Catégorie : Up and down et tops five

Up and Down du lundi

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Dimanche on a donc été à la Bellevilloise écouter Amber and the Dude et saliver devant les créations exposées. Dieu merci, je n'avais pas un centime sur moi, sinon c'en était fini. Entre les tee-shirts peints à la main, les petits perfectos violets, les bjoux à se damner et les tableaux rock and roll, j'étais un peu sens dessus dessous. Avis aux Nantais, la "Take me out" se déplace bientôt chez vous et franchement, ça vaut carrément le coup. Même qu'Amber and the Dude seront du voyage et qu'une fois encore, j'ai kiffé leurs mélodies, leur pêche et tout ce qui se dégage d'eux.

Allez, un petit up and down du lundi ?

 

Up: La suite du mec de la tombe d'à côté vient de sortir, ça s'appelle "Le caveau de famille" et je l'ai bien sûr acheté ce week-end. Je tremble à l'idée d'être déçue, souvent qui dit suite dit ratée. Mais je vous en parle dès que je l'ai lu.

Down: La façon dont je suis incapable de réagir quand l'une de vous m'aborde pour me dire qu'elle lit mon blog. Rien que d'écrire ces mots j'ai l'impression d'être une connasse qui se la pète. Mais il se trouve que ça arrive et que je ne sais jamais bien quoi dire, si ce n'est merci et puis aussi que je suis touchée et que merci, quoi. Alors voilà, Pascale M, tu as des yeux magnifiques et je suis ravie de mettre un visage sur un pseudo, la jeune fille de l'entrée de la Bellevilloise, vous êtiez adorable et l'autre jeune fille d'Italie 2 ce samedi, j'espère que vos courses auront été aussi fructueuses que les miennes ce jour là (deux paires de chaussures qui ne me font pas mal, ça se fête).

Up: Le discours d'un roi, film certes classique, diront les uns, mais d'une efficacité lacrimale redoutable surtout vers la fin. Et puis Colin Firth… Colin Firth, quoi.

Down: La façon dont certains lieutenants de l'UMP rivalisent d'ignominie, qui pour rappeller que DSK n'est pas auvergnat, qui pour proposer de renvoyer dans leurs bateaux les immigrés "méditerranéens", qui  enfin pour vanter les mérites d'un grand débat sur la laïcité (la laïcité étant comme chacun le sait en France, tout ce qui n'est pas musulman).

Down: L'inaudibilité du PS, dont on n'entend les responsables que pour donner des nouvelles de leur éventuelle candidature qui est possible mais pas sûre, d'autant que pour l'instant, tout ce qui compte c'est leur mandat au FMI. J'ai envie de dire, on s'en branle. Enfin non, personnellement je trouve ce calendrier des primaires d'une abyssale stupidité. Mais manifestement c'est gravé dans le marbre, par conséquent, si on pouvait, en attendant, savoir un peu ce que le PS pense faire concernant les retraites, la lutte contre le chômage, la prise en compte de la dépendance, la réforme du lycée, la poursuite ou non de l'autonomisation des universités, la crise du logement, la gestion des personnes en grande pauvreté… Bref, sur toutes ces choses qui manifestement n'ont pour l'instant pas mérité qu'on s'y arrête, en somme.

Up: Les goûts musicaux de mon fils et son meilleur ami. La dernière fois, j'arrive dans le salon et je les trouve tous les deux devant l'ordi, l'un demandant à l'autre: "tu veux écouter quoi sur youtube, Brassens ou Renaud ?" Bon, on est d'accord qu'ils ont de sérieuses chances de se faire rouler dans le goudron puis dans les plumes quand ils arriveront au collège, mais en attendant, je les kiffe ces doux rêveurs…

Up: La plume d'oreille achetée à ma grande chérie à la Take me out, seule chose que j'ai pu payer en raclant mes fonds de poche et en tapant la Zaz. La grâce de ma fille me surprend toujours, sa façon de savoir très exactement ce qui lui va et ce qu'elle aime aussi.

Down: La nouvelle tendance de la netterie internationale, appellée Hauling et consistant à filmer ses achats à grands renforts de "c'est génial / Greaaaaaat", "Oh, non, en fait c'est nul / It's sucks" et de "trop stylé cette robe, trop color block / fucking fashion". Je crois qu'on la tient, la définition de la vacuité…

Down: L'édito de Dorothée Werner dans le Elle de cette semaine (ma banque m'a abonnée au Elle, ceci expliquant cela) (c'était avant que je démissionne). En soi, l'édito ne peut que remporter mon assentiment. Elle s'y offusque et s'indigne de l'apparition aux Etats-Unis (et donc dans un an en France) d'anti-rides pour les moins de 12 ans. Jusqu'ici, tout va bien. Problème, Dorothée Werner semble avoir oublié pour quel journal elle travaille, expliquant à quel point à force de glorifier le jeunisme et expliquer aux femmes qu'elles doivent tout faire pour effacer les signes du temps, on fabrique des générations de filles traumatisées à l'idée de grandir puis de vieillir. Heu…

Allez, je vous laisse avec quelques photos du week-end, dont les adorables petons de Rose et sa copine, fille de la rouquine d'à côté, toutes de converses sparkling H&M chaussées….

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Edit: Le plus gros down c'est bien sûr le séisme et tout ce qui s'en suit au Japon. Mais je ne voyais pas trop comment en parler sans enfoncer les portes ouvertes ou sembler indécente. Mais je suis comme tout le monde j'imagine, sous le choc et inquiète pour ce pays et ses habitants…

Billet tardif mais génial

Dora
C'est du propre. Une soirée de la saint Valentin et pof, un billet à la trappe. Je ne sais plus où je lisais ça, mais il existe des blogueuses qui programment leurs posts le week-end pour être tranquilles le reste de la semaine.

Damned.

J'ai essayé.

Echec sur toute la ligne. Encore une fois, cela vient confimer ma profonde tendance à la procrastination. Je ne suis efficace que dans l'urgence. Autant dire que je suis crédible quand il s'agit d'engueuler mes enfants parce que bien évidemment, c'est à 19h45 un dimanche soir qu'on va devoir se taper tout le siècle des lampadaires. Des lumières, pardon.

Bref, vous aurez donc un billet du matin cette fois-ci, un vrai, je veux dire, pas un fake écrit la veille au soir et programmé sur les coups de 5h45 histoire d'entretenir la légende selon laquelle je serais de celles à qui l'avenir appartient.

En ce moment, j'aime assez les listes up, down ou on s'en fout, alors c'est parti. Oui, c'est un truc de feignasse.

