J’aime #127

Hello hello, je ne sais pas vous mais j’aime d’autant plus le lundi quand je sais que le vendredi arrivera dans deux jours. Ce qui en réalité n’a pas beaucoup de sens compte-tenu que je n’ai pas vraiment prévu de faire le pont, mais quand même, dans l’idée c’est sympa. Et puis, enfin, ça sent un peu l’été, les soirées qui s’éternisent, la douceur et ce petit goût des possibles… En ce moment, j’oscille beaucoup entre des instants d’exaltation à la perspective de projets qui m’enthousiasment et d’autres de découragement, de crainte de ne pas y arriver. Je voudrais, je crois, ne garder que le plaisir de « l’idée du projet » sans passer pas la case « angoisse d’échouer », voire « pénibilité de m’y mettre ». Je garde toujours en tête cette phrase d’un écrivain à qui on demandait « vous aimez écrire ? » et qui répondait: « j’aime surtout avoir écrit ». Ce qui fait d’ailleurs froncer les yeux de mon quelqu’un, qui me suggère quand j’évoque ça, que ce qui serait souhaitable tout de même, c’est que le plaisir vienne pendant l’action et pas après. (comment expliquer que tout ce qui se dit en analyse finisse par évoquer quelque chose de sexuel ?).

Alors place à ce que j’aime ici et maintenant… En lire plus »

Mission imperméable

La dernière fois, on a décidé de changer un peu nos habitudes avec Violette et au lieu d’aller shooter dans la cour carrée (c’est un peu trop connoté politiquement désormais) on a choisi un lieu plus popu, le Palais Royal (oh, wait…). On a pas pu rester bien longtemps, on s’est fait dégager par un agent de sécurité – charmante au demeurant – au prétexte que l’administratrice des lieux ne donne pas les droits photos du lieu. SCANDALE, non ? Après on s’est dit que ça avait peut-être un lien avec le tournage en cours dans le jardin. Mais comme on est cruchonnes (on est blogueuses) on n’a même pas regardé de quoi il s’agissait (alors que je peux rester d’ordinaire des heures dans une rue dès que je vois les fameux camions noirs annonciateurs d’un film en cours, pour généralement réaliser qu’il s’agit d’un téléfilm de merde). Loi de Murphy oblige, la seule fois, donc, où je me désintéresse totalement du Barnum, j’apprends ensuite qu’on était en pleine scène de Mission impossible, avec l’éventualité, donc, de la présence de Tom Cruise (qui ne me fait plus tellement fantasmer depuis qu’il est scientologue, mais quand même, Top Gun, Maverick, fais moi l’amour ou je ne réponds plus de mon corps, quoi).

Voilà, on sera peut-être dans un coin de l’écran et même pas créditées au générique. En lire plus »

Une saison à la petite boulangerie, de Jenny Colgan

Billet écrit en partenariat avec les éditions Pocket

Après avoir vu son entreprise de design couler, la jeune Polly se sépare de son fiancé et quitte la ville de Plymouth dans laquelle elle a toutes ses attaches, pour s’installer à Mount Polbearne, petite île accessible par la route uniquement à marée basse. Après quelques jours à noyer son chagrin dans une masure délabrée, seul logement qu’elle peut se permettre de louer, Polly fait peu à peu connaissance avec les habitants de ce coin perdu et battu par les vents. Et pour tuer le temps, s’attelle à sa véritable passion : le pain, qu’elle cuisine sous toutes ses formes. De fil en aiguille, Polly reprend la boulangerie du village à l’abandon et trouve l’amour en la personne de Huckle, jeune américain devenu apiculteur après avoir tout plaqué, job en or et amours déçues, de l’autre côté de l’Atlantique.

Pour les amateurs de « feel good book », « La Petite boulangerie du bout du monde » est un modèle du genre. Je n’ai jamais caché mon appétence pour ces comédies romantiques que l’on déguste l’été sur une chaise longue. Mes préférées sont celles écrites par des auteurs britanniques, parce que j’aime les paysages qu’ils décrivent, l’humour british distillé dans des histoires délicieusement parfumées à l’eau de rose. Et puis c’est un livre qui donne faim, qui donne envie de partir, nous aussi, dans un endroit préservé de tout, pour se réinventer. Après le succès international de ce premier opus, Jenny Colgan en a écrit la suite, « Une saison à la petite boulangerie ». En lire plus »

