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Parenthèse enchantée au Palace Es Saadi

Ce fut un week-end doux comme un smoothie, comme cousu sur du velours. Deux jours et demi sans accroc, essentiellement faits de lectures silencieuses, de conversations feutrées, de confidences entrecoupées de thés à la menthe (ou d’autres boissons avec de la menthe dedans mais moins raisonnables), de rires à l’évocation de souvenirs communs. Un week-end dont on revient avec la sensation d’être parties longtemps et loin, loin, loin. Une coupure salvatrice pour nous deux, la possibilité de prendre un peu de recul, de « défocaliser » comme me le conseillait souvent mon quelqu’un lorsque je lui confiais ma sensation d’avoir le nez dans le guidon.

Il faut dire que le cadre fut parfait et que ne pas apprécier le cadeau qui nous était fait aurait été le signe d’une inaptitude totale au bonheur. Comme je vous l’avais expliqué brièvement, il m’a été proposé de visiter le ressort Es Saadi à Marrakech et plus précisément la partie « palace » de l’établissement (qui possède également un hôtel 5 étoiles ainsi que des villas privées). Qu’à cela ne tienne, j’ai courageusement accepté la mission, emmenant dans ma besace ma copine MC. Je crois que je n’avais jamais ressenti une telle douceur de vivre dans un tel lieu. Il est souvent difficile de conjuguer luxe et convivialité et je ne suis généralement pas spécialement à l’aise dans ces endroits où tout est fait pour agrémenter le quotidien des clients, jusqu’à, parfois, l’écoeurement. Là, rien de tout cela. Certes le lieu est majestueux, la décoration extrêmement soignée et de bon goût, mais il y a ce je ne sais quoi qui rend le tout presque familial, une simplicité qui ne vous fait pas redouter de n’être « pas assez » ou « trop quelque chose ». Et puis ces suites vastes comme des appartements, le sol en zellige patiné comme s’il avait mille ans alors que l’établissement n’est pas si ancien, les tapis berbères au sol, les couloirs colorés et les portes en bois monumentales peintes à la main… Sans parler du parc, qui m’a fait penser, comme le reste d’ailleurs, à ce dessin animé adoré de mes enfants, « Azur et Asmar ». Jardin de cocagne avec ses orangers ployant sous les fruits, ces rosiers odorants et les eucalyptus centenaires exhalant leurs essences. Difficile dans un tel contexte de sortir de l’hôtel, d’autant que ce dernier abrite non seulement une piscine lagon mais également un spa incroyable, dont l’accès est gratuit pour les résidents. En lire plus »

Malte #3 – Mdina et The George hôtel

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Je vous ai un peu laissés en rade finalement, j’en suis bien désolée, mais le retour à Paris sous la flotte m’a quelque peu douchée. J’avais surtout deux papiers très sérieux à écrire dans la foulée de mes vacances et il n’est pas impossible que j’ai laissé une partie de mes neurones quelque part sur la promenade de Saint Julians. Sinon je ne vois pas comment expliquer la difficulté avec laquelle je me suis acquittée de ma tâche. Mais me voilà donc légère (hum) et longuement vêtue, prête à vous montrer mes dernières photos de Malte.

Nos deux derniers jours, nous les avons passés à ne pas faire grand chose et c’était délicieux. On a quand même été visiter Mdina, à dix kilomètres à peine de notre hôtel. Ce qui nous a en réalité pris la journée. Au retour en effet, le churros avait tellement pris la confiance avec tout ce qui est conduite à gauche qu’il lui a semblé superfétatoire d’écouter mes indications de direction. On a du coup mis une heure et demi pour rentrer. Quand on s’est extirpés de la yaris, nous avons convenu d’un commun accord que le mieux à faire était de décider que ce qui se disait dans l’habitacle d’une voiture était considéré comme hors mariage. Genre comme une sorte de zone de non droit, où les règles habituelles de bienséance ne s’appliquent pas et où il est possible par exemple d’évoquer une possible lobotomie de son conjoint sans que cela ne prête à conséquences. What happens in the car, stays in the car (especially when the wheel is on the right). En lire plus »

Stratagème et Céladon

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Deux informations aujourd’hui, qui n’ont pas grand chose à voir l’une avec l’autre mais après tout la vie est faite de ces petits carambolages qui la rendent au passage un peu plus poétique (non parce que si on attend de l’actualité un quelconque supplément d’âme, on est MAL) (comme je le disais si spirituellement sur FB il y a quelques jours, au rythme où ça va on va bientôt apprendre qu’Andreas Lubitz faisait cuire des chatons au micro-ondes pendant ses RTT sans que personne n’y trouve à redire).

Donc, la première chose dont je voulais vous parler, c’est de ce restaurant merveilleux, Le Celadon, où ma compère de galère (Dominique Isserman) et moi même avons été invitées récemment (ceux et celles qui me suivent sur Instagram (comment ça tu me suis pas ?) ont sûrement vu quelques clichés passer).

