Un top five garanti 100% sarko-free

Alors cette semaine, des trucs à mettre dans mon top five, c'est pas ce qui manque, crois moi. Non, parce qu'entre les Césars et la Nouvelle Star, y'a eu matière. Je ne manquerai pas non plus de te donner quelques conseils culinaires histoire de bien préparer le maillot de cet été, juin c'est dans quatre mois, alors autant te dire que ce n'est plus le moment de déconner.

 

1 – Arrivée haut la main, Cindy, candidate malheureuse de la Nouvelle star, très connue dans sa région. Pourquoi cette première place ? Je veux dire, pourquoi mis à part sa crinière de lionne, sa voix puissante, son jeu de scène tout en finesse et son mari, coiffeur/manager et fan de la première heure ? Et bien pour sa confidence grandiose: "On me dit souvent que j'ai la même voix que Céline Dion, que le show était génial parce qu'on aurait dit Céline Dion. Et quelque part, j'aimerais qu'ils fassent la part des choses. Céline Dion c'est Céline Dion, Cindy, c'est Cindy". Bon, je sais, c'est vilain de se moquer. Mais vraiment, là, tu vois, le jury, il la tenait la star de demain. Et il l'a laissée s'envoler. Dommage. Enfin moi je dis, un jour, les gens entendront parler de Cindy. En fait c'est elle qui le dit.

 

2 – Julien. Et aussi Madi. Et encore un autre Julien. Bref, les trois bruns chevelus qui ont bluffé le jury et moi aussi. Oui, je parle toujours de la Nouvelle Star. Je sens que cette année encore, les mâles sont à l'honneur. Et j'ai envie de dire… tant mieux. Surtout en ce qui concerne Madi.

 

3 – La bouche 2008 de Nathalie Baye présentée lors d'une édition des Césars assez décevante malgré l'intervention hilarante d'Edouard Baer ou les tentatives désespérées d'Antoine Decaunes pour dérider ces gens qui visiblement ne sont tout de même pas très heureux. Spéciale dédicace tout de même à Jean Rochefort et ses lunettes miroir, un président de cérémonie très actuel. Egalement mes respects à Jeanne M. Et à Melvil P. dont le discours était magnifique. Sinon, pas grand chose à signaler. Si, j'ai trouvé que la plus belle était Aïssa Maïga. Et celle qui s'est le plus plantée dans sa tentative d'être drôle – si t'es pas Elie Semoun ou Edouard Baer, même pas t'essaies ma chérie -, Clotilde Coureau, qui ne devrait pas être rappelée de sitôt par un quelconque réalisateur.

 

4 – Julien Doré et Louise Bourgoin. Parce que vraiment, ils sont jolis comme tout, ensemble. Et pourtant, vu les yeux de merlan frit de l'homme lorsqu'il regarde la météo sur Canal, j'aurais des raisons de te détester, Louise.

 

5 – La cancoillotte. Parce que c'est fait avec du lait écrémé. Si. Je te jure. Du coup, le beurre qu'ils rajoutent dedans, ça compte même pas vu comment le lait il est sans crème. Non ? N'empêche que si tu sais pas quoi faire à tes amis un soir où ils arrivent au débotté, tu fais des patates à la vapeur, tu balances une saucisse de morteau dans une casserole d'eau frémissante pendant une demi-heure, tu fais une petite salade verte et tu sers tout ça avec la cancoillotte qui va fondre sur les patates et la saucisse. La salade, c'est pour le maillot de cet été, bien sûr. Bon après tu sens la morteau ET la cancoillotte des pieds jusqu'aux cheveux, mais tellement c'était bon, en fait tes amis ne t'en tiennent pas rigueur. Oui, ça implique d'avoir de la cancoillotte et de la morteau dans son frigo à toute heure. Ben tu veux être une femme Barbara gould oui ou non ?

