Catégorie : J’aime

J’aime #33

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On ne va pas parler du tremblement de terre politique d’il y a deux jours, je vous annonce que je suis en dépression électorale et ce pour un long moment. Le pire c’est que je crains qu’on n’en soit qu’au début du scandale. Pour l’instant, tout le monde semble se focaliser sur le vilain mensonge et peu sur le fait en lui même, pourtant grave et totalement contradictoire avec l’exercice de l’Etat, qui plus est pour un homme de gauche. D’où vient l’argent ? Combien y-a-t-il exactement sur ce compte ? Cahuzac a-t-il protégé durant des années d’autres personnes ? Qui savait ? Qui ne savait pas, surtout, devrais-je demander, tant la liste de ceux qui en réalité en avait entendu parler s’allonge d’heure en heure… (une chose est sûre, Apathie ne savait pas).

Je suis triste, blasée, dégoûtée. J’y croyais, moi, à la République irréprochable. J’ai chanté place de la Bastille, j’ai vibré au son des « moi président » d’une personne en qui aujourd’hui je n’ai plus confiance. Peut-être ignorait-il tout, peut-être. Mais dans ce cas, je me demande si ça n’est pas encore plus grave. Il est donc vraiment cet homme à qui l’on peut mentir sans ciller, sans frémir ? Il serait donc fidèle à ce qu’on peut en dire, hésitant lorsqu’il faut trancher, incapable de sentir ces choses ? Marine n’a plus qu’à se baisser pour ramasser les voix qui trainent et l’avenir est soudain si incertain…

Vous aurez remarqué comme je parviens à ne pas en parler.

A part ça, et parce que plus que jamais il faut se raccrocher à cela, j’aime… En lire plus »

Clémentine Célarié dans la peau d’un noir

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Il y a quelques jours, j'ai donc rencontré Clémentine Célarié. Le hasard veut qu'une de mes amies, Nazanine, maman de l'alter égo éponyme de ma fille – oui, non contente d'avoir un jumeau, la chérie a une BFF qui porte le même prénom qu'elle et lui ressemble passablement – , travaille avec elle. En venant récupérer sa chérie à elle, elle me dit: "ça te dirait de prendre un café avec Clémentine pour qu'elle te parle de sa pièce de théâtre ?".

Wait.

Tu veux dire, prendre un café avec l'héroine de ma jeunesse, celle qui ce soir là embrassa un homme atteint du sida en direct, séchant par la même occasion tous ces gens bien pensants de l'époque ? Tu veux dire, Clémentine Célarié de 37,2 le matin ?

Chais pas…

Bref, en dépit de mon cul cassé, je suis allée rencontrer Clémentine Célarié, en me promettant de ne pas imédiatement évoquer le fameux baiser dont elle a du entendre parler jusqu'à la nausée.

Guess what ? J'ai tenu environ un quart d'heure et quand j'ai lâché le morceau j'ai été fichue d'avoir les yeux qui piquent. Je ne serai JAMAIS journaliste people, question de recul peut-être.

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Cerner quelqu'un le temps d'avaler quelques tasses de thé vert n'est pas possible et mon ressenti n'est évidemment que très subjectif, mais le fait est que Clémentine Célarié est exactement comme je me l'imaginais. Cash, engagée, franche et drôle. Elle est aussi, on le sent, pleine de doutes parfois. Et comme il n'y a rien tant que les failles qui me touchent, forcément, j'ai été… touchée.

Surtout, Clémentine Célarié est passionnée. Par son métier mais aussi et surtout par les projets qu'elle rêve de porter, les mots qu'elle veut partager sur scène, la musique qui l'habite, aussi. Son bébé aujourd'hui, c'est une pièce de théâtre qu'elle a jouée à Avignon et qui s'appelle "Dans la peau d'un noir". Un spectacle adapté du livre de John Howard Griffin, écrit dans les années 60 par un journaliste qui s'est alors vraiment transformé en noir, en pleine ségrégation, pour "voir" comment on vivait lorsqu'on était de la catégorie des indésirables.

Sur scène, Clémentine Célarié ne prend pas comme Griffin des substances pour changer la couleur de sa peau, mais elle se maquille devant le public qui la voit peu à peu devenir cet homme noir. Pourquoi cette pièce ? "Parce que ce serait se mentir que de croire que tout a changé et qu'il est si facile aujourd'hui d'être cet homme noir. Parce que jouer un homme m'intriguait et que les peaux sombres m'ont toujours attirée, peut-être parce que de naissance, je suis africaine".

