Catégorie : Pensées en vrac

Et soudain j’ai chu

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J’avais dit fin de semaine, nous y voilà. A la fin de la fin, oui, je sais.

Nous sommes rentrés mercredi et j’avoue que ces deux petits jours de presque vacances buissonnières – revenus mais encore un peu aux abonnés absents – ont une saveur particulière. On (re)prend nos marques dans la maison, on débroussaille un peu, on fait des machines – des tonnes et des tonnes de machines – on se délecte d’avoir à nouveau accès au dieu des internet (dans la voiture, le machin, pour consoler sa soeur qui se lamentait de quitter le soleil et la mer: « pense à cette grosse bouffée de wifi que tu vas te prendre »).

J’avoue, j’ai également depuis 24h tenté de booker une maison en Corse pour Août prochain et mis une option virtuelle sur un hôtel de dingue dans une île grecque. Je vous rassure, rien d’exceptionnel, chaque année lorsque la rentrée se profile, je me raccroche aux branches d’un prochain départ, histoire de me donner une raison de recommencer, encore et encore. Et puis les jours passant, je réalise que le quotidien vaut aussi son pesant de cacahuètes et que la vraie vie se joue surtout là. Mais il me faut ce sas de décompression, j’imagine. En lire plus »

L’âge de raison

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Brève carte postale depuis la belle île d’Oléron qui se distingue par ses plages immenses et ses salines qui scintillent au soleil couchant mais aussi par sa pénurie de 3G. C’est à une véritable cure de désintoxication que nous sommes contraints, enfin, surtout la chérie et moi, junkies du wifi que nous sommes. A l’heure où je vous écris, nous sommes réfugiées au petit bar du village, unique spot wireless, où se retrouvent tous les accros du net, pianotant compulsivement sur des claviers ensablés et balançant du snap à tout va. Bon à la vérité, ça me fait du bien. J’avais besoin de me vider la tête, de ne penser qu’au prochain verre de rosé et à me concentrer sur de vrais problèmes – ma lucite estivale en pleine bourre. La vraie vie, c’est bien aussi. Mais chassez le naturel, il revient au galop, et je ne résiste donc pas à l’envie de vous envoyer quelques nouvelles salées. Hier, c’était l’anniversaire de Rose et comme chaque année, on l’a donc fêté au soleil. Son frère et sa soeur lui avaient offert un carnet de bons en guise de cadeau – bon pour une tresse africaine, bon pour une glace, bon pour un câlin, etc. Et l’après-midi, acrobranche. On a tous savouré sa joie, conscients que sept ans c’est aussi la fin programmée des joues à bisou, des éclats de rire non maitrisés et des petits pieds qui se mettent sur la pointe pour atteindre le premier palier de l’échelle. En lire plus »

Des racines et des poils

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Je ne sais pas ce que j’ai fichu mais j’avais genre DEUX trucs à faire pour me sentir sinon au top mais au moins présentable pendant mes vacances: aller chez le coiffeur et me faire épiler. Résultat des courses, je pars donc avec des racines et des poils. A un mot près je poussais De Carolis vers la sortie.

Ce n’est pas super grave, dans mon inconscient de fille pour laquelle le soleil ne tape qu’en Corse ou à Kiffos, je vais passer trois semaines en jean. Quant à mes racines, tout le monde sait bien que je n’en ai pas en vérité puisque je suis naturellement blonde.

A part ça, le machin est donc revenu lundi de ses trois semaines de camp. Quand ils sont entrés dans la maison avec son père, je ne les ai d’abord pas vus, juste entendus. Et j’ai dans un premier temps pensé que le churros était en réalité revenu avec un de ses potes à lui, parce que NO WAY que cette voix d’homme des cavernes puisse être celle de mon bébé. Il avait un peu commencé à tomber dans les graves avant l’été, mais là je crois qu’on y est. Même plus de dérapage aigu au moindre énervement, on a perdu une dizaine d’octaves en trois semaines et gagné probablement le même poids en poils (on fera une compète sur la plage) et surtout en cheveux. En revanche, que tout le monde se rassure, pour le reste, c’est bien le même. En défaisant son sac, que nous avions mis un point d’honneur à ne pas contrôler avant son départ, nous n’avons trouvé que trois caleçons. Un par semaine, « où est le problème ». Trois caleçons et un sweat. Pour un séjour sous la tente à l’île de Groix. Si ça se trouve, il a pas mué, il a juste attrapé une pharyngite. Quant à son duvet, il séchait ce matin sur l’étendage, quand je me suis mise à chercher frénétiquement le rat crevé qui devait forcément se planquer quelque part. Il m’a fallu un petit moment pour comprendre. Et jeter le sac de couchage dans le compost. (à ce degré de décomposition aucun problème qu’il ne soit pas végétal). En lire plus »

