Mois : décembre 2011

Ma fille cette artiste

Je ne résiste pas à la tentation de vous montrer le dessin réalisé par ma fille sur le pouce ou presque. Fierté d’autant plus désintéressée que je suis certaine d’une chose, elle ne tient pas ça de moi…

Sinon, nous coulons des jours heureux dans une petite station balnéaire du calvados ou nous avons loué une maison avec des dizaines de copains, nains y compris. Livarot et bulots à tous les étages… Bonne journée!

Ma fille cette artiste

Sanex Natur Protect: pour les toquées des déos

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Article sponsorisé

Autant je peux sortir sans maquillage, en jogging et UGG, autant il m'est une chose totalement impossible tant ma frayeur number one est de sentir le « pas frais » : zapper la douche du matin et son corollaire : le déodorant. Et au sujet de ce dernier, je suis comme qui dirait un tantinet casse-bonbons. A savoir qu'il faut qu'il évite de laisser des traces blanches quand on se rhabille, donc exit tous les trucs en poudre. Qu'il ne me colle pas des plaques rouges sous les bras (certaines ont les yeux fragiles, d'autres les mains sèches, moi j'ai les aisselles irritables. Très.).

Je veux aussi qu'il sente quelque chose (je ne crois pas trop aux déos complètement sans parfum, je ne sais pas, c'est idiot, mais je n'ai pas confiance, c'est comme les soutiens-gorges avec bretelles transparentes, quand c'est flou, y'a un loup) mais pas non plus qu'il sente trop (c'est à dire que la brise de mer ou la fleur de cerisier se ressemblent souvent et ont tendance de toutes façons à évoquer dans le meilleur des cas une odeur de toilettes bien entretenues).

Et enfin qu'il soit efficace (je mets ce critère de choix en dernier mais c'est uniquement par souci narratif, en réalité c'est tout de même ce qui compte le plus).

Autrement dit, qu'il retienne grâce à toutes ses petites molécules super intelligentes les vilaines odeurs que les princesses, c'est bien connu, ne fabriquent pas, mais on ne SAIT JAMAIS.

Ok, je le concède, je suis une vraie psycho du déo. J'ai tout essayé, du truc méga cher en pharmacie (qui ne marche pas en général) à la pierre d'alun qui te donne bonne conscience mais qui ne résiste pas aux premiers assauts d'un chauffage mal réglé (contrairement aux idées reçues, c'est l'hiver qu'il faut absolument pouvoir compter sur son déo, merci les variations de température qui te collent des gros coups de chaud ou les pulls pas toujours 100% cachemire qui font comme qui dirait bien… suer) au déo vendu en sus de mon parfum adoré (Chance de Chanel pour ceux qui se demanderaient) (j'adore qu'on m'interroge à ce sujet) mais qui 1) ne sent pas pareil que ledit parfum 2) coûte un bras 3) est d'une efficacité relative.

Ce qui fait que lorsqu'on m'a proposé de tester le nouveau déodorant Sanex Natur Protect garanti sans parabens et autres joyeusetés réputées pour leur nocivité, je me suis dit que ça ne mangeait pas de pain. Mais j'ai prévenu que s'il ne me paraissait pas correspondre à mes critères de maniaque de la transpi, je laisserais tomber l'affaire.

Mais le fait est qu'il est entré directement dans mon top five : odeur très légère, séchage express et efficacité garantie. Et croyez-moi ces dernières semaines ont été pavées d'allers-retours à 200 à l'heure chez le médecin pour number three, de gros coups de stress pour rendre mes articles à l'heure ou encore d'équipées en train à 5 avec douze valises de douze tonnes (le père Noël est vachement sympa de passer AUSSI chez les grands-parents, mais paie ta sciatique, maman !). Pas le moindre signe d'un commencement de transpiration. Même qu'à en croire monsieur Sanex, on peut compter sur ce sacré gaillard pour une extra-efficacité pendant 48h. Sur ce dernier point, j'avoue, je ne peux pas m'engager. Comme je le disais plus haut, ne pas mettre de déo est au dessus de mes forces. Ça va avec le brossage des dents et le lavage du fri-fri. MINIMUM SYNDICAL de mon hygiène à moi.

Le petit plus ? Il existe aussi en vapo, ce qui plait au churros. Il adore en balancer plein la salle de bain avant que j'y entre. Et je bénis le ciel que celui-ci ait remplacé le précédent qui sentait… la transpiration. Ne lui en déplaise.

Vidéo virale par ebuzzing

Là où on se dit joyeux Noël

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La nuit dernière, il devait être environ 3h du matin, j'ai entendu des pas feutrés dans ma chambre. Comme je ne crois plus au père Noël et que de toutes façons je sais bien qu'il ne vient JAMAIS avant le 24 décembre, j'ai assez vite compris qu'il s'agissait d'un de mes enfants. J'ai également eu le pressentiment que sa venue n'annonçait rien de bon (je suis finaude).