Clémentine Célarié est née à Dakar, d'un père journaliste qui a bourlingué un peu partout. Elle en a gardé un amour inconsidéré pour ce continent et une envie, donc, de se faire, le temps d'une représentation, une porte-parole de la cause noire. Pas "par militantisme effrené, mais par envie de comprendre, de montrer, tout simplement, ce qu'à cette époque aux Etats-Unis cela impliquait de ne pas être blanc".

Seule sur scène elle voyage comme le fit l'auteur du livre à l'époque. Et compte bien emmener avec elle les spectateurs parce que dit-elle, depuis qu'elle a compris que si elle y croyait très fort, les gens qui venaient l'écouter y croyaient aussi et partageaient son périple, elle aime encore plus son métier d'actrice.

Voilà, on a parlé de ça, mais aussi du corps – le sien est parfait – (bitch). Un corps instrument, un corps qu'elle "honore" quotidiennement en courant dans les parcs parisiens, surtout lorsqu'elle ne joue pas. Un corps qu'elle a appris à aimer parce qu'il la porte, littéralement. On a parlé des fins de mois parfois difficiles, de ces moments idiots où justement parce qu'on n'a plus un radis, on a tellement envie de cette paire de bottes hors de prix. On a parlé des hommes, des enfants – elle a trois fils dont deux musiciens – du fait que vivre une vie de saltimbanque n'est pas quelque chose qui se décide consciemment mais plutôt pour elle de l'ordre de la nécessité. Malgré les hauts et les bas, jamais l'éventualité de changer de chemin ne s'est posée. Ni celle de renoncer à des projets "parfois durs à monter comme cette pièce". Pourquoi si difficiles à monter ? "Peut-être le thème, peut-être la frilosité ambiante, le fait que l'on croit que le public en chie tellement avec la crise qu'il ne veut que des comédies". Alors qu'elle en est sûre, "les gens veulent surtout qu'on les emmène ailleurs, qu'on leur raconte de belles histoires".

Dans la peau d'un noir

Et comme Clémentine jouera donc sa pièce le 18 février à Paris au Théâtre des nouveautés, elle m'a proposé de faire gagner 10 places sur mon blog. Vous n'avez pour cela qu'à indiquer ici que vous êtes partants et as usual, le churros vous tirera. Il se prépare mentalement, parce que dix, quoi.

Bonne journée.

Edit: Ah et pour être au courant de toute l'actu de Clémentine Célarié, il y a désormais une page FB officielle.

J’aime #30

Blush
Hier, en rentrant de l'école, Rose me fait part de son étonnement: "Maman, la maitresse, tu sais, elle SAVAIT PAS !".

– Elle savait pas quoi mon amour ?

– Elle savait pas que tu t'es cassé les fesses.

Maintenant, oui, par contre. Elle sait également, parce que ma fille le lui a décrit à grand renfort de détails que je m'asseois "sur un coussin avec un trou, que normalement c'est pour les morroides". Elle n'ignore pas non plus que le coussin en question "ne marche pas vraiment parce que ma maman elle s'est fait mal là et pas au bout de la fesse comme sa copine Nazanine (sorry Naza, toi non plus tu n'as plus d'intimité). "Elle, elle s'est vraiment cassé le bout des fesses alors que ma maman c'est plus haut. LÀ. (elle joint le geste à la parole) Alors ma maman elle va peut-être lui donner son coussin".

Je ne sais pas ce qui m'embarrasse le plus. La probabilité – élevée – que le récit ne se soit pas arrêté là et que la maitresse soit également au courant de ma paresse intestinale ou que ladite maitresse me voie désormais jusqu'à la fin de l'année comme la fille au coussin perçé.

A part ça, parce qu'il faut tenter de trouver son rayon de soleil même dans l'adversité, j'aime…

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J'aime le souvenir de ce moment passé avec Naza justement et Clémentine Célarié. Je vous en reparle très vite parce que vous allez même pouvoir peut-être gagner des places pour la voir jouer sa nouvelle pièce.

Lourose
J'aime mes filles, la façon dont elles s'aiment toutes les deux, j'aime aussi la façon dont mon fils parvient à se tirer de leurs griffes parfois acérées. Quand je pense à nos appréhensions lorsque j'étais enceinte, à notre peur que ce numéro trois vienne troubler un bel équilibre. La vie est un déséquilibre permanent et c'est ce qui est beau, je crois.

Citron

J'aime les tartes au citron, surtout quand elles sont belles comme ça.

