Mois : mars 2015

Ruminer le bonheur

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Hier, à la faveur d’un cours annulé, j’ai profité de ma grande à l’heure du déjeuner. C’est finalement assez rare de nous retrouver à deux, que ce soit avec elle ou son frère et sa soeur. C’est un sujet de frustration lorsqu’on a plusieurs enfants, une cause récurrente aussi de culpabilité: « est-ce que je donne assez à l’un ou à l’autre, est-ce que j’ai su être là au moment ou il ou elle en avait besoin ? » La réponse est souvent non, hélas, prise que je suis dans mes propres affres, mes deadlines à respecter, l’intendance du quotidien qui bouffe tout. Et puis parfois, une parenthèse qui s’offre alors qu’on ne l’attendait pas et à un moment où on est à même de la saisir (parce que soyons honnête jusqu’au bout, souvent, quand ils me demandent de les externaliser pour cause de prof absent, je refuse, trop de boulot, flemme de préparer un vrai repas, égoïsme, etc). Et donc hier, j’ai cédé, il faut dire que la veille, son rendez-vous chez l’orthopédiste n’avait pas été des plus réjouissants, vous reprendrez bien pour 6 mois de corset, mademoiselle, bref, vous voyez le genre. En lire plus »

De la chaleur humaine

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photo : Yulya Shadrinsky

Avec tout ça je n’ai même pas eu le temps de vous raconter ce concert merveilleux de Christine and The Queen. Encore un immense merci à Elodie qui m’a revendu ses places et grâce à qui j’ai pu emmener la chérie écouter cette artiste dont on chante en boucle le premier album depuis des mois maintenant. Avec toute la modération dont je sais faire preuve, je pense que c’était l’un de mes dix concerts préférés de toute ma vie. Et si je n’ai pas non plus un passé de chauffeuse de salle, j’en ai quand même fait pas mal depuis que je roule ma bosse (29 ans). Je ne sais pas trop par quel bout vous en parler, parce que j’ai tout aimé. Sa façon de s’adresser au public, déjà, avec ce qu’il faut d’humour, de chaleur et de finesse. « Soyez qui vous voulez être ce soir, moi j’ai décidé que je serais un petit garçon de 8 ans », a-t-elle commencé, jouant d’emblée sur cette ambiguité de genre dont elle est friande dans ses chansons, sans non plus que ça ressemble à un quelconque fonds de commerce. « On s’en fout d’être beaux, ici, on est tous des freaks », elle a également dit. Retranscrit ici, ça perd de sa force, mais vraiment, sur le moment, j’ai senti une véritable sincérité dans ces mots, un détachement total de ce qu’il est de bon ton de définir comme étant « normal ». Et qu’est-ce que ça fait du bien. En lire plus »

Par ici les 3J !

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Comme je vous l’ai déjà raconté je crois (je me demande si l’avocat est bon pour la mémoire, j’ai l’impression que plus mes cheveux poussent, plus je radote), je me souviens très bien des 3J quand j’étais enfant. Avec ma mère nous allions aux Nouvelles Galeries à Lyon, c’était la fête (enfin, parfois c’était la crise parce que je ne rentrais dans rien, que je piquais des crises dans les cabines d’essayage et hurlais contre ma mère qui ouvrait le rideau en grand en m’assurant que noooooon, personne ne voit rien) (scène reproduite quasi à l’identique il y a deux jours dans un grand magasin avec ma fille, les problèmes de poids en moins mais avec évidemment douze complexes à la pelle et le même rideau ouvert et les mêmes mots prononcés, « mais arrête, personne ne te regarde ») (SORTEZ MOI DE LÀ JE SUIS DEVENUE UNE VRAIE MÈRE D’ADO) (pardon maman pour TOUT). Bref, ce détail mis à part, c’était donc chouette les 3J, au retour on mentait les yeux dans les yeux à mon père sur les prix et on planquait des trucs qu’on ressortait au compte gouttes les jours suivants pour pas qu’il nous fasse une attaque.

Et donc aujourd’hui ce sont les 3J et dans le cadre de mon partenariat avec les Galeries Lafayette, voici une petite sélection de ce que là tout de suite je planquerais bien dans mes placards. Vous ne serez pas étonnés de voir plus d’objets pour la maison que de sapes, je commence à être vraiment dans les starting blocks (enfin dans ma tête parce que pour ce qui est des cartons, HUM HUM), prête à investir mon futur nouveau chez moi. Un chez moi où ça sentira donc la fleur d’oranger à tous les étages et où on boira le café dans des tasses à double fond (mon rêve avec le distributeur de glace pilée).

Bonne journée.

