Catégorie : Coups de calcaire

Vive la monarchie

Pas grand chose à vous raconter aujourd'hui – ben oui, faut pas non plus exagérer, je ne peux pas perdre un producteur tous les jours, être sollicitée par un nouvel éditeur tous les quatre matins ou me marier toutes les semaines – si ce n'est que je voulais tout de même vous avertir d'un truc qui me semble digne d'être souligné.

 

C'est quoi le scoop ?

 

Ben le scoop, c'est que cette semaine il n'y a pas de conseils pour maigrir dans le Elle - en même temps, tant mieux parce que là c'est trop tard pour le maillot -  ni d'article sur Cecilia Sarkozy.

 

En revanche, des femmes à poil y'en a une bonne quinzaine. Dont une en couverture. Comme la semaine dernièe. Et aussi celle d'avant. Bientôt à ce rythme faudra donner sa carte d'identité pour acheter le Elle.

 

Quel rapport entre les régimes, Cécilia et les femmes à poil ? Aucun. Ou peut-être que si, j'en sais rien, moi !

 

Quoi qu'il en soit, je n'arrive pas trop à dire si je préfère les conseils hilarants du Elle pour maigrir sans y penser – z'avez pas remarqué, maintenant, comme les régimes c'est mal, les féminins rajoutent toujours "sans y penser" dans leurs pages "maigrir" – les odes à Cécilia ou les soit-disant pages de mode qui consistent en réalité à photographier des filles à peine pubères dans le plus simple appareil.

 

Non, vraiment, chais pas.

 

Bon, je vous rassure, si vous voulez apprendre des trucs de dingue sur Cecilia – si si parait que y'a ENCORE des trucs qu'on ne sait pas sur elle, outre le fait qu'elle ne vote pas mais je vous ferais remarquer que ça relève de la VIE PRIVEE - il vous reste le Marie-Claire du mois d'août. 

 

Me demande si on a pas oublié de couper quelques têtes, moi, aux alentours de 1789… 

 

La poisse

Après un très grand bonheur, il arrive que des tuiles vous tombent dessus. Enfin, en tous cas en ce qui me concerne c'est quasi tout le temps le jackpot.

 

A tel point d'ailleurs que limite ça ne me surprend pas. Ben oui, à 28 ans - presque 37 – je commence à la connaître la petite musique de la vie. Encore que ça aurait plutôt tendance à s'arranger avec les années parce que pendant pas mal de temps, miss poisse c'était moi. Une merde de chien sur le trottoir devant l'école ? J'étais bonne non pas pour y mettre le pied – trop facile – mais mon cartable. Une mobylette volée devant l'école ? La mienne bien sûr et ça trois jours seulement après avoir enfin obtenu de ma mère hyper angoissée – euphémisme quand tu nous tiens – le "Ciao" de mes rêves. Après deux ans de pleurnicheries, calinades et autres chantages affectifs… Bye bye le Ciao.

 

Bref, dans le genre pas vernie, je me posais là. Je vous fais grace de tous ces petits complots des bons et mauvais génies qui nous entourent, parfois cachés dans les objets du quotidien, dont j'ai toujours été victime: filage de collants au moment d'intervenir pour la première fois de ma vie dans un colloque, réveil mal réglé le jour d'un examen, conjonctivite purulente et fulgurante apparue LE soir où, pendant une colo, un garçon m'a demandé si je voulais sortir avec lui – il s'est avéré par la suite que le dit garçon était gay, premier d'une longue longue longue série -, salpingite aigüe avec hospitalisation à la clé le week-end de présentation à mes beaux parents, etc etc etc. (ceux qui ne savent pas ce qu'est une salpingite n'ont qu'à aller sur google, ils constateront qu'à côté le ténia c'est glamour).

 

Evidemment, entre deux bonnes blagues du destin, j'ai eu de grands et beaux instants de bonheur. Mais en bonne routarde du manque de pot, j'ai toujours dans un coin de ma tête une petite voix qui m'avertit que je peux toujours rigoler, je ne perds rien pour attendre.

 

Et forcément, après le shoot de bonheur que je me suis envoyé le 30 juin, autant vous dire que depuis quelques jours, y'a pas que dans le ciel que c'est tout gris. Oh, ça va, rien de très grave. Mais tout de même. Je ne vais pas vous raconter ma vie surtout que c'est pas mon genre mais disons que tout ne tourne pas rond.

 

Allez, quand même, y'a au moins un truc que je dois vous dire, à grands regrets. Hier, j'ai appris que pour la pièce de théâtre, et bien c'était comme qui dirait à l'eau.

 

Une sombre histoire de producteur.

 

 Je ne vais pas m'étendre pour l'instant parce que ce n'est pas encore très clair. Mais disons comme Popeye – clin d'oeil subtil aux "bronzés" – que bon, à cause de l'argent, ça va pas être possible…

 

C'est ballot hein. On a la pièce, on a l'acteur – et pas le moindre croyez-moi - on a deux metteurs en scène de génie, on a le théâtre et pas n'importe lequel non plus, mais le producteur s'est fait la malle. Et dans le milieu du show bizz, le producteur, c'est un peu le nerf de la guerre. Rapport à l'argent.