 

Edit: Si tu veux avoir de vrais conseils beauté, je te suggère d'aller écouter ceux de Brigitte. Accessoirement, Marie-Aline Thomassin, qui incarne à la perfection cette Nadine de Rotschild des temps modernes, est une des deux metteur en scène de la pièce. Mais là, c'est juste Brigitte…

 

Edit2: Demain ou peut-être mercredi, il y aura sur ces pages un "billet sponsorisé". En clair, un billet qu'on m'a payée pour le faire. Si je te préviens, c'est pour que tout reste bien transparent entre nous. Si j'ai accepté, c'est parce que c'est pour un produit que j'aime vraiment et aussi à cause de l'argent. Parce que si on veut que la pièce continue, il en faut. Voilà. T'as le droit d'être déçu(e).

 

Edit3: Non, rien en fait.

 

Edit4: Ah, si, je t'ai parlé de Madi ?

On est dans l’Obs !!!!

 Hey ! Hey ! Hey ! On est dans l'Obs !!! Oui ! Le NOUVEL OBS ! Bon, d'accord, ces derniers temps, je ne peux pas dire que ce journal m'ait toujours agréablement surprise.

 

Mais quand même !

 

Page 132, ça parle de "Dans la peau d'une grosse". Et j'avoue, là, de suite, maintenant, c'est un peu la seule chose qui m'intéresse.

 

Je n'ai pas de scanner, donc je vous recopie le texte mais si une bonne âme a la possibilité de me l'envoyer en fichier, je lui en serai éternellement reconnaissante. Genre il ou elle aura une place gratos !

 

Donc voici le texte de la critique, signée par… François Reynaert, tout de même…

 

 

" A maigrir de rire"

 

La ronde, au serveur: "Une tarte aux prunes ! Non, aux poires ! Non ! Au citron ! Non, les trois" ! Et, se tournant vers le public: "Ah je suis comme ça moi, les cinq fruits et légumes par jour, c'est sacré !". Un horrible macho qui se moque des femmes fortes est puni par la déesse des Rondes: il devra passer une journée "Dans la peau d'une grosse". Tirée d'un blog à succès (de Caroline Desages) , interprêtée avec une énergie communicative par Stéphane Navarro, jouée dans une salle minuscule et souvent pleine, la pièce est du pur café-théâtre: ce n'est pas du Brecht, mais c'ets irrestistible de drôlerie. A recommander à tous ceux qui s'hystérisent pour deux kilos en trop: le rire fait maigrir, ça leur fera un excellent régime.

 

Edit: Merci Lilou pour le scan, comme ça vous voyez la photo de Stéphane en prime ! Même si lui ne s'aime pas dessus !

Tous les jours La grande chose

 Aujourd'hui, juste un petit billet pour vous signaler un blog que j'ai découvert grace à l'une d'entre vous qui m'en avait touché un mot y'a un bail, alors que je parlais de mon admiration pour toutes les personnes capables de se servir de leurs doigts autrement que pour se curer le nez ou éventuellement prendre des notes – et encore, avec une écriture de merde…

 

 

Bref, dans les commentaires, le blog de La grande chose avait été plusieurs fois cité et donc cela avait aguisé ma curiosité. Ajoutez à cela Claire T qui, hier, a mis un lien sur un dessin excellent évoquant la Shoah, plus le fait – désolée la Grande chose, derrière toute bonne action se planque une intention pas forcément très glorieuse – qu'aujourd'hui ben franchement, à part m'énerver contre Jean Le Blond fils de Truc qui se présente aux cantonales en promettant – sans rire en plus – qu'il sera humble ou contre l'autre conseillère de sa majesté qui est tout bonnement en train de nous expliquer que les sectes c'est vraiment pas si grave et que mieux vaut croire en n'importe quoi plutôt qu'en rien, ben il se trouve que je n'ai pas grand chose à dire.

 

Donc donc donc, je ne saurais que vous inciter à aller voir ailleurs si j'y suis le temps que je cuve mon mauvais poil. Et ailleurs, par exemple, ça peut donc être chez La grande chose. Je l'aime parce qu'elle est sans concession, qu'elle ne tombe jamais dans l'autocomplaisance, qu'elle n'est jamais méchante et que souvent je me reconnais. Voilà, je ne lui ai jamais laissé de commentaire ou peut-être un seul une fois, mais je suis drôlement contente qu'elle existe.