Alors que je reconnectais mes neurones afin d'ouvrir un oeil, j'ai reconnu la silhouette du machin, penchée au dessus de notre lit. Une silhouette qui s'est mise ensuite à gémir:"Papa, maman, j'ai envie de vomir".

Instantanément, le churros et moi avons disparu sous la couette et supplié, avec l'énergie du désespoir: "pas sur nous ! aux toilettes, bordel, file aux toilettes !". Légèrement ébranlé par cette totale démission parentale, le machin a d'abord eu un temps d'hésitation. Mais constatant que ni son père ni sa mère ne sortaient de leur planque, il a fini par courir aux wc, lesquels se trouvent à moins de deux mètres de sa chambre et donc à peu près autant de la nôtre (de l'avantage d'habiter à Paris, rien n'est jamais très loin).

Par la grâce d'une porte opportunément ouverte et de l'absence d'un quelconque obstacle sur son passage, il a eu le temps d'atteindre le cuvette. Quand on a entendu le bouarrrrrrrrk familier, le churros et moi on en aurait pleuré de joie. Sans nos réflexes de survie hors du commun on était bons pour un autre arrosage nocturne.

On était en train de se demander si un jour cet enfant, à deux doigts de muer, tout de même, aurait un minimum d'initiative personnelle ou s'il continuerait jusqu'à sa majorité à venir nous informer d'une envie pressante plutôt que d'aller au plus simple (aux chiottes, quoi), quand la chérie s'est remise à tousser (elle s'était arrêtée vers 1h du matin). (Un jour je vous raconterai cette histoire de toux aussi parce que c'est du lourd) (je veux dire, vous en connaissez beaucoup des parents qui en désespoir de cause ont fini par consulter un psy pour une enfant qui tousse ?) (non sans avoir au préalable fait les tests de mucoviscidose (très sympa), de tuberculose, de coqueluche, de reflux gastro-oesophagien (très très sympa) ainsi évidemment que toute éventualité d'allergie). (mais c'est trop long, contentons-nous de préciser que la chérie, quand elle tousse, ne fait plus que ça. Pendant trois jours). 

Dans la foulée, Rose a pleuré.

Et le machin, une foix vidé, est venu s'allonger à mes côtés, haletant et brûlant, pleurant qu'il avait très mal à la tête.

C'est à cet instant précis que j'ai compris.

Si ça se trouve, nous sommes ÉLUS.

Je pense tout à fait probable en effet qu'une puissance inconnue tente depuis des années de nous le faire comprendre pendant que nous, comme des cons, continuons à appeler SOS médecins au moindrs pépin. Alors qu'en réalité, ce sont des MESSAGES. Voire, voire, voire… "On" nous prépare. Pour l'après. "On" nous teste. Attendez, en même temps, ça se comprend. Si notre mission, comme je le subodore, est de repeupler la planète au lendemain de LA catastrophe, on a intérêt à avoir un minimum d'endurance.

Croyez-moi ou non mais depuis que j'ai compris, je vis tout ça beaucoup mieux.

A part ça, ceci est donc un billet censé vous souhaiter de joyeuses fêtes. Et même si ça n'est pas évident, c'est avec sincérité que je voulais vous remercier pour cette année. Je crois que je n'aurais pas tenu le coup sans vous, toute cette histoire de lâcher mon boulot, cette vie dont j'ai encore du mal à définir les contours. Je ne vous connais pas ou si peu, mais vos prénoms, qu'ils soient des pseudos ou non, me sont devenus familiers. Je me surprends parfois à me demander si une telle a accouché, si l'autre a passé cet examen médical, si encore un/une autre remonte la pente après cette séparation ou si elle aimerait ce film. Je sais que ça peut sembler démagogique et peut-être l'est-ce un peu, mais j'aime ce que nous avons créé ici. C'est à la fois fragile et merveilleusement endurant. C'est totalement virtuel et en même temps éminemment humain. Parfois ça crie, parfois ça pleure, parfois ça rit. Parfois les unes s'éloignent, parfois de nouvelles arrivent. Toujours, c'est en vie.

Alors merci encore pour tout ça. Et à tous et toutes je souhaite de tout coeur que ces jours à venir soient doux. Je sais que pour beaucoup, le 24 décembre n'est qu'un soir comme les autres, que pour d'autres c'est un moment douloureux à passer ou que parfois, la fin d'année est juste porteuse d'espoir que "ça" aille mieux. Je concède aimer cette période, même dans ce qu'elle a de mélancolique. Quoi qu'il en soit, paix et amour pour vous tous.

Ah et sinon, j'avais un autre truc à vous dire. Une d'entre vous, fidèle lectrice, a la possibilité de faire gagner à la taulière de ces lieux (moi, aka l'élue) ainsi qu'à l'une de ses lectrices (vous) un bon d'achat de 40 euros chez American Apparel. J'ai déjà dit à quel point j'aime cette marque qui propose des basiques à des prix corrects. J'ai donc, j'avoue, accepté ce cadeau de Noël (oui on peut-être élue ET corruptible). Je vous propose de tirer au sort ce soir le commentaire gagnant. Pas de question piège, pas d'inscription facebook, non, on va la jouer à l'ancienne. Old school, le concours.