Gougères
J'aime le souvenir de ces gougères au nouvel an préparées par mon amie Chloé. Je pourrais me nourrir de gougères et de tartes au citron.

Crèpe
J'aime les crêpes aussi. Gougères, crêpes et tarte au citron, en fait.

J'aime le rose aux joues et particulièrement le blush ci-dessus offert par une amie.

Horloge
J'aime quand le soleil parfois vient dessiner sur le mur de ma cuisine la réplique de mon store en vrac. Qu'il est loin encore l'été…

Ciel
J'aime me dire que dans quelques semaines je vais avoir la chance de voler un petit bout d'été justement, loin, très loin. On a décidé de jouer les braconniers et de s'offrir ça le churros et moi, histoire de prendre tous deux notre mal en patience, lui d'avoir autant de boulot, moi d'avoir eu si peu de cul, ou trop, c'est selon. J'ai hâte de survoler l'Atlantique, même si cela me terrorise un peu.

J’aime #29

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En marchant dans les rues de Tours au petit matin, j’ai croisé une dame un peu âgée qui portait ce parfum. Celui de ma prof de français de 6ème. J’en étais je crois un peu amoureuse, en tout cas ça y ressemblait. Je voulais tout savoir d’elle, je trouvais qu’elle ressemblait à Lady Di. Et puis il y avait ce parfum, donc, que je n’ai jamais réussi à identifier mais que parfois encore je reconnais et alors tout me revient, l’atmosphère de cette classe, l’excitation de la 6ème, la joie de découvrir cette matière, le français, que j’ai aimée toute ma scolarité, l’amour des rédactions et des dictées, les compliments de Mlle R. J’ai lu récemment que pour les personnes souffrant d’amnésie, la thérapie par les odeurs est l’une des plus efficaces. Je veux bien le croire tant certaines effluves me transportent et me mettent dans un état second. L’été de ma cinquième, mes émois se sont dirigés cette fois-ci vers le professeur de poney – on n’est pas obligé de ricaner – de ce petit centre équestre où j’avais passé une semaine avec ma soeur et ma regrettée cousine. Il mettait, lui, du Printil. Je ne suis pas sûre que ce déo bon marché existe encore mais des années durant j’aurais pu sauter sur le premier homme exhalant cette odeur. En tous cas à 12 ans j’étais un peu bi-sexuelle. Mais ça n’est pas le sujet. En lire plus »

J’aime #28

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Ces derniers jours je sens que je tire sur la corde. J'enchaine les boulots et ça ressemble à de l'abattage. Les réveils le matin sont de plus en plus douloureux et je monte dans les aigus à la moindre contrariété. Je crois que mon rêve le plus fou serait de me retrouver trois jours dans un endroit sans aucune autre connection que celle qui me permettrait de visionner cinq saisons d'une série que je n'aurais pas encore vue, avec sous la main mon churros au cas où il me viendrait l'envie de faire du sexe.

Ceci n'est pas vraiment au programme de ces deux semaines de trève des confiseurs, mais si tout va bien, je devrais arriver à me mettre brièvement en pause, le temps d'un réveillon à Lyon et de quelques jours à La Baule with best friends pour le Nouvel An.

Il est de toutes façons plus que temps de décrocher. Hier, en sortant de chez l'ophtalmo, j'étais si contente d'apprendre que je n'étais pas encore presbyte – à 27 ans c'eut été une sacrée bizarrerie vous me direz – que je me suis précipitée chez l'opticien pour fêter ça en m'achetant de nouvelles lunettes (ce qui n'est pas un luxe, les miennes sont tellement rayées que je vois des lignes sur mon écran d'ordinateur). Le problème c'est que toute à ma joie de ne pas me coltiner des double foyers, je me suis quelque peu lâchée sur la monture. J'aurais du avoir la puce à l'oreille quand le patron de la boutique s'est mis à me tutoyer.

C'est à dire que mes dix prochaines piges serviront à rembourser l'une des branches de cette paire à 12 000 dollars. Call me Audrey Pulvar.

Bien sûr je reviendrai très vite vous montrer mon nouveau moi – je crois que changer de lunettes me perturbe encore plus que d'aller chez le coiffeur – ça me semble la moindre des choses (je vous dois tout). En attendant, n'hésitez pas à cliquer sur toutes les pubs qui clignotent sur ce blog, à votre bon coeur, en somme.

Et sinon, bien que n'ayant pas vraiment eu le temps de multiplier les clichés dont moi seule ait le secret, voici quelques j'aime, avant un billet nostalgie demain sur cette année 2012 qui s'achève.

