Mois : avril 2009

United colors of popotins

J'ai eu une idée. Suite aux propositions de certaines d'entre vous dans les commentaires. Et aussi à la façon dont Navie a répondu au Elle. En se prenant en photo dans le plus simple appareil. Pour montrer ce que c'est qu'un corps rond.

Attendez, je ne suis pas en train de dire que je vais faire pareil.

Non, pas moi.

Vous.

Bon, d'accord, vous et moi.

Et pas à poil.

Sauf si vous voulez.

Non,
sérieusement. En fait, ce que je propose, c'est que celles qui le souhaitent
m'envoient un cliché où elles sont en maillot. De dos, ou de face. Sans
la tête ou avec. Et j'en ferai une mosaïque. Après tout, c'est pas plus
idiot qu'une mosaïque de paysages sous la neige ou de smoky eyes, si ?

C'est quoi le but ?

En
fait, le but, c'est de montrer des femmes en maillot de la vraie vie.
Pas de faire un truc de freaks ou de racoler les obsédés. D'où
l'intérêt d'être nombreuses, parce que plus y'aura de photos, plus les
icones seront petites. Et surtout, c'est la vue d'ensemble qui risque
d'être savoureuse

Forcément, si vous jouez le jeu, moi aussi. Je glisserai un cliché de moi dedans.

Voilà,
si ça vous semble une idée à la con, n'hésitez pas à le dire, gentiment
c'est mieux mais je peux entendre. Et si ça vous branche, envoyez moi
le bazar à cfrancfr(at)yahoo.fr. Vu que j'ai un executive MBA en
Picasa, je vous promets des miracles.

Je précise que y'a rien à gagner, on est pas Bernard Tapie, si tu vois ce que je veux dire.

Ah, dernière chose, chacune peut participer, pas besoin d'être grosse, ronde ou que sais-je. Ici on est pas sectaire. Et ce blog n'est pas un blog réservé aux grasses du cuissot. Donc moi je pense que cette mosaique, elle sera plus belle si on y est toutes. Les cagneuses du genou comme les enveloppées du postérieur.

Vous y réfléchissez et vous me dites quoi. D'acc ?

En
attendant, je vous souhaite un bon we, cette année le mois de mai est
clairement de gauche, un vrai gruyère, ça tombe bien j'adore le fromage.

Si
tu t'ennuies, je te conseille, au débotté, d'aller voir OSS 117, Jean
Dujardin y est extrêmement savoureux. Tu peux également lire un
excellent bouquin, celui de Denis Lehane, "Un pays à l'aube". Passées
les 20 premières pages où tu es un peu perdue, entre le vocabulaire
propre au base ball et la profusion de personnages, je te promets de
longues heures de plaisir, on se croirait dans un film de James Gray.
ça se passe après la 1ère guerre mondiale, à Boston, sur fond de grippe
espagnole (bonjour l'écho aujourd'hui) et des premières grandes grèves
(re-bonjour l'écho). Dit comme ça on pourrait penser que c'est chiant,
mais non. Parce que les deux personnages principaux, un flic blanc et
un noir qui n'a pas trop de bol dans la vie sont de ceux qui savent
devenir les meilleurs des amis virtuels. Il y a de belles histoires
d'amour, du sang, beaucoup, du suspense, des grands sentiments, des
étreintes viriles et même du cul.

Voilà, il est long et parait qu'il va faire mauvais ce week-end. Alors moi je dis ça, je dis rien.

Allez, à tchao, bon 1er mai !

Edit:
J'ai fait un passage finalement éclair à Louvain, une ville magnifique.
Parfaite pour un petit week-end romantique, je pense…

Edit2: Si tu connais pas Lehane, tu as trop de la veine. Sa
série de polars avec Gennaro et Mc Kenzie est une des meilleures que
j'ai lues. C'est engagée, c'est noir et c'est drôle. Fonce.

Carla Bruni et Vishnu, même combat ?

C'est une fidèle lectrice, Armide, qui vient de m'envoyer cette photo de l'AFP, trouvée sur le site du Figaro censée illustrer un moment de tendresse à Madrid entre nos deux monarques. Elle me fait remarquer très judicieusement que si Nicolas a sept cerveaux, Carla n'est pas en reste, elle a pour sa part quatre bras (ok, ça c'est de moi, Armide me demande si Carla n'est pas notre vishnu à nous). Décidément, nous avons à la tête de l'Etat un couple extra-ordinaire.

