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Revoir Calvi

Il y a des paroles qu’on regrette. Par exemple je n’aurais jamais du insinuer que la chatte avait bouffé ses petits. Parce que depuis il se passe rarement une heure sans que l’un de mes enfants vienne me demander la voix tremblante si ce genre de choses est vraiment possible. J’ai beau leur assurer que je plaisantais, ça ne passe pas.

En plus, ils l’ont prénommée Carotte, ce qui fut – no comment – mon petit nom durant des années. À chaque fois qu’ils lui disent : « Carotte, tu n’as quand même pas mangé tes chatons », je vous assure que ça me fait bizarre. Bien fait pour moi en même temps.

Sinon, hier il faisait donc très moche, mais comme nous en avons derrière le capot, nous avons innové en FAISANT quelque chose. À savoir que nous avons pris une INITIATIVE et traversé l’île pour vérifier l’adage selon lequel en Corse quand il fait mauvais d’un côté il fait beau de l’autre (désormais nous savons que c’est complètement faux).

Il n’empêche que nous avons visité Calvi et arpenté les ruelles de sa si belle citadelle. L’occasion de nous souvenir de ces premières vacances passées avec le churros, du temps où on voyageait en stop et en train, baisant comme des lapins sous Viagra. De voir mes trois lardons déambuler quinze ans après sur les lieux du crime m’a laissé un goût salé sur les lèvres. (ou alors c’était la pluie).

Bonne journée…

22 juil. 2012

Alors bien sûr, on pourrait avoir grave les nerfs d’être dans le seul coin de France où il fait moyennement beau. Surtout après avoir bouffé de la flotte à paris depuis le 14 mars environ. Mais ce serait mal me connaître que de penser que ce genre de choses puisse m’atteindre. (je ne considère pas que rafraîchir mon appli météo toutes les dix minutes soit un signe de nervosité). Certes, à mes enfants qui cherchaient les bébés de la chatte qui squatte le jardin et qui vient d’accoucher, j’ai lancé qu’elle les avait probablement bouffés.

Ils sont complètement traumatisés.

Sinon tout va bien. (si ce n’est que le machin n’a emporté qu’un slip pour quatre semaines et qu’il ne voit absolument pas où est le problème) (il en a un, déjà ce n’est pas si mal, estime-t-il) (aucun mérite c’est celui qu’il portait en partant). Par souci d’éducation nous avons décidé de ne pas lui en acheter et de lui faire laver son unique culotte tous les soirs) (je pense qu’il est en train de préparer son évasion). Je vous tiens au courant de la suite.

22 juil. 2012

T’inquiète pas

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Temps pourri, virus en passe de se transformer en grippe aviaire, boulot à rendre pour hier et doigts de pied qui démangent.

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas, je voudrais remonter le temps et me retrouver à nouveau entre les mains de la masseuse face aux montagnes.

Sinon, hier, j'ai appelé le machin. Il est en séjour chez un copain en Savoie, où il fait un stage d'escalade. Il pratique ce sport depuis quatre ans en salle mais n'avait jamais expérimenté de la vraie falaise. Autant vous dire qu'il est absolument ravi: "c'est dingue tu sais. c'est tellement génial qu'on ne réalise même pas qu'on est à 35 mètres au dessus du sol".

Le temps de retrouver un rythme cardiaque normal, je demande, la voix chevrotante: "mais qui s'occupe de vous assurer ?"

– "T'inquiète pas, (ndlr: je crois que je pourrais lui faire bouffer ses crampons tellement il commence toutes ses phrases par ce "t'inquiète pas" qui ne me rassure absolument JAMAIS) je suis en binôme avec Téo (le famous copain, partenaire des cours d'escalades depuis quatre ans), avec lui je suis en confiance".

Je n'ai pas osé lui répondre que ce n'était pas forcément pour lui que je m'inquiétais le plus. De toutes façons après j'ai perdu connaissance. A la fin de cette anecdote: "Et alors tu vois, y'a une fille super sympa qui est très forte. Elle est vraiment gentille. Par exemple hier, j'avais commencé à grimper et quand je suis arrivé au milieu, elle m'a fait remarquer que j'étais en tongs ! Tu te rends compte, j'allais monter à 35 mètres en tongs. Heureusement qu'elle était là."

Si cette jeune fille me lit, qu'elle sache que je l'accepte d'ores et déjà au sein de la famille. Je serai la meilleure des belles-mères, je ne la critiquerai jamais, je trouverai avant même de la goûter que sa cuisine est meilleure que la mienne, je ne ferai aucune réflexion sur sa manière d'élever mes petits enfants et même j'accepterai de les garder pendant les vacances scolaires. 

