Mois : février 2010

Le calme après la tempête

Fourvière 

Lendemain de tempête à Lyon…

Qui pourrait croire qu'hier le vent
hurlait dans les cèdres centenaires du jardin de mes parents, menaçant
une fois de tomber sur la maison, une autre sur celle de la vieille
voisine. Ce matin, aucun dégât n'était à déplorer, plus de peur que de
mal.

Mes pensées vont vers ceux qui n'ont pas été épargnés,
j'espère de tout coeur qu'aucun des visiteurs d'un jour ou de toujours
de ces pages n'a été touché.

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Lyon

Bagels, vacances et foulard à pois

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On est vendredi, veille pour moi d'une semaine de vacances attendue comme le messie, comme à chaque fois tu me diras.

Ces derniers jours ont été un peu mouvementés et se terminent comme il se doit par une angine carabinée de la demoiselle – malade systématiquement les vendredi veille de vacances, c'est tellement mieux pour le boulot, hein ? – et avec l'impression diffuse que je serai la prochaine.

L'attaque bactérienne devant à mon avis frapper lundi ou mardi, lors de nos deux jours dans un hôtel/spa/relais château/tue sa mère/la classe situé en haute provence. Ouaip, deux nuits et trois jours child free, merci papa merci maman…

Savez quoi ? M'en fous d'être malade, tant que je peux l'être dans de la literie à 12 000 dollars.

Voilà, à part ça les grands étant depuis lundi déjà à Lyon, nous avons retrouvé le bonheur de bouffer n'importe quoi à n'importe quelle heure et notamment… des bagels home made que ma foi je réussis fort bien. J'achète les petits pains chez monop au rayon brioches and co, je les tartine de saint moret, y mets des oignons émincés crus, de l'avocat, de la dinde fumée, de la salade et un peu de savora sur une des tranches pour le côté british.

Ce ne sont pas les plus académiques des bagels mais je ne vais pas aller au bon marché exprès pour trouver du cream cheese philadelphia ou je ne sais où pour dégotter du pastrami. Mais franchement, ils déchirent.

Voilà, sinon j'ai aussi craqué à monop pour un petit fouloir en soie à pois qui fait toute ma joie sur du rouge. On s'en fout ? On s'en fout…

Allez, de mon hôtel de luske, je tâcherai de bloguer, au moins le 2 au soir, premier épisode de la Nouvelle Star. D'autant que cette année croyez moi je vous réserve une sacrée surprise !!!

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Sauvons l’hôpital Trousseau

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La première fois qu'on est allés à l'hôpital Trousseau, c'était pour le machin, il avait quelques mois et on trouvait qu'il respirait vraiment mal malgré la ventoline, la bécotide et tout l'arsenal anti-bronchiolite que la pédiatre nous avait fourgué. Quand je dis "on" est allés, je devrais dire "l'homme", parce que bien sûr, c'était à 3h du matin et que jumeaux obligent, il fallait rester avec la soeurette qui ne tarderait pas à tomber malade mais deux ou trois jours après parce que c'est plus drôle.

Sur les coups de cinq heures, l'homme est revenu tout penaud avec comme seule prescription THE lavage de nez, dont on apprendrait peu à peu que c'est en somme LE classique de la parentalité, LE savoir-faire qui ne s'acquiert que peu à peu, LA réponse donnée neuf fois sur dix aux parents angoissés qui consultent dès que bébé mouche.

Au cours des semaines suivantes, on n'a pas hésité à y retourner, toujours à des heures indues bien évidemment – pourquoi les gamins se mettent-ils à cracher leurs bronches toujours au beau milieu de la nuit, hein ? A part pour nous rendre chèvres, je ne vois pas – avec systématiquement le même verdict: MOUCHEZ-LE. Verdict donné néanmoins avec une perpétuelle et constante gentillesse, et une absence totale de mépris ou de jugement sur le mode "vous nous avez fait perdre notre temps". La même phrase était en outre toujours prononcée: "mieux vaut venir pour rien que de louper quelque chose". Pas très "sécurité-socialement correct", on est d'accord, les consultations aux urgences pour une banale rhino, ça coûte, hein, ma pauvre Roselyne.

