Catégorie : Plaisir des sens

Mange tes oeufs

 Ben oui, Joyeuses Pâques, quoi!

 

S'il est une fête religieuse que j'affectionne particulièrement c'est bien celle-ci. D'abord il est question de résurrection et qu'on y croie ou non, c'est plutôt de bon augure. Non ? Ensuite, d'habitude je suis dans mon coin des Alpes du Sud, dans ce Chalet qui sent les pieds (rapport aux pompes de ski) et le feu de cheminée. On passe la journée à chercher les chocolats cachés dans la pinède ou camouflés sous les dernières plaques de neige. Et croyez-moi, l'oeuf givré, c'est un peu ce qui se fait de mieux.

 

 

Alors certes cette année je couve mon oeuf dans mon chez moi parisien mais ça ne nous a pas empêchés d'attaquer le chocolat dès 10h du matin. En gros, en ce lundi de Pâques, ça va zermater à fond. Pas de frustration, pas de privation, la consigne donnée aux enfants a d'ailleurs été: mangez-en, mangez-en, tachez malgré tout de vous arrêter avant d'avoir envie de vomir. Bref, tout est permis. Et savez quoi ? Après un quart d'heure d'hystérie devant le laxisme inédit de leur mère, mes rejetons ont fini par laisser les trois quarts de leur oeuf plus grand qu'eux, décrêtant que pour l'instant ils n'avaient plus faim.

 

Conclusion: Zermati marche sur les marmots.

 

Merde alors.

 

Cela signifierait-il que pour retrouver un comportement sain avec la nourriture il suffirait de retrouver une âme d'enfant ? J'entends, redevenir un être d'instinct, retrouver les sensations les plus simples, à savoir: envie/plus faim/mal au coeur. Et savoir s'arrêter avant la dernière phase.

 

C'était mon sermon de Pâques que je t'offre en présent. Aujourd'hui, mange tes oeufs comme un enfant.

 

Edit: Je ne sais pas vous mais personnellement j'ai l'impression d'avoir déménagé dans un loft. Mais n'ayant aucun avenir dans la déco d'intérieur, les avis rapport aux couleurs sont les bienvenus…

 

Edit2: Pour lacher tes comms – je retrouve mon âme d'enfant, s'cuse – tu dois faire des additions avec l'antispam… Je sais, c'est chiant.

Heu…

Bon, que les choses soient claires, je ne suis pas trop du genre vierge effarouchée comme fille. Je veux dire, les trucs de seske, je suis plutôt bonne cliente. Et je suis d'accord pour dire qu'il n'y a pas que le missionnaire dans le lit conjugal pour grimper aux rideaux. Même si franchement, la brouette sur le carrelage de la cuisine, ça n'est pas dans mon top five des moments nutella. Mais je m'égare.

 

Je disais donc, je ne suis pas trop coincée.

 

Que je croyais…

 

 

Oui, que je croyais.

 

Parce qu'en lisant le dernier Glamour j'ai été quelque peu… décontenancée.

 

L'article était sur ces petits trucs qui nous mettent le feu au granola sans vraiment qu'on ait prévu le coup. Sur le principe, moi je dis, pourquoi pas hein. C'est vrai, parfois, on peut être surpris par le potentiel érotique de situations qui à d'autres feraient l'effet d'une douche de bromure.

 

Mais franchement, à lire les témoignages recueillis par l'auteur de l'enquête, je crois que j'ai le potentiel fantasmatique d'un nourrisson.

 

Voyez plutôt par exemple ce que l'une des filles, Anne, 33 ans, nous confie:

 

"J'étais en voyage pour le boulot au Japon. Une nuit, j'ai fait un drôle de rêve. Une armée de pingouins me marchaient dessus et me massaient avec leurs palmes. C'était extrèmement sensuel. Je ne sais pas pourquoi, mais ça m'a mise dans un état pas possible. Le lendemain, j'étais toute émoustillée. Je n'arrêtais pas de penser à des trucs de cul. Et les pingouins envahissaient ma tête".

 

Heu…

Le bel homme du vendredi

Bon, ok, ce n'est pas sa meilleure photo. Ok, on le reconnait à peine. Ok, Docteur Mamour alias Mc Dreamy, alias Derek Shepperd, est en couverture de tous les magazines. Et pour cause, la saison 4 de Greys Anatomy vient de recommencer.

