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Comme dans les films américains…

Dimanche, on a passé un après-midi comme dans les films américains qu'on voit à Noël. Tu vois ce que je veux dire ? En fait, ce que j'essaie d'exprimer c'est que dimanche, pendant quelques heures, il m'a semblé vivre un moment parfait, comme ceux qu'on envie aux personnages de comédies américaines. Et ce qui m'a fait le plus plaisir je crois, c'est de parvenir à toucher du doigt le fait que vraiment, on était bien. Non parce que je ne sais pas toi mais personnellement je suis du genre à vivre le bonheur… à retardement. Style t'as passé tes vacances à te dire que ce n'était pas le bon endroit, que la mer elle est pas assez chaude que le sable l'année dernière il était plus fin et qu'en plus, cet hôtel, il craint. Et puis à peine t'as atterri à Paris que dans le taxi tu chouines que c'était trop bien et que c'est vraiment nul que ce soit fini.

 

Bref, hier, ce n'était pas comme ça.

 

Pourtant, on n'a pas fait grand chose.

 

Vers 15h00, on a mis nos gros manteaux à cause de la tempête et on est sortis dehors pour aller au cinéma. On s'est fait presque soulever par le vent – enfin surtout les enfants parce que moi avant que le vent me soulève y'a de la marge – et ça nous a fait rigoler. On avait aussi un peu peur que des pots de fleur nous tombent sur la tête. Après on a couru sous la pluie parce qu'on était en retard pour le film.

 

On a couru, couru, couru. Mais en fait, on était vraiment en retard. Alors pour se consoler, on s'est acheté un plein sac de bonbons. Des crocos, des bananes, des bouteilles de coca, des fraises, des qui piquent mortels, des faux dentiers dégueux et du réglisse pour l'homme. Bon finalement on a dû en reposer quelques uns parce que dis-donc ils se mouchent pas du coude les mecs avec les becs. Et 14 euros pour de la gélatine qui si ça se trouve est pleine de vache folle on s'est dit qu'on avait peut-être eu la main un peu lourde.

 

Ensuite on a décidé qu'on allait traîner avec nos bonbecs jusqu'à la séance d'après parce que zut alors, c'était vraiment un temps pour le cinéma. Comme on était au MK2 Bibliothèque, on s'est promenés dans les boutiques puis sur le parvis tout glissant en regardant la Seine. On a fini par aller dans les grands couloirs de la TGB et on est tombés sur une expo de globes terrestres dans la bibliothèque. D'énormes sphères qui semblaient flotter.

 

Enfin est arrivée l'heure du film. Il nous restait quelques bonbons et moi je dis, voir le générique commencer tout en sentant ta langue qui pique à cause des frites, c'est du pur bonheur. Chimique, certes, mais pur.

 

Et puis ça a démarré.

 

"Il était une fois"… "Enchanted" pour ClaireMM qui veut rien que les titres originaux rapport qu'elle vit pas dans l'hexagone.

 

Le Disney de l'hiver.

 

Aussi bien que Mary Poppins. Voilà, c'est ça je crois. Je regardais mes enfants pendant qu'ils buvaient l'histoire comme du petit lait et je me disais que cela resterait en eux comme Mary Poppins est restée en moi. Un vrai souvenir de Noël. Un vrai film doudou, avec promenades à Central Park et bal féérique en haut de l'Empire State Building.

 

Une histoire d'amour, de petite fille orpheline qui se choisit une nouvelle maman. Une histoire qui fait rire les papas et les mamans parce que Gisèle d'Andalasia qui récure l'appartement de docteur Mamour avec l'aide des cafards et rats de New-york à défaut d'écureuils charmants et autres animaux sévissant d'ordinaire aux côtés de Blanche Neige, Cendrillon et compagnie, c'est tout de même très bien vu.

 

Ah et puis moi je dis, merci monsieur Disney. Et aussi, bravo. Parce qu'avoir pensé à faire jouer dans ta bluette de Noël un des mec les plus hot du moment c'était sacrément bien joué. M'est avis que toutes les mamans vont se faire un plaisir d'emmener leurs petits rien que pour rêvasser devant McDreamy. M'est avis aussi que dans le lot, y'aura des filles prêtes à louer un gosse pour faire illusion et se délecter pendant une heure et demi. Voire même que certaines mamans proposeront à leur progéniture d'y retourner pour être sûr d'avoir tout bien compris…

 

Voilà, ensuite on est repartis dans le froid, on s'est dépêchés de prendre une douche et on a mangé des lettres de l'alphabet avec du beurre et un peu de lait.

