Mois : novembre 2010

Audrey Pulvar ou le procès d’intention



Réponse d'Audrey Pulvar à Guerlain:"Le nègre, il t'emmerde!"
envoyé par TELEOBS. – L'info video en direct. 

Dans un premier temps, je me suis dit qu'après tout, c'était logique, conflit d'intérêt possible, éthique des journalistes, collusion malsaine, etc. Après tout, il y a eu des précédents, et quand il s'agissait de Béatrice Schönberg ou d'Anne Sinclair, ça ne m'avait pas choquée.

Sauf que tout de même, Béatrice Schönberg et Anne Sinclair, elles étaient mariées à un ministre, ce qui est différent d'une candidature annoncée… aux primaires des socialistes à la présidentielle.

Sauf que pour l'instant, je n'ai jamais entendu parler d'un journaliste maqué à une politique – ça doit exister, d'ailleurs, guess what, ça existe, même si c'est moins courant en raison de la sous-représentation des femmes dans l'hémicycle et ailleurs – qui ait démissionné.

Sauf que ça touche une femme journaliste que je respecte infiniment, la seule que j'ai jamais vu interviewer Nicolas Sarkozy avec un semblant de vigueur et d'insistance. Une journaliste qui n'a pas hésité à manifester avec les "petites gens" de France TV. Qui avait fait une réponse cinglante – voir ci-dessus – aux propos nauséabonds du roi de la parfumerie, monsieur Guerlain, qui m'a dégouté à vie des elixirs pourtant si délicieux de la marque.

Une journaliste qui a écrit une tribune vraiment très pertinente dans Libé il y a quelques jours, dans laquelle elle ne geint pas mais rappelle qu'elle s'est faite seule, qu'elle n'a jamais laissé un homme lui dicter sa façon de penser et qui revendique un féministe "assumé et prosélyte".

Je parle d'Audrey Pulvar, on m'aura comprise.

Ok, quand il s'agit de pleurer sur la condition féminine, Audrey Pulvar n'est assurément pas la plus à plaindre. Selon moi, les héroines sont plutôt à chercher du côté des caissières de supermarché à qui on impose des emplois du temps gruyères à des kilomètres de chez elles, les contraignant à s'absenter des journées entières pour un salaire de misère à l'arrivée. Sans parler de toutes celles qui tentent de conjuguer vie de famille et poste à responsabilité ou non, qui seront de toutes façons toujours appelées en premier par les crèches, écoles ou nounous quand pupuce a de la fièvre. Parce que tout de même, un homme quittant une réunion avec bigboss parce que chouchoute a vomi son quatre heure, vous n'y pensez pas, ce n'est pas sérieux.

Bref, Audrey Pulvar n'est pas virée et si elle devait l'être, nul doute que ses indemnités lui laisseraient de quoi voir venir.

Il n'empêche que manifestement, pas un instant son cher et tendre n'a envisagé de retrouver son métier d'avocat pour éviter à sa compagne de subir un sérieux coup de frein dans sa carrière.

Alors qu'entre nous, quelles sont les chances d'Arnaud Montebourg de l'emporter à cette mascarade de primaires dont on sait que le lapin qui sortira du chapeau des socialistes sera soit DSK, soit Martine Aubry ?

Donc si on résume, Audrey Pulvar a du renoncer à son boulot pour permettre, au mieux, à son chéri de se placer au PS dans la perspective de… 2017. Rageant.

Mais là n'est pas la question, juste, une fois de plus, il a semblé totalement acquis qu'une femme ne pouvait pas penser différemment de son conjoint. Que son petit coeur fragile ne résisterait pas à la tentation de piéger tous ses opposants potentiels lors de ses interviews. Voire qu'elle INFLUENCERAIT les téléspectateurs en leur envoyant des messages subliminaux, n'hésitant peut-être pas à se servir de ses charmes féminins. "Si vous votez pour mon nono, j'enlève le haut".

Moi je dis, tout ça n'est pas gagné.

Je vous laisse, j'ai les chemises du Churros à repasser.