#1 – Blouse à pois Morgan – #2 Cabas à paillettes Vanessa Bruno – #3 – Derbies en cuir vernis Galeries Lafayette – #4 Crème gommante Clinique #5 – Marinière Armor Lux – #6 Bougie Durance (j’adore ces bougies) à la fleur d’oranger – #7 – Pinceau Kabuki – #8 – Set à infuseur à thé Bodum – #9 – Boots en cuir Galeries Lafayette –  #10 – Verres à café Bodum – #11 – Savon liquide à la fleur d’oranger – #12 – Blazer Vero Moda

Plus de 3000 items sont bradés durant trois jours, pour voir l’ensemble des offres, c’est par ici.

Et tant qu’à faire, au cas où, il y a aussi des offres cumulables avec les 3J sur quelques marques sympas: MAVALA: -40% à partir de 2 produits achetés dans la marque – ESSIE: -40% à partir de 2 produits achetés dans la marque – OPI: -40% à partir de 2 produits achetés dans la marque – Christophe Robin: -30% sur l’ensemble de la marque – Leonor Greyl: -30% sur l’ensemble de la marque (bref, c’est le moment de faire péter les vernis et les masques capillaires).

Anatomie d’un défilé

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La semaine dernière, j’ai donc mis un doigt de pied dans la fashion week. Invitée par Furterer, marque de soins capillaires, qui prêtait ses services à Zadig & Voltaire, enseigne de prêt à porter bien connue des grands amateurs de littérature (RIP Frédéric Lefebvre). J’ai bien sûr rappliqué ventre à terre, ce n’est pas comme si j’étais souvent sollicitée en la matière – quoi que dans la foulée, j’ai failli me retrouver en backstage d’une autre maison très pointue, là aussi pour rencontrer un hair stylist) (je crois que je suis en train de devenir une icône cheveux).

Bref, accompagnée de ma devil twin des internets, j’ai nommé SBEP, (on est un peu les Suzy Menkes et Anna Wintour de la blogo) je me suis rendue avenue Georges V avec un mélange de curiosité et d’appréhension: n’allais-je pas assister en direct à l’inhumation du peu de confiance en moi qu’il me restait après un an d’arrêt du tabac et la migration dans mes cuisses de tout le chocolat compensatoire boulotté pendant le sevrage ?

Je ne vais pas faire durer le suspense: SI. En lire plus »

J’aime #68

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Ce week-end à Paris – et sûrement ailleurs aussi – ça sentait le printemps. Le fond de l’air était doux, le ciel était bleu et à la tombée du jour, les oiseaux chantaient. C’est je crois ce dernier indice qui m’a le plus convaincue de l’imminence d’une nouvelle saison. Je pourrais avoir des larmes d’émotion quand j’entends les piaf pépier ainsi la nuit venue. Et puis samedi, ce coucher de soleil incroyable, un embrasement observé pour ma part porte d’Italie, pas à proprement parler le plus joli spot de la capitale mais qui pour quelques minutes s’est pris pour la banlieue de Los Angeles. Je ne sais pas s’il y a une explication scientifique à ce phénomène qui survient, j’ai l’impression, tous les ans à cette époque, mais dans ces moments là, je ne sais pas, on voudrait boire le ciel.

Allez, pour célébrer cette douceur, un « J’aime » de circonstance, plein de rouge et de doré. En lire plus »

Le Choix, de Désirée et Alain Frappier, une BD à offrir à toutes les femmes (et aussi aux hommes)

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Désirée a passé son enfance à chercher sa place, trimballée de familles d’accueil en internats, avec, comme une parenthèse enchantée, une année chez celle qu’elle appelle « le bonheur », sa grand-mère, à Biarritz. Pourquoi ses parents semblent-il dépenser autant d’énergie à s’éloigner d’elle ? Pourquoi cette carte famille nombreuse dans sa poche et ces voyages pourtant seule ? Et ce prénom, Désirée, comme un pied de nez ? Les réponses à ces questions se trouvent dans un vieux carton, oublié dans un grenier…

L’enfance de Désirée Frappier dans les années 70 est contemporaine des débats sur l’avortement, la contraception, l’émancipation des femmes. Avec sa propre histoire comme fil rouge, elle raconte celle avec un grand H dans un roman graphique absolument magnifique, illustré d’un trait précis et poétique par Alain Frappier. Le Choix est à la fois une autobiographie, un reportage ultra documenté sur cette lutte qu’ont livrée les femmes pour obtenir le droit de disposer de leur corps. C’est un manifeste qui ne tombe pas dans le pamphlet, c’est un voyage dans le temps et les mémoires d’une jeune fille qu’on aurait voulu ranger. Un bijou qui vous change forcément un peu et qui reste longtemps en tête. En lire plus »

