La photo du mercredi

Ouais alors je sais, ce n'est pas super original et la blogueuse de base a recours régulièrement à ce genre de rubrique dans laquelle elle met en ligne des photos qui n'ont peut-être pas toujours un intérêt énorme. En Même temps, certaines excellent en la matière.

Ok, moi, question photo, je me pose là, y'a qu'à se rappeler de mon super reportage au Touquet pour se faire une idée.

Il n'empêche que parfois, quand on n'a pas super le temps d'écrire, une photo ça rend bien service. Beh oui, ne nous voilons pas le kiri – qu'on a chauve je te le rappelle -, il faut trouver des subterfuges et ma démarche n'est pas dénuée d'une certaine stratégie pas forcément reluisante.

Ceci étant avoué et donc pardonné, je préfère aussi te prévenir qu'il y'a peu de risques que tu trouves de la picture fashion ou des idées de staïle avec pantalons carotte et spartiates à talons. Attention, ce n'est pas que je n'aime pas l'exercice, mais pour le coup, en ce moment, à part te montrer mes leggings je ne vois pas trop l'intérêt.

Donc tous les mercredis, ce sera une photo qui me plait, qui m'inspire. Ou pas.

Et là, je commence avec cette peau duveteuse et salée. Parce que l'automne arrive et qu'il me semble cette année ne pas avoir eu mon compte de plage. Parce que bientôt ce dos caramel sera celui d'un jeune homme et que ça me serre le coeur tellement j'aime le regarder courbé en deux sur le sable, caressé par le soleil d'une fin de journée d'août. Et puis il y a ce petit grain de beauté, marque de fabrique familiale, que je ne me lasse pas d'embrasser tant qu'il me le permet encore…

Edit: Je précise s'il en est besoin que la photo est prise bien après 16h00 et que le grain de beauté est protégé plutôt dix fois qu'une lors des expositions… 😉

Edit 2: aujourd'hui, je suis là aussi…

Chacun sa touffe, chacun son chemin

 Bonjour ma crotte.

Tu me pardonneras, mais aujourd'hui on va faire dans la brièveté parce qu'Helmut – alias Rose alias number three – est du genre qui demande de l'attention. (= un poil collante).

Et dans ce court moment, donc, on va parler épilation intime.

Ou comment garder sa dignité après s'être fait faire la moule à zéro.

Non parce que faut pas croire, la repousse du maillot, c'est coton.

Limite une fois que tu as décidé de franchir le cap – douloureux, le cap, je préfère te prévenir – de l'épilation intégrale t'es condamnée à te la jouer Kojak de la touffe pour le restant de tes jours. 

Enfin, peut-être que certaines ont la chance d'avoir les poils intimes disciplinés, mais moi, autant te dire que ce n'est pas le cas.

C'est simple, un mois et des poussières après, on dirait qu'on m'a vaporisé du désherbant, mais pas partout, tu vois ?

Et forcément, histoire qu'on se poile vraiment – hin hin hin – c'est au milieu qu'il y a des trous et sur les côtés que ça commence à bien repousser. Je souffre d'une alopétie du pubis, manquait plus que ça pour être au top.

A vue de nez, j'en ai pour un an ou deux pour retrouver un triangle correct. Au bas mot.

Cela dit, je ne suis pas certaine de vouloir vraiment recouvrir ma pilosité.

Pourquoi ?

Ben premièrement parce que même si passé 14 ans c'est très moche, un pubis tout, c'est aussi hyper pratique rapport que toutes les culottes te vont sans risque de moustache qui dépasse et pareil pour les maillots.

Et puis surtout, en cas de relations sessouelles – enfin, ça c'était dans ma vie d'avant, quand Helmut était encore in utero – c'est la fête du slip à tous les coups.

Sans rire, je n'y croyais pas quand je le lisais ça et là, soupçonnant les adeptes de la boule de billard de perversité ou que sais-je, mais voilà, je dois bien l'avouer, sans poils, la baise est plus folle.

Peut-être que ça s'estompe, passé l'effet de nouveauté.

Peut-être.

Mais ce n'est pas certain. 

Et j'ai envie de dire, il sera toujours temps de remettre tout ça en jachère si un jour je n'y trouve plus mon compte.