De l'(in)gratitude

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Hier, je trafiquais je ne sais pas quoi sur mon ordinateur, avec en bruit de fond les bavardages de la chérie et du machin. Ils bavardent beaucoup. Le reste du temps ils s'engueulent.

Je les entendais sans vraiment les écouter, quand le sujet de leur conversation a éveillé mon intérêt.

"C'était bien, Trouville, hein, on s'est trop marrés (immense satisfaction de la mère qui a su donner du bonheur à ses enfants) – Ouais, c'était trop cool, j'ai trop (ils disent "trop" tout le temps, ce n'est pas mon style qui s'émousse, c'est une retranscription réaliste de la conversation, ndlr) envie qu'on y retourne, des week-ends comme ça on en voudrait tout le temps (on y retournera mes amours, c'est précieux, cette faculté de jouir du temps présent, de reconnaître le plaisir quand on l'éprouve, je suis fière de vous mes oiseaux) – La mer, la plage, les coquillages, c'est trop stylé – Et avec le cerf-volant, on a ri-go-lé ! – Et les Vapeurs ! C'est les meilleures frites du monde, à mon avis – Mon meilleur moment à moi, c'est quand on est rentrés du restaurant, que c'était trop la nuit et qu'on racontait n'importe quoi sur le chemin (et en plus, ce qui leur plait le plus ne coûte pas un sou, j'ai enfanté des poètes, des épicuriens)".

Ils se sont tus un moment. La chérie a soupiré comme on le fait quand on est bien et un peu nostalgique. Je m'apprêtais à me lever pour les serrer fort, mon coeur de mère débordant d'amour et de guimauve, quand ma fille a eu ce dernier cri du coeur:

"Ouais, j'ai trop envie qu'on y retourne. Mais par contre, sans les parents, entre copains, quoi".

"Han han han", a acquiescé son crétin de frère en ricanant.

"Des poètes", qu'elle disait, l'autre. Des ingrats, ouais.

Hier, donc, je traficotais je ne sais pas quoi sur mon ordinateur quand j'ai été frappée de plein fouet par l'arrivée dans ma demeure d'une invitée très désagréable, annonciatrice d'une bonne dizaine d'années bien merdiques. L'adolescence, parait-qu'elle s'appelle. La teupu.

La Banque alimentaire, c’est demain dans vos hypers

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Juste, aujourd'hui et demain, la Banque alimentaire recueille vos dons dans les supermarchés. Personnellement, j'adore le principe, je ne sais pas, c'est comme donner mon sang, ça me valorise à mort de mettre des denrées de première nécessité dans un petit sac à côté de mes propres courses et d'aller ensuite les apporter fièrement sur le comptoir réservé à cet effet.

C'est moins anonyme que de faire un chèque, ça prend douze secondes voire zéro étant donné que de toutes façons on est en plein dans la corvée des courses de la semaine. Alors prendre deux paquets de café au lieu d'un, hein. Je donne l'exemple du café exprès, parce que le monsieur de la banque alimentaire qui était à mon Monoprix – sur les coups de 18h j'ai réussi à m'extirper de mon canapé -, il m'a dit que ce qui manquait le plus, c'était le sucre et le café. Mais vous pouvez aussi choisir les kleenex ou les tampons, parce que ce n'est pas parce qu'on est dans la rue qu'on n'a pas ses règles.

Voilà, à la radio, ils ont dit aussi que de plus en plus, ce sont des familles intégrées dans la société (= qui travaillent, ont un revenu et même un logement) qui sont bénéficiaires de la Banque alimentaire. C'est mauvais signe, ça veut dire que la pauvreté, la grande pauvreté, n'est plus circonscrite à la rue ou aux situations vraiment borderline.

Bref, chacun fait comme il le sent, mais si vous voyez dans votre hyper des messieurs dames avec un gilet orange et que le coeur vous en dit, n'hésitez pas à prendre le petit sachet qu'ils vous tendront. Vous verrez, après vous penserez avec une grande satisfaction à cet enfant/femme/homme en train de savourer un carré de chocolat offert par une belle inconnue. Même que la belle inconnue, c'est vous. Ou le bel inconnu, d'ailleurs, hein.