– J'ai trouvé chez Monoprix (une légère rechute ce we, je crois qu'on ne s'était pas dit au revoir correctement) des gaufres liégeoises qui ressemblent à s'y méprendre à celles qu'on achète dans la gare du midi à peine les escalators menant au métro descendus. D'habitude, ces ersatzs de supermarché sont dégueus et secs comme du vieux pain. Là, il y en a trois dans la boîte et ramené au kilo le prix doit être équivalent à la fortune envolée de Moubarak, mais réchauffées trois minutes au grille-pain, vous économisez le prix du thalys. Il y a même les morceaux de sucre à l'intérieur. Tuerie. En plus je viens de regarder mais visiblement une partie des bénéfices va à l'association "les petits princes". Ça s'appelle "I love la gaufre" (le love est en forme de coeur).

– La brasserie chez Panis quai de Montebello, qui fut ma cantine du temps où mon ancienne agence de presse créchait rue des Ecoles, est un de ces rares endroits dans Paris où on vous sert des vraies frites pour pas plus cher qu'ailleurs. Si en plus on vous donne la petite table pour deux contre la baie vitrée avec vue imprenable sur Notre Dame, franchement, vous passez un joli moment. Un peu bruyant cela dit. Il n'empêche qu'avec C., amie de fraiche date, on a bien apprécié.

– Je ne pense pas qu'à manger.

– Je regarde des séries aussi. J'ai commencé, sur les conseils d'une d'entre vous, The Big C, avec Laura Linney, actrice que je vénère. Elle a une façon de faire passer toutes ses émotions juste avec ses yeux et son sourire qui me terrasse d'admiration (je suis très modérée aujourd'hui). Bref, la série raconte – et c'est osé – les derniers mois d'une mère de famille atteinte d'un cancer en phase terminale. Sauf que le parti pris est résolument du côté du second degré. Parfois on pourrait penser que Loop of Kurland fait partie des dialoguistes. Je n'ai vu que le premier épisode mais c'est prometteur.

– Je tenais à préciser que lors de notre séjour à Istanbul, le Churros est moi n'avons pris aucun avion présidentiel et payé nos keftas jusqu'au dernier centime.

– Je voudrais bien qu'on me dise ce qu'il faut faire quand on est ministre de ce gouvernement pour avoir à démissionner. A part tuer Laetitia, je ne sais pas. Et encore, on trouverait le moyen de nous expliquer que c'est complètement sorti du contexte.

– C'est assez plaisant de voir tomber les têtes des dictateurs les unes après les autres et de sentir l'odeur de la peur sur les photos de ceux qui restent en place. C'est assez déplaisant en revanche ce sentiment d'impunité de certains de nos propres dirigeants qui n'ont sur certains plans pas grand chose à envier à ces pourritures déchues. La condescendance avec laquelle ils regardent leurs compères à terre me donne envie de fabriquer ma pancarte à moi aussi avec un gros "DEGAGE" écrit en rouge.

Le comble du ridicule et de la bêtise a été atteint par le Elle de cette semaine (j'ai hésité avec celui consacré à la médecine esthétique mais il y a un très bon article sur le sujet par ici, dont acte) qui tente de nous fourguer une idée à la limite de la perversité: le régime un jour sur deux. Au cas où tu n'aurais pas de compulsions alimentaires, vas-y lance toi, le concept devrait d'aider à tomber la tête la première dans la boulimie.

Bon, à vrai dire, à bien y regarder, c'est une fumisterie totale, un jour sur deux tu t'affames et le lendemain du crèves de faim. A savoir que les jours "on" (ou "off", ça dépend de quel côté tu te places), tu manges un émincé de loup avec sa sauce d'eau de mer et deux cuillères à café de consommé d'algues du Japon. Le lendemain, tu te pètes la ventrille avec 30 g de filet de dinde agrémentés d'un dé à coudre de purée de topinambours ET the FAMOUS carré de chocolat noir et maigre.

Rien de nouveau sous le soleil en somme.

Ah, si, sous le soleil, bien installés dans leurs transats et planqués dans leurs hôtels cinq étoiles, se marrent les nutritionnistes qui n'ont pas trop de souci à se faire pour leurs vieux jours.

Edit: la photo montre que dans une autre vie j'ai du être une very very very bad girl. Non parce que supporter cette peste de Dora à la télé, je veux bien. Claquer 10 euros pour une Dora grandeur nature (elle a des problèmes avec la nourriture elle aussi) (elle est américaine), ça m'agace, mais passe encore.

MAIS DORMIR SOUS LE REGARD BOVIN DE DORA SOUS PRETEXTE QU'APRES S'ETRE ROULÉE PAR TERRE POUR L'AVOIR, ROSE LA TROUVE "NULLE" ET NOUS L'IMPOSE DANS NOTRE CHAMBRE, COMMENT VOUS DIRE ?

Sans blague elle me fait peur, merde !

Edit: j'oubliais, j'ai créé une page Facebook spéciale "Pensées de ronde". Je ne suis pas sûre que ça serve à grand chose mais peut-être que si, on sait jamais. Si vous voulez en être les "likers" officiels, c'est par ici

Up and down chinois

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Vendredi c'était donc ma première journée de chômeuse free lance. Au risque de décevoir tous ceux qui m'auraient imaginée au lit jusqu'à 12h / au cinoche à 15h / chez la masseuse à 17h, j'ai trivialement et banalement… travaillé. Sur mon canapé, certes, mais tout de même.

Probablement parce que j'ai tellement peur de ma force d'inertie que je sais immense. Mais aussi tout simplement parce que j'ai donc pris des engagements avant de démissionner et que j'ai trouvé le moyen de me coller des deadlines quasi impossibles à respecter pour trois missions assez différentes les unes des autres.

J'imagine que je vais apprendre en marchant et que cette angoisse de n'avoir rien à faire va peu à peu s'estomper. J'imagine aussi que je vais petit à petit cesser de dire oui à tout ce qu'on me propose et faire le tri entre les projets lucratifs mais pas intéressants, passionnants mais pas lucratifs et ceux combinant les deux (si si, ça existe).

Bref, vendredi, donc, j'ai essentiellement bossé, appréciant toutefois de n'avoir pas à prendre le métro. Voilà pour ma vie mon oeuvre. Un up and down, maintenant ?

