Mois : août 2011

Tout neuf

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S'il y a un truc que j'aime à la rentrée, c'est cette impression d'aller vers quelque chose de nouveau, ce champ des possibles qui s'ouvre à nous, même si les possibles en question peuvent se borner à une nouvelle coupe de cheveux, un petit haut chez Monop ou tout simplement des pensées en boutons sur le balcon.

Cette année, comme je n'avais pas, pour la première fois, de vraie rentrée au bureau, avec les projets qui vont avec, je me suis dit qu'il fallait marquer le coup quand même. Et n'étant pas, ni le churros ni moi des professionnels de l'intérieur, il était illusoire d'imaginer un relooking de notre appartement.

Alors je me suis dit que pourquoi pas rénover un peu mon autre chez moi, celui qui n'a pas vraiment de murs ni de cloisons mais qui est malgré tout un endroit dans lequel je passe du temps. Une adresse, en plus, qui mine de rien accueille un peu de monde tous les jours, des âmes égarées qui me font l'honneur de s'y sentir assez bien pour squatter un moment.

D'où la nouvelle peinture, les chaises qui bougent et le bar qui brille comme un sou neuf.

Pas vraiment d'innovations sur le fond, je n'avais pas envie de transformer ce blog en quelque chose qui se serait trop rapproché d'un site d'infos. Quelques fonctionnalités cela dit, comme la possibilité de "liker" sur Facebook les billets, de les tweeter ou de les mettre en favoris. Ne me demandez pas à quoi ça sert exactement, j'imagine que c'est super bon pour la e-réputation mais franchement, je n'en suis pas certaine. Cela dit, coconne comme je suis, je parie que je vais désormais regarder combien de gens ont liké. Je dis ça, je ne dis rien.

Bonjour la course à l'audimat.

Pendant que j'y étais, j'ai aussi rafraichi la page "A propos de ma bouille" (en haut, sous le titre "Caroline"). Je ne m'étendrai pas sur le mal que ça m'a fait d'enlever toute référence à mes 38 ans. Mais il fallait bien quand même que je regarde la – cruelle – vérité en face. J'ai également repatouillé les FAQ, si d'autres questions sans réponses subsistent et vous empêchent cruellement de dormir, don't hesitate and tell me.

Ah et pas de panique, la blogroll existe toujours, elle n'est plus sur le côté à droite (sidebar, je crois) mais en haut (je sais pas comment on dit).

Voilà, j'espère que ça vous plait et si ce n'est pas le cas, merci de me le dire en douceur, c'est un peu comme quand on s'achète un nouveau sac à main, si les copines vous disent qu'il pue, ça donne envie de pleurer un peu. Pas beaucoup, mais un peu quand même.

Je tenais enfin à remercier Frédéric Champion, le web designer qui s'est occupé de mon bébé, qui a écouté mes désidératas, a subi sans broncher mes remarques toujours à propos et formulées avec le maximum de précisions ("je voudrais que ça soit sobre et que ça ne fasse pas trop blog de fille, tout en gardant un minimum de féminité". "J'aime bien la police de la bannière, mais en fait j'en voudrais une autre. Je veux dire, celle ci elle fait vieillote, alors que moi je voudrais quelque chose de… heu… retro". "Non mais c'est bien, hein, mais ça ne fait pas musée un peu ?" "J'ai changé d'avis, je crois qu'en fait je voudrais une image sur la bannière". "Oh et puis non, en définitive". "Le bouton 'rechercher', c'est utile mais si on le descend d'un cran, vous croyez que…").

Frédéric, donc, a su traduire en langage graphiste mes indications et a su lire dans mon esprit confus et brouillon ce dont j'avais envie pour cet espace. Qu'il en soit remercié. Je vous invite en outre à vous balader sur son site si vous vous posez des questions existentielles telles que "typepad ou wordpress ?". Franchement, il y répond là aussi de manière extrêmement claire

A part ça, je tenais à signaler que je ne supporte plus Pascale Clark sur France Inter. Rien à voir, on est assez d'accord.

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Up and down de la rentrée

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Allez, moi je dis, un petit up and down, ça ne fait jamais de mal. Promis, il n'y aura pas que des up, fini les bisounours, ça va saigner.