Donc dès le week-end prochain je retourne faire des acrobaties chez ma copine l'esthéticienne. Toi tu fais comme tu veux, après tout, chacun sa touffe, chacun son chemin.

Santé bonheur

 Alors tu ne vas pas le croire mais ce week-end, j'ai pris l'avion.

Si.

Avec ma mini poulette et l'homme.

Et même pas on était obligés.

Juste on a fait un aller-retour Paris-French Riviera pour un mariage à Toulon.

Et allaitement oblige, je n'ai pas eu recours aux psychotropes.

Ni à l'alcool.

Et comme je portais sur moi mon enfant, j'ai banni de mon esprit la peur qui est au dedans dans ces cas là et tout s'est passé comme dans un rêve.

Sauf que bien sûr ça, c'est faux.

J'adorerais que ça ne soit pas le cas, pourtant. Mais enfant ou pas, l'avion, ça craint. Et quand en plus l'hôtesse vient t'expliquer dès le début du vol que ça va secouer grave tout le trajet et PARTICULIÈREMENT LORS DE L'ATTERRISSAGE – là où tu as statistiquement le plus de chances de te crasher – et bien ça craint vraiment.

Mais bon, ça s'est bien passé.

Même si on a été à deux doigts de se faire embarquer à Orly pour tentative d'attentat à la couche.

Que le premier qui ose me soutenir que les cacas des nouveaux-nés sentent bon, soit condamné à changer les fesses de mon trésor adoré sur un fauteuil d'une salle d'embarquement bondée, et on en reparle.

Je passe aussi sur le rot de compétition internationale que choupette nous a fait par la suite, probablement pour exprimer sa joie de faire son baptême de l'air. Passées les premières secondes durant lesquelles les passagers interloqués ont contemplés, incrédules, l'auteure minuscule d'une telle déflagration, la gêne s'est dissipée.

Après tout, c'est la nature hein.

Ou pas, tu me diras.

A part ça, Helmut – on envisage de l'emmener à la prochaine fête de la bière à Münich, on se dit que c'est important pour elle de faire la connaissance d'autres personnes comme elle – a été impeccable.

C'est simple, elle a têté mon sein sans interruption du décollage à l'atterrissage – on m'avait dit que pour ses oreilles c'était mieux et tout compte fait, pour celles des autres passagers aussi – et entre deux bruits intestinaux heureusement couverts par les réacteurs elle a roupillé. A croire que c'est du calva qui coule de mes nichons.

Moi en revanche, donc, je me suis particulièrement distinguée, gémissant comme une damnée au moment où l'avion a pris son envol et pleurant lors de la descente. 

Mais c'est quand une hôtesse s'est mise à hurler après une dame qui venait de se lever malgré l'interdiction – qu'en ce qui me concerne il aurait fallu bien plus qu'une envie pressante pour tenter l'expérience – que j'ai réellement paniqué. 

Non mais où t'as vu que ça perdait son calme, une stewarde ?

Ben à part dans "Vol 747 en détresse", je vois pas. Et encore.

En général, alors même que l'avion va s'écraser, les hôtesses trouvent toujours une bonne vieille guitare pour venir jouer un dernier air à la petite fille leucémique qui voyage seule vu que ses parents sont morts dans un accident de voiture.

Sans jamais montrer qu'elles aussi ont peur.

Alors là, forcément, j'ai légèrement décompensé. D'autant qu'avec un nourrisson sur les genoux, va faire l'oeuf.

Impossible.

Et que pour couronner le tout, l'homme a eu le mal de mer. Je ne te dis pas l'allure de la famille Ricoré en sortant de l'engin de malheur. Moi, débraillée, le soutien gorge d'allaitement même pas raccroché, Helmut pleine comme un oeuf, la crête de travers et l'homme, vert, accroché à son sac à vomi. Une vraie pub pour Air France.

Bref, on a fait sensation au mariage.

Le point positif, c'est que Miss Aérophagie 2008 a été super sage. Rapport à son overdose de lait, elle a roupillé toute la soirée. 

Le point négatif c'est qu'à peine on a été rentrés à l'hôtel, sur les coups de 2h du matin – appelle moi Cathy Guetta -, l'effet de la drogue s'est estompé.

Et c'est là que la VRAIE fête a commencé.