Five little things #19

Je ne sais pas vous mais je suis comme en baby blues de la présidentielle. Certes, à chaque jour son lot de scoops, mais je ne sais pas, c’est moins croustillant, j’avais commencé à m’y faire à ces révélations quotidiennes, à ces débats comme des matchs de foot, à ces frissons à l’annonce des résultats. Mon âme de midinette sans doute. Bref, je reprends peu à peu une activité normale et je tente de retravailler un peu plus assidument, ça n’est pas comme si quelqu’un pouvait le faire à ma place, hélas. Et puis je replonge dans les livres et les séries, histoire d’alimenter mon besoin quasi maladif de fiction et de romanesque. Cinq petites choses, donc… En lire plus »

J’apprends l’arabe, par Hyam Zaytoun

La première fois que j’ai vu Hyam, c’était sur un plateau. J’étais là comme une petite souris pour assister au tournage d’un épisode de Parents Mode d’Emploi. Hyam jouait Nora, la copine de Sergio. C’était émouvant parce qu’elle jouait – à la perfection – une scène qu’on avait écrite à trois avec B. et A. Je m’étais dit qu’elle était drôlement jolie et qu’elle avait l’air gentille. Et que c’était magique d’entendre nos mots dans la bouche d’une comédienne. C’était la première fois qu’un truc comme ça m’arrivait. On a échangé quelques sourires et B. nous a présentées et je suis repartie.

Et puis quelques mois plus tard, projection de ces premiers 26 minutes, en présence de toutes l’équipe. J’y étais avec ma petite famille, ainsi que tous les acteurs de la série. Et alors qu’Hyam s’installe devant nous, Rose s’écrie alors: « maman, y’a ma prof de théâtre ! »

Et en effet, c’était elle. Je n’avais pas assisté à la première réunion du fameux cours et n’avait donc pas fait le rapprochement.

Comme je dis souvent, paraphrasant Etienne Daho, il n’y a pas de hasard, que des rencontres. Hyam Zaytoun, donc, comédienne que vous avez peut-être vue notamment dans la saison 1 du bureau des légendes, se trouve être ma presque voisine et prof de théâtre de ma fille.

Petit à petit, nous avons sympathisé et commencé, même, à écrire ensemble. J’ai découvert une comédienne engagée, qui déploie son talent aussi bien sur grand écran que sur des scènes de théâtre de banlieue parisienne et qui a à coeur de s’inscrire dans une démarche citoyenne, en développant des projets solidaires, en lien avec le quotidien des gens de notre petite ville. Je ne m’étendrai pas plus sur cette amitié naissante qui nous appartient, mais quand elle m’a fait lire ce feuilleton radio qu’elle avait proposé à France Culture, j’ai eu envie de vous en parler. Parce que c’est une histoire si jolie, si contemporaine, si pleine de sens en ces temps tellement complexes pour toute personne issue d’une double culture. Et puis rien n’est plus à la mode aujourd’hui que les podcasts et je dois avouer que c’est un concept auquel j’adhère sans réserve, en accro à la radio que je suis depuis toujours.

Je vous invite vraiment à écouter sur France Culture cette série, « J’apprends l’arabe », par Hyam Zaytoun. Vous suivrez pas à pas Leila, qui un jour, décide d’apprivoiser la langue de son père, l’arabe, donc. Et plutôt que d’essayer de vous expliquer cela plus en détail, j’ai eu envie de laisser la parole à son auteur, le temps d’une petite interview. En lire plus »

Fuck ton brunch, the place to be.

Ces derniers temps, j’ai fréquenté plus que je ne le souhaiterais les couloirs de l’hôpital dans lequel sera opérée ma fille cet été. Une telle intervention nécessite en effet moultes examens et autres rendez-vous préparatoires. Rien de très difficile ni d’invasif, mais l’occasion surtout de croiser des enfants dont les pathologies sont bien plus sérieuses. On en ressort à chaque fois avec ma grande en se disant qu’après tout, un dos en S, ça n’est pas si grave.

Ce petit préambule pour vous parler d’une initiative vraiment chouette, « Fuck ton brunch », qui se déroulera le 20 mai.

