Mois : mars 2009

Helmut elle a la niaque

Attends, tu crois qu'Helmut part en randonnée, là ? Et bien tu n'y es
pas du tout. Elle participe à sa façon à la vie de la maison. Et
accomplit les des tâches ménagères avec son papa. On n'a rien trouvé de
mieux vers une certaine heure de la journée pour pouvoir vaquer à nos
occupations sans l'entendre brailler comme un cochon qu'on égorge.

Enfin je dis "on", vous aurez compris qu'il s'agit de son père. Personnellement je ne range jamais mes chaussettes. Ni ne vaque à aucune occupation. Et puis quand ça m'arrive, de vaquer, et bien Helmut braille et moi je lui réponds, d'une pièce à l'autre des "je suis lààààààààààà, j'arriiiiiiiiiiiive" qui ne la calment absolument pas mais qui forcément la rassurent.

Ou pas.

Disons que ça a en tout cas le mérite de couvrir un peu ses cris et de me donner l'illusion d'être rassurante.

A part ça, en plus des marionnettes, la demoiselle fait désormais le petit moulin qui tourne tourne. Et au revoir, aussi.

Elle a six dents dont quatre en haut et nous avons d'ores et déjà ouvert un compte épargne pour l'orthodentiste familial qui ne devrait avoir aucun mal à financer une résidence secondaire à Cabourg avec tout le mal que s'est donné Truie nature pour flinguer le sourire de mes enfants. Hein, quoi ? A huit mois, difficile de savoir si les dents sont mal implantées ? 

Viens voir la goule d'Helmut et on en reparle. 

En même temps, à côté des 76 dents de grand machin qui pue des pieds, elle fait pâle figure. Je ne rigole pas, grand machin est une sorte d'attraction, ses dents de lait ne tombent pas mais les autres poussent malgré tout. Cela donne un enchevêtrement assez exotique et pourrait nous rapporter pas mal de fric à mon avis si on en était encore au temps où l'on vendait les bêtes de foire aux gens du voyage.

Non mais ne vous offusquez pas, il vit ça très bien, je le soupçonne de se faire payer par les enfants de l'école pour ouvrir la bouche et faire admirer ses deux rangées de canines. Ce qui est sûr c'est que cette bizarrerie lui confère une espèce de renommée, voire de statut particulier. The castor, qu'on l'appelle.

Voilà, sinon tout va bien, je n'allaite plus ma vorace depuis trois jours. Pas parce que j'en avais assez ou qu'elle ne voulait plus de mes nichons. Pas non plus parce que je n'avais plus de lait.

C'est juste qu'elles ont beau être mal implantées, les quenottes d'Helmut n'en sont pas moins aiguisées. Et que mine de rien, mes tétons, j'y tiens. 

Je vis tout ça très bien, ne t'en fais pas.

En plus avec un peu de chance je vais maigrir, non ? Je veux dire, vu qu'allaiter ne m'a pas fait perdre un iota de cellulite, je dois être dans la catégorie de celles qui stockent pendant toute la période où elles "nourrissent"et qui fondent le jour où elles arrêtent, n'est-ce pas ?

Tu parles.

Moi je suis toujours dans le groupe que "ça" fait grossir. Le stress ? ça me fait grossir. Les règles ? ça me fait grossir. L'allaitement ? ça me fait grossir. Le bonheur ? ça me fait grossir. La fatigue ? ça me fait grossir. L'amour ? ça me fait grossir. La dépression ? ça me… Bref.

Sur ce, je te laisse, faut que j'aille aider l'homme à enlever Helmut du sac à dos, il a fini d'étendre le linge.

Edit: En vrai je le vis très mal, de la voir grandir comme un champignon. A ce rythme, dans deux semaines on l'inscrit à la fac. D'ailleurs si ce n'étaient les nuits quand même vraiment merdiques (moins maintenant mais tout de même), j'en ferais encore une demi-douzaine, d'helmuts. Parce que nom d'un chien on n'a rien inventé de meilleur.

 

Up and Down, épisode 15

Salut. Après avoir bien gambergé tout le week-end sur comment que je pourrais réussir l'amalgame de l'autorité et du charme j'ai décidé de continuer à jouer la gamme qui va du grand sourire aux larmes. Parce qu'on est une femme ou on l'est pas. Allez, viens voyager en absurdie, ma mie.