Bon we sous les flocons.

Edit: Ceci n'est PAS un billet sponsorisé. Ni même commandé ou suggéré.

Edit2: le dessin est de Chimulus, je l'aime bien. Le dessin. Et Chimulus aussi.

Stand by

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Comme le prévoyait Nath dans les commentaires hier, pas facile d'enchaîner aujourd'hui.

D'autant moins que je suis dans les choux pour ne pas dire pire. Gros coup de pompe hier après un déjeuner pourtant très agréable avec une amie. Coeur qui s'emballe et qui ne s'arrête plus de galoper, migraine atroce – que les lutins déchaînés qui résident dans mon cerveau cessent, pitié, de clouer mes méninges à ma calotte cranienne – et furieuse envie de rendre séance tenante mon café gourmand (ce n'est pas le moment mais on reparlera de ce concept absolument fabuleux du café gourmand, j'envisage un guide des meilleurs cafés gourmands qui ne sont, qu'on soit bien d'accord, en rien des desserts).

Je sais à peine comment je suis rentrée chez moi, ni par quel miracle j'ai retrouvé le numéro d'SOS médecins (bon ça c'est faux, je le ferais les yeux fermés un peu comme une vieille bourrique connaît par coeur le chemin de son écurie).

Bref, c'est bien sûr au moment où ma tête cessait peu à peu de vriller et que je sombrais dans un sommeil salvateur, que le dit médecin a sonné. Réveillant du même coup ces connards de lutins.

Il m'a bien examinée, penchant pour une gastro mais sans en être absolument certain. "Vous êtes tout de même un peu jeune pour l'accident vasculaire cérébral", il a dit, ostensiblement perplexe.

Il faut savoir que le simple fait d'entendre "accident vasculaire cérébral" provoque chez moi un début d'hémiplégie ainsi que la perte de contrôle de mes sphincters. Quasi pavlofvien.

"Vous fumez ?" a enchaîné ce fin psychologue. "Un peu", j'ai répondu en promettant mentalement à toutes les présences divines éventuelles de m'acheter des nicorettes si elles me tiraient de ce mauvais pas.

– Mais vous ne prenez pas la pilule ?.

– Non, un stérilet. (un bon point, ça le stérilet, hein ?)

– Mmmm… Vous savez quel jour on est ?"

– (tétanisée à l'idée de me planter et de prendre perpète)… Jeu… Jeudi ?"

– Mmmm… Bon… écoutez, je penche pour la gastro, quand même.

Putain, j'avais eu chaud. Je répondais mercredi et j'étais bonne pour la craniotomie à même le canapé. La vie tient à peu de choses.

Quoi qu'il en soit, je n'ai jamais été aussi heureuse à la perspective de chier mou, je peux vous le dire. J'aurais préféré ceci dit qu'au moment de fermer la porte, docteur Schwetzer ne me salue pas d'un énigmatique: "Prenez quand même rendez-vous avec un cardiologue. Et au moindre changement, appelez le standard, nous avons des régulateurs". En prononçant ce dernier mot, il a pris un air entendu, m'a regardée longuement, puis s'en est allé.

Depuis j'ose à peine faire pipi de peur qu'une de mes artères lâche sous la pression. Et j'ai rêvé toute la nuit de curieux hommes en noir qui se faisaient appeler "Les régulateurs".

Edit: Non, il ne ressemblait pas à Georges. C'est juste que Georges c'est mon spasfon à moi.

Edit2: Un grand merci pour vos témoignages hier. Merci aussi à Anne-Marie Revol qui nous a fait l'honneur de nous faire un signe. Il y a de belles personnes qui passent ici et j'en suis vraiment, vraiment fière.

Nos étoiles ont filé, d’Anne-Marie Revol

  Book_cover_nos_etoiles_ont_file_96077_250_400 Il y a deux ans, Anne-Marie Revol, journaliste à France 2, a perdu ses deux petites filles, Paloma et Pénélope, 2 et 3 ans, dans un incendie. Elle et son mari revenaient de Grèce où ils avaient passé une semaine en amoureux pendant que les parents d'Anne-Marie gardaient les filles.

