel habitus social qui m'a fait définitivement abandonner ce projet que j'eus de me mettre à mon compte. Je crois que je pourrais me désintégrer rien qu'à l'idée de ne pas vivre au même rythme que la majorité de mes concitoyens.

C'est un peu triste pour quelqu'un qui se voudrait une artiste…

Bizarre, je m'apprêtais à faire un billet pour vous dire à dans quinze jours, ne m'oubliez pas, surtout, parce que vous êtes depuis trois ans mes tuteurs et que je vous ai personnellement toujours dans un coin de ma tête, même dans un ascenseur bloqué – surtout dans un ascenseur bloqué -, un billet léger dans lequel j'aurais glissé une ou deux photos amusantes et donné quelques conseils de lecture et pof, je ponds un "moi, myself and I" des moins glamours.

Pas grave, c'est ça aussi le blog et c'est ainsi que je souhaite qu'il reste.

Rendez-vous à la rentrée, pensez-à moi demain à 14h et des patates, je prends l'avion avec toute ma troupe et comme si ma phobie ne suffisait pas, il semblerait qu'elle ait déteint sur mademoiselle chérie. Sans rire, ça ne m'étonnerait pas qu'elle demande à voir l'état des sondes pitot demain avant d'embarquer, ça promet.

Je vous embrasse, plein.

Pierre, enfin, tirez-moi !

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Un peu plus et les vacances tant attendues en Corse on pouvait s'asseoir dessus. C'est qu'hier soir on a failli mourir. Si. Connement en plus, si tant est qu'on puisse mourir intelligemment.

Figurez-vous, gensses de la netterie, que donc hier, passablement émèchés, l'homme, ma copine zaz, son frédé et Zebigdave – ce qui fait donc cinq personnes moi compris et ce détail n'en est pas un -, on revenait d'une fort bonne soirée sur les quais de Seine durant laquelle nous avions célébré comme il se doit le PACS de doux amis Jef&Fanny.

Au passage je recommande absolument la guinguette attenante au bateau phare qui sert des mojitos certes prohibitifs mais efficaces en terme de saoulerie et permet également de manger des entrecôtes grillées accompagnées de patates cuites au barbeuc de la meilleure facture.

Bref, je reprends mon fil et mes esprits et te narre notre mésaventure.

Sachant qu'hier je ne parlais pas aussi bien à une heure du matin quand il a s'agit de repartir dans nos pénates. C'était plutôt du genre: "ouéééééééé,  vive l'amuuuuur, et aussi le seske, beaucoup le seske, avec du rhum dedans, aïe, mon panari je l'ai encore cogné sur un truc (oui, j'ai un panari au gros pouce, c'est pas ce que j'ai fait de mieux dans ma vie)…"

Donc, disais-je, pleins de joie de vivre et aussi de Gamay ma foi délicieux, nous nous sommes séparés des tourtereaux pour reprendre notre voiture garée au parking de la très grande bibliothèque. Et parce que l'effort n'est pas notre ami, nous avons décidé d'emprunter l'ascenseur pour descendre un malheureux étage, plutôt que les escaliers.

Mal nous en a pris puisqu'après douze centimètres environ, la bête s'est bloquée.

Au bout de deux secondes j'ai manqué d'oxygène de façon évidente. Ensuite j'ai bien senti que si je ne voulais pas être la première sacrifiée au cas où faudrait commencer à se manger les uns les autres, je ferais mieux de me taire.

On a donc appelé à l'aide en appuyant sur le bouton avec la cloche, celui que tu rêves de presser quand t'es gosse.

Preuve que les rêves d'enfants ne sont pas tous faits pour se réaliser.

Parce qu'à l'autre bout, au lieu de trouver Bruce Willis, c'était plutôt ça:

– Bonsoiw, ugences ascenceurs à vot' écout" ?

– Oui, bonsoir chère madame, on est coincés, là.

– Où ça, vous êtes coincés, si vous plait ?

– Heu… dans un ascenseur de votre compagnie, madame. Vous ne nous localisez pas, là ?

– Par'lez plus fowt, s'il vous plait, je ne vous entend pas. Dans quelle ville êtes-vous messieurs-dame ?

Putain qu'on s'est dit, elle est à Minsk, la fille. Ou à Point-à-Pitre.

Qu'à cela ne tienne, on a déployé des efforts pas croyables pour ne pas ricaner connement devant l'absurdité de la situation histoire de ne pas se la foutre à dos.