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J'aime le souvenir de cette première neige, immortalisée lors de mon trajet entre Paris et Turin il y a quelques semaines. Certains font un voeu lorsqu'ils mangent les premières cerises de l'été, moi c'est lorsque que j'aperçois mes premiers flocons. Je crois que je suis pour toujours une fille de la montagne. (entendez par là que j'adore les restaurants d'altitude).

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J'aime avoir redécouvert un peu par hasard le Chateau de Vincennes. Il a été magnifiquement rénové, une très bonne idée de balade du dimanche, surtout maintenant que le nouveau tram a été inauguré. Une aubaine pour les habitants des bords de Paris dont je fais partie. Je peux désormais rejoindre le bois de Vincennes en une poignée de minutes. Ça va être pratique en janvier, pour mon footing que j'ai prévu de faire désormais tous les matins. Parrallèlement à mon arrêt de la cigarette, je veux dire. Ahahahahahaha.
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J'aime les distributeurs de serviettes dans les cafés en Italie. Je sais bien que ça ne sert à rien d'aimer ces choses là, dans l'absolu. Mais en réalité, si, parce que ces objets ne sont pas beaux pour ce qu'ils sont mais pour ce qu'ils évoquent, je crois. Quand je regarde cette photo, j'entends le babil des serveurs, je respire l'odeur d'un ristretto serré serré et j'y suis, ça y'est, en Italie.

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J'aime, je suis même dingue des paquets reçus après ma commande chez Les Composantes. Si le contenu est magnifique, le contenant l'est tout autant. Sans parler des mini tablettes de chocolat "oubliées" entre deux pochettes ou de ce petit carnet de notes qui déjà ne me quitte plus. Morgane, you rock.

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J'aime ces allées un peu nues du jardin du Palais Royal. Quelqu'un sur Instagram m'a dit qu'on avait l'impression que les arbres revenaient de chez le coiffeur, c'est tellement juste ! Je ne sais pas, j'ai un peu envie de les prendre dans mes bras…
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J'aime l'idée d'un cadeau aussi foufou qu'une "sex bell". Depuis que je l'ai vue j'ai "ring my bell" en tête et je ne sais pas trop si le churros devrait en tirer les conclusions qui s'imposent. Ou pas ?

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Et dans mon âme il brûle encore…

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EDIT de 10h32: Le compte Paypal que beaucoup d'entre vous avez demandé à Vanina d'ouvrir est désormais opérationnel: il est identifié avec cette adresse: vaninahaha@gmail.com.

J'avais prévu un tout autre billet pour aujourd'hui, un billet bijou, même qu'il y en avait un à gagner. Un billet qui me tient à coeur parce que la créatrice se trouve être la baby-sitter de mes enfants et l'une des plus douces et gentilles personnes que je connaisse. Mais après toutes ces émotions d'hier, je crois que je vais attendre lundi.

Je n'ai pas de mots pour exprimer la joie procurée hier par vos commentaires et les mails que j'ai reçus. Vous avez été nombreux(ses) à proposer un hébergement, un cadeau, une piste pour du boulot à Vanina. Je sais qu'elle est submergée d'émotion elle aussi et que non seulement elle devrait être à l'abri pour quelques semaines (même si la semaine à venir est encore un peu incertaine, à partir du 14 elle a donc une solution jusque fin janvier) mais que surtout, après des mois à se cogner aux murs, elle a retrouvé un peu d'espoir.

Je sais bien que le soufflé ne restera pas longtemps aussi gonflé, qu'une actu en remplace vite une autre et qu'on zappera, moi la première, parce que c'est comme ça. Mais je sais aussi qu'hier, chacun(e) d'entre vous avez fait quelque chose. Ne serait-ce qu'en montrant votre sollicitude.

Ainsi que je le suggérais récemment dans un billet, j'ai appris cette année que la seule chose qui pouvait donner un peu de sens à ce qui n'en a pas, c'est bien cela, se tenir les uns contre les autres pour s'empêcher de tomber. C'est un peu ce qu'on a fait, là, non ?

Voilà, hier vous avez redonné un peu de couleur à la vie qui n'en a pas toujours assez. Et le plus beau c'est que je suis certaine que tous ceux qui ont proposé leur aide ont gagné un petit supplément d'âme. Parce qu'il n'y a sûrement rien de plus valorisant que l'impression d'avoir été quelqu'un de bien, même un instant, un instant seulement.