 

J'en parle comme ça l'air de rien comme si c'était pas dramatique mais vous vous doutez que j'ai… grave les boules.

 

En gros.

 

Surtout pour Stéphane, Fabrice et Marie. Et aussi pour Bubble Cannelle qui a bossé sur le dossier de presse. Et aussi pour la jeune femme qui a fait une super affiche. Oui, pour eux, j'ai grave la rage, même.

 

Bref, rien à faire, "manque trente mille, quoi" (encore un clin d'oeil appuyé aux bronzés, j'y peux rien, quand ça va pas je pense à eux et hop je me sens un poil mieux).

 

Voilà, la vie c'est pas tout noir ou tout blanc, y'a aussi pas mal de gris. Mais comme avec les copains de la pièce on est de sacrés winners qui en plus se lèvent tôt, on a pas dit notre dernier mot. Et un producteur – fiable cette fois-ci – on va bien finir par en retrouver un. Chais pas trop où ça se trouve mais croyez moi, je vais chercher. Et au pire, la pièce, on la jouera dans mon salon. Parce que bon, merde quoi.

 

Moi je dis, vive la France d'après.

Les vacances de mes copines de Elle

Bon, je sais, faut que j'arrête de lire le Elle. C'est bon, ce n'est pas la peine de me le redire, que voulez-vous, y'a des choses comme ça qui ne sont pas forcément bonnes pour soi et qu'on continue à faire, tout simplement parce qu'on n'arrive pas à s'en passer. Croyez-moi, si on arrivait à ne s'octroyer que les plaisirs bons pour la santé, on mangerait tous du quinoa sans sel, on habiterait dans des maisons sans électricité et on ne se laverait qu'une fois par semaine parce que ce qui est bon pour la planète, est forcément un bien pour l'humanité.

 

Et bien au risque de vous décevoir, personnellement je suis du genre à faire gaffe à ne pas jeter des papiers gras dans la rue – bon point pour l'environnement – ET à prendre des bains super chauds, mauvais pour mes varices et très mauvais point pour la planète. Et comme je ne suis pas avare de contradictions, je déverse mon fiel sur un magazine que j'achète malgré tout consciencieusement toutes les semaines.

 

Bref. Après cette digression, je voulais juste vous conseiller la lecture du Elle de cette semaine parce que c'est un florilège de bonnes blagues. Notamment cet article qui répertorie les petits conseils de la rédaction pour ne pas stresser pendant les vacances.

 

Non vraiment, ça vaut son pesant de cacahuètes. Genre, y'a un mec qui a l'air trop cool qui explique qu'il "a un peu honte" mais il n'accepte jamais d'invitation chez des amis en vacances s'il n'est pas assuré que ces amis en question ont prévu quelqu'un pour faire la cuisine, quelqu'un pour le ménage et quelqu'un pour garder les enfants. Dominique – il s'appelle Dominique – tu sais quoi ? Quelque part je suis rassurée, on ne se connait pas et je sais déjç que jamais tu ne viendras chez moi.

 

Une autre explique qu'elle est sûre de passer de bonnes vacances si elle a avec elle un grand châle en cachemire dans lequel elle peut s'enrouler le soir quand il fait frais, en fin de journée sur la plage ou le matin au réveil. Et aussi dans l'avion, bichette.

 

Dites, ça existe vraiment les gens comme ça ? Non parce que moi, le châle en cachemire, déjà, le jour où je peux m'en acheter un , je le mets pas sur la plage rapport au fait qu'inévitablement à un moment ou à un autre un de mes enfants va se moucher dedans vu qu'on oublie toujours les mouchoirs et que pour un troll, une serviette éponge c'est comme un grand mouchoir. Et qu'entre le pashmina et la serviette éponge, la frontièrre est mince. Pour un troll, bien sûr. Ou pour l'homme qui lui aussi se mouche toujours dans MA serviette. 

 

Une autre copine explique sans plaisanter que quand elle fait la cuisine en vacances, elle prend un enfant pour assistant et que les autres du coup se battent pour aider. Ouais c'est ça. Ah ça, pour se battre, ils vont se battre. Mais uniquement pour lécher le plat. Sachant qu'en plus, moi, le moment où je fais le repas, souvent c'est celui où j'ai la paix. Alors se coltiner la tribu de gamins en plus de la préparation de la salade géante, moi je dis y'a un piège.

 

Je vous passe les plans du genre "je responsabilise les enfants pour qu'ils aient chacun un petit sac avec leurs affaires de plage" pour éviter le débarquement quotidien avec tout le matos.

 

J'ai tenté.

 

Sauf que la pelle géante ne rentre pas dans le petit sac de pupuce. Ni la planche de bodysurf dans celui de loulou. résultat, tu te tapes Et les sacs individuels à ramener ET le reste du matos qui rentrait pas dans les sacs. Merci le plan anti-stress. Cette femme n'a pas d'enfants, je vois que ça. Ou alors ce sont des chihuahua. Auquel cas elle a pas besoin de pelle géante.

 

Une autre est trop drôle. Elle "est barbecue à fond". Elle délègue l'allumage aux mecs (déjà on se marre) et après, "on jette tout ce qu'on veut dessus: légumes, viande, poisson"…

 

Cette femme n'a jamais fait de barbecue.

