La tarte de Zaz

 

Je vous en avais parlé, Zaz l'a fait. Zaz c'est ma copine. Le genre de fille, tu lui donnes deux bouts de papier crépon, une pauvre fleur et trois perles et elle te fait avec une guirlande lumineuse que chez Habitat tu la paierais 300 euros. J'exagère à peine.

Pareil, avec un fond de frigo qui te ferait chialer ta mère et t'enverrait direct chez le chinois pour assurer ton repas, elle, elle te fait un dîner parfait. A mon avis à l'émission d'M6 elle te met la pâtée à tout le monde.

J'ai l'air jalouse ? Un peu.

En même temps, la chance c'est que souvent tout de même je profite de ce talent de fée. Alors finalement, je finis pas accepter que moi, le seul plat que je réussis c'est la salade de pâtes. 

Allez, trève de discours, voici la recette de la tarte aux poivrons de Zaz que j'ai moi-même goûtée hier. Par pur professionnalisme évidemment.

Je laisse la parole à Zaz. 

"Comme promis voici LA recette de MA tarte  aux poivrons (rouges et
jaunes…à p'tits pois parce que c'est plus joli ) avec photos à
l'appui …


Alors il faut 4 poivrons, 2 jaunes et 2 rouges, des
oignons nouveaux parce que c'est l'été et que je trouve qu'on dirait
que tout est plus frais quand on utilise des oignons nouveaux.

une
pâte feuilletée ou un peu sablée mais pas sucrée, ce qui veut dire
qu'il faut avoir le temps de la faire, quelques feuilles de roquette,
du parmesan et… ah oui j'oubliais: 2 ou 3 gousses d'ail sauf si vous
detestez l'ail.

Han… entre nous, j'ai un p'tit peu l'impression d'être Peau
d'âne, dans ma cabane au fond de la forêt et de vous livrer la recette
de mon cake d'amour….

Bon, revenons à nos poivrons. Faites revenir dans de l'huile d'olive les oignons émincés jusqu'à ce qu'ils dorent. Coupez
en fines lanières les poivrons, pas trop fins pour pour qu'ils restent
croquants…un peu. Faites les revenir avec les oignons, tout ça sur
feu trés vif…pour avoir l'effet Plancha, quoi !

Ajoutez l'ail, salez et poivrez.

Pendant
ce temps, vous avez fait cuire, à blanc, votre pâte une dizaine de
minute, four 180 (à blanc, pour les débutants, ça veut dire sans rien
dessus…bah je me la joue un peu …, je suis Peau d'âne ou pas ? ).

 
Déposez sur votre pate cuite"à blanc" les poivrons saisis et mettez au four, encore une bonne dizaine de minutes. Quand
la pâte est dorée sur les bords, sortez la tarte, jetez négligemment
quelques feuilles de roquette fraiche et quelques copeaus de parmesan…


Voilà
votre tarte est prête, épatez vos amis et régalez vous..(là, en une
seconde, de Catherine Deneuve je me suis transformée en Maité…)

Allez,
la prochaine fois je vous parlerai de Mon strawberry Daiquiri, qui est
trop mortel, que quand vous en avez bu un, y a intérêt à avoir un stock
de fraises dans le frigo sinon…..

Et ta chanson, elle est en slip ou en pantalon ?

Je suis toujours là, les amis de l'internana !

Je
n'avais tout simplement pas beaucoup d'inspiration hier, alors je me
suis dit que lorsqu'on n'a rien à dire, on fait bien parfois de la
fermer…

D'ailleurs je me suis refait cette brillante réflexion
ce matin en écoutant la first lady sur France Inter m'expliquer par
exemple qu'elle écrivait des chansons "habillées", certaines avec des
pantalons, d'autres avec des robes, etc etc etc. C'est décidé je fais fi de mes préjugés et j'achète son disque.

Quoi qu'il en soit, je suis rassurée elle est toujours "une femme de gauche". Et ça, ouf, quoi.

Voilà, sinon tant qu'à bavasser, j'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai reçu mon permis d'accouchement par voix basse hier. Un scanner – qui a du coûter bonbon à la sécu tout de même – a révélé que mon bassin était – what a surprise ! – assez large pour laisser passer un bébé qui s'annonce de surcroit plutôt petiot. Enfin ça c'est ce qu'on ma dit pendant quatre mois mais d'après une écho réalisée également hier – à ta santé la sécu ! – l'estime à 3 kilos ce qui finalement est totalement NORMAL. 