C'était la grosse ambiance à l'hôtel Ibis, je peux te dire. Quand je pense qu'il y en a qui dépensent des fortunes pour de la cocaïne ou de l'extasy alors qu'il suffit de pondre un gosse pour tenir jusqu'au bout de la nuit, je me marre.

Voilà, le retour s'est passé sans problème vu qu'on l'a effectué dans un état second. A vue de nez, on devrait se remettre de ce petit week-end d'ici un mois ou deux.

Y'a pas à dire, un enfant ça ne change rien à ta vie.

Ou si peu.

Je te laisse, Helmut vient de sévir à nouveau, il faut que j'aille ouvrir les fenêtres.

Quelques brèves avant le week-end…

Allez, c'est vendredi, et aujourd'hui, c'est en vrac et pas dans l'ordre parce que faut pas déconner non plus…

– Stéphane Navarro a fait sa rentrée lui aussi. Il joue "Dans la peau d'une grosse" au Lieu tous les lundi à 20h. Pour les lecteurs et lectrices de ces pages, l'entrée c'est donné pas cher mon ami: 5 euros. Suffit d'écrire à danslapeaudunegrosse(at)hotmail.com et zou, c'est dans la poche.

–  Je suis dans le magasine "Changer tout" du mois d'octobre. Même que ce canard il est hyper intéressant, si si si. Merci à Corinne, de Tout pour elles (le site que si tu le connais pas faut aller dessus) pour cette chouette interview. Et au gentil photographe qui m'a même plutôt bien arrangée, une fois n'est pas coutume. Surtout, il a suggéré que je mette un poil de rouge à lèvres, et ma foi, faut avouer que c'est tout de suite plus chic…

– Ma fille ainée va avoir un appareil dentaire. Je te rassure, moi aussi j'étais désolée pour elle, mais loin de la déprimer cette nouvelle l'enchante. "Non mais maman, c'est trop la classe d'avoir un appareil, t'es folle !". En même temps, confidence pour confidence, à son âge mon fantasme c'était d'avoir un platre et des béquilles. Et aussi un "palais" rose en plastique qui faisait chochoter. Alors bon…

– Nanard a fait pleurer dans les chaumières devant la commission des finances de l'Assemblée nationale. Le pauvre, il souffre que son nom soit devenu une insulte. C'est vrai que c'est pas cool de s'appeler Nanard Pourri.Cela dit, les ouvrières de chez Adidas qui se sont fait virer après que Mister T leur ait promis monts et merveilles, elles ne doivent pas rigoler tous les soirs non plus à mon avis. Et même pas elles auront droit à 45 millions d'euros de préjudice moral. A titre de comparaison – chiffre entendu sur Canal à l'Edition spéciale – les veuves des victimes de l'amiante elles touchent maxi 40 000 euros. Rien à voir ? Peut-être. Ou pas.

– Parait que Nico remonte dans les sondages. Grace à la guerre qu'est pas une guerre. Là moi j'avoue, je ne comprends plus. Et d'ailleurs j'ai décidé de ne pas essayer.

– Y'a Benoit chais plus combien qui se ramène en France aujourd'hui. Je me demande bien si Nic' va emmener son pote Big-gaffe à confesse avec lui cette fois-ci. Quelque chose me dit que… non.

Allez, bon week-end quand même les amis, on vit une époque formi-formidable et la bonne nouvelle c'est que Bébel il est à nouveau célib. Et ça… ça fait plaisir.

Baby blues

Comme promis je reviens cinq minutes sur cette histoire de baby blues.

Je
sais, faudrait peut-être penser à parler d'autres choses que de bébé,
hormones, allaitement ou grossesse. En même temps, que veux-tu, tout ça
c'est ma vie en ce moment, je te mentirais si je te racontais que
j'écume les endroits trendy parisiens tous les soirs. Même pas je me
rends aux invitations envoyées aux filles de l'internana histoire de me
faire rincer à l'oeil tout en étant manucurée gratis.

Bref, à
part une escapade chez le coiffeur que je te narrerai c'est promis – tu
notes comme c'est moche le verbe narrer au futur ? – je n'ai pas moult
sujets de conversation. 

Du coup, j'exploite à fond le filon de la période post-gestation.

Et je te parle du baby blues.