Up: Là, attention, c'est un big big big up, un coup de coeur monumental pour "Les bien aimés", dernier film de Christophe Honoré. Alors bien sûr, je partais conquise, tous les ingrédients pour que j'adore étaient au rendez-vous: la grande Catherine, sa fille Chiara qui m'émeut dès qu'elle parle, Ludivine Sagnier que j'apprécie un peu plus à chaque film et Louis – whooooo – Garrel (dois-je rajouter qu'il me… grrrrraou ?). Plus les chansons d'Alex Beaupain, un des compositeurs français les plus doués de sa génération. Et donc Christophe Honoré aux manettes, ce réalisateur dont j'aime tous les films. On rajoute à cela que cette fresque historiquo-amoureuse parle forcément aux 35 – 45 ans puisqu'elle raconte leur jeunesse entachée des années sida, et on obtient une Caro (moi) lyophilisée à l'arrivée. Je ne cesse de me répéter cette réplique de Deneuve à la fin: "Je ne crois plus trop au bonheur, ce qui ne m'empêche pas d'être heureuse". Tellement, mais tellement juste.

Up: Le dernier disque de Feist. Je suis fan de cette chanteuse, de son timbre de voix, de son allure. Je ne l'ai encore jamais vue sur scène mais compte bien y remédier dans les mois à venir. Son dernier opus, "Metals", que j'ai eu la chance d'écouter un peu avant sa sortie, est à la fois mélodieux et animal. Elle l'a enregistré à Big Sur en Californie, dans un studio de fortune construit sur cette pointe face à l'océan. Et franchement, lorsque je mets le disque, j'ai l'impression d'entendre les vagues se fracasser.

Up: Le dernier livre de Delphine de Vigan. Plus ça va, plus cet auteur me marque. Elle est d'une virtuosité qui me cloue par terre et "Rien ne s'oppose à la nuit" est à la fois la biographie de sa mère, suicidée il y a quelques années et une allégorie sur l'écriture, sur la façon dont on gère ce besoin impérieux qui s'impose à l'écrivain. Passionnant et dérangeant par moments.

Down: Tout ce qu'on ne dit pas sur les mesures d'austérité annoncées par le gouvernement. Certes, le coca et l'orangina vont augmenter en raison d'une stupide taxe pour prévenir l'obésité (retenez-moi ou je fais un malheur). Mais ce dont les médias parlent peu (sauf que mon mari est un professionnel de l'assurance, mesdames et messieurs, alors je suis bien au courant), c'est que les mutuelles vont se prendre une fucking augmentation elles aussi. Et qu'à terme on va se retrouver avec une part hyper importante de la population sans mutuelle. Et ça, c'est juste bien dégueulasse.

Down: Le départ de Bernard Lenoir de France Inter. Ma jeunesse qui fout le camp.

Down: Ces primaires socialistes qui n'en finissent pas de ne pas commencer et donc de ne pas se terminer. Je suis résolument (je crois) pour François Hollande, mais j'aurais tellement aimé qu'ils soient assez malins pour se mettre d'accord plus tôt et qu'on n'en soit plus à offrir à la droite des photos ridicules où chacun fait mine de donner la main à l'autre. Ah et puis, pitié, quelqu'un peut-il donner une part de Saint-Honoré ou toute autre friandise à monsieur Hollande ? Parce que là, ça n'est plus possible, il va finir par passer entre le mur et le papier peint.

Down: Mon bébé qui entre à l'école dans moins d'une semaine. Ça n'est tout bonnement pas possible. Vraiment pas. La preuve ? Cet été, alors qu'elle avait un gros chagrin, elle s'est blottie contre moi sur la plage. Et s'est mise à téter mon sein. ça n'a duré que quelques nanosecondes mais j'ai du retenir mon envie de m'enfuir en courant avec elle, dans un pays où les mères et les filles resteraient accrochées comme ça l'une à l'autre, pour l'éternité.

Down: Cette saloperie que je me suis choppée au pied. Ma dermato m'a confirmé le diagnostic: dishydrose (hum pour l'orthographe), en clair, un eczéma. Rien de grave, mais qui n'a jamais eu ce type de bulles irritantes sur les orteils ne peut véritablement comprendre le sens du verbe "gratter". C'est simple la nuit dernière j'ai envisagé très sérieusement l'amputation à l'ancienne, mords entre les dents et couteau de cuisine en guise de scalpel.