 

Je ne sais pas toi mais c'est pour ces moments là que j'aime ce mois de décembre. Pas pour le déferlement obscène de cadeaux ou les invitations permanentes à consommer. Non, juste pour les lumières le soir, le froid dehors et l'incroyable bien être qui t'enveloppe lorsque tu rentres dans ta maison chauffée…

Le billet décousu du vendredi

Pas beaucoup de temps aujourd'hui et puis le cerveau en bouillie, comme un vendredi. Alors petit billet décousu pour une fin de semaine qui ne l'est pas moins…

 

 

 

 

 

 

Dans le Elle de cette semaine, il y a un classement des femmes les mieux habillées. Pfffff… En fait, je ne sais pas quoi en dire. A part peut-être le fait que personnellement Gwen Stefani, arrivée deuxième, bon, pour moi ce n'est pas le summum de la classe. Mais surtout, j'ai envie de dire, d'où ? D'où on juge et on classe ? D'où il y a un grand livre de l'élégance ? En fait, j'en ai assez qu'on m'explique que ça c'est in, ça c'est out, ça c'est bien, ça c'est vraiment pas stylé, ça tu prends, ça tu jettes. Non parce que le résultat mes cocottes, c'est qu'on est toutes en leggings en mars et en jean large en septembre. On a toutes des low boots en octobre et probablement des ballerines en janvier. Et on est… chiantes. Alors moi je dis oui à la faute de goût, oui à la vilaine sape, oui à la fashion mistake. Et non à la police du style, qu'elle sévisse sur les blogs, dans les magazines ou ailleurs. Parce que personnellement, la police du style, ça me fait penser aux talibans.

 

Si tu veux mouiller ta culotte – je sais c'est horriblement vulgaire mais je suis rebelle en ce vendredi. Oui, résolument, je le suis – va voir "La nuit nous appartient" ou si tu es fluently english, "We own the night". Joaquim Phoenix est une espèce de bestiau au regard triste, un looser courageux, un homme terrassé par son destin. Ok, y'a aussi Eva Mendes qui renvoit Jenifer Lopez et sa copine Salma à leurs fournaux tellement c'est LA latino brûlante du moment. C'est noir, c'est à NY, ça sent la cocaïne et la cigarette, les femmes et l'honneur. C'est tout simplement magistral.

 

Sarkozy, pour augmenter notre pouvoir d'achat, nous propose de bosser le dimanche. En fait, pas besoin de développer, ça se suffit à soi même.

 

Dans Paris-Obs, y'a tout un dossier sur les blogueuses trop de la hype qui tuent. Vous n'y verrez pas ma trombine sur la couverture rapport que j'ai refusé, mon patron lit Paris-Obs. Nempêche que ça parle un peu de Penseesderonde. Surtout, vous y apprendrez tout un tas de choses passionnantes et vraies, comme le fait que les blogueuses sont capricieuses et exigeantes, qu'elles se tirent les cheveux dans la cour de récré et qu'elles peuvent gagner jusqu'à 5000 euros par mois avec leur blog. Le grand jeu maintenant c'est de trouver QUI gagne ça. Ah l'article vaut aussi pour les propos d'un homme, un vrai, un gentleman, qui compare la blogosphère féminine à un poulailler. Classe.

 

Le truc le plus in en ce moment c'est de fermer son compte fesse-book. Mouais. En fait moi j'avoue, ça m'a passionnée trois jours et depuis il est en jachère.

 

Demain on est en décembre et je ne suis pas mécontente de quitter ce putain mois de novembre.

 

Edit: je n'ai pas jugé utile de le préciser, mais pour les 5000 euros, c'est pas moi hein. D'ailleurs si c'était moi, ça fait longtemps que je ne vous parlerais plus, tu penses !

L’Heure Zéro

Bon bah les enfants, aujourd'hui, je n'ai pas d'inspiration. Je sais, si c'est juste pour vous dire ça je peux aussi m'abstenir d'écrire quoi que ce soit. Mais qu'est-ce que vous voulez, je suis accro, addict, l'idée de ne pas poster me rend morose, je me dis que du coup je n'aurai pas de vos nouvelles, que si ça se trouve vous allez m'oublier, que mon blog il est foutu et que sans lui, je ne suis plus rien.

 

Nan, j'exagère, je le sais bien que je survivrai à Mabulle.

 

Heu… j'espère.

 

Bref, voilà, pas beaucoup d'inspiration, faut dire qu'en ce moment, je fais surtout que travailler, travailler, travailler.