Parce qu'elle ne pouvait se résoudre à cette mort inadmissible, Anne-Marie Revol s'est mise à écrire tous les jours des lettres à ses deux enfants. Pour leur dire l'horreur, les larmes qui ne se tarissent pas, l'absurdité des magazines Abricot qui arrivent dans la boîte aux lettres alors qu'il n'y a plus de petites filles pour les lire. De ces dizaines de lettres, un livre est né, "Nos étoiles ont filé".

Je ne saurais expliquer ce qui a pu me pousser à l'acheter, encore moins à le lire. La critique lue dans Psychologie Mag m'avait donné envie, elle parlait d'un message d'espoir, de résilience, enfin je crois. J'imagine aussi qu'il y a comme un besoin de se faire mal, de tutoyer l'horreur pour ensuite se rassurer immédiatement en passant ma main dans les cheveux de mes trois enfants si vivants. Il y a la curiosité, peut-être un peu malsaine: comment se relève-t-on après "ça" ?

Je ne sais pas vraiment, donc, pourquoi j'ai ouvert ce livre. Je sais en revanche pourquoi je l'ai aimé. Malgré les larmes qui n'ont cessé de couler à chaque page ou presque, m'empêchant de le lire dans le métro. Le style est sans fioriture, l'auteur ne cherche pas à plaire ou à recevoir les louanges du masque et la plume. Mais il n'y a jamais un mot de trop, d'apitoiement ou de complaisance dans la description de cette souffrance infinie. Ligne après ligne, par petites touches, sans s'épargner et sans ménager le lecteur, elle met des mots d'une précision infinie sur le deuil. Sur la colère, la culpabilité, la rage. Mais aussi les rires qui reviennent, les instants de bonheur, fugaces mais réels, qui réapparaissent sans crier gare.

"Nos étoiles ont filé", c'est aussi un roman d'amour incroyable, Anne-Marie et Luc avançant l'un contre l'autre, l'un relevant l'une quand elle trébuche, l'une acceptant les silences et les envies de solitude de l'un quand la douleur est si vive qu'elle occupe tout l'espace.

Je crois qu'Anne-Marie Revol a écrit ce livre pour "faire son deuil", mais surtout, enfin c'est ce que j'imagine, pour que Pénélope et Paloma existent encore. Pour qu'à force de lire ces prénoms, les lecteurs ne les oublient jamais. Je ne crois pas en Dieu, au Paradis ou à l'Au-delà mais en revanche à la vie éternelle, oui. Elle porte simplement pour moi un autre nom: le souvenir.

Alors voilà, je n'ai pas connu Pénélope et Paloma, mais d'une certaine façon, je me souviens d'elles et j'aime à croire que ça les fait vivre un peu.

Je ne saurais que vous conseiller cette lecture, âmes sensibles ne pas s'abstenir, surtout pas…

Calin du matin, chagrin

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8h12. Je suis prête à partir, Rose se jette sur moi, cul nu, pour un dernier calin. Je la bouffe, je la sniffe, je la pince, même. 8h15. On se détache et ça fait comme un bruit de ventouse. Je rassemble mes affaires et je refais mes lacets. 8h17. Putain, c'est quoi cette trainée de chocolat sur mon slim gris, fais chier quand même Rose, hein. 8h18. Et en plus ça ne part pas si je frotte avec mon doigt. 8h19. Méthode survalidée du doigt mouillé de salive pour faire disparaitre cette saleté de tache.

8h20. Ça n'est pas du chocolat.

Rewind ? "… 8h12, Rose se jette sur moi, CUL NU…."

Je viens de MANGER du caca. Je pense être allée aussi loin qu'il est possible au niveau de ce qui est de l'amour maternel. One step more et je traite Rufo et consorts de pédophiles.

Vie de merde.