Down: Les dizaines de milliers de manifestants en Espagne contre la légalisation de l'avortement. En même temps, le côté positif c'est qu'ils étaient moins nombreux que lors du défilé contre le mariage homosexuel qui avait réuni plus d'un million de personnes. Il y a donc moins de pro-life que d'homophobes en Espagne. Ce qui en soi est une bonne nouvelle. Ou pas.

Down: La nouvelle vague d'adoptions people. Non contentes d'aller faire leur marché dans les pays du tiers monde en bénéficiant de passe-droits scandaleux, les valeureuses Madonna et autre Laetitia affublent ces pauvres gosses de prénoms qu'elles risquent de trainer comme des boulets: Joy, Mercy, pourquoi pas Pénitence, Sensualité ou même Communion ? A part ça, le pékin moyen met douze ans pour obtenir un agrément qui peut-être un jour lui permettra d'espérer qu'un enfant lui soit attribué. Pendant ce temps, la soeur de madame monmari, même pas mariée, vivant avec certes une bombe sexuelle que je vénère mais tout de même de 19 ans son cadet (attends, je n'ai rien contre je pense juste que pour un couple pas people, au regard des services sociaux ça doit être un handicap) n'a manifestement eu aucune difficulté à ramener d'Afrique un très jeune bébé. En moins de temps qu'il ne faut pour le dire.

Up: L'inventivité des Anglais qui pour combattre les regroupements de jeunes le soir viennent de mettre au point des lampadaires qui diffusent une lumière rose très efficace pour faire ressortir les bubons qui fleurissent sur les visages des adolescents. Encore plus fort que le pshiit anti-sdf, la lampe anti-prépubères. Où va-t-on…

Up: L'évêque d'Orléans qui a du prendre comme un défi les dernières conneries proférées par Papa Benoit et qui, pour obtenir quelques gratifications pontificales – si ça se trouve, chez les curés, dès que tu balances une ineptie sur le sida tu gagnes ton poids en osties – a voulu faire impression auprès du saint-père de mes deux. Il n'y est pas allé par quatre chemins, le gars, il a expliqué avec grand sérieux que les cellules du sida, bien plus petites que les spermatozoïdes passaient à travers la capote. Allez, encore un effort et on pourra leur coller un procès pour crime contre l'humanité. Ah et pas la peine de me coller un lien vers le site de maitre Eolas, je suis bien convaincue que môsieur je sais tout va trouver un moyen de nous expliquer qu'on nous ment, que les médias nous spolient et que le type n'a jamais dit ça comme ça. Le truc c'est que depuis que j'ai lu chez lui que les journaux cherchent à "faire un tabac sur le lectorat juif" en trahissant les propos papaux, j'ai comme une réticence, dis-donc.

Up: Ma fromagère. Désagréable comme il se doit avec toute personne qui voudrait lui acheter de la vache qui rit ou pire du "petit Billy" (tu lui demanderais si elle a des morpions qu'elle te regarderait avec plus de bienveillance), elle vend les meilleurs Saint Féliciens moulés à la lyonnaise de l'univers. Sans parler de son vacherin que quand tu le manges c'est le petit jésus qui te fait pipi dans la bouche. Ben oui, comme tu peux le remarquer, j'ai décidé personnellement de me lancer dans une croisade contre tout ce qui est pasteurisé. Mon cholesterol et moi on fait cause commune pour le plus grand bonheur de ma balance.

Down: La réponse d'un copain de mon fils à une question d'un genre de trivial poursuite pour gosses: "Comment appelle-t-on une personne qui a perdu son travail ?". Cri du coeur du gamin: "Un vieux !".

Je te laisse, parait qu'à 38 ans on est à un poil de cul d'être un senior. 

 

 

Saoulée

Désolée mais pour une raison que j'ignore, on ne peut plus accéder au billet précédent. J'imagine que c'est peut-être dû à la violence de certains commentaires ajoutés pendant la nuit, ou que sais-je, je dois en parler avec le webmaster de Mabulle. Je n'ai pas très envie d'écrire quoi que ce soit d'autre ce matin, j'avoue que tout ça me donne un peu le tournis. J'ai commencé ce blog pour parler de mes kilos, de mes galères de ronde complexée et maladroite et je suis devenue depuis quelque temps une passionaria de l'anticléricalisme. Entre autres. Je sens que d'ici peu, Julien Coupat sera mon copain, on partagera des oranges ensemble.