Pourtant, c'est grâce à ces mots qu'en décembre 2000, à 4h du mat, après avoir vidé douze litres de sérum dans les narines du machin et vaporisé dix mètres cube de ventoline dans le babyhaler, que l'homme est à nouveau reparti, direction Trousseau. L'enfant respirait vite, très vite, trop vite et tant pis si on passait pour des cons, après tout le ridicule ne tue pas.

L'asthme, si.

Et cette fois-ci, on n'a pas entendu la même chanson. Après deux secondes grand max dans la salle d'attente, l'interne de garde a repéré les premiers signes du manque d'oxygénation, lèvres décolorées, teint gris, respiration haletante. Tout est allé ensuite très vite, mise sous oxygène, cortisone à bloc, nébulisateur, surveillance des signes vitaux. Au terme d'une semaine à ce régime, on est repartis avec un machin qui pétait la forme, mais entre temps, il y eut quelques heures difficiles à surveiller la fameuse "sat" (indicateur de la saturation en oxygène) en priant pour qu'elle ne redescende pas.

Si je raconte tout ça, c'est parce qu'aujourd'hui, l'avenir de Trousseau est en danger. Pour rationaliser les dépenses, dans le cadre d'une réorganisation des hôpitaux de Paris, il est en effet prévu de fermer cet établissement exclusivement dédié aux enfants. Les parents devront emmener leurs chérubins ailleurs, plus loin, à Necker ou à Robert Debré, qui sont sûrement de très bons hôpitaux. Sauf que parfois, ça se joue à quelques secondes, que l'idée d'aller à l'autre bout de Paris peut décourager un papa endormi. Sauf que je ne peux pas croire que supprimer un hôpital entier ne va pas se faire sentir.

Si mon machin est aujourd'hui un grand gaillard qu'il faut supplier encore très souvent de se moucher mais qui est grâce au ciel en pleine santé, c'est grâce à tous ces médecins et infirmières qui ont pris du temps et ne nous ont jamais humiliés pour excès d'anxiété. Si ma fille ne fait plus d'angines à répétition, c'est parce qu'un othorhino de Trousseau a décidé un jour que ça suffisait et lui a enlevé ses amygdales pourrites. Il a également ôté celles de son frère qui étaient extraordinairement grosses – qu'est-ce que j'aurais aimé que mes enfants n'essaient pas à ce point de se distinguer – et menaçaient de l'étouffer. Et quand deux semaines après le gamin est arrivé sirènes hurlantes pour avoir ouvert la plaie avec une biscotte, c'est le grand professeur qui a agi dans la seconde. Sans même l'engueuler alors que les biscottes avaient été proscrites. Que dire de ceux qui ont veillé le machin, encore et toujours, le jour où il avait gobé son clou ? Et de cette fois où mon maladroit de fils avait glissé sur une couverture pendant la sieste à l'école (si, si, traumatisme crânien pendant la sieste, véridique), dégobillant partout une heure après l'impact, tant et si bien que hop à trousseau avec les pompiers ? Des histoires comme celles-ci j'en ai plein, merci les prématurés qui mettent cinq ans à devenir à peu près costauds. Et je ne doute pas que d'autres, beaucoup d'autres ont les mêmes.

Alors aujourd'hui, je me dis que c'est à mon tour de leur rendre service à tous ces gens de bonne volonté. J'ai commencé par signer la pétition pour un Nouveau Trousseau. Et je me suis dit que j'allais me servir de cet espace pour leur rendre hommage et vous inviter à signer vous aussi.

Alors si vous aussi vous êtes opposés à cette solution radicale consistant à fermer l'hôpital Trousseau, C'est ici…

La mosaïque 2010, la date approche

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Les copains, la date limite pour la mosaïque approche à grands pas, et comme je reçois des mails pour me demander si ce n'est pas trop tard, je vous confirme qu'il est encore temps de se shooter à poil et d'envoyer le résultat à cette adresse: lamosaique2010(at)yahoo.fr

Je précise que le (at) est en réalité un @ mais que je ne l'écris pas comme ça pour éviter les spams.