 

 

Edit: ce n'est peut-être rien mais en fait, si.  Entre les bourrelets qui disparaissent et les centimètres qui se rajoutent, on n'en finit pas de voir des photos trafiquées. Et ça me gêne, personnellement. Même si là, je ne vois pas trop l'intérêt…

Tu voulais voir Bruxelles et tu as vu Louvain

Hier, mes deux grands ont eu neuf ans. Neuf ans qu'un soir d'avril
j'ai débarqué à la maternité hurlant que c'était trop tôt mais que bon
sang de bois ils arrivaient.

Quelques heures après, le noir,
l'anesthésie, le ventre ouvert, la couveuse du samu, mon doigt qui effleure le creux du
poignet de celui qui deviendrait un grand machin qui pue des pieds, et
puis plus rien, juste la douleur, nécessaire puisque seule preuve que
mes enfants étaient bien nés.

Je suis devenue maman trois jours plus tard, quand j'ai enfin pu les voir, après un trajet en ambulance sous le soleil du 1er mai. Ma soeur tenait ma main et m'accompagnait vers ce rendez-vous d'amour, je ne l'oublierai jamais.

Je ne vais pas réécrire toute l'histoire, je l'ai déjà consignée ici, là, et pour ceux que ça tente, même si je préviens, à me relire c'est affreusement larmoyant, je crois que je le dirais différemment aujourd'hui.

Il n'empêche que les crevettes sont devenues de beaux êtres, ma petite fille a des yeux de biche et les plus longs cils de la terre. Mon fils a une drôle de dentition mais aussi un petit grain de beauté sous son oeil en amande qui feront forcément défaillir toute la gente féminine dans quelques années. 

Voilà, hier c'était notre anniversaire de parents aussi, finalement, et de les voir si grands, ça nous en a mis un sacré coup. Mais c'est la vie qui passe, et comme à côté on a Helmut qui semble vouloir rester à vie un bébé qui mange la nuit,  ça fait une moyenne et permet de tirer un trait sur toute vélleité de nostalgie…

Bonne journée, je pars à Louvain en Belgique jusqu'à mercredi. Mon coeur saigne, ce sera ma première nuit loin de Rose. Bon, en vrai, mon coeur rit aussi, ce sera également à n'en pas douter ma première nuit complète depuis bientôt neuf mois.

Edit: L'homme s'inscrit en faux, il constate un net laisser aller au niveau des réveils maternels et prétend que des nuits complètes j'arrête pas d'en faire. A ce propos, je vous encourage à lire le billet de Fyfe sur ses nuits avec Crampon 1er, un régal. Et criant de vérité. J'aime tout particulièrement le mensonge éhonté sur le mode "hey, lève toi, j'ai tout essayé, il ne veut pas dormir". Alors qu'en vrai on a balancé le marmot comme un paquet de linge sale après son biberon en sachant pertinemment qu'en zappant le quart d'heure calin on fait une croix sur le rendormissement. Bon, moi jamais j'ai fait ça. Bien évidemment. Honte sur toi Fyfe.

Edit2: On prend ça très bien, la régression d'Helmut. On est zen, on se dit qu'à 18 ans elle ira se le faire toute seule son bib de 3h. Enfin… on espère.

Mieux avoir des remords que des regrets. Ou l’inverse.

Il y a quelques mois, alors que je m'apprêtais à reprendre le
boulot, je me suis interrogée sur le sens de la vie et dans quel état
j'erre, si tu te souviens bien.

J'avais dans l'idée de devenir écrivain, rien que ça.

Attends,
je suis prétentieuse certes, mais lucide également. Quand je dis
écrivain, je pensais me hisser des "courges" aux "paresseuses", genre.
Et encore.

Mais tu m'auras comprise, je nourrissais une ambition
certaine. Celle de pouvoir rester chez moi, lovée dans un grand pull
blanc, les chevilles au chaud dans des guêtres en cachemire. J'aurais
maigri et rajeuni pour l'occase, parce que ressembler à Carrie Bradshaw
quand on déborde de son jean en 46, c'est un petit peu compliqué.