– Up : La Gouttière, le bar – resto dans lequel j'ai fêté dignement ma liberté avec les copains du boulot. Le pot "off", en somme. Je passerai sur l'état assez lamentable dans lequel j'en suis sortie, même si je crains qu'au moins l'une d'entre vous ait pu juger sur pièce. En effet, une gentille blondinette m'a demandé, alors que je commandais – oh surprise – mon énième mojito, si j'étais bien moi. A ce moment là à vrai dire… non. J'avoue, ça m'a plu, c'était comme un signe, un passage de témoin, une transition douce dans la vie d'après. Donc bien le bonjour à vous, jeune fille. Mais je m'égare. L'objet du "up" c'était surtout ce bar, drôlement chouette, dont j'hésite presque à livrer l'adresse sur l'internet mondial, vu qu'il est déjà très fréquenté. Mais attendu que je ne sors pas si souvent et à fortiori rarement dans ce quartier à l'opposé du mien, je vous fais une fleur. C'est donc avenue Parmentier, pas loin du métro du même nom. Leurs mojitos déchirent, et surtout, surtout, sur les coups de 23h, ils enlèvent les tables et vous pouvez danser. Et ça pour moi, c'est juste le must du bar. J'ai toujours détesté le concept de la boîte, du videur et du visagiste à l'entrée (ok, c'est parce que j'ai souvent été refoulée). Surtout, payer pour danser, merde quand même. Du coup, l'idée du bar dansant, c'est ce qui se rapproche pour moi de l'idéal du lieu où sortir.

Up: La série "The Good wife", avec Juliana Margiulez, alias Carol Hattaway, oui, absolument, LA carol de Georges. Qu'est-ce que je l'aimais, moi, du temps d'Urgences. Là, elle joue une femme dont le mari procureur se fait pécho pour avoir quelque peu abusé des bonnes choses. A savoir les putes. Du coup, elle reprend son job d'avocate et elle sauve tout un tas de gens. Un peu gavé de bons sentiments et pas super crédible, mais je marche à fond. En plus, le mari de Carol, enfin Alicia, bref, de Juliana, c'est Big, oui, le Big de Carrie. Il s'appelle Peter en l'occurence. Mais c'est Big, pas de doute. On ne me la fait pas.

Down: Ma légère addiction à tout ce qui est séries américaines. Limite ça pourrait être interprêté comme une fuite, genre un déni de réalité. Sauf que je suis bien trop équilibrée pour ça.

Pauvre Carol, quand même, obligée d'élever seule ses jumelles pendant que ce salaud de Georges se tape cette trainée d'Elizabetta.

Up: Le rouge, qui parait-il revient en force, complètement 2011. Pile poil au moment où j'ai hérité d'une robe de bombasse. Rouge.

Down: La couv du Elle de cette semaine avec parait-il Demi Moore. Ce n'est pas tant qu'elle soit lissée comme la porte de son frigo qui me gêne. C'est que mon premier réflexe a été de penser que c'était un numéro spécial sur les taxidermistes. Non parce qu'elle a l'air d'être empaillée, la Demi. Ou embaumée, quoi. Le plus drôle étant la légende "Demi Moore: je vis mes plus belles années". Ah. Elle a du en chier, avant.

Up: Le défilé du Nouvel an chinois. Comme c'est insupportable d'y aller avec des petits quand il bat son plein, on s'y est rendus en fin de matinée, pendant qu'ils se préparaient. Pas tellement de mots pour décrire ce joyeux bordel très pétaradant, alors je vous laisse avec quelques photos. Les filles et les garçons posaient avec une bonhomie telle que j'en ai déduit que pour une fois, je pouvais les exposer ici. Même que parait que comme ils étaient en représentation, normalement il n'y a pas de problèmes de droit à l'image. Si je me trompe, tell me…

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Top five plein de doigts et de trous

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"Maman, tu connais l'explication du doigt d'honneur ?", m'a demandé la chérie hier à la fin du repas dominical, avec l'air de celle qui a la réponse et qui brûle d'envie de partager son savoir. Je m'apprêtais à lui dire que oui je savais et que non, je n'avais pas vraiment envie d'épiloguer sur le sujet (tout en moulinant sévère sur la façon dont je pouvais avancer un début de réponse en cas d'insistance)  quand elle s'est lancée dans une grande explication hyper érudite. Manifestement, pour votre gouverne, le doigt d'honneur date donc de la guerre de cent ans, pendant laquelle les anglais coupaient le majeur des archers français pour les empêcher de tirer leurs flèches. Ils brandissaient ensuite leur butin. D'où le doigt "d'honneur".

"Tu vois, tu savais pas, hein, maman ?". "Nnnnon, en effet mon enfant", ai-je bredouillé, tétanisée rétrospectivement d'avoir été à deux doigts (hin hin hin) d'évoquer avec ma fille de dix ans le pourquoi et le comment de la sodomie.

Les enfants ne sont plus ce qu'ils étaient, moi je vous le dis.

Allez, pour la route, un petit top five.

1 – "Je pense que l'oubli participe de la vie des démocraties, surtout qu'il s'agit d'oubli pour des choses qui ne relèvent pas du crime ou du délit majeur". Signé Alain Minc, l'économiste officiel de la présidence de la République. A propos de qui ? De ce pauvre et sympatique Jacquot Chirac, que notre système judiciaire harcèle pour deux ou trois malheureux emplois fictifs du temps où il était maire de Paris.

Leave Jack alone, merde.

Alain Minc ne s'arrête pas là. Il s'offusque de cette enquête scandaleuse du JDD sur la santé de notre ancien président. Selon le journal et un certain nombre d'amis de 30 ans de mister Corona, le padre aurait en effet un début d'Alzheimer. Personnellement, je ne suis pas certaine que cet article ne soit pas finalement une façon de nous expliquer que ça ne sert à rien de mettre Chirac face à ses juges, rapport qu'il est sénile.

Mais Alain Minc y voit plutôt une "transgression idéologique" (il s'y connait). Qu'on se penche sur la santé d'un président en exercice, ok, dit-il, mais d'un ancien, franchement, c'est petit.

Là, je le rejoins. Enfin, sur la première partie du raisonnement en tous cas. Il serait plus que temps qu'on s'y penche vraiment, sur la santé de celui qui nous gouverne.

Pour conclure sur ce point, ce qui fait penser à certains que le Chi sucre les fraises, c'est que parfois, il se met à répéter en boucle: "Fillon… qu'est-ce qu'il fait maintenant ?".

J'appelle plutôt ça de la lucidité, moi.

2 – Le gâteau au chocolat repéré par Zaz sur le blog de Papilles et Pupilles et concocté samedi soir pour sa soirée d'anniversaire. Je confirme, une tuerie. Le craquant des amandes mêlé au fondant du chocolat, comment dire ? Et je ne parlerai pas des nachos du Roi des nachos, arrosés de cheddard fondu. Le type même de bouffe régressive qui fait du bien partout où ça passe.