Je ne renie absolument pas mes positions, bien au contraire. Mais
l'audience de ce blog, en grandissant, draine aussi quelques
personnages peu recommandables avec lesquels je n'ai pas très envie
d'avoir quoi que ce soit à faire.

Je vis dans l'angoisse que des
propos en contradiction avec le droit soient mis dans les commentaires
sans que j'ai le temps de les supprimer.

Bref, je suis un peu dépassée, très très fatiguée – et pourtant Helmut dort beaucoup mieux, en même temps, SIX dents en deux semaines, voilà, quoi – et par conséquent peu encline au badinage.

Alors voilà, je vous souhaite une bonne journée et vous demande, si vous avez envie de poursuivre la discussion d'hier ici, de ne pas dépasser les limites. Parce que je n'hésiterai pas une seconde à supprimer ce qui me semblera hors de propos ou indécent.

Edit: Je me sens tellement Soule Ellen…

Edit2: Ah ben si, en fait on peut y accéder maintenant, n'importe quoi, moi. Quoi qu'il en soit le reste du billet n'est pas périmé pour autant

« Sale pute », une chanson pas très rock and roll

 

 

J'ai été alertée par Corinne, de Tout pour elles. A priori, l'initiative est aussi soutenue par Olympe.

De quoi je parle ?

D'un chanteur de rap, Orelsan, qui fera partie des invités du Printemps de Bourges.

Et dont la chanson phare est un modèle de finesse et de délicatesse. Morceaux choisis: "On
verra comment tu suces quand j'te déboiterais la mâchoire", "J'rêve
de la pénétrer pour lui déchirer l'abdomen" "J'vais te mettre en
cloque, sale pute, Et t'avorter à l'opinel"

Moi j'appelle ça de l'incitation à la violence voire au meurtre, parce qu'avorter une femme à l'opinel, ça ne lui laisse que peu de chances de s'en remettre. Par conséquent, je me demande même comment ce bonhomme qui a manifestement un problème avec son zizi a eu le droit de produire un disque avec de telles paroles.

Bref, il y a une pétition, sur le site "Du rose dans le gris", pour s'opposer au passage de ce poète à deux balles au printemps de Bourges.

Voilà.

Ah, non, pas voilà.

Quand j'ai lu le mail de Corinne, je me suis dit: tiens tiens, ce nom me dit quelque chose… Après, je me suis souvenu que le Elle de cette semaine consacrait un article à trois jeunes rappeurs. Dont un en particulier, qui est qualifié de "nouveau venu prometteur de la scène hip-hop", doté d'un "humour dévastateur" et "troublant de sincérité".

Et de qui s'agit-il ?

Suspensssssssssssss…

Et ouais, paf, dans le mille, c'est Orelsan, le nouveau it-boy de la rédaction, le chanteur edgy et trendy que les filles du Elle te conseillent d'adopter séance tenante sous peine d'être une grosse looseuse de la hype.

Heu, comme ça s'appelle ça ? Une petite boulette, peut-être…

Edit: Je ne mets pas de lien vers le clip de ce garçon, parce que ce serait lui faire encore un peu plus de pub. Mais j'ai beau tourner et retourner le truc dans ma tête, même si c'est du 36ème degré, ça n'est pas possible de se taire.

Edit2: Il y a sur la toile un blogueur parait-il très influent qui s'amuse quant à lui à traiter les blogueuses de "putasses". En cherchant bien, vous trouverez de qui il s'agit, je n'ai pas envie d'écrire son nom, ça salirait ce billet un peu plus. Je sais qu'il est de bon ton de rire des excès de ce triste sire. Personnellement, ses propos insultants – qui me visaient notamment, pour une sombre histoire de pub que le gars trouvait vilaine et pas assez "chic" – me semblent aussi graves et mériteraient bien un boycott massif. Le problème, c'est que manifestement, la provoc sur le dos des femmes, ça marche et que plus il sévit, plus il devient "influent". Alors qu'il n'est à mon avis que tristement impuissant…

De mon temps on apprenait des poésies

Ben non, pas de billet Nouvelle Star aujourd'hui, d'abord j'ai pris le
programme en route hier becoz j'avais oublié qu'on était mardi, et
ensuite très franchement, pas de quoi fouetter un chat. Des candidats
mauvais, un jury qui joue la comédie, des coupures émission au milieu
de longues plages de pub, un type qui te prend pour un poisson rouge et
qui te réexplique trois fois qu'on va mettre les candidats dans trois
pièces différentes (avec infographie de la mort à l'appui au cas où le rabachage de la voix off n'ait pas suffi) et que seule
une de ces pièces ouvre la voie à Baltard. Sauf que bien sûr, pour la
dramaturgie, la salle C est une sorte de purgatoire qui donne le
droit à une dernière chance de la mort à huit cloches sans voix.