Baby blues qui aurait légèrement tendance à être idéalisé dans les bonnes vieilles comédies romantiques, au même titre que l'accouchement (le fameux "ouille, aïe, je perds les eaux chéri, appelle un taxi, ouille, aïe, ayé il vient, vite, des serviettes, chaudes, ah, trop tard, il est là, oh, qu'il est beau, normal, il a déjà six mois, d'ailleurs, regarde, il parle").

Donc dans les films, le baby blues, c'est trois minutes de larmes à la maternité sur un visage évidemment maquillé, un gros calin du chéri, un zoom sur le nouveau-né qui a donc en vrai six mois et une tête de top-model et on n'en parle plus.

Bon alors tu te doutes qu'en réalité, c'est légèrement plus gore.

Oui,  dans la vraie vie qu'on a, le baby blues, c'est trois jours MINIMUM de chouineries morveuses sur sur fond de teint brouillé. Au premier sanglot, le chéri qui a vu les fameux films te fait le gros calin et te trouve même attendrissante. Au second,  il recommence mais un peu moins convaincu rapport que dans les films justement ça ne dure que trois minutes donc bon, faudrait voir à ce que ça s'arrête. Le troisième jour il tente enfin un trèèèèèès malvenu "enfin je ne comprends pas, ce bébé tu le voulais, non ? Alors pourquoi tu pleures ?". Ou dans un tout autre genre mais malvenu également: "Tu sais ce qui te ferait du bien ? Une bonne fellation".

En général, un regard suffit pour qu'il comprenne que la gâterie n'est pas pour demain. En revanche, pour ce qui est de savoir POURQUOI tu pleures, ben justement, tu ne sais pas. Enfin, si, là, tout de suite, tu pleures parce que le ficus perd ses feuilles. Et que tu ne t'en étais pas rendu compte jusqu'à maintenant mais en fait tu l'adorais, ce ficus. Il y a cinq minutes, c'était parce que ton mec est parti acheter le pain. Et que si ça se trouve il en profite pour téléphoner à sa maitresse. Voire il ne reviendra pas. Vu que tu es tout de même repoussante à souhait. Et tout à l'heure, c'était à cause du coca qui ne piquait plus. En plus, poupette a de l'acné et à tous les coups c'est incurable.

Et pour répondre à la question, oui ce bébé tu le voulais. Enfin, tu crois. Ou tu croyais. Mais finalement, tu te demande s'il ne serait pas plus sage de le rendre. Parce que tu ne va pas y arriver. Ah et ta cicatrice qui ne te faisait pas si mal à l'hôpital, elle te tire que c'en est inhumain. Sans compter que tu es défigurée du ventre. Et que tu as oublié d'acheter du sopalin, bouuuuuuuh… Et pas la peine de dire que ça n'a aucun rapport, il se trouve que tu le sais.

Bref, voilà, le baby blues, ça te choppe, ça te serre, ça te rend complètement incohérente et à part attendre que ça passe – et éloigner tous les indésirables, (au choix: belle mère, expert(e) en lait maternisé qui t'explique que l'allaitement c'est une vaste connerie, cousine qui a accouché après toi et qui met déjà son slim, etc etc etc ), il n'y a rien à faire.

Hormonal. Oui, c'est hormonal. 

Qouiqu'à mon avis, pas que.

Je pense en effet que le baby blues, c'est un mal nécessaire, une sorte de deuil de ces neuf mois qui même s'ils n'ont pas toujours été merveilleux sont une parenthèse enchantée qu'il faut refermer. Il n'empêche que si tu n'es pas prévenue, tu peux rapidement paniquer. Non parce que pleurer toutes les larmes de son corps parce qu'on a fait tomber sa terracota – qu'en plus y'en avait plus – ou parce que bébé a le hoquet, c'est VRAIMENT paniquant.

La vie à cinq

Un mois. Un mois et quatre jours plus exactement.

L'heure d'un premier bilan.

Je
te rassure de suite, la nullipare de passage allergique aux histoires
de couches, je ne ferai pas non plus tous les mois des billets pour te
parler du fruit de mes entrailles. Ou peut-être que si, va savoir…

Allez,
pour ceusses que ça intéresse, voici quelques enseignements de ces 35
jours dans la peau d'une mère de famille nombreuse (spécial dédicace à
ClaireMM)…

– L'animal pèse désormais 4 kilos 400 et mesure 56 cm. 900 grammes et 6 centimètres en un mois. Une courbe de croissance qui ferait pâlir n'importe quel patron du CAC 40.