Niché au creux d’un des plus anciens hôtels de Paris, le Westminster, dans l’une des rues les plus chères du Monopoly, la fameuse rue de la Paix (et bim, Zazie dans la tête pour la journée), il a ce charme délicieusement suranné de ces endroits chargés d’histoire. Tout au long du déjeuner, des images de mon arrière grand-mère, chic s’il en était, me sont revenues en mémoire. Elle aurait pu être là, juste à côté, à me sourire avec cette distance un peu bourgeoise qui la caractérisait. En lire plus »

Une parenthèse enchantée aux Etangs de Corot

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EDIT de 10h27 : Pour celles et ceux qui seraient tentés par l’expérience, en appelant le 01 41 15 37 00, mentionnez l’offre « Pensées by Caro », qui offre -20% sur le tarif de la chambre. Valable dès ce soir, 24 février, jusqu’au 31 mars. (je ne touche rien là dessus, je préfère préciser, c’est juste que j’ai vu dans les commentaires que certaines étaient tentées et j’ai demandé s’il y avait moyen de moyenner).

Le week-end dernier j’ai encore vécu des moments vraiment difficiles. Parfois je me dis qu’à force je vais finir par m’épuiser. Parce que oui, une fois encore j’ai donné de ma personne, embarquant dans ma galère le churros, pour tester non seulement un hôtel mais aussi son restaurant et son spa. IL FAUT BIEN QUE QUELQU’UN S’Y COLLE.

Plus sérieusement, cela faisait des mois que j’avais reçu cette invitation à venir me ressourcer aux Etangs de Corot, l’hôtel spa de Caudalie, situé comme son nom l’indique, au bord de l’un des fameux étangs immortalisés par le peintre Corot. Mais impossible de trouver un week-end sans enfants. Et puis la semaine dernière, donc, une petite fenêtre de tir (et quand je dis de tir…) (non, rien).

Du coup, vendredi soir, après 20 mn de train de banlieue et quelques unes de plus en taxi, nous sommes entrés dans un petit paradis ayant le bon goût donc d’être à proximité de Paris (pour nous en tous cas, c’est sûr que pour les habitants des Pyrénées c’est moins pratique) (mais eux ils ont les Pyrénées). C’est simple, nous sommes restés 24h et nous avons eu la sensation d’y avoir passé une semaine, tant tout est fait pour vous aider à déconnecter. Ce que j’ai préféré (je veux dire, à part le repas étoilé) je crois ce sont les conversations des canards entendues le matin au réveil, notre chambre donnant sur l’étang. Et la ronde des mouettes au ras de l’eau à l’aube. En lire plus »

Chabadabada…

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La première fois que je suis allée à Cabourg c’était avec le churros, pour un de nos premiers week-ends sans les twins. Mes parents étaient venus garder les enfants et j’avais craqué mes économies – à l’époque je n’avais pas de blog, je vivais encore très chichement, je veux dire je PAYAIS TOUT, heureusement aujourd’hui je n’ai tellement plus jamais besoin de ma carte bleue que j’en ai oublié le code – pour lui offrir une nuit au Grand Hôtel. L’endroit m’avait toujours fait fantasmer, depuis ce passage de la Boum, quand Vic part rejoindre Mathieu qui bosse à Cabourg et lui fait croire qu’elle a fugué alors qu’elle crèche en toute simplicité au Grand hôtel avec Poupette. Évidemment, quand Mathieu la crame dans la chambre alors qu’il apporte le petit déjeuner – il est serveur dans l’établissement – c’est le drame. En lire plus »

Ferveur guadeloupéenne

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Difficile de ne pas vous envoyer une petite carte postale depuis ce côté ci de l’Atlantique. Lorsque nous étions venus en Guadeloupe en février en amoureux, nous nous étions promis d’y retourner avec les enfants, tant cette île nous avait charmés. Nous n’avions pas imaginé que ce voyage s’effectuerait finalement si vite après cette première visite. C’est en novembre, après une énième visite de maison moche que nous avons pris la décision de manger une partie du capital de cette hypothétique demeure, pour aller nous la couler douce au nouvel an. Pas très raisonnable, pas très « long terme » comme investissement, mais je crois que définitivement, nous sommes plus portés vers la mer que la pierre… En lire plus »

Et pleuvoir Porto…

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Certes les dieux de la météo n’étaient pas avec nous ce week-end, poussant la mesquinerie jusqu’à nous gratifier d’un ciel bleu klein dimanche à quelques heures de notre vol pour Paris, après avoir déchainé pluie et vent sur les toits de Porto durant les deux jours où nous visitions la ville. Mais cela ne nous a nullement agacés, il nous en faut plus que ça (ok, il se peut que dimanche matin j’aie répété une bonne vingtaine de fois que putain quand même c’est la loose, regarde comme c’est encore plus beau sous le soleil) (il se peut aussi qu’au bout d’un moment le churros ait fini par me demander de la fermer). En lire plus »