Mois : décembre 2010

Grand est mon désir, petite est mon énergie

DSC_0007

Hier, en écoutant cette merveilleuse émission, "Les petits bateaux", sur France Inter (un de mes plaisirs du dimanche, trier mes épinards en me cultivant grâce à Noelle Breham), j'ai appris d'où venaient les empreintes digitales. J'ai trouvé l'explication tellement poétique que je ne résiste pas à vous en faire part. En cette période d'attente du petit jésus, j'ai pensé que c'était tout indiqué, en somme.

Alors d'où viennent les fameuses stries qui scellent à jamais sur nos doigts notre identité ?

Des va et viens du liquide amniotique sur le foetus. Les empreintes digitales sont en réalité de minuscules vagues provoquées par les mouvements de la mère et du bébé. Ce qui explique qu'elles soient toutes uniques, puisque créées par le hasard, neuf mois durant.

Je ne regarderai plus jamais mes doigts de la même façon.

Voilà, c'est à peu près tout, le week-end fut très calme, enneigé et venté, délicieux parce que sans lundi pour deux semaines. J'aime par dessus tout ce léger vertige qui me prend au début des vacances: tant de désirs et si peu d'énergie pour les réaliser…

Quels désirs, me demanderez-vous ?

– Commencer un nouveau livre (je suis preneuse d'idées, je sais que vous m'en avez donné plein dans d'autres billets mais quand je dis "peu d'énergie", je ne plaisante pas, donc n'hésitez pas à me répéter vos coups de coeur, je cherche du romanesque, du qui fait rêver, du qu'on n'arrive pas à lâcher).

– Aller chez le coiffeur et oser la frange histoire de rejoindre la cohorte des blogueuses qui ont déjà sauté le pas (on remarquera que je ne parle pas de Kate Moss, j'ai conscience de mes limites).

– Me faire faire une manucure que je scratcherai à peine sortie de l'institut.

– Cuisiner avec les enfants et m'enerver parce qu'ils font n'importe quoi.

– Acheter mes cadeaux ne Noël et me rincer au passage parce que si je n'ai jamais d'idées quand on m'en demande, ça me vient assez facilement devant le fait accompli.

– Mater des séries (c'est probablement ce que je mènerai à terme au final).

– Aller admirer les vitrines de Noël et par la même occasion constater que les gens sont toujours aussi cons (mais vas-y, pousse la petite fille, sois un homme mon fils).

– Voir Narnia au cinéma avec les grands parce que dans le genre film de Noël on n'a pas trouvé mieux.

– Commencer mon roman, celui que parait-il chaque être porte en soi.

– Déjeuner avec mes copines.

– Croiser les doigts pour que jeudi soit synonyme de l'arrivée parmi nous d'une petite fille d'Haïti qui se trouve être la nièce de Despé.

– Ondoyer pour que jeudi apporte également dans ses bagages des résultats rassurants pour une chère, très très chère amie (toutes ondes étant bonnes à prendre n'hésitez pas).

– Potasser le guide d'Istanbul.

Ah et j'oubliais, peut-être le plus important (ou pas): réfléchir à ces trois questions qui agitent la blogo et toute la fachionerie: mais pourquoi Karine Roitfeld est-elle partie de Vogue ? Qui va la remplacer ? Va-t-elle enfin s'épiler les sourcils ?

Edit: la photo a été prise au premier matin de ces vacances, où la famille entière a sacrifié au rituel annuel: regarder Stars Wars en pyjama et pas lavés. C'est bon de faire un gros tas sur le sofa et d'écouter maitre Yoda. "Grande est la peur que je sens en toi, jeune padawan"…

Bonne journée aux travailleurs(euses) et bon canapé aux autres…

L’échange, par Gilles Tillet

Je vous avais déjà parlé ici de mon ami Gilles Tillet, scénariste et réalisateur et montré son film, "Automne Hiver", qui a une valeur sentimentale très forte pour moi. Il vient de réaliser ce court métrage, dans le cadre de l'année européenne de lutte contre l'exclusion et la pauvreté, sur la base d'un scénario rédigé par une toute jeune fille. Le film sera diffusé sur France Télévision et Arte début 2011, le voici en avant-première ici…



L'échange
envoyé par Gillestillet. – Regardez plus de films, séries et bandes annonces. 

La recette du foie gras par Bérénice

Quick-burger-foie-gras

Alors voici le deuxième billet de ma food-consultante ou consultante-fooding, c'est comme on veut. Je parle de Bérénice the famous one, of course. Et aujourd'hui mesdames et messieur, c'est du lourd mais pas du gras, c'est du foie gras que nous parlons…
Sans transition, je laisse la parole à Bérénice.

A moins de s'exiler sur la Lune, d'ici une grosse semaine, impossible de passer à côté : la teuf du foie, la gavage party, le marathon culinaire… Noël quoi. Entre les huitres, la dinde, les marrons et la bûche, j'ai choisi le foie gras comme drogue pour venir sereinement à bout de la fin de l'année.
Du petit dèj au diner, je pourrais me nourrir exclusivement de foie gras. Sous toutes ses formes, à toutes les sauces, de l'entrée au dessert, en terrine, poèlé, en cocotte, en raviole … Oui, c'est ça : je me gave. On est bien dans le sujet, donc.

Le foie gras en terrine n'est pas si compliqué à réaliser.

Avant toute chose, s'assurer d'avoir du temps et le matériel adapté. Personnellement, je compte deux jours pour la réalisation complète. Je rappelle que la cuisine est souvent affaire de patience et de délicatesse, et ça se confirme ici !

D'autre part, les idées, astuces, recettes développées ici sont données à titre indicatif : je suis sûre que certaines d'entre vous ont d'excellentes recettes testées et approuvées (faites tourner !), tant le produit peut être accomodé et mis en oeuvre de multiples façons.
 