– Les cheveux, loin de tomber, poussent toujours à la verticale sur le dessus de la tête. Sur les tempes en revanche ça se dégarnit très nettement. Dans le cou, non.  Desireless n'est pas morte, Jeanne Mas non plus. Encore quelques mois et elle mettra des pantalons carotte.

– On recense deux A-Heu prononcés à son papa. Un honneur qui compense selon lui les cacas systématiquement largués sur la table à langer à l'instant même où la douce enfant se retrouve cul-nu. Sachant qu'un caca de bébé allaité a la consistance – et la couleur – de la moutarde à l'ancienne. Et que compte-tenu de l'exceptionnelle tonicité des sphincters de poupette, l'homme doit en général non seulement changer intégralement son petit trésor mais aussi son tee-shirt.

– En même temps, moi elle m'a fait le coup sur la balance du médecin avec pipi en prime histoire de diluer le tout. Très sympa, de nettoyer les tiroirs du meuble sur lequel tout cela a gentiment dégouliné sous l'oeil atterré de la jeune remplaçante de mon médecin de famille. Alors bon. Egalité. Et même pas un putain de A-Heu pour faire passer la pilule.

– Les deux grands, qui semblent avoir pris dix ans en un mois et dont les mains et les pieds sont à proprement parler gigantesques – je m'attends à voir de la barbe pousser sur le menton de mon fils d'un jour à l'autre – sont littéralement sous le charme et passent un temps considérable à bercer leur petite soeur tout en chantant – faux – tout un tas de chansons douces. Parfois c'est aussi "Parle à ma main". Et ça marche très bien.

– Ma fille ainée ne montre aucun signe de jalousie. En revanche elle explique à qui veut l'entendre – à son frère, mais aussi à ses copines qui le répètent ensuite à leur mère qui elles même le disent à leur copines, etc etc etc – que "sa maman ne l'aime plus comme avant mais que c'est normal". Elle claque aussi fréquemment la porte et lève les yeux au ciel dès que je parle. Bref, elle prend très bien la chose.

– On déplore la disparition de notre vie sexuelle. On pense publier un avis de recherche mais sans grand espoir de la retrouver. Elle s'est probablement réfugiée dans une maison sans coussinets d'allaitement, régurgitations, coliques du nourrisson, tétées nocturnes, sacs à couches et autres crèmes pour les fesses qui puent la morue.

– Je mets toujours mes culottes de grossesse. Ceci pouvant également expliquer cela. Ou l'inverse.

– La maison est sens dessus dessous, sauf le jour du passage de la femme de ménage. Ou plutôt sauf les deux heures qui suivent son passage. Picard est en train de voir son chiffre d'affaires exploser en même temps que celui du thai d'à côté. Les enfants se lavent quand ça leur chante et n'ont subi aucune inspection du cuir chevelu depuis cinq semaines ce qui signifie donc qu'ils sont probablement en train d'infester tout le quartier chinois.

– Je n'enfile à ce jour au prix d'efforts titanesques qu'un seul jean acheté par erreur chez Gap l'année dernière deux tailles au dessus de la mienne. Un coup de génie qui m'a probablement permis d'éviter la dépression post-natale.

– Le reste du temps, quand le jean est sale, je remercie l'inventeur du legging.

– Quand elle se réveille le matin, Rose porte extrèmement mal son prénom. Pourtant, il suffit qu'elle ouvre ses yeux en amandes et pose sur nous son regard d'une douceur infinie pour qu'au fond de mon ventre je les retrouve. Les vagues. Alors il ne subsiste qu'une sensation de plénitude et tout le reste n'a plus d'importance…

Pantalon carotte et autres joyeusetés


Non mais dis moi, on aurait pas un peu oublié depuis deux mois de faire
un top faïve ? Haaaaan. Ben si, on a oublié. Alors pour cette rentrée,
on va pas se gêner. D'autant que y'a matière, crois-moi.