Bref,
j'aurais réussi l'amalgame de la réussite et du charme, j'eus été mère
présente et femme active, une amante enfièvrée mais aussi cuisinière
émérite.

J'aurais bien sûr gagné beaucoup d'argent parce que
c'est connu, entre le blog (vendu au grand capital de la publicité) et
les bouquins, on ne se mouche pas du coude, nous.

Oui, j'aurais vécu mon rêve.

Mouahahahahharfaaaahaaaf.

Pourquoi m'esclaffe-je ?

Parce que les rêves qui se réalisent n'en sont plus. Des rêves. Et que celui-ci est voué à rester ce qu'il était, une vue de l'esprit. La crise est passée par là et les promesses enthousiastes des éditeurs se sont quelque peu raréfiées. La pub qui coulait à flot comme le champagne dans une sauterie de blogueuses influentes aussi.

Surtout, j'ai réalisé que j'avais peur.

Peur comme jamais je n'avais eu. Peur que ça ne marche pas, peur de regretter, peur que l'homme me quitte, peur que mes enfants se détournent de moi (bon, ça pas vraiment, mais c'est pour te tirer une larmichette), peur de l'inconnu, de la précarité, de l'inactivité subie. Peur de ne plus pouvoir aller faire mes courses à Monoprix comme toute bonne bourgeoise bohème, aussi.

Je donne l'impression de déconner mais en fait non, crois moi, cette peur ne me lâchait plus. J'étais terrorisée à l'idée de devenir une "femme à charge". J'ai réalisé que certains étaient fait du bois de ceux qui se lancent sans peur et sans reproche. Qu'ils avaient ce qu'on doit appeler l'esprit d'initiative, ou le sens de l'aventure.

Certains ont ce grain de folie que je cherche encore en moi.

Pour ne trouver que du doute et de la peur.

Et puis il y avait mon travail. Que j'appréhendais de retrouver après neuf mois de couch-potatoting.

J'y suis allée en me disant que de toutes façons, je m'en fiche, s'ils me font suer, je me casse.

Et je suis retombée dans la potion magique. J'ai retrouvé le plaisir. La contrainte aussi. Mais surtout, l'envie.

Alors petit à petit, je me suis dit que journaliste c'était malgré tout ce que j'avais toujours voulu faire. Qu'écrire à côté, je le pourrais toujours, mais retrouver un boulot dans la partie, pas forcément.

J'ai compris que de la même façon que je ne serai jamais mince, je ne serai jamais non plus détachée des contingences matérielles, ni légère au point de ne pas me demander de quoi demain serait fait.

Depuis que je SAIS, je suis beaucoup moins effrayée. Je ne vois pas assez mes enfants, Helmut grandit trop vite et je loupe des instants fondateurs. Par exemple, la dernière fois, quand elle s'est retournée, je me suis demandé si c'était vraiment sa première roulade. Et ça m'a fait un pincement au coeur.

L'homme ne va pas me quitter pour cause de dépendance mais en revanche il semble à deux doigts de me planter pour négligence conjugale.

Bref, rien n'est parfait, on court partout, je râle le lundi matin comme un putois mais je sens mon coeur léger le vendredi. Et je crois que s'il n'y avait pas le lundi, le vendredi serait plus gris.

Pourquoi je raconte tout ça ? Parce que j'en avais touché un mot à l'époque et qu'il me semblait normal de vous dire où j'en suis, à vous qui me faites le plaisir de faire un bout de chemin avec moi. D'autant que certains d'entre vous m'avaient encouragée et mis beaucoup de confiance à l'intérieur de moi. A tel point que j'avais drôlement peur de vous décevoir en me dégonflant. J'avais d'ailleurs peur de décevoir aussi tous mes amis qui y croyaient. Plus que moi, à l'évidence.

Je voulais aussi vous expliquer que répondre aux commentaires est difficile dans ce contexte. Au boulot, j'ai tout juste le temps de "zapper" pour vous lire mais très rarement les minutes nécessaires pour y aller de mon grain de sel. Je comprends que ça puisse agacer, que ça puisse sembler un peu grossier. Mais pour l'instant, c'est le mieux que je puisse faire. Je pensais ne pas pouvoir continuer boulot + blog, mais arrêter ce journal pas intime, ce serait un renoncement que je vivrais mal. Surtout après avoir eu l'illusion qu'il puisse devenir mon activité à part entière.