Chaude nuit à la briquetterie

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Samedi, ça faisait cinq ans jour pour jour qu'avec le churros on s'était dit oui. Pour fêter ça (et aussi la sous-traitance saisonnière des enfants) on est partis en goguette.

Fait extraordinaire, c'est le churros qui avait tout organisé de façon très spontanée (un an que je lui serine que j'apprécierais tellement qu'un jour il prenne une initiative à ce niveau là et que je m'entends répondre que plutôt mourir vu que de toutes façons "ça ne va jamais"). Ce qui est faux. Tout juste si j'ai soupiré LA fois où il a organisé un week-end en baie de somme et qu'on s'est retrouvés à dormir dans un PMU qui sentait la bière et la pisse. Bien sûr après notre vie sexuelle s'en est trouvée altérée. Mais aujourd'hui on n'en parle presque plus, alors que c'est encore assez neuf (à peine huit ans).

Du coup là il avait un poil les foies. Mais autant vous dire que cette-fois ci il a sorti le grand jeu: Relais & Chateaux en Champagne, jacuzzi, piscine intérieure et bulles à tous les étages.

C'est donc au domaine de la Briqueterie près d'Epernay que nous avons pété dans la soie samedi soir et mangé l'un des meilleurs repas de notre existence. La pudeur m'interdit de vous parler du reste mais pas de bol pour le compte épargne de mon époux, il semblerait que ma libido ne soit pas complètement indifférente à des petits détails tels qu'un petit déjeuner servi en chambre avec orange pressée, viennoiseries qui vont bien et oeufs à la coque trop mignons. Je me contenterai de dire chastement qu'il n'y a pas que ces petits coquins qui sont sortis de leur coquille, quoi. (ou alors c'est toutes ces vignes qui m'ont un peu affolée ?)

Voilà c'est tout, j'ai aussi fait un peu ma Cherry blossom flower dans les roses mais bizarrement ça ne donne pas tout à fait le même résultat. Il n'empêche que je ne regrette pas cette petite robe Zara achetée en soldes qui m'a permis de ne pas être complètement underdressed dans notre hostellerie. En revanche j'étais froissée.

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Ces petits riens #4

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Je m'étais juré de ne pas regarder un seul match de Roland-Garros cette année, en raison d'une légère intolérance à la défaite d'un Français. Hier soir j'ai dérogé à ma règle, convaincue que Jo-Wilfried Tsonga était trop bien engagé à deux manches contre une et déjà deux balles de match à son actif. Autant vous dire que j'ai à nouveau perdu ma dignité devant mes enfants, hurlant comme une possédée au moindre point remporté par le Français et éteignant rageusement la télé après le tie-break perdu dans le quatrième set. 

Il faut sans doute que je travaille là dessus. 

A part ça, quelques petits riens du tout en cette semaine bien grise à Paris. Après ces deux jours estivaux sur la plage de l'Almanarre près de Hyères, je me trouve fort dépourvue avec cette bise revenue. 

# Mon oncle très Wax, avec cette chemise venue directement du Burkina. Je crois que c'est ce qui m'amuse le plus, ce carambolage qu'il peut y avoir parfois entre la mode du moment et quelqu'un qui se fout comme d'une guigne depuis toujours d'être en conformité avec ce qui se porte…

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# Ce souvenir d'une plage colonisée par ma bruyante famille, dont une bonne partie a pour habitude de se changer sur le sable en s'entortillant dans une serviette qui en général fout le camp au plus mauvais moment. Ou comment ne plus rien ignorer de l'anatomie de ses proches.

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# Hum hum… Je vous jure que je n'y suis pour rien. C'est totalement idiot mais ces ballerines from Ann Tuil ont ce don particulier de me donner le sourire dès que je les regarde. Et je dois dire qu'elles étaient faites pour s'entendre avec mon jean bleu cobalt.

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# Cette maxime trouvée en devanture de la boulangerie Delmontel rue des martyrs, j'aime bien le bon sens près de chez vous.

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# Cette soirée avec Zaz sur les quais de Seine à l'ombre du bateau phare, my favorite spot de juin à septembre. Le chic, c'est peut-être d'assortir son sac  à son cocktail, non ?

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(beau chapeau non ?)

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#last but not least, le sourire de ma Rose, ou quand le chocolat rencontre les dents du bonheur…

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Bonne journée…

Come on Girls !

