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Vacances à Kiffos, épilogue

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J’avais dit que ce serait ma dernière carte postale hier, mais je ne pouvais résister à l’envie de vous montrer une dernière fois tout ce bleu. J’ai fait n’importe quoi avec mes iso, ce qui a cramé une partie de mes photos, mais à l’arrivée, j’aime bien. (je suis le positivisme). Pour cet avant-dernier jour à Kiffos, je m’étais fondue dans le paysage, couleur locale, avec mon seul achat fashion de l’été à vrai dire, ces Vans qui m’ont évidemment un peu niqué les pieds et qui auraient tendance à me tasser, mais ma fille en les voyant s’est écriée que toutes ses copines en avaient, ce qui, je l’avoue en assumant la dimension pathétique d’un tel sentiment, m’a plongée dans un certain état de félicité. Je suis à deux doigts de craquer sur un pliage Longchamp pour être au diapason des collégiennes parisiennes (c’est bizarre, non, ce revival de ce sac un brin bcbg ?). En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #6

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Avant-dernier jour à Kiffos et probablement dernière carte postale. Je crois que nous avons à peu près visité tout ce qui « doit » l’être durant ces deux semaines, même s’il reste, j’imagine, des dizaines de criques ou hameaux à découvrir, ce qui en soi est une excellente raison de revenir. Je me suis sentie comme infidèle à la Corse pendant ces vacances, et je crains avoir goûté aux délices de l’adultère. Parfois, il est bon d’aller humer d’autres parfums histoire de se rappeler que le monde en exhale de toutes sortes, même si la myrte de l’île de Beauté m’a un peu manqué (je suis ascendant nostalgique). En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #5

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Mine de rien, nous attaquons notre deuxième semaine à Kiffos. Les jours se suivent et ne se ressemblent jamais tout à fait dans cette île du bonheur. Vendredi soir, en attendant nos amis qui arrivaient par le dernier ferry de la journée, nous nous sommes retrouvés un peu par hasard au beau milieu d’une beach party. Nous étions soudain à Ibiza, sans les Guetta. On a dansé sur la plage au soleil couchant, les enfants ont tenté sans jamais y arriver de faire la roue, et après trois mojitos dont un de trop (mais il y a toujours un mojito de trop), nous avons accueilli nos compères un poil dépenaillés.

Je crois que ces quelques heures à valser les pieds nus sur le sable résument à elles seules ma conception des vacances. En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #4

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Comme je le mentionnais précédemment, à Kiffos, il y a des chats partout. Je crois d’ailleurs que c’est une constante en Grèce, mais n’ayant de ce pays qu’une connaissance assez lointaine – un camp scout à 12 ans – je ne me baserai que sur ce que j’ai vu ici. Personnellement, les chats, je dois bien l’avouer, j’y suis au mieux indifférente, au pire hostile (la vérité c’est que j’en ai peur), sauf en vacances, parce que bizarrement, il est assez fréquent que nous ayons un locataire félin dans nos résidences estivales et que d’une certaine façon cela assouvit le besoin abyssal des enfants d’avoir un animal de compagnie (la supplique est régulière et se solde immanquablement par un refus catégorique de leur père qui lui, n’y allons pas par quatre chemins, déteste les animaux).

A vrai dire, je n’ai pas toujours été opposée à ce point au concept du chat, en ayant introduit un chez moi enfant par le truchement de ma copine Béa qui m’en avait offert un pour mon anniversaire (je pense que je claquerais sans hésitation la gamine que j’étais alors et je réalise à quel point mes propres parents étaient bien plus cléments que moi même aujourd’hui). Auparavant, il y avait eu le funeste blandinet, trouvé sur le bord d’un chemin en Saone et Loire alors que nous étions en vacances. Il était décharné et grand comme une souris, et mes parents, de guerre lasse, avaient accepté que nous le ramenions chez nous à Lyon.

Bien leur en avait pris, il s’est avéré quelques mois plus tard que le virginal Blandinet avait la tuberculose et qu’il l’avait refilée à mes deux frères alors âgés de 3 et 1 an je crois. Autant vous dire que personne ne paiera la retraite de Blandinet. En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #3

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Je sens que j’en ai trop dit ou pas assez sur cette histoire du café qui ferait fuir les guêpes. C’est on ne peut plus simple, bien que pas totalement évident à dégainer au débotté. En gros, prenez un petit contenant en fer ou pierre, quoi que ce soit supportant la chaleur en réalité, versez-y un monticule de café – nous mettons du Lavazza mais je pense que la marque ne joue pas un grand rôle dans l’affaire – et mettez-y le feu à l’aide d’une allumette (ou 15 si vous êtes en plein courant d’air). Le café se consume lentement, comme de l’encens. Et la fumée qui se dégage fait déguerpir les guêpes. Je n’y croyais absolument pas, je dois bien l’avouer, lorsque notre ami Christophoros, routard de la chose, nous a expliqué cette méthode 100% bio. Je veux dire, il existerait un moyen plutôt simple et écolo de se débarrasser de ces bestioles, et pendant ce temps on continuerait à mettre sur le marché des insecticides changeant à terme le sexe des poissons ?