Ce blog va retrouver son activité normale, mais dès que j'aurai des infos sur la création du compte paypal permettant à qui voudra de faire un geste pour Vanina et ses filles, je vous le ferai savoir. Je vous laisse en attendant avec les instagrams de ces derniers jours, pris à Turin notamment. Et je vous souhaite un beau week-end.

Non sans vous prévenir de la tenue d'une très belle vente éphémère dans le 11è, d'une boutique virtuelle que j'adore et qui s'appelle Les Composantes. Une source d'inspiration pour ceux et celles qui seraient en panne d'idées pour des cadeaux de Noël. Je vous en reparle très vite, mais samedi, donc, si ça vous branche, les infos sont ici. Et que ceux qui penseraient que ça n'a rien à voir avec le reste se détrompent. Il se trouve que derrière les Composantes se cache une personne à coup sûr magnifique. Et si vous avez un peu d'imagination, je suis certaine que vous devinerez en quoi elle est si magnifique. Peut-être même que vous comprendrez pourquoi je parle d'elle justement ici. Et si ça n'est pas le cas, ça n'est pas grave, moi je sais…

Bonne journée

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Edit: en toute modestie je crois pouvoir affirmer que mes muffins à la framboise étaient tout simplement une tuerie qui tabasse.

J’aime #27

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Vendredi gris mais vendredi quand même, ne faisons pas les difficiles. Un peu de J'aime pour finir la semaine avec optimisme…

J'aime…

J'aime cette photo de Rose prise au tout petit matin avant notre départ à Venise. Il faisait froid alors je lui ai mis mon bonnet (le sien est perdu depuis belle lurette), qui s'est avéré lui aller tellement bien qu'elle me l'a annexé tout le séjour. Mais ce que j'aime vraiment dans cette photo c'est le sommeil qui se lit dans ses yeux. Encore un peu mon bébé.

J'aime la série The Newsroom. L'une d'entre vous me l'avait conseillée et après quelques semaines de détox séristique – j'ai un tout petit peu avalé les trois saisons de "In treatment" en deux mois, à la fin je pensais réellement que Paul allait coucher avec moi – j'ai donc craqué. Résultat, un carnage, dix épisodes en moins de temps qu'il ne faut pour le dire et tout ça d'heures de sommeil en moins. Il n'empêche que bien que super mélodramatique, cette reconstitution d'une salle de rédaction d'un journal de télévision d'une chaine du cable américain est complètement jubilatoire. Les acteurs sont géniaux, les intrigues tirées de faits réels (le premier épisode commence avec la fuite de BP en Louisiane) et en plus il y a de l'amour. Foncez.

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J'aime ce dessin que Sophie De la Rochefordière a fait de moi pour le blog "La taille mannequin c'est démodé" auquel je collabore et qui vient d'être tout relifté, trop chouette. Je crois que désormais je ne me prendrai plus jamais en photo, j'exigerai qu'on me croque, c'est le meilleur des traitements botox. Sérieusement c'est fou le talent qui consiste à rendre ressemblant un croquis comme celui-ci (allez voir son blog ses illustrations sont très belles)

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J'aime ce restaurant où mon ami Julien nous a emmenés il y a quelques jours. Ça s'appelle la Grille et on a l'impression d'avoir arrêté le temps. Clémenceau pourrait y tailler le bout de gras avec Etienne Arago autour d'un bon cognac et d'un cigare des familles. Les plats ? Du classique, archi-classique, mais merveilleusement préparé. Boeuf bourguignon ultra-goûteux, Saint-Jacques assaisonnées au poil, terrine de lapin d'enfer, oeuf meurette à mourir (on était à deux doigts de saucer la tache sur la nappe). Quant aux desserts, au-se-cours. Les profiterolles, une tuerie, la mousse au chocolat, un assassinat, et ce macaron caramel beurre salé, fiou. Bonne soirée, donc, pas donné donné – comptez, avec le vin, pas loin de 40 euros pour entrée/plat/dessert, mais régal assuré et cadre vraiment typiquement parisien. (j'aime les gavottes aussi en fait)

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J'aime mes chaussures 100%  ampoules free. Le churros les regarde avec une certaine méfiance – il hait tout ce qui est compensé, le CHIEN – mais moi je suis in love. (Ann Tuil).

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J'aime le Sacré Coeur, qui s'est dévoilé comme ça au détour d'une rue mardi, alors que j'animais une conférence au Trianon

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J'aime la boîte Envouthé, reçue par surprise. Le packaging est joli, la sélection de thés surprenante. Je me dis que c'est le genre d'idée que je retiens pour Noël, d'autant que la boite est disponible hors abonnement (je ne suis pas fan quand même des trucs qui vous engagent pour l'éternité, mais c'est personnel, hein).

