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Venise, infos pratiques (surtout culinaires)

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Avec un peu de retard, voici donc mes conseils pratiques pour un petit week-end à Venise. Sachant qu’ils valent ce qu’ils valent, chacun voyage différemment et ce qui m’a plu à moi ne plaira pas forcément à d’autres.

Il n’empêche que donc, en trois jours on a vraiment le temps d’avoir une vraie rencontre avec la ville. Même si je pense qu’en un mois on ne verrait pas tout non plus. Mais comme me le faisait remarquer ma mère, elle même ne connait pas tous les musées de Lyon alors qu’elle y vit depuis toujours. Bref, je ne suis pas tellement du genre à vouloir « tout » voir, ce que j’apprécie le plus lorsque je suis dans un endroit que j’aime, c’est de faire l’éponge, de me perdre, d’aller là où le vent me porte, de « perdre » une heure à ne rien faire d’autre que regarder les passants, assise à une terrasse de café ou même rester dans ma chambre d’hôtel ou l’appartement que j’ai loué, en me délectant à l’idée d’être un tout petit peu résidente d’une ville qui n’est pas la mienne.

Ce qui ne veut pas dire que je fuis systématiquement les musées, bien au contraire, juste que je ne suis pas une folle de la notion de « rentabilisation » d’un séjour.

Bref, voici donc mon petit guide… En lire plus »

Ensemble, Venise

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Me voici revenue de la sérénissime qui n’a jamais si bien porté son nom. Plus je découvre cette ville merveilleuse, plus je suis enchantée. Pourtant cette fois-ci ça n’était pas vraiment gagné.

Dans la nuit de vendredi à samedi, veille du départ, j’ai en effet commencé à me sentir… bizarre. A savoir que si je n’avais pas eu la certitude que ce soit matériellement impossible – d’autant qu’en me levant pour vérifier j’ai eu la confirmation qu’elle était toujours à côté de moi – j’aurais pu jurer avoir avalé ma valise. J’entends par là qu’une sorte d’enclume de trois tonnes pesait sur mon estomac, rendant toute tentative de m’endormir assez improbable.

J’ai émergé  à six heures, quelques minutes avant que le réveil ne sonne pour nous signifier qu’il était temps de partir prendre notre avion. Je dois vous avouer qu’à cet instant précis, l’idée même de prendre une douche et – surtout – de me brosser les dents (perspective déclenchant immédiatement une nausée abominable) m’est apparue aussi attrayante qu’aller faire un frottis. C’est dire. En lire plus »

Seule, Venise

Seule venise  La première fois que je suis allée à Venise, j'avais 12 ans, c'était avec les scouts – oui, personne n'est parfait, j'ai 7 ans de scoutisme à mon actif, avec un aumônier qui s'est avéré pédophile des années après, ce qui n'est pas sans rapport avec ma légère tendance à bouffer du curé aujourd'hui – et déjà, j'avais ressenti au plus profond de moi l'extraordinaire pouvoir romantique de cet endroit. Rien d'original à ça, on est d'accord, mais à 12 ans, je ne savais même pas ce que ça signifiait, ce terme de romantisme. Simplement, malgré mon cafard d'être loin de chez moi, ma haine de l'esprit de troupe qui nous était imposée, j'étais transportée par cet atmosphère.

La seconde fois, j'avais 18 ans, j'étais en prépa Hypokhagne – un ratage total, pas mieux que les scouts et toujours cet esprit de troupe, à bien y réfléchir – et là encore, malgré le peu d'amis que je m'étais fait dans cette classe (la vente de petits pains au chocolat à toutes les récrés pour financer le voyage n'y avait rien fait), je rêvais d'amour sur les canaux, mais il ne me regardait même pas. Alors, avec les deux autres cancres de la promo, les seuls ne se promenant pas le guide bleu greffé à la main, on s'est pris la plus grosse cuite de ma vie: une bouteille de mauvais rhum à trois, des courses poursuites sur la place saint Marc, une traversée abominable jusqu'à l'auberge de jeunesse sur l'île de la Giudecca et pour finir un vomi magistral du haut de mon lit superposé qui a atterri directement sur les pieds de la première de la classe qui allait se coucher. Autant dire que la fin de l'année fut un grand moment de solitude.

La troisième fois, 22 ans, avec trois copines, à l'automne sous des trombes de pluie, on a visité les églises, arpenté les petites rues, été à Murano, Torcello et au Lido. Toujours seule, et encore et encore cette faim de baisers partout dans cette cité des Doges. Retour à l'auberge de jeunesse, pas de vomi cette fois-ci, pas d'étreintes non plus.