Down: La soufflante que m'a passée la dermato en me voyant à poil (inspection des grains de beauté) (je précise). "Mais j'ai mis de la 50, hein", j'ai fanfaronné, alors qu'elle était proche de la catalepsie en voyant ma trace de maillot. "Mais enfin, la 50, ça n'a jamais protégé du cancer ma pauvre dame", qu'elle m'a répondu. Après, je ne me souviens plus de rien parce qu'elle m'a brûlé – de rage – quelques charmantes excroissances de chair autour des yeux (des pendulums) (alors, je fais toujours rêver, ou bien ?). A vif, qu'elle s'y est pris.

Up: le retour d'Omar et Fred. "Elle veut prouver qu'elle est la plus forte Ségolène ? Elle a qu'à soulever Martine Aubry". Je sais c'est con.

Up enfin, les amoureux allongés sur les pelouse du parc Kellerman. J'aime ce parc d'amour, même s'il est niché au pied du périph. La pelouse est d'un vert qui donne envie de s'y lover (y'aurait-il eu de la flotte cet été ou quoi ?) et le kiosque vend du thé à la menthe et des mister freeze.

Zermati: mes réponses à vos questions

2011-08-28
Ces dernières semaines, j'ai reçu plusieurs mails dans lesquels certaines d'entre vous me posaient des questions relatives à mon expérience avec le docteur Zermati.

Je confesse ne pas avoir répondu à tout le monde, je passe beaucoup, beaucoup de temps sur mon ordinateur et gère pour le boulot un nombre conséquent de mails. Du coup, j'accumule du retard.

Je me suis donc dit qu'au lieu de répondre dix fois la même chose – vous vous interrogez en général sur des trucs identiques – j'allais faire une sorte de FAQ ici. J'en avais d'ailleurs déjà posté une il y a quelque temps, que vous pouvez lire ici. Mais forcément j'évolue, mon ressenti et mes impressions aussi, donc ce billet n'est probablement pas inutile.

Voici donc une compilation des messages que j'ai reçus et les réponses que je peux y apporter.

– Tu ne dis jamais combien tu as perdu, combien tu pèses aujourd'hui, quelle taille exacte de vêtements tu fais, bref, donne nous des chiffres s'il te plait !

En effet, je n'ai jamais donné ici de données chiffrées. Pourquoi ? Parce que le docteur Zermati me l'a déconseillé, dès les premières séances. Vous pouvez en lire l'explication ici. Je souhaite m'en tenir à cette position, parce que je suis déjà bien assez obsédée par mon poids et que si je commence à le révéler ici, ainsi que ma perte exacte de kilos, ça ne fera que s'intensifier. Si je regrossis et que vous vous en rendez compte, il y aura forcément des gens pour me demander de combien je me suis relestée. Or c'est cette pression qui en général fait reprendre ce qu'on a perdu. Et puis de toutes façons, la méthode Zermati est justement très éloignée des sempiternels "- 3 kilos en trois mois" et ne promet aucune perte chiffrée. Vous donner le montant des kilos envolés chez moi risquerait de vous induire en erreur, de vous faire penser que ce qui a été possible pour moi l'est pour tout le monde, ou au contraire vous faire redouter de ne pas perdre plus. Chaque organisme réagit à sa manière. Certains maigriront bien plus que moi, d'autres beaucoup moins. Bref, j'ai perdu, c'est incontestable, plus que je ne l'espérais, moins que je ne l'aurais rêvé à une époque. Tout ce que je peux vous dire, c'est que le poids que je fais aujourd'hui me convient parfaitement, que je ne souhaite pas continuer à maigrir et que je ne cherche d'ailleurs pas à continuer. Et le fait est d'ailleurs que ma balance oscille désormais à plus ou moins deux kilos depuis des mois.

– Est-ce que ça été facile dès le début de maigrir ? Parce que moi ça ne marche pas comme pour toi et je me demande si tu ne nous as pas caché des trucs.

