Ces derniers temps je réfléchis pas mal à l’orientation de ce blog, à l’évolution de mes activités, à ce qui me meut. Je n’ai jamais eu de plan de carrière, cela m’a joué des tours dans mon ancienne vie professionnelle. Non que je manque d’ambition, j’en ai à revendre. Mais la stratégie en revanche laisse à désirer. Je crois que j’étais faite pour être un franc-tireur, pas par amour du travail en solitaire, mais par ma difficulté à m’inscrire justement dans une stratégie collective. J’aime le coeur de mon métier, pas le reste, les réunions interminables, les plans sur la comète, les négociations. Je ne méprise pas cet aspect de la vie en entreprise, je n’arrive tout simplement pas à me passionner pour.
Un sens assez inexistant de la stratégie, donc. Le même probablement qui m’amène depuis quelque temps à refuser quantité de propositions liées à ce blog, week-ends par ci ou par là, voyages de presse ou autre. D’une part parce qu’il y a ce fucking déménagement qui occupe très agréablement mes week-ends mais aussi parce qu’étrangement, si ce blog reste l’un des pans de mon activité préférés, qu’il m’est toujours douloureux de ne pas y écrire tous les jours, j’ai comme des envies de revenir aux origines, quand justement il ne s’agissait que d’écrire ou de partager des images. Que cela soit clair, je ne crache pas dans la soupe et si des opportunités se présentent, je ne compte pas les décliner sans les considérer (ne fuyez pas, sponsorisés !). Mais je ne sais pas, c’est comme si pour me passionner encore, il fallait que le blog se débarrasse du superflu, qu’il retrouve la fonction première qu’il avait pour moi à l’époque de sa création: être mon journal – pas – intime, un espace où personne n’aurait à me dicter aucun de mes mots. Je me suis retrouvée certaines semaines avec des plannings éditoriaux, des mails de certains me mettant la pression pour savoir à quel moment je pourrais ou non parler d’eux, etc. Et ça m’est tombé dessus. Ce sentiment d’être devenue, d’une certaine façon, salariée de mon blog. Ce qui est assez cocasse, c’est que je suis partie de mon ancien boulot pour pouvoir notamment me consacrer à lui. Et que finalement, aujourd’hui, je m’attelle à travailler suffisamment à côté pour ne pas dépendre de lui. (oui, on peut aussi en déduire tout simplement que je ne sais pas ce que je veux). En lire plus »