Et puis la quatrième fois fut la bonne. L'homme m'y emmenée par surprise, pour nos dix ans, et m'a demandée en mariage au milieu de la place Saint Marc. Les violons, les pigeons, la chaleur, les odeurs, rien ne me semblera plus jamais plus romantique. Enfin, après tout ce temps, Venise et moi étions au diapason. (pour ceux qui voudraient savoir tout ça dans les détails, c'est et )

Si je raconte tout ça aujourd'hui, c'est parce que j'ai lu ce magnifique livre de Claudie Gallay dont j'avais adoré les déferlantes. Il raconte ce séjour, un mois de décembre, d'une femme qui part à la dérive, quittée par celui auquel elle était férocement attachée. Elle trouve refuge dans une maison d'hôte peuplée d'orginaux et se remet à aimer. Je crois que c'est mon cinquième séjour à Venise, en fait, tellement j'ai eu la sensation de marcher dans les pas de l'héroïne. A lire auprès d'un feu de cheminée par jour de grand vent, ou mieux, dans un Paris-Venise de nuit, histoire de se préparer…

Nain nain nain les gondoles à Veniseuh…

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"nainainain les gondoles à Venise…"

 

Je ne me souviens jamais du début de cette chanson…

 

Alors d'abord, un grand merci. Je suis encore toute émotionnée par vos si nombreuses et si chaleureuses félicitations. Tellement émotionnée que je ne trouve plus les mots pour le dire.

 

Certains d'entre vous me demandent la suite…

 

La suite, c'est donc un grand oui sur cette place blanche et brûlante. Un baiser. La suite c'est une petite, toute petite bague plantée d'un diamant étincelant. A ce moment là, je ne suis plus Monica, mais Marylin…

 

La suite, c'est un retour dans les nuages à l'hôtel, une chambre climatisée… La suite c'est l'homme qui tremble encore de l'avoir demandé alors qu'il avait toujours dit que non non non, ça n'était pas fait pour nous.

 

La suite ce sont les coups de fil aux très proches, pour l'annoncer. Et à chaque fois des rires surpris, parce qu'encore une fois, s'il y avait sur cette terre deux irréductibles fiers de revendiquer leur "vie dans le pêché", c'était bien nous.

 

La suite c'est ma maman qui pleure, mon père qui bégaie un peu, alors que pourtant, j'ai tout de même 35 ans et deux enfants !

 

La suite, enfin, c'est cette phrase merveilleuse de ma mamie de 88 ans:

 

"- Oh là là… Faire l'amour à Venise, ce doit être formidable, non ?"

 

-Heu… oui mamie, ça l'est.

 

-Et bien tu sais quoi mon petit ? Recommencez !"

 

Alors… Alors on a recommencé.

Confinement d’une hypocondriaque – J4

Il y a ces pensées obsédantes, incessantes, qu’il est difficile d’arrêter lorsque l’horizon s’arrête désormais à la fenêtre du salon. Il y a ces moments de calme, lorsque chacun des occupants du foyer confiné s’attelle à sa tâche. Il y a la promiscuité quotidienne, l’obligation de temporiser chaque départ de feu parce que l’on sait qu’il n’y a pas de repli possible, qu’il faut immédiatement s’excuser, accepter le compromis, tolérer l’agacement. Il y a, presque, lors des repas, l’impression que finalement, ça n’est pas si grave, pas si différent des jours d’avant. Et puis tu sors, pour la première fois depuis cinq jours, pour acheter ces oranges que tu presses avec l’énergie du désespoir tous les matins en te persuadant qu’après tout, elles ont bien vaincu le scorbut, pourquoi pas le Corona. Tu sors dans cette rue déserte habituellement empruntée par les voitures, tu t’approches du supermarché et tu les vois, les gens comme toi, qui se sont extirpés de leur tanière, par nécessité et peut-être, aussi, comme toi, pour vérifier que l’on est pas non plus complètement incarcérés. Ils sont silencieux, se tiennent à deux mètres les uns des autres et attendent le droit d’entrer. Alors que tu approches, un homme vient en face de toi et vous avez tous les deux ce réflexe quasi animal de changer de trottoir. C’est lui qui fait le premier pas, tu lui souris, petit signe de tête, tu as compris et lui aussi, rien de personnel. En lire plus »

2016: Up and Down…

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Vous me connaissez, j’aime bien les bilans. Alors comme 2016 touche à sa fin, je me suis dit qu’un petit up and down de l’année s’imposait. Je précise que c’est un bilan personnel, évidemment, ces petits événements ne sont pas grand chose à l’échelle des horreurs que 2016 a connues. (ça explique aussi pourquoi je ne compte pas la mort politique de Sarkozy dans mes UP).