A part ça, peut-être que nous les spectateurs on est moins cons que semble le croire le réal, mais en revanche, bonjour le niveau de ces gamins qui ne retiennent pas trois phrases d'une chanson de Gainsbourg ou des BB Brunes (je sais, la confrontation Gainsbourg/BB Brunes fait mal, j'en conviens). Je peux te dire que dès demain mes enfants de neuf ans vont apprendre des poésies de Lamartine sans broncher.

La vérité ça fait très peur, qui va payer nos maisons de retraite, sûrement pas ces linottes à qui on fait croire en plus que la télé est leur seul salut. Y'a qu'à voir l'état dans lequel ils sont une fois qu'on les vire du programme. Sans parler des mères qui ne vivent pas du tout le truc par procuration, non non non.

Voilà, c'était mon quart d'heure vieille bique, mais vraiment, ce que je retiens de cet épisode, outre le fait que Lio gère mal sa ménopause, c'est l'incapacité de toute une génération à mémoriser plus de dix mots. 

Et quelque chose me dit que ce n'est pas bon signe rapport à la crise.

Allez, mamie caroline vous souhaite le bonjour.

Edit: Je sais, je sais, je généralise un peu. Mais pas tant que ça à mon avis, on est en train de mettre à la poubelle la notion d'effort pour ne valoriser que celle de plaisir. Sauf que sans le premier, le second n'existe pas. Et qu'apprendre un texte, c'est ballot mais c'est comme ça, ça signifie se casser un peu la nénette.

Grace elle a la grâce

Alors dimanche on est allés voir Grace Jones au Grand Rex. Oui, en effet, on reprend une vie sexuelle sociale, merci de le remarquer.

Déjà,
ce qui était drôlement cool c'est que c'était super people, la preuve,
on a croisé Kamel Ouali et Mia Frye dans la queue. Sérieux, j'étais
excitée comme une puce en rut tellement je me sentais dans la vibe.
Ensuite, le grand rex tout plein de fans de Grace Jones, ça te donne
l'impression que tu es en train de revivre les grandes heures du Palace
dans les 80s. Sauf que bien sûr j'étais trop jeune à cette époque pour
aller en boîte.

Et que de toutes façons avec mes kilts en tergal et mes douze kilos de trop, le Palace ç'aurait été no way. Moi ma première boîte elle s'appelait le Sphinx et c'était un endroit où LE mec connu s'y étant un soir aventuré c'était Jean-Luc Lahaye. Qu'en plus j'étais fan vu que j'étais ringarde.Je te rappelle que j'ai été membre du fan club de Rose Laurens.

Bref, j'ai eu droit hier à un rattrapage. Ugly Betty qui prend sa revanche.

Avec autour de moi, que des garçons. Dont aucun à part l'Homme n'aurait été en mesure de me faire de mal.

Oui, tu m'as bien lue, une salle entière pleine de couilles. Hystériques et criant "Graaaaace, Graaaaaace". 

Et puis Grace est entrée sur scène.

En body string noir.

Ouais, à 60 ans, Grace, elle se pavane en body string noir. Et elle t'éclabousse de sa classe. 

Pendant deux heures, la panthère de deux mètres, juchée sur des twelve de la mort a chanté de sa voix rauque et sexyssime tous ses tubes, plus les nouvelles chansons de son album qui déchire sa grand-mère. Et pendant deux heures, j'ai vraiment cru que j'étais au Palace, que Brigitte Fontaine allait me taper sur l'épaule et me proposer un verre ou que Jean-Paul Gauthier allait apparaitre en marinière accompagné de Katoucha miraculeusement sauvée des eaux. Tout ça pendant que Daho me susurrerait qu'un week end à Rome tous les deux sans personne c'était quand je voulais.

A chaque chanson, Grace ornait son body string d'une nouvelle capeline délirante dorée, d'un gilet en volutes de soie, d'une veste de monsieur loyal pailletée ou d'une perruque de lionne. Un défilé futuriste et ahurissant, sans que jamais la moindre once de ridicule ne vienne faire grincer le tableau. 