Résultat des courses donc, dame nature qui est certes une salope, n'a toutefois pas poussé la blague jusqu'à me doter des hanches de Valérie Damido à l'extérieur et du sacrum d'Eva Longoria à l'intérieur. Non non, à l'intérieur aussi je suis Valérie Damido et pour une fois je m'en réjouis.

Bon, après, on m'a collé un monitoring de plus d'une heure parce que figures-toi que le coeur de pimprenelle battait trop vite – t'as encore soif la sécu ? Allez, reprends un coup c'est ma tournée – ce qui s'est avéré faux au bout d'un quart d'heure d'examen. Mais après, ils ont eu l'impression qu'il était en réalité trop lent. Et puis au final, non, tout allait bien. Moi un peu moins parce qu'entre temps j'avais passé en revue dans mon cerveau malade toutes les pathologies liées aux troubles du rythme cardiaque du foetus.

J'ai l'air un peu agacée et je ne devrais pas, parce que je ne vais pas me plaindre d'être scrupuleusement suivie. M'enfin quand même, parfois, ça serait bien de ne pas non plus tomber dans la consommation effrennée d'examens inutiles. Et d'épargner les parturientes qui ont tout de même tendance à s'affoler au moindre pipi un peu foncé alors t'imagines même pas quand on leur parle d'un examen du coeur foetal.

Voilà, je te laisse parce que je dois aller m'acheter des slips jetables et ça c'est drôlement chouette. Les coussinets d'allaitement je garde ça pour demain, faut pas abuser des bonnes choses.

 

SNCF le bonheur, oui, mais c’est payant.

Bon, aujourd'hui je veux juste pousser un petit coup de gueule. Sur un truc sans importance mais qui me malgré tout choque profondément.

On va dire que c'est les hormones, d'accord ?

J'explique.

Dimanche,
l'homme a emmené nos deux grumeaux, plus un copain de mon fils, chez mes
parents qui ont l'immense bonté de garder tout ce petit monde pendant
une semaine, histoire que je puisse continuer à roupiller sur mon
canapé sans être interrompue par des réclamations diverses et variées.

Seul
avec trois enfants dans un train, chacun de ces enfants munis de trésors inestimables
type consoles de jeu, doudous, cartes Pokemon et j'en passe, autant te
dire que ce n'est pas une mince affaire.

Surtout quand tu es l'homme…

Et que par conséquent tu attends que le TGV soit arrivé en gare, voire arrêté depuis dix minutes pour sonner enfin le rassemblement des affaires de chacun, le renfilage de gilet, la récupération de casquettes, le rangement des playmobils, le jetage de paiers gras et patin couffin. Bref, quand tu n'es pas du style moniteur de colo super expérimenté, il arrive évidemment ce qui doit arriver: tu en laisses la moitié dans le wagon.

Manque de bol, c'est tombé sur le copain.

Plus exactement sur le sac à trésors du copain.

Contenant le doudou du copain.

Alias "Nestor gros cul".

Un lapin multicolore légèrement hypertrophié du postérieur, donc.

Et forcément, le charmant bambin s'en est rendu compte une fois toute la troupe arrivée chez mes parents.

Autant te dire que pour un petit bonhomme de pas huit ans qui débarque chez les grands-parents de son certes meilleur ami mais dans une maison inconnue à la tombée de la nuit, s'apercevoir que son compagnon de détresse a définitivement disparu entre Lyon-Perrache et Lyon-Part-Dieu, c'est juste un drame d'une ampleur que toi et moi on peut pas mesurer.

Bref, c'est ma mère qui était contente du cadeau.

Surtout que juste avant je l'avais prévenue que les trois marmots avaient des poux.

Je sais, pour l'instant tu ne vois pas sur quoi se porte mon ire (ça veut dire colère, au cas où Eve Angeli se baladerait par ici).

Attends, ça arrive.

Vu la dimension tragique de l'incident, mon père, "Padom" pour les enfants, a remué ciel et terre.

Ok, il a juste téléphoné aux objets trouvés de la gare mais quand même, mon père ce héros, quoi.