Cachez ce plaisir que je ne saurais voir

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Plus que trois jours et ce sera enfin notre tour d’être en vacances. Comme je l’écrivais il y a peu, je ne sais pas si c’est ce changement radical de vie et le fait d’avoir désormais un bout de jardin, mais je ne ressens pas la même urgence que d’habitude à changer d’air. J’ai clairement besoin de lâcher prise avec tout ce qui pourrait se rapprocher d’une date de rendu ou d’un coup de fil professionnel, mais honnêtement, là aussi, plus rien à voir avec ma vie d’avant, où chaque jour était compté avant la grande libération. La monnaie de la pièce étant bien sûr qu’en vérité je vais emporter mon ordi, réfléchir à des sujets pour la rentrée, tenter de plancher sur un embryon de projet scénaristique, peut-être écrire quelques sketchs pour Parents Mode d’Emploi (le programme court continue en plus des 26 minutes), etc etc. Mon plus grand problème dans la vie a toujours été la constance. Je n’en ai quasiment aucune et je crois que si je tiens tant à ce blog, au delà du fait qu’il est devenu un point de rendez-vous avec vous, c’est parce qu’il a été la première activité non obligatoire que je suis parvenue à exercer dans la durée. Sans que jamais il ne devienne une corvée. Et en écrivant ces mots, je réalise à quel point ceci explique cela. En lire plus »

Les cinq rites tibétains ou la table basse qui ressemblait à un pouf

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En rentrant du tournage il y a deux jours, le régisseur qui nous a fait la gentillesse de nous raccompagner nous a expliqué qu’en deux mois il avait perdu dix kilos, à force de croupir dans son camion de matos à 50° mais aussi grâce à sa reprise des cinq rites tibétains. J’avoue, la perspective de devenir régisseuse ne m’enchante pas – c’est mieux pour la survie du cinéma français, cela dit – , en revanche, aux termes « cinq rites tibétains », mon oreille gauche s’est redressée. Je veux dire, le truc a quand même été gardé secret par les moines tibétains jusque dans les années 30, hein.

Ajoutez à ça que B., ma muse et mon mentor, m’en avait parlé comme de sa base à elle aussi – « même si les trois premiers mois ça peut provoquer une dépression. A cause de tous les chakras qu’on ouvre ». Il a enfin suffi au – beau – régisseur d’ajouter que ces gestes quotidiens n’avaient rien d’un sport – de l’importance des mots – pour me convaincre. (ça et les dix kilos) (rien à voir avec l’arrêt de la clope, vous pensez bien) (je suis bien au dessus de tout ça).

Bref, ni une ni deux, dans le prolongement de mon nouveau moi qui fait du compost et parle à ses bébés figues (et qui ne fera sans doute pas long feu, mais on fait avec ce qu’on a), j’ai fait appel au grand ordonnateur youtube et je me suis lancée corps et âme (surtout l’âme). En lire plus »

La déconnade, c’est du sérieux.

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Hier je suis allée trainer mes guêtres sur le tournage des 26 minutes de Parents mode d’emploi. J’avais déjà assisté à l’enregistrement de quelques sketchs. Mais jamais de scènes que j’avais (co)écrites. L’émotion, je ne vous dis pas. Quand soudain ces heures passées à tenter de trouver le bon mot, la phrase qui fait mouche, le rythme qui rend la réplique drôle, trouvent enfin leur sens… J’ai toujours été fascinée par les plateaux de cinéma. Je peux rester des heures à regarder les acteurs répéter la même scène dans une rue parisienne, ce qui se produit régulièrement, merci la capitale. Alors je vous laisse imaginer le bonheur de petite fille hier. Même si les tournages en réalité, c’est 99% d’attente, de « chuut », de « pardon », « excuse-moi », « t’es dans le champ, là, bouge », « on la refait ». Mais quand c’est « ACTION » qui retentit, que le silence se fait et que l’espace de quelques secondes ou minutes, seules raisonnent les voix des acteurs, je retiens mon souffle et je sais. Je sais que cette magie ne disparaitra jamais. Qu’à ce moment là, tout célèbres qu’ils soient, courtisés, admirés, craints, les comédiens sont sur le fil, fragiles et incertains, brillants ou à la merci du mot qui leur échappe, suspendus au verdict de la réalisatrice, du chef op ou du cadreur. Et alors on comprend que l’on puisse vénérer autant ces funambules, pour ces instants où ils défient la réalité et nous emmènent dans un monde parallèle. En lire plus »