"La vie en rose" m'a collé des frissons partout, j'ai eu envie de faire l'amour, là, séance tenante, au milieu de tous ces hommes qui ce soir là n'avait d'yeux que pour cette femme terrifiante et fascinante. 

Voilà, Grace a la grâce et ce n'est rien de le dire. C'est une queen, une princesse de la Jamaïque folle et perchée et si elle repasse par Paris, je ne saurais que trop vous conseiller de vous ruer sur la billetterie.

Edit: En plus la dame est drôle et très très cul. Instants choisis: "Oh, j'ai chauuud. Est-ce que il y a quelque chause à sioucer, là ?". "Oh, mais c'est toute petite, ça, il me faut quelque chaause de plusse grosse, moi…". "Je fais pas beaucoup, mais quand je fais, je fais bien…". "Mmmm, mon chatte va exploser…". Bref, que du bonheur, du hot, du décalé, de la folie, de la musique, du spectacle, de la vie.

De la vie et de l'impertinence dans un monde où il ne faudrait être qu'abstinence et obéissance. Vive les Grace et leurs fans. Vive la capote, vive la vie.

Edit2: En ce moment c'est le Sidaction, je ne saurais que vous encourager à y participer. Parce que dimanche, au grand Rex, on pouvait également presque voir les fantômes de ceux qui n'ont pas vécu assez longtemps pour venir applaudir Grace Jones. Alors on n'écoute pas le vieux Raztinger et on sort couvert.

Comment savoir si c’est le bon…

Alors dans la série j'écris un livre, je travaille actuellement sur un nouvel opus des Courges devenues les gourdes. Celui-ci sera intitulé "Comment savoir si c'est le bon". Forcément, je me suis interrogée sur le sujet, et je me suis demandé à quel moment j'avais SU. Si tant est qu'on sait un jour, hein.

Voilà en tous cas la réponse en ce qui me concerne. N'hésitez pas à me raconter vos histoires, c'est le genre de choses que j'aime bien, ces instants fondateurs qui font que tout bascule…

Edit: Je vous donnerai dans la semaine le nom des quatre textes retenus pour le livre sur les mères et les filles. Sachant que je suis d'ores et déjà consternée de ne pas avoir pu en prendre plus…

Quand est-ce que j'ai su que l'homme était bien l'Homme… A bien y réfléchir, je
crois que c'est le jour où après un mois d'une relation torride et
purement sexuelle il m'a proposé de m'emmener en week-end chez ses
parents, au bord de la mer. Attendez, ce n'est pas le fait qu'il me
présente à sa mère, qui m'a fait penser que c'était « the
ouane ». Non, c'est plutôt ce qui s'est passé pendant le
week-end. A savoir qu'à peine arrivée à la gare, j'ai commencé à
avoir des frissons. Sur le coup, je me suis dit que c'était un coup
de la clim dans le TGV. Sauf que deux heures après, en plein repas
de famille avec une belle-maman pas franchement décidée à faire
amie-amie, je me suis mise à claquer des dents de fièvre. Les
heures passant, j'ai eu trèèèèès mal au ventre. Un mal de ventre
gynécologique, si tu veux tout savoir.

La fête du slip. Au sens propre, ma crotte.

Là où j'ai compris qu'un coup de
doliprane ne suffirait pas, c'est quand je me suis retrouvée à
perdre les eaux alors qu'à priori, je n'étais pas vraiment
enceinte, en tous cas pas de neuf mois.


Résultat, à quatre heures du
mat, l'homme a dû me conduire aux urgences les plus proches. Où
j'ai subi tout un tas d'examens aussi réjouissants que des frottis,
des échographies vaginales et j'en passe. Verdict: à 9 heures du matin: Salpingite aigüe
(en français: infection carabinée de mon intimité). Punition: dix
jours d'hospitalisation sous perfusion.