Pensées au débotté

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L'inconvénient quand tu pars en week-end c'est que tu redémarres une semaine avec le frigo totalement vide et ta liste de choses à faire (remplir ton formulaire de renouvellement de carte de presse, retrouver tes codes bancaires pour envoyer un RIB qu'on te demande depuis trois mois, remplir les douze feuilles maladies qui se décomposent dans ton sac, etc) encore un peu plus en souffrance qu'elle ne l'était le vendredi.

Sans compter que même si tu t'es super aéré la tête et que tu as eu la sensation trompeuse d'être partie en vacances, tu n'as pas eu le temps de te poser une heure dans un canap' pour mater une série débile et décrocher de la fameuse liste des choses à faire qui te pourrit l'existence (inutile de me dire qu'il suffirait que je m'y colle pour que d'un coup je me sente allégée d'une dizaine de kilos, c'est mon toc à moi, je finirai par prendre les choses en main) (le temps venu) (quand le churros m'aura menacée de mort).

En gros, partir en week-end revient à transformer ton lundi en vendredi. Sauf que c'est un lundi. C'est hyper clair, je sens. Ce que je tente maladroitement de dire c'est qu'on devrait instaurer une bonne fois pour toutes le week-end de trois jours. Ce qui serait une très bonne chose étant donné que comme me le faisait remarquer ma copine Chloé, il y a très nettement un jour en trop dans la semaine. 

A part ça, je tiens à porter à la connaissance générale le fait que malgré une perte de poids certaine, voire une certaine perte de poids, mes fucking mollets persistent à n'entrer dans aucune botte standard. Ce qui est ballot quand on sait que c'était un peu une de mes motivations premières pour maigrir (avec les cuisses qui frottent et de ce côté là ce n'est pas gagné non plus même s'il y a du mieux) (j'ai une autonomie de deux ou trois heures en jupes avant de marcher comme si j'avais séché sur un tonneau).

Ceci étant dit, j'ai malgré tout déniché une sacrée paire de cavalières à la Redoute (au passage, c'est un monde tout de même qu'ils ne m'aient toujours pas proposé de faire une collection capsule) (non parce qu'aujourd'hui, désolée mais si à 39 ans tu n'as toujours pas à la tête de ta collection capsule, c'est que tu es une blogueuse qui a raté sa vie).

Bref, comme je ne suis pas rancunière et encore moins vénale, je ne peux m'empêcher de faire un peu de retape pour ces cavalières disponibles en trois tailles de mollets: slims, normaux et larges. Elles ne sont pas données données, mais le cuir est magnifique et elles reviennent moins cher que les Duo. Le modèle "large" correspond à un mollet de 41 cm. Pile poil ma circonférence.

Environ le tour de taille de Kate Moss.

Je vais me pendre dans mon four, tiens.

Non, sans rire, elles sont plutôt très sympas, même si peu fournies en talons. Sachant que vous pouvez prendre un autre modèle, cette année beaucoup de bottes sont déclinées en trois tailles à la Redoute. Alleluia, quoi.

Voilà, à part ça, le churros vient de me faire remarquer que Karachi en verlant c'est à deux lettres de faire Chirac. Si cette histoire n'était pas sinistre, ce serait presque drôle.

Edit: Une petite dernière pour la route. ça ressemble à du faux parquet, ça a l'odeur du faux parquet et pour cause, c'est du lino immitation parquet. On pensait avoir touché le fond avec le lino "nuage" (= immitation très réussie d'un sol dégueulasse) mais non, nous avons désormais une entrée en parquet 100% toile cirée ET un salon "nuage". Une chose est sûre, on est loin de l'award de Marie-Claire déco.

Edit2: NON, nous n'avons pas eu le choix du lino, c'est un des inconvénients quand tu es locataire d'un logement de la mairie de Paris (sans avoir eu recours au moindre passe-droit, je précise), tu as une marge de manoeuvre très limitée au niveau de la déco. Surtout après un dégat des eaux. Causé par les gosses du dessus, en plus.

