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Nos étoiles contraires

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Un immense merci tout d’abord pour vos commentaires sous mon billet clope, ils étaient passionnants, avec plein de mots qui m’ont parlé et encouragée. Comme l’écrit si bien la Chic fille, « cette fois-ci j’arrête sans y croire, et c’est peut-être pour ça que ça va marcher » (elle n’écrit peut-être pas ça mot pour mot, mais en gros je crois que c’était l’idée). Je ne vais pas m’étendre plus longtemps sur le sujet aujourd’hui, pas grand chose de plus à vous raconter qu’il y a deux jours, si ce n’est que j’ai acheté une nouvelle cigarette électronique qui manifestement me convient mieux – l’autre ne tirait pas bien – et que même si l’objet me fait quand même penser à une seringue et me donne l’impression d’être une camée (ce que je suis, cela dit), je ne ressens pas le manque de la même façon que lors de mes arrêts « à l’ancienne », avec patchs et kilos de pastilles vichy.

Je voulais vous parler de ce livre – autant rester dans un sujet léger et joyeux après tout – « Nos étoiles contraires ». Il émerge ces derniers temps, j’ai l’impression, une littérature jeunesse américaine absolument merveilleuse. (Marje, tu confirmes ?) Je ne parle pas de la mode vampire qui ne me touche pas vraiment mais qui fascine ceci dit mes grands et surtout ma fille – accro à mort à la série télé Vampire diaries – mais d’un pendant en quelque sorte de ces teen movies un peu indépendants, tels que « Kids », « My little miss sunshine », « spring breakers », etc. J’avais chroniqué récemment « Wonder », je pense que « Nos étoiles contraires » est exactement dans la même veine. En lire plus »

Cookies aux framboises et chocolat blanc, ou comment rester proche de ses ados

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Hier après-midi on a emmené Rose voir les vitrines des grands magasins, sacrifiant à la tradition comme chaque hiver. Sauf que pour la première fois, les grands ne sont pas venus. Les deux dernières années on avait eu l’impression de leur infliger des sévices corporels en insistant pour qu’ils nous accompagnent. Bien sûr hier en revanche, lorsqu’ils nous ont vu partir tous les trois, ils étaient très offusqués qu’on ne leur ait même pas proposé (ils avaient des copains à la maison, ceci expliquant cela). Vive l’adolescence, ou cet âge étrange qui te fait regretter cela même qui te pesait quelque temps auparavant…

Quand on est rentrés, on a trouvé la joyeuse troupe affalée sur les canapés. Deux garçons, trois filles, beaucoup de ricanements et comme un parfum d’hormones sous amphétamines. On s’est retrouvés comme deux clampins dans la cuisine avec le churros et on a compris qu’un truc étrange venait de nous tomber sur le coin de la figure: bizarrement, alors qu’hier encore c’étaient nos propres parents qui soupiraient de nous voir trainer en bande organisée, on était dans la place. Le truc qui ne trompe pas ? Quelques heures auparavant j’avais lancé à la chérie qui venait de me prévenir (à 12h34) qu’elle ne déjeunait finalement pas avec nous cette phrase, LA phrase qui te fait basculer dans une nouvelle dimension, celle des vieux cons: « C’est pas l’hôtel ici ».

Vingt ans dans ta face. (j’ai ajouté: « on va peut-être faire le point sur quelques règles essentielles de savoir vivre ») (le déambulateur est proche en somme). En lire plus »

Dos rond

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Il y a trois semaines, la chérie a fait un rappel de vaccin – histoire de ne pas avoir à pipoter grave une fois de plus sur le dossier d’inscription de sa colo. A l’issue de cette visite de routine, la généraliste, toute nouvelle et pleine d’entrain – à priori un peu plus que notre ancien médecin dont j’étais certes un peu amoureuse mais qui se laissait aller sur la fin – a demandé à ma fille de se pencher en avant histoire de vérifier son dos.

Bien lui en a pris.