Et miracle, lundi matin à l'aube, il a récupéré the sac perdu. Avec à l'intérieur, Nestor gros cul.

Hourra, tu vas me dire.

Ouais, hourra, bravo papa.

Sauf que pour retirer le sac au guichet de la gare, il a dû débourser 9 euros.

T'as bien entendu.

NEUF EUROS.

En plus des 150 euros par personne environ que te coûte un aller-retour Lyon-Paris en TGV. Quand t'as de la chance.

Neuf euros, tu me diras (= 60 francs), pour qu'un enfant retrouve le sourire et ne pourrisse pas les nuits de toute la maisonnée, c'est pas cher payé.

Mais quand même, non ? C'est pas un scandale ? Je veux dire, c'est pas un service qui devrait être gratuit, de rendre un doudou à un enfant ? Ben non.

Edit: sur la photo c'est Martin. Et c'est pas demain qu'il prendra le train, je te le dis. 

Un top five allégé pour l’été

Bon alors je t'avertis qu'à compter d'aujourd'hui les billets vont
être allégés – au contraire de mon alimentation actuelle – parce que
premièrement tu es pour la plupart d'entre toi en train de te faire
dorer le postérieur sur le sable pendant que moi je couve sur mon
canap' et que deuxièmement quand je suis assise en tailleur par terre,
l'ordinateur posé sur la table basse, ma squatteuse semble
ne pas apprécier la position

Quand je dis qu'elle ne semble
pas apprécier j'interprète probablement mais comment faire autrement
quand tu sens clairement un membre identifié comme un pied tenter de
franchir la barrière de tes seins pour, peut-être, étudier la
possibilité d'un accouchement par la bouche ?

Je ne sais.

Bref, je tente de limiter la position assise parce que je dois te l'avouer, ça me fait grave flipper son nouveau truc, là.

Donc je vais faire un top five super light, même si l'actualité ne manque pas de piquant ces derniers temps… 

1 – La réception à l'Elysée donnée en l'honneur d'Ingrid Bétancourt. Laquelle a dû presque souhaiter retourner dans la jungle. Non parce que bon, se taper après 6 ans de détention dans des conditions inhumaines une dinette avec Hélène Segarra, Chevalier et Laspalès, Alain Decaux ou encore Jacques Séguéla pour ne citer qu'eux, c'est un peu duraille, non ? Dis, Nico, elle t'a fait quelque chose Ingrid pour mériter ça ? Ou alors c'était fait exprès de prendre tous ces ringards pour pas qu'elle se sente dépaysée après ces années d'absence ? Et Bézu, où qu'il était Bézu ? Bon, en même temps, tu me diras, y'avait ni Bigard, ni Arthur, ni Régine, restés respectivement au Vatican et à Jérusalem. Quoi qu'il en soit chuis contente moi que mes impôts servent à payer des coquetaïls et autres voyages à toutes ces sommités qui représentent si bien la France…

2 – L'histoire révélée par Rue89 d'une instit convoquée par le rectorat suite à une plainte de parents d'élèves envoyée direct à l'Elysée. Le crime de cette fonctionnaire ? Avoir laissé un enfant associer le nom de Sarkozy au concept de la "méchanceté" lors d'un travail en groupe destiné à mettre des images sur des sentiments. Ok, elle aurait peut-être dû expliquer qu'on doit respecter notre chef d'Etat, même si ce dernier traite ses concitoyens de "pauv' cons". M'enfin, on va où si les plaintes sont envoyées à l'Elysée avant même de tenter de parler avec le personnel enseignant ? Et surtout, depuis quand à l'Elysée ils ont le temps de traiter ce genre de courrier ? T'as raison, on va droit dans le mur, et c'est tout.

3 – Le dernier Vargas. Que je suis en train de lire et qui est vraiment du bon Vargas. Après c'est sûr faut aimer. Mais moi, Adamsberg, le pelleteur de nuages qui est contre la gestion des flux migratoires parce qu'il aime ce qui est fluide, ben justement, je l'aime.