3 – "Fais pas-ci Fais pas-ça". Je n'avais vu que quelques épisodes de la saison 1 il y a trois ans quand c'était passé sur France2. Encouragée par POC, ma référence en matière de critique télé, j'ai réussi à me procurer les trois saisons. J'ai pris un fou rire durant l'épisode 2 qui a été à deux doigts de m'envoyer directement à Saint-Anne. Les nerfs qui lâchaient, sans doute. Que ceux qui n'ont pas vu cette scène cultissime où Valérie Bonneton pète une pile dans l'hypermarché parce qu'elle ne trouve pas de cahier 24×32 petits carreaux 42 pages, se précipitent sur cet extrait immédiatement. La sécu devrait rembourser le truc.


 

4 – Ma nouvelle paire de bottes compensées en faux daim. Première fois de ma vie que j'entre dans une paire standard qui se zippe. J'imagine que pour un mollet normal, elles sont trop grandes. En ce qui me concerne, elles semblent avoir été moulées directement sur moi. Un instant de joie pure où il a fallu que je me retienne de galocher la vendeuse en guise de reconnaissance. Bon, inutile de vous dire que le churros les trouve abominables, il ne se fait pas au compensé en crèpe. Je m'en branle, elles auraient pu être vertes à pois jaunes et clignoter que je les aurais achetées quand même. D'autant qu'elles étaient considérablement soldées, 40 euros. Non, je sais, à ce prix là c'est pas du cuir et que l'odeur de rat crevé est imminente. Mais je FERME LE ZIP sans risquer la phlebite. What else ?

5 – Le coffret des Die Hard offert au machin à Noël, qu'on a visionné une bonne partie du week-end. Bruce en débardeur, même vingt ans après et malgré sa moumoutte en perdition, ça fonctionne. Tellement d'ailleurs que dimanche matin, alors qu'on lui proposait de se mater un tchoupi, Rose nous a envoyé chier: "Non, c'est nul, tchoupi. Veux le sieu qui fait pan pan !". 2 ans et demi et déjà sensible à l'appel du marcel trempé de sueur. Ça promet.

Edit: Un grand merci à ma copine Julie psy, qui, lorsque je lui ai confié mon début d'inquiétude concernant l'élocution hésitante d'Helmut, m'a immédiatement rassurée: "Elle est propre ?" qu'elle m'a demandé. "Ah ça oui, depuis le pipi dévalant le toboggan il y a quatre mois, plus jamais un accident. Ça tient du mystère, pour les grands, j'en était venue, alors qu'ils allaient sur leurs trois ans, à leur promettre une sucette s'ils acceptaient de pisser sur le pot (no comment je vous prie, il y a prescription)". "Alors c'est totalement normal. Un enfant ne peut pas gérer le trou du haut et le trou du bas en même temps", a décrété Julie d'un ton sans appel, me rassurant instantanément.

Et après y'en a qui trouvent que la psychologie c'est compliqué. Alors que c'est d'une évidence. Tout est question de trou. Et c'est tout.

Edit2: Rien à voir mais je tenais à dire que désormais je mise tout sur François Hollande. Ça tombe comme un cheveu sur la soupe, mais j'y reviendrai, c'est mon candidat à moi de pour les primaires socialistes. Pourquoi je m'en vante ? Parce que d'après une de mes copines qui est allée voir Michel le coiffeur, vous avez été quelques unes à y aller aussi. Alors je me dis, influenceuse d'un jour, influenceuse toujours. Si j'arrivais à créer une sorte de mouvement de grande envergure pour Mister Hollande, je serais une fois pour toute rassurée sur mes capacités prescriptrices. Ben quoi ?

Edit3: Non mais en vrai je suis sérieuse, j'ai toujours kiffé François.

 

 

Up and Down américain

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J'ai adoré vos anecdotes hier sur les bons mots de nos vermines de gamins. Mention spéciale à cet adorable fillette qui sortit à sa maman: "papa c'est Robin des bois, moi je suis sa princesse et toi tu es le cheval". J'ai cru m'étrangler. Pas mal également le petit garçon qui après avoir réalisé que sa mère n'avait pas de pénis, est arrivé à la crèche en informant la puéricultrice que son père avait "coupé le zizi de maman".

Non, franchement, limite j'ai une idée de livre. (note pour plus tard: écrire un livre sur les petites phrases des enfants. Probablement jamais été fait)

Allez, sans transition, Up and Down.

– Up: le diner Katz's qui vient d'ouvrir rue Mouffetard. Non seulement j'en aurais pleuré d'émotion d'entrer dans une certes pâle copie mais portant le même nom que le mythique restaurant new-yorkais qui fut le décor du non moins mythique fake-orgasm de Meg Ryan. Le petit truc en plus ? C'est mortel bon. J'ai mangé un avocado burger à 10 000 calories la bouchée qui a failli déclencher des gémissements bien plus crédibles que ceux de cette pauvre Meg avec sa salade sans sauce et sans salade. Et les coktails étaient terribles en plus d'être bien chargés comme on les aime. Même qu'ils avaient mis du sel sur la margarita de Zaz. Et foi de Zaz, ça ne se fait plus. Son club sandwich était redoutable également.

– Up: je continue le filon Katz's parce qu'à lui tout seul le cheesecake du diner mériterait un billet. Le meilleur jamais mangé je crois. Avec une sorte de double couche de philadelphia qui me ferait monter les larmes aux yeux rien que d'y penser. J'ajoute que le tout n'est pas très cher pour le quartier. Compter entre 8 et 13 euros pour les plats et entre 5 et 8 euros pour les desserts. (pour les non parisiennes, ma copine Fanny avait livré ici sa recette, trop bonne aussi)

– Down: les services offerts par l'inénarable MAM aux flics de Ben Ali. A ce rythme là on va devenir prestataires de Kim Yong il pour tout ce qui est politique de gestion des foules. Si l'indécence avait un visage, nul doute que notre ministre des affaires étrangères arriverait en tête des icones possibles.

– Up: la sortie assez inattendue et imprévisible d'un chanteur qu'on ne savait pas engagé. "Sarkozy ? Celui-là il faut qu'il se casse. Y'en a marre. J'en ai marre de l'entendre, je crois que je suis un peu comme la plupart des Français. C'est insupportable. Je ne suis pas sûr qu'il sache placer Carpentras sur une carte.  (…) Il est formaté, il fait attention à tout ce qu'il dit." Non, cette déclaration n'est pas celle d'un Renaud, Benjamin Biolay ou Bertrand Canta. C'est tout simplement le cri du coeur d'Hervé Vilard. Les mauvaises langues diront qu'il n'a plus rien à perdre. Elles auront probablement raison, mais ça fait un bien, non ?