La même lectrice, Audrey, donc, offre également un bon de 5 euros et cette fois-ci c'est pour tout le monde, à faire valoir sur le site livingsocial.fr qui propose donc des "deals", à savoir des bons plans restos, spas, fringues, sur la base d'achats groupés. J'avoue ne pas trop connaitre le fonctionnement de ce site mais je sais notamment qu'une de mes amies a récemment fait l'acquisition sur un portail idoine de séances d'épilations électriques pour pas cher. Bref, si vous êtes intéressés, il vous suffit d'écrire à cette adresse: surprise(at)livingsocial.fr en précisant que vous venez de la part de Pensées de ronde. Au cas où ça ne serait pas évident, je ne touche rien là dessus et Audrey me l'a proposé en plus des deux bons d'achat American Apparel. Il est évident que c'est une offre à visée commerciale – ou tout au moins ayant pour objet de faire connaitre le site – mais bon, après avoir hésité, je me suis dit que si ça se trouve, ça peut en intéresser certaines. Il y a aussi des "deals" humanitaires. Vous pouvez ainsi choisir de transformer ces 5 euros en don pour l'Unicef. Voilà, là je crois que c'est tout.

Encore une fois joyeux Noël et à très bientôt. (et comptez sur nous, si "on" nous appelle, nous répondrons présent, maintenant que nous savons).

Edit: J'allais oublier. Je fête un joyeux noël tout particulier à Alma, B.R. et Artus. C'est le premier de toute leur vie et ça, moi je dis, c'est drôlement émouvant.

Je vous laisse avec quelques photos de la fête foraine qui se tient en ce moment sous la grande verrière du Grand Palais. C'est aussi merveilleux qu'il y a deux ans, même si j'y ai ressenti les premiers signes de ma gastro (en haut de la grand roue). Par contre, big down pour le tarif. Certes, le fait de payer à l'entrée permet de faire autant de tours de manège que l'on souhaite ensuite. Mais 15 euros par adulte et 9 par enfant, c'est énorme pour une famille nombreuse. Surtout quand les parents ne goûtent pas particulièrement aux manèges. Et je ne parle pas pour moi, l'entrée est gratuite pour les détenteurs de la carte de presse (parce que c'est un musée national) (on peut bien sûr lancer un débat sur le sujet). Mais quand bien même, c'est une fête réservée aux privilégiés et cela en altère quelque peu le goût.

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Livres pour Noël et histoires de balance

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C'est chancelante et nauséeuse que je tape ce billet. Après deux jours à pleurer ma maman que j'ai mal au ventre et à prier le ciel de connaitre à nouveau cette curieuse sensation qu'on appelle la faim, j'ai le maigre espoir de revenir à la vie, juste à temps pour m'enfiler de bon coeur toasts au foie gras et autres joyeusetés.

C'est sûr, l'avantage c'est que j'ai gratté un peu de crédit pour les inévitables kilos de la noël.

Mais là où je vois que dites-donc, j'ai bien changé, c'est qu'en réalité je n'en ai cure.

Non mais si, je vous jure, moi qui bénissait mère nature cette truie à la moindre alerte de gastro pour les quelques centaines de grammes dont je pourrais me délester, je me fiche éperdument cette fois-ci de savoir de combien j'ai maigri. Aussi, et c'est encore mieux je trouve, je n'angoisse pas pour ces fêtes. Je ne saurais l'expliquer, mais je crois que j'ai lâché l'affaire. Attention, pas complètement, je me pèse toujours aussi régulièrement. 

En réalité, ce qui s'est passé, c'est que ma femme de ménage a involontairement pété ma balance. Mais bien pété hein. Je la soupçonne d'être montée dessus et de ne pas avoir apprécié ce qu'elle y voyait (ma femme de ménage et moi sommes un peu pareilles sur ce plan). 

Bien sûr, j'en ai racheté une. Mais le modèle que j'avais n'étant plus en rayon, j'ai opté pour la gamme au dessus, celle qui soit-disant peut calculer aussi ta masse de gras et de muscles inside.

Le drame.

Non seulement cette petite trainée nous a tous gratifiés d'un bonus de deux kilos, mais elle m'a carrément mis dans le rouge niveau gras. Pire: à chaque fois que je perds un peu, elle me stigmatise (parfaitement) d'un gros "moins de muscles" qui s'affiche en rouge. Bien sûr, si jamais je reprends, bim, c'est de la graisse que je suis allée récupérer. Si ça continue avec elle j'aurai la même composition que le Brillat Savarin.

Et bien croyez-moi ou pas mais tout ça m'a complètement… détendue du gland. Comme de toutes façons elle surpèse, je ne sais pas trop ou j'en suis, donc je me fie à mes vêtements qui ne semblent pas serrer plus qu'avant. Et bizarrement, alors que ces derniers temps j'avais à nouveau, parfois, des angoisses incontrolables sur le sujet, ça m'est passé. Je n'irai pas jusqu'à vous conseiller d'investir quelque 50 euros dans une balance un poil secouée (non mais 45% de matière grasse, l'autre) mais peut-être qu'il me fallait ça, perdre mes repères.