No way.

Ben si. Ça marche. En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #2

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J’ai fait une tarte aux citrons, j’ai appris comment chasser les guêpes en faisant bruler du café, j’ai revu un vieil ami, dit au-revoir à une autre, j’ai mangé plusieurs salades grecques, je n’ai pas encore vu le soleil se coucher sur la mer, j’ai enduit de crème environ 3 km carrés de peau, j’ai regardé les bateaux, j’ai bu un café frappé « metrio » – moyennement sucré -, j’ai vu le chat du rabbin chasser un lezard (lezard: 0 – chat: 1), j’ai mitraillé le dit chat, j’ai instagramé mon petit déjeuner, j’ai mangé une grenade pas mure et du yahourt grec au miel, j’ai écouté Barbara à la nuit tombée en buvant du rosé, j’ai fumé des cigarettes sur ma serviette les doigts encore mouillés, j’ai pris ma douche avec les abeilles, j’ai gratté une centaine de boutons de moustiques, j’ai dit 145 fois « regardez comme c’est beau », « n’embête pas ta soeur », « arrête de ricaner », « promis on est presque arrivés », « on va jusqu’à la bouée ? », « encore une glace ? », « tu t’es lavé les dents ? », « cette fois-ci c’est l’heure », « le raisin est du jardin », « dommage que les figues ne soient pas mures », « tu as 13 ans quand même », « on en achètera » (des loukoumadès, des tongs, une rappe à citrons, de la biafine, une crème pour calmer les démangeaisons, du coton), « laisse un peu l’Ipad à ta soeur »,  « et si tu faisais un pâté ? », « joue un peu avec ton frère », « non, les raquettes, bof », « t’es con », « oui, quoi ? », « je n’sais pas », « c’est bien aussi parfois de s’ennuyer », « han, regarde ils font des mojitos, là », « demain on la fait cette promenade jusqu’au monastère », « ce soir je me lave les cheveux », « qu’est-ce que vous voulez manger ? », « je t’aime », « elle est mignonne », « c’est bien ma chérie », « tu mets le couvert ? », « tu nages bien », « chacun débarrasse son assiette »,, « étends ton maillot », « occupe toi de tes affaires » (cette dernière phrase ayant été administrée à moult reprises au sens propre comme au figuré). En lire plus »

Vacances à Kiffos, carte postale #1

 

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Après un voyage relativement éprouvant pour qui ne sait pas dormir les veilles de départ – tout particulièrement lorsque le réveil est programmé sur 3h du matin – et qui ne goûte pas excessivement l’avion, nous sommes donc arrivés dans l’antichambre du paradis, un confettis des Cyclades dont le nom est aussi bien gardé que le secret des Pim’s. Je n’ai en effet pas le droit de dévoiler le lieu exact de ma villégiature sous peine de représailles de mon amie M. qui en a fait sa résidence secondaire depuis une dizaine d’années et qui ne tient pas à ce que les charmes de sa terre promise ne soient trop révélés. Si vous êtes perspicaces néanmoins, vous trouverez l’information quelque part dans mes archives, il s’agit de notre deuxième séjour dans l’île sans nom. Mais une promesse est une promesse, sur ces pages, motus et bouche cousue (je n’ai pas la réputation d’être une tombe mais M. a de sérieux moyens de rétorsion, comme celui consistant à me priver à jamais de sa tarte au citrons – cueillis dans son jardin s’il vous plait – ou de la Revithia, soupe traditionnelle grecque dominicale aux pois chiches, qui certes fait péter comme un âne mais, cuite exprès dans le four du village et confite d’huile d’olive, vous emmène direct au Nirvana. Bref, nous appellerons donc notre havre de paix Kiffos la bien nommée. En lire plus »

Kéa, tentative de compte-rendu

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Voici donc ce dernier billet sur Kea, l’île des Cyclades où nous avons posé nos valises durant deux semaines en Août. Des Cyclades nous ne connaissions que Sifnos (que j’appelle Kiffos parce que ma chère amie qui y possède une maison m’avait alors interdit formellement d’éventer le secret de son petit paradis) (mais au vu du nombre de personnes qui semblent désormais la connaitre, je crains hélas que le secret n’en soit plus un). Sifnos, donc, un bijou dans la mer Egée, moins bling que ses voisines Mykonos, Paros et cie, des plages adorables, des monastères en veux-tu en voilà, des villages blancs et bleus accrochés aux montagnes. Pour l’inconditionnelle de la Corse que je suis, les Cyclades furent une révélation. Il existait donc un endroit où je pouvais me sentir aussi bien que dans l’Ile de beauté, mais sans les embouteillages ? (c’est le gros point noir de la Corse quand on ne peut partir qu’en Août). Et donc après deux séjours à Sifnos, nous avons eu envie d’en découvrir une autre. Accessoirement plus proche du continent, rapport à la légère fragilité gastrique de mes enfants dès qu’ils ne sont pas sur la terre ferme. Kéa s’est imposée rapidement pour sa proximité (une heure seulement de bateau) et ses prix moins élevés qu’ailleurs. Et des amis qui y étaient allés l’année dernière nous avaient confirmé que si nous recherchions la tranquillité, c’était là qu’il fallait partir. En lire plus »