J'ai reçu déjà un bon nombre de photos, mais le plus il y en aura, le mieux ce sera pour lever notre poing et revendiquer notre droit à l'imperfection. Sachant que de ce que j'en vois, boys and girls, vous êtes surtout très beaux. Sans démagogie aucune…

Je tiens par ailleurs à m'excuser du peu de commentaires auxquels je réponds en ce moment, mais il se trouve que mon boulot vient de déménager, que mon temps de trajet d'est allongé, que les journées du coup sont longues et que je suis, en plus, rongée d'inquiétude pour une toute petite petite petite fille qui se bat pour rester dans le ventre de sa maman le plus longtemps possible. Sa maman étant ma soeur chérie. Alors voilà, ceci expliquant cela, mais merci à vous pour vos mots, vos échanges, vos interventions, que je lis, même en silence.

Survivors

Fête

"Au quotidien, ça va. Je gère plutôt bien mes envies, je ne me sens pas angoissée par la nourriture, je me fais plaisir et j'arrête à peu près tout le temps quand j'ai assez mangé. Mais là, par exemple, je pars en week-end chez des amis, je sais qu'on va faire la fête, qu'il n'y aura pas d'horaires pour les repas, qu'il y aura des tentations tout le temps et que je ne vais pas pouvoir faire comme chez moi, à savoir sortir de table quand j'ai terminé, pour éviter les tentations. Du coup, j'angoisse", expliquai-je la semaine dernière au docteur Zermati.

Ce à quoi il a répondu: "Il faut que vous vous fassiez confiance tout de même, maintenant. Que vous fassiez confiance à la régulation, surtout"

"Oui, vous allez probablement manger plus que d'habitude, à circonstances exceptionnelles, comportement alimentaire exceptionnel. Si vous pensez qu'il est possible de se nourrir en permanence en écoutant ses sensations, en mangeant exactement ce dont votre corps a besoin, vous vous trompez complètement. Les personnes qui ne font jamais un seul écart, qui ont une alimentation linéaire ont un problème, justement avec la nourriture. Ce sont eux qui sont déséquilibrés. D'ailleurs, très franchement, je n'en connais pas", a-t-il ajouté.

Quel soulagement encore une fois d'entendre ces choses là. La vie n'est pas un long fleuve tranquille et la bouffe non plus. Résultat, comme par hasard, j'ai passé deux jours tranquille, à ne me priver de rien, à ne surtout pas réfléchir à ce qui était en trop ou pas. Et à l'arrivée, pas de cata sur la balance.

Et quand bien même il y en aurait eu une de cata, je pense que ça se serait réglé, parce qu'en rentrant, pleine comme un oeuf de petits fours picard, de cannelés Baillardran, de champagne, de binouze et de pain surprise, j'ai eu une furieuse envie…

D'endives braisées.

Je sais, dingue.

Bref, ce que je suis en train d'essayer de comprendre et d'intégrer, c'est que la peur de regrossir me fera grossir. Ce que je comprends aussi, c'est que oui, c'est plus agréable de passer la soirée à danser en ayant la sensation d'être légère, oui, les compliments des amis pas vus depuis le meilleur de ma forme l'année dernière sont flatteurs. Mais non, ça ne change pas grand chose au plaisir qu'ils ont eu – ou pas – de me revoir et encore moins à celui que j'ai éprouvé moi.

Je comprends aussi, depuis les explications un peu scientifiques de docteur Z., que pour grossir comme je sais le faire, il faut souffrir de deux pathologies. La première est l'incapacité à gérer les émotions autrement qu'en mangeant. On en a déjà parlé, c'est indépendant de la volonté, un réflexe de pavlof, certains vont pleurer quand ils sont tristes ou inquiets, d'autres auront besoin d'un verre, d'autres d'une barre Milka. Parfois, on a même la chance d'avoir envie des trois à la fois. L'autre désordre, génétique, celui-ci, provoque une multiplication des cellules graisseuses, une multiplication irréversible qui fait évoluer le poids "de forme" inexorablement vers le haut. ça, tu l'as ou tu l'as pas. Les personnes qui n'ont pas cette mutation génétique, grossissent si elles mangent beaucoup, mais leurs cellules ne font que prendre du volume, volume qu'elles perdent dès que l'alimentation diminue. Les gens comme moi, eux, fabriquent des tas de copines à leurs adipocytes. Et c'est uniquement la combinaison de ces deux désordres qui entraine la prise de poids.