 

Edit: Ah oui, parmi les trucs qui me rendent super vénère, y'a aussi la dépénalisation de certains aspects du droits des affaires par madame Dati. En revanche, le Medef peut dormir tranquille, les "Class Action" qui auraient pu permettre genre à tous les pigeons arnaqués par Noos – genre – de se donner la main pour lui foutre la patée – à Noos – ben ça, non. Allez, laisse moi maintenant, tu vois bien que je suis énervée, non ?

Obscène

Parfois l'obscénité se cache derrière une pseudo grandeur d'âme. Pour moi c'est le cas de la dernière lubie en date de notre président de la République, qui à défaut de trouver des solutions aux petits soucis économiques de la France, se prend pour notre chef spirituel ce qui a le don de me rendre assez fumasse. Bref, je n'en dirai pas plus, parce que j'ai déjà exprimé sur Ladies Room tout le mal que je pense de cette grande idée consistant à traumatiser des générations d'enfants pour soit-disant conserver la mémoire des victimes de la Shoah. Si vous êtes intéressés, c'est ici

 

Sinon, il y a aussi ce texte, écrit il y a deux ans maintenant…

 

 

Avant de vous laisser lire, je précise pour qu'il n'y ait aucun malentendu que je suis contre l'oubli, pour que l'histoire soit enseignée aux enfants, pour qu'on se souvienne et qu'on se transmette la mémoire de cette abomination que fut la Shoah. Mais je suis contre la confusion des genres. Il ne faut pas confondre histoire et mémoire. La seconde découle de la première et n'a nul besoin d'artifices tels que ceux proposés par Nicolas Sarkozy… 

 

Devoir de mémoire… 

 

La nuit dernière, ma cocotte a fait un cauchemar. Pas juste un mauvais rêve, non, un de ces cauchemars qui vous laissent en sueur dans vos draps trempés, le coeur battant la chamade et l'angoisse plantée en plein ventre. Un de ceux sur lesquels la magie d'un verre d'eau n'opère pas, pas plus que les calins d'une maman ensommeillée. Un vilain songe vicieux qui revient dès que les paupières se referment.

 

Après nous être réveillés trois fois, nous l'avons calée entre nous deux – ouh, c'est mal – deux parents épuisés sachant que même les plus odieux rêves d'enfants ne résistent tout de même pas aux gardiens farouches et belliqueux que sont un papa et une maman en manque de sommeil.

 

Le lendemain, ma fille ayant réussi à retrouver son calme, a réussi à me raconter le fameux cauchemar. "Il y avait ce monsieur très méchant, tu sais maman, qui voulait m'emmener loin d'ici pour me prisonnier et me tuer, avec plein d'autres enfants. Tu sais, "Adof Hiter"".

 

Adof Hiter… J'ai tout de suite mieux compris sa terreur nocturne. Moi même je n'apprécierais pas trop que le bonhomme vienne me rendre visite en pleine nuit.

 

Une question tout de même: pourquoi Adof Hiter ? A ma connaissance la seconde guerre mondiale ne fait pas encore partie du programme de troisième année de maternelle. L'explication est en réalité très simple. Il y a deux jours, alors que j'étais à Berlin  (!), une cérémonie du souvenir a été organisée dans l'école maternelle, en hommage aux nombreux enfants disparus pendant la rafle du Vel d'Hiv. Après la pose d'une plaque commémorative, les enseignants ont tenté d'expliquer ce qui était arrivé à ces petits. Sans se douter qu'"Adof Hiter" occuperait beaucoup de place dans la tête de leurs jeunes élèves…

 

J'ai bien tenté d'expliquer à ma fille que le monstre était mort et qu'il ne risquait pas de revenir de sitôt. Se souvenir était bien sûr essentiel, mais il ne fallait plus avoir peur. Terminé ma biche, on n'y pense plus, rideau. Elle m'a regardée perplexe, puis m'a lancé:

 

"Alors pourquoi ma maitresse nous a dit que si on n'y pense plus ça risque de se reproduire ?"