Et bien là où j'ai su, donc,
que chouchou c'était le bon, c'est quand j'ai vu que malgré ma
nouille en chou fleur ,tous les examens qu'il allait devoir passer
lui aussi (encore plus rock and roll quand tu es un homme) et mes
pleurs ininterrompus (y'a-t-il pire comme façon de faire
connaissance avec ses beaux-parents ?), qu'il ne me laisserait pas
tomber. Non seulement il est resté les dix jours à mon chevet au
risque de perdre son boulot mais il a également eu la délicate
attention d'appeler ma mère (dans ces moments là tu as deux ans et
demi et tu veux ta môman) pour qu'elle vienne me bichonner. Cerise
sur le gâteau, il a interdit à la sienne, de mère, de me rendre
visite, rapport qu'au lendemain de ma nuit aux urgences, elle s'était
ramenée et m'avait balancé « sans penser à mal »
qu'une chose était sûre, ce n'était surement pas son fiston qui
m'avait refilé cette cochonnerie. Traduction: « tu n'es qu'une
trainée. »


Voilà, en tous cas, cet été
là, j'ai compris que celui-ci, il ne faudrait pas que je le laisse
s'échapper…

Vive le printemps

Il y a un an jour pour jour, j'apprenais que mon ange s'appellerait
Rose et pas Charlie, parce que Charlie pour une fille, quand même,
hein. C'était mon cadeau d'anniversaire, un des plus beaux qu'il m'ait
été donné de recevoir.

Aujourd'hui, le cadeau, c'était ce tas enchevêtré de bras et de jambes sur moi ce matin, la bave dans les oreilles, les cheveux dans la bouche, les baisers dans le cou. Oui, ce matin, c'était le bonheur fugace et violent, que j'ai bu jusqu'à la lie, parce que la vie ne dure qu'une seconde et demi comme l'écrit si brillamment Philippe Djan dans son dernier opus, "Impardonnables" que je lis avec grand plaisir en ce moment.

Voilà, merci de me suivre depuis ces trois années, puisque ce blog est sensiblement né à la même période…

Edit: Parait que le manifeste pour la débaptisation a été repris dans "J'ai mes sources" sur France inter ce matin, ainsi que dans Siné Hebdo. Une journaliste de LCI m'a également contactée. Moi je dis, dans ta face Benoit. Et hier, reportage au Swaziland. Un jeune sur deux meurt du sida, espérance de vie, 30 ans. Les seuls survivants d'ici vingt ans seront les pasteurs qui se font du beurre sur ces pauvres gens à qui on fait croire que leur salut ne réside que dans la foi. J'emmerde Dieu.

Edit2: Cet après-midi, on enterre Alain Bashung. Drôle de collision d'événements…

BigBeauty, une fille comme nous… avec un petit quelque chose en plus

Je vous avais déjà parlé de BigBeauty. Je suis tombée en admiration devant sa beauté, son naturel, son style. Et puis récemment, elle m'a contactée parce qu'elle joue dans une pièce de théâtre et qu'elle aurait aimé que je vienne la voir. Le spectacle s'appelle Faim d'année et se joue à l'Alambic Comédie les mardi et mercredi à 21h30. Forcément, ça m'a parlé, ce titre. Le problème, c'est qu'actuellement je suis comme qui dirait incapable de bouger mon fondement pour aller où que ce soit passé 20h.

Il n'empêche que j'avais envie de vous en parler, et surtout, j'ai saisi l'occase pour interviewer Stéphanie. J'y pensais depuis un bon moment, je me disais que son point de vue sur la mode, le corps, les formes et toutes ces choses pourrait vous intéresser.

Je n'ai pas pu la rencontrer, toujours à cause de ce temps qui est assassin et qui emporte avec lui les rires des enfants.

Mais je lui ai envoyé des questions et elle m'y a répondu avec une vraie spontanéité qui me fait d'autant plus regretter de ne pas l'avoir vue en vrai…

 

Allez, c'est parti !

– Qui es-tu Stéphanie, aka BigBeauty ? D'où viens-tu,
quel âge as-tu, etc etc etc ?

J'ai 32 ans, d'origine Suisse je vis à Paris
depuis 5 ans avec mon homme, ma chienne et mes 2 chats. Je suis comédienne,
mannequin grande taille et blogueuse.

– Comment a commencé ton blog,
qu'est-ce qui t'a donné envie de te lancer ?

Je blogue depuis juillet 2005, à
l'époque mon blog était rattaché à un forum (Vivelesrondes.com) puis j'ai
déménagé chez Overblog, et  me voilà enfin installée chez moi depuis le
mois de novembre 2008. Mon envie de bloguer a débuté avec le fait que j'achète
beaucoup de fringues et je voulais partager mes trouvailles avec d'autres
filles rondes, se refiler les bons plans, les bonnes adresses. Depuis
c'est devenu comme un devoir, j'aime montrer qu'on peut-être ronde-grosse et
habillée tendance, sexy, glamour ou rock. Je poste régulièrement mes tenues,
je fais souvent le parallèle avec les tendances actuelles pour les minces
et ce que les rondes se mettent sur le dos.