Edit3: NON, je ne me plains pas, je remercie tous les jours le dieu 1% logement de m'avoir permis d'accéder à un logement décent qui me permet de vivre à Paris intra-muros (même si objectivement à un poil de cul du périf) avec trois enfants. Pour un loyer conséquent mais qui nous laisse de quoi partir parfois à Deauville et acheter des bottes pour fucking mollets qui se la pètent.

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Edit final: Certains me demandent le lien vers le concours Elle. Je le mets mais très franchement, depuis quelques jours, certains blogs ont pris 20 000 voix en deux heures et j'exagère à peine. Je reste sur ma position s'agissant des votes en masse grace à un vidage de cache toutes les cinq minutes: ça n'a aucun intérêt. Mais rester honnête quand tout le monde fait la fête du slip dans l'isoloir, c'est assez rageant. ça m'aura appris une chose, la compète c'est pas pour moi. Pour la bonne raison que je ne sais pas garder la distance nécessaire et que ça m'agace encore plus que le fait de perdre, cette histoire de distance.

Chabadaba, chabadabada, la la la la laaaa….

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Pour un week-end merveilleux, il suffit finalement d'ingrédients assez simples. Un temps clément, pour commencer. Une plage déserte, où s'amoncèlent des milliers de couteaux qui craquent quand on les piétine. Un cerf-volant qui fait peur lorsqu'il fait des piqués et vient vous frôler les cheveux. Une bouteille géante de calvados. Des moules garanties du bouchot et une table aux Vapeurs qui finit plus sale que la pire des déchetteries. Un manège au milieu d'un marché qui sent le Livarot et la teurgoule au caramel.

Mais avant tout, pour un week-end réussi, rien ne vaut la compagnie au débotté d'un Julien et d'une Chloé. Accompagnés de leurs machins à eux.

Voilà, la première fois que je suis venue à Deauville, c'était il y a 20 ans et Chloé, mon copain Jef et moi même, on était si fauchés qu'on avait débarqué avec notre glacière histoire de ne pas avoir à payer la bouffe et la bière. Après avoir casse-crouté sur la plage, l'envie nous avait pris d'entrer dans le casino. Avé la glacière. Grand effet. Et bien sûr, on avait perdu les trois sous qui trainaient dans nos poches. Il n'empêche que j'avais eu le coup de foudre, moi la méditerrannéenne convaincue, pour ces plages immenses et les colombages cossus. Depuis, je dois à cette ville un rien bling bling l'existence de mon helmut chérie. C'est peu dire que désormais, chaque week-end que nous y passons, environ un par an, prend des allures de pélerinage. Et hier, j'ai même dégotté un café qui porte le prénom de mon machin. Bref, Deauville – Trouville, c'est un peu chez nous. Dommage que nous soyons les seuls à le savoir, en somme…

Bon début de semaine, promis dans les jours à venir, THE picture of my rocky dress en cuir.

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Edit: Pour le concours de Elle, rien n'est perdu, il reste 8 jours de vote. Encore merci à ceusses et celles qui y vont quotidiennement !

Up and down du vendredi

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Allez, je ne vais pas vous laisser sur une histoire de caries, donc un mini up and down avant le week-end, qui sera normand pour nous, on est foutus dehors pour cause de réfection de l'entrée après un giga-dégat des eaux. Quelle guigne, on est obligés d'aller faire un pélerinage à Trouville. Avec un peu de bol, mon stérilet va s'autodétruire et je vais revenir avec un clandé dans le tiroir. Il y a trois ans presque jour pour jour en effet, c'est comme ça qu'Helmut est arrivée…

Allez, up and down, lofteurs de tous les pays.

Up: Le super score que j'affiche au concours du Elle. Jusqu'à hier j'étais première, dites-donc. Bon, depuis, le site Sexactu a fait une sorte d'incroyable remontée, prenant quelques milliers de voix à la vitesse de la lumière. Bref, ce n'est pas gagné gagné. Mais mis à part cette espèce de sale manie de détester perdre que j'ai hérité à mon avis de ma mère (elle vérifie quotidiennement que je suis toujours en tête, soupçonnant tous ceux qui me dépassent d'être de sales tricheurs), je suis assez sereine.