 

A ce moment là j'ai compris qu'elle s'efforçait, depuis la pose de la plaque, de garder tous ces enfants morts à l'esprit, de peur que l'histoire ne se répète…

 

Ecrit le 6 juin 2006…

 

Edit: ClaireMM a écrit un billet sur le même sujet hier…

 

Edit2: J'ai choisi d'illustrer ces mots par l'affiche du film de Claude Lanzmann que tout citoyen devrait avoir vu une fois dans sa vie. Parce qu'il n'est de meilleur rempart contre l'oubli qu'une telle oeuvre. C'est un livre d'histoire, un témoignage, un présent pour l'humanité.

Stéphane il mordille trop bien les tétons

Hier soir, après la représentation, j'ai eu une révélation. Jouer une pièce de théâtre, c'est un peu comme les premières fois au lit avec un nouvel amoureux – ouais, je pourrais dire une amoureuse, mais je me place du côté de la fille, hétéro de surcroit, va savoir pourquoi. Il n'empêche que la métaphore que je m'apprête à filer – prépare-toi ça va être grand – marche aussi si tu es un homme qui aime les femmes, un homme qui aime les hommes ou encore une femme qui aime les femmes. Bon, voilà, la petite parenthèse sexuellement correcte est fermée, je reviens à mes moutons – qui peuvent tout à fait eux aussi s'identifier à ce qui suit, pas de panique, pas de coup de fil à Brigitte.

 

Donc disais-je c'est comme les débuts amoureux…

 

La première fois, t'es tellement ému, tellement content que ça arrive – surtout si comme moi tu as connu de longues traversées du désert qu'à ce niveau là le réchauffement de la planète prend toute sa signification et que l'oasis tu te demandes si elle existe encore – que tu fais surtout comme tu peux. A la fin, tu n'as évidemment pas joui, trop obsédée par l'autre et ce qu'il a pu ressentir. M'enfin c'est fait, pas forcément exactement comme tu en avais rêvé, mais tu sais que cette première fois, tu t'en souviendras toujours, rien que parce que c'était la first one.

 

La deuxième fois, tu te surprends toi même à être encore plus stressée. Alors que normalement, tu devrais pas, que tu te dis. Ben oui, c'est bien connu, le plus dûr c'est de se lancer, non ?

 

Non.

 

Le plus dur, c'est de recommencer. Avec la peur au ventre qu'on t'ait laissé une seconde chance sur un malentendu. Que les gens ils soient revenus mais que cette fois-ci ils ne te laisseront plus rien passer – oui, là, je parle de la pièce de théâtre, pas d'une partouze, du calme dans les rangs s'il vous plait. Du coup, t'es tendu comme un string, tu tentes de refaire pareil que la fois d'avant mais tu as l'impression que ça sonne faux, tu n'es pas dedans, t'as trop le trac, tu penses à ton ventre qui dépasse de ta culotte quand t'es assise – là, je suis à nouveau dans le registre sexuel, si tu suis pas tu peux aussi aller sur un autre blog, hein – tu te demandes si vraiment il aime ce qu'il voit et d'ailleurs, toi même tu t'interroges sur les raisons qui t'ont poussée à venir faire l'amour sur la scène, comme ça, devant des gens que tu ne connais pas – là on est en train de me perdre, je suis d'accord, je me laisse complètement emporter par ma métaphore, c'est dingue.

 

Et puis, la troisième fois, tu es zen. Complètement molle du genou. Déjà, il est revenu. Ben oui, le mec. Ou le public. Oh, et puis putain, on s'en fout, on parle d'amour, c'est tout, tu comprends ? Donc il est revenu. Pour la troisième fois. Ce qui signifie donc que peut-être tout de même, y'a un truc qui se passe, non ? Alors du coup, là, tu y vas trop à l'aise. Genre tu t'attardes un peu sur les tétons, tu fais durer le plaisir, tu tentes des trucs insensés que l'autre il reste scotché par tant d'aisance et de sensualité décomplexée. T'es légère, tout ce que tu essaies, ça marche. Franchement, tu es la coolitude incarnée, le dalaï lama il voudrait limite que tu lui donnes des cours particuliers. Et forcément, vu comment tes chakras ils sont ouverts que plus grand ce serait indécent, tu finis par le prendre.