– Est-ce que tu as toujours
été passionnée de mode ?

Oui depuis toute petite, c'est ma maman qui m'a
contaminée. Elle possédait une collection impressionnante de chaussures et de
sacs, je me souviens encore des journées passées à faire du shopping, arpenter
toutes les grandes villes pour dénicher LA pièce sympa. Ma maman était à
l'époque ronde et pourtant elle arrivait toujours à s'habiller avec goût
et style. Depuis c'est devenu une passion, je regarde tout, les magazines, les
défilés, j'analyse, je repère, j'imagine comme ma mode de ronde pourrait s'en
inspirer.

 

– Est-ce que tes activités de mannequin et actrice
sont arrivées après le blog ou avant ?

 

Je crois que tout est arrivé en
parallèle. Je bloguais déjà lorsque je suis rentrée chez Florent, et puis
Julie Exertier (styliste de Julie Envy) m'a repéré ainsi.

– Dirais-tu
que ton blog a changé ta vie ?

Je pense que oui, mon blog m'a aidée à avoir un
recul sur mon image, se prendre en photo dans telle ou telle tenue, vous
permet de voir ce qu'il vous va le mieux, d'analyser vos atouts comme vos
points faibles. Dans l'acceptance de soi aussi, ça aide, se confronter à son
image, j'ai fini par l'apprivoiser. Aujourd'hui mon blog fait partie de ma vie
car je maintiens une activité régulière, je réponds à tous les commentaires,
et aux nombreux mails que je reçois. Mais j'essaie tout de même de privilégier
ma vie réelle, de ne pas m'enfermer dans le virtuel. Rencontrer les gens, leur
parler c'est vraiment ce que je préfère.

 

 


– Comment te définirais-tu
physiquement ? Quel est ton rapport au corps, est-ce que tu as rêvé ou rêves
encore de te réveiller dans la peau de Kate Moss ou es-tu en accord avec ton
enveloppe charnelle ? (si cette question te pose un problème, tu n'y réponds
pas. C'est juste que ce sont des questions que je me pose sur moi même et que
forcément ça m'intéresse d'avoir la réponse d'une fille comme toi qui vit
notamment de son image)

Je suis grosse tout simplement. J'ai appris à dompter
mon image, à apprivoiser mes rondeurs, mes formes. Aujourd'hui je les aime,
elles font partie de moi. Je ne me rêve plus mince, tout cela appartient au
passé, quand j'étais tiraillée par l'image que les autres ont de moi. Je
ne vis plus pour les autres ni à travers leurs regards mais  je
vis juste pour moi.

– Quand tu dis que le style n'est pas une taille
mais une attitude, je suis évidemment d'accord. Sauf que souvent, quand on
sort des standards, on a du mal à trouver de quoi avoir du style, justement.
Quels sont pour toi les incontournables de la mode pour rondes ?

Tout dépend
bien sûr des rondeurs de chacune, nous ne sommes pas faites pareil. Mais je
pense qu'il faut avoir un regard "juste" sur soi, se "juger" devant un miroir,
qu'est-ce qu'on aime? qu'est-ce qu'on veut cacher à tout prix? Ne pas oublier
que plus on cache, plus ça se voit, les grands sacs à patates ne sont pas ce
qu'il y a de plus discrets et flatteurs. Oser aussi!! Profiter des week-end
quand on ne travaille pas pour tenter des choses, une couleur par exemple, un
petit décolleté, ou des robes. Personnellement j'adore voir les femmes rondes
en robe, c'est féminin, et souvent très flatteur. Ensuite il y a des ensembles
qui font mouches à chaques fois, un pantalon droit avec une jolie tunique, pas
de risque de se tromper. Y aller petit à petit, aussi s'inspirer des autres,
fouiner dans les blogs ou sur flickr (le groupe Fatshionista), ça donne
souvent des idées.

– Quelles sont tes inspiratrices beauté, tes muses
?

A vrai dire j'en ai beaucoup, j'aime Beth Ditto pour son extravagance,
Monica Bellucci pour sa sensualité, Anita Ekberg pour son glamour. Mes muses
se trouvent principalement dans les vieux films italiens, ceux de Fellini ou
Visconti. Et je n'aurais pas tout dit si je n'avais pas parlé de Gabrielle
Chanel, quand elle parlait de mode, son tempérament, sa
liberté.