 

Allez, si, maintenant que j'y pense, ça fait un petit moment que je veux vous conseiller d'aller voir "L'Heure Zéro". Je ne sais pas vous, mais personnellement, les romans d'Agatha Christie ont marqué mon adolescence. J'ai toujours aimé en regarder les adaptations cinématographiques, celle de l'Orient Express restant ma préférée. Et bien là, dans l'Heure Zéro, on se retrouve subitement à jouer au Cluedo avec les copains un soir un peu grisou. François Morel fait un Hercule Poirot aux petits oignons et tous les acteurs sont jubilatoires. Je ne parle pas des paysages bretons à tomber à la renverse de beauté.

 

Seul bémol, Laura Smet, fifille de, qui certes est elle aussi à tomber à la renverse de beauté mais qui comment dire… joue comme un kouignaman.

 

Je sais, le kouignaman n'a jamais eu pour vocation de jouer la comédie. Ben à mon avis, Laura Smet non plus. Et puis là tout de suite, j'ai envie d'un kouignaman, et rien que de l'écrire ça me fait du bien.

 

Bref, voilà, si vous faites partie des petits veinards qui ont pris une RTT aujourd'hui et qui n'habitent pas trop loin d'un cinoche, moi je dis, allez-y, c'est parfait pour se changer les idées.

En vrac et pas dans l’ordre

Aujourd'hui, c'est un billet décousu parce que voilà, parfois, on est décousu. C'est un truc qui ne t'arrive jamais à toi ? Bon alors, tu vois. Allez, en vrac et pas dans l'ordre:

 

J'ai découvert dans le Elle de la semaine dernière que le lino de mon salon que je considérais jusqu'alors comme la chose la plus laide qu'il m'ait été donné de voir est en réalité le nouveau parquet des femmes du monde. Moi je dis merci la mairie de Paris – oui, mon appart est un logement de la Ville de Paris que même pas j'ai grenouillé pour l'avoir mais que j'avoue quand même sur ce coup là on a été les rois du pétrole  d'autant qu'on ne connait ni Tibéri ni Delanoë - d'avoir RECOUVERT consciencieusement le parquet d'origine de mon living de cette moquette en plastique grise avec des nuages gris aussi dessus. Oui, MERCI parce que sans toi, mairie de Paris, j'avoue je n'aurais jamais été before the tendance of the lino. Tu sais le plus drôle ? Je suis tellement perméable à ces conneries que depuis cet article du Elle je le regarde autrement, ce crétin de lino. Alors que je ne te cache pas qu'au départ j'ai tout de même été légèrement agacée que pour des raisons administratives – la mairie de Paris n'assure pas le parquet – on nous colle du lino "nuages" partout.

 

Il n'y a rien de tel qu'un week-end à l'hôtel pour mettre un coup de booster à ta libido. Je le savais, j'en ai même fait un chapître de mon bouquin – meuh non ce n'est pas de la pub, puisque que je te dis que je ne touche pas un kopeck sur les ventes rapport qu'il faudrait en écouler 30 000 avant qu'on commence à parler de droits d'auteurs – et j'ai eu le plaisir de constater le week-end dernier que j'étais dans le vrai. Et outre le fait qu'un bon coup de sabre laser ça fait toujours du bien par où ça passe, je suis soulagée de ne pas avoir donné de conseils foireux.

 

Quand on passe trois jours à se goinfrer de choses que la morale réprouve – du genre cacahuètes caramélisées, appelées par les uns "chichis", les autres "chouchoux" ou encore "pralines" – à des heures même pas ouvrables mais qu'on le fait en toute bonne foi sans une once de culpabilité, on ne grossit pas. Je sais, c'est fou. Je suis à deux doigts d'appeler Zermati pour lui en toucher un mot.

 

Un café pointu en Normandie c'est un café avec un calvados à côté. Egalement appelé "Obus", en raison de la forme du verre qui rappelle en effet un petit obus. Peut-être ça a quelque chose à voir aussi avec les plages du débarquement. Je ne sais pas, je m'en fous, juste quand même deux pointus ça laisse des traces. Du genre traces de bave sur la joue après deux heures à cuver les pointus sur la plage.

 

Si tu vas à Trouville y'a UN endroit où tu dois manger tes moules du Bouchot: Les Vapeurs. En gros, les Vapeurs, c'est exactement l'inverse du mini palais, tu vois ? Et les garçons de café, ils ont l'élégance de te courtiser un peu, juste assez pour émoustiller ton amoureux. En plus ils te refilent des pointus à l'oeil pendant que l'homme il en est à son 55ème bigorneau et que toi tes moules tu les as finies depuis deux heures.

