Catégorie : Pensées en vrac

Un lundi en pleine conscience

DSC_0044

Comme chaque année, cette dernière semaine avant les vacances s’annonce aussi interminable et difficile que les ultimes mètres d’un marathon (notez que ce n’est qu’une comparaison purement rhétorique, je ne sais pas exactement de quoi je parle, je n’ai jamais réussi à dépasser les 10 minutes de course lors de ma très courte phase d’addiction au running).

Les enfants sont exténués (= « tu comprends jamais rien de toutes façons », « j’ai rien dit », « non mais c’est booooon, là », « t’inquiète », « je vais le faire », « je l’ai déjà fait hier », « c’est pas moi c’est… (lui, elle, toi, eux, etc)), le churros part en sucette tant ses dernières et courtes vacances semblent loin et moi je me détecte une maladie incurable par jour, ce qui me connaissant est le signal imparable d’une nécessaire coupure, notamment de l’internet mondial (j’envisage de me faire volontairement bannir de Doctissimo).

Bref, je vais tenter de tenir le rythme des billets jusqu’à vendredi, sans vous l’assurer – d’autant que dans mon programme bien glam de la semaine il se peut que je passe par la case arrachage de dent (2013 s’achève sur une bonne vieille cuvée dentaire) et là je ne réponds plus de rien – et ensuite je crois qu’une fois n’est pas coutume, je vais fermer le rade le temps de recharger les batteries. Cette année aura été professionnellement l’une des plus riches jamais vécues, ce que je prends comme une bénédiction, mais la contrepartie, évidemment, c’est cette peur de la page blanche qui ne fait paradoxalement qu’empirer. J’ai toujours tapie au fond de moi cette peur que l’inspiration soit comme les réserves de pétrole, épuisable et non renouvelable. Que deviendrais-je alors si soudain il n’y avait plus de mots ? Entendons nous bien, je suis tout à fait conscience que la terre ne s’arrêterait pas de tourner mais c’est que je ne sais vraiment rien faire d’autre que scribouiller à droite ou à gauche (surtout à gauche, hin hin hin).

Ceci étant dit, pour l’instant, j’en ai encore un tout petit peu sous le pied, j’en veux pour preuve ce besoin impérieux de partager quelques pensées ou coups de coeur avec vous. Dont acte.

A part ça, donc… En lire plus »

Je suis parisienne ça me gêne, ça me gêne…

DSC_6521

C’est semble-t-il à la mode ces derniers temps dans les magazines ou sur les blogs de dresser le portrait de la Parisienne type. Honnêtement, je ne sais pas qui se reconnait dans ces caricatures, décrivant plus précisément une sacrée connasse qu’une habitante de la capitale. Non parce que guess what, on peut vivre ici et avoir d’autres préoccupations que celles d’entrer au Baron, d’avoir « sa » table au Flore ou d’attendre un an avant de convier une nouvelle amie dans sa maison du Luberon. En fait c’est assez étrange comme à chaque fois que je lis ces papiers j’ai l’impression que ça n’est pas « LA Parisienne » qui est décrite mais une espèce d’hologramme d’Ines de la Fressange, papesse auto-déclarée du bon goût et de l’élégance pour qui sortir du triangle « Louvre – Tuileries – Montaigne » est aussi risqué que de partir en week-end à Bangui. En lire plus »

Gravité

DSC_6606

Samedi soir je suis allée voir Gravity et j’en ai pris plein les yeux. J’ai suffoqué avec Sandra Bullock, je me suis laissée bercer par la voix de Georges Clooney, j’ai ouvert et fermé des cockpits de stations spatiales abandonnées, éteint des incendies, vérifié le taux d’oxygène dans ma combi et manqué m’évanouir à force d’inhaler du CO2. Pas une seconde en revanche je ne me suis dit que j’aimerais bien tenter l’aventure, la terre ferme reste décidément ma tasse de thé. Il n’empêche que c’est un sacré spectacle et que bizarrement depuis samedi j’ai tout de même un peu l’impression d’être en apesanteur. Ou alors c’est à cause de la crève de chien que je me traine depuis trois jours. En lire plus »

Haute-tension

IMG_9256

Vendredi, mon oreille droite me faisait un mal de chien. Je soupçonnais un effet collatéral d’une anesthésie dentaire quelques jours auparavant (ma vie est trépidante), mais je voulais vérifier malgré tout qu’il ne s’agissait pas d’une otite (peut-être aussi que la lecture du livre de Baptiste a réveillé ma très légère hypocondrie, ça n’est pas à exclure) (est-ce qu’on peut arrêter de parler de la journée de l’AVC s’il vous plait ?).