Bref, je n'avais absolument pas l'intention de vous parler de ça, l'idée était dans un premier temps de m'excuser pour l'absence totale de billets cadeaux, bouquins et best-off sur le blog. Alors même que je vous avais demandé votre avis sur la question. Preuve s'il en est que je ne parviens absolument pas à planifier quoi que ce soit sur ces pages. 

Je sais qu'il est désormais un peu tard mais comme j'ai très mauvaise conscience, voici une liste non exhaustive des livres que j'offre le plus souvent. Ils ne sont pas tous récents, ne sont pas d'une originalité folle mais je sais qu'avec eux, je ne me plante pas. Jamais eu de réclamations.

– A une fille qui aime les histoires de filles: "Les divins secrets des petites yayas" de Rebecca Wells

– A une fille qui aime les grands espaces américains et les histoires d'amour très tristes: "Dalva", de Jim Harrison

– A quelqu'un qui veut rire: "Le chameau sauvage" de Philippe Jaenada et "Sheila levine est morte et elle vit à New-York" de Gail Parent

– A quelqu'un qui se masturbe beaucoup: "Portnoy et son complexe" de Philippe Roth

– A toute personne qui ne les aurait pas lues: "Les chroniques de San Fransisco" d'Armistead Maupin

– A quelqu'un qui aime les histoires qui se passent à New-York: "Trente ans et des poussières" et "La belle vie" de Jay mc inerney et aussi "Tout ce que j'aimais" de Siri Hustveldt

– A un garçon qui aime les polars (ça marche aussi pour les filles évidemment): la série des mcKenzie et Genaro de Denis Lehane (prières pour la pluie, un dernier verre avant la guerre, etc)

– A n'importe qui réfléchit beaucoup au sens de la vie: "D'autres vies que la mienne", d'Emmanuel Carrère et "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan

– A quelqu'un qui aime les sagas et l'accent québecois: "Les chroniques du plateau du mont royal" de Michel Tremblay (découvert grace à Despé, grâce lui en soit rendue)

– A une (pré) ado: "Quatre soeurs" de Malika Ferdjouk (en livre ou en BD, signée Cati Baur et franchement géniale)

– A un (pré) ado: "Le livre des étoiles" d'Erik Lhomme

– Aux enfants qui aiment les livres jolis, qui apprennent des choses et sur lesquels on peut écrire: n'importe quel opus de l'épicerie de l'orage, petite maison d'édtion marseillaise créée par un couple adorable et rock and roll.

Voilà, je reviens demain pour un dernier billet pour la route. Après, je ferai une pause d'une semaine, je crois, parce qu'à force de me convaincre qu'en free lance, pas de vacances, j'ai la désagréable impression de ne jamais débrancher. Et je crois qu'à force, ça n'est pas très bon.

Ah et sinon, donc, avant que je sois mourue, j'ai consenti à accompagner le churros et les enfants voir les vitrines de Noël (alors même que je ne cautionne pas du tout la Lagerfeld touch de cette année). Résultat: objectivement, celles des Galeries Lafayette sont très belles mais n'ont rien de la magie enfantine des automates de mon enfance (que j'allais regarder au centre commercial de la Part Dieu). Quant à celles du Printemps, les poupées Karl sont ridicules et les autres, plutôt jolies aussi mais si je veux voir de la pub pour Chanel, je vais… avenue Montaigne. Bof, donc.

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Gastros en séries

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Il y a trois ou quatre jours, je racontais une histoire à Rose sur mon lit, comme tous les soirs. Elle s'était bien plainte d'un léger mal de ventre mais j'étais plutôt confiante: on venait de terminer le traitement antibiotique (administré après dix jours d'hésitation) et il me semblait qu'elle avait retrouvé l'usage de son nez, organe utile pour respirer mais dont mes enfants savent à merveille se passer 10 mois sur douze.

J'avais fini "Tchoupi veut regarder la télé" quand j'ai senti sa respiration s'accélérer. Dans le même temps, elle a gémi un truc qui donnait à peu près ça: "maman je vais vom…bouarrrrrrrrk".

Et c'est là que je l'ai fait. Alors même que Rose s'était transformée en geyser, j'ai roulé sur moi même avec elle, pour atterrir sur la moquette. Et éviter toute projection sur notre lit. Comme si David Carradine (paix à son âme) avait pris possession de mon corps (je parle du David Carradine période petit scarabée, dieu merci, je ne me suis pas retrouvée pendue à mon armoire en train de me masturber).

Sans déconner, je crois que je m'en sortirais assez bien chez les marines.

Bien sûr en revanche, j'étais moi même tapissée de vomi. Quand je dis tapissée, je suis en deça de la réalité. J'ai tout de même retrouvé une coquillette de l'avant-veille (qui dit gastro dit aliments végétant dans l'estomac en attendant l'expulsion) DERRIERE MON OREILLE.