 

A Deauville si tu t'ennuies tu peux toujours compter les people. En deux jours: Dany Boon, Hélène de Fougerolles, David Abiker, Benoit Duquennes (journaliste de France 2) et le patron de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly. Beh oui, la force ouvrière, elle pète dans la soie à Deauville le dimanche, qu'est-ce que tu veux… Et je ne parle pas de Daphné qui était sûrement en train de se mettre en danger rapport à son image dans son grand pull Ballanciaga et sans maquillage…

 

Pendant qu'on était en pont, les députés ont augmenté le salaire à Nicolas. Je dis ça je dis rien mais ça arrive juste après qu'il se soit fait plaquer le garçon. Me demande si y'aurait pas une histoire de pension alimentaire derrière tout ça. En même temps je peux pas croire qu'une femme moderne comme soeur Cécilia puisse se faire entretenir par le denier public. Non parce que sans vouloir faire du mauvais esprit parce que ce n'est pas mon genre, c'est quand même nous qu'on paye…

 

Voilà, c'est tout je crois pour aujourd'hui. Pour du décousu c'est du décousu.

 

Edit: Je suis en train de faire des changements sur le menu de gauche, notamment sur ma blogroll. Pour l'instant c'est un peu le dawa, mais ça devrait s'améliorer rapidement. Merci de votre patience !

La blogosphère s’aggrandit

Il y a des amitiés fulgurantes. Dans la blogosphère peut-être plus qu'ailleurs. Comme je me plais souvent à le dire – oui, quand je fais une trouvaille je suis du genre à l'user jusqu'à la corde – la blogosphère est un accélérateur de sentiments.

 

En même temps c'est normal. On commence par se connaître par l'écrit, par ce qu'on dévoile de plus intime. On se fait rire, on se fait pleurer, on se séduit par les mots, on se dit le plus important très vite. Alors, quand on se voit après s'être lues, même si l'image qu'on s'était faite de cette autre derrière son écran est différente de la réalité, c'est trop tard, on s'aime déjà.

 

Seulement voilà, parfois, c'est trompeur. Parce qu'on ment beaucoup derrière son écran. Qu'on s'invente un personnage qui est parfois bien loin de ce qu'on est. Et puis la blogosphère, c'est la vraie vie… en pire. Comme tout ce qui va trop vite, trop fort.

 

Alors certaines amitiés qui avaient décollé comme une fusée explosent en plein vol.

 

Et puis d'autres, qui ont débuté sur la pointe des pieds, plus doucement, plus timidement, s'avèrent être pleines de promesses et de surprises. Au fil du temps, on prend ses marques, on se renifle, on s'apprivoise. Celles à qui je pense se reconnaîtront j'en suis sûre, deux d'entre elles ont fait de ma soirée de samedi un grand éclat de rire. Faut dire que le détournement des titres des bons vieux "Martine", tout de même, c'est à se faire pipi dessus. Mais j'y reviendrai, là j'étais partie pour un billet "émotion".

 

Pourquoi tout ce déferlement sirupeux depuis dix minutes, vous demandez-vous ? Parce que ce que je voulais notamment vous dire aujourd'hui, c'est que l'une de ces amies en devenir vient d'ouvrir un blog. Il s'agit d'une certaine Claire, que vous lisez ici quotidiennement ou presque. Mais si, vous savez, ClaireMM !

 

La première fois que je l'ai vue, c'était chez Ginette, lors de la première soirée "Courges". Elle a descendu l'escalier qui mène au bar et je crois que si on ne lui avait pas sauté dessus à ce moment là, elle serait repartie aussi sec. Elle était venue toute seule, profitant d'un week-end à Paris. Ben oui parce qu'un des M accolés à Claire, il veut dire Munich. Hey d'ailleurs, le deuxième M, il veut dire quoi, Claire ?

 

Ce soir là, il y a eu comme une évidence, on a parlé sans gêne, comme si on s'était quittées la veille. Et puis on s'est un peu mailées, et puis Claire a écrit un commentaire hilarant sur la petite souris qu'elle oublie tout le temps. Et puis elle m'a fait l'honneur de me le "prêter" ce texte pour qu'il figure dans mon livre sur les Mères indignes. Et puis on s'est revues, peu de fois. La dernière, je lui ai d'ailleurs fait faux bond, honte à moi.

 

Et puis je l'ai un peu tannée pour que ses mots ne viennent pas juste se glisser pour mon plus grand plaisir dans les commentaires de mes billets. Parce que Claire a du talent, c'est sûr, notamment pour parler de ses enfants, qu'elle a nombreux, et aussi de toutes les petites choses de la vie.