J'ajoute que d'après le docteur Z, si de plus en plus de gens sont obèses c'est aussi et tout simplement parce qu'au gré des guerres et des famines, les êtres non pourvus de la capacité à multiplier leurs cellules graisseuses, ont disparu, faute de pouvoir survivre. En gros, nous les gras, on est un peu des winners, des survivors. ça calme, non ? Comment que j'aurais aimé lui balancer au crétin qui voulait lancer un carothon pour me faire maigrir au collège…

Bref, seule solution pour enrayer le processus, agir sur les émotions. Pas sur les envies qu'elles déclenchent, une fois encore, ça, on n'y peut pas grand chose c'est un réflexe acquis depuis trop longtemps. Mais sur la naissance de ces émotions, comprendre dans quelles situations on est vulnérable, trouver la source du mal-être. C'est dans ce travail là que je suis désormais, un travail qui est beaucoup moins simple que le comportementalisme du départ ou que la reconnaissance de ses sensations. C'est une quête qui me ramène sur le chemin de mon enfance, de mon adolescence, et dont je ne sais pas exactement ce qu'elle va me permettre de trouver. Mais c'est passionnant et curieusement, j'ai en ce moment très peu de compulsions. J'ai aussi, et ça c'est encore mieux, plus d'assurance face à ceux qui habituellement me font perdre mes moyens (et ils sont nombreux, je suis une grande gueule des couloirs, je rappelle).

Bref, pas de magie dans tout ça, pas d'évidences, beaucoup d'introspection et parfois quelques illuminations qui m'aident à comprendre le pourquoi de certains goûters qui jadis duraient jusqu'au repas du soir…

L’âge du NON

Pas beaucoup de temps aujourd'hui pour un billet mais je ne résiste pas à vous montrer cette véritable leçon d'autorité et de pédagogie maternelle.

Mon amie Julie qui jouit – beaucoup – m'a expliqué un jour que pour qu'un enfant entende le NON il faut commencer par y croire soi même.

Hum.

Edit: Je sais, on peut se dire qu'au lieu de la filmer je ferais bien d'aller la récupérer avant qu'elle ne tombe. Sauf que de toutes façons, elle est fourrée dans les escaliers dès qu'on a le dos tourné, du coup, j'essaie de prendre sur moi en me persuadant qu'elle apprend et que même si elle glisse, ce ne sera pas non plus la fin du monde… Pour info elle est déjà tombée. Plusieurs fois.

Edit2: je sais, je suis en train de me justifier à mort.

Allo Maman Dolto

Dolto  Je connais Ludivine depuis peu de temps. Mais il y a certaines personnes avec lesquelles c'est évident. Evident en l'occurence qu'elle est de celles à côté desquelles je peux rapidement passer pour une ravie de la crèche tant elle me fait rire.

C'est précieux, les gens qui vous chatouillent à ce point les zygomatiques. je dirais même qu'on devrait leur assurer une rente à vie, pour bienfaits à l'humanité. Je crois qu'après le plaisir sexuel et le plaisir gustatif, le rire est la nourriture après laquelle je cours le plus.

Bref, Ludivine, en plus d'être une fille formidable, est donc à ses heures et plus souvent qu'à son tour hilarante.

Et en plus elle est actrice.

Et là, en l'occurence, elle joue, avec Marie Blanche, qui a reçu elle aussi l'humour en héritage (whooo, l'esprit) dans une comédie drôlatique, "Allo Maman Dolto".

Le principe ? Des scénettes sur les névroses de mères "dolto-maniaques", focalisant sur les phases orales, anales ou phalliques de leurs rejetons tantôt adorés, tantôt détestés.

