Catégorie : Plaisir des sens

Le Couvent des minimes, il fait le maximum

Minimes9
Il y a des moments dans la vie où il faut dire stop. Stop à l'anxiété, stop au métro, stop à grand chef, stop au réveil, stop à "qu'est-ce qu'on mange", stop à "encore des brocolis ?", stop à "maman faut signer le mot de la maitresse", stop à "j'ai mal au ventre", stop à "elle est chaude, non ?", stop à tout, quoi.

Spa

Consciente de cela – de l'intérêt de vieillir, on connait ses limites – j'avais décidé il y a quelques semaines de faire péter le codévi (qui ne s'appelle plus comme ça mais moi, le "livret développement durabe" ça me parle moyen) et de nous booker trois jours dans un chouette endroit, pas loin de Lyon, rapport à la nécessité de caser les lardons pour profiter à 100% du spa.

Ben ouais, un spa avec enfants c'est plus un spa. Je sais, j'ai déjà essayé.

Bref, j'ai, au gré de mes pérégrinations, trouvé sur internet cet hôtel de folaïe, "Le couvent des minimes", situé à Mane, dans le très chic Lubéron.

Je dois vous dire qu'on a pas été déçus de notre forfait cocooning qui comprenait, outre l'accès à l'espace relaxation, deux coupettes de champ le premier soir (que j'ai réclamées vu que le majordome il avait oublié et je suis super fière d'avoir réussi à demander, moi qui m'excuse de demander pardon de me faire arnaquer en général, putain, je change ou quoi, moi ?) et surtout, chacun un soin d'une heure.

Inutile de préciser qu'on est repartis avec TOUS les échantillons de savon et de shampoing, en miséreux qu'on est (l'homme a l'élégance de rafler tout ce qui est à disposition dans la salle de bain dès l'arrivée, histoire de pouvoir en récupérer le lendemain matin). Bien sûr, on ne se sert absolument pas de nos 2367 après-shampoing miniatures qui encombrent notre armoire à salle de bain.

Voilà, on a donc été de hammams en saunas, on a nagé dans le bassin chauffé à 32°, on a bouquiné sur les canapés parsemés partout dans l'hôtel et on a fait des choses que la morale réprouve dans un lit grand comme le stade de France (je VEUX un king size, la nuit, l'homme était si loin que je ne l'entendais plus ronfler, bonheur et sérénité).

L'homme s'est fait masser pendant une heure à mes côtés pendant que je m'offrais un soin pour peau mixte. Ouais, ça semble un peu la honte, le coup de la zone T, mais faut savoir que normally, j'ai droit à l'astringeant partout, ma peau produisant autant de sébum qu'une baraque à frites. Et là, après m'avoir bien examinée, la dame m'a dit que non non non, sur les joues, c'est sec comme la provence. Vive la quarantaine rugissante. Ou merci Mirena, je sais pas. A bien y réfléchir, pas sûre que ce soit si positif, l'esthéticienne m'ayant donc "conseillé" d'acheter non pas un masque mais deux  (un pour chaque partie du visage), non pas une crème de jour mais deux, non pas un gommage mais… On a compris, ok.

Eauderiz
(là c'est l'eau de riz, que j'ai achetée, un truc qui est censé absorber tout le gras que ta peau elle t'offre en cadeau, tout en nettoyant ton épiderme. j'adore)

Compote
(ça c'est la compote qui termine le boulot du riz. on en mangerait, j'ai pas acheté parce qu'après fallait taper dans le livret A d'Helmut)

Nonobstant, j'ai adoré les odeurs de tous les produits dont elle m'a badigeonné et j'ai failli lui proposer qu'on parte se marier à Amsterdam quand elle a massé mes mains pendant que le masque (ou plutôt les deux si vous suivez) posait. Je préfère ne pas parler des drôles de bruits de l'homme pendant tout ce temps, qui se sont révélés des ronflements, le bougre s'étant littéralement endormi sous les mains de la demoiselle. En même temps ça m'a soulagée, j'avais l'angoisse idiote qu'il se mette à bander, bonjour le malaise, non ?

Voilà, je vous laisse avec quelques preuves en images de cette vie difficile qu'on a, parfois.