Sauf qu'après on a réalisé qu'on ne connaissait pas le nom de la rue dans laquelle on se trouvait (ça je peux le dire aujourd'hui, plus jamais je ne prends un ascenseur sans noter la latitude et la longitude à laquelle je me situe. Parce que si tu crois que le service de dépannage il a un grand panneau avec des boutons qui s'allument à l'endroit où y'a un blème, tu te plantes. Le service de dépannage est délocalisé à bucarest et emploie une seule et unique personne qui n'a pas suivi les cours de psychologie nécessaires pour rassurer cinq clampins coincés dans un mètre carré).

Et l'histoire du nom de la rue qu'on avait oublié, c'était pas en notre faveur. D'autant que l'interphone coupait toutes les 3 secondes. Et que la dame s'obstinait à nous demander une chose: un numéro auquel nous joindre.

Sauf que l'ascenseur, nous a expliqué Frédé l'ingénieur, c'est une cage de faraday.

Putain, enfin j'en voyais une. Le rêve d'une vie.

Le problème c'est que la cage de faraday te protège de la foudre mais aussi des ondes de portables, à priori.

Mais pas grave, notre copine ça l'a pas découragée, à chaque fois, elle nous demandait un numéro où nous appeler.

A un moment c'est zebigdave qui a pris les choses en main et qui a EXIGE un délai d'intervention au motif que là quand même on ne se sentait pas super bien, en plus que moi j'avais un panari.

Il aurait pas dû.

Demander un délai.

Il y a des circonstances où l'ignorance est souhaitable.

"Entre quawante-cinq minutes et deux heuwes, monsieur".

Zebigdave ça l'a pas fait rigoler. Il a dit: "c'est une blague ?" Et on voyait bien qu'il aurait moyennement saisi le sens de l'humour de la chose.

"Ecoutez monsieur, déjà, je vous ai localisés, mais le technicien est sur une autre intervention, il viendra apwès".

"LE technicien ?", qu'il a vociféré, zebigdave, avec moi derrière qui disait: "parle lui du problème de l'oxygène", et ça j'ai bien vu aussi que ça l'énervait.

"Oui, monsieur, c'est le mois d'août, je sais qu'il fait chaud, mais on ne peut pas faire autwement, alors il faut être patient".

"Mais on EST PATIENTS", qu'on a crié en coeur, "sauf que là on meurt de chaud", qu'on a chouiné.

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Sauf Frédé qui pendant ce temps là faisait des prouts en essayant de diriger ses fesses vers la sortie pour ne pas nous importuner.

L'homme, lui, il était en train de décoincer une cochonnerie de ses dents.

Moi je tentais de juguler une panik attack en usant de mon talent de photographe. Autant que le Blackberry mes couilles serve à quelque chose.

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Et là, notre copine de Bakou, elle a eu cette phrase merveilleuse:

"C'est à vous de voir, messieurs dames".

Non, mais qu'est-ce qu'elle imaginait, qu'on jouait à qui veut gagner des millions et qu'on avait le choix entre le coup de fil à une amie, le 50/50 ou l'indice de Jean-Pierre ? "A vous de voir". Putain, la seule chose qu'on voyait c'est qu'on allait crever et qu'encore heureux qu'on était que 5 et pas 8 comme l'autorisait la cabine. Là, avec les prouts de Frédé, on y passait direct. Sans compter que zaz s'y était mise.

Bref, on a pris notre destin en main et à un moment, justement, Frédé le pétomane a choppé du réseau et a appelé les pompiers. Je dois avouer que j'ai un peu eu envie de lui à cet instant, mais à mon avis c'est à cause du danger et de l'ascenseur. En plus y'avait zaz en face et ç'aurait été gênant. L'homme par contre était bien trop occupé avec son cure dent pour en éprouver une quelconque jalousie.

Et voilà qu'après une bonne heure d'attente en tout mais juste dix minutes après le coup de fil miraculeux, pas moins de douze pompiers sont venus nous libérer. On était genre à 45 centimètres du sol, en fait. Tu parles d'une opération commando.

Quand j'ai vu le défibrilateur, j'ai souhaité ardemment que mon coeur s'arrête pour qu'ils s'en servent sur moi.