4 – L'interview de Monica Belluci dans le Elle de la semaine dernière. D'abord elle a moins de rides que ma fille de huit ans et ça tout de même à 44 ans je dis bravo. Ensuite, encore une femme qui a su se mettre en danger au risque de casser son image. Tu vois pas qu'elle a pris CINQ kilos pour son dernier film parce que le rôle l'exigeait ? Et que même si ça a été un peu difficile de les perdre, elle est contente au final parce qu'elle a éliminé le poids mais gardé "ses formes féminines" ? Je sais, toi et moi les cinq kilos on les prend même sans premier rôle qui l'exigerait. Et quand on les perd, on élimine en général nos nichons pour garder le gras du cul. Ben ouais mais toi et moi on n'est pas Monica, qu'est-ce que tu veux. 

5 – Ben y'en a pas. Sinon tu crois que ça s'appellerait "top five allégé ?". Ben non. 

The real jersey…

Bon ben voilà, histoire que vous compreniez toute la dimension érotique du pantalon en jersey qui remonte sous les bras…

Si tu as le coeur bien accroché, clique sur "lire la suite"… 

 

 
Ah et pas la peine de faire une réflexion sur le côté obscur du fauteuil club, oui il est déchiré derrière. Mais c'est comme ça qu'on l'aime, ça va bien avec le lino.
 
Edit: cette photo risque d'avoir une durée de vie limitée sur ce blog, pas sûre d'assumer en vrai. 

 

 

 

The chaud-kaize de Julien Doré

J'y étais. Où ça ? Au chaud-kaize de Julien Doré qui avait lieu au
Café de la Danse mercredi soir à Paris. En français, le showcase quoi.
A savoir un concert de rodage, où l'artiste met en place son spectacle,
teste ses blagues, tatonne avec ses musiciens etc etc etc.

Et vous savez quoi ?

C'était vraiment très chouette.

Si.

Pourtant ça avait mal commencé. 

Je te raconte ?

14h00: J'appelle ma copine Zaz et lui annonce que je ne viendrai pas ce soir. Trop fatiguée, trop vilaine avec mon ventre qui me précède de deux mètres, rien d'autre à me mettre qu'un pantalon en jersey – or le jersey n'est plus à la mode depuis… depuis toujours en fait – avec empiècement cotelé remontant sous les bras. Non vraiment, si c'est ma seule chance de rencontrer Julien en vrai autant déclarer forfait, peu de chances que ce ce soit the love at first sight.

14h02: Ma copine Zaz est très déçue. Mais je fais comme je veux, qu'elle me dit. Sauf qu'elle est trèeees déçue.

16h00: Après deux heures de sieste et une tension supérieure à 2, je rappelle ma copine Zaz pour lui annoncer fièrement que Julien Doré ne fera pas son premier show parisien sans moi et mon ventre.

18h30: Ma fille apprend que je vais voir Julien Doré et se roule par terre de jalousie.

18h34: Je ne sais pas si je dois pavoiser d'être en concurrence avec ma fille.

18h36: Je décide qu'il est plutôt valorisant d'être dingue d'un chanteur qui fait fureur chez les 6 – 12 ans.

19h00: Après avoir tenté le slim de grossesse – qui ne me va plus depuis le 6ème mois rapport aux cuisses gorgées de flotte – je me rabats comme tous les jours sur THE jersey top sexy de la moule. Agrémenté d'un t-Shirt ultra rock  comme les aime Ines de la fesse.

19h02: Sur un pantalon en jersey qui remonte sous les bras AUCUN t-shirt n'est rock, en fait.

19h04: J'hésite longuement entre mes quatre paires de Birkenstock. Pour choisir les noires. Parce que c'est rock. Aussi parce que mes pieds ne rentrent plus dans les autres. Même mes pieds ont pris une pointure de Birk. Tout va bien, je vais bien.

19h15: Nous voilà parties direction la Bastoche.

20h00: Après une demi-heure à poireauter dans la rue en compagnie d'un public très… nouvelle star, on se rue sur deux places assises juste à côté des VIP. Non sans avoir honteusement profité de mon état – pas de raison que ça ne me vaille que l'humiliation du jersey à empiècement – pour passer devant les 400 personnes arrivées avant nous.

20h02: Une des filles les plus jolies que j'ai jamais vu s'assied à trois fauteuils de nous. Dans le coin VIP.

20h03: Putain C'est Louise Bourgoin.

20h05: Peut-on m'expliquer pourquoi lorsque je vais voir Vanessa Paradis en chaud-kaïze je ne vois pas l'ombre de la queue d'un Johnny Depp et qu'en revanche pour MA rencontre avec Julien D., je me retrouve à deux pas de Louise Bourgoin ?