Par contre, le fait que ça reste justement une activité "en plus", me donne une liberté que je n'aurais pas si c'était mon gagne-pain. La liberté de ne pas écrire de billets sponsorisés, la liberté de bouffer du curé, la liberté de signer avec une régie "qui débute". ça aussi ça a joué dans ma décision. J'ai réalisé que si j'arrêtait mon travail "régulier", le blog ne pourrait que changer, parce qu'un publi-reportage, ça peut payer les courses à Monoprix, justement.

Voilà. Je pense toujours à ce film, je ne sais plus lequel, dans lequel un couple se demande tous les ans "on s'arrête ou on continue ?". Là, on continue…

Edit: Promis, le reste de la semaine sera un peu moins "regarde moi faire du jogging autour de mon nombril".

Droit à l’image oui…mais

J'ai été prise à partie assez vigoureusement depuis deux jours par
une blogueuse au sujet de cette photo de femme sur la plage que j'ai
mise en ligne pour illustrer un billet censé aller à contre-courant de
l'article du Elle sur de soit-disant rondes qui flottent dans du 40.

On
me dit notamment que c'est "honteux" de me servir de l'image d'une
femme qui n'a rien demandé, on sous-entend même que quelque part je
suis en train de me faire de l'oseille sur son dos, rapport que je suis
vendue au grand capital de la publicité.

J'ai envie de répondre
parce que contrairement à ce qui est insinué par cette même blogueuse,
mon melon n'est pas tel que je suis incapable de me remettre en
question ou d'entendre ce qu'on me reproche.

Sur la photo:

Je me suis posée la question de la diffusion de ce cliché, pas celui de dos que je considère comme irréprochable, rien ne ressemble à une femme en maillot de dos qu'une autre femme en maillot de dos. Mais celui de profil, peut prêter à discussion, je le concède. Cela dit, je persiste à penser qu'une photo prise il y a près de trois ans en Espagne représente peu de risque pour cette femme d'être identifiée. D'autant qu'on n'aperçoit qu'une partie de son visage, l'autre étant cachée par la tête (de dos) de son homme. Surtout, je me dis, cette femme aurait correspondu aux canons en vigueur, personne j'en suis certaine, n'aurait été choqué. Mais là, forcément, on se dit qu'elle pourrait être blessée d'être ainsi exhibée. Rapport à ses poignées d'amour, en somme. Alors que le texte illustrant la photo est tout sauf malveillant et les commentaires unanimement élogieux. Par ailleurs, il ne s'agissait pas d'une relation adultère qui pourrait rendre ce cliché compromettant, à moins qu'on ait l'habitude en Espagne d'aller à la plage avec non seulement le mari d'une autre mais aussi toute sa famille.

On me dit également, avec une certaine ironie, "pourquoi pas des photos de toi, au moins tu serais dans la légalité". Premièrement parce que j'ai du mal à me prendre moi même en photo de dos et que l'homme est le plus piètre photographe que la terre ait portée. Que je suis loin d'être aussi gracieuse que cette femme de dos en maillot et que l'idée était de montrer une femme bien dans sa peau ce que je ne suis pas et n'ai jamais prétendu être. Deuxièmement, j'imagine la bronca si je m'étais ainsi immortalisée en expliquant que je voulais montrer ce que c'était d'être belle et ronde. Bonjour la grosse tête, me serais-je pris en pleine face. Certaines blogueuses pratiquent l'autoportrait, certaines avec plus de bonheur que d'autres. ça n'a jamais été mon fond de commerce, je ne vais sûrement pas commencer maintenant.

Bref, je respecte le droit à l'image. Je crois qu'en trois ans de blogging, c'est la première fois que se pose le problème. Mais je m'interroge. Si on ne peut plus illustrer le moindre article (et là je m'éloigne du blog) avec un cliché représentant un être humain à qui il n'a pas été possible de lui demander l'autorisation, que va devenir l'art de la photographie, le métier de photographe de presse ? Attention, je ne me mets pas sur le même plan, évidemment. Mais c'est une question qui m'interpelle depuis longtemps et je sais que le débat existe, les photo-reporters ayant de plus en plus de mal à pratiquer leur métier, en raison d'une législation de plus en plus contraignante.