Donc, on a dit, le foie gras. En terrine. Comme dirait le gnome (qu'il est mignon) "en pâté". 
D'abord, choisir les foies (les lobes) :
– canard ou oie. Une question de goût, mais ne pas perdre de vue que le foie de canard est plus gras que le foie d'oie : il perdra plus de gras en cuisant et donc réduira.
– provenance. Hum, comment dire. Vous achèteriez du Chouchen péruvien ? (NON est la bonne réponse. Juste au cas où …). Donc, les lobes de foie gras, je lis bien els étiquettes et les achète français, du sud ouest.
– taille des lobes : pas plus de 450g voire 500g. Après quoi, la part de gras sera trop grande, et la fonte à la cuisson sera plus importante.
– je déveine moi même ou pas ? il existe désormais des lobes déjà déveinés (un peu plus cher), alors pourquoi se compliquer la vie ? Maintenant, il est aussi possible de réussir cette étape soi même, sans faire de la purée !
– pas de tâche ! dans la mesure du possible et de la visibilité qu'offre le packaging, il vaut mieux porter son choix sur un lobe peu taché. Les bleus qui peuvent apparaitre sur les lobes sont des taches de sang, qui deviennent grises à la cuisson. Si après une inspection détaillée, on a la mauvaise surprise de découvrir des tâches en ouvrant le pack, un bain dans du lait + glaçons réduira les hématomes.

Puis la préparation :
A J -1
Sortir les lobes du frigo 20 minutes avant de commencer : le foie c'est du gras, qui, avec le froid, fige. Pour le travailler sans risquer de l'abîmer, le remettre à température ambiante : il deviendra alors plus souple.  
(Si vous avez acheté des lobes déveinés/ éveinés, passés à l'assiasonnement directement) Si les lobes ne sont pas déveinés : poser le lobe face à soi, côté bombé brillant sur le plan de travail. Ouvrir en deux délicatement, juste pour mettre en évidence les deux parties du lobe, sans les détacher. 

Un gros nerf bien blanc apparait. Le but est de retirer ce gros nerf, et ses deux autres gros copains. Avec le dos d'une cuillère (pas tranchant donc), suivre le gros nerf en le dégageant délicatement, puis le retirer.
Inutile d'aller chercher les petits nerfs : ils sont nombreux, les retirer tous serait fastidieux, mais aussi l'assurance de faire une purée de foie gras !

Les lobes sont prêts à être assaisonnés. Le gras étant un exhausteur de goût, je fais toujours très attention à suivre la même règle d'assaisonnement : 7-2-4 = pour 1 kg de lobe, 7 grammes de sel, 2 de poivre et 4 cl d'alcool. Cela peut sembler peu, et il faut répartir harmonieusement et délicatement tout le mélange sel poivre sur toutes les parties des lobes, puis faire de même avec l'alcool.
Je ne suis pas une fan d'alcool fort et je ne veux pas prendre le risque de dénaturer le gout du foie gras ; mon choix se porte le plus souvent sur un porto blanc, doux et fruité. 
Filmer (stop, on ne sort pas la caméra mais son rouleau film plastic étirable) le plat et laisser reposer une nuit au frigo.
  
Jour J
 
Sortir les lobes du frigo, afin qu'ils puissent se réchauffer (vous avez surement déjà passé vos doigts sous l'eau chaude après avoir gratté le pare brise par – 5°C et donc, gros bobo les doigts hein ? le foie gras, c'est pareil ! Dé-li-cat j'vous dis ! ).
 
Préchauffer le four à 100°C. Le truc avec les fours et leur température c'est qu'il ne fait JAMAIS la température indiquée dans le four. JAMAIS. Le tout, c'est de le savoir hein … Le foie gras doit cuire à 90°C, préchauffer à 100°C reste donc la meilleure otpion.
En cas de doute et de besoin compulsif de précision et de contrôle, on trouve chez ikéa (non, aucun action, mais leur matos est correct et abordable, alors pourquoi s'en priver ?) une sonde pour à peine 8€ ! en bonus, elle fait minuteur …
 
Le four chauffe, le foie gras revient à température … Je sors la terrine porcelaine du placard, je vérifie que le chat n'y a pas élu domicile au cours de l'année et qu'elle est truffée de poils …
Donc oui, j'ai un chat, mais oui, j'utililse une terrine en porcelaine. Là aussi, Ikea est là, mais pas que. On peut trouver des terrines à pas cher dans les magasins de porcelaine (au poids parfois !) mais la récup, ça marche aussi : on recycle un plat en terre cuite ou porcelaine ayant initialement contenu un pâté, une mousse de foie, des rillettes… L'idéal, c'est d'avoir le couvercle qui va avec, mais si y a pas, on joue Mac Gyver. Hermétiquement filmé (toujours pas de caméra hein …), la température ne dépassant pas les 95°C, le plat peut passer au four !
 
Dans la terrine en porcelaine, on va placer les lobes entiers. Les gros morceaux d'abord, on tasse doucement et on empile. Pour une terrine rectangulaire de 25 cm de long, j'arrive à caser 2 lobes, soit un peu moins d'un kilo. Couvercle ou film, je place la terrine dans le plat du four (la lèche frite en terme hautement technique) dans lequel je verse de l'eau chaude (robinet), et j'enfourne.
 
Après une heure de cuisson, je n'éteinds (éteints ?) pas le four, je l'ouvre, sors la terrine, referme vite pour ne pas trop le refroidir, puis plante mon doigt au coeur du foie :
– c'est chaud, doux, je vais pas m'éterniser non plus, paske ça prûûûle un peu quand même là à force : OK, on éteint (étiend ?) le four.
– c'est tièdasse et franchement, je suis pas entrain de me bruler là >>> retourne au four, à couvert, et je répète l'opération toutes les 15 minutes jusqu'à être dans la situation n°1.
 
Les foies sont cuits, la terrine est sortie du four.
 