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J'aime que le super pote de mon fils soit un gars aussi chouette. En vacances en Floride où son papa est parti en mission pour quelques mois, il est allé au parc Harry Potter d'Orlando – en numéro 2 sur la liste des rêves absolus de mes grands – (en 1 c'est aller à New-York) (alors que Le Touquet par exemple, non ?) (non). Et il en a ramené les fameux "Chocolate frogs" ainsi que les "every flavors beans" (fameux pour qui connait la saga). Et "parce que ça aurait été moins bon tout seul", il a attendu de venir à la maison pour les partager avec les twins. Ça n'a l'air de rien mais ça m'a émue. Il avait acheté ces trucs avec son argent de poche – "la peau des fesses" – et a tenu tout son séjour et son retour pour les ouvrir. Je me dis que quand on a compris ça, le fait que les choses sont toujours meilleures à plusieurs – on se calme -, on est paré pour la vie.

Bon we.

 

J’aime #26

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Je suis dans cette phase toujours un peu étrange de la "pré-écriture". "L'enquête", pour parler avec des mots pompeux. Chasse aux citations, aux chiffres et aux infos. Partir d'un angle décidé ou approuvé par le rédacteur en chef et prier pour que les investigations viennent étayer ce que l'on a pensé à un moment ou à un autre être un bon sujet. Fouiner, envoyer des mails, laisser des messages, attendre que l'interlocuteur rappelle, accepte l'entretien, soit si possible disponible avant la date de rendu du papier. Poser les bonnes questions, ne pas foirer l'interview pour cause de fatigue ou tout autre, prendre des notes lisibles, ne pas choisir un carnet dont il ne reste en réalité que deux pages, les autres ayant servi de practice à Rose pour dessiner des "S", dernière lettre de son prénom qu'elle ne maitrise pas encore très bien. Vérifier la batterie de son téléphone, s'apercevoir qu'on ne va jamais être à temps chez soi pour passer ce coup de fil, entrer dans un bar, commander un café pour avoir le droit d'occuper les lieux, appeler ce monsieur très important, au moment où le percolateur se met à vrombir. Se dire que c'est moins grave qu'un bruit de chasse d'eau. Se rappeler que c'est déjà arrivé. Mettre au propre toute la matière récoltée au fil des entretiens, la laisser décanter, commencer dans sa tête à construire l'article, et surtout, surtout, en ce qui me concerne, trouver cette fameuse première phrase, l'attaque par laquelle la pelote se déroulera… ou pas.

Mais ça c'est déjà une autre histoire, celle de l'écriture du papier. Une autre histoire qui dépend entièrement de cette étape préliminaire de l'enquête, donc. De ces jours étranges, emplis de cette désagréable impression de flottement, d'être à la merci d'un oui ou d'un non, d'un échange qui s'avèrera riche ou d'une mauvaise surprise, un supposé "bon client" qui n'a finalement rien dans le ventre.

Un article c'est comme un puzzle, au départ on pense qu'on arrivera jamais à mettre toutes les pièces au bon endroit, on tatonne, on cherche les coins, on colle ensemble des petits bouts dont on se dit qu'à un moment on leur trouvera une place. Et puis soudain, sans vraiment que l'on comprenne comment ni pourquoi, tout s'emboite et s'arrange.

Tout ça pour dire, donc, que là je suis dans cette antichambre de l'écriture et que je ne sais pas bien si je l'aime ou pas. Entre les deux, j'imagine.

Sinon, par contre, assurément, j'aime…

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J'aime ce nouveau mug transparent acheté ce week-end, pour sa transparence justement, parce qu'il me rappelait les bol en verre du chalet de mes grands-parents. C'est étrange comme parfois le contenant rend le contenu meilleur. Mon thé de base du matin, je ne sais pas, il a comme un goût différent dedans.

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J'aime quand les mousses au chocolat sont servies dans de grands verres comme c'est le cas dans notre restaurant des moments importants ou des dimanche sans envie de cuisiner, celui qui me rappelle l'italien de La Boum, où les parents de Vic se disaient des mots (pas toujours) doux.

J'aime avoir notre restaurant et que les enfants l'appellent "notre restaurant". Même Rose.

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J'aime les vrais expressos et celui tout particulièrement de cet endroit, donc, avec son petit biscuit aux amandes et ses tasses en allu (j'imagine).