Non, je n'ai rien "caché", ni prise de médocs, ni sport intensif, ni privations en tous genre. Non, ça n'a pas été facile, dans la mesure où toute remise en question totale de votre système alimentaire et de votre façon d'appréhender le fait même de se nourrir est tout de même compliquée. Mais c'est vrai en revanche que par rapport à mes expériences diverses et variées de régimes en tous genre et spécifiquement le régime protéiné sa mère, mon parcours Zermati a été une véritable partie de plaisir. Pas de pesée des aliments, pas de comptage de calories, pas d'interdits… le paradis pour un bec sucré de mon acabit ! C'est vrai que j'ai perdu très rapidement. Peut-être parce que j'ai dès le départ été dans un état d'esprit de confiance totale vis à vis de ce médecin. J'avais décidé de ne pas écouter mes doutes et de baisser ma garde. J'ai suivi les consignes d'exercices à la lettre, mangeant durant quatre jours une tablette de chocolat en guise de déjeuner, puis des noix de cajou en lieu et place du repas du soir ou m'efforçant de respecter certaines règles comme celle de ne rien faire d'autre lorsque je mangeais. Peut-être que j'ai maigri vite parce que cette thérapie est arrivée à point nommé, à un moment où j'étais particulièrement réceptive, je ne sais pas, je ne saurais l'expliquer mieux que ça, mais je n'ai rien caché, promis.

– Est-ce que tu continue à pratiquer les exercices de pleine conscience, est-ce que tu y arrives mieux qu'au début ?

C'est clairement un des aspects les plus difficiles pour moi de cette thérapie. Parce qu'il faut prendre le temps de le faire, il faut trouver les moments où c'est possible. D'autant que j'avoue éprouver une certaine difficulté à ressentir cette pleine conscience de la même manière que lorsque je pratiquais les exercices dans le cabinet de Zermati, avec ce dernier en face de moi me guidant patiemment. Mais ces derniers temps, je m'efforce de recourir à ces moments de pleine conscience, parce que le stress de la rentrée, les longs moments de solitude de ma vie de free lance menacent parfois de me faire retomber dans certaines affres de la compulsion. Et c'est vrai que lorsque j'y arrive, lorsqu'avant de manger ou au moment des premières bouchées, je me concentre sur ce que je suis exactement en train de faire, la tentation d'engloutir à 200 à l'heure mon repas a tendance à reculer. J'ajoute avoir également eu recours à la pleine conscience avant une animation de colloque au mois de juin, avec la satisfaction de sentir ma panique se calmer.

– Est-ce que tu arrives à ne pas te peser, est-ce que tu te sens libérée de tes angoisses vis à vis de la nourriture et du poids ?

Non, je n'arrive pas à ne pas me peser. Je me pèse tous les jours et je sais que c'est contraire aux recommandations de Zermati, pour la bonne raison que cette obsession du poids génère une telle peur de regrossir que souvent on mange pour calmer cette peur. Cercle vicieux, quoi. Mais c'est comme ça, pour l'instant en tous cas, je suis incapable de me débarrasser de cette vilaine habitude. Peut-être parce que dans les périodes de ma vie où j'ai beaucoup grossi, je ne me pesais plus, refusant d'affronter la réalité. Alors imaginer que je puisse baisser ma garde et ne pas reprendre mes kilos, pour l'instant, je n'y parviens pas. Vous vous doutez donc bien que la réponse est également "non" à la seconde partie de la question.

Non, je ne suis pas libérée de mes angoisses. Comment se débarrasser d'une anxiété qui fait intégralement partie de moi depuis que je suis en âge de me regarder dans une glace ? Petite, je m'endormais tous les soirs en pétrissant mon ventre et en me répétant cette prière: "faites que je maigrisse". Aujourd'hui, j'implore mère nature et tous ses sbires de ne pas me faire regrossir. Je ne suis pas parvenue encore à cette sagesse qui consiste à se dire que même si on reprend du poids, on n'est pas une looseuse et la vie vaut malgré tout le coup.

Ceci étant dit, je suis néanmoins beaucoup plus zen que je ne l'ai été. Je ne me surveille pas en permanence, je suis capable de faire bombance sans me culpabiliser, en me disant que j'attendrai d'avoir à nouveau faim pour remanger et que ça ne devrait pas être dramatique. Lorsque je prends un ou deux kilos, je ne me sens pas malade d'inquiétude toute la journée à l'idée d'être à nouveau sur la mauvaise pente (celle qui monte). Surtout, j'ai très rarement des envies de descendre mon placard à gâteaux comme c'était le cas avant. Et lorsque ça me prend, je m'assieds avec le truc convoité et le déguste, lentement. En général, cela suffit pour me calmer.

