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Blanche parle toute seule

Blanche Gardin

(Copyright William Maingueneau)

Salut. Petit passage express, pour vous recommander très chaudement d’aller voir Blanche Gardin si elle passe par chez vous. Je crains hélas que pour Paris ce soit complet désormais mais elle va tourner dans l’hexagone il me semble (je vous mets là les dates qui sont déjà programmées).

Blanche Gardin, la première fois que j’ai entendu parler d’elle, c’est lorsque j’ai commencé à écrire pour Parents Mode d’Emploi parce que c’est avec elle que Béatrice Fournera a créé la série. On s’est croisées, rapidement, dans un ou deux cafés, je l’ai vue dans « 20 ans d’écart » (Patrick, la photographe, c’est elle) et dans Working Girl. Et puis donc, je suis allée la voir avec ma copine Zaz à La Nouvelle Seine, une péniche qui mouille à l’ombre de Notre Dame (hin hin). On avait eu l’excellente idée auparavant de nous siffler un litre de margharita au El Sol y La Luna, que nous avons épongé avec des quesadillas au poulet et guacamole. Parfait pour un spectacle dans un BATEAU. En lire plus »

« Des gens bien », avec l’irrésistible Miou-Miou

Paris Filage de la piece"Des Gens Bien" au theatre Hebertot.

Jeudi dernier, ma copine Zaz m’a emmenée au théâtre voir « Des gens bien ». C’était mon cadeau d’anniversaire (promis ceci est le dernier billet dans lequel j’auto-célèbre ma naissance, je pense que mon narcissisme a été nourri jusqu’à l’année prochaine) et le moins qu’on puisse dire c’est que ce fut un cadeau judicieusement choisi, tant le spectacle m’a plu. Il faut que je vous dise tout d’abord que j’ai un petit problème avec le théâtre. Souffrant d’empathie excessive, j’ai tendance à flipper tout au long de la pièce pour les acteurs. Comme si j’anticipais malgré moi leurs éventuels trous de mémoire. Du coup, je suis rarement complètement sereine et je termine la représentation complètement rincée. J’éprouve à peu près les mêmes symptômes devant un championnat de patinage artistique, une épreuve de gymnastique ou même la nouvelle star. Mais au théâtre, c’est amplifié parce qu’il n’y a même pas le filtre de l’écran et donc la possibilité d’éteindre si la personne se ridiculise. En lire plus »

Mes dix endroits préférés à Paris

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Chose promise, chose due, voici quelques uns de mes endroits préférés à Paris. Forcément, installée depuis dix ans rive gauche, au sud du sud de Paris, pas mal de mes « spots » se trouvent non loin de mon quartier. Mais j’ai gardé une affection particulière également pour les arrondissements dans lesquels j’ai vécu, même si j’ai moins l’occasion d’y retourner. Ce qui ne m’empêche pas de systématiquement faire un petit détour par la rue du Grand Prieuré dans le 11ème lorsque je vais chez ma gynéco que je n’ai jamais réussi à quitter. C’est dans cette petite ruelle que nous avons emménagé ensemble pour la première fois avec mon churros et c’est dans cet appartement qui nous semblait alors immense – plus d’une pièce, quoi – qu’ont été conçus mes twins. C’est là que je les ai couvés, avant de partir pour plus confortable, rue de Charonne. Si je remonte encore plus loin, j’ai un pincement au coeur dès que je pense à la place des Batignolles où je créchais dans un studio, l’année où nous nous sommes rencontrés. Ou au quartier Guy Moquet, mes années cohabitation entre copains et période interlope, quand je buvais des coups avec le Président de Groland, rue Ganeron ou que je faisais des rencontres et plus si affinités Chez Camille. Vous l’aurez compris, dix lieux c’est bien trop peu pour dire tout mon amour de cette ville à nulle autre pareille. Mais je vais quand même essayer… (et tricher un peu, vous allez vite vous en rendre compte). En lire plus »

Mes dix envies de la rentrée

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Je sais, non seulement je suis déjà un peu en retard, la rentrée étant bien entamée (j’en suis à la phase deux avec Rose qui est déjà malade) mais en plus, je ne suis pas tout à fait la première à avoir une telle idée d’édito. Mais la vérité c’est que j’adore ces rubriques des magazines, sur ce qui va nous donner le frisson et rallumer le désir en cette période où l’on est surtout tentée de se menotter au lit, puis d’avaler la clé. Alors voici ce qui ce mois-ci me meut… En lire plus »