Mais sur la moquette, rien. La couette, rien. Mon oreiller, que dalle. Même ma fille était finalement quasiment exempte de toute trace de dégueulis.

Fierté.

Quand je me suis dévêtue puis scrupuleusement lavée, j'ai eu cette pensée fugace : "là, si tu ne la chopes pas, lègue ton corps à la science".

Et bien je suis navrée pour la science mais je l'ai bien bien attrapée. Je pense que c'est la malédiction de Noël, je ne vois que ça. Chaque année, je me retrouve à moitié mourante aux alentours du 25 décembre. A croire que mon corps cherche à me dire quelque chose. Mais quoi ?

"Prends garde à changer ton stérilet, il arrive à expiration", peut-être ?

Edit: auparavant on avait vu les vitrines des Galeries Lafayettes et du Printemps et on était allés à la fête foraine sous la verrière du grand palais. Je vous raconte ça dès que je suis en mesure de me concentrer plus de dix minutes.

Une soirée parfaite chez Lengué

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Il y a des soirées parfaites. Où à peine rassemblées, les quatre convives entament une conversation comme si elles avaient toujours fait ça. Alors même qu'elles ne s'étaient finalement jamais trouvées ensemble. Où il n'est pas besoin de boissons alcoolisées – ou si peu – pour que les rires fusent et qu'une complicité s'installe, naturellement.

Une soirée où certaines confidences finissent par être extirpées, pas si difficilement que les réticences de l'une des compères le laissaient imaginer. Le métier, sans doute ?

Une soirée où non seulement la compagnie est idéale mais où le lieu, choisi par l'une des participantes, épouse très exactement les attentes de chacune.

Cet endroit, Caroline Mignot, du blog Table à découvert, mine indispensable pour qui veut dénicher le bon resto parisien qui va bien, en parle bien mieux que je ne saurais le faire. Comme nous nous en faisions la réflexion ce soir là, il faut du vocabulaire, pour décrire les saveurs. Et des saveurs, il y en eut à foison, chez Lengué, dans cette petite rue de la Parcheminerie, à deux pas du métro Cluny.

Un bar à tapas japonais comme il en existe parait-il des tas au Japon. A mille lieues des restos brochettes/sashimis/sushis tenus la plupart du temps à Paris par des Chinois et non des Japonais, ce qui ne les empêche pas d'être bons parfois mais qui ne s'embarrassent pas toujours de respecter la culture culinaire du pays du Soleil levant.

L'endroit ressemble plus à une cave à vins bien franchouillarde, avec ses murs en pierres apparentes et ses tabourets et tables hautes. Une cave zen, en revanche, parce que le Japon est tout de même bien présent, dans cette déco sobre. A peine arrivées, la maitresse des lieux – beauté incroyable, visage en porcelaine et traits semblant avoir été dessinés au fusain et à laquelle la photo ci après ne rend pas hommage – nous apporte les traditionnelles serviettes chaudes. Sauf qu'en lieu et place de celles en éponge parfois un peu douteuses, vous avez là de délicates étoffes brodées. Et le tout est à l'avenant. Chaque plat est d'une subtilité étonnante. Le riz au champignons pourrait presque être un risotto italien, mais le bouillon dans lequel il a cuit rappelle les soupes miso chères aux Japonais. Le mash de pommes de terre ne serait qu'une bête purée sans les fines lamelles de gingembre qui le relèvent. Les épinards sont quant à eux agrémentés de sésame, une idée géniale que je copierai. Je n'ai pas goûté les palourdes au saké, n'étant pas à proprement parler une fille de la mer, mais S. s'est pâmée. Les sushis au saumon, minuscules et fondants, m'ont donné l'impression que c'étaient les premiers que je goûtais. 

Quant aux desserts, seulement deux choix à la carte, que nous avons partagés: un assortiment de glaces au thé vert et fleurs de cerisiers, enrobés dans une pâte de riz sucrée (tuerie régressive kawai à souhait, qui j'en suis sûre est la douceur préférée d'Hello Kitty) et des mini-pancakes fourrés à la fraise et crème chantilly légère et nuageuse.

C'était, disais-je, une soirée parfaite. A la fin de laquelle nous avons en plus réalisé que le chef, celui-là même qui nous avait régalées, était aussi yummy que ses crevettes grillées (oui, lui, sur la photo, là). Soupir.

Bref, ce sera ma deuxième idée cadeau (ouais je sais je crains, non seulement je suis totalement à la bourre pour ce billet censé vous sauver la mise à la noël mais en plus je conseille un resto parisien, difficile à mettre sous le sapin): invitez celui ou celle que vous aimez dans ce petit resto pas comme les autres.

Bonne journée.

Lengué : 31 rue de la Parcheminerie, 75005 Paris (01.46.33.75.10).  