 

Parce que n'importe quelle femme qui a fait un barbecue SAIT qu'à moins de ne manger que des saucisses, le barbecue c'est la fausse bonne idée. Il faut éplucher les légumes, les couper, les mettre en brochette, vérifier la cuisson des patates qui de toutes façons ne cuisent JAMAIS et faire la fameuse salade géante qui prend deux plombes à préparer. Alors le coup de "je jette un peu ce que je veux sur le grill", perso, je rigole.

 

Bon, la liste est longue. Tout ce que je constate, c'est que les seuls bons conseils sont ceux qui coûtent. A savoir prendre une femme de ménage, aller à l'hôtel, se réserver des soirées au resto (= prendre une baby-sitter). Une fois de plus, si on en doutait on a la confirmation que les gens du Elle ne vivent pas dans la vraie vie. Ils font des cacas tous roses qui sentent le bonbon, ils mangent des trucs jetés à la va vite sur un barbecue qui ne pue par le charbon, ils s'enroulent dans des pashminas par 45° à l'ombre et partent à Los angeles ou à l'Ile de ré en vacances. Ils n'ont jamais de sable dans les fesses après une journée de plage, ne savent pas ce que c'est que la lucite solaire et parviennent à lire élégamment un livre sur le sable tout en buvant un coktail trop hype.

 

Savez quoi ? A mon avis ces gens s'ennuient.

 

 

Je pousse mon cri

Je ne sais pas vous mais je trouve que ça fait un bail que je n'ai pas poussé un grand cri. Bon, pour tout vous dire, j'avais décidé de ne plus m'attaquer à mes copines de Elle dans l'espoir secret que Valérie Toranian se décide à me passer THE coup de fil, celui que j'attends en secret et à l'occasion duquel elle me supplierait de rejoindre sa rédaction pour dépoussiérer un peu sa vieille équipe. Bien sûr dans un premier temps j'expliquerais à Valoche que bon, elle est mignonne mais que ma déontologie m'interdit de travailler pour un magazine qui piétine mes valeurs. Après elle pleurerait un peu et comme j'ai un coeur d'or j'accepterais. Surtout une fois qu'elle m'aurait promis de me donner un bureau plus grand que celui de Fonelle. J'aurais d'ailleurs convaincu Val' de ne pas virer Soph' au prétexte que mes minutes par minutes sont bien plus percutants que les siens. Même si bien sûr c'est le cas et que c'est limite gênant. Toujours cette histoire d'élève qui dépasse un jour ou l'autre le maître, que voulez-vous.

 

Bref, je l'admets, je l'avais mise en sourdine sur "Elle" pour servir mes intérêts personnels. Mais je n'y peux rien, mon grand cri ne demande qu'à sortir de ma gorge et je me sens trop rebelle pour mettre un mouchoir sur ma révolte. Désolée Valérie, si ça se trouve tu étais à un poil de minou de le passer ce coup de fil et là d'un coup, je fous tout ça en l'air. Mais c'est ça aussi la gauche tu comprends ?

 

Donc, revenons-en à ce cri déchirant que je m'apprête à pousser.

 

Alors voilà. C'est à propos du palmarès des stars au plus beau corps qui déchire publié cette semaine dans mon hebdomadaire préféré. Bon, sur le principe, je toruve ça atroce ce genre concours de bestiaux. Qui a le plus beau cul, qui a les seins les plus bétons, qui est la plus ferme, qui a les dents les plus blanches, etc. Mais après tout, étant donné que moi la première je persiste à acheter des journaux dans lesquels on se livre à ce genre de classements misogynes, je ne m'étendrai pas plus longtemps sur le fond.

 

En revanche, en revanche…

 

Là où ça devient savoureux, c'est l'analyse du résultat que nous livrent les rédactrices. C'est simple, elles sont sur le cul. Littéralement on the hass.

 

Scotchées par l'aspect ICONOCLASTE du plébiscite des lectrices de Elle.

 

Et on les comprend, je dois dire. Parce que ce qui leur a pété à la figure c'est qu'arrivent en haut de la liste des femmes "sublimes mais qui ne correspondent pas aux canons de la mode".

 

Pire. Des filles qui assument "aussi bien leurs rondeurs que leurs années".

 

Allez, je vous laisse deviner. S'agit-il de Marianne James ? Charlotte Rampling ? Josiane Balasko ? Miss Dominique ?

 

Naaaaaaaaaaaan ! Pensez-vous !  Bien plus risqué, le choix des lectrices ultra couillues de Elle !

 

Allez, j'arrête de vous faire languir. Première de ce classement, une naine: Kylie Minogue. Seconde: une vieille bique en surpoids: Monica Belluci. Vous êtes sans voix hein ? Et attention, c'est loin d'être terminé, alors un conseil, asseyez-vous. Troisième: un boudin quarantenaire "aux hanches voluptueuses", Sophie Marceau. Je préfère vous épargner le reste parce que vous risqueriez de voir toute votre conception des canons de la mode bouleversée. Non parce que sélectionner Angelina Jolie, Gisele Bündchen ou encore LAETITIA CASTA dans le top ten des nanas bien gaulées, je n'appelle pas ça un choix audacieux, j'appelle ça carrément un happening artistique.