Par ailleurs, revenons deux secondes sur la pub.

Ben en fait, je ne vais pas tenter de me justifier. Je fais ce que je veux, après tout. Je me suis fixée mes propres principes. Ne jamais vanter les mérites de telle ou telle marque qui m'aura au préalable rémunérée pour le faire. En d'autres termes, non au publi-reportage, je l'ai fait une fois, ce n'est pas mon truc. Cela dit je ne vois pas où est le problème du moment où on est clair sur le sujet. Après, que des encarts publicitaires – rares en ce moment – me rapportent un peu de sous, je ne vois pas là non plus où est le problème éthique. La presse n'existerait pas sans la pub et le fait d'en avoir ici me permet de mettre du beurre dans les épinards, je n'en ai pas honte une seule seconde.

Voilà, je sais que je donne un peu le bâton pour me faire battre, forcément il y aura des pour et des contre. Et tant mieux, la polémique je ne déteste pas. Ce qui me hérisse en revanche c'est le ton condescendant des donneurs de leçon. Pour info, j'ai retiré la photo de profil, après y avoir bien réfléchi. Mais je laisse celle de dos, parce qu'elle ne peut absolument pas être identifiable. Et je m'excuse auprès de cette femme si d'aventure elle s'était reconnue et qu'en elle avait subi un préjudice moral.

Rachida elle kiffe l’Europe

Qu'est-ce que la médiocrité ?

ça doit être ça…

 

 

 

A moins que ce ne soient les 8 millions d'euros balancés en guise de bonus aux cadres de Dexia, bien connue pour ses bonnes performances en 2008.

Ou alors c'est la fermeture de la Jungle à Calais, qui s'annonce aussi efficace que celle de Sangatte. Un peu comme quand mon fils range sa chambre le flingue de son père sur la tempe et que dès que le paternel a le dos tourné, il cache tout son bordel sous le lit. A un moment où à un autre, ça déborde. Et il faut déplacer le problème ailleurs.

Ou alors, la médiocrité, ce sont les attaques machistes et vulgaires de Fredo Lefebvre contre Ségolène Royal, qui certes passe un peu trop de temps à genoux à s'excuser mais qui ne mérite sûrement pas de se faire traiter de folle.

A bien y réfléchir, la médiocrité, c'est aussi le Elle qui considère que les rondes sont des femmes qui se sentent un peu serrées dans leur jean taille 40. Et qui colle en une de son magasine spécial girondes, Laetitia Casta, tout ça parce que la demoiselle a de la poitrine. Et que Scarlett Johansson avait piscine, j'imagine. Pourtant, ça avait pas mal commencé, dans l'article Stéphanie aka Bigbeauty était interviewée. Et ça c'était un bon début. Et puis après, pof, j'imagine que la rédaction a eu peur qu'on prenne peur devant une cuisse un peu trop flasque alors elle nous a collé des nanas un poil potelées mais consensuellement jolies et fatly-correct pour illustrer sa bafouille sur les rondes sexy.

Allez, bon week-end les chéris.

Nouvelle Star, on se la fait ensemble ce soir ?

Bon, moi ce soir je regarderai la Nouvelle star et j'aurai mon ordinateur sur mes genoux, il me sert de bouillotte, en fait. (Je sais, si ça se trouve je m'irradie les ovaires et je m'apprête à sacrifier des générations de poissons mais j'aime le danger).

Bref, si ça vous tente, on peut refaire comme y'a deux semaines, prendre deux trois bibines (de la buckler pour les femmes enceintes), un bon paquet de clopes (ou pas, on est pas sectaires), et bavasser sur la shampouineuse, le clito de lio ou le brushing raté de Sinclair.

Allez, à tout' les friends !

Yves Cochet, champion du planning familial ?


Alors dans le genre perle, je viens d'en trouver une pas mal. Et ne
venez pas me dire que j'arrive avec quelques jours de retard, je
rappelle à tout hasard que j'étais en vacances la semaine dernière. Ce
qui au vu de mon teint de bidet et des cernes noirs qui ornent mes yeux
(merci la sinusite) n'est pas évident j'en conviens.

Mais revenons au winner de la semaine.

Yves Cochet.