Un coup d’oeil lui a suffi pour recommander de passer une radio, « rapidement ». Quand le churros est revenu avec cette prescription, moi la mère flippée au moindre bouton suspect et adepte des diagnostics dramatiques de mr google, j’ai balayé ça d’un revers de manche sur le mode « qu’est-ce qu’elle nous fait chier la nouvelle, elle va très bien ma fille, d’où elle a un problème de dos ? » Où le paradoxe d’une mère soupçonnée à maintes reprises d’être atteinte du syndrôme de Munschhausen par les pédiatres mais qui ce jour là avait décidé de se faire un bon gros déni. En lire plus »

Parents mode d’emploi: là où j’écris pour la télé

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Il y a quelques jours j’ai enfin vu les premiers épisodes de la série à laquelle je collabore. Je crois que je peux désormais en parler, il s’agit d’un programme court, qui s’appelle « Parents mode d’emploi » et qui sera diffusé à la rentrée sur France 2, je ne sais pas encore à quelle heure. Le pitch: Gaby et Isa, la quarantaine, trois enfants et pas mal d’embuches sur le chemin de la parentalité parfaite. L’originalité du programme tient dans le fait que les enfants ne sont  filmés que de dos. On les voit, on les entend, mais les personnages sur lesquels tout repose sont les parents. Ce qui m’a immédiatement plu dans ce projet, c’est sa joyeuse impertinence mais aussi son absence de cynisme. Gaby et Isa se plantent, se cognent au mur de l’adolescence de leurs deux grands, s’engueulent, se chamaillent, mais s’aiment aussi, bref ils sont en vie.

Je précise que je suis loin d’être la seule scénariste sur le coup, il y a 80 épisodes comportant plusieurs scènes – et on n’est pas trop d’une quinzaine environ pour arriver à bon port.

 

Je vous en retoucherai un mot plus longuement lorsque j’aurai les horaires de diffusion mais je ne résistais pas à l’envie de vous confier ma joie et mon excitation lorsque j’ai pu visionner les premiers rushs dont certains comprenaient des sketches signés de ma blanche main. D’abord, j’ai ri. Bien plus qu’en me relisant, alors que le texte n’avait pas forcément bougé mais les deux acteurs, Alix Poisson (vue dans les Revenants) et Arnaud Ducret (Caméra café 2) sont tellement drôles et justes que soudain ce que j’avais « entendu » dans ma tête et tenté de retranscrire prenait vie exactement comme dans mes rêves. Et puis j’ai éprouvé un truc qui ne m’est pas forcément très familier : de la fierté. Fierté de faire partie de cette aventure, même si ça sonne comme une réplique lue sur un prompteur par une candidate de Popstars, fierté de travailler avec tous ces gens hyper talentueux dont Béatrice, qui par le truchement du blog et de mon amie Laetitia m’a convaincue que je pouvais éventuellement apporter ma pierre à l’édifice. En lire plus »

Kiffe tes ados

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Hier, à 20h36 – heure à laquelle nous ne sommes officiellement plus en service leur père et moi – les twins arrivent la bouche en coeur avec un dossier long comme le bras à remplir pour vendredi dernier. Au programme, douze mille cases à renseigner dont 45 numéros introuvables à fournir, celui de la caf, de la sécu, de la mutuelle, de la police d’assurance et j’en passe. Autant de données difficiles à mémoriser mais que l’on peut aisément obtenir sur les sites internet des services idoines, à condition de posséder les codes secrets et identifiants, eux mêmes dans un dossier dont la clé a été jetée au fond d’un puits. Sans parler des vaccins, qui pour une fois sont à jour – après l’avoinée reçue aux urgences lorsque la chérie a eu l’appendicite, on a fait un traitement par lots et injecté tout un tas de substances dans les fesses des trois, on dirait des junkies. A jour, oui, mais toujours aussi indéchiffrables. Serait-il possible qu’un jour les médecins, au lieu de griffonner de manière totalement illisible sur le carnet de santé des noms abscons de vaccins, mettent ceux des maladies ? Parce que NON JE NE SAIS PAS A QUOI CORRESPOND PRÉCISÉMENT l’eugénix, ou le inter*$???geron.

« Maman, on n’a pas fait la polio ? Jamais ils ne nous prendront en 4ème si on n’a pas fait la polio, c’est HORRIBLE », a paniqué la chérie, jamais avare d’exagération ni d’une petite crise de nerfs au débotté. En lire plus »