– Est-ce que ça prend du temps pour que cette méthode soit compatible avec la vie de famille ?

Non, pas tellement. J'ai très vite repris un rythme compatible avec celui de la famille. Mais en revanche, je quitte en général la table avant mes enfants et le churros. Parce que je n'ai plus faim. Je me mets un peu plus loin sur un fauteuil et poursuit ma conversation avec eux ou vaque à mes occupations. J'avoue avoir trouvé le moment où j'ai atteint la satiété mais avoir encore du mal à ne pas manger machinalement, sans faim. D'où l'éloignement lorsque j'estime avoir eu mon compte. Du coup, chacun fait comme cela, lorsqu'il estime avoir fini, il demande à sortir de table. J'ai vraiment l'impression que tout le monde a pris conscience du coup qu'il était idiot de se forcer à manger ou à finir son assiette sous prétexte de gaspillage. Et il n'y a plus jamais de crise sur le mode "tu ne manges rien" ou au contraire "arrête de de gaver". Je ne dis pas que c'est la sérénité tout le temps, mais plus qu'avant, c'est certain.

Voilà, je crois que j'ai fait le tour. J'ai essayé d'être la plus honnête dans ces réponses. Non, tout n'est pas réglé pour moi et je crois que ça ne sera jamais le cas. Ces derniers jours, dans les commentaires, il m'a été reproché à demi-mots de présenter ma vie sous ses aspects les plus positifs. Certaines d'entre vous auraient du coup l'impression que je réussis tout ce que je touche et que mon existence est lisse et parfaite. Si c'est le cas, j'en suis désolée, parce que c'est bien évidemment complètement faux (je rappelle que j'ai par exemple les doigts de pied en chou fleur depuis dix jours, tout de même). Je m'efforce ici de vous épargner mes angoisses existentielles nombreuses et variées (perdre mon pied gauche, pour n'en citer qu'une). Je ne souhaite pas non plus prendre ce blog pour mon psy. Mais il me semblait évident que ce que je tais existe malgré tout. Et s'il est un sujet d'inquiétude qui ne me lâche pas, c'est bien évidemment la perspective de regrossir un jour. Parmi d'autres. Après, on peut appeler ça de la pudeur, de la fierté, de l'arrogance ou que sais-je, mais non, en effet, je ne tiens pas à TOUT écrire ici et ça ne changera pas. (même si je crève d'envie de vous montrer mes orteils, je ne serais pas contre un brainstorming collectif sur ce truc étrange) (on dirait que mes doigts de pied ont été passés au micro-ondes) (ils font des bulles).

Edit: Et oui, je me regarde beaucoup dans la glace. Probalement pour vérifier que je n'ai pas rêvé et que oui, mon corps a changé (y compris mes doigts de pied).

Allez voir « Mes meilleures amies » !

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Si vous êtes friands d'humour un peu scato, que vous aimez les histoires de copines sur fond de mariage à l'américaine, que les histoires d'amour improbables qui finissent bien vous collent la larmichette et que vous kiffez John Hamm, alias Don Draper dans Mad Men, je vous invite plus que chaleureusement à aller voir "Mes meilleures amies". Franchement c'est ce que j'ai vu de mieux en matière de comédie romantique américaine depuis… depuis trèèèès longtemps.

Sachant que je suis un peu une toquée du genre mais très rarement satisfaite (un peu comme pour les parts de flan, à bien y réfléchir. Je me laisse toujours tenter mais trouve à chaque fois quelque chose à y redire: trop mou, trop fade, trop sucré, pas assez travaillé au niveau de la pâte, etc).

Là, j'ai ri bruyamment (j'ai le rire gras), j'ai chouiné (et je suis une uggly cryer, comme l'une des héroines du film) et j'aurais voulu que ça continue tellement c'était chouette d'être en compagnie de ces filles déjantées.