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Photo ratée d'une beauté parfaite

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Riz aux champignons à tomber

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Mash de pommes de terre au gingembre et soja

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Serviettes chaudes et assiettes trop belles

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sous-verres qu'on en rêve

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Bière parfaite

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épinards au sésame

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tofu grillé dans son bouillon (délicieusement étrange)

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crevettes à croquer (comme le cuisinier)

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Palourdes pas lourdes (mouais, ok)

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sushis mimi-minis

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Dessert d'Hello Kitty

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pancales très yummy yummy

Un grand merci à S, S, and G pour cette soirée… parfaite.

J’aime #9

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J'aime ce souvenir d'une après-midi entre filles, première vraie séance de coiffeur de ma chérie qui subitement est devenue grande. Comme si chaque cheveu qui tombait par terre emportait un peu avec lui de son enfance.

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J'aime ce minuscule restaurant japonais à deux pas de chez nous, seulement deux tables et un chef adorable. Le mercredi, les grands et moi nous y allons pour le plaisir des brochettes boeuf fromage et des soupes miso.

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J'aime avoir pu déposer en loucedé à la loge du collège le livre d'histoire géographie de la chérie qui l'avait oublié. C'était sa première étourderie, elle qui vérifie scrupuleusement son cartable tous les soirs, dix fois plutôt qu'une. L'idée d'avoir une croix sur son carnet de correspondance lui était tellement insupportable qu'elle a pris le risque d'en prendre au moins deux de plus en m'appelant des toilettes avec le portable d'une copine. J'aime avoir été disponible pour lui sauver la mise, moi qui l'ai si peu été pendant des années.

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J'aime encore plus qu'elle m'ait raconté que la voyant paniquée à l'idée d'être punie, le machin ait glissé de force son propre livre dans le cartable de sa soeur, lui expliquant qu'il préférait avoir une croix plutôt que de la voir pleurer. Ces deux là se détestent 99% du temps et sont capables de s'étriper pour un regard jugé désagréable ou n'importe quelle raison dépassant l'entendement. Mais le 1% restant, celui qui finalement compte plus que tout, ils donneraient leur vie pour l'autre sans l'ombre d'une hésitation. Parfois je jalouse presque la magie de cette gemellité. Souvent, je suis terrorisée, aussi.

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J'aime avoir pris pour la première fois cette semaine un thé au Flore, un matin tôt où il pleuvait des cordes. J'y avais rendez-vous avec une vieille connaissance professionnelle qui lui aussi faisait son baptême florien. Et c'est con mais j'ai adoré, en fait. Même si à l'intérieur, ça ne ressemble presque à rien.

J'aime en ce moment ce plaisir que je prends à être maman. Je ne dis pas que je ne l'étais pas avant, peut-être même l'étais-je autant, voire mieux, je n'en sais rien. Mais ce temps dont je dispose aujourd'hui avec eux, même s'il est pavé de "chtttttt, moins fort j'ai une interview" et de "je travaille encore dix minutes et après je vous fais réviser/prendre le bain/manger", j'ai la sensation qu'ils se souviendront aussi de ça, de rentrer et que je sois là. En tous cas, moi, je m'en souviendrai.

J'aime cette envie ces derniers jours de lire des livres sucrés sans valeur ajoutée. Pour le plaisir de lire des noms de quartiers londonniens ou new-yorkais. Peu importe l'histoire, je veux juste m'avaler des comédies romantiques au kilomètre. Une compulsion à zéro calorie et sans nicotine, que demander de mieux ? Je sais que ça me passera mais je vénère toutes ces erzatz de Candace Bushnell. Leurs bouquins ne cassent pas trois pattes à un canard mais ils sont comme un plaid en Alpaga que j'enroulerais autour de moi, lovée dans le fauteuil club d'un hôtel de montagne. Il y aurait de la neige aussi. 

Bonne journée.

Edit de 8h25: Billet écrit AVANT que Rose ne dégobille à nouveau toute la nuit et que je me retrouve donc pour une énième fois avec un lardon à garder au lieu de travailler. En fait je retire tout. Je conchie la maternité.

Interview de Jean-Philippe Zermati sur l’impulsivité alimentaire

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La dernière fois, je vous avais dit que le docteur Zermati reviendrait ici pour parler de cette délicate histoire d'impulsivité. Pas celle qui nous fait parfois faire des choses inconsidérées mais néanmoins positives comme embrasser à pleine bouche ce nigaud de garçon qui nous reluque depuis trois mois dans l'amphi de droit social sans oser nous approcher. 

Non, la mauvaise impulsivité. Celle qui nous pousse à descendre le contenu du placard à bouffe parce que ce salaud de nigaud ne nous a pas rappelée depuis qu'on l'a justement embrassé à pleine bouche. Ou parce que la petite dernière n'a pas dormi de la nuit et qu'on n'en peut plus. Ou parce que big boss nous met la pression pour la réunion de demain. Ou… ou… ou juste parce qu'on ne sait pas quoi faire, qu'est-ce que j'peux faire.