J'aime m'apercevoir au fur et à mesure de l'écriture de ce billet que j'ai sélectionné des images qui finalement disent toutes un peu la même chose.

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J'aime l'ombre des cils de Rose sur ses joues et sa concentration de gourmande.

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J'aime ces mains potelées scellées autour du cou de son frère ainé, aimé, aimant.

J'aime la perspective d'un voyage imminent et celle d'un autre pas si lointain. Il me semble sentir l'odeur des capuccinos.

J'aime un peu moins cette boule au ventre parfois, je crois pourtant qu'elle est ma compagne la plus fidèle, peut-être devrais-apprendre à l'apprécier…

J’aime #25

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Ces derniers jours j'ai pas mal déambulé dans Paris, à la faveur de rendez-vous qui m'ont emmenée au musées du Quai Branly, à Notre Dame, vers la Tour Eiffel ou sur les Grands boulevards. Depuis que je travaille chez moi, je crois que je me suis un peu laissée vivre dans mon quartier, m'empêchant pas mal d'en bouger même les jours où je pourrais flâner un peu – culpabilité de free-lance oblige. Mais j'ai tellement apprécié de retrouver un peu les pavés parisiens que j'ai ajouté à ma liste de bonnes résolutions de la rentrée – longue comme le bras – celle de ne pas oublier à quel point j'aime ce qui est devenu au fil des ans… ma ville. 

Un "J'aime" assez parisien, donc, en ce lundi mais également très culinaire, on m'a donné récemment un exemplaire du magazine Marmiton et je suis comme qui dirait en pleine compulsion cuisinière…

J'aime observer ma grande (façon de parler, son drame absolu étant d'être immanquablement la plus petite de sa classe) devenir cette jeune fille jour après jour, avec toute la complexité de ce processus aussi excitant qu'effrayant qu'est l'adolescence. Cela me parait à la fois si loin et si proche, ce temps où il me semblait habiter le corps d'une autre…

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J'aime à la folie Notre Dame, d'autant plus vue depuis le petit square du quai de Montebello, oasis de fleurs et de calme dans ce quartier si frénétique et touristique…

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J'aime les muffins, donc, ce n'est plus un secret pour personne (ai-je encore des secrets pour quiconque ?), mais alors les muffins à la framboise faits à partir de la recette de Marmiton, comment vous dire ? La prochaine fois, j'y mettrai un poil plus de sucre et ce sera tout simplement parfait, comme un air de breakfast anglais sans le prix de l'Eurostar.

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J'aime ce restaurant vietnamien à deux pas de chez moi, qui fait sans exagération aucune les meilleurs rouleaux de printemps du monde entier. Il y a les classiques aux crevettes, bien sûr, mais ce qu'il faut absolument goûter au Pho Tai Tai, ce sont ceux aux boeuf, sorte de bo-buns enveloppés d'un feuille de riz moelleuse à souhait. Tout le reste de la carte est à tomber, la patronne est un ange et le cadre tout vert est étrangement très apaisant. (réservation très conseillée, depuis que Ducasse a clamé que c'était sa cantine vietnamienne).

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J'aime que ce soit ENFIN la saison des figues, je ne tolère personnellement que celles de Soliès, les seuls avec celles de Sifnos, petite Île paradisiaque des cyclades dans laquelle j'ai eu la plus merveilleuse des indigestions à la figue de toute ma vie. Je ne vous donnerai pas de détails, en même temps vous ne m'en avez pas demandé. (la réponse est non) (à la question posée plus haut) (je n'ai pas de secrets) (plus de dignité non plus).

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J'aime le mur végétal du musée du Quai Branly et la terrasse du café Branly dans le jardin. On y entend les bruits d'oiseaux, diffusés par des hauts-parleurs mais on jurerait qu'ils sont vrais. Un endroit parfait pour un déjeuner en lovers ou tout autre rendez-vous d'ailleurs.

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J’aime #24

Maud
J'ai l'écriture douloureuse. Curieusement, pas pour le blog où ça "coule" en général assez facilement, hormis les minute par minute qui peuvent me donner du fil à retordre (être drôle est un des trucs les plus fastidieux au monde en fait, respect éternel pour ceux qui le sont "professionnellement"). Mais lorsque je dois me mettre à la rédaction d'un article, une fois que j'ai rassemblé tous les témoignages dont j'ai besoin, je passe par des affres qui n'ont rien à envier à ceux que j'ai également connus pendant les révisions de tous mes examens, du bac jusqu'à la fin de Sciences po. Je bénis d'ailleurs le ciel qu'à l'époque internet n'ait pas existé, pas certaine sinon que je serais bachelière à l'heure actuelle.