 

D'ailleurs perso j'aime bien, si ce n'est que je n'y crois pas du tout moi à leur histoire, à Izzie et Georges. M'enfin à part ça, toujours les mêmes émotions dans les ascenseurs.

 

Mais l'info, la vraie, ce n'est pas tant qu'il ait été shooté une énième fois à son insu.

 

L'info, la vraie, elle se cache comme toujours dans les détails. Dans les pots de fleurs derrière qui ont un air de déjà vu. Dans la forme du camion et l'écriture qu'on devine sur sa devanture. Dans le béret qu'arbore Mc Dreamy qui pourrait en lui même être un clin d'oeil du facétieux docteur Shepperd.

 

Oui, l'info, mes chéries, c'est que cette photo, prise hier, a immortalisé Mamour… à Paris.

 

Et moi, je ne sais pas, savoir que dans les rues de ma ville se promène un sex toy qui n'a même pas besoin de piles, ça me met en joie.

 

Et en plus on est vendredi.

 

C'est peut-être ça le bonheur, non ?

 

Edit: crédit photo: www.people.com

 

La reine des flans

Je ne sais pas vous mais personnellement en ce moment, je mangerais toute la sainte journée.

 

Du sucré.

 

J'aurais adoré pouvoir dire comme certaines copines "non, moi je ne suis pas très sucré, les gâteaux je m'en contrefiche, ce qui me fait kiffer c'est la fricassée de girolles". C'est vrai, j'ai toujours trouvé ça super chic, de ne pas être "très dessert".

 

Chic et pratique.

 

Surtout lorsque le simple fait de regarder une religieuse au chocolat vous la fait migrer direct dans les fesses.

 

Mais bon, pas de bol, en plus d'avoir bien déconné avec mon métabolisme, dame nature m'a dotée d'un palais sucré. Le chocolat me fait l'effet du tranxène, la pate d'amande me donne des palpitations, la frangipane me met des papillons, la nougatine des frissons, et je ne parle même pas de la crème de marrons parce que là c'est interdit aux moins de 18 ans.

 

Tout ça pour dire qu'en ce début d'hiver, je pourrais être sous perfusion de Nutella.

 

En fait, pas de Nutella.

 

Parce que lorsque j'ai VRAIMENT envie d'un gâteau, il y en a UN tout particulièrement qui me ferait traverser Paris.

 

Non, pas les macarons. Pas que je les snobe hein. Bien sûr que j'adore ça. Mais ma madeleine à moi, mon doudou alimentaire, c'est quelque chose de finalement beaucoup moins parisien.

 

La part de flan. Nature.

 

Je sais, c'est un peu quiche d'adorer le flan. Mais voilà, la part de flan, c'est un peu ma quête du graal. Parce que les meilleures du monde, je les mangeais à 10 ans, avec ma maman, et qu'on allait exprès les acheter dans une boulangerie à dix kilomètres de la maison.

 

Depuis, je la cherche, ma meilleure part de flan du monde. Et à force, je crois pouvoir me vanter d'avoir un executive MBA en part de flan. Capable de dénicher la perle rare rien qu'en la regardant. Pate feuilletée ? No way. The part de flan est préparée avec de la pâte sablée.  Brillante sur le dessus ? Même pas la peine. Rien de pire qu'une part de flan poisseuse et caramélisée. Il faut que la peau dessus soit douce et juste dorée.

 

Ensuite, dès la première bouchée je sais si c'est nécessaire de poursuivre l'expérience. Ah parce que oui, si elle n'est pas bonne, même pas je la finis. J'ai des principes moi madame. Et le premier d'entre eux c'est qu'on ne grossit pas inutile. Donc si c'est mauvais, on jette.

 

ça ne marche pas pour les légumes verts en revanche.

 

Bref, neuf fois sur dix, donc, je suis déçue. Mais parfois, rarement certes, c'est le bonheur. Le flan est moelleux et ferme à la fois, le goût est crémeux mais pas trop vanillé, la pate juste assez cuite mais pas trop non plus, le principe de la part de flan est que tout soit d'une tendreté parfaite, une fusion entre le dessous et le dessus.

 

Voilà, c'est dit, je suis une flanmaniaque et mon grand drame c'est qu'à Paris, je n'ai pas encore déniché la reine des flans.

 

Rassurez-moi, vous aussi vous avez ce genre de toquade qui vous ferait parcourir la ville à pied, hein ?