Diagnostic implacable, pas d’otite, probable inflammation du nerf auditif, piqué par inadvertance lors de la fameuse anesthésie (je suis le trou de la sécu). En somme pas grand chose à faire, à part croquer de l’ibuprofène. En lire plus »

Les brèves du lundi, oh oui

IMG_9243

En fin de semaine, nous sommes partis le churros et moi à Bordeaux pour un séjour express de 24h, histoire de récupérer le machin qui coulait des jours paisibles chez nos amis N & R, enfin plus particulièrement, avec O, leur fils d’un an plus âgé et accessoirement pote de notre énergumène. C’est simple, durant la semaine passée ensemble, les deux gars sont sortis environ 10mn par jour de leur tanière pour s’alimenter, le reste du temps nous supputons qu’ils ont appris par coeur les vidéos des Norman et cie, travaillé sur des jeux dont je n’ai pas retenu le nom (genre ils étaient à 0% le dimanche et vendredi, 98% !) (tu n’as pas compris cette dernière phrase ? tu n’es donc pas un ado né dans les années 2000). Et probablement refait le monde à grand coups de « ouais, grave, pffffff, ça craint ». Le bonheur, quoi. Quant à nous, les adultes, nous avons également optimisé notre temps ensemble en vidant consciencieusement des bouteilles de bourgogne et de bordeaux, rejoints par M et D, en engloutissant des pizzas. Le vendredi, nous aussi on était en gros à 1%, le samedi à 18h, on frôlait les 98%. (cherche pas). Délicieuse impression d’avoir à nouveau 22 ans (ce qui fait une énorme différence quand on en a tout juste 29).

Samedi, nous sommes repartis un peu chancelants et pas complètement frais, non sans avoir rappelé au machin une bonne dizaine de fois de rassembler ses affaires. Lequel répondant invariablement par les mêmes mots, les fameux qui peuvent me faire prendre deux points de tension à l’aise : « t’inquiète ». En lire plus »

En vrac et pas dans l’ordre

IMG_9089

Alors déjà, merci pour vos encouragements, c’est important pour moi, de vous sentir tout près, participer à l’écriture de cette série est une suite logique de ce que nous partageons ici depuis bientôt 8 ans (HUIT ANS, nom de nom, cela ne peut pas être vrai, le temps est un fieffé bâtard). J’espère que vous aimerez Gaby et Isa, qu’ils vous agaceront aussi et surtout qu’ils vous feront marrer autant que nous. Vous pourrez les découvrir dès le 4 novembre, ça y’est c’est officiel – j’ai eu chaud aux fesses, j’avais quasiment donné la date mardi sans vraiment avoir le feu vert, call me la plus grande bavarde de l’univers. A 19h45, avant le 20h, une case stratégique et un poil malmenée je crois ces derniers mois (je dis ça, je ne regarde pas vraiment la télé à vrai dire, cherchez l’erreur).

Pour l’instant, il y a quelques petits trailers comme on dit dans le métier (je vous ai dit que je suis inscrite à la SACD ?), que je vous mets en fin de billet.

Voilà, à part ça… En lire plus »

Sens critique

DSC_5933

Ce week-end nous avons encore visité des maisons – pour ceux qui n’ont pas suivi, on caresse le rêve d’avoir enfin une chambre par enfant et d’être par la même occasion PROPRIÉTAIRES (ça fait un peu peur ce mot non ?).

Le scénario est à chaque fois le même. Je trouve systématiquement tout merveilleux, sautille d’une pièce à l’autre en m’imaginant déjà la déco ultra design de mon futur chez moi (quand on sait que je suis infoutue d’accorder un jean et un top, on se marre) et attribue mentalement chacune des pièces aux enfants tout en me demandant à quel endroit on casera notre vieux fauteuil à pipe. Pendant ce temps, le churros regarde tout ça avec la froideur implacable de celui qui sait, lui, ce que signifie le mot « emprunter ».

Genre, après que je me sois extasiée sur cette cour pavée dans laquelle je nous visualise déjà prendre notre petit déjeuner Ricoré, poussée dans mon élan par le propriétaire qui me confirme qu’il goûte tous les matins les premiers rayons du soleil en buvant son café sous la tonnelle, le churros, l’oeil rivé à sa boussole, clôt la conversation d’un laconique « et donc là on est plein nord ». Grosse gêne, regard désolé du proprio mytho et bruit de mon mug taupe qui se brise sur les pavés irréguliers de ce patio sans lumière et battu par les vents.