Parce que c'est là tout le talent du réalisateur. Il a réussi à faire un film trash et subversif sur la base d'un scénario des plus classiques: deux amies d'enfance, l'une se marie et demande à l'autre, gaffeuse et looseuse notoire, de s'occuper de son enterrement de vie de jeune fille, en tant que demoiselle d'honneur. Arrive au débotté une soudaine meilleure copine de la mariée, miss perfection qui réussit tout ce qu'elle entreprend, au grand dam de mademoiselle boulette.

Ce qui est assez fort, c'est que le personnage principal n'est pas la mariée mais bien son amie d'enfance un peu barrée. Ce sont ses histoires d'amour à elle sur lesquelles on s'attarde, avec un Don Draper beauf et queutard, versus un soupirant un peu maladroit dont le sex appeal va finir par se révéler peu à peu.

Surtout, la bande des demoiselles d'honneur est une sorte d'association anti sex and the city, composée d'une fleur bleue complètement niaise, d'une quarantenaire blasée et détestant ses gamins, d'une nympho au physique pas facile facile et enfin des deux ennemies, cinglées l'une et l'autre à leur manière.

Le film vaut le coup ne fut-ce que pour cette scène de tourista collective dans les salons immaculés d'un magasin de robes de mariées.

Bref, si vous voulez avoir la banane, courez-y. Et en plus, si on y fait bien attention, c'est toute une critique en règle de la société du fric et de la performance qui se trame en fond. Et puis il y a du John Waters dans tout ça, moins trash quand même, mais on sent l'héritage et ça fait du bien, cette insolence…

Après, si vous détestez l'humour un peu lourd, passez votre chemin, vous n'allez pas aimer !

Pas dans la dentelle

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Hier j'ai passé une douce et arrosée soirée à la guinguette du batofar avec ma copine Maud. On a bien bu, bien ri, un peu pleuré et même fait un peu de gringue au taulier pour qu'il nous offre un mojito digne de ce nom (les deux précédents n'en avaient que le nom, tout se perd).

Avant de la rejoindre, j'avais fait une halte à Monoprix pour acheter du lait. J'en suis ressortie sans lait mais avec ce haut pour lequel j'ai eu un de ces coups de coeur contre lequel il ne sert à rien de résister. En plus j'avais reçu le matin même un chèque que je n'attendais plus pour un boulot rendu en avril. Je me suis dit qu'après tout merde, j'avais quand même le droit, du coup.

Cette petite merveille inutile en dentelle existe aussi en noir et en blanc, je dis ça, je ne dis rien. Mon problème étant que je ne prévois pas vraiment d'autre réception de chèque dans les jours à venir et que par conséquent il va falloir trouver une autre raison de m'offrir la collection complète.

Ah si je sais.

J'ai une mycose.

Entre les doigts de pied.

A chaque fois que j'enlève mes pompes j'ai peur que mes orteils tombent. C'est dire le stade avancé de la chtouille.

Si ça ne mérite pas consolation, je suis la reine d'Angleterre.

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Edit: Oui, ce billet a été écrit avec un certain degré d'alcoolémie. Non, le chemisier n'est pas à l'envers, la fermeture éclair c'est ce qui twiste l'ensemble, figurez-vous.

Edit2: Je ne sais pas ce qui leur a pris à Monoprix, là, c'est un véritable temple de perdition. D'habitude j'aime un ou deux trucs par collection, là c'est un festival, j'aurais pu tout acheter je crois. Il va falloir que je me fasse interdire l'accès, je ne vois que ça. Ou alors je fais l'impasse sur les fournitures scolaires des gosses.

J’aime #3

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Bon, je me dis que si j'attends trop pour faire ce billet sur les vacances, il sentira le réchauffé. Mon bronzage quasi uniforme – l'année prochaine, m'en fous, j'enlève aussi le bas – est déjà en train de pâlir et la Corse semble, alors que je viens de la quitter, déjà très très loin.

Pas grand chose de toutes façons à raconter, le bonheur a ceci de gênant qu'il n'est pas forcément très inspirant. Alors comme je crois que vous aimez les j'aime, ce sera donc sous cette forme que je mettrai un point final à cette parenthèse enchantée.

J'ai aimé la mer d'huile du matin et ce premier bain seule, quand la fraicheur de l'eau mord un peu la peau

J'ai aimé regarder les cheveux de mes filles éclaircir de jour en jour pour les rendre presque blondes, elles qui d'ordinaire tendent plutôt vers le chatain.