 

Edit: Si jamais vous partagez ma bizarrerie et que vous savez où se planque le diamant de la part de flan, n'hésitez pas à me donner l'adresse. Même si j'ai bien conscience que c'est un peu comme les champignons, ce genre de truc… D'ailleurs, même pas sûre que je vous filerais le tuyau, moi…

 

Edit2: Spécial dédicace à Fanny, reine du flan sans pate cuit au bain marie. Une tuerie.

Haka moi !

Je suis bien embêtée. Je ne sais plus trop si je suis pour la France, voyez-vous. Je veux dire, au rugby. Non parce que le Sébastiounet, il est mimi hein.

 

M'enfin, est-ce qu'il sait, lui, faire le haka ?

 

Parce que je suis désolée mais vous avez déjà vu un truc aussi érotique, vous ? Je sais, je sais, parait qu'au départ ils faisaient cette petite polka avant d'aller boulotter le cerveau de leurs ennemis. Je sais, c'est devenu une sorte de folklore, limite du marketing.

 

Toujours est-il que je ne sais pas trop pourquoi – en fait si mais je ne vais pas vous faire un dessin – mais quand ces grands gaillards commencent à arquer leurs jambes et à faire mine qu'ils vont trancher la gorge de leurs adversaires, je serais prête à m'offrir en sacrifice, moi.  Beh ouais, c'est pas joli joli.

 

En même temps, je crois vraiment que ce qui m'attire en eux c'est leur fragilité intérieure.

 

Ou pas. 

 

Désolée Chabalounet. Mais faudrait penser à t'endurcir un peu, tu comprends ?

 

Edit: le titre est obscur, je sais. Mais vous avez échappé à un certain nombre d'obscenités ce matin, donc ne vous plaignez pas…

 

Edit2: Sur Dailymotion, y'a plein d'extraits de Haka, quand j'ai un coup de mou je m'en tape un ou deux.

Mes ongles de femme

Aujourd'hui, j'ai envie de m'adresser à toi, lectrice. Pour te donner une leçon de féminité. Je sais, ça peut être assez osé de la part d'une femme qui a poussé la première fois la porte d'un institut de beauté pour se faire épiler après sa trentième année. J'en conviens. En même temps, ce n'est pas parce qu'on apprend tard qu'on a pas le droit de la ramener.

 

Donc, le sujet du jour, ce sont les ongles. De mains comme l'image ne le montre pas.

 

Jusque là, tu vois, mes ongles, on va dire que je ne les calculais pas. Enfin, il y a eu plusieurs étapes dans notre relation en fait. Jusqu'à 18 ans à peu près, ils n'existaient pour ainsi dire pas vu que je les mangeais. Oui oui, j'ai bien dit "mangeais" et pas "rongeais". Quand tu les ronges, tes ongles, il en reste un peu. Quand tu les manges, c'est simple, y'en a plus. Dans ces cas là, pas grave, je m'attaquais à la phalange. Bref, personne n'ignore désormais que mon adolescence a été délicieuse, en voilà une preuve de plus. Disons pour résumer que je n'avais pas des tonnes d'atouts et que je ne pouvais même pas me dire pour me consoler que j'avais de belles mains. En même temps, la question est: est-ce que ça m'aurait vraiment consolée ? Sûrement pas. Malgré tout je dois bien admettre que si on ne m'avait pas appelée "moignons" du collège au lycée rapport au fait que mes mains ont gentiment décidé de stopper leur croissance en 81, année de mes… douze ans, j'aurais sûrement eu une raison de moins de pleurer tous les soirs de 14 à 18 ans.

 

Bref, voilà, mes ongles je les mangeais et de toutes façons, mes mains étaient sans intérêt puisque minuscules ET potelées – le gentil mot pour dire boudinées. En même temps je n'ai jamais rêvé d'être mannequin mains, c'est déjà ça. Non parce que si j'avais eu cette ambition ça aurait été douloureux de renoncer à mon rêve, je veux dire. Et crois-moi, il aurait fallu y renoncer.

 

Passons.