 

Voilà, j'ai été un peu longue, j'avais envie de dire plein de choses, et puis vous savez n'est-ce pas qu'il est des ruptures dont il est douloureux de parler, des amitiés qu'il est délicat d'expliquer. Vous savez tout ça parce qu'encore une fois, ce monde virtuel ne l'est pas et que dans la vraie vie, c'est compliqué, parfois, aussi. Non ?

 

Allez voir Claire, laissez-lui un petit mot, je sais que ses petites histoires vont vous plaire. C'est par ici:

 

http://mere-pas-top.mabulle.com/ 

 

Edit: Je confirme, cette illustration a déjà servi. Mais voyez-vous, la tanche que je suis en informatique – un QI de sole meunière et encore – a été fichue de saturer sa bibliothèque photos disponible sur Mabulle. Du coup, je tente de faire un peu du recyclage, en attendant de trouver une solution !

Leçon de tendance: le ite bag

Dans la série "Leçons de tendance", j'ai envie de te parler d'un sujet incontournable. Le sac à main. Attends, pardon, pas le sac à main. ça c'est pour les filles complètement pas tendance justement. Non, quand t'es une femme de staïle, t'as pas un sac t'as un "ite bag".

 

Et ton ite bag, il faut qu'il t'ait coûté un bras sinon deux. Ou alors que tu l'aies déniché dans une petite boutique du 6ème arrondissement qui travaille le cuir de kangourou en toute confidentialité et qui pour l'instant comme elle est pas connue vend encore des ite bags à moins de 3000 euros. Ben oui je te rappelle que le cuir c'est bien plus cher que le pétrole de nos jours.

 

Donc bref, le ite bag, c'est plus qu'un accessoire, c'est le prolongement de toi même. Alors si t'en es restée au bon vieux sac acheté chez un vulgaire maroquinier genre qui te plait à mort parce qu'il est pratique, tu vas direct jeter le prolongement de toi même dans la Seine. Parce qu'un sac tendance – traduction approximative du ite bag – ça peut avoir un certain nombre de qualités mais ça ne doit SURTOUT pas être pratique.

 

Exemple ? Le top de la hipness du moment, c'est la pochette. Mais attention hein. Pas forcément la petite. Non non, t'as le droit d'en avoir une bien grande pour y mettre tout ton bordel. Ce qui n'est pas une si bonne nouvelle. Parce que tenir d'une seule mimine une pochette qui contient ce que tu mettais avant dans un sac de 50 mètres cube c'est pire qu'une épreuve de Koh Lanta. Bon, tu fais ce que tu veux en même temps.

 

Moi perso, je ne cède pas au diktat de la pochette parce que je veux bien un sac pas pratique du genre que la hanse il lui manque un centimètre pour rester callée sur ton épaule et que tu coup elle glisse toutes les douze secondes, mais la pochette quand t'as deux enfants, c'est juste pas possible vu que t'as que deux mains. Et que tu peux crever pour que l'un de tes deux mouflets renonce au challenge consistant à être celui qui aura justement la main qui te reste dans la sienne. En plus, je ne sais pas toi mais moi déjà à la base je suis du genre à oublier mon sac. D'où quand même l'intérêt d'une poignée voire d'une bandoulière que tu peux enrouler à ton poignet et qui se rappelle à toi quand tu te lèves parce que tu es arrivée à ta station.

 

Il n'empêche que si t'as pas de pochette en ce moment c'est un peu comme si tu ignorais que la low boot était devenu aussi basique que le beurre de ton frigo.

 

Bon, je te rassure, il y a des alternatives. La première c'est donc le ite bag siglé d'un couturier qui peut facile te coûter une mensualité de cet appartement que tu ne t'achèteras jamais, tu vois ? En général, il porte un nom qui est souvent un chiffre et je sais que ça a l'air dingue mais quand t'en as un c'est comme si d'un coup tu étais devenue genre franc maçon. Les gens te respectent parce que tu fais partie des filles qui en ont. Je rigole pas, il y a deux ans l'homme m'a offert un ite bag, le Lune de Vanessa Bruno. Tu me crois ou pas, les premiers temps on m'arrêtait dans la rue ou les magasins pour me féliciter. Un peu comme pour un nouveau né. Bon après, ça s'est arrêté parce que mon lune il s'est usé et qu'avec la grosse tache de stylo qui avait coulé, il n'était plus trop staïle.

 

L'autre alternative, ben… en fait y'en a pas.