1 – Le carrots pants, pantalon carotte en français mais je t'accorde qu'en français ça le fait moins, c'est comme le coup des leggings, dès que tu dis caleçon c'est la misère. Bref, revenons à nos poireaux, heu nos carottes. Donc le carrots pants c'est un peu le futal de l'hiver 2008. En gros, si tu veux, c'est le fils illégitime du sarouel et du jodphur avec un petit truc en plus: la taille haute. Un pur bonheur que la Melanie Griffith de Working girl ne renierait pas. Les chanteurs de tenue de soirée non plus. Un conseil, passe à côté si tu ne mesures pas 2 mètres douze ou que tu pèses plus de 23 kilos. Après tu fais comme tu veux, je t'aurai prévenue. 

2 – La nouvelle petite pigiste du JDD, un canard qui sait donner sa chance aux jeunes qui n'en veulent. Je veux parler d'Anne Sinclair qui nous donnera tous les mois sa vision de l'élection présidentielle aux states. Moi je suis contente pour elle, franchement, parce que ça ne doit pas être facile tous les jours la vie de femme du fonctionnaire le mieux payé au monde. Et que ç'aurait été dégueulasse de la laisser sans activité professionnelle. Je veux dire, c'est comme cette pauvre Chrichtine Okhrent, que tout le monde il a critiqué quand on l'a nommée à la tête de France Monde sous la tutelle de son mari le ministre de gauche qui aime la droite surtout quand elle gagne. Alors que bon, comme elle l'a rappelé, son époux c'est qu'un cédédé qu'il a. Du coup, c'est qui qui fera bouillir la marmite quand Bernard se fera virer ? Hein ? Alors bon. Tais-toi.

3 – L'article de Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts dans Libé ce week-end sur l'émission de Julien Courbet. J'aime en général bien ce qu'ils font mais là ils se sont surpassés. Vraiment. Ce passage en particulier relatant un des reportages sur les bons plans pour dépenser moins cher m'a fait hurler de rire: "La bonne idée que voilà : plutôt que d’acheter des cahiers Spiderman
pour Kevin, sa maman investit dans un cahier pourri, découpe un
Spiderman dans un magazine et le colle sur le cahier pourri. A l’heure
où s’écrivent ces lignes, Kevin, cramoisi de honte, fait du stop sur
l’autoroute du nord pour rejoindre l’Alaska".
Je sens que le service public est sur la bonne voie. Un peu comme l'équipe de France rapport au mondial de 2010. A mon avis Raymond il peut à l'aise programmer son voyage de noces à ce moment là. Il devrait pas trop être emmerdé.

4 – Mon nouveau fond de teint que franchement il est encore plus canon que celui de chez Mac. C'est Sonia qui m'avait conseillé d'acheter un truc de chez By Terry. Bon je crois que c'est pas le produit dont elle m'avait parlé que j'ai finalement pris, mais le "Light-Expert", à savoir le "Pinceau Perfecteur de Teint aux Sphères de Comblement Hydra-lissante" est incroyable. Je ne sais pas si ce sont les sphères en question mais je te jure, on dirait que j'ai 22 ans une fois que je m'en suis mis. Surtout, il n'est pas gras et quand tu touches ta peau tu as envie de faire l'amour avec toi même tellement tu es douce. Et ça, ça fait plaisir. 

5 – Le premier A-heu de Rose. Adressé à son père. Bien évidemment. Alors que je me ballade jour et nuit avec des coussinets d'allaitement et ça pour que mademoiselle bénéficie de mes anticorps et de toutes ces bonnes choses que je lui fabrique moi même rien qu'avec mes seins ? Sérieux, y'a-t-il plus ingrat qu'un bébé ? Dis, c'est ton père qui se tape un tablier ventral ? Non. C'est ton père qui se trimballe des nichons plus gros que ta tête ? Non. C'est ton père qui s'éclate à boire du Force 4 depuis neuf mois histoire que t'ailles pas pointer aux alcooliques anonymes quand tu seras plus grande ? re-Non. C'est ton père qui a porté des bas de contention tout l'été ? Non plus. Alors tu as une explication valable au fait que ton premier mot c'est à un être dont pas une goutte de lait ne coule des tétons que tu l'a offert ? Non, non, non et triple non. 

Je veux bien un peu de sel avec mon chocolat


Pas vraiment d'énergie ni de temps pour m'étendre aujourd'hui, au sens
propre comme au figuré, hélas. Alors voici, rapidement, un billet
inutile et 100% pas diet.