 

Ton pied.

 

 Et l'autre, en face, aussi. Oui, le public. Et le mec aussi. Tu m'épuises, à tout confondre, alors que tout est dans tout, merde !

 

Voilà, hier je crois que Stéphane il a vraiment pris son pied. En tous cas, moi, oui. Parce que même si je ne suis pas sur la scène, je dois bien l'avouer, je ne suis pas tout à fait une spectatrice comme les autres. Et hier, ben franchement, je lui ai trop bien mordillé les tétons. Au public. Pas à stéphane enfin ! J'oserais jamais, t'es folle. Oui, Stéphane aussi, on est d'accord.

 

Edit: Merci à Babou ma fée, Manu qu'est revenue, David qui a bravé le périph pour assister à la représentation, Marion en transit entre la Chine et Paris – vraiment flattée que tu prennes le temps de venir, vraiment – Poumok et son adorable sourire, Julie qui jouit des cheveux – deux fois en plus -, Didier que j'étais enchantée et Benoît aperçu rapidement à la fin mais dont les encouragements me touchent. Merci à mes petits – couchés à point d'heure du coup – et à l'homme venu même malade (et vous savez ce que c'est un homme malade…). Merci à mon pamplemousse, je crois bien qu'à la fin, il a applaudi.

 

Edit2: Merci aussi à tous les autres qui étaient là et merci d'avance à ceux et celles qui mettront des critiques sur Billetréduc, c'est ça qui fait venir les gens aussi…

 

Edit3: Si tu n'as rien compris à ce billet, c'est normal, moi non plus.

The top cinq qui déchire du lundi

 Et oui, aujourd'hui on est lundi. Et le lundi… C'est ravioli, d'accord. Mais aussi c'est le top five du lundi. Non parce que bon, on papote, on papote, on tourne autour du pot en permanence, on digresse comme pas possible et à la fin, pof, on en oublie le top five.

 

Or je dois tenir mon rang de dénicheuse de tendances tu comprends ? Qui va t'expliquer, sinon moi, qu'on va vers un retour en fanfare du rose – lenoir de cet été - ou que le chic du chic en ce moment c'est d'avoir un bon vieux rouge à lèvres de pupute ? Bon, alors arrête un peu de discuter avec ta copine et écoute moi deux minutes…

 

1 – L'ange d'Ardèche qui se reconnaîtra et qui m'a envoyé un paquet de chocolats Valrhona. Un cadeau qui ne risque pas d'arranger mon léger contentieux avec la balance hantée de la maternité mais quelque part… je m'en branle – très tendance la vulgarité, je tiens à le préciser, ici rien n'est gratuit donc inutile de s'offusquer. Si je jure, c'est donc juste parce que c'est hype, mon petit lapin.

 

2 – Le flan au lait concentré sucré de ma copine Fanny que c'est une tuerie et qu'en plus c'est vraiment trop facile: une boîte de 500 cl de lait concentré sucré, ensuite tu remplis deux fois la boite de lait normal, tu rajoutes trois oeufs, tu fais un caramel – là tu te démerdes rapport que le caramel c'est pas mon fort je le loupe deux fois sur trois – tu balances le caramel au fond de ton moule, tu verses la préparation et tu fais cuire au bain marie dans ton four pendant genre 40 minutes. Tu le manges froid, presque glacé. Si tu mets des zests de citron c'est à pleurer.