Down: Putain quand même, je déteste perdre, j'ai envie de mourir.

Up: La décision prise sur un coup de tête il y a trois jours avec le churros, de partir tous les deux quatre jours à Istanbul entre Noël et le jour de l'an. Je crois que ça fait plus de quatre ans qu'on n'a pas passé une frontière en amoureux. Et je ne suis jamais allée à Istanbul. Alors que pour le premier exposé de ma vie en CM1 – avant que j'aie besoin de bêta-bloquants pour parler en public -, j'avais choisi justement Constantinople/Istanbul, comme sujet. Et Garance Doré en revient.

Down: La disparition définitive de ma personnalité.

Up: Ma robe en cuir de chez camaïeu. Enfin, en skaï, évidemment. J'en reparle très vite parce que franchement, je sais que l'habit ne fait pas le moine mais là sorry, je ne suis pas super loin de faire la première partie des White Stripes tellement je rock à mort. En plus d'être une baraque à flutes ambulante. Tout ça pour 39 euros. Chez Camaïeu, donc. Qui, je le sens, est en train de monter une à une les marches de la trendytude. Je ne dis pas ça parce que j'ai aussi acquis dans cette enseigne une robe pull avec un effet épaulette froncées très Balmain-like. C'est simple, quand je la mets, je me fais de l'effet à moi même. J'ai envie de me toucher les seins. Voilà, c'est dit.

Down: Ma vulgarité qui profite du vide laissé par ma personnalité pour prendre toute la place.

Down: Cette histoire de punaise de lits qu'on nous raconte qu'elles arrivent à Paris. ça me gratte à un point, depuis, merci.

Down: La manière honteuse dont on a complètement passé sous silence depuis quelques jours le fait qu'Aung San Suu Kyi ne doit sa liberté qu'à une seule personne: Carlita Monamour. Et aussi les Chinois – trop sympa les gars – qui ont eu le bon goût d'appuyer Nico et Carla dans leurs efforts pour Aung de sa résidence surveillée.

Down: Toutes ces entreprises qui ne font rien qu'à délocaliser leurs employés en Allemagne, (mais si, ce pays du tiers monde où l'impôt n'existe pas). Mais heu-reu-se-ment qu'on a des gens RESPONSABLES à la tête de la France qui vont remédier à tout ça en supprimant cette ignominie d'ISF. Parce que sinon, mame Chazal, où va-t-on ? Oui ou Non, mame Chazal ? Je n'ai pas entendu votre réponse, mame Chazal.

Down: L'homme qui voulait vivre sa vie. Ok Romain Duris est une bombasse velue comme je les aime. Mais tout de même, ce film est une sorte de fable complètement improbable, dans laquelle on nous fait par exemple croire qu'au fin fond de la Hongrie, existe un journal quotidien qui a les moyens d'embaucher un photographe sorti de nulle part, qui travaille en argentique et à qui on va donc acheter un portrait d'ouvrier par jour. Bref, très très moyen, mais tout de même yummy yummy, Romain.

Bonne journée et bon week-end, amis rockeurs.

Edit: le banana split est celui des vapeurs à trouville, le machin fantasme dessus puis deux ans. C'est pour lui le meilleur du monde. Moi c'est leurs frites, je les kiffe.

Les rendez-vous M’T dents de l’Assurance Maladie: emmenez vos enfants chez le dentiste avant qu’ils aient mal !

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Il ne vous aura pas échappé, si vous êtes un tantinet perspicaces, que j'ai des dents… compliquées. Oui, je sais, on dit ça de la peau quand elle est bien pourrie, boutons, points noirs et cie. Et bien de vous à moi, mes quenottes sont au delà du compliqué et occupent mes mercredis, mes samedis matins et même parfois les jours fériés depuis si longtemps que je me demande encore aujourd'hui comment j'ai fait pour ne pas me maquer avec un dentiste.

Bien sûr, bon sang ne saurait mentir, mes rejetons, tout au moins les grands, semblent avoir hérité de la dentition totalement free style de leur mère.