 

Un jour, ça m'a pris, j'ai arrêté de rogner mes extrémités - en cas de disette au niveau des mains, j'attaquais les pieds – sans effort particulier ce qui m'étonne encore à ce jour vu le mal de chien que j'ai eu pour arrêter de fumer.  Ce qui ne veut pas dire pour autant que je me sois occupée de la beauté de mes ongles, hein. Je les ai plutôt laissés vivre en free style, genre. A savoir, pousser en corolle, puis se casser. Parfois,  ça me prenait comme un pet, je décidais de me pencher sur la question. Je les limais jusqu'à ce que mes doigts soient ornés de petites griffes top vilaines. Surtout la main gauche à vrai dire. Etant gauchère, j'étais en effet un poil plus douée de cette main et par conséquent je limitais les dégats sur ma mimine droite. Ensuite, j'essayais de poser un vernis nacré, persuadée à l'époque que c'était le summum de l'élégance. Puis je le laissais disparaitre de sa belle mort, oubliant toujours d'acheter du disolvant. Bon là j'avais bien conscience que ce n'était pas élégant tout de même. Me prends pas pour une imbécile non plus.

 

De toutes façons, devant un stand de manucure, j'étais toujours désemparée. Entre les vernis pour ongles striés – c'est mon cas -, cassants – c'est mon cas -, fragiles – c'est… bref t'as compris – ou encore jaunis – à l'époque je fumais – je ne savais que choisir tout en ayant l'intuition que superposer les soins les un sur les autres n'était sûrement pas la solution.

 

Et puis je me suis mariée. Ouais, je sais, difficile de l'ignorer, j'en ai fait des caisses à ce sujet. N'empêche que pour mon mariage je me suis offert ma première manucure. A 36 ans. Oui ben ça va, en même temps, ma première fois avec un garçon, c'était à 20 ans, à savoir au bas mot CINQ longues années après toutes mes copines – et quand je dis LONGUES années je me comprends et je pèse mes mots, je peux te dire. Bref, je suis du genre pas précoce, mais après tout, who cares, j'ai envie de te demander ?

 

Donc, et là je me dépêche parce que je sens que je la fais longue, une gentille esthéticienne – métier pour lequel j'ai un respect infini vu que je n'ai jamais réussi à utiliser de la cire, qu'elle soit froide, tiède ou brûlante sans me transformer en sucette qui aurait eu trop chaud et qui du coup collerait au papier sans qu'on ne puisse plus rien faire – s'est occupée de mes doigts.

 

Et petit à petit au fil de son travail d'orfèvre, j'ai vu apparaitre sous mes yeux des ongles certes courts – on peut pas demander la lune non plus – mais joliment carrés et brillants. Le rose qu'elle y a posé s'appelait "champagne" et forcément ça tombait bien, ce jour là. Et vous savez quoi ? J'ai eu la sensation que mes mains avaient grandi. Après, j'ai eu envie d'épouser mes doigts toute la journée. Ce qui tombait bien en même temps, tu vas me dire. Rapport au mariage, quoi, sois pas bête.

 

Alors depuis, j'entretiens. Mal, il faut bien l'avouer, parce que je suis toujours aussi peu douée, les miracles du genre ça n'arrive pas. M'enfin je m'améliore un peu. Surtout, parfois, je prends le temps d'aller chez la manucure – par chez moi les chinoises font ça pour pas cher – et j'en ressors toujours avec le même ravissement. Surtout, et je sais que ce que je vais écrire va te donner envie de chanter du Julie Piétri, je me sens femme.

 

Sans blagues. Je crois que pendant des années, j'ai pensé que vu que j'étais grosse, ça ne servait vraiment à rien de me faire les ongles/épiler les sourcils/être blonde. Alors que c'est juste le contraire. Sauf que voilà, moi, je ne le savais pas. Alors j'ai envie aujourd'hui de te faire partager ça, et là, je ne rigole pas. La féminité se cache parfois dans le rouge d'un ongle peint. Et ce rouge là peut te donner une assurance dont tu ne soupçonnais même pas qu'elle puisse exister à l'intérieur de toi. Il se pourrait même que ce soit ça la beauté intérieure. Oui, celle là même qui te fait bien rigoler quand c'est Monica Belluci qui en parle alors que toi tu te trouves juste moche, à l'extérieur et à l'intérieur. Et bien peut-être qu'elle existe. Et qu'elle n'a besoin pour s'épanouir que d'un peu de vernis ou d'un sourcil bien dessiné.

 

Edit: Heu, par contre j'ai quand même du mal à pas scratcher mon vernis à peine sortie de l'institut de beauté. Alors si t'as des solutions, hésite pas.