Parce que oui, je tiens, malgré mon
état semi-comateux, à partager avec toi une découverte culinaire
incroyable et qui tue sa mémé. Un nouveau chocolat que même c'est ma
mère – qui soit-dit en passant ne mange rien mais fait rien qu'à me
tenter, merci maman – qui me l'a fait découvrir cet été, quelques jours
après l'accouchement (= en plein épisode dépressif sur lequel je
reviendrai parce que tout de même le baby blues c'est une sacrée
saloperie).

Je te le donne le nom de cette tuerie ?

Il s'agit du Lindt noir à la pointe de fleur de sel.

Dit comme ça t'as l'impression que c'est super light comme gâterie.

Seulement quand t'en croques, navrée, mais tu le sens le poids du beurre qu'ils ont dû y fourrer pour que t'aies même pas l'impression de manger du chocolat noir.

En même temps la tablette elle est super fine, même que monsieur Lindt, tu pourrais pas la faire un peu plus épaisse, s'il te plait ?

Non sérieux, j'ai rarement goûté un truc aussi fin ET vendu en supermarché. Une fois que le chocolat il a fondu dans ta bouche il te reste des petits grains de sel sur la langue. C'est simple, quand je le commence je ne m'arrête plus. Je pourrais même ne manger que ça.

Voilà, je sais, ne me dis pas merci, j'ai la cellulite partageuse, je suis comme ça moi.

Edit: Depuis que je suis tombée enceinte, je ne m'interdis plus rien. Je mange quand ça me chante, ce qui me chante. Je m'achète des tartes aux fraises pour mon quatre heures et boulotte du chocolat en guise de dessert. J'arrête de m'obliger à manger des légumes si ça ne me dit rien et si j'en mange c'est justement parce que ça me botte. Par contre quand j'ai pas faim, rien. Le repas je le saute ou je fais service minimum pour rester polie en société, on est femme du monde ou on ne l'est pas.

Et tu sais quoi ? Je n'ai plus que deux kilos à perdre de ma grossesse. Alors on est d'accord, je suis loin d'être bien roulée, je suis encore dans une dizaine inavouable et mon ventre est pour l'heure assez proche d'un bon vieux bol de gelly. Mais je ne grossis pas, mieux, je maigris, petit à petit. En ne me privant de rien. Juste en réduisant les quantités et en écoutant ma faim. Où qu'il est Zermati que je l'embrasse ? Hein ? Où qu'il est ? 

Edit de 9h08: Voici un lien vers un billet que j'avais fait sur Zermati. c'est ICI

Est-ce que j’ai une gueule de protège cahier ?

Alors a y'est, c'est la rentrée.

En ce qui me concerne, je
vis ça hyper bien maintenant. Même plus je pleure quand  la grande
porte de l'école se ferme. Ou alors juste une larme.

Ou deux.

En revanche, ce que je gère moins bien c'est l'après-midi du lendemain.

Je veux parler du commando "fournitures".

Ou comment prendre un aller simple pour la camisole.

Dites, mesdames et monsieurs de l'éducation nationale, y'a une raison particulière pour que LA liste, on ne la reçoive pas au mois de juin histoire qu'on ait genre deux mois pour s'en occuper mais le 2 septembre avec ordre de ramener tout le matos dans les 24 heures sous peine des pires sévices ?

Non, je veux dire, c'est une sorte de bizutage parental ? On a fait quelque chose qui vous a comme qui dirait légèrement heurtés ? Parce que perso, je suis prête à m'excuser pour tous mes congénères si ça peut faire évoluer les choses, hein.

Quoi qu'il en soit, hier, comme chaque année, j'ai risqué ma vie et celle de mes enfants en me rendant à l'hyper d'à côté pour tenter de dénicher tubes de colle, crayons pour ardoise, équerres en métal et autres trésors qu'une fois par an des centaines de milliers de mamans s'arrachent dans un bain de sang et de violence qui ne trouve son équivalent que lors du premier jour des soldes chez H&M et encore.

Tu trouves que j'exagère ?

C'est parce que t'y étais pas, au Géant Casino, hier.

Fallait les voir les mères échevelées, tenant à bout de bras la liste à moitié déchirée, répétant comme des damnées "protège cahier petit format, protège cahier petit format, protège cahier petit format".

Ok, ça c'était moi.

D'autant que cette année, y'avait une difficulté supplémentaire. C'est qu'il fallait en trouver des violets, des protège cahier.