 

Bref, comme dit le Elle, c'est super rassurant parce que ces femmes complètement "hors normes" sont la preuve qu'on peut réussir "malgré les difficultés de la vie" et que "ça compte beaucoup plus que la perfection de leur plastique".

 

J'y vais ? Je le pousse mon cri déchirant ?

 

RAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH.

 

Quand j'y pense, heureusement que dans le lot y'a pas Halle Berry, ça aurait été un peu trop pour mes copines de chez Elle. Ah, en fait pardon, elle arrive en huitième position. Juste avant ce gros boudin d'Eva Longoria.

 

Nan moi je dis Elle, à ce niveau là, c'est politique.

Un Jude contre un Nicolas

Jude Law et Norah JonesAutant vous le dire tout de suite, hier j'ai eu un choc.

 

 Alors que j'étais en train de vacquer à mes occupations du mercredi grace à monsieur quatre-cinquième – ok, mes occupations en question c'était de pianoter sur mon ordinateur à 11h50 en pyjama pendant que les enfants, pas habillés eux non plus, s'étripaient dans leur chambre – j'ai entendu à la radio une voix vaguement connue, au timbre assez désagréable. Marthe Villalonga. Heu… Non, en fait c'était Nicolas Sarkozy.

 

Il disait des choses assez bizarres, du genre qu'il allait sauver la France qui ne veut pas mourir – ben c'est clair qu'on veut pas mourir Nicolas ! – et qu'il allait aussi avec ses petites mimines lutter contre le changement climatique, résoudre le problème de la faim en Afrique, nous remettre au boulot et plus vite que ça, rassembler les riches et les pauvres, etc etc. En gros, hier, Jésus parlait à la radio, wouah.

 

Quand il a eu fini son grand discours de sauveur de la planète, la dame de la radio a dit: "C'était l'allocution du président de la République, Nicolas Sarkozy". Et là, je vous jure que ce n'était pas maitrisé, d'autant que depuis le 6 mai, je fais tout plein d'efforts pour oublier que je ne m'en remets pas, et bien une sorte de râle est sorti de ma gorge, un grand cri de détresse:

 

Noooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon !!!!

 

Je sais, il va falloir m'habituer. Mais pour l'instant, ça passe pas. Je vais vous dire, j'en suis même à regretter Jacques. Pourtant on ne peut tout de même pas dire que le "grand", il nous ait particulièrement gatés ces douze dernières années. Mais à côté du petit nouveau, Jacques, c'est comme un père qui s'en va. Lui au moins il aimait la Corona.

 

Bref, voilà, on y est, en Sarkozie.

 

Et en dix jours, on recense une perquisition – heureusement avortée grâce à la ténacité des journalistes – du Canard enchaîné, une censure avérée au Journal du Dimanche, le doublement du personnel de l'Elysée – à priori l'augmentation de 700% des frais de l'Elysée ces dix dernières années ce n'est rien à côté de ce qu'on va voir maintenant – et la débauche de soit-disant socialistes histoire de vraiment tuer ce qui reste de la gauche. A ce propos, je voulais juste vous dire, à vous, Bernard, Claude, Hubert et compagnie: vous me faites pitié.

 

Enfin, tout ça pour dire que je m'attendais au pire, et que je ne suis pas déçue, quoi…

 

Bon, allez, comme il n'est pas question de ne parler ici QUE de politique, juste deux mots sur l'autre événement d'hier qui m'a personnellement pas mal aidée à encaisser le premier: le festival de Cannes a commencé. Et quelque chose me dit que c'est une bonne cuvée. Jude Law était là sur les marches et j'ai remercié le ciel pour ce signe divin. Dans les jours à venir, Georges, Brad, Matt et leurs amis viendront également. Et je ne sais pas vous mais moi, la présence de ces mignons sur le sol français me ferait presque oublier le reste. Sans compter que j'ai ouïe dire que Ségolène pourrait monter les marches elle aussi. Et ça, c'est idiot, mais je trouve que c'est la classe.

 

Edit: La photo, là, c'est pour vous remonter le moral. Et pour vous donner envie d'aller voir le film de Wong Kar Wai, "My blueberry nights" présenté hier soir à Cannes. Dans l'extrait que j'ai vu, je peux juste vous dire qu'à ce point là de beauté, y'a forcément un truc.

Trop fashion en ronde

Bon, pour le bien de tout le monde et premièrement de moi même, il est préférable que je fasse une pause politique. Non, franchement, la femme engagée, ce n'est pas le bon plan. J'ai trouvé le moyen hier d'être extrèmement désagréable avec non seulement des gens qui hésitent à voter blanc et des personnes qui penchent pour Sarkozy – jusque là rien de très étonnant – mais également avec des supporters de Ségolène Royal, au seul motif qu'ils ne l'avaient pas trouvé tip top de la mort qui tue hier. Bref, dans le genre harpie intolérante, je pense qu'on ne fait pas mieux. En fait à mon avis j'ai subi un lavage de cerveau ségolènesque durant lequel tout mon humour légendaire s'est carrément désintégré.

 

Par conséquent, j'ai donc décidé de vous accorder un break.