 

Si, en somme, c'est de décider que tu t'en bats la moule d'avoir un it bag à 200 000 euros surtout que de toutes façons, ton sac, ça finit toujours par être Pearl harbour à l'intérieur. A croire qu'il y a un farfadet qui s'y planque et qui en ton absence prend un malin plaisir à te jouer des tours trop drôles du genre à sortir ton tampax de son emballage puis à en nouer la ficelle avec le fil du casque de ton lecteur MP3. Ou à planquer ta carte orange dans une cachette secrète que lui seul connait et ça toujours au moment où les hommes en vert débarquent à douze dans le métro. Ne parlons pas des clés que tu ranges toujours consciencieusement dans la même petite poche pour pouvoir les trouver super facilement le soir quand tu rentres, les bras chargés de sacs de chez Picard qui te brûlent les doigts parce que putain les surgelés c'est froid. Clés qui ne sont JAMAIS dans la petite poche en question au moment où tu veux les récupérer. Et, preuve de la présence d'un esprit maléfique, s'avèrent être dans la poche de ton imperméable alors que tu es SURE que jamais tu ne les y avais mises. Bien sûr je ne m'étends pas sur le fait qu'avant de constater qu'elles étaient dans ta poche, tu as auparavant fini par poser par terre tes surgelés et méthodiquement vidé l'intégralité de ton sac sur le trottoir pour dénicher ces garces de clés.

 

Inutile également d'évoquer les innombrables trésors que tes adorables marmots se font une joie de te donner lors des ballades au square et qui finissent de donner à ton sac sa spécificité: marrons, pierres extraordinaires, bouchons de bouteilles, minuscules billes jaunes dont tu ne sais d'où elles proviennent mais que tu hais parce qu'elles disparaissent et que ton fils se roule par terre de rage quand tu lui avoues qu'elles se sont volatilisées, chewing-gum machés que chouchou  – alias Nicolas Hulot junior – refuse que tu jettes parce qu'il a lu que ça POLLUAIT les trottoirs, kleenex totalement usagés des DEUX côtés et qui finissent par se coller à ton agenda ou, cerise sur le sac à main, sucettes tant bien que mal remises dans leur emballage et qui copinent instantanément avec le tampax décaloté.

 

Bref, pour accueillir tout ce petit monde parrallèle, crois moi, point n'est besoin d'aller donner l'intégralité de ton codevi à un magnat du luxe.

 

En plus, parfois, il se produit des petits miracles et tu deviens sans même l'avoir cherché, une fachionista. Je t'explique. Avant de partir en vacances cet été, je me suis dit que pour le voyage, il serait judicieux d'acheter un genre de besace pleine de poches histoire pour une fois d'être bien organisée, avec les passeports des enfants d'un côté, les lingettes post-vomi de l'autre, les billets d'avion facilement localisables, de même que ceux du ferry, etc etc etc. Je suis donc allée à Monoprix et je me suis résignée à acheter un sac affreux en nylon rembourré qu'on aurait dit que c'est un anorak, m'a dit ma fille chérie. Plein de poches qui se sont avérées du reste absolument inutiles, sauf pour ce salaud de farfadet qui s'en est donné à coeur joie croyez moi. Bref, à 29 euros en même temps, je ne pouvais pas espérer ressembler à une fille tendance.

 

Sauf que.

 

Sauf que le Elle de la semaine dernière l'écrit noir sur blanc. La seule alternative à la pochette cette année c'est le sac doudoune.

 

Putain.

 

J'ai un ite bag les filles.

Si j’étais séropositive…

 

Vous vous rappelez les affiches de Ségolène Royal, François Bayrou ou Nicolas Sarkozy qui vous interrogeaient sur fond noir: "Si j'étais séropositif, vous voteriez pour moi ?".

 

Et bien, toujours dans le cadre de sa campagne pour l'acceptation des malades du sida, Aides a poursuivi l'opération, d'une autre façon. Pour participer, c'est très simple. Il suffit d'aller sur le site de l'association et d'envoyer une photo de vous. Ensuite, vous écrivez votre texte. Cela donne un résultat très émouvant, un trombinoscope de célébrités et d'inconnus qui vous demandent, les yeux dans les yeux, si en gros, vous les aimeriez s'ils étaient séropositifs.

 

Voilà, personnellement je n'ai pas fait exprès de prendre une photo avec des lunettes noires, c'est juste que c'était la seule dont le format correspondait. Du coup, pour "les yeux dans les yeux", c'est moyen. Mais le message passe quand même je crois.

 

N'oublions pas qu'aujourd'hui encore les personnes touchées par le sida sont victimes de discrimination de toutes sortes. Il leur est difficile de trouver un emploi, de se loger et parfois tout simplement d'avoir des relations "normales" avec leur prochain. Parce que le prochain en question, à savoir moi, toi, lui ou elle, continue à avoir peur.