 

 


–  Raconte moi le pitch de la pièce de théâtre dans
laquelle tu joues aujourd'hui ? Pourquoi faut-il absolument qu'on y aille ?

Ah
déjà par ces temps de crise je pense qu'on a tous envie de rire!

"Faim d'année" c'est l'histoire de Marc et Gaby, les meilleurs
amis du monde vont passer leur réveillon de fin d’année ensemble. Au cours de
cette soirée, ils évoquent leur quotidien : leurs jobs, leurs mecs, leurs
familles… L’occasion pour eux de pousser un coup de gueule contre les idées
reçues sur les célibataires, les gays ou ceux qui ne rentrent pas dans une
taille 40 !
 
Pas besoin d'être gros ou homos pour venir voir cette pièce, on s'y
retrouve de toutes façons soit à travers la mère de Gaby, ses ex, ses collègues
de boulot..
 
Et puis on ne le répétera jamais assez, une pièce de théâtre a besoin de
son public pour vivre, pour le prix d'une place cinéma, vous pouvez assister à
un spectacle vivant et en direct!!


– Question bonus: Est-ce que
toi qui es une vraie modeuse qui blogue, tu peux nous expliquer POURQUOI les
filles qui se prennent en photo sur leurs blogs ont les pieds en dedans et les
genous qui se touchent ?

 
(rires) Ah c'est le fameux syndrome nippon!!! Non
sincèrement je ne sais pas… moi j'ai les cuisses qui se touchent en
permanence mais rien à voir avec ça,
promis!!
 
Edit: Sur son blog Stéphanie pousse un cri contre les féminins qui snobent superbement son blog alors qu'ils nous rabattent les oreilles avec tous les autres (et parfois mais ça c'est moi qui le dis, certains qui franchement ne cassent pas trois pattes à un canard. Je suis à fond d'accord avec elle, marre de ce mépris de la presse pour tout ce qui ne rentre pas dans les "normes". En tous cas, pour moi, BigBeauty, c'est un blog de mode, un point c'est tout.

C’est quand qu’on entend les gens chanter à la Nouvelle Star ?

Pas de minute par minute Nouvelle Star aujourd'hui parce que… j'avais
la grosse flemmasse. Mais quand même, je ne peux pas m'empêcher de
mettre mon grain de sel, donc en vrac et pas dans l'ordre

– Lio doit absolument aller s'acheter une personnalité, elle fait rien qu'à répéter ce que dit Dédé. Ou alors, quand elle aime, elle jette un regard en douce à son voisin pour vérifier qu'elle a raison de se trémousser avec un air inspiré.

– Charlotte est définitivement la jolie du casting, en plus elle chante bien et elle ne donne pas dans le Amy Winehouse, ça fait des vacances.

– Y'a un gros chanteur avec des cheveux crépus blonds, il leur met les poils, moi il me fait rien.

– Celui qui a les cheveux longs au carré bouclés et qui joue de la flute traversière, j'ai envie de lui pincer les bouts de sein. Il m'énerve que c'en est pas rationnel.

– Le petit blond dont la maman est très (trop) présente a un créneau dans le cabaret c'est sûr.

– Le médecin de la jeune fille suisse au pompon est attendu au Trianon. Merci de venir avec une valise de lithium.

– Madhi m'a un peu déçue, surtout vraiment, Madhi, contente toi d'avoir des beaux cheveux, surtout ne parle pas mon poussin.

– Sinclair a un beau cul, on s'en doutait. Le problème c'est qu'il le sait aussi. Et que ça gâche.

– Lio devrait rappeler sa maquilleuse de l'année dernière. Vraiment. Si si, ça peut valoir le coup.

– Yasmina déchire tout en ACDC, highway to hell putain.

– Camelia a un look un peu trop improbable pour être honnête mais elle envoie un truc assez puissant aussi, alors je dis ui, avance d'un pas et continue l'aventure.

– Guadeloupe vient de se faire rebaptiser "Gouada-loupé". Pas sûr qu'elle ait gagné au change. A regretter de ne pas s'appeler Martinique. Ou pas, en même temps. 

– Ma copine Stéphane il veut bien aider Madhi à gérer son stress. Même si il n'est pas stressé. Il veut bien l'aider à gérer quoi. 

– Le footballeur américain, là, il chante vraiment trop fort. Il faut que quelqu'un lui dise.

Edit: tout est dans le titre sinon.