Les UP

– 1 – Définitivement ce voyage à New-York tous les cinq. Il y a des moments dont on sait en les vivant qu’ils resteront pour toujours, qu’ils seront comme un point d’ancrage quand ça n’ira pas, comme une madeleine dont on se rappellera le goût quand tout ceci nous semblera tellement loin. Cette semaine américaine en fait définitivement partie, comme notre escapade à Venise il y a quelques années, avec mes parents. Redécouvrir cette ville à travers les yeux ébahis de mes enfants fut précieux, être tous les cinq non stop pendant une semaine aussi. En lire plus »

The liste de livres pour l’été 2016

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Chaque année j’essaie de vous donner une liste de bouquins pour les vacances – ceci étant dit je crois que l’été dernier j’ai zappé, voire aussi celle d’avant – Voici donc, à la demande de pas mal d’entre vous, ce que je peux vous conseiller pour vos longues après-midi d’été, sachant que si j’ai beaucoup lu ces derniers mois, je me suis malgré tout pas mal concentrée sur des polars. Mais j’ai tenté du coup de glisser quand même des romans, lus moins récemment ou pas (j’enquille un livre par semaine minimum, essentiellement dans les transports et avant de m’endormir) (c’est un peu ce qui marche le mieux pour moi contre les insomnies).

Edit: il est possible que je vous aie déjà parlé de certains de ces bouquins, mais je me dis que comme ça vous avez un récap. En lire plus »

Malte #1 La Valette – Trois Cités – Saint Julians

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Quand on arrive à Malte, je crois que ce qui surprend le plus, c’est l’absence de repères familiers. Bien sûr, c’est une île méditerranéenne, bien sûr, la végétation ressemble à celle de ses amies de la région, oliviers, quelques – rares – palmiers, figuiers de barbarie et pins tarabiscotés. Mais il y a cette conduite à gauche – on y reviendra – et cet urbanisme à nul autre pareil. On ne va pas se mentir, le front de mer est par endroits complètement défiguré. Je serais assez pour que soit châtié sur la place publique le gars en charge de l’aménagement du territoire – (et qu’on y joigne celui qui un jour a eu cette idée brillante de coller des volants à droite dans les voitures de tous les pays du Commonwealth) (« hey, buddy, j’ai pensé à un truc vraiment hilarant, et si on faisait en sorte que tout les autres (= pas anglais ou apparentés) risquent l’AVC dès qu’ils montent dans une bagnole ? Marrant non ? Allez, on les fait rouler à gauche et on les emmerde »). En lire plus »

Les dix films qui marquèrent mon enfance (et un peu mon adolescence)

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Je ne sais pas comment c’est possible, je ne m’en remets pas moi même d’ailleurs mais figurez vous que je n’avais jamais vu La mélodie du Bonheur. Si. Moi, Caroline F., 29 ans depuis, au bas mot, 2010 (hum), forte de 76 visionnages de chacun des épisodes des Sissi, d’environ le double pour Mary Poppins, connaissant par coeur tous les dialogues des Quatre filles du docteur March, j’étais passée complètement au travers de ce classique parmi les classiques. Lacune comblée ce week-end durant l’un des plus doux après-midis qu’il m’ait été donné de vivre. Pelotonnées sur le canapé, Rose et moi avons profité de ce que le churros et les grands soient partis à l’expo Harry Potter pour nous mater trois heures de Julie Andrews chantante et sautillante dans les montagnes autrichiennes, tout en boulottant les cookies encore chauds que je venais de préparer. Si le bonheur a un goût, je pense que c’est celui des pépites de chocolat fondues au beau milieu d’une pâte à cookies à peine cuite. Et s’il a une odeur, c’est celle des doigts potelés de ma fille après que cette dernière ait terminé lesdits biscuits.

Et s’il a un son, c’est donc celui de cette ritournelle, ici en anglais, mais en VF ça marche aussi.

Cela m’a donné envie de vous donner la liste des films ayant marqué mon enfance à jamais, ces bonbons dont la seule évocation me plonge dans l’un de mes états préférés bien que désastreux pour ma productivité: la nostalgie. En lire plus »

Mes dix plus beaux voyages

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J’en parlais déjà hier, je suis en plein fantasme de voyage. Ce qui je vous avoue, me réjouis assez parce que c’est chez moi le signe que je vais bien (même si je suis repassée hier par la case ORL pour mon plus grand plaisir) (on a les déviances qu’on peut). Lorsqu’au printemps dernier j’ai quelque peu sombré dans un état proche de l’Ohio, je n’avais plus tellement d’envies, l’idée de partir me tétanisait, peur d’avoir une crise d’angoisse loin de chez moi, peur d’être trop loin d’un hôpital, etc etc etc. Quoi qu’il en soit, j’ai donc des images d’ailleurs plein la tête et comme souvent dans ces cas là, je me shoote aux souvenirs des lieux qui m’ont le plus enchantée. Vous connaissez mon amour des listes (High Fidelity est l’un de mes films et de mes livres préférés AU MONDE), donc en voici une, qui à peine terminée me donnera l’impression d’être nulle et non avenue parce que j’aurai oublié ça et puis ça, mais disons qu’à l’instant où je l’ai écrite elle me convenait. En lire plus »