Mois : juin 2015

Club Nostalgie

IMG_0453

Petit à petit, les murs se délestent des dessins d’enfants, des polaroids pour beaucoup passés que nous avions collés tant bien que mal dans la cage d’escalier. Et à chaque carton qui se ferme, à chaque pièce qui se vide, ce sont un peu de ces années vécues dans cet appartement qui s’effacent elles aussi.

Plus jeune, j’étais souvent submergée par la nostalgie. A un point d’ailleurs presque pathologique. Mes amis me surnommaient « fichier », parce que j’étais capable de donner la date et l’heure de chacune de nos conversations, soirées ou rendez-vous. Je chérissais les souvenirs à un âge où théoriquement on ne pense qu’à l’avenir. Je ne sais pas exactement à quel moment j’ai cessé d’être ainsi, mais aujourd’hui je n’aime plus tellement me plonger dans les vieilles photos, ou invoquer le passé. Peut-être est-ce une façon de me protéger, de ne pas me laisser envahir par la mélancolie de ce qui n’est plus. Etre ou avoir été, j’ai choisi, en somme. En lire plus »

J’aime #79

plage

Samedi, j’étais chez l’esthéticienne pour me faire épiler (je sais, TMI, « too much information », comme disent les ricaines, autant vous prévenir tout de suite, ce n’est que le début). Je ne sais pas ce qui dans mon comportement peut laisser penser aux esthéticiennes en général et celle-ci en particulier qu’elles peuvent me dire ce que personne ne veut jamais entendre, à savoir la vérité. En lire plus »

F(i)ever

feves

Allez, pour ne pas terminer la semaine sur un silence, une petite recette en passant, pas de l’immense cuisine mais j’étais particulièrement satisfaite du résultat de cette salade de fèves. Elle a commencé par un petit moment de solitude quand j’ai demandé à mon maraicher – mignon – de me mettre un kilo de ses délicieux petits pois. Le tout sur un ton très assuré et regard complice, genre on ne me la fait pas.

C’étaient donc des fèves. En lire plus »

Le portnawak du jeudi

stratifie

Un grand merci pour vos commentaires hier, comme d’habitude il y a dans certaines de vos intervention tant de chaleur humaine que j’en étais toute guimauve. Je me dois toutefois de préciser un poil ma pensée, parce que je crains qu’il n’y ait eu une petite confusion sur mes propos, ce qui en soi n’est pas surprenant parce que moi même je n’arrive pas toujours à me suivre. Certaines d’entre vous ont applaudi ma volonté d’écrire « comme avant », de revenir à des billets « drôles » et centrés sur mes enfants et mes états d’âme. Hum. C’est toujours un peu compliqué d’accueillir ce qui sonne comme un compliment dans un premier temps mais qui cache autre chose finalement, le fameux, « parce que bon, c’était quand même mieux avant ». Je ne vais pas tomber dans la justification, je l’ai bien assez fait. Mais je n’ai pas l’impression d’avoir lésiné sur l’écriture ni particulièrement régressé. Il y a des jours avec et des jours sans, des jours où j’ai du drôle à raconter, d’autres non, ma vie est comme la vôtre, souvent triviale et chiante, parfois extra-ordinaire, je fais avec ce que j’ai, ni plus ni moins, je me vois mal demander à mes enfants de me faire enfin marrer ce matin pour pour pouvoir nourrir mon blog. Je crois qu’hier je faisais juste le constat de ma difficulté à construire une stratégie pour ce blog et de mon souhait d’y être le plus libre possible. Ce qui implique en effet d’être moins engagée dans des partenariats, parce que ces derniers sont forcément contraignants. Mais je ne tire pas un trait sur la frivolité ni sur les à-côtés qu’il m’offre parfois. Voilà.

A part ça, pour ne pas rester sur cette note un brin explicative, un petit portnawak, parce que c’est jeudi. En lire plus »

Métaphysique du blog

IMG_7883

Ces derniers temps je réfléchis pas mal à l’orientation de ce blog, à l’évolution de mes activités, à ce qui me meut. Je n’ai jamais eu de plan de carrière, cela m’a joué des tours dans mon ancienne vie professionnelle. Non que je manque d’ambition, j’en ai à revendre. Mais la stratégie en revanche laisse à désirer. Je crois que j’étais faite pour être un franc-tireur, pas par amour du travail en solitaire, mais par ma difficulté à m’inscrire justement dans une stratégie collective. J’aime le coeur de mon métier, pas le reste, les réunions interminables, les plans sur la comète, les négociations. Je ne méprise pas cet aspect de la vie en entreprise, je n’arrive tout simplement pas à me passionner pour.