Good cop, bad cop. En lire plus »

Histoires de pieds en séries…

IMG_8250

En ce moment, trouver du temps pour écrire ici relève du défi. Entre les enfants, les douze mille articles que je me suis engagée très naïvement à écrire en juin – c’est fou comme j’ai l’optimisme ancré à l’intérieur de moi quand on me propose du boulot pour dans trois mois, c’est un peu un genre de pensée magique, comme si « plus tard » ce sera forcément possible – et mes indispensables pauses lectures ou séries (c’est mon process à moi, je l’ai finalement intégré et assumé, je ne suis productive que dans l’improductivité), il me reste une poignées de minutes.

J’en suis fort désolée, d’autant plus désolée que rédiger mes billets reste l’une des choses que je préfère par dessus tout. Ce petit préambule écrit, on repart donc pour une série de brèves, pas assez de cerveau disponible pour un vrai post circonstancié. En lire plus »

En vrac et pas dans l’ordre

photo(29)

Dimanche matin, j’ai été réveillée un peu tôt par ma souris. On est descendues toutes les deux dans la cuisine et face au vide intersidéral du garde-manger – je n’ai pas totalement repris un rythme normal niveau courses, je cherche encore où sont les citrons et les grappes de raisin du jardin – j’ai dégainé ma botte secrète: les pancakes. On en a mis un peu partout, il y avait de la farine dans mes cheveux et sur son nez et il a fallu partir à la chasse aux coquilles d’oeufs dans la pâte, mais à l’arrivée, ce sont pas moins d’une trentaine de petites crêpes qui ont fini par dorer. « On dirait de l’écume », s’est ébahie Rose à la vue des bulles qui éclataient à la surface des pancakes lorsqu’on les faisaient cuire.

C’était doux et sucré, et ce petit déjeuner avait un goût de souvenir d’enfance, de ceux que l’on garde dans un coin pour les jours moins fastes. Un instant parfait, que nous avons savouré avec autant d’appétit que le miel qui coulait sur nos doigts, faute de sirop d’érable.

A part ça, quelques brèves sans queue ni tête, parce qu’on peut avoir très envie d’un jogpant tout mou tout doux et être capable de s’ulcérer des propos des dernières éructations de François Fillon non ? (ben si) En lire plus »

Human being

IMG_8089

Une fois n’est pas coutume, quelques brèves sans queue(s) ni tête, parce que c’est l’été et qu’en été les transitions ça n’a pas de sens. Cette phrase non plus, d’ailleurs.

– J’hallucine totalement sur la façon dont les ministres et le président osent à peine avouer qu’ils vont aller se faire griller la couenne sur une plage durant quelques jours. Je pense qu’on peut reprocher pas mal de choses à nos gouvernants, ne pas adhérer à la politique actuelle et se délecter d’un anti-hollandisme pas moins primaire que l’aversion que l’on a pu éprouver pour le précédent. Mais s’il est un point sur lequel personnellement je n’ai aucun doute, c’est la capacité de travail de tous ces gens. Quels qu’ils soient. J’ai assez suivi de personnalités politiques dans mon ancien job pour l’affirmer, je suis même assez perplexe quant aux moyens qu’ils utilisent pour tenir debout, tant le rythme est infernal. Hurler aux loups parce qu’ils osent mettre la pédale douce deux semaines dans l’année c’est faire preuve d’une réelle puérilité et croire, vraiment, que nos dirigeants ne sont pas faits du même bois que nous autres pauvres humains. D’autant qu’il ne me semble pas que l’on se soit beaucoup indignés lorsque la première année de son quinquennat, Sarkozy et sa petite famille nous ont joué un pathétique pastiche des vacances des Kennedy au bord du lac de Wolfeboro. Encore une fois, si je persiste pour ma part à accorder ma confiance à celui pour qui j’ai voté, je comprends que ça ne soit pas le cas de tout le monde. Mais je suis convaincue que ceci est finalement très révélateur de la façon dont on considère les politiques, comme s’ils étaient dotés de pouvoirs que nous n’aurions pas. Ces gens font caca, ont des insomnies, des vertiges, sûrement, parfois, et besoin de temps à autre de débrancher pour retrouver un peu d’énergie. On aimerait tous, je pense, se dire que l’on s’en remet à des super-héros, mais désolée – mon churros, ça va être un choc – Superman n’existe pas. En lire plus »