 

Et je crois vraiment que cette peur là… elle craint.

 

Pour participer à l'opération et donner votre visage, allez par là: http://www.sijetaisseropositif.com/

 

Edit: Je sais, ce n'est pas forcément très gai, pourtant je vous avais promis d'être un peu plus légère après le billet d'hier. Mais voilà, il faut parfois ne pas oublier le monde dans lequel on vit, non ?

Ne retiens pas tes larmeeeeeeeeees…

Je ne sais pas vous mais je suis du genre qui pleure. Mais pas au bon moment bien sûr, sinon ce serait trop simple. Non, moi je pleure essentiellement devant la télé et de préférence devant les niaiseries les plus improbables. La petite maison dans la prairie bien évidemment, même au 35ème visionnage avec une mention spéciale pour l'épisode où Marie découvre sa cécité, Rémi sans famille ou même "Sous le soleil" et là il faut le faire. Il faut le regarder aussi, je suis d'accord.

 

Outre les pleurs télévisuels, je suis atteinte du syndrome de l'oeil humide dès qu'on me dit quelque chose de gentil, ou qu'une conversation devient intime. Si en plus je suis à une semaine de mes règles ou en pleine ovulation, alors là on est bon pour le tsunami.

 

Mais ce n'est rien à côté de ce que peut provoquer chez moi un remontage de bretelles professionnel, surtout si je l'estime injuste. Voire même juste une conversation avec big boss pour faire le point sur mon avenir au sein de l'entreprise…

 

 

Et là, n'allons pas par quatre chemins, c'est un vrai problème. Parce qu'à 36 ans, rien à faire, chouiner dès que le ton monte, c'est top crédibilité. Surtout quand on avait bien répété dans l'escalier qui mène au bureau de grand chef le petit discours de la fille qui veut prouver que les responsabilités, elle peut les assumer. Et qu'on arrive même pas à aller jusqu'au mot "responsabilité" vu qu'à "assumer" on a déjà la voix qui se barre dans les aigus.

 

Par contre, quand je voudrais vraiment laisser couler les torrents qui se bousculent derrière mes yeux, quand je voudrais que les vannes s'ouvrent, quand je n'ai qu'une envie, m'effondrer dans des bras aimants, là, plus rien. Que dalle. Juste une énorme pudeur qui retient tout ça histoire que ça pourrisse comme il faut. A ce moment là on pourrait bien me battre comme platre que y'aurait pas un gémissement. Va comprendre.

 

Enfin, ça c'était avant cette rentrée compliquée. Parce que là, je dirais que depuis quelques semaines, le problème c'est d'arrêter la mousson, si vous voyez ce que je veux dire.

 

Genre la semaine dernière, je retrouve ma copine Zaz au cinéma. J'arrive et ma copine Zaz me dit: "ça va ?". "ça va", que je lui réponds. Là, Zaz elle me fait son regard n°2, celui qui en gros veut dire: "ouais c'est ça, comme si ça se voyait pas que ça va pas". Et armée de son regard n°2, elle me demande "T'es sûre ?". "Oui oui, ça va, mais je t'avertis que si tu me le demandes encore une fois, je ne réponds plus de rien", que je rétorque.

 

Là, Zaz me sort sa botte secrète: "En même temps, avec moi tu peux pleurer hein…".

 

Du coup, j'ai rendu les armes et je me suis mise à sangloter comme une pauvresse. A mon avis plus jamais elle me fera son regard n°2, Zaz.

 

Après, faut bien avouer que ça allait mieux. Mais histoire de bien finir le travail, on a regardé "Ceux qui restent". Bon ben là je crois qu'on peut parler d'incontinence à ce niveau. Emmanuelle Devos et Vincent Lindon sont parfaits, leur histoire d'amour est totalement crédible et le fait qu'elle se produise dans les couloirs d'un hôpital pendant que leurs conjoints respectifs sont en train de mourir a probablement contribué à bien achever la vidange.

 

C'est simple, quand je suis sortie, on aurait bien pu m'annoncer la disparition de tout mon entourage dans d'atroces souffrances, je serais restée de marbre.

 

Edit: Ce post m'a été inspiré par le post d'Anne-So sur ses hormones qui la font pleurer. Du coup, depuis, je me demande si tout ça ce ne serait pas aussi un coup de mes oestrogènes. Comme si ça leur suffisait pas de me filer de l'acné.

Trop cool voilà les femmes désespérées !