 

3 – Le palais de Tokyo. Ben tu pensais pas non plus que j'allais parler bouffe tout du long, ou bien ? Donc au Palais de Tokyo, ce qui est bien c'est que tu peux visiter jusqu'à minuit. En plus ce n'est pas non plus trop long et tant mieux en même temps, j'ai envie de dire, parce que parfois faut bien l'avouer, c'est chiant. En ce moment, l'expo est assez obscure – tu prends le mot dans le sens que tu veux – mais vaut le coup d'oeil rien que pour la forêt d'arbres noirs au clair de lune. Absolument sinistre mais totalement sublime, j'ai trouvé. Le reste est quand même franchement sans intérêt. Ensuite tu peux bouffer au resto du musée, le Tokyo Eat (si tu le dis à haute voix tu perçois la subtilité du jeu de mot, attention on est arty ou on l'est pas). C'est très bon, les enfants passent leur temps à aller aux toilettes parce que manifestement elles sont géniales, genre pour te laver les mains tu tires sur une espèce de poignée que ça les fait délirer – je suis sérieuse, soit les miens ont une systite soit c'est vraiment trop cool parce que huit pipis en deux heures c'est louche – et tu as même un DJ pour le même prix. Bon en fait le DJ tu t'en passerais. Sauf si tu vas là bas avec quelqu'un à qui tu n'as rien à dire, là c'est nickel. Un conseil: vas-y à midi, le DJ il roupille à cette heure là et c'est moins cher. En fait tu n'es pas obligée d'y aller. Mais si tu y vas, tu verras des gens vraiment lookés. Et ça te donnera des idées. Pour t'habiller je veux dire.

 

4 – Je me demande si je le fais le 4, parce que bon, j'ai été un peu longue sur le 3, non ? Si.

 

5 – Le baume à lèvres de huit heures d'Elizabeth Arden. Mon seul snobisme niveau maquillage – pour le reste je bricole et puis de toutes façons ma peau ne supporte rien d'autre que les crèmes où tu retrouves la syllabe "ac" dans le nom. Oui, "ac" comme acné, merci Micheline. Hydréac, Cleanac etc. Pas glamour. Mais le baume de huit heures, premièrement le tube ressemble à un rouge à lèvres – que donc si t'as tout suivi c'est top en ce moment d'en mettre un qui pète, m'enfin moi ça ne me va pas donc j'attends le retour du gloss nacré – deuxièmement il a un goût super bizarre plus proche des herbes de provence que du beurre de cacao mais tu deviens vite accro et que surtout, il est VRAIMENT efficace.

 

Allez, bonne semaine et à ce soir à ceux et celles qui viennent voir la pièce, finalement j'ai réussi à me libérer…

 

Edit: Pour le gloss nacré, je déconne hein.

 

Edit2: Allez, je ne suis pas vache, le 4 de mon top, c'est bien évidemment The New Star, La nouvelle star, Die Neue Star, qui recommence le 21 février. M'en fiche que ce soit d'une banalité affligeante d'attendre ce jeudi comme le messie. En plus les premiers épisodes ce sont les mieux, mes instincts sadiques sont en général bien récompensés et là ça devrait une fois de plus mitrailler sec. Exemple, une réplique de Philippe Manoeuvre: "Tu vois, j'ai exactement la même voix que toi et c'est par respect pour la musique que je ne chante pas". Vivement jeudi. Même si les grands "ui" de Dove me manquent déjà…

Le grain de beauté

Comme j'étais hier à Bruxelles et que je suis rentrée très tard je n'ai pas eu le temps d'écrire. Alors je vous propose un texte assez ancien. En fait j'ai repensé à ce texte après avoir lu toutes ces choses sur la chirurgie esthétique. Et comme vous pourrez le constater, je suis loin d'être réfractaire à toute modification de mon apparence physique…

 

Edit: Forcément, le grain de beauté de Cindy n'a pas grand chose à voir avec ce dont je vais vous parler…

 

      Lorsqu'elle se regarde dans la glace le matin, elle voit la petite marque. Une petite griffe d'un centimètre de long, fine et blanche, invisible pour qui ignore son existence. Loin de lui poser un problème, cette minuscule cicatrice à mi-chemin entre sa lèvre supérieure et l'arrête du nez lui est chère. Comme la marque secrète d'une époque révolue…

 

"Vous verrez, c'est tout petit et pourtant ça changera tout", lui avait dit le chirurgien. Sur le moment, elle ne l'avait pas vraiment cru. Après tout, se faire oter un grain de beauté même bien mal nommé, quoi de plus anodin ?