Par contre, force est de constater que le Couvent des minimes ne connait pas les blogueuses influentrice, vu la note que j'ai payée à la fin. Faudra pas s'étonner si y'a du sponsorisé dans les semaines à venir, le codévi crie famine.

Carobanon2 Là c'est à un moment, je me suis sentie bien dans mon corps alors j'ai joué avec l'objectif.

Blouse à pois
Là j'avais chaud dans ma blouse à pois (légère fixette sur les pois, j'admets)

Minimes1
Le matos pour le live de la nouvelle star…

Clubsand
Le meilleur club sandwich de la terre, vive le room service des quatre étoiles, je veux être héritière quand je serai grande.

Minimes6
Y'a pas à dire, les vacances ça lui réussit, il tenait une forme le garçon… Même ses cheveux étaient en érection, c'est dire.

Minimes7
Ouais ben on a pas trouvé les boules. Enfin… pas là. Whooo.

Minimes8
Hammam, sauna, sauna, hammam, ça calme.

Spa2
Sans commentaires. J'ai dit que je veux être héritière ?

Petitdèj
Un week-end placé sous le signe de la frugalité et de la détox.

Allez, last but not least, l'homme en train de faire l'autruche… (je précise qu'il n'est pas en pleine puberté mais constellé de grains de beauté)

Autruche
Je peux vous assurer qu'il m'en a fallu de la maitrise de moi même pour retrouver mon calme après avoir eu cette vision et ne pas pouffer pendant mon nettoyage de peau…

Edit: comme j'ai mitraillé, j'ai plein d'autres photos de Banon, Manosque et de l'hôtel. Si vous le souhaitez, je refais un petit photoreportage demain. M'enfin c'est pas obligé non plus…

Champagne Corbon: les vainqueurs

Champagne2

Bon alors va y'avoir des déçus c'est une certitude, puisque mon lectorat que je pensais fin et distingué n'est en fait qu'une agglomération de pochtrons.

Je précise deux ou quatre choses avant de donner les résultats: Les dates de dégustation sont à fixer avec Agnès, inutile de vous en référer à moi ou de poser des questions à ce sujet dans les comms, je n'en aurai pas la réponse. Par ailleurs, devant votre enthousiasme, Agnès propose qu'on recommence l'opération vers la fin de l'année, avant les fêtes, ce que je trouve trop chouette. Enfin, Agnès me fait vous dire que les personnes qui décideraient malgré leur "pas de chance" d'acheter du champagne ou de venir déguster sur place auront un cadeau bonus. Il suffit pour cela de donner le mot de passe: "Penseesderonde" au moment de la commande. Enfin, pour les neuf gagnants de dégustation, j'ai procédé de la façon suivante: l'homme m'a donné des numéros et si ces derniers correspondaient à des comm qui précisaient que la dégustation ne serait pas possible à cause de tout ce qui est distance et longue route, je cherchais à proximité de ces numéros des personnes qui manifestaient leur désir d'y aller.

Maintenant, si jamais parmi ces neuf gagnants certains ne pouvaient finalement pas se rendre à Avize en Champagne, qu'ils le disent et je remettrai le lot en jeu.

Allez, je sens que vous voulez connaitre les vainqueurs

Tadaaaaaam !!!!

La gagnante du coffret de trois bouteilles est Madile (com n°156)

Les neufs gagnants d'une dégustation sont:

– Bounty (com n°3)

– Pascale (com n°35)

– Marykos (com n°45)

– Laetitia (com n°69)

– Leyleydu95 (com n°74)

– Ariane (com n°157)

– Loop of Kurland (com n°186)

– Smallbubble (com n°322)

– Lilas (com n°349)

Allez et maintenant les enfants, va falloir penser à consulter. Je dis ça je dis rien.

Edit: Je rigole mais merci pour cette participation. Je me doute que l'idée de gagner des boutanches vous a motivés, mais je sais aussi par Agnès que vous avez été trèèèèèèès nombreux à cliquer sur son site et donc à ne pas vous contenter d'écrire "charbonnier". En plus, l'ambiance était franchement sympa, donc welcome à toutes les souris sorties de leur terrier pour picoler !