– Up: Don Draper.

– Up: Le fait de ne pas avoir à expliquer le pourquoi du up précédent tellement c'est évident.

– Down: l'idée insupportable que certaines d'entre vous ne connaissent pas Don Draper, l'homme qui te donne envie de vivre dans les 60s aux states et de transformer en potiche alcoolique moulée dans son coeur croisé. Don, c'est le héros de Mad Men. Avec ce qu'il fume et picole il doit avoir l'haleine d'un Poney qui viendrait de manger un hamster. Ce qui aurait presque tendance à renforcer son sex appeal. Dans un épisode de la saison 4, il pleure. Séisme dans ma culotte.

– Down: la réaction du churros quand je me suis transformée en groupie décérébrée devant Don Draper en larmes: "non mais attends, c'est pas complètement cliché, ça, le dur au coeur tendre ? Ça ne marche pas, ça, quand même ?". Sainte Marie, mais quand comprendra-t-il qu'en matière d'excitation sexuelle je suis plus binaire que MAM ?

– Up: la petite boutique vers le métro notre dame de lorette qui s'appelle les Cakes de Bertrand. Plein de petits sacs, de porte-monnaie ou de sautoirs à tomber. Et une mini tour eiffel bling bling pour l'annif de Zaz. On aurait dit qu'elle avait été faite pour elle.

– Up: la crème de jour aux cinq roses du couvent des minimes que m'a offerte ma copine P. Qu'elle en soit remerciée sur dix générations. Elle sent bon et j'ai l'impression de me badigeonner avec un onguent comestible. Et le mieux dans tout ça c'est que le simple fait de voir la boîte un peu rétro me ramène directement dans ma chambre surclassée du dit Couvent à quelques encablures de Manosque. Je veux du soleil et du king size !

– Up: Ma copine Mimi. Qui a la classe internationale. Et à qui je pense aujourd'hui.

Allez, je vous laisse avec quelques photos sluurp, miamm, boum.

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Katz's,
3 rue Mouffetard, 75005 Paris

Up and down soldé

Condenast
Hier j'ai reçu un mail d'une personne de Condenast (Vogue and co) qui m'invitait à une conférence sur les blogs fashion and beauty le 8 février… à New-York.

J'ai lu dix fois le mail pour essayer de voir l'endroit où il était question du billet d'avion en business class qu'ils joignaient bien évidemment au message, mais à priori, ils ont oubliés. Etourdis, va.

A mon avis en plus ils m'ont confondue avec Caroline Daily.

Il va sans dire que j'ai fait un bonne vieille réponse de vendue dans laquelle j'expliquais que Paris – New-York, bon, voilà, quoi, et que je supposais (I guess, que j'ai écrit dans mon fluently english) qu'ils ne prenaient pas en charge le transport. J'ai mis un point d'interrogation, au cas où.

Allez, un petit up and down ?

– Up. Ou down. De nouvelles études tendraient à prouver que le botox n'endort pas que les nerfs du front mais fusille au passage quelques neurones. Je ne peux pas le croire.

– Up et Down. "La vie est brève et le désir sans fin". Up pour le titre, un des plus beaux jamais vus ces dernières années pour un roman français. Plutôt down pour le bouquin qui je trouve ne tient pas les promesses du si joli titre. Du sous houllebecq, selon moi, même si ça se laisse lire malgré tout.

– Up. Le butternut que je viens de découvrir douze ans après les foodistas et qui outre le fait qu'il ressemble à une grosse bite, est une sorte de potimarron dans lequel on aurait ajouté une grosse motte de beurre. En soupe c'est une tuerie. Même Helmut, plutôt exclusivement portée sur le saucisson en ce moment, a daigné en manger.

– Down. Les révisions d'histoire de la chérie et tout particulièrement du XVIIIe siècle.

– Comment s'appelaient les intellectuels de cette période ma chérie ? (le "ma chérie c'est de la fiction", je HAIS faire réviser les devoirs, je suis énervée AVANT qu'elle sèche sur une question)

– … ????

– Mais si, tu le sais, Voltaire, Diderot…

– … ????

– Allez un indice : ils ECLAIRAIENT les esprits.

– Les… les…

– Ouiiiii…

– Les éclaireurs ?

– Nooon…  (gros self control pour ne pas la frapper d'emblée, il faut dire qu'on venait de s'enquiller une heure de calcul mental et à ce niveau il y a du level) Mais il y a de l'idée, reste sur cette notion d'ECLAIRAGE.

– Ah, je sais !

– Alors dis le, mon coeur (autofiction, je vous dis, autofiction).

– Les lampadaires !

– Bravo ! C'est exactement ça. Les LAMPADAIRES, grâce auxquels l'idée de révolution a germé dans les esprits du tiers Etat.

Elle avait l'air tellement contente d'elle que je n'ai pas souhaité éclairer sa lanterne. Une vraie lumière, quoi.

– Down. Les soldes. Que je snobe totalement parce que pardon mais quand on est invitée par Vogue à NY, on le paie plein pot son trench burberry. Ok, c'est surtout à cause du chômage. Que je ne vais pas toucher.

– Up. Le restaurant Thoumieux où m'a invitée ma copine et collègue Marie-Caroline après mon annonce de démission. Non seulement c'était merveilleux de fêter ça avec ma complice depuis 8 ans mais en plus, je n'avais pas été à ce point enchantée par un restaurant depuis longtemps. A midi c'est accessible, le soir c'est plus cher. Mais leur saumon confit c'est une invention du bon dieu.

– Up. La perspective de pouvoir mettre mes UGG tous les jours à compter du 4 février.

– Down. La grimace de dégoût du churros quand il a compris que j'allais mettre mes UGG tous les jours à compter du 4 février. Depuis il se demande si je n'ai pas fait une connerie, quand même.

– Up. Ou down. Le melon que s'est pris le churros grâce à l'une d'entre vous qui non seulement l'a reconnu dans le métro mais lui a en plus offert un ticket parce que son navigo merdait. Depuis, il veut faire une spin-off de Pensées de ronde et se met de la terracota avant de partir au boulot. Merci, hein.

Allez, c'est tout pour aujourd'hui, have a nice day, je vous tiens au courant pour la fashion week.

PS: la photo n'a rien à voir, c'est juste pour ma crédibilité facheune.