 

30 ans qu'elle vivait avec cette légère protubérance. D'une tête d'épingle charmante elle était devenue au fil des années une pointe d'allumette pour atteindre depuis quelque temps la taille d'un petit pois. Le grain de beauté eut été foncé, il eut peut-être eu plus d'allure. Mais là, l'affreux naevus était à peine plus foncé que le reste de sa peau, tout juste tacheté de brun en son extremité. Tant et si bien qu'il se rapprochait bien plus de la verrue que d'un quelconque attribut.

 

Souvent, elle voulut le faire enlever. Mais toujours elle "oubliait", freinée peut-être par les vestiges d'une éducation judéo-chrétienne selon laquelle on ne change pas ce que la nature divine a créé. Un jour, un dermatologue l'avertit qu'une intervention laisserait immanquablement une trace, peut-être plus voyante encore que l'excroissance détestée. Il lui conseilla de passer à l'acte le jour où elle ne pourrait plus cesser d'y penser. Alors elle continua à tourner la tête de l'autre côté sur les photos de vacances et à éprouver cette gêne impalpable lorsqu'elle croisait son reflet.

 

Et puis le jour arriva où elle ne pensa plus qu'à ça. Il lui semblait que la proéminence n'en finissait plus de grossir, envahissant son visage. Elle aurait juré que dans son dos, on ne parlait plus que de ça.

 

Rendez-vous fut donc pris. Le chirurgien plasticien installé dans les beaux quartiers effectua l'ablation en quelques minutes. Un peu groggy en raison d'une légère anesthésie, elle repartit chez elle à la fois soulagée et inquiète du résultat.

 

Dès les premiers jours, alors que les points cousus de fil bleu étaient pourtant plus apparents que le grain de beauté, les réactions de l'entourage furent unanimes.

 

Certains ne savaient pas pourquoi, mais elle avait changé. Dans les mois qui suivirent, on lui demanda souvent si elle avait fait un truc à ses cheveux, et même si elle n'avait pas maigri. En tous cas, elle semblait "en pleine forme", il y avait "quelque chose de plus doux sur son visage", etc.

 

Le plus drôle, c'est qu'en même temps, peu de gens s'apercevaient de la disparition du petit pois.

 

XXXXXX

 

"C'est tout petit et ça changera tout"… C'était il y a trois ans. Depuis, elle a osé les cheveux blonds, elle marche un peu différement et se laisse capturer de face par les objectifs. Et le matin, souvent, elle passe le doigt sur l'invisible trace, ravie de ne plus y rencontrer que le velouté d'une peau presque neuve.

 

On dit qu'on ne s'aperçoit jamais tant qu'on a aimé que lorsque l'objet de cet amour nous échappe. Mais il en est de même pour tout ce nous pèse. Il faut parfois en être débarrassé pour mesurer le poids de ces touts petits rien qu'on supportait jusqu'alors…

Ma vie est merveilleuse…

Je sais ce que tu te dis depuis quelques jours. Tu te dis que j'ai de la chance. Que tu m'aimes alors ça va, mais que limite on pourrait finir par me détester d'avoir la gloire, l'amour et la beauté. Voire l'amour, la gloire et la beauté, je ne sais pas pourquoi mais dans cet ordre là, ce sont des mots qui font rêver.

 

Bref, en un mot comme en cent, tu es jalouse.

 

Et je te comprends.

 

Alors comme en plus d'être bientôt pétée de thunes rapport au rachat de la pièce par Christian Clavier qui ne sait plus quoi faire de son argent, je suis aussi une fille au grand coeur, je vais te remonter le moral en te montrant que malgré cette période de gagne incroyable, il m'arrive à mes heures de vivre des moments de grande solitude.

 

Quand ?

 

Pas plus tard que lundi matin, par exemple.

 

Alors que je me préparais pour un rendez-vous au boulot assez important et qui avait accessoirement lieu dans une ambassade, j'ai demandé à l'homme – après avoir foutu en l'air toute mon armoire et constaté que tout de même, là, j'avais peut-être un peu trop dédramatisé mon rapport à la nourriture – si la tenue choisie était "chic", ma fille a fait irruption dans la chambre.