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Genre…

Bref, quand l'Assurance maladie m'a demandé si je voulais bien rédiger un billet sur la prévention des caries dès le plus jeune âge, comment dire ?

Je me suis sentie un peu concernée, quoi.

Parce que plus on consulte tôt, ET SURTOUT AVANT D'AVOIR MAL plus on a des chances d'éviter le pire. Le pire étant pour moi le souvenir d'un Noël, à 15 ans, où ma seule obsession était d'en finir avec la vie histoire que ma rage de dents s'arrête.

Mais revenons aux quenottes de nos enfants.

Parce que le message que je veux vous transmettre aujourd'hui c'est que l’Assurance Maladie a mis en place les « rendez-vous M’T dents ».

Qu'est-ce ?

Il s'agit d'une offre en deux temps

1- Un examen « gratuit » chez le dentiste à faire tous les 3 ans à des âges spécifiques : 6, 9, 12, 15 et 18 ans.

Pendant cette consultation, le dentiste fait un examen complet des dents et de la bouche pour détecter d’éventuels problèmes dentaires. L'objectif est aussi d'établir un contact privilégié avec les jeunes et les parents en faisant de la pédagogie sur l’hygiène dentaire et  de favoriser un contact précoce avec le dentiste.

 

2- Des soins consécutifs

Si le dentiste détecte des caries ou d’autres problèmes dentaires, l’enfant peut revenir effectuer les soins et bénéficier de la gratuité des soins (hors appareils d’orthodontie, prothèse).

 

Pourquoi commencer dès 6 ans ?

 

Parce que c'est là que les enfants commencent à être le plus exposés aux risques de caries. Malheureusement, souvent, les parents pensent que ce n'est pas la peine de les emmener chez le dentiste à cet âge là, se disant que les dents de lait tombent et que par conséquent, caries ou pas, hein… Très mauvais calcul mes amis. Qui dit dent de lait gâtée, dit dent définitive qui part mal dans la vie.

 

Autre idée reçue: "tant que mon enfant se brosse les dents et ne se plaint pas d'avoir mal, c'est qu'il n'a rien".

 

ERREUR ! Les caries peuvent être silencieuses. Et le sucre que boulottent nos petits anges est fatal pour l'émail de leur quenottes. D'où la nécessité de les faire contrôler.

 

Il faut aussi garder à l'esprit qu'une infection dentaire peut dégénérer et ne pas "rester dans la bouche". Mal soignée, une carie peut provoquer des problèmes musculaires ou cardiaques.

 

Vous êtes convaincus ?

 

Ok, il est donc temps de vous expliquer comment ça se passe exactement, ces rendez-vous "M'T dents" ?

 

Les enfants et les adolescents concernés reçoivent une invitation un mois avant la date de leur anniversaire. C’est aux parents des enfants ou à l’adolescent de prendre rendez-vous chez le dentiste de leur choix. En somme, l'avenir de la bouche de vos enfants est suspendu à un simple coup de fil. Surtout, ce qui est tout de même très appréciable, c'est que les parents et/ou les adolescents n’ont pas à faire l’avance des frais concernant le premier rendez-vous; c'est l'Assurance maladie qui prend tout en charge.

 

S'agissant des soins éventuels, voilà comment ça se passe:

À 6 et 12 ans, âges obligatoires, les soins éventuels sont gratuits. Les parents n’ont pas à faire l’avance de frais.

À 9, 15 et 18 ans, les parents ou les adolescents ont à faire l’avance des frais. L’Assurance Maladie les leur rembourse si les soins ont été fait dans les 9 mois qui suivent l'examen.

On a la chance d'avoir encore en France un système de remboursement des soins médicaux mais aussi de prévention. Ce serait dommage de ne pas en profiter. Encore une fois, pour avoir vécu de longs moments de solitude chez le dentiste, je ne saurais que trop vous recommander d'emmener vos petits se faire contrôler . Un bébé carie est bien plus facile à soigner qu'une infection installée dans la dent comme si elle en était devenue propriétaire…

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