Mais les pompiers, bien que bien élevés, nous ont tout de suite fait comprendre que rapport à notre excellent état de santé – ça se voyait qu'ils avaient pas dû supporter les émanations de gaz de Frédé qui je pense n'a pas des intestins très fringuants – on leur avait fait perdre du temps.

Oui, absolument, on s'est fait engueulés en plus.

Alors que pas une seule fois j'ai refusé d'acheter le calendrier.

Et que quand même, si on avait attendu que LE technicien revienne de guadalajara pour nous libérer, bonjour, quoi, non ?

Edit: Le titre c'est pour les initiés du Père Noël qui est une ordure.

Allez, une petite dernière photo pour la route, non, ce n'était pas aux Chandelles pendant une soirée échangiste, c'est bien dans ce réduit que nous avons survécu, à cinq dont un molosse aérophagique. Qui nous a malgré tout sauvés.

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Edit2: A l'heure actuelle l'homme a toujours un truc coincé dans les dents.

Emplatrés

Platre  Non mais je veux dire, c'est pas comme si la principale activité programmée pour les deux semaines à venir c'était se baigner dans la méditerranée, hein.

Et puis trouver un endroit aux alentours de Bastia où on pourra faire enlever ce satané plâtre sans attendre 14 heures dans une salle surchauffée et peuplée de noyés/victimes de méduses/accidentés de scooter et j'en passe, bref, de gens passant devant une résine à scier, ça va être facile, bien sûr.

Non, vraiment, ce n'est pas grave et je n'en veux absolument pas au Machin qui s'est ASSIS sur la main de sa soeur, lui retournant littéralement le pouce.

En fait, je crois que je n'aurais rien dit s'il n'avait prononcé LA phrase.

"J'ai pas fait exprès".

Mais encore heureux, bordel. De merde.

Bon, dans un sens, on a évité le pire. En effet, confirmant l'adage selon lequel les jumeaux sont connectés de l'inconscient de leur au-delà (de la connerie ça c'est sûr), le machin n'a rien trouvé de mieux, le lendemain, que se coincer le doigt dans une porte coulissante. Quand on a réussi à l'en extirper, son auriculaire ressemblait à un tire-bouchon. Finalement plus de peur que de mal mais avoue qu'on aurait eu l'air fin avec deux emplâtrés.

Et accessoirement la DDASS au cul.

Autant dire qu'on piste Helmut serré serré, parce que ça suffit les blagues.

Vive le club des marmousets

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Outre le fait que je compte les minutes qui me restent avant les vacances d'été depuis environ le 12 janvier, que partir en vacances le 31 juillet implique d'avoir dit au revoir à la majorité des copains juilletistes et reçu une dizaine de cartes postale de ces chacals en train de boire des mojitos à Tossa de Mar ou autre endroit ensoleillé, que les enfants se sont acquittés de leur colo, revenant potentiellement couverts de poux et que par conséquent on en est à la deuxième tournée générale de Pouxit, la saloperie qui te graisse le crâne pour les six mois à venir et que le temps à Paris est pour ainsi dire changeant (= octobre un jour sur deux), il est plus que temps qu'on se casse de notre humble demeure.

Pourquoi ?

Parce qu'Helmut a profité d'un instant de mon inattention pour trimbaler une bouteille de lait dans le salon et qu'après des efforts surhumains prouvant par ailleurs une perspicacité certaine, l'a entièrement renversée sur notre tapis.

Dis comme ça on pourrait penser que je dramatise.

A peine.

Parce que le lait te réserve de bien bonnes surprises. Disons même qui donne le meilleur de lui même jour après jour.

Au départ, on s'est dit qu'avec un peu d'eau c'est cool, ça tache même pas.

Le lendemain on a trouvé que c'était marrant cette odeur de yahourt.

Le surlendemain, c'était plutôt du saint marcellin et même si on adore ça, bon, voilà quoi.

Aujourd'hui on a cherché deux heures où était le rat crevé.

Mais non, c'est toujours le tapis. Qui aura sûrement pris vie à notre retour. Mais là tout de suite, je ne veux pas savoir, je veux simplement coller les enfants au club des marmousets du VVF – oui, on tente le VVF, à la montagne qui plus est, je vous raconterai – et m'affaler au bord de la piscine.

Et pis c'est tout.

Allez, je reviens normalement vers mi-août avant de repartir direction la Corse. Oui cette année c'est des vacances d'enfoirés. M'enfin l'année dernière je te rappelle que c'était séjour pension complète à la Pitié on the beach. Donc voilà quoi.