Un sens assez inexistant de la stratégie, donc. Le même probablement qui m’amène depuis quelque temps à refuser quantité de propositions liées à ce blog, week-ends par ci ou par là, voyages de presse ou autre. D’une part parce qu’il y a ce fucking déménagement qui occupe très agréablement mes week-ends mais aussi parce qu’étrangement, si ce blog reste l’un des pans de mon activité préférés, qu’il m’est toujours douloureux de ne pas y écrire tous les jours, j’ai comme des envies de revenir aux origines, quand justement il ne s’agissait que d’écrire ou de partager des images. Que cela soit clair, je ne crache pas dans la soupe et si des opportunités se présentent, je ne compte pas les décliner sans les considérer (ne fuyez pas, sponsorisés !). Mais je ne sais pas, c’est comme si pour me passionner encore, il fallait que le blog se débarrasse du superflu, qu’il retrouve la fonction première qu’il avait pour moi à l’époque de sa création: être mon journal – pas – intime, un espace où personne n’aurait à me dicter aucun de mes mots. Je me suis retrouvée certaines semaines avec des plannings éditoriaux, des mails de certains me mettant la pression pour savoir à quel moment je pourrais ou non parler d’eux, etc. Et ça m’est tombé dessus. Ce sentiment d’être devenue, d’une certaine façon, salariée de mon blog. Ce qui est assez cocasse, c’est que je suis partie de mon ancien boulot pour pouvoir notamment me consacrer à lui. Et que finalement, aujourd’hui, je m’attelle à travailler suffisamment à côté pour ne pas dépendre de lui. (oui, on peut aussi en déduire tout simplement que je ne sais pas ce que je veux). En lire plus »

J’aime #78

IMG_7963

La dernière fois, je vous parlais de la façon dont nous écrivons ces scénarios, en tissant subtilement la métaphore du chemin de vie que l’on prend et dans lequel parfois on s’égare. Je me suis relue, c’était joli. Si si. En revanche, je crois que rien n’est plus explicite que la définition de l’écriture que m’a rétorquée B ce jour là: « C’est mignon ce que tu racontes. Moi cela dit j’ai surtout l’impression de chier un ananas ».

Et c’est à peu près ce qui me vient à l’esprit ces derniers jours, qu’il s’agisse d’ici ou d’autres supports, je ne sais pas si c’est la fatigue ou quoi, mais il est gros l’ananas.

Bon j’avoue, je suis également un très très bon public de tout ce qui est caca et il fallait que j’arrive à la caser, l’expression.

Petit billet pour cause d’ananas charnu, donc…

J’aime… En lire plus »

Déménagement par le vide

IMG_8115

36. C’est le nombre de cartons fermés qui trônent d’ores et déjà dans l’appartement. Dont environ 32 ont été en réalité remplis par mes parents, que j’ai renommés les terminators du déménagement. Inutile de rêver, je ne les prête pas. Ils sont arrivés en renfort mercredi, sans même que j’aie quoi que ce soit à demander et comme je n’ai justement rien demandé, je n’ai même pas culpabilisé. Ou juste un peu. Ok, je décède de honte en fait. Il n’empêche qu’à nous trois – le churros et les enfants étaient en goguette à La Rochelle ce week-end – on a bien dépoté. C’est simple, je ne me reconnais pas. Moi qui pourrais assez facilement me retrouver étouffée sous les papiers et autres objets inutiles tant je suis incapable de jeter (oh, un bon de réduction pour de la lessive, périmé depuis deux ans, je garde, ON SAIT JAMAIS), là je balance plus vite que mon ombre. Je ne vais pas vous mentir, à chaque dessin d’enfant qui part à la poubelle, j’entends mon coeur se briser en mille morceaux. Idem pour les innombrables bricoles offertes par chacun, les coquillages égarés, les bibelots rapportés d’ici ou là bas ou même les assiettes en plastique télétubbies dans lesquelles les grands ont mangé leurs premières purées maison bouillies blédichef. Bien sûr, par moments, ma détermination flanche et je sauve quelques malheureux du grand nettoyage. « Au pire on le mettra au sous-sol » étant la phrase que je prononce le plus, juste après « ça c’est poubelle ». En lire plus »