 

"Chic ? Pourquoi tu demandes ça maman ?", m'interroge-t-elle intriguée.

 

"Et bien, mon petit amour, parce que je voudrais avoir l'air un peu chic tu vois, bien habillée, quoi !".

 

Mine interloquée de ma fille: "Ah boooooooon ?".

 

Puis, avant que je puisse réagir, appelant à grand renfort de cris son frère: "Hey, tu sais quoi ? Maman veut être chic !!! Si, je te juuuuure !". Et que le frère se mette à s'esbaudir lui aussi à l'idée d'une telle incongruité, devant l'homme hilare.

 

Tu vois la pub pour Volkswagen où le père tente lamentablement de doubler une pauvre voiture de merde et où ses rejetons se mettent à crier: "papa va doubler, papa va doubler !!! ", comme si le père s'apprêtait à marquer un but décisif en finale de la ChampionsLeague ?

 

Ben là c'était ça en pire.

 

Autre moment Nutella ?

 

Samedi dernier, chez H&M, alors que je venais de dévaliser le rayon femmes enceintes, la caissière, voulant probablement être aimable – mais comme chacun sait, l'enfer est pavé de bonnes intentions – me lance l'air attendri: "Dernières courses avant l'arrivée du bébé ?".

 

Moi, sourire figé: "Oh, non, il me reste un peu de temps (six mois, connasse)"

 

Elle, toujours amène et pas déstabilisée pour un sou: "Ah bon, c'est pour quand ? Mars ?"

 

Dans une telle situation, deux solutions. La première, avouer que je finissais tout juste le premier trimestre, mettre mon interlocutrice dans un terrible embarras et repartir moi même humiliée. La seconde, mentir.

 

Tu ne seras pas étonnée, j'ai donc répondu les yeux dans les yeux que j'attaquais en effet le neuvième mois.

 

Et je suis partie en pleurant.

 

Tu en as assez ? Tu veux toujours vivre ma vie ? Alors une petite dernière pour la route. Hier j'avais mon premier rendez-vous à la maternité. Je passe sur le côté "service militaire" du truc, le gobelet en plastique que la sage-femme te tend en t'aboyant: "allez, elle fait pipi, et ensuite la pesée". Je passe aussi sur l'humiliation de ressortir avec ton gobelet rempli à ras bord, de le ramener au comptoir de la cerbère pour t'entendre dire qu'enfin, "madame, le gobelet, on le laisse sur le petit rebord des toilettes prévu à cet effet, on ne le ramène pas à l'accueil, quand même !".

 

Oui, je te passe toutes ces petites réjouissances pendant lesquelles tu es réduite à un appareil génital et encore.

 

Mais je ne résiste pas à l'envie de te compter l'épisode de la pesée, dans le couloir, exposée aux regards malfaisants , sur une salope de balance qui a eu le culot d'afficher SIX KILOS de plus que la mienne.

 

SIX KILOS, PUTAIN.

 

Ok, je n'ai jamais vu une seule balance de médecin être plus généreuse que ma bonne vieille guimbarde à aiguille trafiquée par mes soins. Mais SIX KILOS !

 

Je ne m'en remets pas. C'est simple, si je n'étais pas enceinte, à l'heure qu'il est j'en serais à mon deuxième paquet de clopes de la journée. Et à mon quatrième Mojito.

 

Tu vois la vie en rose, là, hein ? Allez, me dis pas merci.

 

Edit: Le dessin, que j'adore, est de Bubble Cannelle.

« On » parle de nous !!!

 

Hey les gars ! A y'est, c'est le début de la célébrité je crois ! En tous cas, "on" parle de "Dans la peau d'une grosse" sur Parents.fr et sur Culturebuzz. Merci Eliiiiiise et Adeline ! Ouais je sais ce post serait à ranger dans la catégorie "J'me la pète". Mais c'est tellement quelque chose qu'on vit Stéphane et moi AVEC vous qu'il me fallait le partager immédiatement… AVEC vous.