J’aime #49

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Difficile d’écrire un billet positif tourné vers ces choses que j’aime au lendemain d’une soirée électorale aussi triste ou presque que celle du 21 avril 2002. Je ne commenterai pas la fessée prise par la gauche, méritée probablement, même si je reste personnellement sur l’idée de juger l’action de ce gouvernement à la fin du quinquennat, pas avant. Ce n’est pas cette déculottée qui m’a déprimée – c’est la loi de la démocratie – mais bien cette percée historique du Front National. A ce sujet, le refus de la droite de s’incliner lorsqu’elle arrive en 3ème position et que son maintien peut faire gagner le FN comme à Avignon, me désole. Enorme gueule de bois en somme, au propre comme au figuré… (ça se confirme que sans la cigarette je suis assez vite portée sur la bouteille) (coucou, je suis restée bloquée au stade oral).

A part ça, donc, parce que plus que jamais il me faut de bonnes raisons de ne pas aller me petit-suicider aux Vogues bleues, j’aime… En lire plus »

Une nuit à l’hôtel du Louvre…

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Samedi, fidèle à ma réputation de bosseuse invétérée, j’ai travaillé. Et comme s’en est émue une de mes amies qui se reconnaitra, le churros n’a pas hésité une seconde à s’impliquer pour m’apporter son soutien. L’objet de notre mission ? Partir une nuit, pas en terre inconnue mais pas loin ceci dit: à l’hôtel du Louvre, un cinq étoiles racheté l’année dernière par le groupe Hyatt.

La tannée, en somme.

Quand je pense à toutes les railleries dont nous les blogueurs faisons les frais. Alors qu’on donne, on donne, on donne.

On est rentrés épuisés (chacun son truc, moi ce sont les king size bed des grands hôtels). Mais ravis et des étoiles plein les yeux (il est possible que ce soit à cause du grand marnier des crêpes suzettes). Ah parce que oui, non seulement il a fallu tester la literie, la baignoire XXL, la vue sur le Louvre (magique depuis le balcon) mais AUSSI la carte du restaurant de l’hôtel, à savoir « La brasserie du Louvre ». Abusé.

Le churros a dignement dégusté ses douze huitres, moi mes ravioles au foie gras. Ensuite, comme il n’avait pas très faim, mon époux a opté pour une entrecôte d’environ 500 g accompagnée d’un gratin dauphinois (il a eu peur qu’il y ait trop de beurre dans les haricots verts, je le comprends, le chaton). Quant à moi, brochette de noix de saint jacques avec sauce au réglisse, petite tuerie de derrière les fagots. En lire plus »

Un lundi en pleine conscience

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Comme chaque année, cette dernière semaine avant les vacances s’annonce aussi interminable et difficile que les ultimes mètres d’un marathon (notez que ce n’est qu’une comparaison purement rhétorique, je ne sais pas exactement de quoi je parle, je n’ai jamais réussi à dépasser les 10 minutes de course lors de ma très courte phase d’addiction au running).

Les enfants sont exténués (= « tu comprends jamais rien de toutes façons », « j’ai rien dit », « non mais c’est booooon, là », « t’inquiète », « je vais le faire », « je l’ai déjà fait hier », « c’est pas moi c’est… (lui, elle, toi, eux, etc)), le churros part en sucette tant ses dernières et courtes vacances semblent loin et moi je me détecte une maladie incurable par jour, ce qui me connaissant est le signal imparable d’une nécessaire coupure, notamment de l’internet mondial (j’envisage de me faire volontairement bannir de Doctissimo).

Bref, je vais tenter de tenir le rythme des billets jusqu’à vendredi, sans vous l’assurer – d’autant que dans mon programme bien glam de la semaine il se peut que je passe par la case arrachage de dent (2013 s’achève sur une bonne vieille cuvée dentaire) et là je ne réponds plus de rien – et ensuite je crois qu’une fois n’est pas coutume, je vais fermer le rade le temps de recharger les batteries. Cette année aura été professionnellement l’une des plus riches jamais vécues, ce que je prends comme une bénédiction, mais la contrepartie, évidemment, c’est cette peur de la page blanche qui ne fait paradoxalement qu’empirer. J’ai toujours tapie au fond de moi cette peur que l’inspiration soit comme les réserves de pétrole, épuisable et non renouvelable. Que deviendrais-je alors si soudain il n’y avait plus de mots ? Entendons nous bien, je suis tout à fait conscience que la terre ne s’arrêterait pas de tourner mais c’est que je ne sais vraiment rien faire d’autre que scribouiller à droite ou à gauche (surtout à gauche, hin hin hin).