Edit2: Tout mon beau baratin, ça marche aussi pour les pieds que j'ai également petit et boudinés comme tu peux le constater. N'empêche que cet été, je me sentais carrément Barbara Gould avec mes petites saucisses maquillées…

De l’or au bout des doigts…

Aujourd'hui, j'ai envie de parler des filles qui dessinent. Je sais, ce n'est pas un scoop que sur la blogosphère, y'a des sacrés talents. Et d'ailleurs, j'en ai déjà un peu parlé à travers, par exemple, le blog de Cathy. Mais si j'en fais un billet ce matin, c'est parce que très franchement, c'est un truc qui pour moi relève de la magie noire, de savoir dessiner.

 

Non parce que moi, un bonhomme, c'est un rond pour la tête, un trait pour le corps, une barre horizontale pour les bras et deux autres en biais pour les jambes. Et encore c'est vraiment parce que j'ai des enfants et qu'il m'a semblé IMPORTANT de leur montrer comment on tenait un crayon que je m'évertue encore à commettre de telles horreurs.

 

J'avoue, c'est un talent que j'aurais aimé avoir. Je trouve que parfois les mots sont durs à trouver, que la courbe d'un sourire est beaucoup plus explicite que de longues phrases. Seulement voilà, il n'y a aucun espoir en ce qui me concerne. Pour être plus précise, il n'y a aucun espoir en ce qui concerne une quelconque aptitude manuelle. Aucun meuble IKEA ne peut espérer tenir droit après être passé par moi. Aucun intérieur n'a l'allure d'un petit chez soi harmonieux en raison du désordre quasi maladif que je sème après moi. Aucun balcon n'a l'air d'un petit jardin intérieur rapport aux plantes qui crèvent sur mon passage. Etc etc etc…  A mon avis, j'ai un souci dans mon rapport à l'espace…

 

Bref, du coup, j'adore aller flaner sur les pages de ces douées du pinceau et devant certains de leurs dessins, je me sens toute petite. Je vous livre ici ma petite sélection, totalement subjective:

 

– Il y a bien sûr BubbleCannelle, qui m'a fait l'honneur de cette bannière, et dont j'apprécie l'esprit Kawaï japonisant. Et aussi sa simplicité et son regard distancié sur elle même. Bubble, je t'aime.

 

– Il y a Cathy, sorte de miroir inversé, au trait brut et à l'humour noir mais qui me transperse à tous les coups. Et en plus, cette semaine, on parle d'elle dans Telerama. Ouah.

 

– Il y a Pénélope qu'on ne présente plus mais qui sait en un croquis raconter une scène de la vie quotidienne mieux que je ne le saurais en dix pages. Son dessin sur la fille qui reçoit ses impôts pour la première fois m'a fait éclater de rire.

 

– Il y a Luria et son trait enfantin, qui peut changer de registre d'un jour à l'autre. Girly le mardi, sombre le mercredi, poétique tout le temps. 

 

– Et puis, last but not least, il y a Garance. Un moment que je veux vous dire tout le bien que j'en pense. Et puis elle a fini par être reconnue avant que je ne le fasse. Et ensuite, on s'est connues. Alors vous savez comment c'est quant on se connait. On devient pudique. Et puis on se dit qu'il y a des évidences et qu'on a pas besoin de dire ces choses, puisque justement, elles sont évidentes. Un peu comme ces élèves très sages et très douées à qui la maitresse ne fait jamais de compliments parce que ça va de soi. Sauf que non. Parfois, ça va sans dire mais encore mieux en le disant. Alors voilà, Garance dessine des femmes un peu hors du temps, des parisiennes élancées au visage toujours doux. Et la cerise sur le croquis, c'est qu'elle écrit aussi, avec la même finesse. Moi je dis, ça n'est pas un hasard si Garance, ça rime avec élégance. Et même si parfois c'est très pointu parce que Garance elle est fondue de mode, il y a toujours un petit quelque chose qui nous renvoie à ce qu'on est toutes, des filles un peu fragiles.

 

Edit: Le dessin, il est de Garance. Et si jamais ça te posait un souci que je l'ai pris, dis-le moi, je l'enlèverai, hein ?

C’est moi ou…

Hey les girls. C'est moi ou cet homme est une bombasse qui sent le sexe ?

 

Je sais, il y a quelques jours encore je vous saoulais avec Julien, son mètre douze, sa barrette et son gros quinquin. Et là, pof, ça me tombe dessus, je vois cette montagne de testostérone et tous mes compteurs s'affolent.