Edit2: Est-ce que les neuf vainqueurs peuvent m'envoyer un mail à cfrancfr(at)yahoo.fr ? Histoire que je les mette en relation avec Agnès. Parce que retrouver vos mails est compliqué dans mon back-office avec tous ces comms !

Qui c’est qui veut gagner du Champagne Corbon ?

Champagne

Bon alors ce cadal ?

Donc l’histoire, c’est qu’une d’entre vous – je ne donne pas son pseudo ici parce que j’ai cru comprendre qu’elle ne souhaite pas qu’on fasse le lien avec son blog « perso » mais si je me trompe, elle me le dira – qui s’appelle donc Agnès dans la vraie vie, est viticultrice.

Déjà, moi, viticultrice, ça m’épate. Un peu comme femme vétérinaire, chauffeur de train, pêcheur, dresseur de chevaux, ingénieur nucléaire, urologue, entrineur de foot ou tout autre métier théoriquement dédié aux hommes. Ok, c’est mon côté vieille France j’imagine, mais voilà, ça m’impressionne.

Donc Agnès, que je connais et vous aussi sous un pseudo bien rigolo, c’est une marrante et une sympa. Qui un jour m’a proposé qu’on fasse un partenariat pour faire connaitre son champagne.

Ah oui, elle est viticultrice de champagne, en plus, tant qu’à faire, hein, je choisis mes nanas qu’ont des couilles.

Il s’appelle le champagne CORBON, même que.

Bref, moi qui refuse neuf fois sur dix les concours qu’on me propose de faire, qui pour des couches culottes qui pour des jeux vidéos, qui pour des produits diététiques, là j’avoue, j’ai pas hésité douze secondes. d’abord parce que j’admire les gens qui créent leur activité, ensuite parce que j’adore le champagne. Et enfin parce que là je savais que vous n’alliez pas retrouver sur douze autres blogs le même billet sponsorisé.

Je précise en passant d’ailleurs que le billet n’est pas sponsorisé, juste je vais me faire rémunérer en  bulles. Mon poids – d’avant – en boutanches. Nan, je déconne, un magnum ça ira.

Pas de panique, j’en viens au fait.

Le principe est simple.  

Pour gagner, il suffit de répondre à la question suivante : le grand-père Albert d’Agnès était :

producteur de champagne,
– Charbonnier
– Avant-centre de l’Ajax d’Amsterdam.

La réponse se trouve sur le site d’Agnès

Une fois que vous l’avez trouvée, vous venez l’écrire ici. A la fin de la journée, je tire au sort les gagnants. Bien sûr, vous allez être tentés de recopier les réponses données par les plus rapides. Mais je vous conseille d’aller regarder, vraiment, le site d’Agnès, parce que ça vaut le coup et que parait que son champagne, c’est le meilleur du monde. Et moi, je la crois.

Et c’est quoi qu’on gagne ?

Pour les neuf suivantes : une initiation à la dégustation du Champagne pour deux personnes le 1er mai à Avize

Allez, à vous de jouer mes lapinoux.

Edit: L’alcool est à boire avec modération, ça va sans dire mais il me semble que ça va mieux en le disant.

Edit 2: La photo c’est les vignes d’Agnès sous la neige…

En 2010 toutes à poil !

Mosaique1

Pour ce dernier jour de 2009, j'ai eu envie de remettre à l'honneur nos rondeurs, nos formes, nos pleins et nos déliés. Comme en effet il est souvent difficile de retrouver les billets ici – un objectif pour 2010, insérer un moteur de recherche – je me dis que ceux et celles qui n'avaient pas vu ces mosaïques en seront heureux.

Mosaique2
 
Mosaique3

Mosaique4

Un grand merci pour vos messages depuis hier qui me touchent comme c'est pas permis.

Et comme on en est aux bilans, je retiendrai donc de 2009, outre mes orgies vestimentaires et autres considérations nombrilistes, l'album de Benjamin Biolay, un concert d'Arthur H à la cité de la musique, Seule Venise de Claudie Gallay, le cercle des amoureux d'épluchures de patates, D'autres vies que la mienne, Un homme presque parfait, les ouvrages de Laura Kashishke, Les émois de Mlle Chambon, la saison 3 de Californication, mes frissons devant Braquo, l'exposition de Soulages à Beaubourg, l'article de Mustapha Kessous dans le Monde, Romaine par – 30, l'album des XX, les bubons des Beaux Gosses, la correspondance entre Mary and Max, les heures souterraines et le mec de la tombe d'à coté et j'en passe, et j'en passe, et j'en passe.