10 choses qui changent…

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C’est amusant de constater qu’un changement d’environnement puisse provoquer de nouveaux comportements. Je vous rassure tout de suite, je ne suis pas devenue subitement une adepte des toilettes sèches, ni ne me suis découvert une intolérance au gluten (j’adorerais, je trouve que ça fait chic) (JE PLAISANTE). Mais quand même. Presque un mois que nous vivons dans cette maison et je vois bien que je ne suis plus tout à fait la même. Par exemple… En lire plus »

Miscellanées

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Vous l’aurez remarqué, les horaires se font fluctuants et les publications anarchiques. Ce n’est pas ma faute, c’est le syndrome du mois de juillet. Cette période où je ne suis absolument pas en vacances mais où mon esprit refuse totalement cette évidence et repousse encore un peu plus au lendemain ce que je pourrais faire le jour même. L’absence des enfants n’aide pas à vrai dire non plus à garder un semblant de discipline. En parlant des enfants, donc, Rose coule des jours heureux à Lyon depuis déjà presque trois semaines. Le machin quant à lui est à son camp d’éclaireurs depuis déjà deux semaines et à part un coup de fil auquel il a répondu « par erreur » (oui oui) et qui m’a donc donné une preuve de vie, je n’ai pour seules nouvelles celles que m’ont données Marjolaine et Céline, en goguette sur l’île de Groix, à qui j’avais lancé sur forme de boutade, « si vous voyez mon fils dites lui de m’appeler » et qui l’ont topé en faisant leur jogging et donc photographié pour me confirmer qu’il était à priori en pleine forme et toujours aussi décoiffé. Bien évidemment, aucune lettre reçue, mais en même temps, étant donné qu’il est à peu près certain que s’il en arrive une elle ne sera pas écrite par lui mais par son pote – tellement drôle de se taper les missives des parents des autres – je n’en suis pas particulièrement affectée. En lire plus »

Mes chers parents je vole…

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Aujourd’hui et jusqu’à vendredi, je retourne à l’école. Je suis super excitée, parce que pendant quatre jours, je vais boire les paroles de spécialistes de l’écriture scénaristique. Pour vous donner une idée, dans le mail de recommandations que nous avons reçu avant que la formation débute, il nous était demandé de faire quelques devoirs préparatoires. Lesquels consistaient à voir ou revoir Tootsie, Le cercle des Poètes disparus, Inception ou encore Liaison fatale. La guigne quoi. C’est à dire que ma blagounette consistant à prétendre que quelque part me gober des séries ou des films c’est un peu du travail prend enfin tout son sens. En lire plus »

Les vacances selon moi

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Partenariat

Dans un peu moins d’un mois, nous allons partir en vacances. Ce n’était pas gagné à vrai dire, entre le déménagement, les travaux qui nous ont coûté plus cher que prévu et les six mois pendant lesquels il a fallu payer à la fois le loyer et les premières traites de l’emprunt, autant vous dire qu’on est un peu secs.

Mais on a trouvé au dernier moment ou presque une petite maison à l’île d’Oléron, pas prohibitive, que nous avons donc réservée pour deux semaines. Pas de Corse cette année, je ne vais pas vous mentir, rien que de l’écrire mon coeur se serre, mais je sais aussi mesurer la chance que nous avons et aussi, je ne suis jamais allée à Oléron.

Bref, ce préambule pour vous parler de ma conception des vacances avec des enfants. Quand on m’a proposé ce partenariat, j’ai tout de suite prévenu : « ne comptez pas sur moi pour des tutoriels d’activités manuelles ou autres chasses au trésor, je suis nulle et non avenue, je ne suis – hélas pour mes enfants – pas une maman qui joue beaucoup ». On m’a répondu que je devais quand même bien avoir quelques trucs pour que ces semaines à cinq se passent bien.

La réponse est oui, quand même. En voici quelques uns, donc. En lire plus »