Qui a trouvé LA solution à la
crise économique et écologique en France: faire baisser les allocs à
partir du troisième enfant, histoire que les poules pondeuses de mon
espèce comprennent que leur attitude est franchement irresponsable. Beh
oui, figurez-vous que les enfants, ça coûte (tu m'étonnes, y'a qu'à
voir ce qu'engloutit grand machin qui pue des pieds pour s'en rendre
compte) et ça pollue. Si si, "l’équivalent de 620 trajets Paris New-York", qu'il dit, monsieur Ogino.

Ecart de langage, gaffe, ou provocation à
deux sous ? Mon coeur balance.

Ou alors c'est pire. Peut-être que le monsieur se fait tout simplement le relais d'une mouvance
écolo radicale qui prône le malthusianisme, considérant que
la planète est bien assez peuplée comme ça et que par conséquent, la
solution, c'est d'arrêter de nous reproduire.

Moi je dis, y'a mieux
comme solution, on se flingue tous et
pan, on respirera mieux. Ah, non, on ne respirera plus, on sera
morts.

N'empêche qu'on pissera plus des hormones. Et que les poissons garderont leurs zigounettes, comme ça.

En
même temps tu vas voir que bientôt on va aussi nous dire que les
squelettes de nanas ça fait changer le sexe des vers de terre.

Où va-t-on, hein ? Nulle part, je le crains.

Je
te laisse, je vais appeler Ségolène pour qu'elle présente des excuses
au nom d'Yves Cochet à toutes les mères de famille nombreuse.

Edit: Il
est pas au courant docteur mamour mais il est à un poil de cul de
trouer la couche d'ozone avec ses conneries. Alors il est gentil et il
va faire sa vasectomie, le garçon

Edit2: Tous les détails sur cette brillante intervention du champion des verts ici.

Cendrillon, pour ses vingt ans…

 

 

Bon, je le sens que vous réclamez à corps et à cris un
photo-reportage. Je le sais, que vous voulez du poids des mots, du choc
des photos.

Et je peux te dire que vous avez eu chaud. Un peu
plus et c'était que zib, rien de rien, cette fois-ci ce n'était pas ma
batterie qui était en berne mais ma carte mémoire qui était restée dans
mon ordinateur. Tu me diras, ça s'achète ces choses là et vous avez
raison. Mais un sou est un sou et quand tu vois déjà ce qu'on a lâché
pour payer la première étoile aux deux grands, la location de
chaussures et ski pour faire quatre descentes tout au plus en pleurant
ma mère que mes mollets allaient décéder par strangulation et l'achat
de forfaits plein pot alors qu'en haut dis-donc, pas plus de trois
pistes ouvertes, je peux te dire qu'un sou est VRAIMENT un sou.

Bref, heureusement que ma mère avait son nouveau joujou réflex qu'elle n'ose même pas s'en servir. Du coup j'ai fait tout un tas de photos pas intéressantes juste pour le plaisir de faire des gros plans de petites mains boudinées en train de chopper des oeufs dans les sapins ou autres baies sauvages limites périmées sur fond de ciel bleu.

Tu salives hein ?

Allez, suivez-moi, je vous emmène en voyage à la montagne…

Donc, dans ma montagne, il y avait gavé de neige.

 

 

Immaculée.

C'est d'un reposant la nature vierge de toute empreinte humaine quand même.

 

 

Et puis là bas, les gens ils s'embarrassent pas de tout un tas de choses inutiles du style salle de bain. Bonjour le retour au sources ou je ne m'y connais pas.

 

 

A part ça, donc, les sapins avaient de drôles de pommes de pin.

 

 

 

 

Apparté: Elle a pas un avenir de blogueuse grande chérie ? Tu notes la pose ? Non mais sérieusement je songe à l'utiliser, à tous les coups elle est douée pour les genoux qui se touchent.

 

 

Pommes de pin qu'on a mangées en guise de dessert après des repas scrupuleusement équilibrés.

 

 

 

 

Et encore je t'épargne les clichés raclette, c'est qu'on y a mis du notre pour écluser les deux kilos de fromage achetés discount au super géant de Briançon.

Mais attention, on a mangé des fruits aussi. Et de saison !

 

 

 

Et puis on a fait un max de sport tout en nourrissant nos esprits exigeants. Qu'est-ce que tu crois, on est CSP + nous.

 

 

 

 

Que te dire d'autre ? 