 

Et de vous parler rapidement de ce fameux article du Elle sur comment on peut être fashion en ronde. En même temps, je ne vais pas non plus y passer des heures parce qu'il faut bien l'avouer, je n'ai pas vraiment eu grand chose à me mettre sous la dent.

 

Quoique. 

 

Pour commencer, on n'est pas perdues, Scarlett Johanson, Liv Tyler, Kate Winslet, Beyonce et compagnie assurent le service après-vente, as usual. Beh ouais, c'est comme ça, quand elles ne font pas actrices, chanteuses ou madame L'oreal qu'on le vaut bien, elles font… Grosses. Je sais, c'est un peu lassant et puis on a tout dit à ce sujet. Juste je voudrais dire aux madames de Elle qu'il faudrait tout de même penser à se mettre un poil à la page parce que les dernières photos de Liv Tyler que j'ai vues donnent à penser que la bichette est en pleine overdose de sachets protéinés. En tous cas elle est décharnée. Et Kate n'a jamais été aussi svelte.

 

A part nos grosses copines people, le reste n'est ma foi pas totalement à hurler, sauf que bien évidemment, il faut partir du principe que ronde = taille 40. Mais bon, même les 42, 44, ou plus ne trouveront rien à redire au fait que les blouses qui cachent les fesses c'est un peu mieux que les cols roulés bien courts et que les leggings, c'est juste le plus beau cadeau fait aux cuisses qui frottent après la crème Nok.

 

On a également la confirmation que les rayures ce n'est pas pour nous – sorry Sonia, mais reconnais que ça fait un moment que je le dis – que les "gros ronds" et les "gros carrés" on oublie – sans regrets en ce qui me concerne – et que ballerines + jupe sous le genou c'est bof quand on a le mollet épais.

 

Evidemment, il y a des trucs pénibles, comme le gros "non !" des rédactrices aux "bourrelets qui dépassent du jean". Sans blague ? Et "Non" à la cellulite aussi ? Aux vergétures ? Allez, mon conseil fashion à moi: "fuck aux seins qui tombent, c'est trop pas mode".

 

En revanche on dit "oui aux poignées d'amour qui dépassent joliment d'une jupe". Heu… Comme quoi tout est VRAIMENT une question de vocabulaire, non ?

 

Il y a aussi des "trucs" assez inédits, du genre que si t'es grosse et que tu te balades avec une pochette chic à la main "ça donne une allure hautaine". Et ne me demandez pas pourquoi mais à priori, tout de suite on fait moins tas. Et faire la gueule aussi ça donne l'air mince vous pensez ? Non parce que si je peux économiser le prix de la pochette, bon, je dis ça, je dis rien.

 

Voilà franchement, c'est truffé de trucs dont on se tape le pépito, mais également de petits conseils qui peuvent quand même aider. Et pour une fois on nous épargne la grande tunique sans laquelle point de salut.

 

Il reste une chose tout de même qui m'a limite fait pousser un grand cri – même si je n'ai pas le coeur à ça, rapport à la politique - ce sont les témoignages de rondes de la vraie vie. Avec photos à l'appui. Et là… ça énerve.

Edit: Juste un truc tout de même essentiel que j'ai oublié – rapport à la politique mon cerveau a quelques trous – mes copines du "Elle" nous mettent en garde: "le cracra, ça passe pas". Alors, les rondouillardes, hop, sous la douche ! Je sais, c'est compliqué de se laver quand on est grosse – genre comme les modèles ci-dessus – mais un petit effort que diable !

Vis ma vie de grosse

Alors après ce teasing honteux, je vais vous le dire, pourquoi je suis carrément super vénère. Avant tout, sachez que tout ça c'est à cause de Monoprix. Ben oui, de Monoprix, parfaitement. Qui m'a abonnée gratuitement à Marie-Claire. Ce qui, d'après l'homme, constitue la preuve irréfutable que je me lache beaucoup trop le samedi quand j'y fais mes courses. Mais ça, c'est une autre histoire.

 

Bref, Monop' m'a abonnée à Marie-Claire. Ce qui fait que je le lis. En plus du Elle. Bon, je sais, je ne devrais pas, ça me donne des aigreurs et c'est bien connu, c'est mauvais pour le teint. En même temps, désolée, mais ne pas lire un magazine qu'on m'a OFFERT, c'est pour moi ni plus ni moins un manque de correction.

 

Donc je l'ai lu. En rentrant de vacances, samedi soir tard. Et ce que j'y ai vu m'a littéralement fait hurler.

 

Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.

 

La raison de ce cri de femme qui souffre ?

 

Le reportage de terrain d'une journaliste qui prend son métier super au sérieux. Au point de prendre dix kilos EXEPRES pour voir ce que ça fait d'être ronde.

 

Putain.

 

Pardon, je suis en colère et dans ces cas là, ma vraie nature ressort et au risque de vous décevoir, ma vraie nature est vulgaire.

 

Donc, cette charmante jeune femme nous offre le compte-rendu d'un genre de "vis ma vie de grosse" à pas piquer des vers. Autant vous dire que déjà sur le principe, je suis super contre. D'abord, si Marie-Claire veut savoir ce que c'est de vivre dans la peau d'une ronde, elle demande à une fille dont c'est la vraie vie, d'être ronde. Ensuite, la nana en question pèse à l'origine 56 kilos et au terme de sa quasi "near death experience", elle pète les scores de la grossitude: 66 kilos.