En 2009, Alain Bashung s'en est allé et personnellement je ne m'en remets pas.

N'hésitez pas à donner vos coups de coeur aussi, j'en ai forcément oublié…

Edit: ces mosaïques ont été réalisées avec l'aide précieuse de Navie

Zaz a la tête dans les étoiles

P1060024

Je vous ai déjà parlé de ma copine Zaz. Je vous ai déjà dit qu'elle était fleuriste, qu'elle avait fait mon bouquet de mariée et qu'elle a globalement de l'or dans les doigts.

Ce que je ne vous ai pas dit, c'est qu'elle fabrique de tas belles choses, notamment pour sa petite Lilas, mais aussi pour ma Rose.

Quand elle lui a offert ce coussin étoile, mon helmut l'a immédiatement adopté au titre de doudou le 15ème (cette enfant n'a apparemment aucun sens de la fidélité, elle multiplie ses affections, remarque, c'est pas si mal, je ne tremble jamais à l'idée de perdre l'unique, the one, comme ce fut le cas pour les deux premiers, avec coup de fil à l'usine de Thaïlande quand même pour une tentative de la dernière chance après la perte de Lapin rouge. En vain)

Du coup, je lui ai dit que tout de même, c'était dommage que plein d'enfants soient privés de cette étoile toute douce qui peut servir d'oreiller dans la voiture et de doudou dans le lit. Voire même tout simplement de coussin de canapé pour les mamans rêveuses.

Alors voilà, spécialement pour mes lectrices, elle en a confectionné quelques uns, qu'elle vend 15 euros. A l'approche de Noyel, moi je dis, ça peut être une idée de cadeau. Alors si vous êtes intéressé(e)s, vous pouvez lui écrire à ce mail: zazlilasfrede(at)free.fr. Juste, il y en a peu, donc si vous en voulez, faut se dépêcher !

P1060020

Edit: Elle fabrique aussi de magnifiques guirlandes lumineuses comme celle de la photo, sur demande et aux couleurs que vous souhaitez. Celle qu'elle m'a offerte il y a dix ans vient tout juste de mourir, c'est dire.

Gucci and the city

IMG_2282

Il y a quelques jours, j'ai eu l'heureuse surprise de recevoir direct from NY city un colis. Envoyé par une bonne fée qui lit mon blog pendant sa pause déjeuner, du haut de son building, pas loin de la 5th Avenioue.

Seigneur, viens-je d'écrire que certaines personnes lisent ma prose en mangeant un bagel acheté dans un delicatessen de Manhattan ou en sirotant un latte à emporter du Starbuck ?

Seigneur.

Poussez-vous, faites-moi de la place, je crois que la pauvre Carrie a du souci à se faire, d'autant que j'arrive auréolée de mon dégradé sculpté à sec, il va y avoir du boulot, mlle Bradshow.

Hein ? Excuse ?

Ah, on me dit que moi je vis certes en plein Chinatown mais celui qui s'étend entre l'avenue d'Italie et celle d'Ivry. Et que pas un seul Starbuck n'a encore pointé son nez, Tang Frères veillant au grain, donc personne ne se pousse et je me calme.

Ok, j'ai bien compris, ce sont celles qui me lisent de là-bas qui sont les héroïnes Bushnelliennes, pas moi. Il n'empêche que cette gentille fée qui travaille dans l'industrie du luxe (j'ai dit que c'était à Manhattan et qu'elle me lisait pendant sa pause déjeuner ?) m'a envoyé…

Un portefeuille.

Beau, fonctionnel, sans ostentation. Casual. New-york spirit, quoi.

Avec l'accent italien en prime.

A ce stade de mon histoire, je me dois de dire stooooooop. Stoooop aux mauvaises langues qui voudraient me pendre à un croc de boucher pour corruption passive et blogulite aigüe. Ceci n' a rien à voir avec un "cadeau" envoyé à une vingtaine d'influentrices pour qu'elles fassent comme elles veulent mais bon si elles en parlaient en bien ce serait mieux.