Nous, en gros.

Tout y passe, par le prisme des conseils certes souvent avisés mais parfois intenables, de notre prêtresse à toutes, la maman de Carlos, j'ai nommé la bonne Françoise D. : les otites à répétition qui seraient le signe que Pierre-Saustène "ne veut pas entendre ce qu'on a à lui dire ou ce qui se passe entre sa mère et son père", le caca étalé à pleine main, signe qu'enfin, Guenièvre a franchi avec succès le passage de l'oral à l'anal ou le bégaiement de Benjamin Boulette qui à cause de ses initiales – et donc par la faute de sa mère – reste bloqué au stade bébé.

Mention spéciale à la séquence qui voit une mère éreintée péter un cable après avoir TOUT essayé pour rendormir l'adorable Pierre-Saustène (jeux interdits à la guitare, les marionnettes, la lecture de poésies et j'en passe) et qui finit par, hirsute, beugler un "TA GUEUUUUUUULE, TU ME FAIS CHIER" des plus salutaires.

Bref, j'ai ricané comme une dinde et j'ai eu la confirmation que Ludivine de Chastenet, en plus d'être une chouette et belle fille est une sacrée bonne actrice. Au même titre que Marie Blanche, d'ailleurs, qui passe du registre du bébé hystérique à celui de la garce bourgeoise en passant par la femme de ménage à l'accent stéphanois avec une aisance qui m'a troué le… fondement.

Ouais. Je crois qu'il n'y a pas que Pierre-Saustène qui soit resté coincé au stade anal.

Sans rire, allez-y, je vous en conjure, c'est au Mélo d'Amélie, rue Marie Stuart dans le 2e arrondissement. Ludivine et Marie alternent toutes les deux semaines avec un autre couple de comédiennes qui déchirent aussi, j'en suis sûre.

Pour réserver, c'est ici

Le Mélo d'Amélie
4 rue Marie Stuart
75002 Paris France
Tel. 01 40 26 11 11

In love with a skirt

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Je suis tombée en amour. D'une jupe. En jean, vu que le jean c'est le nouveau noir, je rappelle. Sans rire, je n'avais jamais trouvé jupe à mon cul, si je puis dire. Surtout en denim. Toutes celles que j'avais achetées jusque là m'entravaient, remontaient quand je marchais, faisaient un gros bourrelet sur le ventre ou étaient fendues devant mais trop que c'en était indécent.

En fait j'ai compris aujourd'hui pourquoi. Elles étaient trop longues. Alors que d'après mon benchmarking sur une vingtaine d'années, une jupe en jean se doit d'être courte.

Bon, pas ras l'intimité non plus, on n'a plus 17 ans (à trois mois près c'est ballot mais c'est comme ça). Mais courte pour laisser aux genoux un semblant de liberté, pour ne pas tire-bouchonner quand on arpente les couloirs de métro et pour te donner en plus l'impression d'être une cagole à peine majeure. Je sais, on n'aime pas montrer ses cuissots. Sauf que là, je sors ma carte à 200 PV: le legging, le tregging, le jegging, ou les bas à 150 deniers.

Je ne précise pas où j'ai trouvé ma perle rare, ça va de soi, je rappelle que je fréquente exclusivement un city market, monoprix de sn prénom. What else. Qu'on ne se méprenne pas, c'est tout simplement en raison d'un tropisme évident, il y en a un gigantesque en face pile poil de mon boulot et un autre pas très loin de chez moi. Comme en revanche, que ce soit dans le quartier de mon taf ou dans celui où je vis, les spots trendy et pas cher ne pullulent pas, hormis quelques excursions courageuses chez le suédois lors de jours chômés, je suis intégralement vêtue par Monop, de la culotte (roulée en boule ou pas) aux chaussettes, en passant par le reste (futals, jupes, robes, tee-shirts et cie).

On me dit que les deux ou trois blogueuses modeuses qui me lisent en loucedé ont besoin d'un défibrilateur. Don't worry mes amies en tutu, je survis. Quand ça devient trop dûr, je commande à la Redoute.