Je ne sais pas vous mais personnellement, un des trucs qui me faisaient tenir le coup en septembre depuis une bonne dizaine d'années, c'était de savoir que ok, c'était la rentrée mais que le dimanche soir, du coup, y'avait Urgences.

 

Sauf que là à France 2, ils ont chié dans le potage. Ils nous ont mis Urgences l'été. Pile au moment où on a pas besoin de Kovacz pour se remonter le moral ni de se mater un bon pneumo-torax pour se faire des sensations.

 

Bref, en cette rentrée, même pas moyen de faire la patate de canapé le dimanche soir devant Abby et ses amis.

 

Heureusement, là bas, au States, on est pas loin de la reprise des séries. Et comme personnellement j'ai mon dealer de téléchargements illégaux, je sais que d'ici deux trois semaines je vais pouvoir déguster les nouveaux épisodes de Greys et de Desperate. Entre autres friandises. Enfin, surtout ces deux là parce que le temps me manque, vous vous en doutez, comme à tout le monde d'ailleurs.

 

Quoi qu'il en soit, si vous partagez mon amour des femmes au foyer désespérées et autres apprentis chirurgiens – sans parler du neurologue le plus hot que la terre ait jamais porté -, je vous propose une petite mise en bouche de la saison 4 des Desperate. Bon week-end mes choux !

 

 

Edit: Je n'ai pas encore vu la fin de la saison 13 d'Urgences, vu que j'étais en Grèce, donc please, ne me dites pas comment ça se termine ! Merci !

 

Edit2, dimanche à 16h30: J'ma bien plantée dans le sondage, j'ai voulu modifier et ça a annulé tous vos votes. Malin. Pour info, vous êtiez une soixantaine à avoir voté et près de 40% à regretter Doug Ross…

Des mouettes dans le métro

Il y a quelques jours, j'étais en face de trois jeunes filles dans le métro. Trois copines qui profitaient de leur dernier jour de vacances avant la reprise de l'école. Trois lycéennes qui entraient en terminale. Leurs joues étaient encore rebondies, vestiges de l'enfance encore récente, mais elles étaient maquillées comme des voitures volées pour bien montrer que bon, tout de même, on est plus des bébés.

 

Elles étaient légères, riaient du programme de leur journée ou du garçon qui les avait regardées à la station d'avant.

 

Pia pia pia pia… 

 

Des mouettes dans le métro.

 

Et puis elles se sont mises à parler d'après. De l'année prochaine.

 

Il y en avait une qui vivait à Nantes et qui rêvait de venir sur Paris mais ça impliquait de laisser sa petite soeur avec sa mère. Et rien que d'en parler, ses yeux étaient mouillés. L'autre n'était pas sûre d'avoir choisi la bonne terminale pour faire son école de dessin ensuite. Qu'elle était sérieuse subitement… Quant à la petite troisième, elle semblait paniquée à l'idée de manquer d'argent pour "s'en sortir" si elle ne travaillait pas l'été prochain après le bac.

 

D'un coup, elles étaient devenues très grandes. Plus de piapiapias.

 

Et puis la plus grande a demandé: "A l'université, y'a des vacances scolaires ?". Les deux autres ont réfléchi et n'étaient pas sûres. Ce qui était à priori certain c'est qu'il y aurait moins de congés ont-elles décrêté.

 

Elles ont soupiré de concert. L'enfance reprenait ses droits.

 

"Quand on n'aura plus de vacances scolaires, c'est qu'on sera vraiment des adultes hein…" a murmuré la plus grande des trois. Ses deux acolytes ont hoché la tête, visiblement accablées par cette dûre évidence.

 

En les regardant, j'ai pensé que le chemin était long, et que parfois, même alors qu'on n'avait plus de vacances scolaires depuis des lustres, on était pas tout à fait certain d'être devenu grand pour de bon.

 

Alors qu'elles s'éloignaient en reprenant leur babillage, oubliant pour un temps ces quelques secondes de gravité, j'ai eu envie de les rattraper pour les supplier de prendre leur temps. Pour leur dire aussi que les petites soeurs on ne les quitte jamais vraiment, que des écoles de dessin il y en a plein et qu'à dix-huit ans on ne devrait pas encore s'inquiéter pour l'argent.

 

Et puis je me suis rappelée qu'à 18 ans, surtout, on n'écoute jamais les grands…

 

Edit: La photo, c'est l'affiche d'un film d'une finesse extraordinaire vu récemment sur cette drôle de période qu'est l'adolescence et sur la difficulté de devenir une femme qui désire et est désirée. Ces trois filles du métro m'ont fait penser aux trois héroïnes de la naissance des pieuvres. A voir.