Comme chaque année, on s'est dit en partant que c'était là qu'on voulait vivre. Ok, il y a quelques mois, c'était à Trouville. Et il y a deux ans, à Sifnos. A égalité avec Ajaccio. Tout en ayant un pied à terre à Bormes les Mimosas. Bref, comme à l'accoutumée, on a collé nos nez sur les vitrines des agences immobilières en se disant qu'avec un peu de chance, une fois que le marché se serait bien cassé la gueule, on pourrait s'acheter un chez-nous au pied des pistes. Et puis on a continué notre chemin, on s'est acheté une tarte aux myrtilles et on a pensé à autre chose. L'important, finalement, ce n'est pas tant de passer à l'acte mais d'avoir des rêves d'ailleurs, non ?

Sinon, deux enfants sur trois sont revenus malades sachant que le troisième l'est aussi mais que bon, ça va bien les médecins. Tant pis pour lui, il avait qu'à tousser en même temps que les autres. Je suis moi même poitrinaire et congestionnée de la narine droite, y'a pas, la montagne, ça te gagne.

Edit: Tu le crois que j'ai quand même trouvé des chaussures qui fermaient ? Faut dire que cette fois-ci je n'y suis pas allée par quatre chemins. Je suis entrée dans la boutique et j'y ai dit: "Dis-voir Philippe, t'aurais pas autre chose que des pompes pour anorexiques de la guibole ? C'est pas que je fais ma difficile mais à moins de prendre du 44 je vois pas comment je pourrais boucler le crochet du haut, là , hein !". Et pan, le Philippe, bourru comme un montagnard en fin de saison qui connait ma famille depuis cinq générations, il m'a sorti de nulle part une paire de godiots qui étaient tellement faites pour moi que je me suis prise pour Cendrillon pendant la semaine entière. Bien sûr, ça ne m'a pas empêchée d'avoir un mal de chien, mais le Philippe m'a expliqué que ça n'avait rien avoir avec mes chaussures, c'est juste que je fléchis pas assez et que du coup, j'ai une mauvaise position du pied. "T'as un ski de lyonnaise", qu'il m'a balancé le bougre. Et laisse-moi te dire que ça sonnait pas comme un compliment. Rrrrh, Philippe, si je m'écoutais, je te montrerais comment je fléchis, moi.

Edit2: En vrai y'avait pas mal de neige. Et du ciel bleu aussi.

Edit3: Bon anniversaire Manou…

Allez, bien le bonsoir mes crottes.

A moi les pentes vertigineuses !

Les chéri(e)s, je m'en vais. Je vais rouler ma bosse ailleurs, sur les
pentes enneigées de Serre-chevalier en l'occurence. Deux ans que je
n'ai pas reniflé l'odeur de vieilles godasses de ski qui embaume le
vieux chalet familial, je ne vous dis pas comme j'ai hâte.

Un peu moins hâte en revanche de devoir chuchoter mon poids à un vendeur de ski sourd et mal-intentionné qui ne manquera pas de hurler le chiffre en question pour vérifier qu'il a bien entendu. Tout ça devant mes enfants qui croient encore à leur âge que je pèse 45 kilos, ce qui leur semble déjà énorme. Ne parlons pas de leur père qui n'est pas censé être au courant non plus, aussi crétin que ça puisse paraitre, depuis qu'il m'a vue à quatre pattes sur une table d'accouchement ou en train de vomir sur le ballon de relaxation mon cul, je devrais être bien au dessus de ça.

Sauf que non, évidemment, le secret des Pim's a beaucoup plus de chances de tomber dans le domaine public que celui de mon poids.

Bref, peu importe, étant donné que je n'arriverai pas à fermer ces &££$$$$### de chaussures modernes à douze crochets, je renfilerai mes veilles guimbardes des 80s qui elles sont aussi confortables et sécures que des charentaises.

Et puis soyons réalistes, le mieux dans le ski, c'est la terrasse au soleil avec vin chaud et cigarette. Et comme I'm back au pays des alcolos et des fumeuses, je me languis.

Je fermerai les commentaires dans quelques heures, je veux commater tranquille, sans peur des sbires de Benoit XVI… A chacun ses trolls, moi j'ai l'option catho intégristes, ils sont pas mal dans leur genre…

Allez, à dans une semaine mes crottes.