Up and down de Noël

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Depuis quelques jours, je sens que je peine. Je peine à me lever, je peine à m'occuper des lardons sans cramer une pile à la moindre opposition de number three, je peine à préparer des repas dignes de ce nom, je peine à rester concentrée au boulot, je peine à tenir debout dans le métro. Je peine aussi à écrire sur ce blog, comme si toutes mes idées restaient agglomérées dans un recoin inaccessible de mon cerveau.

Je crois que je suis comme les enfants, à quelques mètres de la ligne d'arrivée des congés, je trébuche. Enfin là je parle des miens, d'enfants, qui à chaque fois me font le coup de tomber malades deux jours avant les vacances scolaires (très bien vu de mes chefs, en général). Et quand ils parviennent comme cette année à tenir jusqu'au bout – il reste 48h, j'ai le droit d'y croire – c'est au prix d'un teint cadavérique, de cernes jusqu'au menton et d'une apathie particulièrement agaçante (= on a envie de les buter à force de quémander le débarrassage de la table ou tout au moins de leur assiette et de s'entendre répondre "mais j'ai mis le couvert hier". "Ouais et moi je fais la bouffe tous les jours, je te signale. Si c'est comme ça, demain, quand tu auras faim, je t'expliquerait que comme j'ai cuisiné hier, là, je fais un break". Ambiance)

"Ça tombe bien que les vacances arrivent", qu'on se dit. Cette année plus que la précédente et moins que la prochaine, ça tombe vraiment bien, pour eux et pour nous. Je n'aurai personnellement pas trop de ces deux semaines off pour recharger mes batteries.

Passée cette longue introduction sur le mode je geins et je raconte ma passionnante vie, voici quelques up and down au débotté.

– Up: La décoration du sapin de Noël. Avec tout le stress que ça implique, les engueulades parce que les enfants ont ce gêne du "je colle consciencieusement toutes les boules du même côté" ainsi que celui du "je casse LA déco à laquelle tenait le plus ma maman, contrôl freak s'il en est du sapin". Bref, malgré les cris, l'hystérie collective, le résultat qui n'est JAMAIS à la hauteur de mon fantasme du sapin parfait (fantasme dont je ne sais absolument pas d'où il vient étant donné que je suis la plus nulle décoratrice d'intérieur que la terre ait porté et que je m'en fiche comme de l'an 40 (quelle connerie cette expression, je ne m'en fiche pas de l'an 40)), malgré tout ça, donc, j'adore ce moment de l'année, le disque de chansons américaines des années 50 sur lequel Sinatra et ses copains chantent des morceaux qui me font penser aux séries américaines, les yeux qui brillent de mes enfants, les ooooh et les aaaaah à chaque personnage déballé de son sopalin, la guirlande lumineuse qu'on branche à la fin et qui déclenche un tonnerre d'applaudissements (il faut dire qu'avant ce final, il y a une bonne heure de démêlage des fils à grand renforts de jurons, d'où le soulagement général quand l'opération est terminée).

– Up: Le petit Vadim, vu il y a quelques jours, tout neuf, tout zen, tout doux. C'est beau Vadim, non ? En le quittant, je me suis demandé si un jour le désir d'enfant disparaissait. Quand j'ai confié cette interrogation au Churros, il a été pris de tremblements et depuis il maintient avec moi une sorte de distance réglementaire de deux ou trois mètres. Bizarre.

– Down: les 54% de sympathisants UMP qui cautionnent les horreurs de Marine Le Pen. Si au moins ça pouvait augurer d'une déperdition des voix du parti présidentiel en 2012, je me dirais que c'est toujours ça de pris. Mais là tout ce que je finis par redouter c'est un 2e tour Sarko/Le Pen. Ils peuvent se brosser cette fois-ci pour que je la joue rassemblement républicain.

– Up: La série Mad Men, que je découvre avec deux bonnes années de retard mais que j'adore, évidemment. Même si les clopes enchainées les unes après les autres finiraient presque par me dégouter de fumer. Ce qui n'est peut-être pas si mal.

– Down: La liste des gens importants du Web reçus par Nicolas Sarkozy. Une liste qui ne comporte bien évidemment aucune femme. Faut dire que les blogs de fille, c'est bien connu, à part des photos les pieds en dedans avec le dernier sac Jerome Dreyfus ou des tutos de make-up affreux, ça ne casse pas trois pattes à un canard, hein. Ah et au cas où on pourrait imaginer le contraire, je ne pensais pas à moi concernant les filles potentiellement invitables.

– Up: La chick lit'. Maintenant que je vous ai avoué mon penchant pour Marc Lavoine, je peux lâcher le morceau concernant mes lectures coupables. A savoir ces livres achetés dans les Relay des aéroports ou des gares, pour faire passer la pilule d'un départ douloureux ou la perspective de longues heures assises sans bouger. Dernier en date: "Stilettos blues à Hollywood", de Lauren Weisberger, celle qui a écrit le fameux diable en Prada. Que les choses soient claires, c'est nullissime, le style est aussi personnel et recherché que celui du catalogue La Redoute mais ça marche. Il ne me reste quelques pages et ça me fait mal de le reconnaitre mais j'ai hâte de me coucher pour les boulotter. La chick lit est à la littérature ce que les kinder sont au chocolat. Le truc c'est que je kiffe à mort les kinder.

– Up: Le petit moteur de recherche que j'ai installé sur ce blog, là en haut à droite. Il m'a fallu deux ans pour me rendre compte que c'était simple comme bonjour. Et franchement, c'est bien pratique pour retrouver des billets. Après on peut se demander l'intérêt de faire des recherches sur ce blog, on est d'accord. Mais si on part du postulat qu'on a envie de le faire, c'est pratique. Si si.

– Up: La fin des couches. A défaut de parler autrement que par onomatopées ou mono-syllabes, Rose est entièrement propre, jour et nuit. Ça s'est fait super facilement (à l'exception du funeste épisode du toboggan sur lequel je ne reviendrai pas), sans même qu'on essaie à vrai dire. Le seul problème c'est que la demoiselle vient de découvrir la pudeur. En clair, elle ne supporte pas qu'on la regarde faire caca (par contre elle ne voit pas du tout où est le problème quand il s'agit de m'observer en train de chier). Ni qu'on lui essuie les fesses. Ni même qu'on la rhabille. Voilà comment ensuite on se retrouve à manger un bout de crotte, faut pas s'étonner, non plus. Après le terrible two, voici venu le non moins pénible "moi toute seule". En langage helmutien: "nooooon, mouaaaaaa seuuuu".