Vient maintenant l'étape de presse.
Vider l'eau de la lèche frite, replacer la terrine dedans et ôter son convercle.
Dans un vieux carton, découper une pièce de la forme de la terrine. L'emballer dans du film aisni que deux briques de lait d'un litre (fonctionne également avec boites de conserve. Le film va protéger les objets du gras).
Placer la cale sur le dessus de la terrine, ajouter les poids.
Oui, ça déborde, c'est normal.
Laisser refroidir à température ambiante. Quand le gras recueilli dans la lèche frite est figé, placer la terrine (sans la lèche frite) au frigo (pas avant, sinon, la terrine est trop chaude, votre frigo va ramer pour conserver le froid) pour au moins 2 heures.
Pendant que la terrine se consolide (tout le gras qu'elle contient fige), chauffer rapidement le gras receuilli dans la lèche frite, le filtrer et le réserver dans une petite casserole à température ambiante.
Nettoyer la lèche frite, la remplir d'eau à nouveau et enfourner à 180°C.
Sortir la terrine du frigo et la lèche frite du four.
Filmer une planche à découper.
Vous êtes désormais paré(e)s pour le démoulage:
Ôter les poids, passer la lame d'un couteau fin et long dans l'eau chaude et passer sur le tour de la terrine. Coller le cul de la terrine dans la lèche frite pendant une trentaine de secondes (leau chaude va faire fondre legras qui enrobe le foie pour permettre de le détacher de la terrine), prevenez l'entourage que ça va faire du bruit et d'un mouvement assuré et punchy, retourner la terrine sur la planche.
Faire fondre la graisse jaune réservée et à l'aide d'un pinceau, enduire la terrine généreusement (ou comment, en deux coups de pinceau, entourer votre magnifique foie gras d'une superbe couche de gras jaune qui lui donnera cette touche "trop la classe on dirait même pas que c'est moi qui l'ait fait !"). Un p'tit tour au frigo pour figer le tout et il ne vous reste plus qu'à l'emballer d'abord de film plastique, puis de papier aluminium : l'alu va protéger la terrine de la lumière, mais posé à même le foie, lui donnerait un gout métallique peu ragoutant … Ainsi protégée, la terrine va se conserver une grosse semaine au frigo, et peut également être congelée.  
 
En résumé :
– le matériel dont j'ai besoin : terrine en porcelaine ou terre cuite + couvercle, poids emballés, carton, lèche frite, sonde si besoin, pinceau, planche à découper alu et film plastique.
– je choisis des lobes français (déveinés ou non, selon ma motivation au challenge du déveinage), canard ou oie, selon mon goût, français du sud ouest, pas plus de 500g, et le moins possible de bleus.
– le foie déveiné et assaisonné 24 h plus tôt va donc cuire en terrine couverte, au bain marie dans la lèche frite, environ 1H en fonction de son poids et du gras qu'il contient.
– après refroidissement seulement, je m'attaque au démoulage, puis, au maquillage en jaune pour que ma terrine elle ait la classe.  
(- je dois revoir la conjugaison du verbe éteindre et apprendre à être moins bavarde.)
 
 
Et je ne peux pas finir un article sur le foie gras, sans donner quelques idées recettes et astuces :
 
– pour la terrine : je remplace le sel par du sel fumé, le poivre noir par du Sechuan.
Je peux intercaler des tomates confites/dés de figue/allumettes de jambon cru/ raisins frais/ carré de chocolat noir/ billes de pâte de spéculoos/ brisure de marron glacé …
Pour la manger telle quelle -la terrine : fleur de sel, pain d'épice, pain à la farine de chataigne, aux figues, noisettes, noix …, crème de balsamique (réalisable avec du vinaigre de balsamique que l'on oublie à feu doux jusqu'à ce qu'il devienne sirupeux, et que je peux aromatiser d'un sirop de figue, d'huile de truffe, de noisette …), pâte de spéculoos, oignons caramélisés (1 kg d'oignons émincés + 150g sucre roux + 200 g beurre doux, on oublie à feu doux, pendant au moins 4 heures), chutney de mangue et ananas (tailelr une mangue et un ananas en cube, ajouter un verre de jus d'orange ou fruits de la passion, une pincée de canelle, et laisser compoter à feu doux pendant au moins 1h30)
Travaillé en purée, pour garnir des abricots ou figues sec à l'apéro, ou modelés en boule + un baton de sucette et trempé dans brisure spéculoos, noisettes concassées …
Caler de mini tranches entre deux macarons à la figue, à la canelle, au chocolat ….
 
– le foie gras frais:
Poelé, je le choisi non déveiné, pour la tenue et le farine avant de la passer à la poèle, cuisson à sec, le foie rendra suffisemment de gras pour que rien n'attache !! Si on prend des escalopes surgelées, pas besoin de décongeléer, mais farinage nécessaire également.
Transformé :
> en farce, 200G mixés à un blanc d'oeuf + 100g escalope poulet + 20 cl crème liquide, sel poivre / qq dés de figue et hop, dans le cul de la dinde  ou sur une moitié d'escalope de poulet ou de dinde, que je roule ensuite dans du film plastique, pour cuire 15 minutes dans l'eau bouillante ou au cuit vapeur.
> en sauce, 200G fondu dans 50 cl de crème liquide, mixé puis passé au chinois.
> en raviole : pâte à raviole (fraîche !!), un cube de foie gras au centre qq cèpes, jaune d'oeuf autour, on referme et on coupe à l'aide d'un emporte pièce ou d'un verre + couteau. Cuisson bouillon de volaille, accompagné de la sauce
> en crème brulée : mixer 100 g de foie gras + 2 jaunes d'oeuf, 100 ml de crème liquide sel + poivre > moule à crème brulée, cuisson bain marie 100°C 30 minutes. Un délice avec une quenelle de sorbet pomme granny
> en mousse : bouillon de volaille froid + foie gras chaud fondu mixé et filtré, au batteur, dans une verrine, avec de la brisure de spéculoos dessus, façon crumble.
> en pot au feu : bouillon de boeuf dégraissé (2 cubes bouillon knorr dans un litre d'eau bouillante, je laisse fondre, 1 h sur le balcon, le gras est remonté et il a figé, je peux l'ôter), dans lequel je vais ajouter une étoile de badiane,deux pincées de cardamome et une demi de canelle. Pocher (cuire dans le bouillon chaud) tour à tour et réserver au chaud ( mettre dans un plat , couvert de film, et au four à 70°C) des minis légumes (carotte, navet, topinambourg, panais, chou vert, poireaux …), puis manchons de canard confits, puis des escalopes de foie gras non farinée. Servir le tout avec le bouillon et de grosses tranches de poilane.
> en cocotte : dans une mini cocotte, je casse un oeuf, j'ajoute quelques dés de foie gras, 2-3 têtes de girolle, une feuille de coriandre, four 90°C (pas besoin de faire chaud, l'oeuf coagule à 65°C), au bain marie, une douzaine de mnitues. servir avec des mouillettes de pain d'épices !
 