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Il y a cette série, Girls, dont les premiers épisodes ont été diffusés sur HBO aux Etats-Unis. Je ne m'étendrai pas sur la façon dont j'ai pu les regarder à mon tour sans avoir à priori dans mon bouquet de chaines TNT la fameuse HBO, – de la même façon que je ne suis pas très optimiste quant à l'avenir de mes poumons eu égard à mon tabagisme, je ne me fais pas grande illusion quant à mon avenir judiciaire eu égard à certaines de mes pratiques hadopi-incompatibles.

Je ne m'étendrai pas donc, mais en revanche je ne saurais que trop vous inviter à tenter par tous les moyens de l'obtenir, du moins si vous êtes friand(e) de séries américaines (qui sont après la cigarette ma deuxième addiction).

Le pitch ? Quatre jeunes femmes, vivant à New-York, ou plus précisément Brooklynn, se lancent dans la vie et tentent de mener leur barque professionnelle et amoureuse. Ça vous rappelle un truc ? En effet, on est pas loin du remake de Sex and the city, sauf que. Sauf que bien que Carrie Bradshaw soit l'idole de l'une des quatre girls, on est très loin de l'univers des quatre quadras déchainées du string. D'abord parce que dans le cas précis, il s'agit de filles de vingt ans et des poussières. Qu'elles ne nagent pas dans un bain de dollars et qu'aucune d'entre elles n'a encore rencontré mister Big.

Que si leurs problématiques sont proches de celles de leurs grandes soeurs, je leur trouve un côté beaucoup moins conservateur. On sent en effet que THE target n'est pas nécessairement de se trouver un homme ou de pondre deux enfants, un garçon et une fille si possible.

Surtout, dans cette nouvelle production de Judd Apatow, c'est le casting qui déchire. Parce que c'est probablement en cela que Girls s'émancipe totalement de Sex and the city. Là où nous avions quatre bombasses sapées en Dior ou Chanel et perchées sur des talons de douze pas toujours si chics, on voit débarquer des nanas dont trois sont vraiment jolies sans peser 13 kilos non plus, et la quatrième, héroïne de la fiction, réincarnation s'il en faut une de Carrie, trimballe ses bourrelets, ses petits seins et ses cheveux filassons avec une aisance qui m'en a bouché un coin.

Qu'on ne se méprenne pas, elle n'est ni obèse ni vilaine. Mais je ne suis pas certaine que beaucoup auraient misé un centime sur cette actrice pour un premier rôle de cet acabit. Et ce qui m'a encore plus séduite, c'est que c'est un non problème dans l'histoire. Ça n'est pas une série sur les rondes, quoi. Je veux dire par là que Hannah galère ni plus ni moins que ses autres copines quand il s'agit de tomber sur des mecs biens, qu'elle évoque de temps à autre ses kilos mais avec un détachement salutaire et qu'elle parvient par un humour, une intelligence et une chiantitude assumée à imprimer la pellicule d'une manière évidente.

Une sorte de fille cachée de Bridget et Carrie, avec quelques neurones en plus.

Alors bien sûr, une polémique n'a pas manqué de gronder après la diffusion des premiers épisodes aux Etats-Unis. La cause ? Pas de personnage incarné par quelqu'un "issu de la diversité" dans l'histoire. Ce qui compte tenu de l'ADN new-yorkais est en effet bien regrettable. Je crois qu'il est prévu de mixer le casting l'année prochaine et je ne peux que m'en réjouir un peu plus.

 

Voilà, tout ça pour dire que s'il n'y avait pas autant de scènes crues de baise je montrerais cette première saison à ma fille, tant le propos et la finesse des situations me séduisent. En attendant, elle regarde Glee et ma foi c'est pas mal aussi.

Sinon, vous pouvez me lire ici aujourd'hui aussi, il est question de transmission entre mère et fille et de la manière dont parfois on croit avoir élevé ses enfants pareil, alors que pas du tout…

Edit: une gentille lectrice me signale sur Facebook qu'il est possible de voir cette série sur la chaine télé de Orange, catégorie "séries américaines 24 h après diffusion aux US, en vo".

Ces petits riens #3

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Dans mes petits riens de ces derniers jours, il y a cette femme qui me devançait dans le métro. L'imprimé wax est aujourd'hui au rayon trendy des magazines, mais je crois que je ne l'avais jamais trouvé si beau que sur elle, comme un soleil dans ces couloirs qui ne voient jamais la lumière. J'ai dégainé mon Iphone trop tard et n'ayant pas le culot des chasseuses de look, je n'ai pas osé la suivre et l'interpeler pour la photographier plus joliment. En même temps j'aime cette impression d'apparition furtive de ce cliché, même si je regrette qu'on n'y voit pas le tatouage qu'elle arborait dans sa nuque, une constellation d'étoiles qui partaient du creux de sa nuque pour mourir au milieu de ses omoplates.