Je suis la courbe et le tangible

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Si vous me suivez depuis un petit bout de temps, vous n’êtes pas sans savoir que j’ai un léger béguin pour Julien Doré et ce depuis sa première audition à la Nouvelle Star, que je chroniquais d’ailleurs à cette époque en live sur le blog. Dès que je l’ai vu sur le petit écran avec ses barrettes et son ukulélé, j’ai su que ce garçon saurait dépasser ce télé-crochet. Je ne me vante pas de ma clairvoyance, je pense que je n’ai pas été la seule à percevoir ce truc en plus. Quelques mois plus tard, ma copine Zaz m’a offert une place pour l’un de ses premiers concerts, au Café de la Danse, une salle que j’adore à Bastille, où l’on est si proche des artistes qu’on pourrait presque penser qu’ils jouent chez vous. J’étais enceinte jusqu’aux yeux de Rose et je me souviens m’être dit que ce serait chouette d’accoucher dans la foulée de ce si joli moment (mais elle a préféré prendre son temps) (ou c’est moi). En lire plus »

La revanche du petit chaperon rouge, par Christophoros Katsadiotis

La Seine, 2014, gravure 25 X 33 cm.

Aujourd’hui je veux vous parler d’une personne qui m’est chère. Quelqu’un qui ne peut vous laisser indifférent dès la minute où vous le rencontrez. Une fois son regard planté dans le vôtre, vous êtes immédiatement prévenue: avec lui, il n’y aura pas de faux semblants. C’est difficile à expliquer ainsi, mais voilà, c’est comme s’il n’avait pas de temps à perdre avec les conventions sociales à deux balles ni peur de ce qui souvent terrifie les gens: l’intimité. Peut-être est-ce du à la barrière de la langue, Christophoros est grec, nous échangeons en anglais, le sien est riche de vocabulaire, le mien est principalement comique. Le mieux pour se comprendre est du coup sans doute d’aller à l’essentiel.

Anyway, (pardon my greek), j’ai tout de suite su dès que nous avons commencé à parler – tant bien que mal – que j’allais apprécier l’amoureux de ma chère amie M. Leur rencontre il y a trois ans est en elle même un poème, je ne suis pas sûre qu’ils voudraient que je la déflore ici. Je dirai juste qu’il est question d’un coup de foudre sur un ferry reliant deux confettis des Cyclades. En même temps, s’il est un lieu sur terre où les sirènes de l’amour chantent depuis toujours, n’est-ce pas cette mer là ? En lire plus »

Prends-moi sous le porche

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La dernière fois j’avais donc rendez-vous avec Violette au Fumoir, pour un dèj en compagnie d’une amie commune. On s’est retrouvées toutes les deux un bon quart d’heure avant pour que je lui fasse un shooting mode. C’est le genre de service qu’on se rend entre blogueuses. On n’a peut-être pas de syndicats ou de comités d’entreprises mais on est cul et chemises (hu hu hu) quand il s’agit de s’entraider. Il faut dire qu’on se connait par coeur, qu’on sait exactement comment faire ça vite fait bien fait, le tout en se moquant des regards amusés des passants. (c’est moi ou il fait un peu chaud ?). Je dois avouer que je suis le plus souvent derrière l’appareil plutôt que devant, je suis la godiche absolue de la pose et surtout je rends Violette totalement dingue à force de bouger pile poil quand elle appuie sur le bouton (non, vous ne trouvez pas, je veux dire, pour la température ?). Là encore l’idée c’était que je joue les Peter Lindbergh pendant que la belle prenait son air mystérieux et insondable (elle est championne du monde de l’insondable, je m’entraine à mort pour l’égaler mais je n’y arrive pas encore vraiment). Et puis quand je suis arrivée, elle m’a dit « non mais attends, t’es hyper stylée, viens je te prends » (bon, OK, j’éteins le radiateur et je reviens). En lire plus »

Quelques jours à la Grée des Landes…

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Partenariat avec la marque

Revenons un peu si vous le voulez bien sur cette histoire de test à l’aveugle d’une gamme de soins jeunesse. Dans le premier épisode, je vous racontais que j’avais donc été investie d’une mission top secret, consistant à jouer les cobaye pour une toute nouvelle ligne dont la marque m’avait été cachée. A cette occasion, cinq d’entre vous avaient été tirées au sort pour m’emboiter le pas. Dans un second temps, je vous avais révélé le nom de la marque, à savoir Yves Rocher, et de la ligne de soins, Serum Vegetal. Dans ce dernier billet sur le sujet, je voulais vous tenir au courant des retours de quatre de ces colistières. Ces dernières ont en effet scrupuleusement noté les effets de ces crèmes et sérum sur leur peau et nous ont fait part de leurs avis éclairés. En lire plus »