 
Sur ce, je pars hiberner dans une terrine en porcelaine. Bonne fêtes de fin d'années à tou(te)s !
 
 
Edit : "Quick : nous, c'est le gout" Oui, mais c'est pas le bon. Ouf, j'ai cru qu'on avait inscrit la gastronomie française à l'unesco. On a eu chaud.

Up and down de Noël

IMG_2569
Depuis quelques jours, je sens que je peine. Je peine à me lever, je peine à m'occuper des lardons sans cramer une pile à la moindre opposition de number three, je peine à préparer des repas dignes de ce nom, je peine à rester concentrée au boulot, je peine à tenir debout dans le métro. Je peine aussi à écrire sur ce blog, comme si toutes mes idées restaient agglomérées dans un recoin inaccessible de mon cerveau.

Je crois que je suis comme les enfants, à quelques mètres de la ligne d'arrivée des congés, je trébuche. Enfin là je parle des miens, d'enfants, qui à chaque fois me font le coup de tomber malades deux jours avant les vacances scolaires (très bien vu de mes chefs, en général). Et quand ils parviennent comme cette année à tenir jusqu'au bout – il reste 48h, j'ai le droit d'y croire – c'est au prix d'un teint cadavérique, de cernes jusqu'au menton et d'une apathie particulièrement agaçante (= on a envie de les buter à force de quémander le débarrassage de la table ou tout au moins de leur assiette et de s'entendre répondre "mais j'ai mis le couvert hier". "Ouais et moi je fais la bouffe tous les jours, je te signale. Si c'est comme ça, demain, quand tu auras faim, je t'expliquerait que comme j'ai cuisiné hier, là, je fais un break". Ambiance)

"Ça tombe bien que les vacances arrivent", qu'on se dit. Cette année plus que la précédente et moins que la prochaine, ça tombe vraiment bien, pour eux et pour nous. Je n'aurai personnellement pas trop de ces deux semaines off pour recharger mes batteries.

Passée cette longue introduction sur le mode je geins et je raconte ma passionnante vie, voici quelques up and down au débotté.

– Up: La décoration du sapin de Noël. Avec tout le stress que ça implique, les engueulades parce que les enfants ont ce gêne du "je colle consciencieusement toutes les boules du même côté" ainsi que celui du "je casse LA déco à laquelle tenait le plus ma maman, contrôl freak s'il en est du sapin". Bref, malgré les cris, l'hystérie collective, le résultat qui n'est JAMAIS à la hauteur de mon fantasme du sapin parfait (fantasme dont je ne sais absolument pas d'où il vient étant donné que je suis la plus nulle décoratrice d'intérieur que la terre ait porté et que je m'en fiche comme de l'an 40 (quelle connerie cette expression, je ne m'en fiche pas de l'an 40)), malgré tout ça, donc, j'adore ce moment de l'année, le disque de chansons américaines des années 50 sur lequel Sinatra et ses copains chantent des morceaux qui me font penser aux séries américaines, les yeux qui brillent de mes enfants, les ooooh et les aaaaah à chaque personnage déballé de son sopalin, la guirlande lumineuse qu'on branche à la fin et qui déclenche un tonnerre d'applaudissements (il faut dire qu'avant ce final, il y a une bonne heure de démêlage des fils à grand renforts de jurons, d'où le soulagement général quand l'opération est terminée).

– Up: Le petit Vadim, vu il y a quelques jours, tout neuf, tout zen, tout doux. C'est beau Vadim, non ? En le quittant, je me suis demandé si un jour le désir d'enfant disparaissait. Quand j'ai confié cette interrogation au Churros, il a été pris de tremblements et depuis il maintient avec moi une sorte de distance réglementaire de deux ou trois mètres. Bizarre.

– Down: les 54% de sympathisants UMP qui cautionnent les horreurs de Marine Le Pen. Si au moins ça pouvait augurer d'une déperdition des voix du parti présidentiel en 2012, je me dirais que c'est toujours ça de pris. Mais là tout ce que je finis par redouter c'est un 2e tour Sarko/Le Pen. Ils peuvent se brosser cette fois-ci pour que je la joue rassemblement républicain.

– Up: La série Mad Men, que je découvre avec deux bonnes années de retard mais que j'adore, évidemment. Même si les clopes enchainées les unes après les autres finiraient presque par me dégouter de fumer. Ce qui n'est peut-être pas si mal.

– Down: La liste des gens importants du Web reçus par Nicolas Sarkozy. Une liste qui ne comporte bien évidemment aucune femme. Faut dire que les blogs de fille, c'est bien connu, à part des photos les pieds en dedans avec le dernier sac Jerome Dreyfus ou des tutos de make-up affreux, ça ne casse pas trois pattes à un canard, hein. Ah et au cas où on pourrait imaginer le contraire, je ne pensais pas à moi concernant les filles potentiellement invitables.