20h06: En plus quand je suis en jersey.

20h08: Louise Bourgoin est la preuve vivante que dame nature est une salope qui décide de façon totalement aléatoire de donner à certaines une peau parfaite, une ligne idéale, des seins atomiques, des yeux de biche et des cheveux de soie et à d'autres ce qui reste dans sa besace, à savoir les points noirs, les capitons, les comédons et les pellicules. Quand ce n'est pas un pouvoir magique consistant à grossir rien qu'en regardant une religieuse au chocolat.

20h10: Et le pire c'est qu'on a juste envie de lui demander si elle veut bien être notre copine.

20h11: Pas à dame nature hein. A Louise Bourgoin. 

20h12: Sauf qu'au moment où je passais mon bac elle entrait au primaire.

20h15: Je veux me pendre à mon jersey. 

20h17: J'envoie un sms à l'homme: "suis à deux doigts de Louise Bourgoin. Veux mourir. Suis vieille et énorme".

20h20: "Bouge pas c une trè mauvaise id que tu ailles à ce concert je viens tout de suite te remplacer. Surtout ne perds pas Louise de vue". 

20h23: De désespoir, je m'enfile deux spasfons alors que j'ai même pas de contractions.

20h30: Julien fait son entrée.

20h32: Il a un max de cheveux.

20h34: Et un minimum de jambes.

20h37: Pourtant il pue le cul.

20h40: Louise est en pamoison. Elle est mordue, y'a pas. Méfies-toi, Julien. C'est comme ça qu'on se retrouve avec une fille en jersey.

20h45: Julien chante Pudding morphina. Moi et pimprenelle on est en transe.

20h52: Putain de jersey quand même.

21h00: C'est le tour des Limites, il met le feu. La salle est bondée et il fait 45°. Si ça se trouve je vais perdre les eaux même pas m'en rendre compte.

21h12: Un peu trop de synthé quand même, se plaint ma copine Zaz, on se croirait dans la BO de la Boum. Ou de l'Etudiante. C'est pas faux par moments.

21h30: Sur "First Lady", Julien se lache. C'est dans les morceaux rythmés qu'il est le meilleur, on retrouve son côté barré. Quand la chanteuse de Cocoon l'accompagne, c'est aussi très gracieux. Notamment sur Acacia, un pur morceau.

21h45: Reprise de "La dolce vita" de Christophe au Ukulélé. Si mon débile de voisin – POURQUOI JE TOMBE TOUJOURS SUR THE CRETIN ? ça ne suffit pas d'être mal vue par dame nature, putain ? – continue à taper dans ses mains sur ce morceau je l'étrangle avec mon empiècement.

22h00: Julien fait encore deux trois blagues – on sent l'entrainement sur l'oreiller avec la chouchoute à dame nature – et dit au-revoir. Pas de rappel. Mais c'est normal parce qu'on est dans un chaud-kaïze. Aussi parce qu'il n'a plus de chansons. 

22h05: On repart, zaz, mon jersey et moi dans la moiteur de la rue de Lappe. Un peu sur notre faim et en même temps pas déçues. Julien Doré se rode et il le fait plutôt bien. Pas de poses de star, pas de côté people à outrance – le seul autre "connu" à part Louise B étant Philippe Vandel, perdu dans la fosse – pas de manières. Il avait peur et ne le cachait pas, une voix bien posée, une petite formation de musiciens super bons et son humour un peu décalé, mélange d'Edouard Baer et de sa belle en gros. Voilà, pas non plus génial mais de bon augure. Ah et puis quand il danse, sorry mais moi j'ai des guilis où tu sais.

Edit: J'ai déjà prétendu être photographe moi ? Non. Alors t'arrêtes de suite de critiquer.

 

Dolto versus l’homme

Avant-hier soir, ma fille m'appelle de sa chambre. J'arrive de mon pas
gracile et léger et le temps de reprendre mon souffle – dix mètres tout
de même -, la chair de ma chair souffle d'une voix chevrotante: "Tu
sais, je ne veux pas te faire de la peine mais quand même je crois que
je n'aime pas tout le temps que t'es enceinte. (pause)
Même jamais, en fait. Parce que tu peux plus rien faire alors c'est pas drôle".