 

Le poids que je vise depuis dix ans sans parvenir à m'y tenir plus de deux mois d'affilée.

 

Le poids qui pour moi représente THE ligne parfaite. Bon, je sais, pour certaines, 66 kilos c'est déjà pas mal gros. M'enfin, à lire le journal intime de notre Florence Aubenas des régimes, on croirait que c'est quasi l'obésité. D'ailleurs elle le dit carrément, à 61 kilos déjà, elle se "sent basculer dans le camp des grosses".

 

Putain.

 

Pardon, mais quand même, putain.

 

En plus d'être contre sur le principe, les conneries – pardon, mais bon, toujours cette vraie nature qui ressort -enfilées comme des perles sur un collier par la journaliste ne m'aident pas à me calmer. En gros, c'est simple, être ronde c'est au départ trop génial parce que du coup elle a des seins et donc elle est trop sexy de la mort. Bon, faut dire qu'elle nous explique qu'elle a de la chance et que son excellent métabolisme lui permet de grossir de partout, de façon harmonieuse. En gros, faudrait pas non plus qu'on croie qu'elle est devenue complètement moche. Non, elle s'est enrobée tout en restant "ferme". A ne pas confondre avec les VRAIES grosses qui sont non-seulement mal foutues mais aussi super molles de la fesse. Se reconnaitront celles qui le voudront.

 

Bref, au départ, passée de "mince" à "mince avec des seins", notre intrépide journaliste se réjouit de sa super bonne idée. Mais forcément, les semaines passant , elle trouve ça tout de même beaucoup moins drôle. Elle s'essouffle dans les escaliers – beh oui, 66 kilos, c'est limite un handicap, que voulez-vous -, elle se prend des reflexions trop sympas de son mec du style: "encore 1/2 gramme en plus et je te quitte" – un conseil ma chérie, quitte le la première, si son amour ne tient qu'à ton tour de taille c'est inquiétant – et elle explose dans ses pantalons, bouhhhhh.

 

Et c'est là que notre future Pulitzer lève le lièvre du siècle. Etre grosse, c'est pas super drôle.

 

Sans blaaaaaaaaaaaaaaaaaague ? Merci Marie-Claire… Quel scoop nom d'un chien ! La prochaine fois, c'est quoi ? Une de vos reporters se crève l'oeil pour vérifier qu'être aveugle c'est moyennement pratique ? Bon, ok, je m'égare et loin de moi l'idée de comparer la cessité à l'embonpoint. Mais ce qui me rend hystérique, c'est que sous couvert de faire genre "on est trop cool à Marie-Claire, on a pas peur de prendre des kilos et de prouver qu'être ronde ça a du bon", on ne fait que stigmatiser un peu plus les girondes.

 

Parce que bien évidemment, à la fin de ce reportage à hauts risques, la miss a finalement reperdu tous ses kilos, sauf un ou deux pour rester une bombe sexouelle parce que c'est bien connu, nous les rondes on est trop de la balle au pieu. Quoi qu'il en soit, la conclusion de cette enquête de terrain – à côté les journalistes embarqués avec des GI en Irak ce sont des bisounours – c'est qu'il vaut tout de même mieux être mince. Avec des seins, bien sûr.

 

Non mais franchement, je suis aigrie ou le procédé est juste immonde ?

Le grand cri du lundi

C'est lundi. Et le lundi c'est le jour du…

 du…

GRAND CRI.

 

Ah, vous n'y échaperez pas. Et une fois n'est pas coutume, ce n'est pas sur les magazines féminins que je vais hurler. Non, aujourd'hui, si j'ai envie de crier, c'est d'indignation et sur un sujet plutôt sérieux alors vous m'excuserez, mais je vais devoir laisser tomber ce ton si léger qui me caractérise.

 

La raison de ma colère ? Angelina Jolie.

 

Je vous arrête tout de suite, ce n'est pas parce qu'elle nous a volé Brad. En plus, faut-il vous le rappeler, personnellement je suis branchée Georges. Donc je lui laisse son blondinet lifté, – si, il est forcément lifté puisqu'il a 45 ans et qu'il n'a pas bougé depuis Légendes d'Automne, film commençant légèrement à dater je vous le rappelle.

 

Non, ce qui me rend chafouin, c'est la manifeste boulimie d'enfants dont Angelina fait preuve. Que les choses soient claires, si Lara Croft se contentait de pondre un bébé tous les six mois, quelque part, je m'en ficherais comme d'une guigne et surtout je ne prendrais pas la peine d'en parler ici, parce que chacun fait bien ce qui lui plait.

 

Le problème, c'est que ces enfants, elle les adopte. Jusque là, vous me direz, où est le souci ?