– Up: La chick lit'. Maintenant que je vous ai avoué mon penchant pour Marc Lavoine, je peux lâcher le morceau concernant mes lectures coupables. A savoir ces livres achetés dans les Relay des aéroports ou des gares, pour faire passer la pilule d'un départ douloureux ou la perspective de longues heures assises sans bouger. Dernier en date: "Stilettos blues à Hollywood", de Lauren Weisberger, celle qui a écrit le fameux diable en Prada. Que les choses soient claires, c'est nullissime, le style est aussi personnel et recherché que celui du catalogue La Redoute mais ça marche. Il ne me reste quelques pages et ça me fait mal de le reconnaitre mais j'ai hâte de me coucher pour les boulotter. La chick lit est à la littérature ce que les kinder sont au chocolat. Le truc c'est que je kiffe à mort les kinder.

– Up: Le petit moteur de recherche que j'ai installé sur ce blog, là en haut à droite. Il m'a fallu deux ans pour me rendre compte que c'était simple comme bonjour. Et franchement, c'est bien pratique pour retrouver des billets. Après on peut se demander l'intérêt de faire des recherches sur ce blog, on est d'accord. Mais si on part du postulat qu'on a envie de le faire, c'est pratique. Si si.

– Up: La fin des couches. A défaut de parler autrement que par onomatopées ou mono-syllabes, Rose est entièrement propre, jour et nuit. Ça s'est fait super facilement (à l'exception du funeste épisode du toboggan sur lequel je ne reviendrai pas), sans même qu'on essaie à vrai dire. Le seul problème c'est que la demoiselle vient de découvrir la pudeur. En clair, elle ne supporte pas qu'on la regarde faire caca (par contre elle ne voit pas du tout où est le problème quand il s'agit de m'observer en train de chier). Ni qu'on lui essuie les fesses. Ni même qu'on la rhabille. Voilà comment ensuite on se retrouve à manger un bout de crotte, faut pas s'étonner, non plus. Après le terrible two, voici venu le non moins pénible "moi toute seule". En langage helmutien: "nooooon, mouaaaaaa seuuuu".

Up: Les photos que certains d'entre vous m'envoient de barraques à churros. Je compte en faire une expo virtuelle un de ces quatre, je suis super touchée de cette attention, de l'idée que vous pensiez à moi quand vous voyez ces beignets bien gras et oblongs. A moi ou à El churros d'ailleurs !

Edit: Ah et j'oubliais, les deux gagnants des places de théâtre pour la pièce "Le we du 4" sont le commentaire n° 32 (Malice) et n°63 (Lollipop). Envoyez-moi votre mail que je vous mette en contact avec les organisateurs !

Des places à gagner pour « Le week-end du 4 »

Wedu4

Xavier, Raphael, Jeff et Adam sont amis d’enfance, et à 25 ans passés se retrouvent comme ils le font tous les étés, pour un week end.

Ce sera le week-end du 4.

Mais cette fois un profond malaise se cache derrière les fous-rires, les blagues potaches et leurs souvenirs.
Cette amitié survivra t’elle à l’épreuve qu’ils traversent et au temps qui passe ?

La réponse à partir du 26 janvier au Ciné 13 Théâtre, dans le 18e arrondissement de Paris. Rien que pour l'endroit je vous conseille d'y aller, c'est un peu l'essence même de Paris, Montmartre, théâtre, chaussées inclinées (ben quoi, c'est ainsi qu'Hortefeux parle des rues en pente quand il neige), Pigalle, brasseries, rue Blanche, rue Lepic… Ça ne sent pas la capitale des cartes postales ?

Bref, pourquoi je vous parle de cette pièce de théâtre que je n'ai pas vue, pour être honnête ?

Parce qu'on m'a proposé de faire gagner deux places à deux lecteurs de ce blog.

La règle du jeu ?

Répondez à cette question: qui dirige le Ciné 13 théâtre ?

Vous avez jusqu'à ce soir.

Ah et donc la pièce se joue à partir du 26 janvier et vous aurez le choix de la date si vous l'emportez.

Have a good day, personnellement je suis obsédée depuis ce matin par l'envie de m'acheter des Ugg. Je m'épuise à force d'être en avance sur mon époque.

Buffet illimité

DSC_0103

Cette semaine à Doha, outre le fait qu'elle m'angoissait pour x raisons déjà énoncées, était pour moi une sorte de passage initiatique dans ma longue quête de la sérénité alimentaire. Depuis un peu plus d'un an que je zermate au quotidien, c'était, avec mon séjour en compagnie de belle-maman, un des plus gros challenges auxquels j'ai pu être confrontée

Pourquoi ?

Parce que buffet illimité.

Le buffet illimité, pour toute personne ayant souffert dans sa vie d'hyperphagie, c'est le mal, la porte ouverte à toutes les fenêtres, le goinfrage assuré, l'assurance de partir en sucette dès l'entrée. Et là, c'était donc open bar de la bouffe le matin, le midi et le soir. Ainsi que le reste du temps, la salle de presse étant ravitaillée en délicieuses saloperies tout au long de la journée. Ah ça pour te gaver, les Qataris ils sont au taquet.

Putain de sens de l'hospitalité.

D'autant que les bougres, ils savent cuisiner. Je confirme d'ailleurs que de semoule il n'y avait pas, par contre au niveau de l'houmous, du caviar d'aubergines, de la pita chaude, du tzatziki double crème et des kebabs, c'était l'abondance pétrolière. Même chose pour les desserts, gâteaux libanais en série ET douceurs occidentales n'ayant rien à envier aux meilleures patisseries de par ici. J'ai notamment mangé un cheesecake aux fraises à tuer mémé dans les orties.

Et je ne parle pas des oranges pressées – ils avaient à priori décimé une dizaine d'orangeries marocaines pour l'occasion – servies à toute heures, quand ce n'était pas du jus naturel de melon, d'ananas, de goyave ou de mangue.

Bref on m'aura comprise, pays de cocagne et abondance, toutes ces choses.

L'angoisse du gardien de but devant ses cages n'est rien comparée à celle que j'ai ressenti au premier petit-déjeuner quand mon regard a croisé celui de l'employé du Hyatt chargé de préparer les pancakes à la demande.