J'ai aimé regarder mon fils si pudique et m'apercevoir avec une pointe de chagrin qu'il avait perdu ses rondeurs enfantines.

J'ai aimé les siestes

J'ai aimé la main de Rose dans celle de mon père

J'ai aimé voir ma mère pompette après un verre de rosé avalé trop vite à midi le jour de son arrivée. J'ai aimé sentir son plaisir d'être là.

J'ai aimé mon homme jaloux d'un autre, même si j'ai prétendu que cela m'agressait.

J'ai aimé les couleurs de l'Ile Rousse et de la mer de ce côté là de l'Ile, je me suis demandé tout le séjour ce qui pouvait expliquer qu'elle y soit si bleue.

J'ai aimé faire une vingtaine de clafoutis, jusqu'à trouver les doses parfaites de farine et de lait pour que la pâte approche de celle de la part de flan idéale.

J'ai aimé les parties de belotte avec les twins, le churros et moi sirotant nos mojitos home made et les enfants leur Oasis tropical.

J'ai aimé les tomates au goût de tomates, même si je me suis dit que c'était très parisien, ce truc de s'exclamer devant des fruits pas calibrés avec de la terre dessus.

J'ai aimé faire les courses au super U, même si je me suis dit que c'était très parisien de trouver le super U tellement exotique avec son rayon de charcuterie corse et ses merguez au kilomètre.

J'ai aimé avoir un chat pendant trois semaines, même si le chat en question était rosse avec rose.

J'ai aimé qu'il n'y ait eu qu'une seule méduse de tout le séjour dans la mer.

J'ai aimé me pomponner le soir, même si ce n'était que pour aller chez les voisins d'à côté boire l'apéro.

J'ai aimé cette soirée avec les dits voisins, où on a tous fini par danser sur des airs des années 80. Même que sur la bande son il y avait Mike Oldfield, Gazebo et les Bangles.

J'ai aimé essuyer mes pieds le soir avant de me coucher pour faire partir le sable.

J'ai aimé les étreintes rythmées par les grillons ou les cigales, à moins que ce ne fussent des criquets.

J'ai aimé la vente de gâteaux des enfants sur la plage, à l'ombre d'une cabane de roseaux et de paréos.

J'ai aimé voir ma cousine Laurence, compagne de mon enfance et son ange blond. J'ai aimé sa robe Antoine et Lili et ses ballerines bleues.

J'ai aimé la lumière du soir à nulle autre pareille.

J'ai aimé l'explosion violette du bougainvilliers d'en face.

Je voudrais pouvoir encore me lever tous les jours et le regarder, ce bougainvilliers.

Voilà, je m'arrête là et je vous laisse avec mes photos qui n'ont probablement de valeur que pour moi mais qui peut-être vous évoqueront à vous aussi quelques souvenirs enchantés.

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Free as a bird

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Hier j'ai reçu un mail adorable d'une amie délicate. Devenue pigiste elle aussi depuis plus longtemps que moi, elle voulait simplement me dire haut les coeurs et bon courage pour cette rentrée, ma première en free lance. "C'est le moment le plus difficile de l'année je trouve, il faut se remotiver après une longue coupure", me dit elle.

Je confirme, difficile de retrouver une routine après deux mois vécus à l'heure d'été. Si je ne me suis jamais complètement arrêtée finalement pendant cette période estivale, j'ai en revanche considérablement levé le pied.

Heureusement – ou pas – les échéances pour ce mois de septembre et ceux qui suivent sont nombreuses. Je ne vais donc pas avoir le choix, il va falloir me les sortir, comme on dit vulgairement et m'atteler à la tâche.

Il n'empêche que ce petit mot, ces quelques lignes reçues hier soir, m'ont fait un bien fou. Savoir que je ne suis pas seule à éprouver ce vertige en cette fin de vacances me rassure. Merci chère F. et avec un peu de retard, un bon anniversaire à ta poupée, lionne elle aussi de son état…

Dans le même temps ou presque, une autre de mes amies, M, m'a proposé d'aller nous saouler pour oublier. La vie ne vaudrait pas grand chose sans ces fils ténus qui nous lient à ceux qui se soucient de nous, non ?