Up: Les photos que certains d'entre vous m'envoient de barraques à churros. Je compte en faire une expo virtuelle un de ces quatre, je suis super touchée de cette attention, de l'idée que vous pensiez à moi quand vous voyez ces beignets bien gras et oblongs. A moi ou à El churros d'ailleurs !

Edit: Ah et j'oubliais, les deux gagnants des places de théâtre pour la pièce "Le we du 4" sont le commentaire n° 32 (Malice) et n°63 (Lollipop). Envoyez-moi votre mail que je vous mette en contact avec les organisateurs !

Up and down du vendredi

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Allez, je ne vais pas vous laisser sur une histoire de caries, donc un mini up and down avant le week-end, qui sera normand pour nous, on est foutus dehors pour cause de réfection de l'entrée après un giga-dégat des eaux. Quelle guigne, on est obligés d'aller faire un pélerinage à Trouville. Avec un peu de bol, mon stérilet va s'autodétruire et je vais revenir avec un clandé dans le tiroir. Il y a trois ans presque jour pour jour en effet, c'est comme ça qu'Helmut est arrivée…

Allez, up and down, lofteurs de tous les pays.

Up: Le super score que j'affiche au concours du Elle. Jusqu'à hier j'étais première, dites-donc. Bon, depuis, le site Sexactu a fait une sorte d'incroyable remontée, prenant quelques milliers de voix à la vitesse de la lumière. Bref, ce n'est pas gagné gagné. Mais mis à part cette espèce de sale manie de détester perdre que j'ai hérité à mon avis de ma mère (elle vérifie quotidiennement que je suis toujours en tête, soupçonnant tous ceux qui me dépassent d'être de sales tricheurs), je suis assez sereine.

Down: Putain quand même, je déteste perdre, j'ai envie de mourir.

Up: La décision prise sur un coup de tête il y a trois jours avec le churros, de partir tous les deux quatre jours à Istanbul entre Noël et le jour de l'an. Je crois que ça fait plus de quatre ans qu'on n'a pas passé une frontière en amoureux. Et je ne suis jamais allée à Istanbul. Alors que pour le premier exposé de ma vie en CM1 – avant que j'aie besoin de bêta-bloquants pour parler en public -, j'avais choisi justement Constantinople/Istanbul, comme sujet. Et Garance Doré en revient.

Down: La disparition définitive de ma personnalité.

Up: Ma robe en cuir de chez camaïeu. Enfin, en skaï, évidemment. J'en reparle très vite parce que franchement, je sais que l'habit ne fait pas le moine mais là sorry, je ne suis pas super loin de faire la première partie des White Stripes tellement je rock à mort. En plus d'être une baraque à flutes ambulante. Tout ça pour 39 euros. Chez Camaïeu, donc. Qui, je le sens, est en train de monter une à une les marches de la trendytude. Je ne dis pas ça parce que j'ai aussi acquis dans cette enseigne une robe pull avec un effet épaulette froncées très Balmain-like. C'est simple, quand je la mets, je me fais de l'effet à moi même. J'ai envie de me toucher les seins. Voilà, c'est dit.

Down: Ma vulgarité qui profite du vide laissé par ma personnalité pour prendre toute la place.

Down: Cette histoire de punaise de lits qu'on nous raconte qu'elles arrivent à Paris. ça me gratte à un point, depuis, merci.

Down: La manière honteuse dont on a complètement passé sous silence depuis quelques jours le fait qu'Aung San Suu Kyi ne doit sa liberté qu'à une seule personne: Carlita Monamour. Et aussi les Chinois – trop sympa les gars – qui ont eu le bon goût d'appuyer Nico et Carla dans leurs efforts pour Aung de sa résidence surveillée.

Down: Toutes ces entreprises qui ne font rien qu'à délocaliser leurs employés en Allemagne, (mais si, ce pays du tiers monde où l'impôt n'existe pas). Mais heu-reu-se-ment qu'on a des gens RESPONSABLES à la tête de la France qui vont remédier à tout ça en supprimant cette ignominie d'ISF. Parce que sinon, mame Chazal, où va-t-on ? Oui ou Non, mame Chazal ? Je n'ai pas entendu votre réponse, mame Chazal.

Down: L'homme qui voulait vivre sa vie. Ok Romain Duris est une bombasse velue comme je les aime. Mais tout de même, ce film est une sorte de fable complètement improbable, dans laquelle on nous fait par exemple croire qu'au fin fond de la Hongrie, existe un journal quotidien qui a les moyens d'embaucher un photographe sorti de nulle part, qui travaille en argentique et à qui on va donc acheter un portrait d'ouvrier par jour. Bref, très très moyen, mais tout de même yummy yummy, Romain.

Bonne journée et bon week-end, amis rockeurs.

Edit: le banana split est celui des vapeurs à trouville, le machin fantasme dessus puis deux ans. C'est pour lui le meilleur du monde. Moi c'est leurs frites, je les kiffe.

Up an down d’automne

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Crédits photo:  Catherine Deneuve photographiée par Nicolas Hidiroglou.

A l'arrache, quelques up and down, parce qu'en ce moment, je ne sais pas vous, mais c'est up un jour, down le lendemain…

– Up: Le Goncourt attribué à Houellebecq pour "La carte et le territoire". J'ai adoré ce livre, pessimiste et sombre et en même temps si juste sur l'humain. Houellebecq est drôlissime dans la cruauté, il met en scène son assassinat avec une jubilation évidente et décrit avec une acuité terrible la non-relation entre un père et son fils. Lisez-le, vraiment. On m'objectera que le prix était annoncé depuis des mois, etc. Peut-être. Mais il se trouve que c'est ce que j'ai lu de mieux par un écrivain français depuis un bail.

– Up: Le Renaudot à Virginie Despentes. Parce que même si je n'ai pas tout apprécié dans Apocalype Bébé, je kiffe le personnage.

– Up: L'interview de Catherine Deneuve dans les inrocks actuellement en kiosque. J'aime cette femme, son exentricité cachée sous un costume de bourgeoise. J'aime que dans le Elle, elle soit shootée avec sa clope, qu'elle n'apprécie pas cette mode des acteurs qui tournent des films à la pelle sans autre intention artistique que de faire pleurer les chaumières, j'aime qu'elle ait la réputation sulfureuse de se vendre assez facilement, j'aime aussi qu'elle ait tourné gratuitement un film – docu au Liban, parce que le projet l'avait enchantée. J'aime enfin qu'elle s'endorme partout sur les plateaux, sur un banc ou derrière un projecteur. Je n'aime pas sa folie des opérations et ce visage figé qu'elle a aujourd'hui. Mais ça ne compte pas, elle sera pour moi toujours Belle de Nuit comme de Jour.