C'est bien mon amour, que je me dis – alors que je suis brisée à l'intérieur -, tu verbalises, mon coeur, Dolto applaudirait des deux mains donc moi aussi, même si là tout de suite j'ai envie de pleurer parce que moi non plus je n'aime pas tout le temps être en cloque, surtout depuis qu'il fait quarante douze degrés, que mes pieds sont devenus plus gros que mes seins et que j'envisage d'élire domicile dans ma baignoire jusqu'à l'accouchement. Mais ce n'est pas la question, je ne ramène surtout pas ça à moi, je t'écoute et te comprends parce que je suis une bonne mère qui sait le poids des mots. Tout ça je me le dis en dedans de moi même bien sûr parce que si j'ouvre la bouche je chouine.

"Et puis", reprend-elle, – voix de plus en plus chevrotante "je ne suis pas sûre en vrai de vouloir que y'ait un autre enfant dans la maison. En fait, je suis sûre que je ne veux pas. On était très bien comme ça tous les quatre alors je préfèrerais que ça reste pareil qu'avant".

Gros soupir, ravalement de larmes de part et d'autres puis sourire de ma fille, manifestement très soulagée d'avoir balancé son énorme fardeau sur sa mère qui niveau bagages lourds est pourtant relativement bien lotie.

Re-convocation silencieuse de Dolto, mise en mode "je te comprends ma chérie", puis réponse d'une voix très assurée, une voix de mère qui sait le poids des mots, donc: "C'est très bien de l'avoir dit, il ne faut jamais garder ces choses là pour soi, après ça pourrit à l'intérieur, et puis c'est NORMAL d'avoir peur, mais tu verras, quand tu la verras, tu vas te rendre compte que tu l'aimes et que c'est comme si elle avait toujours été là, en plus ça ne va pas changer tant de choses que ça, un bébé ce n'est pas non plus un tremblement de terre, juste un événement particulier, un nouveau venu, une personne à découvrir, parfois on en aura marre c'est sûr, mais la plupart du temps on se demandera comment on a pu s'en passer. Et puis de toutes façons, c'est comme ça, elle est déjà un peu là et ce ne sont pas les enfants qui décident d'avoir un petit frère ou une petite soeur, ce sont les parents et tes parents ont pris cette décision et il te faudra l'accepter, même si c'est un peu difficile. Voilà, maintenant bonne nuit, merci de m'avoir parlé, je suis contente que tu aies osé, je suis sûre que tu vas bien dormir avec ce poids en moins, ah ben d'ailleurs dis-donc, tu dors déjà, preuve que tu as bien fait de vider ton sac, bon, moi du coup je suis un peu angoissée (= minée) mais ça forcément tu t'en fiches hein, vu comment tu ronfles, là, mon petit coeur adoré…"

—- 

Puis quelques instants plus tard, dans le lit, alors que l'homme commence à s'endormir – plus je suis insomniaque plus il semble s'évanouir à peine sa tête touche l'oreiller, le gueux, mais ça c'est une autre histoire: "tu sais, je me demande si j'ai très envie finalement d'un autre enfant dans la maison, parce que tu vois, jusque là tous les quatre, c'était bien, alors bon, ça va tout changer…"

Las, l'homme ne connait pas Dolto ou l'a reniée.

Et me renvoie à mes idées sombres d'un coup de cuiller à pot: "Ecoute, c'est un peu tard, pour se dire ça hein. Tard dans la soirée et tard en général. Alors dors et demain ça ira mieux".

Et le lendemain… ça allait mieux. Pour ma fille comme pour moi. L'homme serait-il aussi fort que Dolto malgré les apparences ?

Libre

Elle est libre. Je ne sais pas dans quel état, je me doute que l'enfer vécu durant ces années ne s'effacera pas comme ça. J'imagine qu'après tant de jours plus sombres que les nuits, on reste otage à vie.

Il n'empêche que ce soir, Ingrid Betancourt ne dormira pas sur une paillasse dans la jungle. Bon retour parmi les hommes et femmes libres, Ingrid… 

Edit: A n'en pas douter, certains vont tenter de tirer une quelconque gloire de cette heureuse nouvelle. Mais après tout, peu importe, toujours cette histoire de la fin, des moyens et patin coufin… 

Responsable mais pas coupable

 Le chef d'état-major de l'armée de terre, le général d'armée Bruno
Cuche, a présenté aujourd'hui, deux jours après la fusillade de
Carcassonne, sa démission au président Nicolas Sarkozy qui l'a
acceptée, indique l'AFP.