Le docteur Zermati, ça le turlupine depuis un moment, cette question. Parce qu'elle est finalement au coeur de presque tous les problèmes de ses patients. Ça le turlupine d'autant plus depuis qu'il a fondé avec Gérard Apfeldorfer le site Linecoaching. Parce que les personnes inscrites semblent pour beaucoup vraiment submergées par ces émotions qui les amènent à des compulsions. Et qu'à distance, les aider, c'est compliqué. Bref, monsieur Z a gambergé et il y a quelques jours, il m'a laissé un message un peu étrange et forcément très intriguant: "Caroline, j'ai trouvé un truc. Je l'ai appelé la pompe à chocolat. Si vous voulez que je vous en parle, appelez-moi".

Vous vous doutez qu'avec un nom pareil, le dispositif ne pouvait qu'aiguiser ma curiosité. Voici donc les explications de Jean-Philippe Zermati. Qui je pense tombent à point nommé, juste avant Noël et son cortège d'envies difficilement maitrisables. Sans parler de la famille qui est certes un cocon de douceur mais bien casse-burnes aussi parfois et là, bonjour la razzia de chocolat.

Allez, je me tais et je laisse la parole à l'expert.

Pourquoi vous êtes-vous penché sur ce problème de l'impulsivité ?

Jean-Philippe Zermati: Depuis que je traite des patients pour des troubles du comportement alimentaire ou des problèmes de poids, je tourne autour de cette question. Mais clairement, l'expérience que nous menons actuellement dans le cadre de Linecoaching m'a poussé à aller plus loin dans cette réflexion. Pourquoi ? Parce que beaucoup des personnes inscrites à ce programme souffrent de compulsions et buttent sur ce problème de l'impulsivité. Il fallait donc trouver une réponse adéquate à leurs interrogations et les aider à gérer cette impulsivité. Je rappelle que l’impulsivité alimentaire est une envie de manger réflexe déclenchée par une situation d’inconfort émotionnel.

Justement, comment gérer ces pulsions qui nous poussent à manger sous le coup d'une émotion ?

Jean-Philippe Zermati: C'est LA grande question. L'idée n'est surtout pas de lutter contre les émotions ou de chercher à les supprimer. La vie est faite d'émotions positives et négatives et c'est un leurre que de penser pouvoir s'en passer. Il faut au contraire parvenir à supporter l'inconfort émotionnel et à faire en sorte que cet inconfort ne déclenche pas une envie de manger immédiate. Ou tout au moins une envie de manger qui prend le pas sur tout. Pour ce faire, j'ai tenté de ré-orienter les exercices de pleine conscience qui au départ ne sont pas conçus pour répondre spécifiquement à ce problème particulier. Dans un premier temps, je les ai beaucoup utilisés en cabinet pour identifier et accepter la sensation de faim. En effet, chez certains, la sensation de faim déclenche de vrais états de panique. En pratiquant en cabinet des exercices de pleine conscience alors même que le patient avait faim, j'ai constaté des résultats spectaculaires en deux ou trois séances.  C'est comme cela que j'ai décidé de tenter d'appliquer ces exercices à la gestion des émotions. Parce qu'après tout, une émotion n'est pas physiquement plus douloureuse que la faim ou beaucoup d’autres désagréments que nous subissons dans notre existence quotidienne. 

Comment fonctionne donc ce procédé que vous avez appelé « la pompe à chocolat » ?

Jean-Philippe Zermati: Le principe de départ, donc, est d'observer son émotion au moment où l'on ressent cette envie de manger alors qu'on n'a objectivement pas faim. On observe sans jugement les pensées et les sensations physiques qui les accompagnent. Sans chercher à les chasser. Puis si l’on peut, on met des mots sur ce que l'on ressent : est-ce de l'ennui, de l'angoisse, de la joie, de la peur, de la fatigue ? Une fois que cette émotion est identifiée, le patient a deux possibilités qui s'offrent à lui : soit il se réconforte en mangeant l'aliment convoité. Ce qui implique d'avoir au préalable travaillé aussi sur la dégustation et sur ses comportements de restriction. Afin de s’autoriser à manger toutes sortes d’aliments sans aucunes arrière-pensées négatives. Et afin que cette attente de réconfort ne se transforme pas en compulsion. Autre choix : se maintenir quelques instants dans cet inconfort émotionnel pour améliorer sa tolérance à ce type d’inconfort et observer comment il évolue dans le temps. Au terme de cette observation, à nouveau deux possibilités : mettre un terme à l’exposition émotionnelle et choisir le réconfort alimentaire, soit à nouveau attendre un peu, toujours en observant ses émotions. Dans le cas de l'option consistant à choisir de manger, si la dégustation ne s'avère pas réconfortante, le principe est le même : observer à nouveau son émotion et éventuellement manger à nouveau, une petite quantité de l'aliment, 20 minutes plus tard.

 Pourquoi ce terme de « pompe à chocolat » ?