Non, là, c'est manifestement parce que j'ai fait pitié avec mes papiers volants et mes cartes bleues migratoires. Et parce que… je ne sais pas, parce que parfois des affinités surprenantes font fi des océans.

Non mais Candace, tremble, ma petite, tout ceci a totalement libéré mon style. J'ai de la peine pour toi sweetie, mais time goes on…

Bon, sérieusement, pour en revenir à cette histoire, pour le coup, c'est moi qui ai demandé la permission d'en parler parce que j'étais touchée. Flattée aussi, parce que l'expéditrice n'est pas Anna Wintour (elle est bien mieux coiffée et beaucoup plus jolie) mais qu'on n'est pas si loin non plus. Alors j'espère que vous ne m'en voudrez pas de cette vanité. Ni de ce clin d'oeil que je fais à ma bonne fée, grâce à qui mon sac n'est plus un champ de bataille. Bon, je dois confesser que j'ai peu d'espoir quant à la belle tenue à terme de cet objet non seulement classe mais fort pratique. J'ai pour habitude de blinder toute pochette, portefeuille et bien sûr sac à main d'une foultitude de papiers inutiles, type tickets de carte bleue, cartes de restaurant, papiers de chewing-gum, titres de transports usagés, avoirs de 70 centimes d'euros du traiteur d'en bas du bureau que je ne pense jamais à donner et j'en passe. Si bien qu'à la fin ça ne ressemble plus à rien.

Pourtant, quels instants délicieux que ceux qui suivent l'achat d'un nouveau sac, vierge de toute cochonnerie, dans lequel on retrouve en deux secondes ses clés, son briquet, son portable ou sa carte orange…

Pourquoi, mais pourquoi am I what I am ? Why, but why ? Will I change one day ?

I'm afraid not…

Mais promis, mlle E., je vais faire un effort et tenter de garder indemne mon nouveau compagnon.

IMG_2278

Edit: Le petit biniou qui pendouille de la fermeture éclair, ça s'appelle un "icon bit". Non mais c'est pas merveilleux New-York ?

Objets animés…

Images internet

Jusqu'à ce que Solange me fasse le présent d'une de ses sculptures, je ne possédais aucune oeuvre d'art. Des reproductions, comme tout le monde, des objets de décoration, des dessins de mes enfants plutôt réussis, oui.

Mais une oeuvre née des mains d'un(e) artiste, non.

Depuis un moment j'en avais envie, je convoitais notamment une statue, un buste de femme, dans une galerie devant laquelle je passais pour aller au travail. Tous les jours je me disais que je devrais aller demander le prix. Je l'imaginais chez moi et l'idée me plaisait. Et un jour, évidemment, elle n'y a plus été, je ne reviendrai pas sur les effets néfastes de penser faire mais de ne jamais passer à l'acte.

Et puis, donc, Solange m'a offert… "Offerte".

Je ne reviendrai pas sur mon émotion, ni mon admiration, j'en avais parlé alors, je ne dirais pas mieux. Mais je voulais juste dire que j'ai compris et pris goût à ce truc de posséder une oeuvre d'art.

Parce qu'en réalité, cette sculpture ne se borne pas à être belle. Elle me fait du bien. C'est inexplicable, c'est probablement la force de l'art, toujours est-il que la regarder m'apaise. Quand j'écris et que je ne trouve pas mes mots, je tourne la tête et mes yeux se posent sur elle, instinctivement. Elle est devenue ma compagne de mots perdus, de rêveries aussi. Vue comme ça sur les photos que j'ai prises, elle semble grande et un peu gironde, en réalité elle est plutôt petite et fine. Il se dégage d'elle de la fragilité mais aussi de la douceur, j'aimerais être elle, j'aimerais avoir sa grâce. Je l'aime d'une intensité que je ne saurais exprimer correctement, peut-être d'autant plus que c'est un présent. J'adore aussi qu'elle soit différente selon l'endroit d'où je la regarde. De face elle s'offre, de dos elle s'étire, de profil elle semble esquisser un mouvement de danse. Objets inanimés avez-vous une âme ? Je réponds que je crois bien que oui…

C'est une révélation pour moi, non pas que je n'aie jamais été sensible à la beauté d'une toile ou d'une statue. Mais j'ignorais qu'en posséder puisse être aussi réconfortant.