Forcément, contrairement à quelques êtres d'exception, mes stratégies d'évitement ne reviennent jamais à relire tout Chateaubriand, lancer une machine ou trier ENFIN mon armoire à fringues. Non, ce serait même exactement l'inverse puisque l'un de mes passe-temps favoris lorsque je suis censée "m'y mettre" consiste à remplir des paniers virtuels de fringues sur les sites de vente en ligne, La Redoute et Asos en tête (mais je ne suis pas bégueule, même Darty peut m'occuper un bon moment). Paniers que je ne valide heureusement que très rarement mais dont les robots espions se souviennent, eux, ce qui me vaut des mails très PERTURBANTS me rappelant que j'ai encore 1h et 34 minutes pour terminer mes achats. Une heure et 34 minutes durant lesquelles je tente de me convaincre que non, je n'ai pas VRAIMENT besoin de ce faux col amovible ou d'une paire de leggings en cuir qui vont faire frrriuut friuuuut à chacun de mes pas (saletés de cuisses qui se touchent).

Bref, pourquoi suis-je partie dans ce monologue alors que je prévoyais un billet "J'aime", personne ne le sait, en tous cas pas moi. Ou alors c'est parce que je suis dans la phase "avant" écriture, assez délicate également en terme de procrastination, qui consiste à trouver puis joindre les personnes qui par leurs témoignages me permettront de faire mon papier. Et qu'entre deux coups de téléphone, je me suis laissée aller à mon deuxième TOC online, à savoir éplucher le site Homelidays pour y trouver la maison de mes rêves, en Grèce, en Espagne ou aux Seychelles. Sachant que je repartirai à coup sûr en Corse l'année prochaine (inch'allah). 

Et puisque j'en suis à vous parler de ça, je suis donc dans la préparation d'un article sur la quête de spiritualité et le besoin qu'ont certaines personnes aux alentours de 40 ou 50 ans, d'aller vers des activités répondant à cette quête: retraites, cours de yoga, initiation au bouddhisme, méditation, etc. Si vous pensez correspondre à ce profil, n'hésitez pas à m'envoyer un mail à cfrancfr(at)yahoo.fr. Je précise que je cherche pour cet article des personnes de 50 ans et plus.

Voilà, du coup je ne sais plus bien si je vous fais un "J'aime", on va dire que oui.

J'aime avoir pour la première fois depuis presque dix ans que mes enfants sont scolarisés déjà torché la tannée des fournitures scolaires (ce qui méritait bien une grosse tablette de mon chocolat préféré). Dans un monoprix désert et accompagnée de la chérie uniquement, on a été d'une efficacité incroyable. La facture à l'arrivée était néanmoins salée et le jeune caissier a failli s'évanouir au 22ème cahier grand format et grand carreaux.

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J'aime cette silhouette gracile qui attendait comme nous ses valises à Orly. Même de dos il m'était facile de reconnaitre l'héroine inoubliable d'A nos amours. Je l'ai prise à la volée de dos et le moins qu'on puisse dire c'est qu'on ne voit qu'elle.

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J'aime le contraste avec ces jeunes filles également en transit à Orly. Lookées, stylées, portant sur elles de la marque qui coûte un bras et absolument pas gênée pour l'une d'entre elles de donner un peu l'impression d'avoir oublié quelque chose (sa jupe ?). Le genre de filles auxquelles je n'ai jamais ressemblé et auxquelles je n'ai pas vraiment de raison de ressembler un jour, mais que je ne peux m'empêcher d'envier un peu, pour cette coolitude, peut-être (elles peuvent porter des leggings en cuir elles).

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J'aime le souvenir aussi des cheveux de ma Rose, bouclés et patinés par la mer et le soleil. Un ombré hair naturel en somme.

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J'aime enfin la classe absolue de ma copine Maud, ci dessus, qui d'une simple robe H&M que je n'aurais sûrement pas regardée (je n'ai pas le gène du dénichage de fringues chez H&M) fait une tenue qu'on pourrait penser sortie tout droit de chez Saint-Laurent. Elle a toujours eu ce truc, cette féminité indomptable et qui se passe d'artifices. Et puis un attachement à sa liberté qui me donne des ailes à chaque fois que je la vois. C'est un peu mon Elizabeth Badinter à moi, mais je ne sais pas si cette comparaison lui plaira.