– Up: The social network. Super film sur l'inventeur de Facebook, où l'on comprend que l'inventeur du plus grand réseau social du monde est le plus forcené des misanthropes. En plus c'est un filmquisepassesuruncampusaméricain et ça, c'est ma deuxième obsession après lesfilmsquisepassentanewyorkavecpleindetrentenairesdedans.

– Down: Le courant actuel dans certains blogs mode que je ne nommerai pas, consistant à mépriser ouvertement ces pauvres gens si beaufs qui vivent en banlieue et mettent des doudounes trop moches. Il est manifestement très hype de se gausser du mauvais goût, voire d'espérer secrètement qu'il soit un jour éliminé de la planète. Sauf que mes chéries louboutinées, je vous rappelle que vous avez fait votre beurre sur le "street style". Que les couturiers s'inspirent tous des ces pauvres gens. Et que le jour où Kaaaaarl décidera que la doudoune bleu ciel est LE must have de l'hiver, vous vous ruerez dessus en coeur en hurlant au génie. De la même façon que depuis que Karrrrrl a mis en vente des boules de pétanques en platine siglées, jouer aux boules n'est plus l'occupation des ouvriers des cités. Et puis surtout, rappelons nous une chose: à la fin, les vers nous mangeront de la même façon, pantalon céline taille haute ou jogging marque distributeur.

C'est tout.

Ah, si, un gros up à tous ceux qui votent pour moi pour le palmarès du Elle. Vraiment, je suis touchée.

En vrac et un peu énervée

Mains

On pourrait penser que débarrassée de mes trois enfants, j'aurai du temps, plein de temps, pour vous concocter des billets aux petits oignons. Mais bien évidemment, ce n'est pas du tout le cas, en vertu du vieil adage de qui peut le plus peut le moins mais pas inversement, moins j'en fous… moins j'en fous.

Que celles qui sont perdues lèvent la main.

J'ai néanmoins quelques avis sur tout et probablement sur rien et comme ça ne me suffit pas d'être d'accord avec moi même, je vous les jette en vrac, comme une poignée de pétales de roses sur un lit de jeunes mariés.

– "Bâtisseur", "visionnaire", "grand homme", "attachant", "consensuel" (si si), "grand élu", "libre", etc. Non, ces qualificatifs n'ont pas été employés par la classe politique à l'occasion de l'anniversaire de la mort de Jaurès ou de Mendès-France. C'est bien du monsieur qui n'aimait pas trop les tronches "pas très catholiques" qu'on parle, l'inénarable Georges Frêche. Dire que j'ai eu cette pensée, naïve, à l'annonce de son décès: "han, ils vont être bien emmerdés au PS pour réagir, avec tout ce qu'ils lui avaient mis dans la figure y'a peu". Ben non, pas emmerdés pour deux sous. Et à droite ? Pas mieux. J'ai noté deux voix dissonnantes: Cohn Bendit, qui explique qu'il comprend la peine de ses amis mais que lui l'a toujours trouvé exécrable. Et Christophe Girard, adjoint au maire de Paris, qui dit peu ou prou la même chose. Entendons nous bien, je n'avais pas vraiment d'avis sur Georges Frêche. Si ce n'est qu'il semblait assez mafieux dans son comportement. Mais ce bal des faux cul est une pierre de plus portée à l'édifice des abstentionnistes, si on veut mon avis.

– Je viens de commencer le dernier Houllebecq et comme à chaque fois, très agréable impression de fluidité. Cet homme écrit bien. Et il est drôle. En 50 pages, il m'a eue. Même si je sais aussi que ce n'est pas de ces livres qui me feront pleurer. D'où probablement ma préférence pour un Carrère. Mais quand même.

– Je tiens à vous faire part de mon jugement définitif concernant la marque American Vintage: certes tout est adorable et donne envie de faire l'amour avec sur soi simplement une nuisette transparente en voile de cachemire. Mais. Mais pour 90 euros, tu as une soit-disant robe en voile de cachemire qui se transforme en serpillère en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Idem pour les t-shirts qui se détendent comme s'ils avaient fumé des pétards toute la nuit, quand ils ne se déchirent pas comme du papier de soie. Bref, on ne m'y reprendra plus. Même si la collection de cet hiver me fait baver d'envie.

– Chez Verbaudet ils font des fausses docks pour les petites filles qui sont juste à tomber et pas très chères pour le coup.

– Paraitrait que y'aurait des sondages secrets mais que l'Elysée a quand même le droit d'en parler pour la simple raison que c'est elle qui les a fait, qui indiqueraient que dans les JOURS à venir, l'opinion va se retourner contre le mouvement de contestation contre les retraites. Parait. Bon, pour l'instant Nicolas est sous la barre des 30% de satisfaction. Mais c'est comme les dépots de carburant, ça. ça ne veut absolument rien dire, pauvres manants.

– Cette nuit j'ai été fichue de me réveiller à 5h, convaincue d'entendre pleurer Rose. Je pense que ça s'inscrit dans ton capital génétique, ces saletés.

– Y'a moyen de bien rigoler dans le Elle de cette semaine avec les leçons de savoir-mode d'Inès de la Fesse, dont on fête comme chaque année le retour en hype. J'adore qu'elle m'explique comment être rock. Je ne sais plus où j'ai lu cette phrase, je crois dans un courrier des lecteurs des inrocks après un dossier sur les nouveaux rockers bcbg qui s'habillent en Burberry, mais j'ai trouvé ça excellent: "Je ne sais pas très bien ce que c'est d'être rock aujourd'hui, mais je suis sûr d'une chose, un rockeur, un vrai, ne sait pas où se trouve Colette ni même qu'il s'agit d'un magasin".

– A ce propos je vous signale que la nouvelle version des Inrocks est vraiment bien.

– On a vu "La vie au ranch" avec zaz. Zaz a pas trop aimé, je suis moins sévère. J'ai trouvé les actrices excellentes, j'ai aimé leur trashitude, le fait qu'elles ne soient pas sublimes. J'ai pris un gros coup de vieux devant cet instantané d'une jeunesse qui se cherche, pendant cette période si particulière de l'après-bac.

Edit: la photo n'a rien à voir avec le schmilblick, je savais pas quoi mettre. Mais bon, elles me font rire ces petites mains, c'était cet été, ils s'étaient enfermés dans un placard, rose ne voulait plus en sortir

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