Si je devais un jour céder à cette envie récurrente de me faire tatouer, je crois que c'est exactement ce dessin que je voudrais. Seulement je n'ai ni cette couleur de peau magnifique ni ce grain parfait et je crains que sur moi cela n'ait pas le dixième de la grâce que je lui ai trouvé.

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Autre petit rien qui est plutôt un grand quelque chose, cette paire de chaussure qui réussit l'amalgame du beau et du confortable, ce qui lorsque l'on connait mes légers soucis plantaires relève de l'exploit. Le churros n'en finit pas d'applaudir l'apparition dans ma penderie de talons non compensés, en bon gars bien sadique il honnit cette invention pourtant salutaire. Qu'il ne se réjouisse pas trop vite, bien que parfaites, ces chaussures ne sauraient à mon avis souffrir de battre le pavé des heures durant. J'envisage donc de les doubler pour cet été avec des sandales… compensées. Voire des ballerines, genre celles-ci, un peu chères mais qui me font de l'oeil depuis un bail. En plus que je voudrais bien garder la semelle violette un peu longtemps, j'aime bien l'idée d'avoir quelque chose de Louboutin… ou presque.

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Ce sont des Ann Tuil et il y a une réduction de 10% sur ce site avec le code CARO, en plus des promotions déjà en ligne. Je le précise à nouveau, je ne touche aucune commission sur les achats. (par contre les chaussures m'ont été offertes) (et les talons ne sont pas si haut qu'il l'est indiqué sur le site, ils font 7 cm) (mon max).

Et puis mon troisième petit rien consistera à glisser qu'une fois de plus Laetitia Casta s'y colle pour faire la une du Elle spécial régime. On dira ce qu'on voudra mais on ne peut pas accuser ce magazine d'inconstance. 

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Voilà, c'est tout, merci pour vos commentaires d'hier, ils m'ont drôlement touchée, il y a bien sûr des billets dans lesquels je mets un peu plus de moi et celui-ci en faisait partie. On me l'a demandé hier par mail, j'avais en effet écrit un texte sur cette amie, il y a longtemps déjà, et il est là. Il y a aussi celui-ci.

Ah non, c'est pas tout, je ne résiste pas à l'envie de poster aussi cette photo avec cette adorable poupée dont j'ai flouté le visage au max mais dont je suis certaine que vous percevez le degré de mignonnitude avancé. Du genre à vous faire friser le stérilet.

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Ces petits riens #2

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Découvrir une nouvelle appli grâce à AnneSo. Et même si mes tentatives restent pour l'instant assez modestes, je dois avouer être fascinée par Cinemagram. En plus c'est gratuit. (enfin, c'est gratuit pour qui a un Iphone) (donc en réalité ça n'est pas gratuit). Et la photo ci-dessus vient d'un site Cinemagraphs, dont l'appli manifestement s'est inspirée. Allez-y il y a vraiment des perles.

Main
Eau
Cinemagram
Et non, je ne fais pas une fixette sur ma bague, la première fois que je l'ai essayée cette appli, j'étais seule et ne voyais rien qui bougeait autour de moi si ce n'est ma main…

Bonne journée, nous on va chez Mickey en famille. Si si, Disneyland Paris, nous voilà. (Dire qu'avant d'avoir des enfants j'avais toujours juré que jamais) (en même temps je prévoyais aussi de leur acheter essentiellement des jouets en bois) (et de leur faire des purées maison).

Et sinon c'est quand qu'on va à New-York ?

Ces petits riens #1

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C'est fou comme parfois il suffit d'un tout petit rien pour se sentir un peu plus… ou juste un petit peu moins… 

Le bracelet est de Clémence Cabanes, une jeune femme dont j'aime absolument tout ce qu'elle fait et dont vous pouvez retrouver toutes ses créations sur Mia Reva, un autre temple de perdition, pour toquées d'accessoires comme si nous en avions besoin.

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J'adore la combinaison des liens de cuir rose et doré et de cette soie qui s'effiloche un peu tellement elle est fine. Surtout, moi qui ne supporte sur mes poignets que tu très léger (pas parce que je suis une rose délicate, hein, juste parce que pour mon activité de sténo-dactylo journaliste, avoir quelque chose qui pèse et tape sur le clavier, c'est rédhibitoire. Surtout, dans ce cas j'ENLÈVE le bracelet et… je le PERDS.