Ce geste "très fort", toujours selon
l'agence de presse, est censé montrer qu'un tel désastre doit être
assumé au sommet de la hiérarchie de la grande muette.

Ben oui,
Bruno Cuche, il n'était pas vraiment présent lors de la démonstration
"pour de faux mais finalement un peu pour de vrai" (ça c'est de moi,
pas de l'AFP) de nos valeureux libérateurs d'otages fictifs. Sa
responsabilité est donc surtout symbolique, quoi.

Moi je dis, pourquoi pas. Après tout, être chef c'est ça aussi.

D'ailleurs, personnellement, au moment de la légère boulette de Jérome Kerviel, je n'ai pas trop compris que le big boss de la société géniale ne soit pas déboulonné.

Mais juste… je m'interroge.

C'est qui déjà le chef des armées en France ? Je veux dire, le chef de Bruno Cuche, quoi. Le mec le plus haut placé, tu vois ?

… 

C'est bien ça hein ? Il me semblait bien, en effet…

Donc on est bien d'accord, si on voulait aller jusqu'au bout du raisonnement… faudrait ptêt envisager une autre démission, non ? 

Roh, on peut rêver hein. 

Edit: En tous cas je ne sais pas vous, mais je n'avais jamais vraiment été tentée par ce genre d'occupation dominicale mais maintenant c'est sûr, ce n'est pas demain la veille que je vais aller regarder les paras jouer à la guerre. Encore moins avec mes enfants. 

Edit2: Selon certains – membres de l'armée d'ailleurs – cette démission arriverait de façon très opportune, résultant d'une certaine chasse aux sorcières menée au sein de la grande muette par le sommet de l'Etat. Moi je dis, ce serait tout de même indécent, non, de profiter d'un tel drame pour faire avancer ses pions. Non ? Peux pas y croire, moi. Nan, peux pas.

Cindy à poil ou presque !

Alors, je sais, vous êtes des milliers à vous demander si la pièce
va se poursuivre, où on en est de notre conquête du chaud buznesse, si
Stéphane couche ou pas pour réussir et si oui avec qui. Je SAIS tout ça.

Et je pense qu'il est temps de mettre fin à nombre de rumeurs qui courent sur nous.

Premièrement, oui Stéphane couche. Mais pas avec Dany Boon, malheureusement. Ce qui pourrait éventuellement nous aider pourtant.

Deuxièmement, les Folies Bergères c'est pour bientôt… sûrement. Probablement. Peut-être.

Tout dépend de Dany.

Troisièmement, après six mois passés au Lieu, "Dans la peau d'une grosse" va tirer sa révérence à la fin du mois de juillet.

Pour mieux ressusciter au théâtre Tallia dans le 13ème arrondissement, dans le cadre du festival "Paris au mois d'août", tous les samedi à 17h00 et les mardi à 20h00 du 2 au 30 août.

Enfin, pour ce qui est de la rentrée, pour l'instant difficile d'avoir des certitudes. Même si la pièce a plutôt très bien marché pour un petit spectacle de ce genre sans grands moyens, il reste difficile de s'autoproduire comme nous l'avons fait. Alors wait and see…

Mais en gros, ceusses et celles qui auraient envie de venir ont intérêt à trouver une solution d'ici le mois d'août…

Voilà, quoi qu'il se passe, quelle que soit la suite, cette pièce nous a apporté un bonheur inégalable. Et je tiens à remercier encore une fois tous les lecteurs et lectrices qui sont venus et nous ont encouragés, ainsi que tous ceux qui ont travaillé de près ou de loin sur cette merveilleuse aventure.

Edit: Stéphane a pensé que peut-être, à défaut de choper Dany Boon, un peu de nudité pourrait éventuellement jouer en notre faveur. Dont acte. 

Edit2: Pour en savoir plus sur le festival et la nouvelle salle qu'on aura à partir du 2 août, allez voir du côté du théâtre Tallia . Et en attendant, rendez-vous au Lieu tout le mois de juillet les vendredi et samedi à 20h !