 Jean-Philippe Zermati Parce que je me suis inspiré de la pompe à morphine. Il faut savoir qu'au départ, la pompe à morphine lorsqu'elle a été mise en place, a suscité beaucoup de critiques et de craintes. Certains étaient convaincus que les patients allaient s'administrer beaucoup plus d'antidouleur que ce qu'ils recevaient auparavant par le biais des infirmiers. Or très vite on a constaté que c'était exactement le contraire qui se passait et que les malades attendaient beaucoup plus longtemps entre deux prises, simplement parce qu'ils maitrisaient leur décision et la durée de leur exposition à la douleur. Là, c'est finalement un peu le même principe. A n'importe quel moment, on peut décider d'arrêter de supporter l'inconfort émotionnel en dégustant un carré de chocolat, un morceau de fromage ou n'importe quel aliment synonyme d'apaisement.

 Et ça marche ?

Jean-Philippe Zermati: Oui, cela fonctionne. Attention, il faut être capable d'observer une émotion sans se laisser submerger, ce qui suppose un entrainement aux exercices de pleine conscience. Il faut aussi bien garder à l'esprit que l'expérience n'a pas pour finalité d'empêcher de manger. Elle est là pour offrir un choix entre un réconfort alimentaire réellement apaisant ou un travail sur la tolérance à l'inconfort émotionnel. Ce qui aboutit généralement à une plus grande flexibilité psychologique et l’accès à un plus grand nombre de réponses efficace face à ses émotions. Cette expérience n'a pas non plus pour finalité de calmer l'émotion, mais d’apprendre à mieux la supporter Il ne faut donc pas s'attendre à « se sentir mieux ». A ce titre, j'ajoute que ce qui ressort des témoignages sur Linecoaching, c'est que les émotions qui déclenchent le plus souvent les compulsions alimentaires sont rarement très douloureuses. La plus citée est ainsi… l'ennui. Or en général, on répond à quelqu'un qui s'ennuie et que cela angoisse : « occupez-vous ». Ce qui est totalement inutile. S'activer en permanence pour « oublier » l'envie de manger revient à une stratégie d'évitement ou de contournement émotionnel. Une vie sans ennui n'existe pas et à un moment ou à un autre, l'inactivité reviendra. Il faut donc apprendre à accepter ces moments d'ennui, quitte à se réconforter en mangeant, mais alors parce qu'on l'a choisi, et dans des conditions qui ne soient pas celles d'une compulsion.

Edit: si vous voulez il y a un petit shéma qui résume cette "pompe à chocolat". C'est ici.

Fondant au marrons et chocolat de Trish

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A la demande générale voici donc la recette du gâteau-cul. Qui contrairement aux apparences n'a pas le goût de ce à quoi il ressemble. J'en veux pour preuve de sa déliciosité (non en effet le mot n'existe pas, Mahault) l'empressement qu'a eu ma copine Fanny à se resservir alors même qu'elle n'aime pas la crème de marrons.

Crème de marrons qui est pour plus de 50% dans la texture et le fondant du fondant en question. Qui est donc… fondant.

La recette est de Trish Deseine, ma papesse à moi, ma déesse du chocolat, ma référence à moi, voire tout simplement, ma préférence à moi. (j'ai envie d'écrire une chanson).

Outre le fait que ce gateau me rappelle une tuerie intergalactique mitonnée à Noël par ma tante Adeline et que je me prosterne devant toute préparation à base de chataignes, j'aime cette recette pour sa simplicité enfantine à la portée de la première teubé en cooking.

Pour épater vos amis et peut-être même les exciter, il vous faut:

– 500 g de crème de marrons

– 300 g de chocolat

– 150 g de beurre

Je confirme, on est assez loin des encas autorisés par le docteur Dukon. Ce qui en explique probablement la saveur exquise.

Comment qu'on fait ? On travaille la crème de marrons avec le beurre en pommade (je l'ai personnellement passé 10s au micro-ondes pour qu'il soit mou), jusqu'à obtenir une sorte de crème au beurre et aux chataignes. On se retient de manger le résultat séance tenante qui rappelle assez précisément la ganache des petites barquettes aux marrons que toute boulangerie digne de ce nom vend encore aujourd'hui (en tous cas à Lyon).

Ensuite, on fait fondre le chocolat au bain marie et on le mélange à la crème au beurre.

Enfin, on verse la préparation dans un moule à manqué ou à cake, chemisé au préalable de film alimentaire. C'est en vertu des plis de ce dernier que vous aurez peut-être la surprise de découvrir au moment du démoulage un joli trou du cul. Vous pouvez, si vous êtes scrupuleux et un brin tatillon, lisser le dessus du gateau pour éviter l'effet "glace à l'italienne" (vision positive des choses) ou étron fraichement moulé (vision Dukon).

Vous patientez une nuit pendant que le fondant repose au frigo. Et le lendemain, vous évitez de le servir après un boeuf bourguignon/pâtes fraiches, au risque de ne plus pouvoir regarder votre balance en face durant la semaine qui suit. Trish, qui n'est jamais avare de bonnes blagues, suggère de l'accompagner de mascarpone fouettée et de brisures de marrons glacés. Moi j'appelle ça un attentat diététique. Mais comme je suis un brin kamikaze dans l'âme, la prochaine fois je tente le coup.

Voilà, c'est tout.

Ah si, pour le pif à boire avec, voir photos.

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