Allez, je vous embrasse les amis et je vous souhaite un beau début du mois d'août. Des baisers, des caresses, des siestes crapuleuses, des bons livres et du rhum frais, c'est tout le mal que je vous souhaite…

Edit: La photo a été prise il y a quatre ans du balcon d'un appart de location à Tossa de Mar, un endroit vraiment, vraiment muy bien.

K, Histoires de crabe

Crabe  Tu vas me dire, le crabe, c'est de saison. Sauf que non, on ne parle pas ici de celui qu'on voit parfois sur les plages mais de son cousin bien moins réjouissant, celui qui se loge dans les recoins les plus intimes des corps et qui contraint ces derniers à se soumettre à des traitements douloureux pour l'en déloger.

On parle de la longue maladie.

Quand je dis "on", en l'occurence ce n'est pas moi qui en parle mais MDA, journaliste à Libé si j'ai bien compris, qui tient un journal de bord de son deuxième cancer du sein diagnostiqué il y a quelques mois. Je suis tombée sur ce blog par hasard et j'ai lu tous les billets, chose qui ne m'arrive quasi jamais. 

Bien sûr, il y a toujours cette question, est-ce qu'on ressent cet intérêt par curiosité malsaine, jouissance secrète que "ça" ne nous arrive pas à nous mais à un/une autre pour qui on a certes de la compassion mais presque de la reconnaissance aussi de n'être justement pas nous. La réponse, pour moi en tous cas, grande hypocondriaque devant l'éternel est oui. Forcément, il y a de ça, il y a du voyeurisme à lire les billets de MDA.

Mais pas que.

Parce que la dame écrit juste. Et que quand bien même on chercherait du pathos, on en serait pour nos frais, vu qu'on a affaire à un spécimen de la race des coriaces. Du genre à foutre un gros coup de pied au cul de la mièvrerie et de la larmoyance. Du genre à parler de son torse comme d'un tableau d'un peintre qu'elle déteste et prenant des airs d'un Kandiski les jours suivant l'opération. Du genre à ne passer sous silence aucun détail, même et surtout les moins glamours, tout en restant d'une élégance absolue.

Du genre aussi à déclarer à son oncologue que c'est sans appel, avant de démarrer les six mois de chimio, elle passera trois semaines en Corse dans son village, parce qu'avant l'opération de grand nettoyage, elle a besoin de ce calme là.

En ce moment donc, elle y est, en Corse, et de ça aussi, des odeurs et des couleurs de l'ïle de Beauté, elle sait parler.

Âmes sensibles ne pas trop s'abstenir.

Pour y aller, c'est par là, "K, histoires de crabe".

Beth Ditto pour Evans, soooooooo swinging London

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Un petit moment que je pense à vous en parler, même si BigBeauty l'a déjà fait et bien fait. Beth Ditto, en passe de devenir la Malcolm X des grosses a sorti une collection super edgy pour la marque anglaise Evans.

Je dois avouer que d'un côté j'ai envie de tout acheter mais ça c'est parce que j'ai zéro personnalité. D'un autre côté, je me demande si ces fringues passent vraiment l'épreuve du channel. En d'autres termes, si ce n'est pas sooooooooooo hype à London et sooooooo Saint André du Charolais une fois franchie la Manche.

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M'enfin je suis tout de même tentée

a) par la petite robe noire aux bretelles amovibles

b) le legging psychédélique

c) la robe bustier à la dubuffet-made (non mais là je suis beyond mlle Agnès ou quoi ?)

d) le perfecto.

Je vous tiens au courant si jamais je craque et si des billets un peu mode vous branchent, dites-le moi, j'ai quelques idées, m'enfin en même temps je me vois assez mal faire le top-model donc faut voir. Il n'empêche que ces derniers temps j'ai fait deux trois acquisitions qui m'ont rendue heureuse au moins trois jours et qui changent du tryptique incontournable robe housse// legging// bottines

Edit: au cas où y'aurait ambiguité en la demeure, ce billet N'EST PAS SPONSORISE. Même que je crois que chez Bigbeauty y'a un code pour avoir des réductions. Mais moi je n'ai pas de relations publiques ou privées avec Evans. De là à dire que je le regrette, il n'y a qu'un pas que je ne franchirai pas.