 

Et bien le souci, c'est qu'avec bien évidemment les meilleures intentions du monde – à savoir tenter à elle toute seule d'éradiquer la misère humaine – Angelina fait son marché dans les orphelinats du globe. Quand je dis "fait son marché", je sais, y'a des chances que ça choque. Sauf que lorsqu'on lit dans une dépêche AFP que le Vietnam a accéléré la procédure d'adoption de son dernier rejeton "parce qu'Angelina avait déjà choisi son petit garçon lors d'une précédente visite", et bien c'est tout ce qui me vient à l'esprit. Personnellement, je croyais que "choisir" son enfant, ce n'était pas possible. Sauf bien sûr pour Angelina, Madonna, ou la Laetitia de Johnny.

 

Franchement, je n'ai pas eu à passer par les fourches caudines – ça pète hein "les fourches caudines" ! – de l'administration pour adopter un enfant. Donc quelque part, je devrais juste me taire. Mais je crois savoir qu'à côté, les missions qu'on confie à Jack Bauer c'est rien. Je crois savoir qu'un couple lambda – comprendre par "couple lambda" un couple ne connaissant pas personnellement Bernadette - est interrogé des mois durant sur son équilibre psychologique et financier. Les futurs parents sont également sommés de donner des preuves tangibles de leur motivation et doivent ensuite attendre de recevoir THE  agrément pour espérer être prévenus, mais ça pas avant des années, qu'un enfant les attend quelque part.

 

Alors je me dis que si j'étais ce couple lambda, je serais encore plus en colère que moi aujourd'hui. Je me dis aussi qu'il serait peut-être temps que quelqu'un se penche sur l'état psychique d'Angelina qui semble avoir besoin d'acquérir un nouvel enfant tous les six mois. Youhou, ce ne sont pas des sacs à main ma chérie.

 

Et puis aussi j'aimerais qu'on arrête de tout pardonner à ces Madonna et consort qui vont ouvertement à l'encontre des lois en adoptant des enfants qui parfois ont même encore des parents vivants. J'aimerais qu'on cesse de trouver leur démarche irréprochable sous prétexte que ces enfants seront forcément plus heureux avec de riches stars américaines que dans leur famille d'origine qui tout de même vit dans un pays sous développé et qui donc ne peut en aucun cas rivaliser, parce que c'est bien connu, quand on est pauvre, bref. Désolée, mais personnellement je me permets d'en douter.

Je me permets d'en douter parce que pour avoir connu de près quelques enfants adoptés, il faut des trésors de patience et d'amour de tous les instants pour qu'une relation se crée et que la greffe prenne. Et j'ai comme l'impression que ces chères jet-setteuses sont tout de même très occupées la plupart du temps. Par ailleurs, si le fait d'être le rejeton d'une célébrité interplanétaire garantissait le bonheur, ça se saurait.

 

Mais bon, qui sait, je me trompe peut-être et Angelina est après tout sûrement une maman formidable.

 

Il n'empêche que je suis interloquée que le statut de star suffise à adopter sans délai. Et consternée de lire ça et là que le dernier truc fashion c'est d'adopter un enfant. Je redoute le jour où l'on pourra lire que "le petit vietnamien est très tendance cet été mais qu'en revanche le Sénégalais est complètement out".

 

Bref, vraiment, tout ça me désole. Tellement que je n'ai même pas envie de crier. Juste de pleurer, comme ce petit garçon vietnamien lorsqu'il a été assailli de photographes venant capturer l'image du nouveau joujou d'Angelina.

Demi, t’es trop coquine comme fille

Allez, un tout petit billet pour aujourd'hui en raison d'un homme
légèrement à bout rapport aux heures passées par sa dulcinée sur
l'ordinateur mais aussi à cause d'une chienne de migraine qui me vrille
la tête en deux à l'heure où j'écris ces quelques lignes.

Donc juste pour vous dire que je n'ai pas encore lu l'article mais
comme je le pressentais, cette semaine les girls, nos rondeurs, on peut
se les mettre où je pense, vu que le Elle nous a concocté un régime qui
nous fera non seulement maigrir – normal jusque là – mais aussi… tin
tin tin… rajeunir. Ben oui parce que le gras c'est pas mode mais y'a
pire: les rides. Bouhhhhh, bahhhhh, beeeeerk, pas beau les rides, pas
montrer tout ce flasque, cacher la vieillesse, pouah pouah pouah, tu
sens la mort avec ton cou de poulet et tes pattes d'oies.

Bon, j'ai pas lu, donc même si je suis d'une mauvaise foi sans
borne, que même au concours de la mauvaise foi je vous écrase toutes
comme des mouches, et bien je n'en dirai pas plus pour l'instant.

Mais quand même, juste une cerise sur le verre d'eau qui déborde
pour la fin, parce que celle là elle m'a fait pouffer comme une dinde.
Demi, l'immense et inoubliable héroïne de chefs d'oeuvre tels que Ghost
et de Striptease est en couverture du Elle. Déjà, moi je tiens à le
dire, c'est mérité. En plus, c'est un peu ce qu'elle fait de mieux.
Bon, je ne vous apprends rien, elle a douze ans sans l'acné – 44 en
vrai, plus deux parce qu'elles mentent toutes sur leur âge, donc 46 –
mais jusque là rien à dire, avec elle on s'habitue. Ce qui est trop
trop sympa c'est la légende dans le sommaire: "A 44 ans Demi Moore n'a
jamais été aussi éclatante, son secret de jeunesse ? Le bonheur avec
son jeune mari, Ashton Kutcher".