La semaine dernière, donc, c'était mon baptême du feu du all inclusive. Il faut dire que j'ai en souvenir quelques week-end pendant lesquels j'ai réussi l'exploit de revenir lestée de 4 ou 5 kilos. Je ne parle pas malheureusement de ma valise. Et là, je ne saurais pas trop comment l'expliquer mais rien, nada, pas un gramme.

Enfin je ne dis pas que je n'ai pas le début d'une explication.

Les oranges pressées.

On ne s'étend pas.

Mais même. Le fait est que j'ai goûté à tout ce qui me faisait envie mais sans m'empiffrer. Au petit déjeuner, j'ai réussi à ne pas boulottter douze pancakes, trois brioches et quatre omelettes. Sans parler des saladiers d'oréos que je n'ai même pas touchés. Je ne me suis pas privée, je n'ai pas passé mes journées à fantasmer sur tout ce que je n'avais pas goûté. Et je n'ai – presque – pas culpabilisé de ce que j'avais avalé. Attention, je ne dis pas non plus que mon carnet alimentaire – que je n'ai pas tenu mais on me comprend – aurait fait bander Dukon, hein. Un soir, pour accompagner mon cosmopolitan au Dunes bar, je pense avoir croqué compulsivement 278 noix de cajou soufflées (un truc de malade, j'en rêve encore). Mais après, au buffet illimité, the famous one, je me suis contentée de quelques grammes d'houmous pour accompagner mes comparses. Sans même y penser.

Je ne crie pas victoire, de la même façon que je serai toujours fumeuse – d'autant plus en ce moment où je suis malheureusement au top en la matière – je crois que je serai toujours susceptible de noyer mon mal-être, mes angoisses et même mon bonheur dans tout aliment contenant du chocolat, du beurre ou du sucre. Mais jusqu'ici, tout va plutôt bien, ma satiété, je la tiens et je ne la lâche pas.

A suivre, Noël et ses mille et une tentations approchent à grands pas…

 

Doha dans le nez

DSC_0021

La semaine dernière, donc, j'étais au Qatar, à Doha. Vous dire que je suis partie le coeur lourd c'est un euphémisme. Je ne saurais pas bien expliquer pourquoi (mis à part mon léger problème d'avion qui me fait penser que lorsque les portes de l'avion sont verrouillées, mon cercueil est scellé) mais ce départ a été douloureux. Je vais vous épargner la description du spectacle pénible que j'ai donné à tous ceux qui m'ont croisée ce matin là. Même ma boulangère, j'ai eu du mal à la quitter sans sangloter. En même temps elle fait les meilleurs croissants du monde. Mais ça ne justifie pas le calin quand elle m'a rendu la monnaie, j'en suis consciente.

Après m'être mouchée dans le pull du churros une bonne douzaine de fois, je me suis quand même décidée à partir en priant pour que le temps passe très vite parce qu'une semaine loin de mon étalon, de mes deux machins et de ma boulette pleine de cheveux, c'était trop difficile.

Est-ce parce que j'avais tant angoissé ? Est-ce parce que je n'attendais rien de ce séjour ? Est-ce parce que j'ai regardé "Eat, pray, love" dans l'avion ? Est-ce parce qu'il faut en chier un peu pour jouir quand on est impregnée comme moi d'une éducation judéo-chrétienne certifiée ISO 9001 ?

Sais pas.

Mais le fait est que ces cinq jours ont finalement été… trop cool. 

Je n'ai pas d'anecdotes particulièrement savoureuses à vous retranscrire, au risque de vous décevoir, je me suis pour une fois comportée d'une manière quasiment adéquate, je n'ai rien oublié au check-in de l'aéroport et j'avais tellement chouiné avant de prendre l'avion que j'étais comme sous tranxène au décollage. Finger in the bottom, as could say loop, que j'ai désormais décidé de plagier sans vergogne.

Ah et non, le fait de m'être promenée une bonne partie de la première journée avec une chemise déboutonnée jusqu'à mon triangle d'or ne mérite pas qu'on s'y attarde. Ni d'avoir perdu puis retrouvé en l'espace de quelques heures mon portable et mes lunettes de soleil (et après y'en a qui disent que les arabes sont tous des voleurs, franchement j'ai la preuve que non) (second degré).

Ces légers dérapages relèvent de l'anecdotique. Je ne veux pas balancer mais ma copine que je me suis faite pendant ce voyage m'a battue à plates coutures. Son reflex à 12 000 dollars, elle l'a vraiment oublié dans sa chambre d'hôtel et s'en est rendu compte quelque part au-dessus de Bagdad lors du retour à Paris. Pour l'épargner je n'évoquerai pas plus en détail non plus le léger souci d'ouverture de sa jupe balinaise choisie pour sa longueur réglementaire mais en oubliant qu'elle se fendait jusqu'aux aisselles. Du coup elle est restée debout pendant une semaine, son immense foulard noué autour de la taille.

Vous l'aurez deviné, j'avais trouvé mon maitre, en réalité. Du coup, pof, toute ma créativité de gaffeuse s'en est trouvée chamboulée.

Je n'ai donc pas grand chose à vous mettre sous la dent pour tout ce qui est piétinage de mon estime de soi et humiliations en tout genre. En revanche, j'ai bien évidemment quelques fulgurances à partager avec vous à propos de ce bien étrange pays qu'est le Qatar. Allez, c'est parti pour le 1/4 d'heure national géographique.

Alors, Qatar, terre de contraste et carrefour des cultures, qu'en ai-je retenu ?

En décembre, au Qatar, il fait 25°. A n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Je ne veux pas dire mais moi je vote pour le premier candidat qui me promet une révolution climatique comme celle là. D'ailleurs j'ai moi même commencé à y contribuer en prenant trois bains par jour et en faisant tourner mon lave-vaisselle all along the day.