Non mais pourquoi pas taupe, tant qu'on y est ?

Tu vois pas que l'année prochaine faudra des classeurs tangerine ? 

Autant te dire en plus que quand j'ai fait mine d'opter pour un bleu indigo, ma fille à peine stressée par sa rentrée et pas du genre à se/me mettre la pression est entrée en catalepsie avancée. Je n'ai réussi à la calmer qu'en lui faisant inhaler du tipex et en lui promettant que j'irais les dénicher avec les dents s'il fallait mais qu'on les trouverait, ses protèges-cahier violet petit format.

Je passe sur le compas introuvable, les bâtons de colle achetés par paquets de douze – je pense que mon fils les mange ou est à la tête d'un trafic international et illicite d'UHU -, les intercalaires format 21 x 29,7 que je cherche toujours ou le double décimètre "rigiiiiide, maman, faut qu'elle soit rigiiiiide la règle, sinon la maitresse, elle me tuuuuuuuuuuuuue". En même temps si c'est pas elle qui le fait, ça risque d'être moi, mon coeur.

Tout ça avec donc une fille que je projette de mettre sous xanax dès ce soir et un fils manifestement adepte de la décroissance, trainant dans les rayons du pas le plus lent possible, en m'assurant que non non non, il n'avait besoin de rien, rapport qu'il a gardé toutes ses affaires de l'année dernière. A part la colle, donc.

Qu'il doit sniffer, en fait.

Cela dit, lui au moins ne courrait pas comme un possédé dans le magasin. ça non. 

Il est plutôt du genre dans ces moments là à t'assaillir de questions fondamentales. Du style: "mais, dis-moi,maman, qui a inventé le compas ?" alors même que tu tentes de mettre KO une garce qui vient de prendre sous ton nez le dernier crayon HB12 de tout le 13ème arrondissement tout en protégeant des coups ton nouveau-nez que tu portes en kangourou.

Là, je crois que j'ai perdu mon calme, je dois bien le reconnaitre.

Bon, en même temps, moi, j'avais ma carte bleue.

Pas comme celle devant moi à la caisse qui s'est rendu compte après deux heures de queue que ben non, son portefeuille, il n'était pas dans son sac rapport qu'elle l'avait oublié chez elle.

Là, très franchement, je ne suis pas sûre qu'on la récupère un jour celle là.

Tombée pour l'école. C'est moche.

Edit: Comme je vous le disais, aujourd'hui je suis rédac chef chez les
Ladies à l'occasion d'une journée spéciale rentrée scolaire. Je
remercie toutes celles qui suite à mon appel à contributions m'ont
envoyé un texte. Je veux parler de Dom, de la Bureautière, de Sophie,
de Serendipity et toutes les autres que j'oublie…

Je n'ai pas pu prendre tous vos textes et je le
regrette parce qu'ils m'ont tous touchée, émue ou fait rire. Un merci aussi
tout particulier à ma mamie, Rose-Marie – et oui, Rose ne vient pas de
nulle part – qui m'a fait ce cadeau d'en rédigerun aussi. Vous pouvez
aller lire tout ça là bas, sur LadiesRoom.

 

Bonne fée

En attendant un billet – si d'aventure mes amours, ma chair, mes tripes m'en laissent le temps – je ne résiste pas à l'envie de vous montrer un nouveau dessin de Luria que j'aime d'amour. Luria, je n'ai même pas pris le temps de te remercier tellement je suis une buse ingrate et débordée – qu'on me débarrasse deux heures de mes amours, ma chair mes tripes et vous verrez, je répondrai aux mails, j'écrirai de vrais posts, je redeviendrai blonde, je n'oublierai plus de mettre du déodorant, je réaliserai qu'il existe d'autres chaussures que les Birkenstock et j'arrêterai de manger des granolas à quatre heures, promis.

Même que éventuellement aussi mon soutien gorge ne sentira plus le lait caillé rapport que je prendrai le temps de le laver.

Tiens, c'est étrange, y'a plus personne là ? Ah, vous êtes allés vomir, ok.

Bref, voici l'oeuvre de Luria que j'aime d'amour, donc, et pas que parce que je me trouve trop belle quand elle me dessine et qu'on voit bien, là, que j'ai à peine 26 ans.