La photo ? Elle devient en quelque sorte traditionnelle, elle me rappelle que cette douche sous un palmier existe et qu'elle ne bougera pas. C'est important, nous disions-nous aussi avec le churros, alors que nous admirions le lever de lune, d'être conscient qu'il y a comme cela des choses immuables. C'est comme un point d'ancrage, une bouée disponible pour les jours de grand vent. Là-bas, sur cette plage ignorée des guides touristiques, existe une maison du bonheur avec une douche à l'extérieur. C'est peu et c'est beaucoup, aurait chanté JJG.

Edit: Il va de soi que mon cafard est un cafard d'enfant gâtée et que j'en prends toute la mesure. Il va de soi aussi que bien que compliquée à gérer, cette rentrée est forcément bien moins stressante que ne le furent toutes les autres. Le simple fait de ne pas avoir à affronter les affres du "je pars, je ne pars pas ?" qui étaient devenus le corollaire des mois de septembre de ces dernières années est extrêmement apaisant…

Les livres de l’été 2011: petit bilan

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Je suis rentrée mais en même temps pas vraiment, aujourd'hui je suis en transit entre Lyon et Paris pour aller déposer les schtroumpfs chez leurs grands-parents. Surtout, je suis tellement triste d'avoir quitté mon petit coin de paradis, que j'ai un peu de mal à ne serait-ce que trier mes photos pour en poster quelques unes ou réfléchir cinq minutes à la façon dont je pourrais raconter ces journées vides de contraintes.

Bref, je crois que cette semaine, je vais être encore présente en pointillés, avec une vraie rentrée lundi prochain, si tout va bien.

En attendant, un petit point quand même sur mes lectures d'été, au cas où vous souhaiteriez vous faire un petit réappro avant septembre !

Au rayon policiers, j'ai découvert Mo Hayder avec "Proies" et franchement, c'est du polar de chez polar, j'ai adoré, je crois que je vais me faire tous les autres dans les jours à venir.

Ma grande émotion littéraire des vacances restera définitivement "La grande maison" de Nicole Krauss. Aussi lu "Les enfants de la veuve" de Paula Fox, assez brillant mais j'ai peiné un peu malgré tout, ce huis clos familial a fini par m'angoisser.

Pas aimé en revanche, le dernier Bégaudeau, "La blessure, la vraie". Qu'est-il arrivé à l'auteur d'"Entre les murs" ? Peut-être un gros melon. On ne peut pas dire que son bouquin soit mauvais, il y a même de très bons passages. Mais il y manque quelque chose – de l'émotion, de la vraie ? – qui rende ce texte sur l'adolescence touchant. Là, j'ai eu l'impression de lire une sorte de revue des années 80, un inventaire à la Prévert de tout ce qui a marqué ces années. Pas un instant je n'ai vibré, dommage…

Encore plus mauvais, même si gobé malgré tout, le dernier Candace Bushnell. Ecrit avec les pieds, pas une once de subversion comme c'était le cas dans Sex and the city. On est à peine au niveau d'un mauvais Danielle Steel.

Sinon, là je lis un Douglas Kennedy, "Quitter le monde" et c'est assez addictif. Je n'en avais jamais lu il me semble, on ne peut pas dire qu'on soit dans de la grande littérature, mais pour ce que j'ai – le cafard – c'est parfait.

Voilà, je n'ai finalement pas tant dévoré que ça ces trois dernières semaines, il faut dire que j'avais à écrire, aussi et qu'il est parfois difficile de faire les deux.

Bon lundi !

Edit: Un bonjour tout particulier à Marie du blog "Les trois copines et la mode", croisée tout les jours sur la plage, parfois avec son adorable maman, maman dont j'ai appris depuis qu'elle apparaissait en arrière plan d'une photo de ladite plage prise l'année dernière. Maman de Marie, votre gentillesse m'a émue, et si je n'avais pas été à moitié nue au moment où nous avons fait connaissance, je vous aurais serrée fort dans mes bras. Marie, tu as trop de maillots qui déchirent, je ne te parle plus en revanche ;-).

Edit2: Chez les enfants, deux gros succès: la Guerre des clans et Cherub. La paix assurée. Ma fille en parle d'ailleurs sur son blog