Voilà, tout ça pour vous dire aussi que Solange sera à Paris les 24 et 25 octobre pour exposer au Carrousel du Louvre ses oeuvres dans le cadre du Salon Art Shopping. Et qu'elle m'a proposé de vous faire gagner, à celles et ceux qui le désirent, des invitations pour ce salon. Il vous suffit de lui envoyer un mail à "souslesmots @ gmail.com".

Allez-y pour moi, je ne serai hélas pas à Paris ce week-end là, mais je sais qu'elle serait drôlement contente de rencontrer certain(e)s d'entre vous…

Une semoule au chocolat rudement bonne

Semoule Bon alors vous m'avez demandé la recette de la semoule au chocolat. Il va y avoir de la déception, je vous préviens, la netterie. Parce qu'en gros, la recette, je vous l'avais à peu près donné, rapport que ma grand-mère, quand je la lui ai demandée, m'a répondu à peu près en ces termes:

"Ouh là, ma pauvre chérie, tu sais bien que je suis une très mauvaise cuisinière. Je suis rûdement contente que tu me demandes une recette (elle dit toujours "rûdement" et "ravissante", ma grammy), mais je ne vois pas bien pourquoi. Alors écoute, pour cette semoule au chocolat que ton père mangeait comme un affamé lui qui ne mangeait jamais rien le pauvre, je prends de la semoule que je fais cuire avec du lait.

– Combien de semoule ? Et de lait ?

– Un bon paquet…

– Un paquet entier ?

– Oh non, pas le paquet, une grosse poignée. Ou alors deux. Dans un litre de lait ou un peu moins. Il faut que ce soit épais. Mais pas trop.

– D'accord. Tu mets du sucre ?

– Un peu. Il en faut, ça c'est sûr, mais pas trop non plus. Quand la semoule a épaissi tu mets du chocolat.

– Une tablette ?

– Oui, j'imagine, je t'avoue que je mettais ce qu'il y avait dans le placard. Mais plus y'en a, meilleur c'est, bien sûr.

– Donc le chocolat fond, et ensuite tu mets au four ? Avec un oeuf ?

– Pour l'oeuf tu me poses une colle, je ne me souviens fichtrement pas (elle dit "fichtrement" aussi). ça ne doit pas avoir beaucoup d'importance. (pour info j'ai essayé avec et sans oeuf. J'ai préféré sans, c'est plus "mou", mais ça se discute). Et en effet, tu mets au four avec du sucre ou de la cassonnade saupoudrée dessus. Pour que ça caramélise un peu, tu vois ?

Et voilà mes cailles. ça c'est de la recette que sur marmiton tu te fais lyncher à coup d'agar-agar. Pas un pet de proportions, aucune précision quant aux ingrédients, un grand flou au niveau de la cuisson.

Et pourtant… C'est bon. Alors voilà, moi je dis, soyez créatives et instinctives en même temps, vous la trouverez votre semoule idéale.

Allez, bonne journée mes choutes.

Elle dit "ma choute" aussi, ma grammy.

La mer, à l’aube

Merrmatin Je sais, j'avais dit désintoxication, j'avais dit computer-free, j'avais juré pas de wifi.

Et puis pan, c'est l'homme qui a pris son netbook et j'ai pas pu résister, il a fallu que je regarde si d'aventure en aventure y'avait du réseau.

Y'a.

Au coin d'une fenêtre du salon, et seulement si je reste debout, le buste incliné à 30%.

Si y'a lumbago à la rentrée en plus du panari, on saura qui accuser.

Bref, du coup je me suis dit que je posterais une photo de temps en temps si le coeur vous en dit. Là, c'est la mer ce matin, je crois que je pourrais pleurer à la vue de l'eau d'huile qui scintille à l'aube. Et quand je dis l'aube je ne galvaude pas le terme, Helmut est plus que jamais d'attaque dès potron minet.

Voilà, tant que j'y suis je tiens à remercier celles qui m'ont conseillé "Un homme presque parfait" de Richard Russo (me semble que y'avait despérada dans le nombre) parce que je dévore et je déguste, quel style, mais quel style !

A plus tard la netterie !