Sans rire, si je m'habille à monop c'est aussi parce que pas de vendeuses, pas de files d'attente aux cabines et surtout, surtout, du 42, du 44, du 46 et même du 48 s'offrent à moi, pour le même prix en plus. Idem pour les collants que je trouve en taille 4, ce qui est certes un peu trop grand pour moi en ce moment mais qui est tout de même assez réjouissant et évite de marcher en canard toute la journée.

Qu'est-ce que je voulais dire encore ?

Ah, si, en plus la jupe en question est super pratique pour faire les courses. C'est dingue.

Je vous laisse, il faut que j'alle traduire tout ce billet en anglais et j'ai un problème, je ne sais pas comment on dit tutu en briton.

Avec un peu d'indulgence pour les photos, ma fille n'a que 9 ans, hein.

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Avec lipstick mais flou…

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Sans lipstick mais avec netteté…

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Un peu de Nutella ? Ou un citron, si tu veux.

Allez, une petite dernière pour la route avec léger affaissement mamaire par contre, l'amaigrissement n'a pas que du bon, qu'on se le dise.

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Edit: Les bottes abimées sont des Duo, modèle Latina, que j'aime d'amour et qui sont pile poil à la taille de mon mollet girond.

Se plaire ou/et s’aimer ?

Sifnos

"Est-il nécessaire de se plaire (à soi-même) pour s'aimer (soi-même) ?"

Ouais ben on rigole, on rigole mais moi je suis censée plancher sur ce sujet du bac pour ma prochaine séance chez le docteur Z.

Et je sèche un peu.

Autant vous dire en plus que le doc, il a sa petite idée sur la question et que d'après ce que j'ai compris – c'est qu'on commence à bien se connaitre – la réponse est non.

Même que ça pourrait être un peu la raison de tous nos malheurs, cette confusion que nous faisons entre plaire et être aimé.

Non, de rien, ce fut un plaisir.

Edit: la photo, c'est juste parce que là tout de suite, je voudrais être à Sifnos. Et puis j'aime bien la mise en abîme de je me prends tu me prends en train de te prendre en photo. Et finalement, on n'est pas si loin de cette histoire d'image qui nous plait ou non. Ok, je raconte n'importe quoi.

La culotte clandestine

Honte

J'ai la sale manie quand je me déshabille d'enlever pantalon, culotte et chaussettes en même temps et de balancer le tout dans le sac à linge sale.

Jusque là, je ne voyais pas trop le problème.

Maintenant, si.

Vu qu'hier je me suis retrouvée avec une culotte roulée en boule dans une jambe de mon jean huilé.

Je m'en suis rendue compte à 18h45 lors d'une réunion dans le bureau de grand chef.

18h45, putain.

Après environ une vingtaine d'allers-retours dans l'open-space, deux réunions et un rendez-vous à l'extérieur. Tout ça en étant convaincue d'être au top dans ma nouvelle chemise en jean. Courte. La chemise.

Je vous laisse je vais me pendre dans mon four.

Edit: Je ne sais pas. Je ne sais pas comment j'ai pu ne pas m'apercevoir de la présence de cette culotte. Et oui, je me demande depuis si elle s'est contentée de se planquer au niveau du genou ou si elle a commencé la journée en haut de la cuisse pour migrer petit à petit vers le mollet, là où elle se trouvait quand je l'ai repérée.

Edit2: Je confirme, il est tout à fait probable que certains aient pu penser qu'il s'agissait d'une fugue de serviette hygiénique. Ou alors qu'au lieu de planquer mon mouchoir dans ma manche comme les enfants j'avais moi cette petite manie de le glisser derrière mon genou.

Edit3: En même temps ça aurait pu être pire. Si. Mon slim était rentré dans des bottes hier. Ce qui m'a probablement sauvée d'une chute de la culotte sous le bureau de bigboss aux alentours de 18h46. 

Edit4: Elle était PROPRE. Si.

Edit5: Dans la famille denim j'ai aussi acheté la jupe, à monop. Ah ben moi on me dit que le denim c'est le nouveau noir, je fonce.