 

Barbu, les cheveux filasses et grassouilles et des deltoïdes qu'on dirait des staeks de buffle. Tout droit sorti de la guerre du feu, le bonhomme. Deux mètres et plus de cent kilos de barback.

 

Beau, non. Mais alors perso, hier soir, j'aurais voulu être un ballon ovale pour qu'il me prenne dans ses bras contre lui et dézingue tout un tas d'argentins pour mes beaux yeux.

 

Ok, le Chabal, il n'a pas tenu ses promesses et selon quelques mecs en la compagnie desquels je me trouvais devenus très poétiques aux alentours de 22 heures, il aurait quand même pu "se sortir les doigts". D'où, on se demande. 

 

Moi je dis, tant qu'il garde son short trop petit, le reste, je m'en tape le chavrou.

 

A part ça, franchement, le rugby, je n'y comprends rien. J'y mets toute ma bonne volonté mais je vois pas trop à quoi ça rime de se rouler dans l'herbe pendant 80 minutes, à moins que ce ne soit juste pour nous exciter, auquel cas, bon ben les gars, c'est vrai, c'est efficace.

 

Alors vive l'ovalie, en toute convivialité.

 

Terracotta mon amour

Forcément, passer de l'adoption à la Terracotta y'en a qui trouveront ça osé. Voire indécent. Voire d'une grande superficialité. Vous savez quoi ? Je suis absolument d'accord.

 

Mais en fait, ce grand débat sur l'adoption m'a fait comprendre une chose: on peut sans le vouloir du tout blesser certaines personnes en parlant de choses qu'on ne connait pas. Alors si je ne reviens pas sur ma position en ce qui concerne toutes ces beautiful ladies qui se toquent de petits bambins de l'autre bout du monde, je regrette d'avoir pu heurter des femmes dont le chemin vers la maternité est long et douloureux.

 

Bref, tout ça pour dire qu'avant d'attaquer l'euthanasie ou la peine de mort, je vais me recentrer sur des sujets légèrement plus consensuels. Ah oui, parce que j'oubliais, en fait je préfère que tout le monde soit d'accord avec moi, je crois que la polémique finalement ne m'intéresse que si j'ai raison.

 

Donc, revenons-en à nos poudriers. Il se trouve que pour mon nanniversaire – c'était hier mais pour ceusses et celles qui l'auraient oublié, je prends encore les voeux et cadeaux jusqu'à la fin de la semaine – une douce amie m'a offert une petite merveille. D'ailleurs, si j'en parle aujourd'hui c'est autant pour vous vanter les mérites de la dite merveille que pour faire un clin d'oeil à la douce amie que je n'ai pas assez remercié parce que c'est difficile de remercier comme il faut. Enfin moi en tous cas j'ai tout le temps l'impression de ne pas avoir assez dit merci.

 

La merveille en question, c'est la dernière petite trouvaille de Guerlain. La "Terracotta tan booster" qui non seulement donne bonne mine – jusque là rien de neuf – mais prépare également la peau au bronzage ET par dessus le pompon, PROLONGE le bronzage. Bref, la Terracotta Tan Bronzer c'est plus fort que toi. Tout ça grace à un procédé extrèmement compliqué que ma douce amie vous expliquerait bien mieux que moi mais en gros ce que je peux vous dire c'est que dans la poudre se cachent des petits enzymes proches de ceux qui se trouvent dans les gélules type oenobiol solaire.

 

Je peux vous assurer que l'invention est miraculeuse puisqu'elle a réussi l'exploit de changer mon teint gastro-entériteux en léger hâle qu'on dirait que je reviens de Palma de Majorque.

 

Bon, je dois vous avouer que je ne suis pas très objective parce que la Terracotta est la seule poudre que ma peau – de merde il faut bien le dire – accepte sans se rebeller et fabriquer ces adorables petites bestioles appelées comédons. Mais je trouve que cette version est encore plus facile à appliquer que l'autre, se fond à la peau et en plus sent merveilleusement bon. Je passe sur le boitier d'une grande élégance qui va super bien avec mon diamant. Et puis il faut le dire, c'est un soulagement de ne plus avoir à tenter désespérément de récupérer quelques milimètres de poudre entre les rainures de carrelage de ma salle de bain.

Edit: pour comprendre cette hilarante chute, il faut aller relire ce petit billet, là