Ceci étant dit, pour l’instant, j’en ai encore un tout petit peu sous le pied, j’en veux pour preuve ce besoin impérieux de partager quelques pensées ou coups de coeur avec vous. Dont acte.

A part ça, donc… En lire plus »

Je suis parisienne ça me gêne, ça me gêne…

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C’est semble-t-il à la mode ces derniers temps dans les magazines ou sur les blogs de dresser le portrait de la Parisienne type. Honnêtement, je ne sais pas qui se reconnait dans ces caricatures, décrivant plus précisément une sacrée connasse qu’une habitante de la capitale. Non parce que guess what, on peut vivre ici et avoir d’autres préoccupations que celles d’entrer au Baron, d’avoir « sa » table au Flore ou d’attendre un an avant de convier une nouvelle amie dans sa maison du Luberon. En fait c’est assez étrange comme à chaque fois que je lis ces papiers j’ai l’impression que ça n’est pas « LA Parisienne » qui est décrite mais une espèce d’hologramme d’Ines de la Fressange, papesse auto-déclarée du bon goût et de l’élégance pour qui sortir du triangle « Louvre – Tuileries – Montaigne » est aussi risqué que de partir en week-end à Bangui. En lire plus »

J’aime #39

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Hier j’ai appelé Rose chez mes parents. Quand ma mère m’a passé le téléphone, j’ai entendu un énorme soupir, assez peu équivoque. « Oh non, pas la daronne… ». Adoptant immédiatement ma voix de « j’ai lu tout Dolto, donc je le prends bien », j’ai expliqué à ma petite chérie, chair de ma chair et accessoirement responsable de ma dernière série de vergetures qui, cinq ans après, commencent tout juste à blanchir, qu’il n’y avait pas de problème, « si tu n’as pas très envie de me parler, je rappellerai ». « Ben oui, j’ai pas très envie de te parler, maman », a-t-elle appuyé. Toujours voix Dolto – mais un peu étranglée quand même – , j’ai encaissé, lui demandant juste si c’était parce qu’elle avait le cafard (dis oui) ou simplement parce qu’elle s’amusait trop. Je n’aurai jamais la réponse, parce qu’entretemps elle avait raccroché. A vous toutes, mères de tous pays, qui parfois vous rongez les sangs parce que vous n’êtes plus tout à fait sûre d’avoir mis le bon nombre de dosettes de lait dans le biberon ou chanté assez longtemps pour l’endormir, gardez dans un coin de votre tête que ça ne changera rien à l’affaire. Un jour, vous leur téléphonerez et ils soupireront. Un soupir qui en gros voudra dire « fait chier ». Et encore, ce jour là, mieux vaudra vous réjouir, parce qu’il ou elle aura décroché. Ce qui ne coulera pas de source les fois d’après…

A part ça, j’aime… En lire plus »

Sens critique

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Ce week-end nous avons encore visité des maisons – pour ceux qui n’ont pas suivi, on caresse le rêve d’avoir enfin une chambre par enfant et d’être par la même occasion PROPRIÉTAIRES (ça fait un peu peur ce mot non ?).

Le scénario est à chaque fois le même. Je trouve systématiquement tout merveilleux, sautille d’une pièce à l’autre en m’imaginant déjà la déco ultra design de mon futur chez moi (quand on sait que je suis infoutue d’accorder un jean et un top, on se marre) et attribue mentalement chacune des pièces aux enfants tout en me demandant à quel endroit on casera notre vieux fauteuil à pipe. Pendant ce temps, le churros regarde tout ça avec la froideur implacable de celui qui sait, lui, ce que signifie le mot « emprunter ».

Genre, après que je me sois extasiée sur cette cour pavée dans laquelle je nous visualise déjà prendre notre petit déjeuner Ricoré, poussée dans mon élan par le propriétaire qui me confirme qu’il goûte tous les matins les premiers rayons du soleil en buvant son café sous la tonnelle, le churros, l’oeil rivé à sa boussole, clôt la conversation d’un laconique « et donc là on est plein nord ». Grosse gêne, regard désolé du proprio mytho et bruit de mon mug taupe qui se brise sur les pavés irréguliers de ce patio sans lumière et battu par les vents.

Good cop, bad cop. En lire plus »