Les hôtesses de Qatar Airways sont de celles qui colleraient une clitoridite aigue à Loop of Kurland. En plus elles sont aimables et les repas qu'elles servent relèguent ceux d'Air France au rayon de la bouffe pour chiens.

– La première chose que j'ai vue en survolant Doha de nuit, c'est cette skyline (c'est bien comme ça qu'on dit quand on est un peu bilingue ?) fascinante. Des buildings délirants et multicolores en plein désert qui semblent avoir poussé comme des champignons hallucinogènes.

– Entre les gratte-ciel, il n'y a pas de rues ou de routes. Et à l'intérieur, il ne semble y'avoir personne.

Les Qataris ne marchent pas, ils conduisent. Spectacle étonnant que cette ville fantôme sans passants, sans échoppes ou presque, sans centre ville.

– Doha c'est un peu comme un Disneyland dont les animations auraient des noms de grandes chaines d'hôtel. Hyatt, Sheraton, W, Mövepick, Four Seasons, ils sont tous là.

– Les femmes sont majoritairement voilées et pour la plupart en niqab. Quand on regarde de plus près, elles superposent des voiles dentelés, pailletés, plus ou moins transparents. Si l'idée est de ne pas attirer les regards, c'est loupé, les hommes qui m'accompagnaient ont grave fantasmé. D'autant que pour beaucoup, elles sont canons les Qataris.

– Faute de pouvoir montrer leur visage ou leurs cheveux, les femmes se parfument… généreusement.  Thierry Mugler doit faire 90% de son chiffre d'affaires aux émirats, bonjour les effluves d'Angel à tous les coins de lobbys d'hôtel.

– Les émirs sont incroyablement sexy quand ils remontent leur keffieh sur la tête. De profil, on dirait des cobras.

– J'assume moyennement d'avoir fantasmé sur des hommes voilés qui se promènent avec des torchons sur la tête.

– La phrase précédente n'est pas vouée à déclencher un débat sur pour ou contre la nape à carreaux en guise de couvre chef. D'autant qu'une grande partie des hommes portent des keffiehs immaculés. Ce sont mes préférés, il faut bien le dire.

– Quand on se promène à Doha (ok on ne se promène pas, on roule), on sent l'odeur de l'argent partout, dans les tours en construction, les centres commerciaux immenses, les vitrines d'Armani, Dior ou Ferrari. Pour un peu on oublierait que seulement 25% des habitants sont des natifs et qu'une grande partie de la population est composée de migrants payés au lance pierre pour servir les notables. Ces migrants, ils sont partout et en même temps nulle part, invisibles fourmis travailleuses et à coup sûr exploitées. C'est en repartant que la réalité nous est apparue. A l'aéroport, dès 5h du matin, c'est un ballet incessant de philipins, indonésiens, indiens, qui partent ou arrivent, chargés comme des mules de cartons, valises énormes ou autres bagages encombrants. On peut lire la fatigue et la solitude sur ces visages anonymes. Au Qatar, plus qu'ailleurs, il y a ceux qui sont nés du bon côté, et les autres. De quoi donner un goût amer aux fastes dont j'avais bien profité magré tout, call me PPDA.

Au Qatar, donc, je me suis fait une copine. C'est peut-être ce que j'en retiendrai au final. C'est toujours magique, ce truc de se "reconnaître". C'est extrèmement précieux de prendre un fou rire idiot, de partager le même plaisir en buvant un cocktail le soir après le boulot, planquées sur la terrasse du bar de l'hôtel (parce que les jus d'orange pressée c'est cool, mais à la longue ça fait chier (au sens propre du terme d'ailleurs)), de se laisser aller à des confidences qui viennent plus vite parce qu'on est loin et qu'il n'y a pas la pudeur qu'on éprouve face aux intimes. C'est chouette de ne pas savoir ce qu'il adviendra de cet embryon d'amitié mais de considérer que ce qui est pris n'est pas à prendre.

– Au Qatar, à la faveur d'une pause clope devant le centre de conférences, ma cop's et moi, on est tombées sur Cecilia Atias Sarkozy. Accompagnée de son sexy Richie (si si). N'écoutant que notre instinct de chasseuses de scoop, on lui a demandé ce qu'elle faisait là (pas grand chose), ce qu'elle pensait des débats (au moins tout ça), comment allait Nicolas et petit Louis (non, en fait on s'en foutait). Mon impression ? Très belle femme, impressionnante à vrai dire, si c'est refait c'est l'oeuvre d'un orfèvre en la matière. Très mince, très très très. Des yeux aussi verts que les émeraudes du musée des arts islamiques visité en fin de séjour. Des yeux dans lesquels en revanche j'ai trouvé qu'il ne se passait… pas grand chose. Mais ma copine m'a dit que j'étais un peu dure. Probable.

Voilà, je vous laisse avec quelques photos de ce pénible séjour. Un condom géant s'est caché sur quelques unes d'entre elles, saurez-vous le retrouver ?

DSC_0001 DSC_0002 DSC_0003 DSC_0006 DSC_0011 DSC_0012 DSC_0013 DSC_0016 DSC_0018 DSC_0017 DSC_0022 DSC_0020 DSC_0050 DSC_0027 DSC_0077 DSC_0090 DSC_0092 DSC_0104

J'allais oublier, je vous ai concocté un city guide au cas où: A goûter absolument, le purple mojito de l'hôtel Hyatt.

C'est tout. Pour le city guide. Je débute, c'est pour ça. Sinon, au réveil, je bois des zestes de citron bouillis. (ça c'est au cas où un féminin s'interrogerait sur mes beauty gestes).

DSC_0101

Les grains c'est de la grenade.

DSC_0134
 (le musée des arts islamiques de Doha, la seule chose qui se visite là bas à vrai dire. A part le bar de l'Hyatt)

DSC_0141 DSC_0147 DSC_0191

(une ou deux idées cadeaux, c'est de saison)

DSC_0192 DSC_0194

(on me croit on me croit pas mais ce sont des émeraudes et des diamants) (si).