Sacrée Demi… T'es aussi coquine que ta copine Gwyneth.

Edit: Je vous rassure, pour les pauvres courges que
nous ne sommes pas mais quand même un peu, il y a ensuite une
cinquantaine de pages sur toutes les solutions pour ressembler à Demi,
mais sans Ashton: lifting, acide hyaluronique, toxine botulique,
peeling, etc.

Le grand cri du lundi… mais un mercredi

Bon, je sais, certaines d'entre vous attendent un grand cri. Et
croyez-moi, il est là, il n'attend plus que je le fasse sortir, mon
grand cri. Sauf que je ne sais pas ce qui m'arrive mais c'est comme si
je n'y arrivais plus. Limite ça m'ennuie. Pas grand chose de nouveau à
hurler, vous comprenez ? Chais pas, c'est peut-être le contre-coup de
cette élection, j'ai le blues de la miss, plus goût à rien, même pas
envie de traiter les journalistes du Elle. C'est grave, vous pensez?

Pourtant, mes copines ont frappé très fort cette semaine. Déjà, le
titre en une, juste en dessous d'une photo de l'irréelle Angelina:
"Montrer ses rondeurs, la nouvelle attitude sexy". Jusque là, en même
temps, rien à dire si ce n'est que je ne vois pas en quoi c'est nouveau
puisque l'année dernière, celle d'avant et celle d'encore avant c'était
déjà fashion à mort d'assumer ses bourrelets. Enfin… c'est fashion en
février. Parce qu'en mars les girls, faut commencer à penser au maillot
de cet été. Et là, sorry, mais vos nichons et vos fessiers, ils sont au
mieux démodés, au pire à gerber. En tous cas à éliminer.

Mais le meilleur est à venir, vous vous en doutez. "Longtemps, il a
fallu cacher ses rondeurs. Les assumer, les supporter, à défaut de
pouvoir les effacer", commence en douceur l'article. Et puis… et
puis… "Scarlett Johansson est arrivée"

Ahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

Ah ben non, en fait chuis guérie. J'ai plus le blues de la miss, j'ai la RAGE.

Le problème, c'est que je ne vais pas non plus m'étendre, parce que
le tout est à l'avenant. Et qu'on nous ressorte cette pauvre Kate
Winslet qui n'a sûrement pas demandé qu'à CHAQUE interview, CHAQUE
article qui lui est consacré, on lui rappelle qu'elle a été à un moment
de sa vie légèrement grosse. Et qu'on nous bassine avec Liv Tyler,
Isild le Besco, ou même – et là accrochez vous sérieux parce qu'à moins que ce soit une erreur, c'est une énorme blagueAlice Taglioni.
Ouiiiiiii, je vous assure ! Alice Taglioni ! Cette nana que je vous ai
mise en photo pour que vous voyez bien de qui je parle, qui mesure deux
mètres vingt dont les trois quarts en jambes et qui fut autrefois
mannequin. On la montre en culotte en nous expliquant qu'elle a des
hanches généreuses. Putain, moi dans ce cas, je suis le Queen Mary.

Bon, soyons honnêtes, la journaliste qui connait bien son sujet vu
que ça doit être son douzième article du genre cite aussi des vraies
rondes, voire grosses: Diams, Marianne James, Chimène Badi, Amel Bent –
à noter que ces deux dernières ont littéralement fondu depuis
quelques mois et font les unes des journaux pour en parler mais passe
encore
– ou Magalie Vaé, cette pauvre cruche qui a gagné la Star
Ac et qui ne s'en est jamais remise. Bon, déjà, honnêtement, je suis
sûre qu'il y a des rondes plus glorieuses mais peut-être que non, après
tout on ne peut pas être à la fois de sacrées baiseuses ET des filles
brillantes. Mais on peut m'expliquer pourquoi aucune de ces pulpeuses
n'est en photo dans ce dossier où on assume ses rondeurs ? Pourquoi
est-ce Drew Barrymore qui s'y colle ? Oui, Drew, vous voyez ? Le boudin
qui joue avec Cameron Diaz dans les drôles de dames ! Quel courage,
Drew, d'accepter ta surcharge pondérale, nom d'un chien…

Allez, juste pour conclure, je crois que le clou c'est ce témoignage
de la très inspirée Patricia qui dirige une boutique "Comptoirs des
cotonniers" à Paris. Toute fille étant dotée ne serait-ce que d'une
moitié de fesse sait que chez Comptoirs, c'est assez compliqué de
rentrer dans un pantalon, même un 44. Parce qu'un 44 "Comptoir", c'est
un 38 H&M, faut le savoir. En gros c'est ma main et encore. Et bien
figurez-vous qu'en réalité, vous ne le saviez pas, mais cette marque
est une marque militante, nous explique Patou. Si. La preuve ? Ah ! Je
vous le donne en mille: "Trois de mes vendeuses, qui ont entre 20 et 25
ans, portent du 42". Haaaaaaaaaannnn !

Et en pluuuuuuuuuuuuus, elles ne cherchent pas à maigrir.

Merci Patricia. Grâce à toi, la cause des grosses vient de faire un énorme pas.