Kéa la douce

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Une semaine déjà que nous sommes arrivés à Kéa, petite île des Cyclades à quelques encablures de Lavrio, l’un des deux ports d’Athènes (avec le Pirée, bien plus tentaculaire et chargé). Je pensais publier plus tôt, mais il se trouve que j’avais mal lu le contrat de location et que le wifi était en option. On a consenti à acheter quelques gigas pour calmer d’emblée la panic attack du machin, qui, alors que je faisais le tour du propriétaire avec la dame chargée de m’accueillir ne cessait de me souffler avec une absence totale de discrétion « et le wifi ? ». La prochaine fois je loue dans la Creuse une maison avec fibre optique.

Bref, on a peu de wifi et c’est un peu comme si c’était une denrée extrêmement rare, que chacun tente de s’approprier tout en surveillant les autres pour s’assurer que personne n’est en train de se taper peinard une petite série en streaming, réduisant à néant l’espoir de poster des instagrams jusqu’à la fin des vacances. Je plaisante (mais pas totalement). Du coup j’ai décidé dans un élan de générosité maternelle de m’effacer pour le bien être de mes enfants. J’avoue, je crois que j’avais vraiment besoin de cette pause. J’ai remplacé mon abrutissement devant les stories snapchat et autres réseau sociaux par la contemplation quotidienne des couchers de soleil depuis notre jardin et des va et viens des trois ferries qui déversent tous les jours quelques dizaines de touristes. Je dis « quelques dizaines » à dessein, Kéa est probablement l’une des cyclades les moins fréquentées. Probablement parce qu’elle offre des paysages moins « carte postale » que ses soeurs. Ayant été sous domination bysantine dans le passé, elle n’a pas adopté les mêmes codes architecturaux que l’ensemble de l’archipel. Ici point ou peu de maisons blanches aux volets bleus. Les plus anciennes bâtisses ont des toits en tuile rouge et les autres sont construites en pierres et chaux. Les plages, nombreuses et souvent magnifiques, sont souvent difficiles d’accès. Le churros a cru déjà par trois ou quatre fois sa dernière heure (et donc la nôtre) arrivée quand il a fallu emprunter des pistes cabossées plongeant droit vers la mer ou enchainant les lacets avant de déboucher sur des criques enchantées. En lire plus »

Des racines et des poils

sushis

Je ne sais pas ce que j’ai fichu mais j’avais genre DEUX trucs à faire pour me sentir sinon au top mais au moins présentable pendant mes vacances: aller chez le coiffeur et me faire épiler. Résultat des courses, je pars donc avec des racines et des poils. A un mot près je poussais De Carolis vers la sortie.

Ce n’est pas super grave, dans mon inconscient de fille pour laquelle le soleil ne tape qu’en Corse ou à Kiffos, je vais passer trois semaines en jean. Quant à mes racines, tout le monde sait bien que je n’en ai pas en vérité puisque je suis naturellement blonde.

A part ça, le machin est donc revenu lundi de ses trois semaines de camp. Quand ils sont entrés dans la maison avec son père, je ne les ai d’abord pas vus, juste entendus. Et j’ai dans un premier temps pensé que le churros était en réalité revenu avec un de ses potes à lui, parce que NO WAY que cette voix d’homme des cavernes puisse être celle de mon bébé. Il avait un peu commencé à tomber dans les graves avant l’été, mais là je crois qu’on y est. Même plus de dérapage aigu au moindre énervement, on a perdu une dizaine d’octaves en trois semaines et gagné probablement le même poids en poils (on fera une compète sur la plage) et surtout en cheveux. En revanche, que tout le monde se rassure, pour le reste, c’est bien le même. En défaisant son sac, que nous avions mis un point d’honneur à ne pas contrôler avant son départ, nous n’avons trouvé que trois caleçons. Un par semaine, « où est le problème ». Trois caleçons et un sweat. Pour un séjour sous la tente à l’île de Groix. Si ça se trouve, il a pas mué, il a juste attrapé une pharyngite. Quant à son duvet, il séchait ce matin sur l’étendage, quand je me suis mise à chercher frénétiquement le rat crevé qui devait forcément se planquer quelque part. Il m’a fallu un petit moment pour comprendre. Et jeter le sac de couchage dans le compost. (à ce degré de décomposition aucun problème qu’il ne soit pas végétal). En lire plus »