DSC_0209 DSC_0224 DSC_0226 DSC_0233

(ça c'est pour que vous réalisiez le choc traumatique au niveau du contraste climatique quand on revient des émirats)

 Edit: Ce billet est non seulement le plus long de l'histoire du blog mais aussi celui doté du titre le plus pourri. Désolée.

Champagne Corbon: les gagnants !

Loto1
Alors la grande gagnante, tirée par le churros – non, ne dis pas que tu n'as rien senti, s'il te plait -, c'est le commentaire n°83 et c'est donc Elé. Je suis contente, le hasard a choisi une régulière ! (Je précise, au cas où, que ce tirage s'est fait sans favoritisme. Je sais que c'est un grand sujet dans la blogosphère, le trucage des concours – non je ne parle pas de qui vous savez mais des concours sur blogs -, mais voilà, ces bouteilles ont été gagnées uniquement grâce à la chance. Ce qui ne veut pas dire que je ne comprends pas que certaines de mes collègues choisissent d'aider un peu le destin quand elles ont envie aussi de récompenser la fidélité de certaines lectrices. Mais le truc aussi c'est qu'on peut être fidèle et silencieuse. A vrai dire je me demande si on ne s'en fout pas un peu du débat. )

Pour les 10 dégustations, voici comment j'ai procédé. J'ai suivi les chiffres donnés par le churros. Et quand ils tombaient sur des personnes ne jouant pas pour la dégustation, j'ai choisi le premier commentaire suivant dans lequel il était précisé que c'était ok pour la ballade à Avize. Et oui, là aussi, certaines vieilles briscardes du rade sont de la partie. Mais il se trouve que c'était leur karma. Allez, place aux révélations !

Les dix gagnantes de la dégustation de champagne Corbon le 30 avril 2011 sont:

n°66 Léa

n°135 Une ronde aussi

n°11 Nep

n°78 Anne

n°21 Desperada

n°50 Chupachup

n°90 Calinette

n°34 Alix

n°4 blandine

n°168 isabelle

Edit: Merci aux gagnantes de m'envoyer leur mail pour que je le transmette à Agnès afin qu'elle vous donne toutes les indications pour la dégustation.

Des bouteilles de champagne Corbon et des dégustations à gagner

Champagne_coupe
Donc aujourd'hui, concours. Nan, le billet de mardi ce n'était pas le concours, c'était du teasing.

S'il faut tout expliquer, hein.

L'enjeu ? Une caisse de trois bouteilles de champagne Corbon pour le premier gagnant et une dégustation gratuite chez Mdame Corbon le 30 avril 2011 pour les dix suivants.

La règle du jeu ? Répondre à ces trois questions en s'aidant des informations données sur le site des Champagnes Corbon.

– Que signifie "coller un champagne" ?

– Agnès et son père pratiquent-ils cette technique de collage ?

– Où Agnès a-t-elle été jeune fille au pair avant de devenir viticultrice ?

Bien sûr, il sera facile de copier sur le voisin. Mais je vous engage vraiment à aller fouiner sur le site d'Agnès et sur son blog. Parce qu'elle parle de son métier, de son domaine et de ses boutanches comme personne.

Vous avez jusqu'à ce soir 22h pour participer. Si vous ne souhaitez pas gagner la dégustation, (à laquelle je participerai cette fois-ci n'ayant pas pu l'année dernière et dont Loop avait fait un compte-rendu génial voir le lien ci-dessus) précisez-le dans votre commentaire, ça me facilitera les choses pour le tirage au sort.

Edit: Je suis dans l'avion à l'heure où vous me lisez, je vous ferai un compte-rendu détaillé lundi de mon séjour qui fut ma foi bien plus sympa que ce à quoi je m'attendais (je ne parle pas de mes préjugés sur l'endroit, je n'en avais pas tant que ça, le billet était à prendre au second degré, j'étais surtout amusée par les consignes qu'on m'avait envoyé). Quoi qu'il en soit, plein de trucs marrants à raconter. Je peux d'ores et déjà vous dire que j'ai parlé avec une femme dont le prénom commence par C et finit par A. Je vous en dis plus lundi…

Allez, champagne !!!

Champagne Corbon: bientôt the return de la phase 2

Champagne-corbon

Bon alors je suis là et je suis pas là. Ceci est un billet enregistré. Pour vous prévenir – yes c'est du teasing de pro – que dès mon retour vendredi, il y aura ici du concours.

Mais pas n'importe lequel, je ne vous parle pas d'un pull torsadé mythique, nan nan nan. (J'avoue j'en ai une envie irrésistible de ce pull torsadé mais quelque chose me dit que dedans je ressemblerais à Jacqueline Maillan).

Non, vendredi – inch'allah – je vous donne un rencard pétillant.

Avec Agnès des Champagnes Corbon. Qui nous fait l'honneur et le plaisir de renouveler son partenariat. Même principe que l'année dernière, une caisse de trois boutanches à gagner et dix dégustations dans sa propriété le 30 avril prochain.

Si je vous en parle aujourd'hui c'est parce qu'Agnès me fait savoir que pour ceux et celles qui souhaiteraient commander du champagne pour les fêtes, c'est un peu maintenant que ça se passe. Même que si vous lui dites que vous venez de ma part, on ne sait jamais, des fois qu'elle glisserait un cadeau dedans. Je ne sais pas, moi, un dessin de sa fille, des magnets Gervais ou tout autre chose.

Bref, pour toute commande, c'est par ici que ça se passe. Et foi d'influentrice, depuis que j'ai bu du Corbon, plus aucun autre champagne ne trouve grace à mon palais.

Allez, cette fois-ci je ne suis plus là.

Edit: On en connait un autre de blog sponsorisé par du champagne ? Hein ? Et ben non.

Edit: "sponsorisé" en l'occurence, c'est une expression. C'est juste qu'Agnès, je l'admire et elle me fait délirer. Donc on s'abstient de tout commentaire sur la marchandisation de la blogosphère, merci !