Edit: Je crois que ça va être une nouvelle rubrique, ces petits riens. Je me sens très Daily Elle, moi (très faignasse aussi, peut-être).

Edit2: Suite à la publication du billet, on me signale qu'avec le code CARO20 sur Mia Reva vous bénéficiez de 20% de réduction. (je ne touche rien sur les ventes, c'est cadeau).

J’y pense et puis j’oublie (ou pas)

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Ces derniers jours je me suis dit que tout de même on a une mémoire de poisson rouge. Ou bien les médias sont drôlement forts pour orchestrer l'opinion publique. A moins que ce ne soient les conseillers de nos puissants qui soient très efficaces. Quoi qu'il en soit le résultat est édifiant.

De quoi je parle ? De cette fameuse digne sortie de Nicolas Sarkozy. Il aura suffi d'un discours de défaite qui ne sente ni l'arrogance ni l'agressivité pour que journalistes et observateurs s'esbaudissent: "Il est ENFIN président". A quelques heures de ne plus l'être, il était temps.

Rajoutons à cela cette très belle image des deux chefs d'Etat devant la flamme du soldat inconnu et certains de ses pires pourfendeurs étaient à deux doigts de supplier Nicolas de reprendre du service.

Ça m'a évoqué ces histoires de couples où l'un des deux fait pis que pendre à l'autre toute l'année mais s'en sort finalement grâce à la pauvre rose offerte le soir de la Saint Valentin. Oubliés les soirs à l'attendre pendant qu'il se tape un gueuleton dans une brasserie modeste parisienne, les réflexions désagréables, les comportements humiliants en société, les amis relous et/ou carrément chelous.

Une fleur et deux trois mots l'oeil mouillé pour qu'on se dise finalement que c'est un bon gars.

Entendons nous bien, je ne fais pas une fixette sur le président sortant. Après tout, j'en conviens, son speech du 6 mai n'était pas mauvais et qu'il ait accepté de partager la photo avec Hollande sur les champs est plutôt honorable.

Mais enfin, il ne faut peut-être pas se faire plus cons que nous ne sommes. Tout ceci est j'en suis assez convaincue une très bonne stratégie de communication afin de redorer un blason bien élimé durant ces 5 ans. Et quand bien même ce serait sincère, je me demande si le fait que cela nous surprenne autant, ça n'est pas hyper révélateur du peu de considération qu'on avait fini par avoir pour lui. Limite on a tous été surpris qu'il ne se roule pas par terre en insultant la fraise des bois qu'il pensait vraiment exploser à la télé puis dans les urnes.

Et au delà de tout cela, ce qui m'interroge, c'est la façon dont on oublie. Tout et vite. Je n'invente pas la roue en disant qu'on est en plein dans la société de l'immédiateté mais ces derniers temps cela prend des proportions hallucinantes. Ce n'est plus une info qui en chasse l'autre JT après JT, c'est un tweet qui en gloutonne un autre, 140 caractères qui viennent effacer la gaffe d'un tel, 140 autres qui le reclouent au pilori.

Je me doute que les historiens feront leur travail, prendront le recul nécessaire, réhabiliteront peut-être ce qui ne nous semble aujourd'hui ne pas pouvoir l'être. Mais je me demande s'ils seront lus tant la mémoire est devenue quelque chose d'encombrant.

Personnellement la dignité de ce président une fois vaincu ne me fera pas oublier cette campagne électorale si violente. Ce discours qui se voulait rassembleur est selon moi intervenu trop tard après des propos qui restent comme des tâches indélébiles banalisant les idées de l'extrême droite. J'aurais préféré que les semaines précédentes soient moins dures et aurais mille fois plus facilement pardonné une sortie capricieuse et amère que tout ce que nous avons dû subir des mois durant.

Et si aujourd'hui je suis bien évidemment heureuse de l'issue du scrutin, je ne peux m'empêcher de trembler à l'idée que ce nouveau président se plante. Parce que si c'était le cas, je ne vois pas qui sera capable de barrer le chemin de Jeanne-Marine.

Voilà, à part ça hier sur les quais de Seine il flottait un air d'été salutaire. La promesse de soirées arrosées, une ambiance de fête retrouvée, des danseurs au bord de l'eau et des guinguettes qui se remplissaient peu à peu. Et Zaz nous a fait des tresses, peut-être comme on fait des noeuds à son mouchoir, pour se souvenir de ce que de toutes façons personne ne saurait oublier…

Bonne journée.

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