Fuck ton brunch, c’est un événement « solidaire » qui se répète plusieurs fois par an au café « Le chair de poule » (je vous donnerai toutes les indications en fin de billet) à Paris. A chaque édition, les fonds récoltés vont à une association. Pourquoi je vous parle de celui du 20 mai ? Parce que cette fois-ci, donc, il sera organisé au profit  de l’association Chloé de l’Hôpital Trousseau, qui travaille à l’amélioration des conditions d’hospitalisation et loisirs des enfants dans le service d’hématologie oncologie pédiatrique. Autrement dit, les enfants atteints de cancers du sang, pour beaucoup, des leucémies.  En lire plus »

De la délicatesse

Je ne vous cache pas que je suis partagée. D’un côté, forcément, je suis tentée de vous livrer un énième billet présidentiel parce que tout cela m’a quand même bien occupé l’esprit ces derniers jours. D’un autre, je me dis que 1) vous saturez peut-être, en tous cas une partie d’entre vous et que 2) je ne suis pas certaine d’avoir vraiment envie de repartir dans les mêmes débats et les mêmes confrontations, parce que nécessairement, qui dit élection ne dit pas forcément adhésion par tout un chacun. Or, là, je dois vous confier que je n’ai pas envie d’entendre ou de lire quoi que ce soit qui pourrait doucher mon optimisme. Que ce soit bien clair, je ne me suis pas subitement transformée en macronista – même si dimanche, quand il a dit qu’il savait bien qu’on n’allait pas tous lui donner notre blanc seing, mes copines et moi, encore émoustillées par son arrivée en redingote, on voulait bien lui offrir nos blancs seins. Je garde mes réserves, en réalité, préférant une neutralité bienveillante à un engouement aveugle. Mais je suis convaincue que nous crevons, en France, de notre délectation pessimiste. A peine élu, il a en très certainement déjà déçu certains. Pas même encore à l’Elysée qu’à gauche comme à droite, beaucoup lui prédisent l’échec et appellent à le combattre, ricanant à l’avance  de voir arriver dans les circonscriptions des candidats « en marche » totalement novices en politique.  En lire plus »

Galimatias

Alors avant toute chose, c’est le commentaire 204 de Nadine qui remporte la médaille. Nadine, envoie un mail, pour que je te mette en contact avec Adeline !

Merci pour votre participation !

A part ça, je ne vous cache pas que j’ai énormément de mal à penser à autre chose qu’à dimanche. Une partie de moi veut être rassurée, d’autant plus après ce débat ubuesque où l’on a vu à l’écran un personnage agressif, grossier, menteur et ricanant. Mais je me rappelle aussi que Trump n’a pas brillé, loin de là, lors de ses échanges avec Clinton. Et on connait la suite. Alors je ne suis pas tranquille. En lire plus »

Les jolies médailles d’Adeline Affre (concours inside)

Je pense depuis des années à me faire tatouer (mais quelle originalitay !!!). Mais à chaque fois finalement je recule, parce que la vérité c’est que je ne sais pas trop quoi me faire dessiner. Et puis j’ai l’impression que ce serait un peu ridicule, que le tatoueur me verrait venir à dix kilomètres à la ronde, « encore une bobo qui veut s’encanailler avec les initiales de ses enfants sur le poignet ».

Bref, pour l’instant je n’ai pas sauté le pas, même si la dernière fois à Berlin j’étais à deux doigts d’un « Catherine Deneuve » en comics sans ms sur l’avant-bras. C’était avant qu’elle ne défende Polanski. On ne peut vraiment plus se fier à ses idoles. En lire plus »

J’aime #126

 

J’ai passé une bonne partie de mon week-end de trois jours à dormir, lire, trainer, faire des gâteaux. Je ne sais pas si j’avais été frappée du même virus que Rose en moins virulent (angine bien costaud pour sa part) ou si j’avais simplement besoin de me mettre en pause après ces derniers jours finalement assez usants psychologiquement (sans vouloir en faire des caisses, la situation politique et sociale de notre pays me fait vraiment gamberger). Lundi, j’avais initialement prévu de défiler, mais ma lassitude et le temps maussade ont eu raison de mon peu d’énergie. Je me suis déculpabilisée en me disant que le combat, pour l’instant, se déroulait dans les urnes. Il sera toujours temps de battre le pavé plus tard, si tant est qu’on en ait encore le droit. Bref, ce fut une vraie journée des travailleurs, à savoir sans l’ombre d’une activité rémunérée. A part ça, j’aime… En lire plus »